Qu`est-ce qu`un pou ? Le pou : un élève assidu Des symptômes
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Qu`est-ce qu`un pou ? Le pou : un élève assidu Des symptômes
Le pou : un élève assidu Entre 1970 et 1990 s’est produit une recrudescence de la pédiculose du cuir chevelu en France, qui a touché jusqu’à 20 % des enfants scolarisés. Grâce à l’efficacité des traitements, ce taux a baissé : dans les écoles parisiennes, moins de 5 % des enfants étaient atteints ces dernières années. Le nombre de cas en crèche est très réduit, la contamination commence surtout à la maternelle. Elle est maximale à l’école primaire, toutes origines sociales confondues, et diminue progressivement dès le secondaire. Le pou n’étant capable ni de voler, ni de sauter d’un individu à l’autre, c’est la promiscuité qui explique sa transmission, strictement interhumaine, qui se fait par contact direct entre les chevelures ou par l’intermédiaire de brosses, écharpes ou bonnets échangés, des cols des manteaux entassés, etc. Des symptômes discrets Avec la reprise de la vie enfantine en collectivité, resurgit la hantise des mères : pourvu que cette année, il n’attrape pas de poux ! Crainte d’autant plus justifiée que la pédiculose n’est pas un phénomène purement saisonnier. On la dépiste tout au long de l’année, avec deux pics de fréquence accrue, en septembre-octobre et en mars-avril. Le pou n’étant sensible ni au froid ni au soleil, une attention régulière est donc nécessaire. Heureusement, on dispose de moyens pharmaceutiques efficaces, qu’il s’agisse de combattre ou de prévenir la contamination quand une épidémie se déclare. Qu’est-ce qu’un pou ? Le risque d’attraper des poux est permanent. Les poux de tête vivent à l’état endémique dans notre environnement depuis l’apparition de l’homme. C’est-à-dire qu’en dehors des périodes d’épidémie, il en persiste toujours une petite quantité. On en a même retrouvé dans des momies d’Esquimaux du XVI ème siècle extirpées des glaces ! On a cru longtemps que cette “vermine” se formait par génération spontanée à l’intérieur du corps. En fait, les poux de tête et les poux de corps sont des parasites externes. Il y a 3 sortes de poux : le pou de tête, le pou de corps et le pou de pubis (ou morpion). Les pédiculoses du cuir chevelu sont les plus fréquentes. Celles du corps sont plus rares et touchent surtout les clochards. Elles provoquent un prurit intense et plus ou moins permanent. Des petites papules hémorragiques sont visibles sur le tronc, le haut du dos, les épaules. En revanche, il est difficile de retrouver les poux sur la peau car ils restent cachés dans les vêtements (plis, ourlets, coutures) et la literie. Les morpions, eux, sont presque toujours transmis lors de rapports sexuels et sont en pleine recrudescence. Le pubis démange mais le parasite atteint parfois les aisselles et la barbe. Caractéristiques : des taches bleu ardoisé sur la peau. Contrairement aux poux de corps, les poux de tête ne sont pas vecteurs de maladies. Mais ils occasionnent des démangeaisons, elles-mêmes à l’origine de lésions de grattage qui peuvent se surinfecter, quand les ongles qui grattent ne sont pas très propres... L’irritation est provoquée par la salive du pou lorsqu’il pique le cuir chevelu pour sucer le sang. Un signe : l’enfant se gratte à tout moment le cuir chevelu, surtout derrière les oreilles et à la partie postérieure du crâne, et dort mal. Les démangeaisons sont si intenses que l’enfant entame son cuir chevelu avec ses ongles et provoque des lésions qui se surinfectent plus ou moins (croûtes, suintements). Vous pouvez (en vous protégeant les cheveux) essayer de les voir mais, comme ils sont petits (1 à 3 mm de long), gris-blanc et ressemblent à des pellicules, ils sont souvent difficiles à observer. Néanmoins, pour votre information, les poux ont une petite tête avec une trompe piqueuse, un abdomen en anneaux volumineux et trois paires de pattes avec des griffes qui leur permettent de s’accrocher énergiquement aux cheveux. Les pellicules avec lesquelles on pourrait les confondre tombent pour peu que l’on secoue vigoureusement les cheveux. Ils se nourrissent 3 ou 4 fois par jour et se reproduisent à vitesse grand V : une femelle fécondée vit environ 1 mois mais elle pond entre 300 et 400 œufs (ou lentes) (plus visibles à I’oeil nu que les poux) qui éclosent en 8 jours, donnant naissance à des larves qui, après trois mues successives, se transforment, en une douzaine de jours, en poux adultes, mâles et femelles prêtes pour une nouvelle ponte. Au total, le cycle dure environ 3 semaines. Les poux du cheveu sont, de loin, les plus fréquents, ce sont eux qui contaminent les classes puis, si l’on ne réagit pas énergiquement, les familles entières. Des traitements efficaces En fait, pour se débarrasser des poux dans une classe, il faut traiter tous les enfants en même temps, et enlever des portemanteaux tous les vêtements pour les laver ou les désinfecter. En un week-end, tous les enfants (et les enseignants) peuvent retourner à l’école déparasitée car les poux meurent en 2 jours en l’absence “d’hôtes”, ayant besoin de sang pour survivre. Malheureusement, regrettent les médecins scolaires et les dermatologues, de telles mesures, les seules réellement efficaces et durables, sont difficiles à réaliser car de nombreux parents s’offusquent quand on leur conseille de traiter leurs enfants. Si l’instituteur ou le professeur demande un traitement systématique de tous les enfants d’une école (déjà contaminés ou pas), 30 à 40 % des parents opposent un refus. Dans ces conditions, les classes sont régulièrement infestées, en dépit du traitement de la majorité des enfants. La lutte contre les poux passe aussi par des mesures d’hygiène : shampooing régulier, toilette quotidienne... En revanche, la coupe des cheveux à ras ou ”boule à zéro” est passée de mode depuis qu’on dispose de traitements efficaces dispensant d’en arriver à cette extrémité ! Les pédiculicides disponibles en pharmacie sont nombreux, leurs présentations également (lotions, aérosols, gels, mousses, poudres, shampooings). Ils sont efficaces à condition de bien les utiliser et, encore une fois, de traiter tout le monde en même temps : toute la famille, toute la classe, la colonie de vacances entière, la caserne, etc. Premier point : il faut que le produit en question soit suffisamment puissant pour tuer les lentes. Tuer les poux ne sert à rien si les lentes persistent : à leur éclosion. En effet, le traitement devra être repris et il sera difficile de rompre définitivement le cycle. Deuxième point : il faut bien répartir le produit sur toute la tête et respecter le mode d’application (temps de pose, rinçage soigneux, etc.). Bien entendu, il faut également, le jour de l’application, laver draps, taies d’oreiller, écharpes, bonnets, à 60°C au moins ou, les traiter avec un produit adapté et laisser celui-ci à leur contact pendant 48 h. En revanche, il est inutile de saupoudrer le sol ou les plinthes. Pour éliminer les lentes mortes, il faut pincer la lente entre les ongles du pouce et de l’index et la tirer tout le long du cheveu pour l’enlever. Une technique un peu longue mais efficace. Les peignes fins servent surtout à éliminer les poux morts après traitement et quelques lentes mal accrochées.