un homme et une marque écrivent l`histoire.
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un homme et une marque écrivent l`histoire.
Daniel Coopman un homme et une marque écrivent l’histoire. Ter Beke est depuis toujours le partenaire du charcutier. L’assortiment de charcuterie fine Daniel Coopman a été spécialement développé pour la charcuterie. Nul dans l’entreprise ne connaît mieux le charcutier que Daniel Coopman. Le fils du fondateur de Ter Beke, âgé de 75 ans, est en effet resté un charcutier dans l’âme toute sa vie. Avec une fierté légitime, il donne son nom aux produits de qualité qui se trouvent dans votre rayon à la coupe. Daniel Coopman a appris le métier de son père, Francies, fondateur de Ter Beke dont il a rapidement suivi les traces. Sous la direction de Daniel, Ter Beke est devenue une entreprise internationale. Il reste lui-même très modeste. “J’estime qu’un boucher doit être au service des gens”, dit-il. Toujours actif À son âge, la plupart des gens profitent de leur retraite. Mais un entrepreneur-né comme Daniel Coopman ne renonce pas si vite à son ambition. “Entreprendre est ma vie”, déclare Daniel en riant. “Autrefois, ma femme me reprochait que nous ne partions jamais en vacances. Quelques jours de repos après l’accouchement, c’était à peu près tout.” Le patois de son village de Waarschoot transparaît dans son accent à couper au couteau. Daniel ne peut pas renier ses origines. “Je suis d’ici, j’y suis né et j’y ai grandi !” À peine âgé de quatorze ans, il quitte l’école pour aider son père dans l’entreprise. “Mon père avait acheté les terrains d’une brasserie qui était désaffectée depuis des années”, raconte Daniel. “Vous voyez la villa d’à côté ? C’est là où j’ai grandi, avec mes trois frères et mes quatre sœurs.” Il me montre la belle demeure Belle Époque à côté du siège social. Sur la route de la viande Depuis son enfance, Daniel est plongé ‘dans la viande’. “Nous avions baptisé la N9 la ‘route de la viande’”, dit-il en plaisantant. “Il y a toujours eu beaucoup de boucheries, à Waarschoot, Lovendegem, Maldegem, Lokeren…, disons entre Bruges et Anvers. J’ai grandi au sein d’une famille nombreuse. Et ce n’est pas un hasard si tous mes frères ont lancé leurs propres charcuteries. Ils ont tous le sens des affaires, c’est la raison pour laquelle ils voulaient se mettre à leur compte et plus tard, ils ont été mes concurrents.” L’entretien dévie sur l’ancien marché aux viandes de Dampoort à Gand. “Les bouchers faisaient encore tout eux-mêmes à l’époque, même l’abattage”, se souvient Daniel Coopman. (lisez en plus sur page 2) les années ‘40 Daniel Coopman, pratiquement prêt pour le gros travail journal TerBeke - avril 2013 - page 1 (suite de la page 1) “J’y ai appris les ficelles du métier : désosser, découper, vider. Nous faisions en sorte qu’il n’y ait pas de pertes. ‘De la tête à la queue, un cochon vaut de l’or’.” Quelques années plus tard (1956 – 1957), Daniel était appelé sous les drapeaux. Il suivait une formation d’officier à Aarlen. “Cette expérience m’a bien rendu service plus tard. À l’armée, j’ai appris en effet à prendre des responsabilités et à diriger des équipes.” Il évoque le silence pendant les gardes de nuit. Certains soldats étaient pris de panique, il est même arrivé à l’un d’eux de tirer sur une souris en entendant un bruissement. “J’appréciais les années ‘60 exact, vous devez respecter un accord. Si nous décidons d’une heure, je dois la respecter à la minute près et j’attends la même chose de vous. C’est une question de respect.” Daniel se qualifie de ‘véritable paysan boucher’. Il se fiera souvent à son intuition et à sa riche expérience, mais il demandera prudemment à sa femme ce qu’elle en pense. ‘Salami Ter Beke’ Ter Beke a produit dans les années 1960 ‘un article crucial’, à savoir le salami. Lorsque Daniel Coopman reprit l’entreprise, il savait bien sûr comment on fabriquait le salami. Il savait aussi qu’il devait y passer la nuit. Il restait “Les affaires sont basées sur la confiance. C’est une question de respect.” vraiment le silence. Mais pour cela, il faut se lever de bonne heure, car nous vivons dans un monde de bruit. Tôt le matin, on entend les oiseaux chanter ici. Un vrai bonheur !” Un sou est un sou Après l’armée, Daniel prit la succession de son père comme chef d’entreprise.” Nous étions six à travailler chez Ter Beke à l’époque”, explique Daniel.” Mon mariage avec Edith a représenté une étape importante dans la croissance de l’entreprise. Edith avait en effet fait des études d’économie et elle s’occupait de la comptabilité. Mon père avait déménagé entre-temps au village. Il nous rendait visite régulièrement.” Daniel est resté un homme d’honneur pendant toutes ces années et il attend aussi de ses collaborateurs qu’ils tiennent parole.” Une promesse est une promesse, un sou est un sou, un kilo est un kilo, une heure est une heure”, déclare Daniel Coopman.” Les affaires sont basées sur la confiance. Le poids d’une livraison doit être donc tous les week-ends dans son entreprise. Avec le même soin et la même sollicitude avec lesquels les vignerons tournent les bouteilles minutieusement mais avec énergie dans leurs caves, le chef d’entreprise encore jeune se démenait dans son entreprise. Le salami de Ter Beke devient rapidement un concept dans l’univers de la charcuterie. La clientèle augmenta lentement dans la région, à Alost, dans les environs de Gand et Lokeren et plus tard dans tout le pays. Daniel me montre deux photos sur laquelle ses collaborateurs posent avec fierté dans l’atelier.” Nous avions une excellente équipe à la production”, déclare-t-il.” Cet homme ici, c’est Jérôme De Baets. Il venait d’une famille de bouchers. Cet homme avait un incroyablement coup de main pour découper. Et Arsène Swankaert, ici sur la photo, était notre charcutier. De véritables professionnels !” La demande de charcuterie fine augmenta et la production s’intensifia. La nouvelle usine s’ouvrit en 1965. Daniel Coopman au marché de Dampoort à Gand les années ‘70 Bague de cigare Qu’est-ce qui explique le succès de Ter Beke pendant toutes ces années ? Nous produisons de la qualité et nous livrons selon les accords passés. Ma femme commençait toujours par téléphoner aux clients. Nous livrions toujours au moment qui convenait le mieux au client. La charcuterie était vendue au grossiste chez qui les bouchers pouvaient faire leur choix. À l’époque, la marque Ter Beke ne s’était pas encore vraiment imposée dans l’univers de la boucherie. “Nous avions besoin d’une marque déposée, c’est la raison pour laquelle mon père avait lancé la marque Ter Beke en 1948”, explique Daniel Coopman. “Mais on ne connaissait pas encore la valeur des marques à l’époque. Nous ne faisions presque pas non plus de publicité. On pouvait uniquement voir sur la bague de cigare autour du salami que celui-ci venait de chez Ter Beke.” À cet égard, beaucoup de choses ont changé. Aujourd’hui, Ter Beke Vleeswaren est synonyme de marques à succès comme Daniel Coopman (relancée en 1991) et Vamos. La dégustation est l’enfance de l’art Avec une petite tranche de salami, il est rapidement question de goût et d’art de la dégustation. “Nous goûtons régulièrement nos produits, c’est nécessaire”, affirme Daniel. “Nous savons que le consommateur exige ce goût caractéristique, familier. Mais vous voulez bien sûr qu’il continue à acheter votre produit parce qu’il le trouve tellement délicieux.” “Autrefois, nous avons dû chercher la raison pour laquelle le salami ne voulait pas mûrir et ce n’était pas une sinécure. C’est maintenant le travail de nos nutritionnistes spécialisés”, souligne Daniel Coopman. Jerôme Van Heule et Arsène Swankaert mettent les cobourgs dans des sacs en plastique. journal TerBeke - avril 2013 - page 2 Football représentants de Ter Beke sont les yeux et les oreilles sur le terrain. Ils discutent avec les bouchers, savent ce qui bouge sur le marché. Ils captent rapidement les nouvelles tendances, inspirent la production, le marketing et les ventes. “Nous voulons être le plus près possible du boucher”, déclare Daniel Coopman. “Nous les invitons régulièrement à nos forums pour les bouchers, leur demandons leur avis, voulons apprendre de leur bouche comment nous pouvons les servir encore mieux, affiner l’assortiment.” Nous organiserons d’autres forums pour les bouchers à partir de juin. Cela nous permet, en tant que fabricant, de garder le contact avec le marché et de devenir le partenaire privilégié du boucher.” Retour dans le passé. Dans les années 1970, Luc De Bruyckere était le bras droit de Daniel. Il avait été aux commandes pendant quarante ans et profite désormais de sa retraite. “Luc assurait la gestion au jour le jour, je m’occupais de la production et ma femme comptait les sous. Nous nous complétions parfaitement. Nous avons rapidement senti ce en quoi nous sommes expert ou non. Nous nous sommes toujours entourés d’experts. C’est un peu comme dans le milieu du football. Vous commencez par donner un coup de pied dans le ballon avec une équipe amateur du quartier. Vous faites tout vousmême : jouer, entraîner, servir de la bière à la pression dans le local des supporters, monter des tentes en cas de grande affluence,… Si vous montez dans une division supérieure, vous ne pouvez pas vous passer d’une organisation professionnelle. C’est ce qui s’est passé chez Ter Beke.” Quinze “Seuls l’âge et la maladie nous arrêtent !”, avoue Daniel Coopman. Il s’exprime avec ardeur, comme si le temps n’avait aucune prise sur lui. “Je lève un peu le pied et consacre du temps à ma femme, mes cinq enfants et quinze petits-enfants”, dit-il en riant. “Mais je ne peux pas me passer de Ter Beke. Je veux voir l’entreprise croître. C’est ma vie.” Il n’abandonne pas. “Je ne peux pas être élu pape à mon âge”, ajoute-til en plaisantant. Daniel garde la forme en faisant de l’aquagym ou du vélo quand le temps le permet. Entretemps, il s’occupe des archives de l’entreprise : le À côté du boucher Daniel suivi à l’époque un stage de perfectionnement en ‘Boucherie’ chez Van Biervliet à Gand. “Le stage s’est déroulé pendant le carême, car les bouchers n’avaient pas grand-chose à faire. J’ai donc appris à me servir de nouvelles machines et de nouveaux outils. Vous devez ‘aiguiser vos couteaux’ dans ce métier !” Les classement des recettes de produits par segment, les plans des bâtiments de l’entreprise,… Chaque chose à sa place, c’est ainsi que les connaissances restent dans l’entreprise. Daniel surveille la production. “Je donne un coup de main de temps en temps à nos collaborateurs pour les motiver. Vous vous rendez sympathique en disant comment mieux faire !” Voix au chapitre Autrefois, Daniel connaissait tous les collègues par leur nom, mais avec 1.222 collaborateurs, c’est devenu difficile. L’homme demeure fidèle à ses principes : “Nous voulons faire autorité et rester sur le marché de la charcuterie, en respectant la qualité artisanale et le service et en suivant de près le renouvellement et l’amélioration des produits.” Le résultat de tous ces efforts s’appelle… Daniel Coopman. Forts ensemble Le fils de boucher insiste sur le fait que Ter Beke est le partenaire du boucher. “Nos représentants donnent des conseils avisés aux bouchers. Nous veillons à ce que les bouchers puissent encore mieux répondre aux souhaits de leurs clients. Nous respectons leur savoirfaire et voulons-leur fournir de meilleures armes dans la course au client.” Dont acte. “Un boucher doit être au service des gens.” Photos de l’ancienne boîte 1 : Le père, Francies Coopman, apprend le métier de boucher à Paris. (1914) 2 : Daniel Coopman et Jerome De Baets 3 : Certificat d’aptitude de patron 4:6 juin 1960 : mariage de Daniel Coopman et Edith De Baedts 5 : L’usine de charcuterie Ter Beke (1959) 6 : Daniel et le créateur Dirk Van de Weghe dans la cuisine de Ter Beke. 7 : Francies Coopman au stand de Ter Beke à l’exposition de Vette Os en 1953. 1 4 2 6 2 3 5 7 journal TerBeke - avril 2013 - page 3