Émile : Bonjour papa Père : Bonjour Émile Émile

Transcription

Émile : Bonjour papa Père : Bonjour Émile Émile
Propose sa 27e création
Émile : Bonjour papa
Père : Bonjour Émile
Émile : bel endroit
Père : oui
Émile : calme
Père : pour l’instant
Émile : jour de congé
Père : heureux d’être là
Émile : avec toi
Père : pressé?
Émile : non
Un temps
Émile : toujours séduisant
Père : merci
Émile : comme si le temps t’avait oublié
Texte Serge Marois
Mise en scène Denis Lavalou
Père : ou tes yeux n’ont pas vieilli
Émile : faim ?
Père : oui toi?
Création au Québec en octobre 2012
8 ans et plus - Jauge 250 scolaires - 300 tout public
Les Mains
de mon père
L’histoire
Émile roule en voiture pour aller rejoindre Gaston, son frère jumeau, et sa mère pour leur
pique-nique annuel à la mer. Il reçoit un texto de son père qu’il n’a pas vu depuis longtemps.
Bouleversé, Émile réalise combien son père lui a manqué après la séparation des parents.
Tout en poursuivant sa route, il imagine un tête-à-tête avec son père. Une table se dresse au
milieu de la route et les deux hommes se retrouvent dans un restaurant imaginaire. Au cours
d’un repas surréaliste, ils tissent le fil de leur relation interrompue. Les mains du père qui
impressionnaient tant le jeune Émile font ressurgir alors des souvenirs d’enfance que les deux
hommes revivent sous un angle nouveau.
Un face-à-face père-fils teinté par l’absence où les souvenirs ravivent le bonheur passé et
l’envie de se retrouver.
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Les Mains
de mon père
À propos de l’auteur Serge Marois
Auteur, metteur en scène, cofondateur de l’Arabesque en 1968, fondateur et directeur
artistique de L’Arrière Scène depuis1976, Serge Marois est venu au théâtre par la poésie,
la danse et les arts visuels.
Il a créé plus de quarante spectacles soit comme auteur, soit comme metteur en scène, autant
pour le jeune public que pour le public adulte. Ses créations, plusieurs fois primées, ont
valu à sa compagnie des invitations nombreuses à l’étranger. Son travail de mise en scène
s’est vu récompensé alors que Pacamambo, de Wajdi Mouawad, remportait le Masque de
la production jeune public 2002 décerné par l’Académie québécoise du Théâtre. Parmi ses
œuvres à titre d’auteur, mentionnons Mon ami s’appelle Traguille, Les boîtes, Train de nuit,
Côté Cour, Monsieur Léon, Le Jardin des songes, Les Âmes Sœurs, La robe de ma mère et,
Les mains de mon père, sa vingt-septième œuvre dramatique pour jeune public.
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Les Mains
de mon père
Mot de l’auteur
Après l’écriture de mon dernier texte La robe de ma mère, l’idée d’écrire une trilogie sur
la famille s’est imposée à moi. Dans La robe de ma mère, je rendais hommage à la figure
mythique que représente la mère. Ce texte constitue le premier volet de cette trilogie. Dans le
deuxième volet, je me penche sur la relation au père et dans le troisième, sur la relation à une
sœur.
Inspiré de mes expériences familiales personnelles, le deuxième texte de cette trilogie, Les
mains de mon père, soulève la problématique du père absent. Si à mon époque les pères
manquaient souvent d’intérêt et d’habileté avec les enfants, aujourd’hui les pères s’éloignent
souvent de leurs enfants après l’éclatement de la famille. Mais aux deux époques, l’enfant vit
un manque. Et c’est sous cet angle du manque que je veux parler de l’absence et non par le
reproche ou le procès.
Dans La robe de ma mère, une grande place est faite aux souvenirs d’enfance avec la mère,
souvenirs que les deux frères jumeaux, aujourd’hui adultes, se remémorent. Pour le nouveau
texte, je reprends ce chemin des souvenirs à travers une image marquante, celle des mains du
père. Ces mains qui ont sans le savoir laissé dans le cœur et l’imaginaire de l’enfant des traces
silencieuses de soutien, d’encouragement, de force, de crainte et aussi de tendresse.
Dans ce texte je mets en scène une rencontre imaginaire d’un des deux frères avec le père. Je
choisis Émile, défini dans le premier texte comme ayant un côté artiste, afin de confronter deux
visions du monde: celle plus sensible et émotive d’Émile et celle du père plus rationnelle et
conventionnelle, ce qui a pu aussi contribuer à créer une distance et du silence entre les deux.
Dans le troisième volet de cette trilogie, je souhaite aborder le thème de la mort d’un enfant.
Les deux jumeaux ont perdu une sœur alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Je compte
ramener les deux frères, la mère et le père dans le décor de La robe de ma mère, soit la plage,
et ainsi réunir la famille dans une atmosphère de fête pour se rappeler la soeur et aussi fabuler
sur ce qu’elle serait devenue si elle avait vécu. Ce sera l’occasion de renouveler le plaisir d’être
ensemble.
Je crois avoir trouvé dans La robe de ma mère un style, une langue et un rythme qui sont
l’aboutissement de la démarche poétique que j’explore depuis plusieurs années. Je poursuis
dans cette voie où les dialogues minimalistes insufflent une dynamique particulière aux personnages et laissent des trous dans le discours que le public peut combler à sa façon et selon son
expérience. Si l’on retrouve dans chacun des volets des similitudes dans le style ainsi que le
retour de certains personnages, j’ai voulu que chacun des spectacles soit autonome, donc pas
nécessairement en continuité l’un avec l’autre. Même si on peut trouver un plaisir renouvelé à
voir tous les spectacles, le spectateur pourra trouver toutes les clés nécessaires dans chacun
pour en saisir l’essence.
Sur le plan formel, mon intérêt constant pour l’intégration de différentes disciplines artistiques
à mon écriture m’a amené pour La robe de ma mère à faire appel au chant. Dans le deuxième
volet, je me tourne vers la vidéo et dans le troisième, vers la danse.
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Les Mains
de mon père
Le metteur en scène Denis Lavalou
Metteur en scène, interprète, auteur, directeur général et artistique du Théâtre Complice à
Montréal
Depuis plus de 25 ans, Denis Lavalou participe à toutes les disciplines de la création
théâtrale. Metteur en scène, il présente dans le cadre du Théâtre Complice des textes de
Marguerite Duras, Marie-Line Laplante, Daniel Keene, Philippe Besson, Fabrice Melquiot. Il
signera, en 2013, l’écriture, la mise en scène et l’interprétation d’une nouvelle production :
Les hivers de grâce de Henry David Thoreau.
Interprète, il se prête autant aux textes classiques qu’aux créations contemporaines sous la
direction de nombreux créateurs québécois parmi lesquels Claude Poissant, Serge Marois,
Wajdi Mouawad, Christian Lapointe et, en 2012, Denis Marleau. Il travaille aussi avec des
metteurs en scène français et suisses, tels Moshe Leiser et Patrice Caurier, Kristian Frédric,
David Gauchard, Sylviane Fortuny et Cédric Dorier.
Auteur membre du Centre des Auteurs Dramatiques de Montréal, il a écrit plusieurs textes
dramatiques parmi lesquels Le Souffleur de verre, pièce chorale pour 13 comédiens, Quand,
récit d’un couple en crise, et une très libre adaptation de Hänsel et Grétel qui sera créée au
Petit Théâtre à Lausanne en décembre 2011 dans une mise en scène de Cédric Dorier.
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Les Mains
de mon père
Mot du metteur en scène
Serge Marois a toujours su, dans ses textes et thématiques, toucher avec délicatesse et sans
excès de drame les zones les plus profondes – et parfois les plus meurtries – de nos cœurs
et de nos sentiments. Spectacle après spectacle, tous âges confondus, il sait trouver le juste
chemin du jeu de l’amour, des sensations et des objets pour parler aux enfants des choses de
la vie. Après avoir évoqué le lien à leur mère de deux jumeaux adultes dans La robe de ma
mère, il aborde avec Les mains de mon père les relations pas toujours tranquilles d’un père
avec son fils.
À travers cette histoire d’une rencontre fictive entre le fils adulte et le père tel qu’Émile l’a
connu enfant, c’est tout le chemin de la reconnaissance réciproque entre deux adultes, une
fois dépassée la dynamique à sens unique de l’enfance, qui est évoqué.
Car si l’enfant a toujours le monopole du sensible face à ses parents et particulièrement
face à son père, le seul moyen de faire évoluer le lien filial se trouve dans l’indispensable
reconnaissance de la nature de l’être par-delà sa fonction. En jonglant entre les souvenirs
d’enfance et le réel fantasmé, un travail de rééquilibrage progressif va se faire sous nos
yeux entre Émile et son père, révélant à l’un comme à l’autre une tendresse, une sensibilité,
une fragilité même, partagées au-delà les apparences et des interprétations souvent
unidimensionnelles de l’enfant.
Une table de restaurant au beau milieu d’une route, deux chaises, deux personnages et
le transformisme aigu de quelques accessoires transgressant les lois de la gravité grâce,
notamment, à un travail de vidéo numérique pointu, tels sont les principaux éléments qui vont
nous permettre de construire le monde à part sorti de l’imagination d’Émile. Il s’agira dans ce
décor souriant au surréalisme, d’évoquer tous les lieux et tous les temps qu’Émile a traversés,
de la petite enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence, de faire des bonds de cabri
entre le présent imaginaire de sa conversation avec son père à la table du restaurant et ses
souvenirs d’enfance.
En ce qui concerne la langue, le côté absurde et légèrement décalé du dialogue permettra,
sans tomber dans la psychologie, de ménager habilement des zones d’ombre, d’admettre
les ellipses et de densifier les non-dits. Cette langue, à la fois économe et continuée de
l’un à l’autre, je l’entends comme un rythme, une musique, une effervescence de mots très
spontanés qui bien souvent trahit l’émotion tout en tentant de n’y pas céder.
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Secondant la langue et devenant presque un troisième personnage totalement autonome et
doté d’un esprit malicieux, une trame sonore essentielle nous permettra, à la manière des
Deschiens, de Jacques Tati ou des Monty Python, d’entrer dans le monde pas tout à fait
rationnel du restaurant et de le faire vivre dans ses fonctionnalités comme dans ses ratés.
Ainsi, chaque son semblera avoir plus d’importance que l’objet même qui le produit, chaque
geste pourra induire du son, le son pourra même prendre par moments le relais de la parole
pour la seconder ou pour la contredire. Aussi pourrons-nous clairement identifier par la trame
sonore ce qui appartient au monde du souvenir, plus musical et plus lyrique, et ce qui se
rapporte à la rencontre imaginaire, plus décalée, ludique et déjantée.
En contrepoint du texte, du jeu et de la trame sonore, l’auteur a prévu des images en continu
qui seront projetées sur toute la surface du grand cyclo fermant le fond de scène. Ces
images à la fois concrètes, métaphoriques et poétiques représentent les mains du père dans
ses gestes les plus quotidiens. Elles évolueront au ralenti et seront plus ou moins présentes
et prégnantes selon l’action scénique. Je les imagine aussi très peu colorées par opposition
aux accessoires acidulés du restaurant. Repère par rapport au réel et constant rappel de ce
qui a généré l’écriture et déclenché le fantasme de la rencontre dans la tête d’Émile, elles
seront aussi ressenties comme la pulsation interne et continue de l’émotion qui le domine,
permettant alors à l’interprète sur le plateau de jouer tout autre chose, d’être dans le présent
et l’étonnement de la situation.
Parcours condensé plein de petits accidents de l’enfance à l’adulte, Les mains de mon père,
rejoindra le jeune public par la vivacité de son univers sonore et la vie insufflée aux objets,
comme celles et ceux qui, déjà, se posent des questions et se demandent, plus ou moins
consciemment, mais qui est cette personne que j’appelle mon papa ?
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Les Mains
de mon père
Distribution
Éric Forget, dans le rôle d’Émile
Jean Harvey, dans le rôle du père
Concepteurs
Scénographie : Paul Livernois - Conception musicale : Pierre Labbé
Éclairages : Stéphane Ménigot - Costumes : Anne-Séguin Poirier - Vidéo : Frédéric St-Hilaire
Assistance à la mise en scène et régie : Martin Boisjoly - Direction de production : Jean-Francois
Landry
La première de Les mains de mon père aura lieu au Centre culturel de Beloeil le 28 octobre
2012. Le spectacle sera présenté ensuite à Montréal au Festival international des arts jeune
public Les Coups de Théâtre les 20 et 21 novembre 2012, à Québec au Gros Becs du 13 au
18 novembre 2012 et sera diponible en tournée en Europe en janvier 2013.
Depuis trente-cinq ans, sous la direction de Serge Marois, L’Arrière Scène multiplie et diversifie ses activités pour mettre les jeunes en contact avec le théâtre. À titre de Centre dramatique
pour l’enfance et la jeunesse en Montérégie, elle se consacre à la création de spectacles, à
l’accueil de compagnies de théâtre jeune public, à l’éducation artistique de même qu’à la
formation théâtrale.
Depuis plus de dix ans, L’Arrière Scène soutient la relève en théâtre jeune public par l’accueil
en résidence de jeunes compagnies et de jeunes auteurs. Joël da Silva et le Théâtre Magasin,
Hélène Ducharme et le Théâtre Motus, Wajdi Mouawad, Marie-Line Laplante, Sébastien Harrisson et Simon Boulerice ont tous bénéficié de ce soutien qui a contribué à la création de leurs
œuvres.
Les coordonnées
L’Arrière Scène Centre dramatique pour l’enfance et la jeunesse en Montérégie
Centre culturel de Beloeil, C.P. 329 Beloeil, (Québec) Canada J3G 5S9
Téléphone : 450 467-4504
Télécopieur : 450 467-4562
www.arrierescene.qc.ca
Serge Marois
directeur artistique
Courriel : [email protected]
Téléphone : 450 467-4504 poste 33
Marie-Annick Geffroy
Responsable des communications
Courriel : [email protected]
Téléphone : 450 467-4504 poste 35
Jean-Luc Jamet
Chargé de diffusion en Europe
Courriel : [email protected]
Téléphone: 09 75 37 33 14
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