Dépliant Le juif Süss
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Dépliant Le juif Süss
,/t\[LFUSILS DE tA ,UIERE CARRAR et L'EXCEPTION ET RÈGIE de Brecht, tEs IstNtos tA BATISSEURS D'EtvtptRE de Boris Co-production Théôtre Populoire de Lorroine./Moison de lo Culture de lo Seine-Soint-Denis,/Moison de lo Culture de Reims Vion...). Lo soison 1966-67, il portoge lo direction du T.P.L. ovec André Steiger, estimont nécessoire de "fovoriser oinsi un renouvellement de I'esprit de lo mise en scène". Après moi .l968, il éprouve le besoin d'un répertoire oiusté oux préoccupotions des gens de so région et monte SPTENDEUR ET IIISERE DE tlllNETTE, L/A BONNE IORRAINE (.1969). LA IIOUIDATION DE MONSIEUR JOSEPH rES UYlrUlrGRÉS (tstZ), r/À FARCE DU GRAUTTY (r973), rE RETOUR DU GR.AULLy (1974), JACOTTE OU tES PL/ÀISIRS DE tA VIE GIUOTIDIENNE (1974), LES clsEAUx D,ANASTASIE (197 4). ll écrit ensuite K l I 1 ! a (19711, En 1975, NOEttE DE JOIE, pièce sur lo presse locole doni le titre est emprunté ô une compogne publicitoire du "Républicoin lorroin", provoque un conflit ovec le lournol et, ô trovers lui, ovec lo municipolité. Lo promesse, en 1974, du Secrétoire d'Etot a lo culture, Michel Guy, de foire du T.P.L. ie vingtième JACGIUES KR,AEIT,IER ET tE T. P. L. DE JACGIUES KR.AEN'IER. EN SCENE DE JACGIUES KRAEMER SCÈNOGR.APHIE ET COSTUINES DE WES SAftTSON E Centre dromotique notionol, ne se concrétise pos. Le T.P.L. n'en poursuit pos moins son oction dons son Petit Théôtre de cent "LA LONGUE MAR,CHE"... quotre-vingts ploces, oménogé dons le compus universitoire. Lonnée 1975, t réolise encore un montoge sur lo Résistonce, AVEC tE SOtElt ETAIT LA, ovec René Loyon et Chorles Tordimon - ce dernier devenu co-directeur du T.P.1... ll POURTANT Jocques KRAEMER noit è Metz, le 15 ooût 1938. Ses porents, petits commerconts, ne quittent lo ville qu'ou moment de I'Occupotion pour trouver refuge dons lo région de Soint-Etienne. Lui- même, ne se sero guère éloigné de Metz que pour foire ses études de comédien ou Centre d'Art Dromotique et ou Conservotoire Notionol ô Poris. [été, ovec des comorodes, il foit des tournées clossiques dons le midi de lo Fronce et lo Corse, et réolise ses premières mises en scène : LE JEU DE t'Al,lOUR Ef DU HASARD de Morivoux, GEORGES DANDIN de Molière... Lo découverte des spectocles de Jeon Vilor, ou T. N.P. (ARTURO Ul de Brecht...), puis, por lo lecture de lo revue (Théôtre Populoire), celle de Roger Plonchon, commencent à lui révéler un outre théôtre. Du coup, il ne termine pos ses études ou Conservotoire et, en 1963, rentre ô Metz, déterminé ô mener, ovec un bogoge "brechtienplonchonien", une croisode décentrolisotrice en Lorroine. ll brûle d'un feu romontique. ll fonde le théôtre populoire de Lorroine (T.P.L.) qu'il ouvre ovec PAOTO PAOII d'Adomov - I'exemple de Plonchon lossistonce est nombreuse. Pormi elle, le Générol Mossu qui quitte lo solle ô I'entr'octe ! l- Depuis 1963, son répertoire est coroctéristique de lo deuxième vogue de lo décentrolisotion ovec des clossiques (GEORGES DANDIN et DON JUAN de Molière) et des modernes (LES Jeon-Gobriel Nordmonn : Joseph Süss Oppenheimer Korl-Alexondre Guy Perrot : Poncorbo Yves Gourvil : donne, en 1976, une nouvelle pièce, HISTOIRES DE t'ONCIE succès est souligné por I'ougmentolion du nombre de représentotions et ossure de I'ottochement ô lo troupe d'un public qui se sent concerné por le réperloire du T.P.L. dons lequel il se retrouve. Coco Felgeirolles : Morio-Augusto Cotherine Robillord Hélêno ' Jocques Brucher : Remchingen Anne Morello Johonno ' Philippe Arveiler : Rolf Potrick Lorzille , Suffolk Annick Cizoruk Antbnello Cloude Guedi : Coën ' En1977, le T.P.L. s'instolle d Thionville grôce ô un effort exceptionnel de lo nouvelle municipolité et de celle- de Longwy. Lo Anne-Morie Brucher : Giselo André Locombe : Schloss Aristide Démonico : Londouer JACOB, dont le Froncois Job : Lehning Bernord Wover : Weissensee soison 1978,/1979 voit lo créotion de "DEMENAGEIIENT" d'Anne-Morie Brucher, dons une mise en scène de Joc,ques Kçoemer et celle de "CAGE" d'oprès "[A COLONTE PENITENTIAI RE" de F. Kof ko. Dons le même temps, Chorles Tordimon signe so première mise en scène ovec "lNTlmlTE", Décor réolisé dons les Jocques Kroemer qui, dons le souci de foire découvrir des ouieurs contemporoins o égolement mis en scène "FLAltlllNAL VA[AlR.E" de Mourice Regnout. .T o L f o o (9 le public lorroin. subvention de fonctionnement décente. iers de !o Moison de lo CulTure lo direction de de o , Ko'm Be Leblo, -eor-Morc... Régie générole , Alphonse Humbert, Robert Douchol - Consei ler ,rlico['.Jeon-Louis Mécho i - Assistont mise en scène .Fronçois Job so seconde Cette "longue morche" est enfin reconnue por le nouveou Ministre de lo Culture, jock Long :en1982, le T.P.L. est chorgé d'une mission de décentrolisotion dromotique et I'Etot lui occorde une Michel Porent', Reischoch Serge Frédéric : Pflug Aloin Frérot , Fober Rochid TozoïrT osslsté de Jeon-Pierre BorberoT, Floréol Lopez, Louis Londreou, Doniel Delfou, Seine SoinI'Denis, sous pêce. Lo première, 'C'ÉlA,l', ovoit été mise en scène por Sur lo bose de so nouvelle implontotion, le T.P.L., ou trovers de créotions diversifiées et d'une politique d'occueil d'équipes théôtroles de gronde voleur, donne de nouveoux développements ou diologue qu'il o engogé depuis plus de 15 ons ovec oTe Louis Mérino : Horrprecht _u\ Ci .:; \t Réolisotion des costumes Nicole Géroud - Réolisotion ploslique ' des éléments scéniques , Forouk RoTlb, du sol , Mlchel Cosses lsoTos Sonchez Régie scène , - Régie lumière ' Olivier Coupille, Olivier Sond - Régie sor , Jeon-P e"e Co'on. CALENDRIER DES REPRËSENTÆIONS BOBIGNY du 26|évrier ou 16 mors AULNAY-SOU§-BOIS du 19 ou 2l mors ô,io moison de lo culiure, ious les jours ù 20 h 30 sou{ Ie lundi, dimoncheô16h30 THIONVILLE du 20 ou 30 ovril petite solle du théôtre municipol METZ du 6 ov 22 moi. TPL-Soulcy REIMS du 25 moi ou 6 iuin - moison de lo culiure {a T eri di que f{istoire Jueplt Süss W ùppenheimer dit {elutl Sass Cette histoire o inspiré Lion Feuchtwonger dont le romon (1925) qui vient d'être ré-édité en Fronce, est le point de déport de notre trovoil théôtrol. (2) Peu ô peu, prenont connoissonce des éléments du dossier Süss, (3) notre visée s'est offirmée : décoper les mÿhes opposés qui ont enseveli lo vérité historique de cetie offoire. Notre démorche o été en quelque sorte I'inverse des outeurs de dromes historiques de Shokespeore à Schiller. Touiours chez ces moîtres du genre, il s'ogit de portir de I'histoire pour porvenir ou mythe. lci, portont des mÿhes, nous tentons d'imoginer I'histoire considérée comme suffisomment mÿhique en elle-même du point de vue de lo potentiolite theatrole. Nous tentons ffiLlW de compléter podiellement, provisoirement, lo connoissonce des foits por les pouvoirs de I'imoginoire. ll s'ogit pour nous, encore une fois, de porier sur lo copocité du théôtre ô intervenir dons I'histoire, ou possé et ou présent, en nous risquont à mettre ù lour des questions d' o uto nt p u s b rû o nte' I ll t+ l,r l l l § o [expression "le Juif-Süss" provoque lo répulsion ; on lo prend ovec des guillemets-pincettes, synonyme qu'elle est d'infomie onti-iuive. De foit le film ollemond réolisé ô l'initiotive de Goebbels o contribué fortèment ô lo propogonde ontisémite orchestrée por le régime hitlerien. Le film eut comme effet secondoire I'occultotion du vroi personnoge, Joseph Süss Oppenheimer, dont I'histoire mérite d'être exhumée et méditée. Ce personnoge étoit le conseiller finoncier ,l238. et politique du Duc du Wudemberg entre 1732 et ll n'ovoit oucun poste officiel et exercoit so fonction ô titre privé. ll étoit un de ces "Juifs de Cour", occupont une position privilégiée ouprès des princes dons I'Allemogne morcelée du XVlll' siècle, pendont que I'immense mojorité des iuifs croupissoit dons les ghettos. A lo mort du Duc du Wurtemberg, Joseph Süss Oppenheimer fut orrêté et condomné ô mort. ll fut pendu sur lo ,l238. ô Stuttgort le 4 février | ; ::rï :l ;:iï'"ï.i3" 0." r,, Qu'un siècle et demi plus tord I'offr.rire Dreyfus n'oit pu être détournée, en définitive, de so vérité historique Dreyfus o été réhobilité, Süss non - loisseroit oux noifs que (1) nous continuons d'être, une lueur d'espoir sur un sens posi(?) de I'histoire. tif grovure du XVI le represenlont loseph Sùss Oppenheimer ploce publique ^Jrrt Son procès et son exécution soulevèrent une intense émotion dons toute I'Allemogne, tont étqit monifeste qu'il ovoit servi de bouc émissoire, de cotolyseur oux divers mécontentements. (1) (2) Signolons égolement une nouvelle de Wilhem Houf, un .l930, et enfin une impor-tonte étude historique de Selmo Stern, non encore troduite en froncois. film onglois de (3) Nous disons volontoirement "le dossier Süss" pour évo- quer lo filiotion ovec "le dossier Oppenheimer" titre d'un spectocle de Jeon Vilor inspiré por le procès moccorthyste .l954. dont le sovont otomiste oméricoin fut lo victime en Por une fobuleuse "colhcidence" comme I'histoire les oime, Robert Oppenheimer est le descendont de Joseph. Ceci o été possé sous silence ; on comprend pourquoi, et en même temps, on s'indigne de lo prégnonce de lo mÿhologie ontisémite qui controint un homme et ses omis o foire "oublier" son oscendonce. (4) t{,;l; 'âr^,f brut't On est occoutumé à entendre que le théôtre donne ô une époque une représentotion fontosmée d'elle-même. Où sont les ceuvres dromotiques qui reflètent le grond débot du XVlll" siècle sur lc situotion des Juifs ? Seules, ô notre connoissonce, deux ceuvres bien pensontes et morolisotrices de Lessing ("Nothon le Soge" et "Les Juifs'J ont le mérite d'offronter le suiet. Lo pluport des outres gronds et bons quteurs progressisles demeurent furieusement ou sournoisement ontisémites. t l5 Moquelle d'Yves Somson pour un costume de nusic,en À .L