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Vaud et régions 17 24 heures | Mardi 12 juillet 2016 Vevey Braqueur d’une bijouterie lourdement condamné Pour avoir attaqué la bijouterie Meylan, à Vevey, en 2015, un Lituanien de 27 ans a écopé de 7 ans de prison Federico Camponovo Eglise réformée La «méfiance» du Conseil synodal pointée du doigt Le Conseil synodal, l’exécutif de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) constatait «avec regret» que le pasteur Daniel Fatzer avait quitté, vendredi, la table des négociations menées sous l’égide de Béatrice Métraux. Quatre pasteurs licenciés répondent, dans un communiqué commun, que Daniel Fatzer a pris acte d’une «absence totale de garanties quant à un possible réengagement des ministres licenciés». Et de déplorer «la méfiance» dont aurait fait preuve le Conseil synodal. P.C. VC2 Contrôle qualité Seules les montres de marque Rolex intéressaient les deux malfrats. CHANTAL DERVEY «Nous avons changé, pour toujours. Plus jamais nous ne serons les mêmes, ce que nous ressentons aujourd’hui est indescriptible.» Yannick Meylan Bijoutier prète. Non, il ne sait pas qui l’a accompagné dans la bijouterie; non, ce n’est pas l’homme arrêté en Belgique et que l’on reconnaît pourtant sur les vidéos; oui, il est venu en Suisse chercher du travail et c’est à la suite d’une série de déboires financiers et d’une dette contractée en Lituanie qu’il a accepté de participer à un braquage. Dangereux Des arguments que le procureur Karim Ben Amor a balayés d’un revers de main. Un mois avant les faits A., son complice Z. et un autre ressortissant lituanien ont été contrôlés dans le canton de Soleure dans une voiture volée. Dans le coffre, la police a trouvé, qualifié de «trousse du parfait cambrioleur» par la présidente, du matériel appartenant bel et bien à A. Ce dernier est donc venu en Suisse pour commettre des cambriolages et du brigandage en bande. Particulièrement déterminé, il doit être considéré comme dangereux et une peine privative de liberté de 7 ans se justifie donc pleinement. Si la thèse a été appuyée par Nicolas Mattenberger, avocat des Meylan, elle a été longuement contestée par Samuel Pahud, avocat du Lituanien. Ce dernier s’est employé à tenter de prouver que son client est en situation précaire. Qu’à part le vol de voiture, il est inconnu des casiers judiciaires européens et, s’il est indéniable que les faits qui se sont produits le 14 mars 2015 sont graves, ils ne font pas de lui un délinquant international. La Cour ne l’a pas suivi. A est donc condamné à une peine privative de liberté de 7 ans, sous déduction des jours déjà exécutés. Un appel n’est pas impossible. Demande d’extradition à la Belgique Finances Soutenues par le Canton pour scolariser les enfants de requérants, les communes ne reçoivent rien pour ceux de réfugiés admis. Interrogation «On veut bien faire notre part, mais on ne veut pas être péjorés!» Pour le syndic de Bex, Pierre Rochat, il existe actuellement une injustice envers certaines communes vaudoises qui accueillent, proportionnellement à leur population, un grand nombre de migrants. En cause? Les subventions pour l’intégration scolaire des enfants de migrants. Ces 4000 francs par année et par élève sont attribués aux communes, pour les enfants accueillis dans le giron de l’Etablissement Vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Rien n’est prévu en revanche pour ceux dont les parents ont obtenu l’asile, mais restent suivis par le Centre social d’intégration des réfugiés (CSIR) (lire ciaprès). «A Bex, cela représente une quarantaine d’élèves, soit presque trois classes supplémentaires, détaille le syndic. Il est vrai que notre commune, comme d’autres aux extrémités du Canton, a encore suffisamment de biens à disposition, à des loyers raisonnables. C’est pourquoi le CSIR les loue pour y placer des réfugiés statutaires (ndlr: ayant obtenu un droit d’asile). On ne peut pas reprocher aux propriétaires de signer ces baux, mais cela a une incidence sur nos dépenses.» En début d’année, les autorités bellerines se sont adressées au conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard, en charge de l’action sociale, pour solliciter «une indemnité identique à celle versée pour la scolarisation des enfants de demandeurs d’asile». Une demande éconduite. «Nous avons vérifié les chiffres et constaté que les personnes suivies par le CSIR sont logées dans toutes les régions du Canton en fonction de la disponibilité des logements correspondants aux barèmes d’aide sociale, explique Anouk Farine, déléguée à la communication du Département de la santé et de l’action sociale; 14% des ménages suivis par le CSIR sont logés dans la région de Bex.» U Z., complice de A. dans le braquage de la bijouterie Meylan le 14 mars 2015 à Vevey, est reconnaissable sur les vidéos de surveillance et son ADN a été retrouvé sur place. Il a réussi à prendre la fuite mais a été pincé le 18 avril 2015 à Bruxelles après avoir commis un brigandage à main armée sur la côte belge. Avec deux autres compatriotes, il était parvenu à faire main basse sur 700 000 euros de montres et de bijoux. Les trois hommes avaient également menacé le bijoutier avec une arme de poing et étaient en possession des mêmes ligatures blanches que celles utilisées par les malfrats à Vevey. Selon nos informations, Z., dont le procureur Karim Ben Amor a demandé l’extradition, nie toute participation à l’attaque de la bijouterie veveysanne et se montre peu loquace. La justice vaudoise souhaite désormais que son homologue belge lui «prête» l’homme le temps qu’il soit jugé. Il a dit «Si vous aimez un Conseil d’Etat de gauche, nous leur offrons une victoire sur un plateau» Votations Oui des Verts à l’économie verte Le chiffre Un «aide-mémoire» figure désormais en ligne pour aider les représentants communaux à connaître les rouages de l’Administration cantonale En francs, c’est le bénéfice que l’UDC Vaud a enregistré en 2015. Les comptes de la section vaudoise ont renoué avec les chiffres noirs, selon un communiqué du parti. Son bilan présenterait également «un excédent positif de 50 000 francs». «Le Comité central s’est particulièrement réjoui que les comptes soient désormais assainis», indique le parti. L’an dernier, il était apparu que l’UDC Vaud connaissait d’importants soucis financiers. Il traînait les restes d’un emprunt de 150 000 francs, contracté lors des élections fédérales de 2011. M.SL L’Administration cantonale vient de mettre en ligne son «aide-mémoire» à l’attention des communes. Comme le précise la cheffe de service Corinne Martin, ce document existe depuis la précédente législature, destiné, à l’origine, aux municipalités. L’Etat vient cependant de le rafraîchir et a décidé de le rendre accessible en ligne afin d’étendre le lectorat aux conseillers communaux et généraux, ainsi qu’au public intéressé par la marche administrative du Canton. «Les mises à jour du document en fonction des évolutions des lois seront ainsi plus fréquentes», note Corinne Martin. Le Service des communes a tissé un partenariat avec les autres entités de l’Etat ARC/JEAN-BERNARD SIEBER «Nous avons changé, pour toujours. Plus jamais nous ne serons les mêmes, ce que nous ressentons aujourd’hui est indescriptible et incompréhensible pour ceux qui ne l’ont pas vécu.» Le bijoutier Yannick Meylan vient de prendre la parole et l’émotion est palpable dans la salle d’audience du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois, à Vevey, présidé par AnneCatherine Page. La Cour criminelle juge A., un Lituanien de 27 ans qui, en compagnie d’un complice, a braqué la bijouterie Meylan, à Vevey, le samedi 14 mars 2015. Une opération à l’évidence minutieusement préparée et exécutée, sous l’œil des caméras de surveillance, avec un calme et un sang-froid qui traduisent une longue expérience. Yannick Meylan, son père Lionel et l’une de leurs collaboratrices se sont retrouvés au sous-sol, attachés, le canon d’un pistolet appuyé sur le bas du dos pendant que le complice de A. leur criait «I’ll kill you» alors que ce dernier cassait à coups de marteau les vitrines contenant des Rolex. Le duo, poursuivi par Lionel Meylan et l’un de ses cousins, prenait la fuite en emportant un butin de près de 750 000 francs. La police parvenait à arrêter A. une heure plus tard à Vevey, alors que son complice, Z., était appréhendé à Bruxelles un mois plus tard, après un brigandage à main armée (lire ci-dessous). «Tous les jours, désormais, je dois ouvrir la porte à des gens qui sonnent et dont je ne sais pas, s’ils me sont inconnus, si ce sont des clients ou des criminels, poursuit Yannick Meylan avec dignité. Notre collaboratrice a été profondément traumatisée, elle a vécu des moments de tétanie, et mon père, qui en était alors à son deuxième braquage – un troisième étant intervenu quelques mois plus tard – il vit, certes, mais nous le perdons chaque jour un peu plus.» A gauche du bijoutier qui ne l’a regardé qu’une fois, mâchoire serrée et carrure d’athlète, un homme qui répond du bout des lèvres aux questions de la présidente traduites par une inter- En matière d’écolage, il y a réfugié et réfugié Marc-Olivier Buffat Lors du Congrès du PLR, le député s’est opposé en vain au référendum contre la loi sur le logement Sans surprise, les Verts vaudois appellent les citoyens à accepter l’initiative pour une économie verte, qui sera soumise en votation populaire le 25 septembre prochain. Elle a été lancée par leur parti national. «Autrefois exemplaire, la Suisse est devenue le deuxième plus gros producteur de déchets en Europe», estiment les Verts dans un communiqué. Ils soutiennent également l’initiative AVSplus pour augmenter de 10% les rentes. Par contre, ils s’opposent à la nouvelle loi fédérale sur le renseignement. Ils craignent des «risques de dérives». M.SL 5500 Autre argument du département, «en l’absence de base légale spécifique pour compenser une éventuelle disparité, les questions de solidarité entre communes relèvent de la péréquation intercommunale, note encore Anouk Farine. Une réforme est en cours d’examen au Grand Conseil, pour permettre des adaptations en faveur de communes telles que celle de Bex.» «Nous devons investiguer, car il est vrai que les statuts des migrants sont tellement variés que l’on s’y perd» Claudine Wyssa Présidente de l’Union des communes vaudoises La question est entre les mains de l’Union des communes vaudoises. Sa présidente, Claudine Wyssa, annonce que son comité va se pencher sur ce sujet: «Il y a deux ans, nous avions obtenu de haute lutte que les communes accueillant des enfants de l’EVAM touchent un subside pour soutenir le développement des infrastructures scolaires. Il y a peutêtre des détails qu’on a loupés? Nous devons investiguer, car il est vrai que les statuts des migrants sont tellement variés que l’on s’y perd.» Flavienne Wahli Di Matteo Statuts divers Le Centre social d’intégration des réfugiés (CSIR) se charge, pour le compte du Canton de Vaud, d’accompagner les migrants dans leurs démarches vers l’autonomie (revenu d’insertion, orientation, conseil, cours de français, suivi administratif). Il suit sur les réfugiés dits statutaires, car ayant obtenu une autorisation de séjour en Suisse (permis B) ou une autorisation provisoire (permis F). Le CSIR intervient sitôt le statut accordé, soit à la fin de la prise en charge par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Une marche à suivre pour traiter avec l’Etat Publication afin de se tenir au courant en temps réel des modifications de procédures qui interviennent au gré des votes du parlement ou des changements de pratique tout simplement. «Les mises à jour en fonction des évolutions seront plus fréquentes» Corinne Martin, cheffe du Service des communes Le document aligne pas moins de 220 pages. Il renseigne d’une part sur les bases institutionnelles et démocratiques (compétences, droits politiques, relations avec l’Etat, etc.). D’autre part, il donne des informations utiles et des marches à suivre dans les différents domaines couverts par l’Etat (écoles, service de l’agriculture, des eaux, du territoire, etc.) L. BS Adresse: www.vd.ch