070213 - Pouria Amirshahi
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070213 - Pouria Amirshahi
M IN IST ÈRE DES AFFAIRES ÉT RANGÈRES ___ R É P U B L I Q U E F R AN Ç AI S E La Ministre déléguée chargée des Français de l’étranger Paris, le 7 février 2013 ___ Monsieur le Député, Très attachée comme vous-même à la qualité du réseau scolaire français au Maroc, je suis soucieuse d’améliorer la situation de son dispositif à Agadir composé aujourd’hui du collège Paul Gauguin (Etablissement en gestion directe de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) et du Lycée Français d’Agadir (établissement de l’Office Scolaire et Universitaire International). Or, il apparaît aujourd’hui que ces deux établissements se font concurrence et que, loin de constituer une saine émulation, cette situation les menace à court terme tous les deux. C’est pourquoi, en septembre dernier, en votre présence, j’ai demandé à la directrice de l’AEFE et au directeur général de la MLF de réfléchir à des pistes de mutualisation de leurs moyens dans cette ville et de me les présenter avant la fin de l’année 2012. Cette rationalisation est urgente et nécessaire pour assurer l’objectif prioritaire de réussite scolaire des élèves. Les deux établissements sont en effet confrontés aux inconvénients pédagogiques des structures de petite taille. Il importe donc de regrouper les moyens, non de les maintenir séparés puisque le vivier d’élèves est insuffisant pour alimenter les deux structures. L’évolution récente des effectifs dans les deux établissements a également fragilisé leur équilibre budgétaire. En effet, l’AEFE et l’OSUI constatent la stabilité du nombre d’élèves au groupe scolaire Paul Gauguin depuis plusieurs années (570 élèves) et l’insuffisance dans le même temps de l’augmentation du nombre d’élèves au Lycée Français d’Agadir pour garantir à court terme la santé financière de l’établissement. Au plan immobilier, l’évolution montre, d’un coté, la vétusté des installations de Gauguin, qui n’aurait de solution que la reconstruction complète de l’établissement à un coût hors de portée pour l’AEFE dans le contexte actuel (plus de 4,5 M€), de l’autre, la récente extension du Lycée Français d’Agadir qui lui permettrait de regrouper l’ensemble des élèves sur son site, moyennant quelques travaux limités (1,3 M€). Je vous invite à rappeler ces données essentielles à nos compatriotes du Maroc et aux parents d’élèves de l’enseignement français à Agadir. Monsieur Pouria AMIRSHAHI Député de la 9ème circonscription des Français de l’étranger 126, rue de l’Université 75007 Paris 27, rue de la Convention – CS 91533 – 75732 PARIS Cedex 15 – Tel. 01 43 17 96 75 Courriel : [email protected] C’est précisément dans ce contexte très contraint, tant au plan des ressources humaines que budgétaires, que j’ai invité la directrice de l’AEFE et le directeur de la MLF à engager la concertation avec la communauté scolaire d’Agadir sur la base des pistes qu’ils m’ont présentées. Celle qui apparaît la plus réaliste est celle qui consisterait à réunir leurs dispositifs sur un seul site, celui du Lycée Français d’Agadir, sous la gouvernance de l’OSUI. Si l’on souhaite offrir aux familles le confort d’un site unique et de grande qualité, seul le LFA dispose de la capacité d’accueil de l’ensemble des élèves. En outre, le LFA verrait ainsi son équipe éducative enrichie d’un nombre significatif de titulaires. S’agissant de l’impact de ce projet de fusion sur les coûts de scolarité, l’AEFE m’a confirmé sa disponibilité à accompagner les familles de Gauguin par des compensations financières significatives. Par ailleurs, les familles des élèves transférés n’auront pas à s’acquitter des droits de première inscription (DPI). Les nouveaux élèves français entrants bénéficieront d’un DPI préférentiel (tarif AEFE). L’AEFE se propose également de prendre en charge les travaux d’aménagements fonctionnels rendus nécessaires au Lycée Français d’Agadir par le transfert des élèves de Gauguin (1,3 M€). L’OSUI, de son coté, s’est engagé à recruter, sur la base du volontariat et sous contrats de détachés administratifs, sans limite de durée, les personnels résidents de Gauguin qui souhaiteraient rester à Agadir. Une quinzaine d’agents sur un total de 19 pourraient bénéficier de cette option. Les personnels résidents non transférés au lycée français d’Agadir, et qui souhaiteraient être accompagnés par l’Agence dans leurs projets de mobilité professionnelle, pourront bénéficier en priorité de l’attention de l’AEFE. De même, les 22 personnels en contrat local au groupe scolaire Gauguin pourront bénéficier d’une mesure d’accompagnement après l’examen des situations individuelles. Alors que l’enseignement français à l’étranger conforte son identité et sa qualité à travers la mixité culturelle de son public, la réunion sous un même établissement et une même direction des deux établissements français d’Agadir pourra permettre de préserver la double vocation du réseau scolaire de scolariser les enfants français comme les élèves marocains. Les deux établissements y gagneraient en qualité au profit des élèves et des familles. Je comprends l’extrême sensibilité qui s’attache à ce dossier et l’attachement affectif fort que les familles éprouvent vis-à-vis de l’Ecole Gauguin. Mais il convient de ne pas perdre de vue l’intérêt des enfants. En reportant la décision, on courrait le risque de mettre les deux établissements en grande difficulté au point de se retrouver dans une impasse. Les équipes de l’AEFE et de l’OSUI ont, avec le soutien du SCAC de l’Ambassade, mené un examen approfondi des différentes pistes possibles. Elles sont prêtes à apporter toutes les réponses aux questions qui leur seront posées et à recueillir les suggestions qui pourraient être faites. Il me paraît essentiel que cette occasion d’échanger en détail soit saisie. Je vous prie de recevoir, Monsieur le Député, l’expression de ma considération distinguée. Hélène CONWAY-MOURET