rapports d`enquete

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AIA de Bordeaux : visite du GBA Bruno Caïtucoli,
directeur du Bureau accidents défense-air
Le général de brigade aérienne (GBA) Bruno Caïtucoli, directeur du Bureau accidents défense-air
(BEAD-air), a été reçu, le 6 avril 2016, par le directeur de l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIASIAé) de Bordeaux, l’ingénieur général de l’armement (IGA) Jean-Marc Rebert. Cette rencontre
marque l’intérêt du BEAD envers les experts techniques de cet AIA, auxquels il fait appel en cas de
crash aérien.
En cas d’accident ou de grave incident aérien, le BEAD-air conduit des enquêtes techniques et établit
des recommandations de sécurité, qu’il publie dans un rapport. Ce Bureau ne détermine en aucun cas
les fautes et les responsabilités, à la manière d’une enquête judiciaire ou de commandement.
En d’autres termes, si l’aéronef appartient, en particulier, à l’Etat français (Défense, services de
douanes, sécurité publique, sécurité civile, etc.), le BEAD-air définit si les causes de l’accident
incombent à l’appareil ou au comportement de l’équipage.
Pour ce faire, le BEAD-air désigne l’organisme qui conduit les expertises techniques. Il sait compter
sur les compétences de l’AIA de Bordeaux, comme en témoigne le traitement de quatre moteurs
endommagés en 2014.
Le site industriel militaire dispose d’une excellente connaissance du fonctionnement d’un moteur
complet, du comportement des matériels en utilisation et de la mise en œuvre des opérations de
maintenance qui leur sont associées. A noter que les savoir-faire sont actualisés, grâce aux liens
privilégiés avec les constructeurs.
Côté moyens, l’AIA dispose de toutes les infrastructures et des outillages nécessaires pour intervenir
sur un moteur, auxquels s’ajoutent une vraie technologie de pointe, avec ses capacités d’expertises
métallurgiques et dimensionnelles, ou encore ses bancs d’essais.
Plus-value non négligeable, certains experts techniques de l’AIA ont suivi une formation à l’Institut
français de sécurité aérienne (IFSA). En plus de leur cursus, ces spécialistes ont été sensibilisés aux
facteurs humains dans la prévention et l’investigation -ce qui leur permet de mieux appréhender les
aspects psychologiques de la culture de la sécurité-, ou encore à la règlementation, la préparation et à
la méthodologie des enquêtes.
Le général de brigade aérienne (GBA) Bruno Caïtucoli a tenu à rencontrer les experts du bureau
technique M53 du Mirage 2000, mais aussi à faire le tour des installations, comme les activités de
révision (équipements et chaîne de décapage) et de réparation (usinage, chaudronnerie, soudure et
découpe laser).
TEXTE : AUDE LE CALVE
CREDIT PHOTOS : JL VIGNES/AIA-BDX

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