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Parcours,, un programme p g correctionnel conçu pour les courtes incarcérations Présentation Congrès de la Société de Criminologie 21 mai 2009 Denis Lafortune Lafortune, Ph.D. Ph D Psychologie, Psychologie Brigitte Blanchard, M.Sc. Criminologie École de Criminologie Université de Montréal 1. Éléments de contexte Depuis l’adoption en 2002 de la Loi sur le système correctionnel du Québec (LSCQ), mise en application en 2006 on assiste 2006, i t à des d modifications difi ti substantielles b t ti ll d dans lles façons de faire au regard de l’évaluation des personnes contrevenantes (LSCMI), et, du soutien à leur réinsertion sociale. Le programme correctionnel PARCOURS s’inscrit dans le cadre d’une d une philosophie d d’intervention intervention en matière de réinsertion sociale,et, se veut novatrice pour les SCQ. 1 1 Objectifs généraux poursuivis 1.1. Objectifs: Encourager chez la personne contrevenante une prise d conscience de i par rapportt aux conséquences é d de ses comportements délictueux (article 21 LSCQ), Encourager E chez h lla personne contrevenante t t une attitude ttit d de responsabilisation face à ses comportements délictueux et à leurs conséquences (article 21 LSCQ). 1.2. Population visée Parcours est destiné en priorité aux personnes qui : 9 Selon l’évaluation des risques et des besoins à l’outil actuariel LS/CMI : risque élevé et minimisation et motivation f ibl quii nécessitent faible; é it t d donc une iintervention t ti d de prise i d de conscience et de responsabilisation 9 Démontrent une capacité intellectuelle leur permettant de comprendre les notions du programme 9 Ont les habiletés de lecture/ écriture leur permettant de travailler avec le manuel du participant Personnel professionnel oeuvrant auprès des personnes contrevenantes: 9 Conseillers en milieu carcéral 9 Agent(e)s de probation 1.3. Critères d’évaluation Absence de Absence de responsabilisation Nie ou minimise toute responsabilité à l’égard de ses actes Valorise ou privilégie les activités criminelles pour satisfaire ses besoins Rationalise et justifie le geste reproché N’arrive pas à se mettre à la place de la victime ou à imaginer ce qu’elle peut ressentir Rejette les causes de ses actes sur autrui ou des circonstances externes i Se considère victime des événements Autre, précisez: Absence de prise de Absence de prise de conscience Endosse des valeurs E d d l criminelles Manifeste de l’hostilité envers le système judiciaire envers le système judiciaire Autre, précisez 14 M 1.4. Modalités d lité variées ié d de prestation t ti Un équilibre q entre souplesse p (p (pour tenir compte p des sentences courtes et possibilités de transfert) et rigueur 9 Trois blocs de huit heures chacun 9 Reposant sur des discussions de groupe, des travaux personnels, la promotion de l'auto-observation et de l autorégulation l'autorégulation 9 Pouvant être dispensé en milieu carcéral 9 Ou en milieu ouvert (quatre mois sont alloués) 9 Plusieurs Pl sie rs versions ersions e existent istent (indi (individuelle, id elle hommes hommes, femmes) 1.5. Programme correctionnel courtes sentences C est une intervention structurée qui entend agir sur des C’est facteurs directement liés au comportement criminel des personnes contrevenantes. 9cibler les facteurs criminogènes 9utiliser des modèles d’intervention éprouvés 9être adaptés - quant à leurs objectifs, intensité et durée – aux profils des risques et des besoins des personnes contrevenantes 9inclure une description détaillée de leur contenu 9comprendre un plan en matière de suivi et d'évaluation 9être dispensés p d’une manière intègre g et conforme à ses lignes g directrices 1.6. Mesures de recherche: q questionnaires avant/ après programme 1) 2) 3) 4) Questionnaire sur la disposition au changement (McConnaughy, Prochaska, & Velicer, W.F., 1983; URICA) Questionnaire sur la responsabilité face au délit (Gudjonsson et Singh Singh, 1989) Questionnaire sur les sentiments et valeurs (Shields et Simourd, 1991) Questionnaire sur les réactions habituelles (Paulhus,1984) Paulhus 1984) 1.6. Mesures de recherche: q questionnaires avant/ après programme Prise de contact 1- Obtention du consentement 2- Entretien individuel préprogramme 3- Évaluation des niveaux de responsabilisa-tion bili ti et de prise de conscience Administration des quatre questionnaires: 1- Stades de motivation 2- Responsabilité face au délit 3- Sentiments et valeurs l délinquants 4- Réactions habituelles D É B U T 1.6. Mesures de recherche: q questionnaires avant/ après programme Deuxième module Motifs d'abandon/ exclusion (si tel est le cas;; dans les 10 jjours ouvrables); Si complété: Rapport de fin du module; Questionnaire de satisfaction. Premier module Motifs d'abandon/ exclusion (si tel est le cas ; dans les 10 jours ouvrables); Si complété: Rapport de fin du module; Questionnaire de satisfaction. MODULE 1: Le temps d’apporter des changements Fondements théoriques et modèles d’intervention éprouvés p Les étapes de la motivation au changement P Prochaska h k Di Clemente Cl t 2 1 Motivation au changement 2.1. La motivation à changer des habitudes ou modes de vie vient par étape. La plupart des gens qui veulent changer des choses importantes vivent des sentiments partagés ou contradictoires. Il y a des périodes/ étapes où les gens ont plus de chance de changer et l'incarcération en est une. On peut classer les obstacles limitant le changement en: facteurs extérieurs et les facteurs personnels Source: Prochaska, J.O., DiClemente, C.C. et Norcross, J.C. (1992). In search of how people change: Applications to addictive behaviors, American Psychologist, 1102-1114. À quelle étape de la motivation à changer, changer ces énoncés se situent ? Je travaille fort pour changer. J’ai un problème et je crois vraiment que je devrais m’en occuper. Après tout ce que j’ai fait pour essayer de changer mon problème, blè il revient i t encore me h hanter t d de ttemps en ttemps Tout le monde a des problèmes. Pourquoi s’arrêter pour y penser? ? 2.2. Principes généraux de l’EM La plupart des personnes sont ambivalentes face au changement. h t L’approche L’ h se veutt iincitative it ti ett lla moins i confrontante possible. L'intervenant doit donc : 9 Aider l'individu à explorer son ambivalence en lui permettant de l'exprimer librement 9 Analyser des désavantages et bénéfices rattachés au mode de vie criminel ou aux comportements nuisibles 9 Tenter de placer l'individu dans un état de dissonance cognitive Miller Rollnick 2.2. Principes généraux de ll'entretien entretien motivationnel (EM) 1. Respecter la personne, sans nécessairement approuver tout ce qu’elle ’ ffait 2. Procéder à une analyse des désavantages et des avantages g du mode de vie ((balance décisionnelle)) 3. Tenter de créer des dissonances cognitives 4. Éviter autant que possible la confrontation directe et l’ ff t l’affrontement t 5. Encaisser ou « rouler avec la résistance » 6 6. Renforcer le sentiment d’efficacité d efficacité personnelle 7. Reconnaître la liberté de choix d'autrui 8. Lorsque q la décision de changer g est p prise, établir un p plan d’action 9. Impliquer des personnes significatives dans l'intervention 2.3. Douze interventions verbales en EM 1) Avertissement 2) Confrontation 3) Conseil 4) Directives p pp du 5)) Explications/rappels cadre de l’intervention 6) Informations 7) Préoccupation 8) Reconnaissance de la liberté de choix 9) Reflet 10) Recadrage 11) Soutien 12) Valorisation Source: Section adaptée de Miller, W.B., Moyers, T.B., Ernst, D. & Amrhein, P. (2003). Manual for the Motivational Interviewing Skills. Center on Alcoholism, Substance Abuse and Addictions. The University of New Mexico Remerciements à Julie Desjardins (candidate au Ph.D. en psychologie, Université de Montréal) pour la traduction française. 2.4. Stratégie générale du module 1 Pour arriver à mettre en place cette stratégie ( ti ti (motivationnelle), ll ) l’i l’intervenant t t déb débute t par une vignette i tt clinique permettant une mise à distance. Cinq grands aspects du mode de vie peuvent mener aux délits: { Éducation et l'emploi, { Vie familiale/ couple problématique, { Loisirs et temps libres, { Fréquentation de pairs criminels ou déviants { Consommation d'alcool et drogues. 2.4. Stratégie générale du module 1 Objectifs: { { { Identifier quels sont les avantages et désavantages ((balance décisionnelle); ) Entamer une réflexion autour des obstacles au changement. Favoriser ou raffermir la détermination à changer… 2.5. Thématiques q Module 1 Séance 1A : À quoi m’attendre? m attendre? Séance 1B: Décider de changer? (Que se passe-t-il lorsqu'on veut f forcer les l gens à changer?) h ?) séance 2A: Projets j de vie (Devez-vous changer quelque chose pour vous rapprocher de la vie que vous visez dans cinq ans) séance 2B: Les obstacles (Quels seraient les obstacles, obstacles à l'extérieur l extérieur de vous, qui pourraient vous empêcher de changer de comportement ou de mode de vie?) 2.5. Thématiques q Module 1 Séance 3A: Laisser tomber le crime (? l'avantage le plus difficile à perdre si vous renonciez à la criminalité? ? que certains modes de vie peuvent jouer sur les risques de commettre des délits). Sé Séance 3B B: E Emploi l i ett relations l ti (? avantages et désavantages que vous, personnellement, voyez à trouver et garder un emploi stable ? Et à vos relations familiales/ conjugales actuelles ? Quelle importance ils ont à vos yeux) Séance 4 A: Loisirs et amitiés (?avantages et désavantages que vous, personnellement, voyez à vos loisirs actuels ? Repensez à votre délit ou à vos trois derniers délits. À votre avis, vos fréquentations vous nuisaient-elles à ce moment-là ?) Séance 4 B: Consommation à l’extérieur/prison (Nous voudrions que vous considériez les répercussions de la consommation de drogue ou d'alcool sur votre vie, quand vous étiez à l'extérieur. Et pourquoi consommez-vous, si tel est votre cas, en prison?) Exemple : avantages et désavantages g liés à ma participation p p au programme Les avantages de Parcours Quel poids ou quelle importance a-til? Peu Moyen Beaucoup Les Quel poids ou désavantages quelle de Parcours importance a-til? -Parler en groupe Peu -M'empêche X Moyen d'aller travailler Beaucoup 5- Le plus Quel poids ou grand avantage quelle d Parcours de P iimportance t a-tt il? Peu Moyen Beaucoup Le plus grand Quel poids ou désavantage quelle d Parcours de P iimportance t a-tt il? M'empêche Peu d'aller Moyen travailler X Beaucoup Avoir de l'aide Module Deux : Questions de valeurs l :F Fondements d t thé théoriques, i modèles d’intervention éprouvés et contenu Jugement moral et criminalité, sentiment criminel, jjustifications s c s défensives s s et erreurs s de pensée p s Kohlberg Gendreau Yochelson 3 1 Jugement moral et criminalité 3.1. Piaget avait déjà décrit le développement du jugement moral, comme un processus allant d'une pensée égocentrique à une capacité de pensée ouverte sur les autres, t sur la l coopération é ti ett sur l'éthique. l'éthi Kohlberg a précisé six stades regroupés en trois grands niveaux i d de jjugementt moral, l soit it lles niveaux: i a) pré-moral ou pré-conventionnel, b) conventionnel et c) des principes éthiques autonomes. Planifier des «discussions» morales entre deux ou plusieurs personnes, portant sur une décision réelle ou hypothétique Source: Kohlberg, Lawrence (1981). Essays on Moral Development, Vol. I: The Philosophy of Moral Development. Harper & Row. 3 2 Sentiment (ou attitude) criminel 3.2. 9 Paul Gendreau Gendreau, un chercheur canadien canadien, a proposé l'expression de «sentiment criminel» pour désigner les valeurs et croyances associées à un risque de passage à l’ t l’acte 9La réduction du sentiment criminel risque toutefois d'être d être ardue. En effet, les gens sont généralement réfractaires aux interventions visant à modifier leurs valeurs ou croyances. Andrews, K. H. et Kandel, D. B. (1979). Attitude and behavior: A specification of the contingent consistency hypothesis. American Sociological Review,44, 298-310. Simourd, D. Simourd D J. J et Van De Ven Ven, JJ. (1999) (1999). Assessment of criminal attitudes: Criterion Criterionrelated validity of the Criminal Sentiments Scale – Modified and Pride in Delinquency Scale », Criminal Justice and Behavior, 26, 90-106. 3.3. Justifications défensives & erreurs de pensée Matza et Sykes[1]: y les «techniques de neutralisation», telles que le déni de sa responsabilité, déni des blessures ou préjudices subis par la victime, blâme de la victime ou devoir de loyauté. y 9 9 Yochelson et Samenow[2]: les «erreurs de pensée» ou «distorsions cognitives», cognitives» telles que la position de victime victime. que la négation, g la 9 Les jjustifications défensives telles q minimisation, la rationalisation ou la projection du blâme sur autrui, présente des défis considérables pour l’animateur d'un programme. p g 1 Matza, D. (1964). Delinquency and drift. New York: Wiley 2 Yochelson, S. and Samenow, S.E. (1977). The Criminal Personality, Jason Aronson, New York. 3.3. Justifications défensives & erreurs de d pensée é Les justifications défensives peuvent protéger l’image l image de soi. On tente d’amener les participants à reconnaître qu’on peut utiliser de telles justifications pour expliquer son comportement t t criminel. i i l Sur le p plan de l’animation { { Mises en situation (passage entre valeurs, cro ances et règles de cond croyances conduite) ite) et dilemmes moraux (normes sociales versus du milieu criminel) Tenter de créer le doute dans leurs convictions (faits versus opinions/ consensus versus divergences/ recherche de contre exemples) 3.4. Thématiques q Module 2 Séance 5A : À q quoi m’attendre? Séance 5B: Croyances propices aux délits (C'est l'argent qui mène le monde…. Jusqu'à quel point certaines croyances peuvent encourager les gens à commettre des délits ou favoriser la récidive?) séance 6A: Valeurs et règles de conduite (Les «règles de conduites» sont les feux verts et feux rouges qu’on se donne par rapport à ce qu'on qu on doit faire et ce ne pas faire; Une valeur peut être légitime (ex: courage ou bien des enfants), mais appliquée de manière si rigide, stricte ou violente qu'elle peut mener quelqu'un en prison. Dans votre liste de règles de conduite, y a-t-il?) séance 6B: Impulsivité et écarts de conduite (Chez une personne impulsive, les valeurs pourtant investies sincèrement sont incapables de freiner les emportements émotifs) 3.4. Thématiques q Module 2 Séance 7A: Acceptable p ou p pas? (Agresser sexuellement n’importe qui lorsqu'une occasion se présente. Frauder, agresser, vendre des drogues, manipuler, voler) Séance 7B: Arranger sa version des faits (Les justifications nous empêchent de prendre conscience des conséquences de nos actes; Si vous croyez avoir utilisé ces justifications par le passé, alors, il vous faut revoir votre ancienne version des faits et déterminer quelle part de responsabilité vous revient) Séance 8A: Les conséquences et victimes (Que se passera-t-il, passera t il, d'après d après vous, si vous commencez à utiliser moins ces neuf justifications et à prendre conscience des conséquences de vos actes? Par quelles étapes passerezvous?) Sé Séance 8B: 8B R Regard d sur soii ett autrui t i (À partt lles délit délits que vous avez commis i (ou votre mode de vie criminel), qu’est-ce qui vous rend fier de vous-même ? Comment pensez-vous que les gens vous regarderont quand vous sortirez de prison ? Si vous étiez le mentor d'un petit nouveau qui vient juste d'arriver en prison, que lui diriez-vous à propos de la manière d'y faire face? ) Exemple d’exercice Les valeurs importantes en milieu criminel? . À partir de la liste suivante, veuillez relever de trois à six i valeurs l que vous considérez idé iimportantes t t ou répandues dans le milieu criminel (à l'aide d'un crochet). Si vous avez d’autres valeurs à ajouter, veuillez les ajouter à la fin. Amitiés Pouvoir Clan Profit Esprit d'aventure Recherche de Gains (ex: d'argent) sensations fortes («tripper») Honneur Respect Liberté Révolte Moment présent Ruse et habileté (importance du) Obéissance Obéi aux «règles du milieu» Opportunisme Sexualité Silence Sil ett secrett Solidarité Succès 3.5. Fin du module 2 : Questions de valeurs 9 9 9 9 Discuter du sentiment d’accomplissement personnel Di Discuter t d de lla considération idé ti d’ d’autrui t i que nous pouvons retirer de ses délits ou mode de vie criminel Envisager des moyens légitimes d’éprouver les mêmes sentiments d’accomplissement personnel et d’être respectés. Évaluer comment un séjour en prison peut influencer son estime personnelle Module Trois : Éviter les pièges F d Fondements t théoriques thé i ett modèles d’intervention éprouvés Responsabilisation, conscientisation et prévention de la récidive Marlatt Ward D’Zurilla 4.1 Prévention de la rechute Au fil des ans, la prévention de la rechute ou de la récidive est devenue une stratégie d'intervention très répandue dans les milieux correctionnels. Elle origine du traitement des problèmes de consommation d'alcool d alcool et drogues. Marlatt ss'est est consacré à l'élaboration l élaboration de stratégies comportant: • • • a) la reconnaissance des situations à risques de rechute; b)) la nécessité de les anticiper p et d'en discuter avec la personne; c) le développement de compétences permettant de sortir des situations à risques ou d'y réagir sans consommer. 4.2. Prévention de la récidive et de la criminalité Plusieurs cliniciens et chercheurs ont tâché de transposer les stratégies de prévention de la récidive aux gestes délinquants Présentement, cette stratégie a été appliquée surtout aux délinquants sexuels, par Pithers, Laws, Ward et Hudson et aux auteurs de violence domestiques Hudson, domestiques, par Jennings. Il suppose que l'agir l agir délinquant ressemble à une dépendance, à une accoutumance et qu'il s'inscrit dans un « script » (ou scénarios/interactions habituels pouvant mener aux récidives). 4.3. Éléments de l'intervention de prévention de la récidive: 1 Repérer 1. Repérer, dans son mode de vie, vie le processus ou l'enchaînement menant au délit et élaborer des plans pour le modifier. 2. Prévoir les situations à risques et s'exercer à y faire face en reconnaissant les pensées, les émotions et les comportements qui précèdent immédiatement le délit . 3. Planifier des changements pour éviter ou affronter ces problèmes: a) l'autosurveillance, b) la recherche de support auprès des proches et c) la demande d'aide d aide auprès de certaines ressources communautaires. 4.3. Éléments de l'intervention de prévention de la récidive: 4 Formuler à l'avance 4. l avance un plan pour se ressaisir au cas où un écart se produirait. 5. Mettre fin au comportement immédiatement. 6. Analyser la cause de l'écart et améliorer son plan 4.4. Résolution de problèmes Le but visé est d'apprendre pp aux p participants p les étapes p du processus de résolution de problèmes, de renforcer leur volonté de se prendre en charge et aussi de les aider à modifier leurs attitudes et leurs comportements non productifs. productifs Selon D’Zurilla et al. (2004) un déficit dans cette compétence sociale amène à des tentatives inefficaces ou inappropriées pour composer avec les problèmes de la vie courante, de consommation de substances intoxicantes ou autres situations problématiques. 4.4. Résolution de problèmes C’est un modèle p prescriptif p àp plusieurs variables p pour améliorer les difficultés d’adaptation sociale, comportementale et prévenir les rechutes. Cette compétence sociale implique l’habileté d’utiliser une variété de routes alternatives ou réponses comportementales. Source: Nezu, Nezu C C.M., M D'Zurilla D Zurilla, T T.J., J & Nezu Nezu, A A.M. M (2005) (2005). Problem Problem-solving solving therapy: Theory, practice, and application to sex offenders. In M. McMurran & J. McGuire (Eds.). Social problem solving and offending: Evidence, evaluation, and evolution. Chichester, UK: Wiley 'Zurilla, T.J., & Nezu, A.M. (in press). Problem-solving therapy: A positive approach to clinical intervention. (3d ed.). New York: Springer. Thématiques Module 3 Séance 9A : À quoi m’attendre? m attendre? Séance 9B: Garder le cap séance é 10A 10A: P Parcours criminel i i l séance 10B: Terrains glissants Séance 11A: Résolution de problèmes Séance 11B: Demander de l’aide Séance 12A: Plan de prévention de la récidive Séance 12B: Vivre chez soi Exemple d’exercice : Résolution de problèmes Étape 1 : Reconnaître et identifier le plus clairement possible le problème A) Reconnaître les indices intérieurs ou . Dans le carré de droite, inscrivez quels sont externes: les faits extérieurs observables et permettant de reconnaître ou d’identifier que vous vivez un problème ? Y a‐t‐il des changements ou des indices physiques pouvant être observés sur votre personne ? B) Décrire le problème Cocher la sphère de vie correspondante Occupation : emploi, étude… Relations : couple, célibat, enfant, parent… Loisirs L i i : passe‐temps, ennui, activité, sport… i i ié Fréquentations : ami, complice, famille… Bien‐être ou Toxicomanie: activité, sans consommation d’alcool, drogue ou autre … Autres ou sphère juridique: C) Préciser vos pensées et émotions associés au problème Qu’est‐ce que vous pensez spontanément de la situation? Vous vous sentez comment par rapport Qu’est‐ce que vous vous dites dans votre tête? au problème? Précisez l’émotion ? Exemple d’exercice : Document synthèse – plan de prévention . PARCOURS À RISQUE Source de stress, problèmes Rupture amoureuse Rupture amoureuse Perte de la garde d’un enfant ou autre perte Décès Arrestation Ennui ou manque de stimulation Surplus de travail, fatigue p , g Consommation abusive d’intoxicants Rencontre d’une personne Nouvel environnement de vie Problèmes financiers Dépression Déception é Autre ______________________________ STRATÉGIES D’ADAPTATION Pour faire son bout de chemin … Stratégies de prévention et de résolution de problèmes Prendre conscience et reconnaître mes sources de stress ou de problèmes. Corriger mes erreurs de pensée Faire le point sur la situation Trouver des solutions Parler à quelqu’un pour en apprendre davantage sur la situation ou qui pourrait nous aider concrètement Demander des conseils à une personne de confiance Demander de l’aide Prendre soins de soi d d Faire face à mes problèmes Tenir à ce que l’on veut et le demander Autre ______________________________ 5. Bilan des premières étapes d’implantation Formation des agents de probation et des conseillers en milieu carcéral depuis 2007. Implantation dans 14 des 16 établissements de détention (95%). 9 Près de 250 agents de probation rattachés au milieu ouvert ont également reçu cette formation depuis octobre 2007. 9 9Environ 75 agents de probation et conseillers en milieu carcéral ont été formés pour le module 3. 5. Bilan des premières étapes d’implantation Évaluation préliminaire de l’implantation du programme via des questionnaires de satisfaction. Les commentaires sont très favorables autant de la part des intervenants que des participants. 9 Les participants s’impliquent beaucoup dans les rencontres, ce qui a pour corollaire que la durée de deux heures prévue pour chaque séance, heures, séance est insuffisante insuffisante. 9 5. Bilan des premières étapes d’implantation Offre une opportunité d’exercer un rôle plus «clinique». Ajoute j un élément différent à la vie carcérale. En continuité avec des connaissances/ habiletés restées implicites. Ajoute bien sûr à leurs autres tâches. Résistance légères à l’encadrement et manualisation. Surtout: demande de formation d’appoints. pp 5. Bilan des premières étapes d’implantation 9Les personnes contrevenantes peuvent bien sûr avoir une motivation plus utilitaire. Les conditions d’implantation dans les milieux ouverts devraient cependant être différentes de celles en établissement de détention 9 Soutien professionnel nécessaire, c'est-à-dire: a) temps nécessaire pour préparer leur animation, b) la formation et c) supervision effectuée par un spécialiste du groupe. 9 La possibilité d’assister à des rencontres qui se donnent en détention afin de voir comment cela fonctionne 9 6. Évaluation préliminaire d’impact 9Entre juin 2007 et juillet 2008, environ 300 personnes contrevenantes ont participé aux deux premiers modules. 9Réponses pré et post programme de 139 participants. participants Un impact de Parcours sur la disposition des personnes contrevenantes face au changement. 9 Faible recul des scores pour les sous-échelles de la pré contemplation et du maintien 9 9 Une hausse moyenne pour la sous-échelle de l’action 6. Évaluation préliminaire d’impact 9D D’autre autre part, part soit que le programme n n’a a pas eu d’impact sur la responsabilité face au délit, 9sur les sentiments et les valeurs 9ainsi que sur les réactions habituelles, Soit que les questionnaires ne permettaient pas de mesurer un tel impact. 9 6. Évaluation préliminaire d’impact Échelle / Sous-échelle Responsabilité face au délit Culpabilité Attributions externes État mental Échelle / Sous-échelle Sentiments et valeurs S ti Sentiments t criminels i i l Tolérance pour la violation des lois Identifications aux pairs bre N 106 103 139 bre N 138 139 138 138 Score préprogramme 11 08 11,08 3,16 4,87 Score postprogramme 11 25 11,25 3,15 4,98 Normes 11 7 11,7 2,8 4,3 Score préprogramme 24,78 17 05 17,05 4,74 Score postprogramme 23,64 16 11 16,11 4,49 Normes 3,11 3,03 3,6 19,3 11 4 11,4 4,4 Avant et après Parcours … Remerciements Merci aux professionnels du Ministère de la Sécurité publique ayant contribué et rendu possible la mise en œuvre du programme PARCOURS: Solange Bastille, Ginette Côté, Josée Marcoux, Nicole Quesnel Quesnel, Annie Turcotte