histoire comics

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histoire comics
La bande dessinée américaine
Introduction
L'histoire du bande dessinée américaine est découpé en plusieurs Ages
Platinium Age (Avant 1938)
Golden Age (1938-1956)
Silver Age (1956-1971)
Bronze Age (1971-1987)
Modern Age (depuis 1987).
Les événements, expliquant ce découpage, seront détaillés tout au long du document
Avant les années 1930
Le premier comic strip reconnu (bande, souvent humoristique, de plusieurs cases) est Yellow Kid de
Richard Felton Outcault en 1895. Celui-ci est publié dans le journal, le New York World, et est
utilisé comme un outil marketing pour aider les ventes. C'est le premier a utilisé des ballons
(phylactères) pour mettre les dialogues des personnages. De nombreux journaux feront de même
avec des titres comme Buster Brown, Foxy Grandpa, Krazy Kat, Pim, Pam Poom (Katzenjammer
Kids), Popeye, et Mutt and Jeff. Comme toutes ces bandes étaient à caractères humoristiques, elles
étaient appelés « the comics » ou « the funnies »
Peu à peu, ces comic strips sont vendus aux journaux par des sociétés nommés « syndicate » qui
gèrent les relations avec les auteurs.
Les années 1930
Faits marquants
Jusqu'en 1933, les comics strips les plus populaires sont ré-imprimés dans des recueils, mais ceux-ci
restent chers.
En 1933, Harry Wildenberg dirigeant de la société Eastern Color, vendit à une société pétrolière
l'idée de distribuer gratuitement un fascicule de 4 pages de strips inédits. Devant le succès, Max C.
Gaines, futur créateur de MAD magazine et un des employés d'Eastern Color, vendit l'idée d'un
comics de 32 pages au format demi-tabloïd, qui allait devenir le format standard, à Protor &
Gamble. Ce comic réimprimant des strips existants, Funnies on Parade, était offert contre 6
coupons découpés sur leur produits. Devant le succès (10 000 ex.) de ces comics gratuits, des
éditeurs sortent des titres à 10 cents, réimprimant aussi des strips de journaux.
Anecdote : Max Gaine met en vente dans le kiosque au bout de sa rue des comics gratuits avec une
étiquette à 10 cents. Succès immédiat
En 1934, un ancien militaire reconverti en écrivain décide de créer sa propre maison d'édition,
contrairement aux autres éditeurs qui avaient déjà pignon sur rue avant l'édition de comics, celui-ci
n'ayant pas les moyens d'acheter des strips aux syndicats, fit produire de l'inédit.
En 1936, huit comics, dont Mickey Mouse Magazine (1935) sortent mensuellement. La moitié
utilise des rééditions, l'autre de l'inédit.
Le format comics, 22x28 cm (demi-tabloïd, couverture souple, agrafé), est repris par tous les
éditeurs et contient, en général, 52 ou 68 pages, avec des histoires de huit pages maximum pour les
inédits.
En 1937, Harry Donnenfeld fonda Detective Comics (DC).
Fin 1937, Max Gaines qui ne travaille plus chez Eastern Color mais pour un syndicate, se voit
soumettre un projet par le scénariste Jerome Siegel & le dessinateur Joseph Shuster. Ce projet est
refusé par les journaux depuis 1935 car le personnage est trop extravagant. Conscient que le projet
peut, par contre, intéressé le milieu du comics, il le propose à DC. L'éditeur trouve le personnage
suffisamment intéressant pour le mettre en couverture d'un nouveau comics qui sortira en mai 1938
Action Comics. Le patron de DC n'est pas convaincu, mais après quelques mois les ventes
explosent passant de 250 à 500k grâce à ce projet et le nom du personnage est mis sur toutes les
couvertures SUPERMAN. Les créateurs de Superman se connaissent depuis l'école, et ont écrit une
nouvelle illustrée ensemble dans un fanzine (Science Fiction 3). Cette nouvelle, sortit en juin 1933,
raconte l'histoire d'un génie malfaisant (chauve) qui a des pouvoirs télépathiques et qui prend le
pouvoir planétaire le nom de cette histoire Reign of Superman.En fin d'année, le scénariste réutilise
le nom Superman pour son nouveau personnage Clark Kent, qui doit, selon ses dires, combattre
pour la justice sociale et contre la tyrannie. Ses pouvoirs originaux sont basés sur des personnages
tel Samson ou Hercule. Ses pouvoirs, ses faiblesses et ses origines évolueront au fil des années
selon les ajouts de différents médias (vol au lieu de saut à cause du premier dessin animé,
Kryptonique à cause du feuilleton radiophonique, Metropolis et Jor-El à cause du comics strips,...).
Son caractère et ses actions changeront aussi en 1940, quand un éditeur décidera que les héros de
DC ne doivent pas tuer. Avant, Superman ne maîtrisait pas sa force et ses conséquences pour les
humains normaux (sénateur corrompu jeté par la fenêtre...) L'apparence de Superman a plusieurs
influences : en premier, les héros de science-fiction tel que Flash Gordon, en second, les hommes
forts des cirques qui portent uniquement des slips (ou des slips au-dessus une combinaison
moulant). Le logo sur le torse & la cape ont été rajoutés après conception et avant publication pour
rendre le personnage unique.
Anecdote : le cinéma est lié dès le départ au personnage ainsi le nom Clark Kent est l'association
des prénoms de deux acteurs CLARK Gable et KENT Taylor, le visage est inspiré de Harold Lloyd
et la ville Metropolis que protège Superman renvoie au film éponyme de Fritz Lang.
En février 1939, dans Detective Comics 27, apparaît un nouveau héros plus sombre The Batman par
Bill Finger et Bob Kane. A l'été 1939, Superman 1 est le premier comics dédié uniquement à un
personnage. A l'automne 1939, les autres éditeurs sortent aussi leurs super-héros. L'éditeur de Pulp's
Martin Goodman créera à ce moment sa société Timely Comics et sortira en novembre 1939 Marvel
Comics 1.
Ces super-héros vont lancer l'essor du comics en tant que média à part entière et va mettre fin à
l'association implicite avec les journaux quotidiens (réimpressions de strips jusque dans les années
50)
La sortie de l'Action Comics 1 est le début du Golden Age
Les créateurs
Dès le début, les contenus des comics ont été le fruit d'un travail collectif, fragmentant le processus
créatif pour maximiser le nombre d'histoires produites. Le travail est découpé selon les postes
suivants le scénariste, le dessinateur, le lettreur, et l'encreur. La mise en couleur est faite au départ
chez l'imprimeur puis sera confié par la suite à des coloristes. Il n'est pas rare que plusieurs
personnes, pigistes, exerçant le même poste interviennent sur les mêmes pages, le premier pour les
personnages, le second pour les décors et un dernier pour le nettoyage final des planches.
Par exemple pour Superman, rapidement pour les deux mensuels et le comic strip, Joseph Shuster
ne fait plus que les têtes des personnages
Les années 1940
Faits marquants
Avant l'entrée en guerre des états-unis, le 8 décembre 1941, des personnages patriotiques
apparaissent et dès décembre 1938 Superman parle des conflits mondiaux et Captain America de
Timely Comis sort en Mars 1941. Dès le premier numéro, Captain America, qui est représenté
frappant Adolf Hitler sur la couverture, combat les saboteurs nazis et plus tard particulièrement
Crane Rouge, l'âme damné d'Hitler. Joe Simon & Jack Kirby les créateurs du personnage sont juifs
et Kirby participera à la guerre et combattra en France. A noter qu'en 1941, le maire de New York,
La Guardia, fera disperser une manifestation pro-nazi devant les bureaux de Timely. Les histoires
sont souvent les mêmes impliquant des espions, des saboteurs et des dictateurs. A partir de 1942,
une forte propagande anti-japonaise apparaît dans les comics (les japonnais sont fortement
caricaturés, ils mangeraient les enfants, …) En Italie, Mussolini fera interdire les comics sauf
Mickey Mouse.
Première apparition de Wonder Woman au printemps 1941 dans All Star Comics #8 et création de
son propre comics en 1942 Wonder Woman #1. Un psychologue William Moulton Marston est au
scénario et Harry Peter aux dessins. Le personnage a été créé pour être un modèle de femme forte
pour les jeunes filles.
La propagande et les médias faisant la part belle aux valeurs de la famille, certains éditeurs
décidèrent de mettre en avant des enfants dans leurs histoires, c'est ainsi que naquirent Robin, pour
Batman, un orphelin nommé Dick Grayson qui perd ses parents dans des circonstances semblables à
celles de Bruce Wayne, Toro pour la Torche Humaine, un orphelin qui se découvre des pouvoirs
semblables à l’androïde et Bucky Barnes, orphelin d'un père militaire dans le régiment de Captain
America. Un autre adolescent, hors du cadre des super-héros, apparaîtra en 1942, c'est Archie
Andrews, il aura un tel succès que la maison d'édition MLJ sera rebaptisé Archie Comics. Le
personnage, gaffeur, est toujours publié depuis 70 ans.
Pour viser un public jeune, les éditeurs créent aussi des titres avec des animaux humoristiques, les
funnies animals. En 1940, Dell lance Walt Disney's Comics & Walt Disney's Stories qui reprennent
les strips de Donald Duck parus dans les journaux et des récits inédits de Mickey puis en 1941
Loney Tunes & Merrie Melodies Comics pour les personnages de la Warner Bros . A partir de 1946
ces titres prendront un essor considérable surtout grâce à la création de Picsou par Carl Banks. Dell
publishing fera partie du trio des gros éditeurs avec DC & Timely.
Après la guerre, l'attrait pour les super-héros déclina car les héros n'ont plus d'ennemis à combattre,
les éditeurs se tournèrent vers un public peu ciblé auparavant, les adolescentes avec des
personnages humoristique comme Millie the Model, Nellie the Nurse ou Katy Keene. Jack Kirby et
Joe Simon créèrent, pour CresWood en 1947, un genre nouveau les romance comics inspiré des
magazines à l'eau de rose qui connaissaient un grand succès à l'époque ce genre représenta pour les
années 1949 et 1950 un quart des ventes de comics.
Des comics éducatifs seront aussi publiés
Les créateurs
En juin 1940, pour contrer la concurrence des bande dessinée, le syndicate Register & Tribune
confit à Will Eisner la création d'une section comics pour les journaux du dimanche, cette section
nommée Spirit Section d'après le nom du personnage principal The Spirit. Dans les années 40, Will
Eisner est un des seuls, a avoir un contrat le liant à éditeur.
Les années 1950
Faits marquants
Le début des années 50, voit la fin de nombreuse série de super-héros qui sont remplacés par des
titres d'horreur ou des séries policières ou par un genre qui a énormément de succès au cinéma et à
la télévision le Western
Jusqu'en 1954, un milliard d'exemplaires de comics est vendu par an mais plusieurs éléments
conjugués vont mettre fin à cet age d'or. La concurrence de la télévision qui, depuis la fin de la
guerre, prend de plus en plus de place dans les foyers américains au déprimant des comics et qui
oblige certains éditeurs (EC en particulier) à faire plus de sensationnel. Des campagnes de
dénigrement, qui accusaient depuis 1947, les comics de la montée de la délinquance juvénile vont
profiter des erreurs des éditeurs et de la sortie du livre du psychologue Frederic Wertham, Seduction
of the innocence, pour forcer les politiques à créer des commissions comme pour le McCarthisme.
Les auditions, qui se dérouleront en mars et juin 1954, se passèrent très mal pour le patron de EC
comics et eurent un retentissement très négatif dans la presse. Par exemple, lors d'une de ces
auditions, un accusateur montrera une couverture d'un comics avec un homme tenant une tête de
femme tranché et posera la question suivante : est-ce de l'art ? Et le patron de EC répondra par
l'affirmative... Des autodafés auront lieu au Canada en 1948 et en 1954 aux USA, Ray Bradbury,
l'auteur de Fahrenheit 451, sera témoin d'un de ces brûlots.
Pour se protéger, les éditeurs, sauf EC qui ne voulait pas participer à la mascarade et Dell qui ne se
sentait pas viser pour ses revues humoristiques enfantines, édictèrent un code d'autocensure le
Comics Code. Le Comic Code, sous la houlette du comité Comic Code Authority, va éliminer les
comics trop violents. Mais un genre nouveau apparaît, les comics de monstres, qui exploitent la
veine des films de créatures américains et japonnais comme Godzilla.
Deux autres événements vont relancer les super-héros, le succès de la série TV Superboy et le retour
du culte des héros via la conquête spatiale.
Le comics Showcase 4 de 1956 avec la création d'un nouveau Flash est le point de repère pour
l'entrée dans le Silver Age
Timely Comics devient Atlas Comics en 1957 et est sauvé par les monster comics réalisés par Stan
Lee, Jack Kirby & Steve Ditko , ironiquement Atlas est lié à DC pour la distribution de ses comics
et n'a le droit que de distribuer que 8 comics par mois.
Les créateurs
Au début des années 50, pour avoir moins de contraintes avec les ateliers, les éditeurs
préfèrent travailler avec des collaborateurs indépendants et avec la fin des studios, suite à la
crise de 1954-1955, ce statut d'indépendant devient la norme jusqu'aux années 60
DC, après la création du CCA, prend conscience que le qualitatif doit remplacer le quantitatif
en communicant plus avec les lecteurs via l'introduction d'un courrier des lecteurs dans ces
comics et en associant un dessinateur de qualité à un personnage, c'est ainsi que Carmine
Infantino est chargé de The Flash, Gil Kane du nouveau Green Lantern, Curt Swan de
Superman et Joe Kubert de Hawkman
1952 : création de Mad, en comics, par Harvey Kurtzman, transformer en Magazine à partir
de 1954
Les années 1960
Faits marquants
Atlas Comics devient Marvel Comics
Martin Goodman, en copieur qu'il était depuis toujours, incite son cousin par alliance, Stan Lee a
refaire des super-héros. Stan Lee s'appuie sur son équipe artistique Kirby et Ditko pour créer les
personnages. Ainsi en un peu plus de deux ans de nombreux héros sont créés
Les 4 fantastiques en novembre 1961
Hulk en mai 1962
Spiderman & Thor en août 1962
Iron Man en Mars 1963
Docteur Strange en Juillet 1963
Les vengeurs et les X-Men en septembre 1963
Daredevil en mars 1964
Devant le succès, les vieux super-héros de la firme reviennent Captain America en Mars 1964 et
Submariner dès 1961
Les personnages en phase avec leur temps sont beaucoup moins lisse que ceux de la Distingué
Concurrence ce qui attire de nombreux lecteurs. La manière d'écrire de Stan Lee, qui se charge de
tous les scénarios les premières années, est bien particulière. Tout d'abord, il fournit un synopsis
succinct au dessinateur, voire pour Kirby juste une idée par exemple Les quatre fantastiques
rencontre un Dieu extraterrestre (Galactus), celui-ci le transforme en planches puis Stan Lee reprend
les planches pour y incorporer les dialogues.
La série TV Batman de 1966 à 1968 et les dessins animés de Marvel de 1966 à 1970 aidèrent
beaucoup les deux éditeurs a capté l'attention du jeune public. La fin de la série Batman entraîna
une récession dans le milieu du comics qui toucha DC ce qui permis pour la première fois à Marvel,
qui avait réussi à trouver un nouveau distributeur, suite à son rachat par Magazine Management, de
vendre plus de comics que son concurrent. Dell, ayant fait de mauvais choix économiques disparaît.
Les créateurs
Sous l'impulsion de Stan Lee, le nom des scénaristes et des dessinateurs est indiqué au début des
histoires, ce qui entraîne une certaine reconnaissance par le public des auteurs. DC suit le
mouvement ce qui permet aux auteurs d'avoir de meilleurs contrats mais ils sont toujours lésés de
tous droits. En 1970, quand Kirby quitta Marvel pour DC, il ne pouvait prétendre à aucune propriété
intellectuelle sur les personnages qu'il avait créés, environ 80% des personnages de l'époque.
Les années 1970
Faits marquants
Les années 70, voient un vent de révolution souffler sur les comics. Des scénaristes, comme Dennis
O'Neil sur la série Green Lantern /Green Arrow (DC) et Stan Lee sur Spiderman, veulent parler de
faits sociaux comme la drogue et sont confronté au Comic Code qui interdit de parler de drogue
même en mal. Suite à ce conflit, qui verra sortir des comics Marvel et DC sans le sceau Comic
Code Authority, une première depuis les années 50, le comic code est amendé. Cet allègement de la
censure permette aussi à des personnages comme les vampires, les loups-garous et les zombies de
pouvoir être utilisés de nouveau. Un des héros qui est alors créé, le Ghost Rider, un motard avec le
crane en feu fait même un pacte avec le Diable. Un autre, Swamp Thing, la créature des marais, est
un humain qui devient un homme-plante. Les minorités, gagnant des droits, une vague de héros
Afro-américain vont apparaître, Blade le chasseur de vampire, Jon Stewart le troisième Green
Lantern. La lutte pour la tolérance et l’acceptation des droits des minorités, va permet à une série de
renaître et de connaître un succès fulgurante. Cette série, les étranges X-Men, racontent les histoires
d'un groupe de mutants multiculturel (Russe, Allemand, japonnais, américain, irlandais,
amérindien,..) qui s'unissent pour se protège et se faire accepter des humains.
La littérature avec Conan (avant les films), le cinéma avec Star wars (3 mois avant le premier film)
et la mode des arts martiaux (films de Bruce Lee et la série TV le frelon vert) permettront aux
éditeurs de conquérir un nouveau public.
La mort de Gwen Stacy la petite amie de Spiderman, tué par son ennemi le bouffon vert, clôt le
Silver Age
Les créateurs
Des superstars vont apparaître tel Neil Adams ou James Steranko qui font que des comics sont
vendu sur leur seul nom. Ceci va créer un marché de collectionneurs qui débouchera sur la création
de boutiques spécialisées dans les comics et les produits dérivés. Profitant de leur notoriété, Adams
& Steranko vont aider les créateurs de Superman à obtenir une rente à vie de ma part de DC. De
plus ils vont aussi aider Jack Kirby à récupérer ses planches (5000 sur 15000) chez Marvel. Ces
planches qui servaient comme cadeaux pour les enfants passant chez Marvel, pour les essais des
nouveaux encreurs ou comme papier d'emballage. Grâce à cela les différents auteurs, scénariste,
dessinateur et encreur d'un comic pourront récupérer un certain nombre de planches suivant leur
poste.
Les années 1980
Le réseau de boutiques spécialisées va permettre à de petits éditeurs d'apparaître, ainsi un petit
éditeur, Mirage, va sortir un comic qui va avoir beaucoup de succès et qui va se transformer en
dessins animés et en films les Tortues Ninjas. Ce même réseau va permettre aux gros éditeurs d'oser
des concepts et des formats différents. Le succès des boutiques spécialisées fera que DC & Marvel
abandonneront les kiosques, les grandes surfaces et les épiceries ce qui marginalisera le comic pour
le grand public.
Voici les concepts et formats développés durant les années 80
Les mini-séries : des histoires en 3 ou 4 parties, au format comics, autosuffisante
Les graphic Novels, ou roman graphique, qui raconte une histoire complète en 48 ou 72 pages
Les deux concepts précédents ont souvent un format particulier le Prestige format qui possède du
papier de qualité et un dos carré et spécifiquement pour les graphic Novelune taille équivalant au
format européen.
Les TradePaperBack ou HardCover, les reliés en français, qui reprennent les mini-séries en un seul
volume avec une couverture cartonnée souple pour les premiers et rigide pour les seconds.
La forme étant de meilleur qualité, le fond est aussi plus mature.
C'est ainsi que sortiront les titres tel que
Batman The Dark knight returns de Frank Miller : Batman le chevalier noir qui met en scène un
Batman âgé, humanisé et radicalisé qui combat Superman et le gouvernement
Swamp Thing d'Alan Moore qui redéfini le personnage, une entité végétale qui possède les
souvenirs du docteur Alec Holland et non pas l'inverse. La série parle d'écologie et de spiritualité
deux thèmes chers à Moore. C'est la première série depuis 1954 qui n'arbore plus le sceau du Comic
Code
Watchmen d'Alan Moore, une uchronie, c’est-à-dire que l’œuvre se base sur des faits historiques
réels mais explore ce qui aurait pu se passer si leurs conclusions avaient été différentes, ici en 1985
Nixon est toujours président et les Américains ont gagné la guerre du Vietnam grâce au seul héros
ayant des super-pouvoirs le Dr Manhattan. La lecture a plusieurs niveaux est riche de significations
En 2005, le très sérieux magazine Time classera cette œuvre parmi les 100 meilleurs œuvres.
Sandman de Neil Gaiman, un ensemble de contes oniriques, dans lesquels le héros, le marchand de
sable, croise de nombreuses incarnations du Destin, de la Mort, du Rêve, de la Destruction, du
Désespoir, du Désir et du Délire
Ces nombreux titres chez DC, feront naître un label, Vertigo, qui sera indépendant du reste des
séries publiées.
Profitant de ses 50 ans, de avril 1985 à mars 1986, DC simplifira son univers (plusieurs versions
des persoonages existent alors (Earth-One =Silver Age, Earth-Two = golden age, Earth-3 :
personnages inversés,...) via un crossover nommé Crisis on Infinite Earths, il n'y aura plus qu'un
seul version des personnages
Chez Marvel, les séries plus matures sont rares, quelques titres marquants comme Dieu créé,
l'homme détruit un véritable pamphlet contre le racisme, de très loin la meilleure histoire des XMen ou le mini-série L'escadron suprême où un groupe de héros (copiés sur les personnages
principaux de DC), prennent le pouvoir pour créer une utopie mais les choses se passent mal.
La fin de l'age de Bronze est marqué par la sortie de Watchmen
Les créateurs
Les années 80, voient la montée des auteurs anglo-saxons mais aussi la reconnaissance des auteurs
chez DC puis chez Marvel, ainsi les créateurs touchent enfin des droits d'auteurs.
Les années 1990
Au début des années 90, une bulle spéculative s'empare du marché du comics, Marvel voient les
ventes de ces principaux titres atteindre des sommets qui rappel les ventes des années 50 (1 million
d'exemplaires). Ce marché de spéculateurs va entraîner l'apparition de nombreux numéros avec des
couvertures alternatives dont les tirages sont moindre, des couvertures argentées, ...
Des auteurs, Todd Mac Farlane, Jim Lee, lassés de voir le peu de gain que leurs octrois les
éditeurs sur des titres qui se vendent que sur leurs noms deviennent éditeurs. Image, la maison qu'ils
ont fondée joue la carte du graphisme et des produits dérivés (couvertures alternatives ; jouets ;
cartes…) Spawn le nouveau titre de McFarlane se vend à 1.7 million d'exemplaires (12k
maintenant)
Dark Horse, de son côté, permettant à ses auteurs d’explorer divers genres comme
Hellboy, Next Men, Bone…
Implosion de la bulle spéculative entraînera la fermeture ou le rachat des petits éditeurs. Marvel sera
déclaré en faillite en 1996 mais est protégé par le chapitre 11 de la loi sur les faillites et racheté par
un de ces associés, Toy Biz, en 1998
Les années 2000
Le cinéma en quête de héros déjà connu du public, va se tourner de nouveau vers les comics, pour
produire des films. Avec les succès de Men in Black en 1997 et avec Blade en 1998, Marvel voit le
potentiel de vente de ces licences au cinéma ainsi de nombreux films sont sortis depuis 2000
X-Men réalisé par Bryan Singer (2000)
Blade II réalisé par Guillermo Del Toro (2002)
Spider-Man I réalisé par Sam Raimi (2002)
Daredevil réalisé par Mark Steven Johnson (2003)
X-Men 2 réalisé par Bryan Singer (2003)
Hulk réalisé par Ang Lee (2003)
Spider-Man 2 réalisé par Sam Raimi (2004)
The Punisher réalisé par Jonathan Heinslegh (2004)
Blade: Trinity réalisé par David Goyer (2004)
Elektra réalisé par Rob Bowman (2005)
Les 4 Fantastiques réalisé par Tim Story (2005)
X-Men 3 réalisé par Brett Ratner (2006)
Spider-Man 3 réalisé par Sam Raimi (2007)
Ghost Rider réalisé par Mark Steven Johnson (2007)
Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent réalisé par Tim Story (2007)
Iron Man réalisé par Jon Favreau (2008)
L'Incroyable Hulk réalisé par Louis Leterrier (2008)
Punisher : War Zone réalisé par Lexi Alexander (2008)
X-Men Origins: Wolverine réalisé par Gavin Hood (2009)
Iron Man 2 réalisé par Jon Favreau (2010)
X-Men: First Class réalisé par Matthew Vaughn (2011)
Thor réalisé par Kenneth Branagh (2011)
Captain America: The First Avenger réalisé par Joe Johnston (2011)
Ghost Rider 2 : L'Esprit de vengeance réalisé par Mark Neveldine et Brian Taylor (2012)
The Amazing Spider-Man réalisé par Marc Webb (2012)
Les Vengeurs réalisé par Joss Whedon (2012)
The Wolverine réalisé par James Mangold (2013)
Time-Warner propriétaire de DC, échaudé depuis les Batman de Joel Schumacher a sorti peu de
films mais compense avec les séries TV (Smallville 2001–2011, Birds of Prey 2002–2003 et Human
Target 2010–2011) et les dessins animés (plus d'un vingtaine depuis 1998)
Liste des films DC :
2004 Catwoman
2005 Batman Begins
2006 Superman Returns
2008 The Dark Knight
2009 Watchmen
2010 Jonah Hex
2011 Green Lantern
2012 The Dark Knight Rises
2013 Man of Steel
Du côté comics, ce regain va permettre d'embaucher des scénaristes de talents issue de la TV et du
cinéma pour écrire des comics (Joss Whedon, Jeph Loeb, Kevin Smith, ...)
Marvel, en plein reconstruction après sa quasi -faillite, va mettre à sa direction éditoriale, Joe
Quesada un dessinateur/scénariste qui en 1998 avait relancé Daredevil. Utilisant ses nombreux
contacts qu'il a dans le monde du comics et profitant du fait qu'il soit un auteur et plus un
gestionnaire, il amène chez Marvel de nombreux créateurs issus de la TV, du cinéma et du comics
indépendants. Voulant reconquérir un public adolescent Marvel crée la ligne Ultimate qui reprend à
zéro les histoires de Spiderman et des X-Men dans un univers indépendant au reste des comics
Marvel. Marvel créé aussi deux autres labels Max pour un public plus adulte (Polars, Punisher,
Wolverine) et Icon pour les auteurs qui possèdent alors tous les droits de leur création sous ce label
(Kick Ass par exemple)
DC, de son côté, rachète le studio de Jim Lee, WildStorm, en 1999, pour avoir ds personnages plus
actuels, développe son label Vertigo en permettant à de nombreux auteurs de créer des séries leur
appartenant, intègre du polar dans son univers Classique (Gotham central) et son label Vertigo
(Scalped) et créer deux nouveaux labels, All-Star & Earth-One qui permet aux auteurs de créer des
histoires avec des personnages majeurs de DC sans connexion avec le reste des séries.
En 2009, devant le succès des films Marvel, Disney rachète celui-ci, pour la somme de 4 milliards
de dollars.
Les années 2010
Pour répondre au rachat de Marvel par DC, changement de direction chez DC, Jim Lee et Geoff
Johns, le scénariste qui a relancé le personnage Greeen Lantern dans les années 2000, deviennent
Co-editeur en chef. En septembre 2011, Renaissance DC qui modifie complètement le statu quo de
l'univers DC et le look des personnages.
Marvel de son côté fait mourir Peter Parker mais celui de l'univers Ultimate et le remplace pare
Miles Morales un jeune né d'un père afro-américain et d'une mère latino-américaine.
Mariage gay chez Marvel

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