Fort de Huy : on va lancer les sondages

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Fort de Huy : on va lancer les sondages
HW
VIVRE À
HUY-WAREMME
1
WWW.LAVENIR.NET
Jeudi 27 février 2014
Fort de Huy : on va lancer les sondages
L’expertise du fort de Huy
est faite. On sait quoi y
faire : des sondages pour
l’évacuation des eaux et
une remise en état de
l’ancien chemin d’accès.
●
Des sondages vont être
lancés dès le printemps
pour retrouver l’ancien
écoulement des eaux.
suffirait de racheter une habita­
tion non loin de la rue St­Remy,
de la démolir, de créer un accès
piéton qui rejoindra le chemin
d’autrefois. Un chemin histori­
que d’une largeur d’1,80 mètre
qui reliait le centre de la cité à
l’ancien château. Et revient là
aussi l’idée d’un funiculaire à
l’arrière du fort ainsi que… cette
vieille échelle en fer qui, appa­
remment, existe toujours. Pour­
quoi ne pas imaginer là aussi un
ascenseur qui permettrait
d’amener les touristes jusqu’à la
plateforme au sommet du fort ?
Catherine DUCHATEAU
1.
Eaux de pluie Pre­
mier gros souci, et de
taille : les eaux de pluie imprè­
gnent ses murs et descellent les
pierres de façade. Et pour plu­
sieurs raisons. Autrefois, il y
avait un chemin de ronde tout
en haut du fort et autour de
toute la plateforme… qui n’en
était pas une. Il y avait, au cen­
tre, une butte qui était en dolo­
mie. L’eau de pluie glissait sur la
butte et s’engouffrait dans des
gargouilles hautes et basses qui
faisaient office de corniches. Ce
qui était indispensable encore
au début du XIXe siècle ne l’a
plus été à la première guerre
mondiale. Fini le chemin de
ÉdA – 203056823036
L
e fort de Huy… Son état est
source de nombreuses ques­
tions. D’inquiétudes aussi
car les murs, gorgés d’eau et en­
vahis par la végétation, se lais­
sent aller. La Ville de Huy a con­
fié son fort aux bons soins du
bureau d’architecture Arcoplan.
À lui de dresser le topo de son
état, d’établir des fiches d’état sa­
nitaire, et d’envisager les pistes
de réfection. Et là, le travail est
terminé, les fiches sont rentrées.
ronde qui n’avait plus d’utilité
pour la défense matinale. On a
coupé la tête de la butte, on a
remblayé le chemin de ronde
et… on a bouché les gargouilles.
Le sommet du fort est devenu
une plateforme recouverte
d’herbe. Et l’eau de pluie ? Elle
s’engouffre dans les murs puis­
qu’elle n’a plus de canal d’éva­
cuation. Et cela depuis un siè­
cle… Arcoplan suggère de faire
des sondages en différents en­
droits du fort pour retrouver les
écoulements initiaux, voir leur
état aussi. Ce qui permettra,
éventuellement, de décider de
«Ou on revient à l’ancien
système d’évacuation
ou on greffe de
nouveaux systèmes
d’écoulement des eaux.»
3.
les rouvrir. «Ou on revient à l’an­
cien système d’évacuation ou on
greffe de nouveaux systèmes
d’écoulement des eaux», explique
l’échevin Joseph George en
charge du dossier rénovation du
fort. Ce sont les ouvriers com­
munaux qui réaliseront ces son­
dages, dès le printemps.
2.
L’accès au fort Un des
points noirs du fort de
Huy, c’est son accès. Autant
pour les touristes que pour les
ouvriers lorsqu’il faudra lancer
les travaux de rénovation. Un
accès plus facile et mieux loca­
lisé attirerait à coup sûr les tou­
ristes. Si Huy veut développer
l’attractivité de son fort, elle doit
revoir les accès qui leur permet­
tront d’y grimper… sans trop
souffrir. Alors ? Il faut leur ap­
porter une autre alternative au
chemin du comte de Bazin (hy­
perpentu) ou à celui qui dé­
marre à la place duTilleul (trop
loin du centre­ville). Une propo­
sition : retrouver l’ancien che­
min d’accès via la rue Sous­le­
Château. Quasiment
tout
l’espace appartient à la Ville.
«Juste une ou deux parcelles ne
nous appartiennent pas.» Il lui
À long terme Tous
ces projets sont à long
terme. Mais le téléphérique une
fois réparé pourrait amener les
matériaux en haut du fort. Tout
comme le chemin d’accès an­
cien retrouvé. L’objectif pre­
mier, outre les travaux de res­
tauration du fort : y amener les
touristes, en faire un lieu incon­
tournable. «On ambitionne d’y
avoir 50 000 visiteurs par an.»
Reste plus qu’à faire tout
cela… ■
Les photos et les plans sur
www.lavenir.net/fort-sondage
VITE DIT
Un fameux budget
Le bureau Arcoplan a estimé
les travaux de restauration du
fort (façades, toiture, châssis,
gargouilles à restaurer,
éléments vitrés, éléments
métalliques…). Il en coûterait
7,8 millions d’euros. Cela ne
comprend pas les travaux
d’aménagement intérieur.
Aménager la terrasse
Le bureau d’architecture
Arcoplan a imaginé
l’aménagement de la terrasse,
tout en haut du fort. Il a
pensé à la reconstruction des
talus et chemins de ronde,
pour plonger le visiteur dans
l’ambiance historique
d’autrefois. Les coteaux devront
être régulièrement entretenus,
ce qui évitera les chutes de
pierres. Une partie de
l’esplanade du fort pourrait être
aménagée en parc urbain
thématique. La cour basse du
fort, elle, pourrait être couverte
d’une verrière transparente.
L’espace ainsi créé deviendrait
lieu de spectacle composé d’une
scène et de gradins amovibles.
Et les deux « proues » du fort qui
s’avancent en pointe ? Elles
offrent une belle vue sur la
Meuse. Elles pourraient elles
aussi être aménagées de façon
particulière.
Un arrêt en montée
Certes, il y a le téléphérique,
actuellement hors d’état de
grimper en haut du fort. Mais
lorsqu’il sera prêt, il faudra qu’il
puisse s’arrêter en montée au
fort. Pour le moment, le touriste
est obligé de grimper jusqu’à la
Sarte avant de redescendre au
fort. Une première halte dès la
montée est dès lors obligatoire.
La stabilité du fort assurée
D’après une étude antérieure, la
stabilité des murs du fort n’est
pas menacée… pour autant que
l’eau ne pénètre pas par la
plateforme. Les problèmes
actuels de stabilité sont dus à
des désolidarisations des
parements et de certaines
anglées, provoquées par le
ruissellement des eaux.
Sonder pour comprendre
Les ouvriers communaux vont
sonder le fort de Huy en deux
endroits, sur les façades nord et
ouest. Et ce, pour comprendre le
fonctionnement du système
initial de drainage de la toiture.
Pour localiser ces lieux de
sondage, les architectes
d’Arcoplan ont relevé l’ensemble
des systèmes visibles
d’évacuation des eaux de
toiture en se basant aussi sur
des documents anciens
(d’anciens plans de coupe du
fort ont été étudiés) : les
gargouilles intérieures et
extérieures à la cour, ainsi que
les tuyaux de descente placés
probablement après. Plusieurs
points d’orifice d’évacuation
des eaux de toiture ont été
redécouverts. Pourquoi
uniquement deux lieux de
sondage ? Pour mettre en
évidence deux points
particuliers d’évacuation des
eaux.
Et après les sondages ?
En fonction des résultats des
sondages et donc du travail
de déblaiement, les
architectes étudieront le
système d’évacuation ou, si
jamais, l’absence de système.
Une fois toutes ces analyses
faites, des conclusions seront
tirées. Et une solution finale
pour l’étanchéité du fort sera
prise.

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