histoire comics
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histoire comics
La bande dessinée américaine Introduction L'histoire du bande dessinée américaine est découpé en plusieurs Ages Platinium Age (Avant 1938) Golden Age (1938-1956) Silver Age (1956-1971) Bronze Age (1971-1987) Modern Age (depuis 1987). Les événements, expliquant ce découpage, seront détaillés tout au long du document Avant les années 1930 Le premier comic strip reconnu (bande, souvent humoristique, de plusieurs cases) est Yellow Kid de Richard Felton Outcault en 1895. Celui-ci est publié dans le journal, le New York World, et est utilisé comme un outil marketing pour aider les ventes. C'est le premier a utilisé des ballons (phylactères) pour mettre les dialogues des personnages. De nombreux journaux feront de même avec des titres comme Buster Brown, Foxy Grandpa, Krazy Kat, Pim, Pam Poom (Katzenjammer Kids), Popeye, et Mutt and Jeff. Comme toutes ces bandes étaient à caractères humoristiques, elles étaient appelés « the comics » ou « the funnies » Peu à peu, ces comic strips sont vendus aux journaux par des sociétés nommés « syndicate » qui gèrent les relations avec les auteurs. Les années 1930 Faits marquants Jusqu'en 1933, les comics strips les plus populaires sont ré-imprimés dans des recueils, mais ceux-ci restent chers. En 1933, Harry Wildenberg dirigeant de la société Eastern Color, vendit à une société pétrolière l'idée de distribuer gratuitement un fascicule de 4 pages de strips inédits. Devant le succès, Max C. Gaines, futur créateur de MAD magazine et un des employés d'Eastern Color, vendit l'idée d'un comics de 32 pages au format demi-tabloïd, qui allait devenir le format standard, à Protor & Gamble. Ce comic réimprimant des strips existants, Funnies on Parade, était offert contre 6 coupons découpés sur leur produits. Devant le succès (10 000 ex.) de ces comics gratuits, des éditeurs sortent des titres à 10 cents, réimprimant aussi des strips de journaux. Anecdote : Max Gaine met en vente dans le kiosque au bout de sa rue des comics gratuits avec une étiquette à 10 cents. Succès immédiat En 1934, un ancien militaire reconverti en écrivain décide de créer sa propre maison d'édition, contrairement aux autres éditeurs qui avaient déjà pignon sur rue avant l'édition de comics, celui-ci n'ayant pas les moyens d'acheter des strips aux syndicats, fit produire de l'inédit. En 1936, huit comics, dont Mickey Mouse Magazine (1935) sortent mensuellement. La moitié utilise des rééditions, l'autre de l'inédit. Le format comics, 22x28 cm (demi-tabloïd, couverture souple, agrafé), est repris par tous les éditeurs et contient, en général, 52 ou 68 pages, avec des histoires de huit pages maximum pour les inédits. En 1937, Harry Donnenfeld fonda Detective Comics (DC). Fin 1937, Max Gaines qui ne travaille plus chez Eastern Color mais pour un syndicate, se voit soumettre un projet par le scénariste Jerome Siegel & le dessinateur Joseph Shuster. Ce projet est refusé par les journaux depuis 1935 car le personnage est trop extravagant. Conscient que le projet peut, par contre, intéressé le milieu du comics, il le propose à DC. L'éditeur trouve le personnage suffisamment intéressant pour le mettre en couverture d'un nouveau comics qui sortira en mai 1938 Action Comics. Le patron de DC n'est pas convaincu, mais après quelques mois les ventes explosent passant de 250 à 500k grâce à ce projet et le nom du personnage est mis sur toutes les couvertures SUPERMAN. Les créateurs de Superman se connaissent depuis l'école, et ont écrit une nouvelle illustrée ensemble dans un fanzine (Science Fiction 3). Cette nouvelle, sortit en juin 1933, raconte l'histoire d'un génie malfaisant (chauve) qui a des pouvoirs télépathiques et qui prend le pouvoir planétaire le nom de cette histoire Reign of Superman.En fin d'année, le scénariste réutilise le nom Superman pour son nouveau personnage Clark Kent, qui doit, selon ses dires, combattre pour la justice sociale et contre la tyrannie. Ses pouvoirs originaux sont basés sur des personnages tel Samson ou Hercule. Ses pouvoirs, ses faiblesses et ses origines évolueront au fil des années selon les ajouts de différents médias (vol au lieu de saut à cause du premier dessin animé, Kryptonique à cause du feuilleton radiophonique, Metropolis et Jor-El à cause du comics strips,...). Son caractère et ses actions changeront aussi en 1940, quand un éditeur décidera que les héros de DC ne doivent pas tuer. Avant, Superman ne maîtrisait pas sa force et ses conséquences pour les humains normaux (sénateur corrompu jeté par la fenêtre...) L'apparence de Superman a plusieurs influences : en premier, les héros de science-fiction tel que Flash Gordon, en second, les hommes forts des cirques qui portent uniquement des slips (ou des slips au-dessus une combinaison moulant). Le logo sur le torse & la cape ont été rajoutés après conception et avant publication pour rendre le personnage unique. Anecdote : le cinéma est lié dès le départ au personnage ainsi le nom Clark Kent est l'association des prénoms de deux acteurs CLARK Gable et KENT Taylor, le visage est inspiré de Harold Lloyd et la ville Metropolis que protège Superman renvoie au film éponyme de Fritz Lang. En février 1939, dans Detective Comics 27, apparaît un nouveau héros plus sombre The Batman par Bill Finger et Bob Kane. A l'été 1939, Superman 1 est le premier comics dédié uniquement à un personnage. A l'automne 1939, les autres éditeurs sortent aussi leurs super-héros. L'éditeur de Pulp's Martin Goodman créera à ce moment sa société Timely Comics et sortira en novembre 1939 Marvel Comics 1. Ces super-héros vont lancer l'essor du comics en tant que média à part entière et va mettre fin à l'association implicite avec les journaux quotidiens (réimpressions de strips jusque dans les années 50) La sortie de l'Action Comics 1 est le début du Golden Age Les créateurs Dès le début, les contenus des comics ont été le fruit d'un travail collectif, fragmentant le processus créatif pour maximiser le nombre d'histoires produites. Le travail est découpé selon les postes suivants le scénariste, le dessinateur, le lettreur, et l'encreur. La mise en couleur est faite au départ chez l'imprimeur puis sera confié par la suite à des coloristes. Il n'est pas rare que plusieurs personnes, pigistes, exerçant le même poste interviennent sur les mêmes pages, le premier pour les personnages, le second pour les décors et un dernier pour le nettoyage final des planches. Par exemple pour Superman, rapidement pour les deux mensuels et le comic strip, Joseph Shuster ne fait plus que les têtes des personnages Les années 1940 Faits marquants Avant l'entrée en guerre des états-unis, le 8 décembre 1941, des personnages patriotiques apparaissent et dès décembre 1938 Superman parle des conflits mondiaux et Captain America de Timely Comis sort en Mars 1941. Dès le premier numéro, Captain America, qui est représenté frappant Adolf Hitler sur la couverture, combat les saboteurs nazis et plus tard particulièrement Crane Rouge, l'âme damné d'Hitler. Joe Simon & Jack Kirby les créateurs du personnage sont juifs et Kirby participera à la guerre et combattra en France. A noter qu'en 1941, le maire de New York, La Guardia, fera disperser une manifestation pro-nazi devant les bureaux de Timely. Les histoires sont souvent les mêmes impliquant des espions, des saboteurs et des dictateurs. A partir de 1942, une forte propagande anti-japonaise apparaît dans les comics (les japonnais sont fortement caricaturés, ils mangeraient les enfants, …) En Italie, Mussolini fera interdire les comics sauf Mickey Mouse. Première apparition de Wonder Woman au printemps 1941 dans All Star Comics #8 et création de son propre comics en 1942 Wonder Woman #1. Un psychologue William Moulton Marston est au scénario et Harry Peter aux dessins. Le personnage a été créé pour être un modèle de femme forte pour les jeunes filles. La propagande et les médias faisant la part belle aux valeurs de la famille, certains éditeurs décidèrent de mettre en avant des enfants dans leurs histoires, c'est ainsi que naquirent Robin, pour Batman, un orphelin nommé Dick Grayson qui perd ses parents dans des circonstances semblables à celles de Bruce Wayne, Toro pour la Torche Humaine, un orphelin qui se découvre des pouvoirs semblables à l’androïde et Bucky Barnes, orphelin d'un père militaire dans le régiment de Captain America. Un autre adolescent, hors du cadre des super-héros, apparaîtra en 1942, c'est Archie Andrews, il aura un tel succès que la maison d'édition MLJ sera rebaptisé Archie Comics. Le personnage, gaffeur, est toujours publié depuis 70 ans. Pour viser un public jeune, les éditeurs créent aussi des titres avec des animaux humoristiques, les funnies animals. En 1940, Dell lance Walt Disney's Comics & Walt Disney's Stories qui reprennent les strips de Donald Duck parus dans les journaux et des récits inédits de Mickey puis en 1941 Loney Tunes & Merrie Melodies Comics pour les personnages de la Warner Bros . A partir de 1946 ces titres prendront un essor considérable surtout grâce à la création de Picsou par Carl Banks. Dell publishing fera partie du trio des gros éditeurs avec DC & Timely. Après la guerre, l'attrait pour les super-héros déclina car les héros n'ont plus d'ennemis à combattre, les éditeurs se tournèrent vers un public peu ciblé auparavant, les adolescentes avec des personnages humoristique comme Millie the Model, Nellie the Nurse ou Katy Keene. Jack Kirby et Joe Simon créèrent, pour CresWood en 1947, un genre nouveau les romance comics inspiré des magazines à l'eau de rose qui connaissaient un grand succès à l'époque ce genre représenta pour les années 1949 et 1950 un quart des ventes de comics. Des comics éducatifs seront aussi publiés Les créateurs En juin 1940, pour contrer la concurrence des bande dessinée, le syndicate Register & Tribune confit à Will Eisner la création d'une section comics pour les journaux du dimanche, cette section nommée Spirit Section d'après le nom du personnage principal The Spirit. Dans les années 40, Will Eisner est un des seuls, a avoir un contrat le liant à éditeur. Les années 1950 Faits marquants Le début des années 50, voit la fin de nombreuse série de super-héros qui sont remplacés par des titres d'horreur ou des séries policières ou par un genre qui a énormément de succès au cinéma et à la télévision le Western Jusqu'en 1954, un milliard d'exemplaires de comics est vendu par an mais plusieurs éléments conjugués vont mettre fin à cet age d'or. La concurrence de la télévision qui, depuis la fin de la guerre, prend de plus en plus de place dans les foyers américains au déprimant des comics et qui oblige certains éditeurs (EC en particulier) à faire plus de sensationnel. Des campagnes de dénigrement, qui accusaient depuis 1947, les comics de la montée de la délinquance juvénile vont profiter des erreurs des éditeurs et de la sortie du livre du psychologue Frederic Wertham, Seduction of the innocence, pour forcer les politiques à créer des commissions comme pour le McCarthisme. Les auditions, qui se dérouleront en mars et juin 1954, se passèrent très mal pour le patron de EC comics et eurent un retentissement très négatif dans la presse. Par exemple, lors d'une de ces auditions, un accusateur montrera une couverture d'un comics avec un homme tenant une tête de femme tranché et posera la question suivante : est-ce de l'art ? Et le patron de EC répondra par l'affirmative... Des autodafés auront lieu au Canada en 1948 et en 1954 aux USA, Ray Bradbury, l'auteur de Fahrenheit 451, sera témoin d'un de ces brûlots. Pour se protéger, les éditeurs, sauf EC qui ne voulait pas participer à la mascarade et Dell qui ne se sentait pas viser pour ses revues humoristiques enfantines, édictèrent un code d'autocensure le Comics Code. Le Comic Code, sous la houlette du comité Comic Code Authority, va éliminer les comics trop violents. Mais un genre nouveau apparaît, les comics de monstres, qui exploitent la veine des films de créatures américains et japonnais comme Godzilla. Deux autres événements vont relancer les super-héros, le succès de la série TV Superboy et le retour du culte des héros via la conquête spatiale. Le comics Showcase 4 de 1956 avec la création d'un nouveau Flash est le point de repère pour l'entrée dans le Silver Age Timely Comics devient Atlas Comics en 1957 et est sauvé par les monster comics réalisés par Stan Lee, Jack Kirby & Steve Ditko , ironiquement Atlas est lié à DC pour la distribution de ses comics et n'a le droit que de distribuer que 8 comics par mois. Les créateurs Au début des années 50, pour avoir moins de contraintes avec les ateliers, les éditeurs préfèrent travailler avec des collaborateurs indépendants et avec la fin des studios, suite à la crise de 1954-1955, ce statut d'indépendant devient la norme jusqu'aux années 60 DC, après la création du CCA, prend conscience que le qualitatif doit remplacer le quantitatif en communicant plus avec les lecteurs via l'introduction d'un courrier des lecteurs dans ces comics et en associant un dessinateur de qualité à un personnage, c'est ainsi que Carmine Infantino est chargé de The Flash, Gil Kane du nouveau Green Lantern, Curt Swan de Superman et Joe Kubert de Hawkman 1952 : création de Mad, en comics, par Harvey Kurtzman, transformer en Magazine à partir de 1954 Les années 1960 Faits marquants Atlas Comics devient Marvel Comics Martin Goodman, en copieur qu'il était depuis toujours, incite son cousin par alliance, Stan Lee a refaire des super-héros. Stan Lee s'appuie sur son équipe artistique Kirby et Ditko pour créer les personnages. Ainsi en un peu plus de deux ans de nombreux héros sont créés Les 4 fantastiques en novembre 1961 Hulk en mai 1962 Spiderman & Thor en août 1962 Iron Man en Mars 1963 Docteur Strange en Juillet 1963 Les vengeurs et les X-Men en septembre 1963 Daredevil en mars 1964 Devant le succès, les vieux super-héros de la firme reviennent Captain America en Mars 1964 et Submariner dès 1961 Les personnages en phase avec leur temps sont beaucoup moins lisse que ceux de la Distingué Concurrence ce qui attire de nombreux lecteurs. La manière d'écrire de Stan Lee, qui se charge de tous les scénarios les premières années, est bien particulière. Tout d'abord, il fournit un synopsis succinct au dessinateur, voire pour Kirby juste une idée par exemple Les quatre fantastiques rencontre un Dieu extraterrestre (Galactus), celui-ci le transforme en planches puis Stan Lee reprend les planches pour y incorporer les dialogues. La série TV Batman de 1966 à 1968 et les dessins animés de Marvel de 1966 à 1970 aidèrent beaucoup les deux éditeurs a capté l'attention du jeune public. La fin de la série Batman entraîna une récession dans le milieu du comics qui toucha DC ce qui permis pour la première fois à Marvel, qui avait réussi à trouver un nouveau distributeur, suite à son rachat par Magazine Management, de vendre plus de comics que son concurrent. Dell, ayant fait de mauvais choix économiques disparaît. Les créateurs Sous l'impulsion de Stan Lee, le nom des scénaristes et des dessinateurs est indiqué au début des histoires, ce qui entraîne une certaine reconnaissance par le public des auteurs. DC suit le mouvement ce qui permet aux auteurs d'avoir de meilleurs contrats mais ils sont toujours lésés de tous droits. En 1970, quand Kirby quitta Marvel pour DC, il ne pouvait prétendre à aucune propriété intellectuelle sur les personnages qu'il avait créés, environ 80% des personnages de l'époque. Les années 1970 Faits marquants Les années 70, voient un vent de révolution souffler sur les comics. Des scénaristes, comme Dennis O'Neil sur la série Green Lantern /Green Arrow (DC) et Stan Lee sur Spiderman, veulent parler de faits sociaux comme la drogue et sont confronté au Comic Code qui interdit de parler de drogue même en mal. Suite à ce conflit, qui verra sortir des comics Marvel et DC sans le sceau Comic Code Authority, une première depuis les années 50, le comic code est amendé. Cet allègement de la censure permette aussi à des personnages comme les vampires, les loups-garous et les zombies de pouvoir être utilisés de nouveau. Un des héros qui est alors créé, le Ghost Rider, un motard avec le crane en feu fait même un pacte avec le Diable. Un autre, Swamp Thing, la créature des marais, est un humain qui devient un homme-plante. Les minorités, gagnant des droits, une vague de héros Afro-américain vont apparaître, Blade le chasseur de vampire, Jon Stewart le troisième Green Lantern. La lutte pour la tolérance et l’acceptation des droits des minorités, va permet à une série de renaître et de connaître un succès fulgurante. Cette série, les étranges X-Men, racontent les histoires d'un groupe de mutants multiculturel (Russe, Allemand, japonnais, américain, irlandais, amérindien,..) qui s'unissent pour se protège et se faire accepter des humains. La littérature avec Conan (avant les films), le cinéma avec Star wars (3 mois avant le premier film) et la mode des arts martiaux (films de Bruce Lee et la série TV le frelon vert) permettront aux éditeurs de conquérir un nouveau public. La mort de Gwen Stacy la petite amie de Spiderman, tué par son ennemi le bouffon vert, clôt le Silver Age Les créateurs Des superstars vont apparaître tel Neil Adams ou James Steranko qui font que des comics sont vendu sur leur seul nom. Ceci va créer un marché de collectionneurs qui débouchera sur la création de boutiques spécialisées dans les comics et les produits dérivés. Profitant de leur notoriété, Adams & Steranko vont aider les créateurs de Superman à obtenir une rente à vie de ma part de DC. De plus ils vont aussi aider Jack Kirby à récupérer ses planches (5000 sur 15000) chez Marvel. Ces planches qui servaient comme cadeaux pour les enfants passant chez Marvel, pour les essais des nouveaux encreurs ou comme papier d'emballage. Grâce à cela les différents auteurs, scénariste, dessinateur et encreur d'un comic pourront récupérer un certain nombre de planches suivant leur poste. Les années 1980 Le réseau de boutiques spécialisées va permettre à de petits éditeurs d'apparaître, ainsi un petit éditeur, Mirage, va sortir un comic qui va avoir beaucoup de succès et qui va se transformer en dessins animés et en films les Tortues Ninjas. Ce même réseau va permettre aux gros éditeurs d'oser des concepts et des formats différents. Le succès des boutiques spécialisées fera que DC & Marvel abandonneront les kiosques, les grandes surfaces et les épiceries ce qui marginalisera le comic pour le grand public. Voici les concepts et formats développés durant les années 80 Les mini-séries : des histoires en 3 ou 4 parties, au format comics, autosuffisante Les graphic Novels, ou roman graphique, qui raconte une histoire complète en 48 ou 72 pages Les deux concepts précédents ont souvent un format particulier le Prestige format qui possède du papier de qualité et un dos carré et spécifiquement pour les graphic Novelune taille équivalant au format européen. Les TradePaperBack ou HardCover, les reliés en français, qui reprennent les mini-séries en un seul volume avec une couverture cartonnée souple pour les premiers et rigide pour les seconds. La forme étant de meilleur qualité, le fond est aussi plus mature. C'est ainsi que sortiront les titres tel que Batman The Dark knight returns de Frank Miller : Batman le chevalier noir qui met en scène un Batman âgé, humanisé et radicalisé qui combat Superman et le gouvernement Swamp Thing d'Alan Moore qui redéfini le personnage, une entité végétale qui possède les souvenirs du docteur Alec Holland et non pas l'inverse. La série parle d'écologie et de spiritualité deux thèmes chers à Moore. C'est la première série depuis 1954 qui n'arbore plus le sceau du Comic Code Watchmen d'Alan Moore, une uchronie, c’est-à-dire que l’œuvre se base sur des faits historiques réels mais explore ce qui aurait pu se passer si leurs conclusions avaient été différentes, ici en 1985 Nixon est toujours président et les Américains ont gagné la guerre du Vietnam grâce au seul héros ayant des super-pouvoirs le Dr Manhattan. La lecture a plusieurs niveaux est riche de significations En 2005, le très sérieux magazine Time classera cette œuvre parmi les 100 meilleurs œuvres. Sandman de Neil Gaiman, un ensemble de contes oniriques, dans lesquels le héros, le marchand de sable, croise de nombreuses incarnations du Destin, de la Mort, du Rêve, de la Destruction, du Désespoir, du Désir et du Délire Ces nombreux titres chez DC, feront naître un label, Vertigo, qui sera indépendant du reste des séries publiées. Profitant de ses 50 ans, de avril 1985 à mars 1986, DC simplifira son univers (plusieurs versions des persoonages existent alors (Earth-One =Silver Age, Earth-Two = golden age, Earth-3 : personnages inversés,...) via un crossover nommé Crisis on Infinite Earths, il n'y aura plus qu'un seul version des personnages Chez Marvel, les séries plus matures sont rares, quelques titres marquants comme Dieu créé, l'homme détruit un véritable pamphlet contre le racisme, de très loin la meilleure histoire des XMen ou le mini-série L'escadron suprême où un groupe de héros (copiés sur les personnages principaux de DC), prennent le pouvoir pour créer une utopie mais les choses se passent mal. La fin de l'age de Bronze est marqué par la sortie de Watchmen Les créateurs Les années 80, voient la montée des auteurs anglo-saxons mais aussi la reconnaissance des auteurs chez DC puis chez Marvel, ainsi les créateurs touchent enfin des droits d'auteurs. Les années 1990 Au début des années 90, une bulle spéculative s'empare du marché du comics, Marvel voient les ventes de ces principaux titres atteindre des sommets qui rappel les ventes des années 50 (1 million d'exemplaires). Ce marché de spéculateurs va entraîner l'apparition de nombreux numéros avec des couvertures alternatives dont les tirages sont moindre, des couvertures argentées, ... Des auteurs, Todd Mac Farlane, Jim Lee, lassés de voir le peu de gain que leurs octrois les éditeurs sur des titres qui se vendent que sur leurs noms deviennent éditeurs. Image, la maison qu'ils ont fondée joue la carte du graphisme et des produits dérivés (couvertures alternatives ; jouets ; cartes…) Spawn le nouveau titre de McFarlane se vend à 1.7 million d'exemplaires (12k maintenant) Dark Horse, de son côté, permettant à ses auteurs d’explorer divers genres comme Hellboy, Next Men, Bone… Implosion de la bulle spéculative entraînera la fermeture ou le rachat des petits éditeurs. Marvel sera déclaré en faillite en 1996 mais est protégé par le chapitre 11 de la loi sur les faillites et racheté par un de ces associés, Toy Biz, en 1998 Les années 2000 Le cinéma en quête de héros déjà connu du public, va se tourner de nouveau vers les comics, pour produire des films. Avec les succès de Men in Black en 1997 et avec Blade en 1998, Marvel voit le potentiel de vente de ces licences au cinéma ainsi de nombreux films sont sortis depuis 2000 X-Men réalisé par Bryan Singer (2000) Blade II réalisé par Guillermo Del Toro (2002) Spider-Man I réalisé par Sam Raimi (2002) Daredevil réalisé par Mark Steven Johnson (2003) X-Men 2 réalisé par Bryan Singer (2003) Hulk réalisé par Ang Lee (2003) Spider-Man 2 réalisé par Sam Raimi (2004) The Punisher réalisé par Jonathan Heinslegh (2004) Blade: Trinity réalisé par David Goyer (2004) Elektra réalisé par Rob Bowman (2005) Les 4 Fantastiques réalisé par Tim Story (2005) X-Men 3 réalisé par Brett Ratner (2006) Spider-Man 3 réalisé par Sam Raimi (2007) Ghost Rider réalisé par Mark Steven Johnson (2007) Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent réalisé par Tim Story (2007) Iron Man réalisé par Jon Favreau (2008) L'Incroyable Hulk réalisé par Louis Leterrier (2008) Punisher : War Zone réalisé par Lexi Alexander (2008) X-Men Origins: Wolverine réalisé par Gavin Hood (2009) Iron Man 2 réalisé par Jon Favreau (2010) X-Men: First Class réalisé par Matthew Vaughn (2011) Thor réalisé par Kenneth Branagh (2011) Captain America: The First Avenger réalisé par Joe Johnston (2011) Ghost Rider 2 : L'Esprit de vengeance réalisé par Mark Neveldine et Brian Taylor (2012) The Amazing Spider-Man réalisé par Marc Webb (2012) Les Vengeurs réalisé par Joss Whedon (2012) The Wolverine réalisé par James Mangold (2013) Time-Warner propriétaire de DC, échaudé depuis les Batman de Joel Schumacher a sorti peu de films mais compense avec les séries TV (Smallville 2001–2011, Birds of Prey 2002–2003 et Human Target 2010–2011) et les dessins animés (plus d'un vingtaine depuis 1998) Liste des films DC : 2004 Catwoman 2005 Batman Begins 2006 Superman Returns 2008 The Dark Knight 2009 Watchmen 2010 Jonah Hex 2011 Green Lantern 2012 The Dark Knight Rises 2013 Man of Steel Du côté comics, ce regain va permettre d'embaucher des scénaristes de talents issue de la TV et du cinéma pour écrire des comics (Joss Whedon, Jeph Loeb, Kevin Smith, ...) Marvel, en plein reconstruction après sa quasi -faillite, va mettre à sa direction éditoriale, Joe Quesada un dessinateur/scénariste qui en 1998 avait relancé Daredevil. Utilisant ses nombreux contacts qu'il a dans le monde du comics et profitant du fait qu'il soit un auteur et plus un gestionnaire, il amène chez Marvel de nombreux créateurs issus de la TV, du cinéma et du comics indépendants. Voulant reconquérir un public adolescent Marvel crée la ligne Ultimate qui reprend à zéro les histoires de Spiderman et des X-Men dans un univers indépendant au reste des comics Marvel. Marvel créé aussi deux autres labels Max pour un public plus adulte (Polars, Punisher, Wolverine) et Icon pour les auteurs qui possèdent alors tous les droits de leur création sous ce label (Kick Ass par exemple) DC, de son côté, rachète le studio de Jim Lee, WildStorm, en 1999, pour avoir ds personnages plus actuels, développe son label Vertigo en permettant à de nombreux auteurs de créer des séries leur appartenant, intègre du polar dans son univers Classique (Gotham central) et son label Vertigo (Scalped) et créer deux nouveaux labels, All-Star & Earth-One qui permet aux auteurs de créer des histoires avec des personnages majeurs de DC sans connexion avec le reste des séries. En 2009, devant le succès des films Marvel, Disney rachète celui-ci, pour la somme de 4 milliards de dollars. Les années 2010 Pour répondre au rachat de Marvel par DC, changement de direction chez DC, Jim Lee et Geoff Johns, le scénariste qui a relancé le personnage Greeen Lantern dans les années 2000, deviennent Co-editeur en chef. En septembre 2011, Renaissance DC qui modifie complètement le statu quo de l'univers DC et le look des personnages. Marvel de son côté fait mourir Peter Parker mais celui de l'univers Ultimate et le remplace pare Miles Morales un jeune né d'un père afro-américain et d'une mère latino-américaine. Mariage gay chez Marvel