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Les Scouts ASBL - Fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique CA 04
LE CODE
DE LA ROUTE
Un autr
e chemin pour sortir des sentiers battus
MA FARDE D’ANIMATEUR SCOUT
Tracer sa propre route
Ça y est ! Te voici à la croisée des chemins. Le temps de la ribambelle, de la meute, de
la troupe ou du poste a vécu. Vas-tu prendre la Route ? Vas-tu t’engager dans la
société, ton sac à dos rempli des idéaux découverts au
long de ton parcours scout ?
Scout un jour, scout toujours !
Maintenant adulte, il est temps de
passer de la parole aux actes ! Tu as
passé de bons moments dans ton unité
où tu as pu découvrir et adhérer aux
valeurs du scoutisme. Tu y as certainement acquis des tas de compétences et il
est désormais temps de les mettre au service de la société. Les scouts « s'engagent là
où ils vivent » et, si nous voulons vraiment
changer le monde, il te faut maintenant faire
rayonner nos idéaux au-delà de ton unité.
La Route, c’est un moment qui t’est offert pour,
avec d’autres, tracer ta règle de vie. Faire un pas de
plus vers l’autonomie. Mais ton histoire n’est pas
seulement individuelle, elle se
construit dans quelque chose de
plus grand qu’elle. C’est pourquoi, nous te proposons de réaliser ce bout de chemin en
équipe. Partagez, échangez,
construisez ensemble !
Être routier, c’est choisir de ne pas vivre ce passage en solitaire,
c’est s’entourer de personnes en qui l’on a confiance. C’est pouvoir
faire sa vie avec d’autres.
Être routier, c’est agir aussi. Avec d’autres pour d’autres. C’est
ensemble, agir pour aider le monde à grandir, à partager, à se parler,
à se respecter, à se lever.
Être routier, enfin, c’est partir, un jour, enrichir de tes découvertes le
monde qui t’entoure. C’est se choisir un Grand Projet de Service, un
GPS, pour se donner un cap. C’est apporter ta pierre à l’édifice de
notre terre plus belle, plus juste, plus humaine et cela d’une façon
engagée, « à la scoute » quoi !
Pour t’aider dans ton engagement, notre mouvement est présent,
prêt à te servir. Par exemple, voici ce Code de la route qui a été écrit
pour t’aider à te dire, à t’engager, à agir en citoyen libre, responsable, solidaire, autonome.
Pierre, Olivier, Bernard, Jacqueline, Philippe, Thierry et Benoît avaient été les « conseillers
trafic » de Marc pour la première édition du Code de la route en 2000. Toute cette précieuse
sagesse a été récupérée par Lisa. Jérôme s'est mis aux commandes de ce remake avec
Ingrid comme rédactrice de choc ainsi que Martin et Anne pour leur science des routiers
du bout du monde. L'équipe Médias a ensuite mis l'engin sur la route et a fait en
sorte qu'il arrive en temps et en heure à destination. Vous voyez bien que les
routiers sont sympas !
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© Les Scouts ASBL
Editeur responsable : Olivier Callant – rue de Dublin, 21
1050 Bruxelles. Tél. : 02.508.12.00 – www.lesscouts.be
2e édition – Janvier 2010. Dépôt légal : D/2010/1239/3 - CA04
« Le mot routier signifie pleinement
humain et citoyen. La loi des routiers est la
loi scoute vue par un adulte ; son principe fondamental est de mettre à la porte l'égoïsme et
d'introduire la bonne volonté et l'aide
envers autrui. »
Baden-Powell
« Par la Route, je n'entends pas
une course errante et inutile, mais je
veux dire la recherche de sa voie le
long de sentiers agréables, avec un but
bien défini et en se rendant compte des
difficultés et des erreurs que l'on pourra
rencontrer en cours de route. »
Baden-Powell
TABLE DES MATIERES
Introduction
Tracer sa propre route
2-3
Route, routier, kesako
Être routier
Au service de la société
Participer à la vie du mouvement
Construire ta vie
Agir, animé par l’idéal scout
4-5
L’équipe
Être en lien avec une unité
Les camps
6-7
« A 18 ans, tu as le droit de t'appeler
citoyen. Il dépend de toi d'être digne de ce
droit, de te préparer à l'exercer et à en user. Il
te donne l'occasion de servir la communauté,
ce qui, comme je l'ai déjà dit, constitue un
grand pas vers le bonheur. »
Baden-Powell
Un itinéraire ? Pour quoi faire ?
8-11
Contact !
Argent : parlons-en !
Construire l’itinéraire et choisir son GPS
Les grandes étapes d’un projet
Expérimenter la dimension
internationale de notre mouvement
Les Jamborees et autres
rassemblements internationaux,
Le brevet scout du monde
Les centres scouts
L’Erasmus scout
12-13
Et après ?
Vivre l'idéal scout après le mouvement
Etre parti et garder le contact
14-15
« Le scoutisme n'est pas que de l'amusement ;
il exige aussi beaucoup de toi. (après de toi.) »
Baden-Powell
3
Route, routier…
… Kesako ?
La Route, c’est une rampe de lancement, un bout de chemin que le scoutisme
propose pour t’aider à te lancer dans la grande aventure, pour te permettre de
choisir un engagement dans la société… et donc, après un certain temps, de
quitter le scoutisme. Mais cela ne t’empêche pas, par la suite, de rester scout,
en tout cas dans ta tête et tes actions de tous les jours !
Etre routier
Être routier, c’est évidemment d’abord un choix que tu fais et celui-ci signifie :
- Etre au service de la société.
- Participer à la vie du mouvement.
- Construire sa vie, se former personnellement dans le cadre de ses actions.
- Agir, animé par l’idéal scout.
La Route est un tremplin vers d’autres choses, d’autres horizons. Ton passage à la Route se fait entre 18
et 30 ans. Tu ne restes donc pas forcément routier pendant 12 ans. Non, une fois ton projet de service
décidé, lancé, qu’il est « bien », qu’il te plaît et te motive, que socialement et humainement il est cohérent,
tu t’engages définitivement dans celui-ci en disant « au revoir » à la Route… et au mouvement.
Au service de la société
Le projet de service permet à chaque routier de s’engager là où il vit, là où il veut. Ici, en
Belgique, autour de toi, il y a beaucoup d’actions à mener pour que chacun puisse
vivre un peu mieux, plus humainement, avec des chances égales d’être quelqu’un,
reconnu, apprécié. C’est un défi super ! Oh, tu n’es pas obligé de réinventer la
roue : des projets existent déjà qui attendent un coup de main de bénévoles
éclairés… Les projets des routiers sont orientés vers le service à la société
dans son ensemble et ne sont pas simplement centrés sur son unité : pour
cette tranche d’âge, il est temps de sortir les yeux du nombril scouto-scout
pour les tourner vers les autres !
A toi de jouer ! Utilise donc toutes ces compétences acquises chez les
scouts au profit de tous !
La Route te propose également de fixer avec tes équipiers un projet à plus
long terme : le Grand Projet de Service (GPS). C’est un peu l’aboutissement
de votre vie d’équipe. Sans tomber dans une léthargie où plus rien ne se fait,
vous vous donnerez du temps et des moyens pour bien le préparer et le réaliser
afin d’en maîtriser la pertinence et d’éviter la course au fric.
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Participer à la vie du mouvement
Être routier, c’est aussi l’occasion de participer aux événements du mouvement et parfois de donner
un petit coup de main logistique à l’organisation de ceux-ci. Certains rassemblements internationaux
(Jamboree, Roverway, etc.) recrutent également des routiers comme organisateurs, on dit alors
qu’ils s’inscrivent dans l’EIS ou IST (Equipe internationale de service ou International service team).
Construire ta vie
Un projet sans embûche, sans apprentissage nécessaire, c’est rare et surtout
probablement aussi ennuyeux qu’une vie sans histoire et sans défi.
Rester disponible à la découverte est indispensable et tellement enrichissant !
C’est en te fixant des objectifs, en allant de l’avant, en décidant de te former que
le projet devient intéressant.
Construire ta vie, c’est aussi l’enrichir d’une avalanche d’expériences, tant dans
la rencontre de l’autre, dans les relations, le partenariat que dans les aspects
plus techniques.
En équipe ou personnellement, il faut te donner les moyens, les outils pour y arriver. Parfois, cela demande une bonne dose de courage pour faire le premier pas,
y aller. Plonger dans une formation, parfois théorique, pour pouvoir mieux mettre en pratique.
Agir, animé par l’idéal scout
Agir, oui mais pas n’importe comment ! Les routiers, c’est un peu la vitrine du
scoutisme, de notre scoutisme. Nous espérons qu’au travers de tes attitudes,
des actes que tu poseras, transparaîtra un peu de l’éducation scoute reçue. Ce
dont nous sommes sûrs, c’est que le public, lui, verra en toi l’image du scoutisme.
Ce sera un peu grâce à toi que certains enfants entreront dans notre grande
famille. Il est donc important de ne pas agir n’importe comment et de veiller à rester scout dans ton engagement et tes attitudes afin que nos valeurs
transpirent au travers de ce que tu feras.
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L’équipe
La Route, ça se vit la plupart du temps en équipe. C’est plus facile et plus gai à
plusieurs. Constituer l’équipe est la première démarche. La composition se fera au
gré des affinités, parfois avec des anciens de ton unité, ou d’autres unités ou encore
en fonction du lieu de tes études ou du boulot. Des personnes qui n’ont jamais été scoutes peuvent évidemment faire partie de l’équipe. Cela est même bon, c’est l’occasion d’ouvrir l’équipe à
d’autres expériences, d’autres points de vue.
Il n’y a pas véritablement d’animateur Routier, ce sont des adultes et la démarche n’est pas du tout la même que dans les sections
du mouvement. Néanmoins, il est important de nommer un responsable Routiers. Il sera un peu l’entraîneur du groupe dans ses projets et un point de contact, un catalyseur indispensable pour l’équipe. Ce responsable Routiers peut changer chaque année, ce n’est pas
un problème et cela permet de changer les rôles dans l’équipe et d’ainsi la dynamiser.
Être en lien avec une unité
Une équipe de routiers peut éventuellement rester en contact avec une unité. Simplement parce que l’équipe n’a pas encore de locaux et
que l’unité en met un à sa disposition ou que c’est l’ancienne unité de toute l’équipe et que, à l’occasion, un petit coup de main leur fait bien
plaisir. C’est une relation à bien définir avec l’animateur d’unité : comme responsable local du mouvement scout. Règlementairement,
c’est lui qui nomme les routiers (et leur responsable) pour une durée d’un an et se porte ainsi garant, chaque année, du bien-fondé
du projet du groupe. Il marque également son accord si les routiers organisent un camp.
Tout cela doit se faire dans une entente cordiale et conviviale. Un aspect non négligeable de ce lien à une unité, c’est que dans ce cas, particulièrement, un public attentif vous regarde : les scouts évidemment. Ce que vous allez leur montrer, par vos attitudes, vos actions, vos
manières d’être, sera pour eux l’image de leur futur. Attention donc d’agir avec pertinence et respect vis-à-vis de ces futurs scouts
adultes. Il est important de bien réfléchir sous quel aspect vous allez vous montrer. Pas besoin de grands dessins : la Route qui
ouvre un bar aux animateurs et parfois aux scouts après les réunions, leur permettant ainsi de goûter leurs premières cuites sous
le couvert du scoutisme n’est pas précisément ce qu’on peut appeler un projet de service. Il y a suffisamment de véritables
défis près de chez soi ou dans le monde pour mieux investir temps et énergie. Agissons animés par l’idéal scout !
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Les camps
Le camp n’est pas une condition fondamentale pour être
une équipe de routiers. Bien sûr, on peut toujours en faire. Mais si
l’action du routier est réalisée pendant l’année, là où il vit, le camp peut être
plus facilement présenté comme un moment de détente, sans culpabiliser.
Evidemment, on reste dans l’esprit scout, le camp n’est pas le prétexte à n’importe quelle
débauche. On peut aussi s’amuser avec des objectifs définis à l’avance.
Un camp de service n’est pas à rejeter d’ailleurs, pourvu qu’il s’inscrive dans l’éthique du
routier. Souvent dans ce cas, il aura la forme d’un aboutissement du GPS.
Chaque année, nous contacterons le responsable Routiers pour lui demander de signaler
son camp mais c’est aussi l’occasion de redire ses engagements par rapport au code qualité de l’animation scoute. Ce code reprend quelques engagements moraux des animateurs.
Même si les routiers sont des adultes, ces engagements sont également d’application : c’est
une question de cohérence vis-à-vis des autres adultes du mouvement (animateurs et
cadres). Préparer, organiser et animer un camp doit se faire dans un climat de
confiance pour tous. Les engagements du code qualité sont quelques évidences,
écrites pour être claires et conscientes.
Ce que n’est pas un groupe de routiers
Parce que ce qui va bien sans le dire va tout aussi bien quand on le dit quand
même… Il règne parfois une confusion sur le rôle d’un groupe de routiers, particulièrement lorsque celui-ci est lié à une unité.
Les routiers ne doivent pas devenir les « belles-mères » hantant l’unité et empêchant
les jeunes animateurs de prendre leur place. C’est pour cette raison que les routiers
ne sont pas membres du conseil d’unité.
Pour la même raison, il est généralement plus prudent que les routiers ne se réunissent pas
au même moment que les sections de l’unité. Les jeunes animateurs pourraient se sentir
« observés » par les anciens et cela a généralement un effet désastreux sur l’animation.
Les routiers ne sont pas non plus les esclaves de l’unité, taillables et corvéables à souhait.
Aller faire une intendance, donner un coup de main pour une animation pendant les examens, etc. Autant de services précieux à rendre aux sections de l’unité mais attention :
il ne suffit pas « d’aider » son ancienne unité pour se dire routier.
Les routiers ne sont pas non plus les animateurs des animateurs : c’est
là le rôle du staff d’unité, ne confondons pas ! D’abord parce que
l’animateur d’unité et son équipe ont été élus pour ça et ensuite, parce
que les animateurs ont, quant à eux, comme mission principale d’animer !
Maintenir un nombre raisonnable de réunions pour les jeunes est déjà
suffisamment difficile sans que les routiers n’y ajoutent un week-end pour
les staffs, une sortie kayak ou une guindaille quelconque.
Il faut enfin veiller à ce que la Route ne déplume pas les effectifs des
staffs de sections : c’est de la responsabilité des routiers de faire en
sorte que l’animation n’ait pas à en pâtir !
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Un
itinéraire
?
Pour quoi faire ? Pour savoir
où l’on va, pardi !
Au début de sa vie, l’équipe va se donner un peu de temps pour construire son
itinéraire. Pour cela, il faut bien se connaître, vivre ensemble, découvrir en
équipe les différentes possibilités de service qui s’offrent au groupe. En fonction des compétences, des envies de chacun. Tout cela va amener l’équipe à son
étape finale, le Grand Projet de Service. C’est l’aboutissement de l’équipe. Au
bout de son itinéraire, quelques routiers de l’équipe feront probablement le
choix de rester dans le projet de service et s’y engager corps et âme. Les
autres membres de l’équipe avec des nouveaux démarreront, peut-être,
une nouvelle équipe avec un nouvel itinéraire à établir.
Contact !
Une équipe, il faut la mettre en place, lui donner des raisons d’exister et lui permettre de vivre. Cela semble évident. Parfois, cela se fait
d’une manière naturelle, parce qu’il y a déjà un corps à l’équipe. Par contre, souvent, si l’on n’y prend garde
et qu’on laisse les choses se passer au gré du temps et des vents, l’équipe
s’effrite. C’est donc important de soigner tout ce qui peut la faire vivre.
Une des premières choses à définir, sans doute, c’est comment le groupe va
vivre. D’une manière pratique : la fréquence et le lieu des réunions, signification
de l’appartenance, disponibilité de chacun, les règles à respecter pour vivre en
équipe, etc.
Se donner du temps pour établir ces règles est important. De cette façon,
chacun sait ce que veut dire appartenir à l’équipe. Reste aussi à définir ce que
l’on va faire.
Démarrer sa vie d’équipe par un petit week-end sympa, pour s’amuser et se donner
un peu de temps de réflexion dans un juste équilibre…
Argent : parlons-en !
Des rêves d’une équipe à la réalité de son projet, sur la route des idéaux (n’en
déplaise aux grands sentimentaux), l’argent a sa place. Une juste place : ni
objectif premier, ni basse intendance. Pour une équipe, trouver les
moyens de son autonomie financière, c’est avancer vers
l’autonomie « tout court ».
Etre autonome financièrement implique une série d’autres
avantages. Savoir présenter un projet et le défendre devant
d’éventuels sponsors, entretenir des contacts humains,
constituer des dossiers pour obtenir des subventions sont
autant d’apprentissages liés à ces démarches « pognon ».
L’implication de chacun dans l’aspect financier du projet
garantira également la motivation de l’équipe. Se donner
deux ans minimum pour y arriver est une décision sage qui
empêche de faire basculer l’équipe dans la course au fric.
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Construire l’itinéraire et choisir
son GPS
La campagne
calendrier
Il s’agit de la seule action lucrative proposée
et organisée par la fédération. Chaque année, les
Quand on veut tracer un itinéraire, il faut prendre une carte et
unités sont invitées à vendre des calendriers au prix
puis y pointer les étapes que l’on veut faire. Ainsi, c’est plus
de 5 €. Cet argent est destiné à monter des
facile pour déterminer le chemin à parcourir, pour atteindre
projets collectifs et à financer les services offerts
sa destination finale.
par la fédération à ses membres. Mais les sections
bénéficient également de cette vente. Alors n’hésite
La carte
pas à commander ta liasse de calendriers tout
Au début de sa vie (et pourquoi pas lors de ce petit week-end ?),
en veillant, bien sûr, à ne pas empiéter sur le
l’équipe va mettre en commun toutes les activités qu’elle pourrait
terrain de vente des plus jeunes
réaliser. Des activités pour s’amuser aux Grands Projets de Service
dans l’unité !
possibles, en passant par les actions plus modestes et les camps éventuels. On y met tout, tout, tout. Qu’a-t-on envie de faire ?
Et puis, on trie pour ne garder que ce qui intéresse tout le monde. Peut-être pas de
suite. Avant de choisir définitivement le GPS, l’équipe prend son bâton de pèlerin.
Le bâton de pèlerin
Pour les activités de service, et particulièrement pour le GPS, il est intéressant de prendre un peu de
temps. Il faut envoyer des messagers, prendre son bâton de pèlerin. Chacun se renseigne sur les
organisations environnantes, sur les actions possibles, sur les ONG qui proposent des trucs.
Ensuite, on met en commun. On choisit quelques orientations. L’équipe va sur place pour se rendre
compte. Parler avec les gens, entendre leurs besoins permet de cibler le projet de service qui nous
accrochera tous dans l’équipe.
Scoutmain
Pour t’aider dans la recherche de projets de service, la fédération a
mis en place le service Scoutmain. Tu y trouveras des propositions d’actions de
service concrètes et des partenaires. Fais ton choix selon tes envies, ta région, etc.
De l’animation d’enfants dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à la distribution de repas avec l’Opération Thermos en passant par les Special
Olympics… Il y en a pour tous les goûts !
Contact : 02/508.12.00 ou [email protected]
Scoutmain, c’est aussi une base de données sur
notre site www.lesscouts.be
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Choisir son GPS
Enfin de retour de son pèlerinage (qui peut prendre plusieurs mois), l’équipe analyse
toutes les propositions. Quels ont été les contacts avec les ONG, nous sont-elles apparues
sympathiques, efficaces, dignes de confiance ? Les projets proposés étaient-ils alléchants mais
répondant aussi à des attentes réelles de la part des demandeurs ? Toute l’équipe est-elle intéressée,
emballée par le projet ?
Toutes ces questions, ces réflexions, peut-être de nouvelles rencontres d’approfondissement, amèneront
l’équipe à choisir son GPS.
ICI OU LÀ-BAS ?
Choisir un projet de service n’est pas toujours évident. Il y a tellement de possibilités que c’est peut-être cette diversité qui est la cause de la difficulté du choix : « Faudrait faire quelque chose… » oui mais, pour quoi, pour qui ?
A l’étranger ? Pourquoi ? Qu’apporte dans le projet cette dimension internationale ?
Ici
Eh oui ! Pourquoi toujours sortir de nos frontières alors qu’il y a tant à faire chez nous ? Les demandes pleuvent en
Belgique de la part des associations caritatives (ATD Quart Monde, Petits Riens, Restos du Cœur, Entraide et Amitié, et
encore, et encore…). Il y a un besoin d’aide réel et de nombreuses possibilités de construire un projet routier
dans nos communautés locales. La Belgique est sans aucun doute un des pays où le social est le plus développé.
La participation de routiers à de tels projets n’est pas superflue mais complémentaire ou plutôt bienvenue.
Là-bas
Le GPS à caractère international demande une préparation quelque peu différente du projet national.
Néanmoins, la manière de mener le projet est la même. Il ne s’agit pas de jouer aux crêpes sur une plage
de Somalie ! De plus, l’ouverture prend encore plus de sens dans un pays étranger. Il faut
s’ouvrir aux us et coutumes (mêmes scoutes !) à la manière de penser ou à la mentalité des
autochtones, apporter son soutien et ses idées sans paternalisme ou préjugé.
Le GPS doit garder tout son sens.
Baliser
Au bout du compte, l’équipe sait ce qu’elle a envie de vivre et de réaliser. Elle peut donc affiner les
étapes de son itinéraire.
Faire son itinéraire peut prendre du temps. Il faut surtout se donner les moyens de bien le tracer. La clé de la
réussite, c’est de le faire d’une manière agréable et de veiller à l’équilibre dans son contenu : l’amusement,
l’action et le service y feront bon ménage.
Ce que nous proposons, c’est de faire un itinéraire pour deux ans minimum. Cela peut donner plus d’ampleur au
GPS qui serait la conclusion de cet itinéraire. Oui, oui, tu as bien entendu, nous te proposons de préparer un projet
de service sur deux ans, voire trois plutôt qu’un. Cela te permet plus facilement d’allier amusement et travail sur
le projet et de t’engager véritablement dans un projet durable. C’est l’occasion aussi de prendre du recul, de voir
les choses plus sagement.
A petits pas
L’itinéraire sert à marquer les étapes de la vie de l’équipe, les avancements de son projet. Et ça, il faut le faire
à petits pas. Des étapes trop grandes, mal précisées ou des objectifs inaccessibles sont autant de pièges
dans lesquels il ne faut pas tomber.
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La farde de projet : Cette
farde est un guide qui a été créé
pour aider les animateurs Pionniers
à construire un projet avec leur
poste. Mais, en tant que routier, tu
peux y trouver aussi ton compte.
N’hésite pas à la consulter sur
www.lesscouts.be.
Les grandes étapes d’un projet
Imaginer
C’est une étape primordiale qui permet d’avoir une idée de ce que l’équipe
aimerait réaliser ensemble. C’est important que tout le monde y participe afin que
chacun puisse faire part de ses envies, même les plus folles.
Décider
Pour bien fonctionner, un projet doit concerner tout le monde. L’adhésion de chacun
est vital, sa faisabilité aussi : ce projet est-il réalisable par notre équipe ? Est-ce possible financièrement ? Qui seront nos partenaires (ONG, autres scouts, associations,
etc.) ? Quelles sont les contraintes ? Pouvons-nous les lever ? Quelles sont nos ressources ? Qui peut nous aider ? Que doit-on apprendre pour y arriver ?
Organiser
Dans un premier temps, tu définis les objectifs et tu dresses une liste de tout ce
qu’il faut faire. Ensuite, l’équipe se répartit le boulot en fixant une échéance pour
chacune des tâches à effectuer. Veille à ce que ces diverses tâches soient bien
définies. Les non-dits sont souvent sources de malentendus.
Préparer
Une fois les tâches réparties au sein de ton équipe, chacun doit bien évidemment assurer sa part du travail et ce, selon ses goûts, ses envies, ses
moyens et sa disponibilité. N’hésitez pas à organiser régulièrement des
réunions de coordination, à fixer des moments où vous parlez ensemble
du projet, où chacun peut s’exprimer, dire ses difficultés ou ses joies.
Cela permet aussi d’apaiser, de régler les conflits naissants sans attendre la dernière minute.
Réaliser
Mettre le projet en patrimoine,
c’est permettre à d’autres d’utiliser des expériences,
de gagner du temps, de se rendre compte des
embûches d’un tel projet, d’analyser la faisabilité
d’un projet similaire avec des moyens parfois très
différents. C’est pour cette raison que la fédération a créé l’Espace-camp, une base de données
que les sections comme les équipes peuvent
alimenter et consulter. Plus d’infos sur
www.lesscouts.be.
L’attente fut sans doute longue mais vous y êtes arrivés ! Après tant de
préparation, voici venu le temps de concrétiser votre projet. Tentez,
autant que possible, de prévoir l’imprévu.
Evaluer
Voilà, c’est fini, chacun est rentré chez soi, crevé mais fier et heureux. Une évaluation peut te paraître, au premier abord, particulièrement ennuyeuse et inutile.
Cependant, ça permet à chacun d’exprimer son ressenti par rapport au projet vécu, de
partager ce qui a bien fonctionné, ce qui a éventuellement dérapé et de chercher ensemble une solution aux problèmes rencontrés afin qu’ils ne se reproduisent plus. Cette phase
se passe évidemment, en partie, avec votre partenaire (si partenaire il y a bien entendu).
Fêter
Fêter, c’est une reconnaissance mutuelle de ce que l’on a vécu ensemble.
C’est un moment de bonheur indispensable, une amitié qui se dit.
C’est aussi le moment de se féliciter, de remercier chacun
pour son investissement au sein du projet.
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Expérimenter
la dimension internationale
de notre mouvement
Aujourd'hui, l'Organisation
Mondiale du Mouvement Scout (OMMS) compte
160 associations représentant 31 millions de scouts à
travers le monde. À l’exception d’Andorre, la Chine, Cuba, la
Corée du Nord, le Laos et le Myanmar, il y a des scouts dans tous
les pays ! Être routier, c’est aussi une occasion de vivre la dimension
internationale du mouvement !
« Le devoir des citoyens de chaque
État est de se rapprocher le plus possible des citoyens des autres États, en
s'intéressant à leur histoire, à leurs activités,
par des échanges de visites, etc. Le jour où la
bonne volonté réciproque et l'amitié personnelle seront établies entre tous les citoyens
des divers pays, ce sera la meilleure
garantie contre la guerre. »
Baden-Powell
Le brevet scout du monde (BSM)
Le Brevet Scout du Monde (BSM) s’adresse aux jeunes de 15 à
26 ans désireux de contribuer à l’amélioration du monde. C’est un
brevet spécifique démontrant qu’un jeune est conscient des questions
mondiales et qu’il a acquis à travers un service volontaire l’expérience et
les compétences nécessaires pour devenir un citoyen du monde.
Ce brevet comprend trois thèmes principaux qui exigent compréhension, compétences et connaissances afin d’améliorer les conditions de
vie sur notre planète : l’environnement, le développement social et
l’éducation à la paix. Le brevet Scout du Monde offre aux routiers une
occasion rare de travailler en équipes internationales et multiculturelles. Plus d’informations sur le site www.scouts dumonde.fr/.
Les Jamborees et
autres rassemblements
internationaux
Les camps internationaux allient rencontres, interculturel, échanges, découvertes, etc.
Le Roverway est un événement européen, organisé pour les pionniers
et les routiers. Il se déroule tous les 3 ans.
Tous les 4 ans, les Moots Scouts Mondiaux rassemblent des routiers
et autres jeunes adultes, membres d'Associations Scoutes Nationales.
Ils permettent aux jeunes adultes du mouvement de se réunir afin de
renforcer leur compréhension internationale en tant que citoyens du
monde. Plusieurs Moots nationaux et régionaux sont aussi organisés
chaque année.
Dans tous les autres Jamboree et camps internationaux destinés aux
plus jeunes, il est généralement possible, en tant que routiers, de
mettre ses talents ou ses compétences au service de l’organisation
en rejoignant l’équipe des IST (pour International Service Team).
Que ce soit pour de la logistique, de l’intendance, de l’animation, de
la traduction, des soins médicaux, etc., tous les coups de main sont
généralement les bienvenus. C’est une manière de vivre un rassemblement international de l’intérieur, en se rendant utile, et en profitant de l’ambiance, du lieu, des rencontres, etc.
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Les centres scouts
Dans chaque pays européen, des centres scouts nationaux
accueillent de nombreux jeunes pour quelques jours ou
semaines. On peut y séjourner sous tente ou dans un bâtiment et bénéficier d’une assistance pour l’organisation
d’activités de découvertes, de services, etc.
Il existe également trois centres mondiaux : Kandersteg en
Suisse, Le Caire en Egypte et Picarquin au Chili.
Ces centres permettent de faire des rencontres
scoutes. Et pourquoi pas de partager un
repas, une veillée avec d’autres rouL’Erasmus scout
tiers de différentes nationalités
L’Erasmus scout est destiné aux routiers (et aux animaet cultures.
teurs) qui partent quelques mois à l’étranger dans le cadre
de leurs études, d’un stage, d’un volontariat, etc. C’est un
projet qui te permet d’intégrer un groupe de routiers à
l’étranger.
Il favorise les rencontres en dehors de la « communauté » des
étudiants étrangers (comme c’est souvent le cas),
l’apprentissage de la langue, etc. et donc l’intégration sociale.
« Scouter » à l’étranger, c’est l’opportunité de s’enrichir des différences, du partage d’expériences et d’idées, voire de créer de
nouveaux projets…
L'Erasmus scout peut se vivre de différentes manières : participer
à toutes les réunions ou ponctuellement (week-end, journée spéciale), participer à un camp, ou même impliquer les enfants/ados
dans un échange inter-sections... Le minimum est de vivre au moins
une première rencontre. Après, c’est à chacun de voir ce qui est possible. Cela doit avant tout rester un plaisir pour toi.
Concrètement, la fédération se charge des premiers contacts afin de
te présenter à l'association scoute concernée. Dès qu'un groupe
local sera identifié, ce sera à toi de jouer !
Service international
Pour plus de renseignements, tu peux contacter
le service international du 21 au 02.508.12.00
ou par mail à l’adresse [email protected].
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Notre mouvement prévoit trois voies pour les adultes : animateur, cadre ou routier. Entre ces trois voies, une
constante : le sens du service. Les animateurs, d’une part,
se consacrent à l’éducation des jeunes, c’est le sens même
de l’existence du Scoutisme. Le rôle des cadres est de soutenir cette action. Enfin, par leurs projets,
les routiers se mettent quant à eux
au service de la société.
Redevenir animateur
mais ailleurs
Il n’y a pas vraiment d’âge limite pour animer et de nombreuses possibilités s’offrent à
l’animateur ou l’animatrice qui a toujours le feu
sacré (ou qui l’a retrouvé) ! Certaines unités sont
véritablement en pénurie d’animateurs expérimentés et, parmi celles-ci, un bon nombre sont
implantées dans des quartiers dits « défavorisés ».
Voilà un défi social passionnant : faire en sorte
que ces jeunes continuent d’avoir accès
au scoutisme
Et après ?
La Route est une proposition qui s’adresse aux jeunes de
18 à 30 ans qui souhaitent se mettre au service de la
société. Mais il existe d’autres voies pour s’engager
après la route.
TOUS CES PROJETS T’INTÉRESSENT ?
CONTACTE TON ANIMATEUR
FÉDÉRAL !
Créer une nouvelle unité
S’engager comme cadre local dans un staff
d’unité ou comme cadre fédéral, c’est se mettre en
soutien à l’animation et dégager les animateurs des
tâches plus périphériques mais néanmoins indispensables. C’est aussi et surtout offrir aux animateurs des
opportunités de prendre un peu de recul par rapport
à leur animation via des rencontres, des conseils, des
formations ou des évènements.
Je te parlais ci-dessus des unités en difficulté ou en
création qui manquaient d’animateurs mais tu te
doutes bien qu’il n’est pas rare que la pénurie
guette également les staffs d’unité.
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Il existe aussi des coins pas si reculés où une nouvelle
unité pourrait voir le jour, que ce soit pour désengorger les
unités voisines qui croulent sous le nombre de jeunes ou
parce que c’est un véritable no man’s land scout. Que de
réjouissances en perspective, toute une animation à
construire et à réinventer !
Vivre l’idéal scout après le mouvement
Les domaines dans lesquels tu peux t’engager sont extrêmement divers. Il y a le secteur de
l'éducation (de l’école de devoirs en passant par des cours d'informatique auprès
d'enfants en difficulté), le travail au service des exclus (permanences dans un centre
d'écoute, hébergement pour des sans abri ou des demandeurs d'asile) ou encore la
défense des droits de l'homme…
Soutenir le mouvement, de loin
Plus proche du mouvement, il existe aussi des ASBL plus ou moins proches des unités, gérant
ça et là des infrastructures pour les unités scoutes. Là aussi, il y a de la place pour les bonnes
volontés toujours prêtes à aider : un coup de peinture par-ci, un peu de comptabilité par là…
Une belle manière de valoriser toutes ces compétences acquises chez les scouts.
Être parti et garder le contact
Allez, cette fois ça y est : avec un (gros) pincement au cœur, des tonnes de souvenirs et des
dizaines de visages qui, à force, font un peu partie de ta famille, tu as rangé le foulard sur
la planche du haut de la penderie. Celle où tu ranges ces objets et vêtements qui ne serviront
plus de sitôt mais que tu ne peux pas jeter parce que ça ne se fait pas ! Le scoutisme, c’est
désormais une page tournée. Oui mais, garder un tout petit
contact avec ce grand mouvement qui
t’a tant fait vibrer,
est-ce possible ? Avoir
sous la main une
madeleine dont l’odeur
provoquerait instantanément le parfum d’une
tente SNJ, le fumet de
godasses ou l’odeur de la
prairie après les foins :
c’est possible.
La Patrouille des Sachems
Ce petit journal trimestriel est une lettre d’information destinée aux anciens de la Fédération Les Scouts.
Elle a pour vocation d’informer les anciens de la vie du mouvement scout et des activités de La
Patrouille des Sachems. La patrouille regroupe les anciens (cadres et animateurs) qui désirent soutenir
le mouvement et participer à quelques actions proposées par la fédération ou la patrouille.
Nous te proposons de t’y inscrire au moyen d’un formulaire sur le site web de la fédération et de faire partie
de notre réseau “Anciens”. Grâce à ce formulaire, qui sert aussi à mettre à jour la base de données du mouvement, tu recevras le prochain numéro de La Patrouille des Sachems. Mais
nous aurons surtout la possibilité de développer les contacts entre Les Scouts et toi.
S’inscrire dans ce fichier n’engage à rien. Toutes les données sont protégées.
Elles pourraient toutefois être utilisées à quelques reprises pour
t’envoyer notre e-newsletter ou pour solliciter un soutien matériel ou humain pour nos différents projets. Des centaines de
milliers d’anciens scouts sont actifs dans la société : nous
pensons que s’appuyer sur eux, tirer le meilleur de chacun,
être solidaire, c’est aussi ça l’esprit scout.
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Espace-camp
Sur www.lesscouts.be
Cet espace, réservé à nos membres, est une compilation d’expériences de camps vécus par
les scouts aînés ou les routiers de notre fédération. Qu’ont-ils fait ? Où sont-ils allés ? Comment se
sont-ils organisés ? On peut y trouver une masse de renseignements ! L’idéal pour faire le plein d’idées,
de pistes et de contacts afin de construire des projets en Belgique ou à l’étranger !
Après le camp, rendez-vous dans l’Espace-Camps !
Le bon réflexe à avoir pour partager, à son tour, ses aventures, bonnes adresses, impressions, et conseils.
Pour remplir une fiche en ligne, rends-toi sur www.lesscouts.be et encode ton projet. Tout nouvel enregistrement de camp sera d’abord validé par le service international avant d’intégrer la
base de données. Des mises à jour seront possibles à tout moment.
Tes coordonnées personnelles ne seront pas accessibles aux
utilisateurs, seulement ton adresse email ou ton
numéro de téléphone si tu marques ton
accord. Plus nous récolterons de
témoignages, et plus cette
base de données sera riche
pour tout le monde !
Scoutmain, pour
rendre service
près de chez soi!
Pour t’aider dans la recherche de projets de service, la fédération a mis en place
le service Scoutmain. Tu y trouveras des propositions d’actions de service concrètes
et des partenaires. Fais ton choix selon tes envies, ta région, etc. De l’animation
d’enfants dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à la distribution de
repas avec l’Opération Thermos en passant par les Special Olympics… Il y en a
pour tous les goûts !
Contact : 02.508.12.00 ou [email protected]
Scoutmain, c’est aussi une base de données sur
notre site www.lesscouts.be
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