INTERVIEW d`un agent de sécurité incendie 1) Bonjour, comment
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INTERVIEW d`un agent de sécurité incendie 1) Bonjour, comment
INTERVIEW d'un agent de sécurité incendie 1) Bonjour, comment vous appelez-vous ? Ronald Montaufier 2) Quel métier exercez-vous ? Je suis responsable sécurité SSIAP 2 (Service de Sécurité Incendie et d'Assistance aux Personnes). 3) En quoi consiste votre métier ? Encadrer les équipes de sécurité, gérer la sécurité des biens et des personnes, je suis aussi consultant au CHSCT (Comité d'Hygiène, de sécurité et des conditions de travail) du centre Leclerc, et enfin je suis formateur secouriste et incendie. 4) Ce travail est-il difficile ? Oui 5) Avez-vous fait un autre métier avant celui-ci ? Oui. J'ai commencé comme apprenti en maçonnerie. 6) Travaillez-vous les jours fériés et le week-end ? Oui et les nuits aussi. 7) Combien d'heures travaillez-vous par semaine ? Entre 35 et 60 heures. 8) Votre travail vous plaît-il ? Oui 9) Quelles études faut-il faire ? Sur les métiers de la sécurité, il y a plusieurs branches. Ça va du CAP agent de prévention et de sécurité (CAP APS) au Master. Pour les agents comme moi que vous voyez dans les magasins, on est ce qu'on appelle des agents polyvalents. On est pompier d'entreprise et agent de sécurité. 10) Quelle matières générales enseignées au collège vous servent dans votre métier ? Il y en a plusieurs. Le français bien-sûr. L'anglais selon l'endroit où l'on travaille. Les mathématiques car il faut par exemple savoir faire des calculs de surface rapidement lors de dégâts des eaux. Un peu de culture ça ne fait pas de mal. L'éducation civique également. Un agent de sécurité doit savoir s'adapter au public qu'il rencontre. 11) Faites-vous une autre activité à côté ? Formateur et pompier volontaire. 12) Quel est le salaire d'un agent de sécurité ? Un agent de sécurité de base, sorti du CAP, gagne à peu près le SMIC, un peu plus en sécurité incendie et ensuite c'est en fonction des échelons. Un agent de sécurité de base en fin de carrière peut toucher 1800 euros. 13) Votre métier est-il dangereux ? Oui, il peut comporter des risques car on est amené à interpeller des gens qui ont volé donc forcément ça ne se passe pas toujours bien. Par exemple, il y a 2 ans j'ai été blessé à la main. Dès lors qu'on fait un métier dans la sécurité privée ou publique, il faut s'attendre à des risques. En règle générale, ce sont davantage des agressions verbales que physiques. Questions pêle-mêle : • Vous êtes-vous déjà battu ? Défendu. On ne se bat pas en sécurité, on se défend. Les métiers de la sécurité privée sont très réglementés et on travaille dans le cadre de l'article 73 du code pénal. C'est à dire qu'en cas de flagrant délit, tout citoyen a qualité pour appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche. • Est-ce qu'il y a beaucoup de vols dans votre magasin ? En moyenne on interpelle une ou deux personnes par semaine. Ça peut paraître beaucoup mais en fin de compte c'est très peu par rapport à tout ce qu'on se fait voler dans le magasin. A l'arrivée de la vidéo surveillance, il y a 1 ou 2 ans, on a interpellé en 2 mois 35 collégiens des Ménigouttes pour vol de bonbons, maquillage... Je suis très content qu'on me pose cette question car je vais rappeler une chose aux jeunes. Pour un vol à l'étalage, quand on est mineur, l'interpellation peut déclencher une enquête sociale et le juge peut ensuite décider de prononcer un placement. Ce n'est donc pas anodin. • Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ? Cela va faire 15 ans. Et ça fait 3 ans que je suis formateur. • Des femmes font-elles aussi ce métier ? Oui bien-sûr. On les trouve davantage dans le secteur cynophile c'est à dire maître-chien. C'est en tous les cas très intéressant d'avoir des femmes dans une équipe car souvent ça ramène du calme. Interview réalisée par Lilian le 21/03/2013