Orche stre National du C apitole de Toulouse | Mercredi 3 no vembre
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Orche stre National du C apitole de Toulouse | Mercredi 3 no vembre
MERCREDI 3 NOVEMBRE – 20H entracte Modeste Moussorgski / Maurice Ravel Tableaux d’une exposition Orchestre National du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, direction Nicholas Angelich, piano Ce concert est diffusé en direct par Radio Classique. Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel. Fin du concert vers 21h45. Orchestre National du Capitole de Toulouse | Mercredi 3 novembre Sergueï Rachmaninov Concerto pour piano n° 2 mercredi 3 novembre Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Concerto pour piano et orchestre n° 2 en ut mineur op. 18 Moderato Adagio sostenuto Allegro scherzando Composition : été 1900 pour les deux derniers mouvements ; printemps 1901 pour le premier mouvement. Création complète le 9 novembre 1901 à Moscou sous la direction de Ziloti avec le compositeur au piano. Dédicace : à Nicolaï Dahl. Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, grosse caisse, cymbales – cordes – piano solo. Durée : environ 35 minutes. Au début du XXe siècle, quand commencent à se forger des langages musicaux rugueux ou spéculatifs en rupture avec le passé, Sergueï Rachmaninov préserve son îlot de lyrisme romantique, tel un baume au parfum tardif et rare. Ce Deuxième Concerto, l’œuvre la plus populaire de son auteur, se distingue par son cantabile profondément humain et toujours renouvelé. Il a vu le jour dans des circonstances difficiles : ébranlé par l’échec de sa Première Symphonie en 1897, Rachmaninov n’écrit presque plus rien et s’enfonce dans la dépression. Il recourt au psychologue Nicolaï Dahl qui sait l’encourager à reprendre la plume : le thérapeute devient l’heureux dédicataire d’une œuvre couronnée de succès. Le premier mouvement, au tempo modéré, suit un plan classique de sonate dont la souplesse des thèmes arrondit les angles. En guise d’introduction, le solennel balancement d’accords au piano sonne tel un carillon grave (Rachmaninov raffole des cloches !). Puis le véritable ton est donné : le premier thème, en deux idées, est confié à un long flux des cordes, quarante-sept mesures où le clavier confine sa virtuosité à un rôle d’accompagnateur ; dans toute l’œuvre, il sera bien moins question de mettre en valeur le soliste – sa partie fût-elle redoutable – que de chanter, dans un esprit de collaboration, avec une radieuse générosité. Un bref emballement du piano en croches vives sert de pont vers un deuxième thème très conjoint, énoncé par un clavier au langage simple qu’entourent quelques mesures d’altos, de violoncelles, ou plus loin des contrechants de bois : ce chemin mélodique atteint l’extase sur fond de pédale (note uniformément tenue aux basses). Une alerte section conclusive descend en motifs brefs et joyeux. Le développement commence à poindre sur un appel de cuivres. Le premier thème se plonge un instant, à l’orchestre seul, dans une réflexion morose à la Brahms ; puis le piano extrapole avec beaucoup d’imagination, et parvient à un sommet de tension pathétique qu’échauffent les trompettes. Splendide est la réexposition alla marcia, où le premier thème, toujours aux cordes, est scandé par un piano aux accords majestueux et par les timbales. Le deuxième thème apparaît cette fois en confidence, récité par un cor solo élégiaque ; le piano prolonge cette apparition en une idéale rêverie 3 où ses aigus s’assimilent à des clochettes éthérées. La brève coda est une soudaine course haletante sur des contretemps. Le mouvement lent émerge d’un choral de cordes en sourdine, un peu diffus et modulant. Comme dans le premier mouvement, le thème principal n’est pas confié d’emblée au piano : celui-ci accompagne simplement, sur un rythme de triolets paisiblement distillés, une mélodie légèrement lancinante de clarinette. Quand le clavier reprend à son tour ce thème méditatif et lunaire, les triolets sont répartis entre la clarinette et les pizzicati de violons, fusionnés en une « harpe » irréelle. Une deuxième idée, d’une grande douceur, se combine à des détails dolents de basson solo, cor, ou encore de clarinette, soliste numéro deux de cette page. Dans une soudaine animation, une grande « cadence » du piano culmine sur des trilles à la Beethoven ; puis il reprend son modeste rôle d’accompagnateur, laissant les violons exprimer toute leur âme. Le mouvement s’achève sur une chaleureuse bouffée d’arpèges, va-et-vient de carillon qui combine la brillance des flûtes et du piano, et la méditation amoureuse de tous les violons à l’unisson… Le troisième mouvement est celui des virtuosités folles, et aussi d’un folklore un peu sauvage sans doute inspiré par le Premier Concerto de Tchaïkovski ou le Concerto de Grieg ; mais ici encore, le lyrisme va se tailler une ample part. Après un crescendo introductif où s’engouffre le jaillissement du piano, le thème principal est un staccato très déterminé en mineur, bien taillé pour les courses-poursuites qu’il entreprendra plus loin. Le second thème, en majeur, ne cède en rien aux émouvantes mélopées des deux mouvements précédents ; des altos à découvert, il passe à un piano très éloquent. La section conclusive est une petite tranche de mystère, où le piano se recueille en triolets réguliers, voilés par un fond de pédale. Le développement, seul passage un tant soit peu agressif dans l’ouvrage, donne lieu à des échanges très martelés sur le premier thème ; celui-ci déclenche un fugato, moins un épisode de fugue que de fougue et d’urgence. Une réexposition très libre et développante s’intéresse surtout au deuxième thème, dont la large expansion affective se teinte définitivement de joie ; résolue et sobre, la coda, électrifiée de quelques coups de cymbales, referme ce concerto justement aimé, rempli d’effusion et de trouvailles orchestrales. Isabelle Werck 4 mercredi 3 novembre Modeste Moussorgski (1839-1881) Tableaux d’une exposition – Orchestration de Maurice Ravel Promenade. Allegro giusto, nel modo russico – senza allegrezza, ma poco sostenuto Gnomus. Vivo Promenade. Moderato commodo e con delicatezza Il Vecchio Castello [Le Vieux Château]. Andante Promenade. Moderato non tanto, pesante Tuileries. Allegretto non troppo, capriccioso Bydlo. Sempre moderato pesante Promenade. Tranquillo Ballet des poussins dans leurs coques. Scherzino. Vivo leggiero Samuel Goldenberg et Schmuÿle. Andante Limoges - Le Marché. Allegretto vivo sempre scherzando Catacombae / Sepulcrum Romanum [Catacombes / Sépulcre romain]. Largo Con mortuis in lingua mortua [Avec les morts, dans une langue morte]. Andante non troppo, con lamento La Cabane sur des pattes de poules. Allegro con brio e feroce – andante mosso – allegro molto La Grande Porte de Kiev. Allegro alla breve. Maestoso. Con grandezza – meno mosso, sempre maestoso Composition : du 2 au 22 juin 1874 à Saint-Pétersbourg. Dédicace : à Vladimir Vassilievitch Stassov. Première édition : Bessel, Saint-Pétersbourg, 1886. Orchestration de Maurice Ravel : 1922. Première exécution : le 19 octobre 1922 à l’Opéra de Paris par les Concerts Koussevitsky sous la direction de Serge Koussevitsky. Première édition : Édition russe de musique, Moscou, 1929. Durée : environ 35 minutes. Œuvre emblématique de la musique russe et seule partition instrumentale substantielle de Moussorgski avec Une nuit sur le mont chauve, ce cycle écrit à l’origine pour piano est un hommage à l’architecte, aquarelliste et designer Victor Alexandrovitch Hartmann (1834-1873). Ce dernier est l’un des principaux artisans du mouvement néo-russe qui, touchant principalement l’architecture et les arts décoratifs, rejette les valeurs et les canons académiques de l’Occident et puise son inspiration dans la Russie médiévale et populaire. À la suite du décès prématuré de Hartmann, une exposition est organisée par Vladimir Stassov, importante figure de la vie culturelle pétersbourgeoise. Ce grand érudit, auparavant mentor du Groupe des Cinq (qui s’est dissout vers 1872), est le principal soutien de Moussorgski. Après la mort du musicien, il fait éditer la partition, faisant paraître en tête de chaque pièce une brève description du tableau de Hartmann correspondant. La plupart des pièces qui ont inspiré Moussorgski sont des études ou des aquarelles, réalisées par Hartmann lors d’un long voyage dans différents pays d’Europe. L’imagination 5 puissante du musicien s’en empare, donnant naissance à une œuvre d’une écriture insolite, aux violents contrastes, qui associe des emprunts à la musique populaire à des procédés avant-gardistes. Commande du chef d’orchestre russe Serge Koussevitsky, qui avait fondé à Paris en 1921 sa société de concerts, la version orchestrée par Ravel se veut un hommage à Moussorgski mais aussi à l’orchestre de Rimski-Korsakov. Empruntant à la palette orientaliste du Groupe des Cinq des parties virtuoses pour les vents et l’emploi d’une percussion diversifiée, Ravel ne fait pas pour autant œuvre d’épigone. Il donne de la partition de Moussorgski une lecture moderne, notamment par l’utilisation d’un saxophone et d’un tuba ténor solistes. Des combinaisons de timbres et des effets, produits de l’alchimie ravélienne, mettent en lumière l’étrangeté de l’œuvre. Promenade. Ce fil conducteur subit, au fil de l’œuvre, des variations dictées par les différentes émotions ressenties par le musicien au cours de sa visite. Cet autoportrait musical évoque, sous sa première forme, la démarche pesante du musicien. La mélodie s’inspire d’une chanson traditionnelle célèbre, Slava, présentée dans un contexte archaïsant évoquant la musique chorale populaire de la Russie. Gnomus. Ce premier tableau fut inspiré par le dessin d’un casse-noisette prenant la forme d’un « gnome marchant avec gêne sur ses jambes déformées ». Le caractère fantastique et inquiétant du personnage est traduit par de constants changements de tempo et de texture, ainsi que par des harmonies ambiguës et chromatiques. Il Vecchio Castello. Faisant suite à la Promenade, ici mélancolique, ce tableau évoque « un château médiéval devant lequel se tient un troubadour ». Italienne par son rythme de sicilienne, la chanson de ce ménestrel, confiée au saxophone, est profondément russe par sa mélodie. Tuileries. Après une robuste Promenade, cette charmante pièce rappelle la tendresse et la complicité que le musicien, au caractère abrupt et difficile avec les adultes, entretenait avec les enfants, comme en témoigne l’original cycle de mélodies Les Enfantines. Bydlo. Sans transition, cette pièce ramène l’auditeur en terre slave. Le titre, emprunté au polonais, ne signifie pas, comme il l’est souvent dit, « chariot », mais « bœuf » : Stassov décrit « un chariot polonais, avec d’énormes roues, tiré par un bœuf ». À l’écrasant fortissimo initial, Ravel substitue un pianissimo suivi d’un crescendo, altérant ainsi la dramaturgie de la pièce. Cette rude évocation a été interprétée comme une symbolisation du joug sous lequel la Russie maintenait à cette époque le peuple polonais. Ballet des poussins dans leur coque. Une plaintive Promenade fait place à ce scherzo léger et virtuose, inspiré par une étude de Hartmann pour les costumes d’un ballet intitulé Trilby ou l’Elfe d’Argyle, d’après Charles Nodier, représenté en 1871 au Grand Théâtre de Saint-Pétersbourg. 6 mercredi 3 novembre Samuel Goldenberg et Schmuÿle. Dans cette pièce dramatique, Moussorgski confronte deux portraits réalisés par Hartmann dans la ville polonaise de Sandomir. Le thème de Samuel Goldenberg est inspiré d’un authentique chant juif du XVIIIe siècle. Étrange et suppliant, celui de Schmuÿle déroule sa mélopée à la trompette bouchée, soutenue par deux bassons plaintifs. La virtuose superposition des deux thèmes traduit de façon éloquente le fossé séparant les classes sociales. Limoges – Le marché. Cette évocation brillante et volubile du caquetage des commères commence de façon plutôt conventionnelle, puis évolue, au fur et à mesure que la conversation dégénère en dispute, vers un discours de plus en plus original, fracturé de ruptures. Une coda bouillonnante emporte l’auditeur vers le tableau suivant, qui offre un contraste saisissant. Catacombae / Sepulcrum Romanum. Sommet expressif du cycle, cette méditation sur la mort, d’une nudité impressionnante, est balayée de violents clairs-obscurs d’intensité qui traduisent l’angoisse et la révolte du musicien face à l’inéluctable ; sentiment d’autant plus aigu que Moussorgski avait été témoin d’un malaise de Hartmann, signe avant-coureur de sa mort prochaine. Con mortuis in lingua mortua. Il s’agit de l’écho décoloré, vacillant, de la Promenade. La Cabane sur des pattes de poules. La célèbre sorcière des contes russes, dévoreuse d’enfants (qui vit dans une cabane montée sur pattes de poule pivotant pour faire face à sa proie), suscite chez le musicien une pièce d’une agressive modernité. Martelé et franc au début, le chromatisme omniprésent se charge d’un parfum mystérieux et maléfique dans la partie centrale, aux sonorités impalpables peuplées d’appels et de cris. La Grande Porte de Kiev. Ce finale trouve son inspiration dans une aquarelle représentant un projet pour l’érection à Kiev d’un monument destiné à commémorer l’attentat manqué contre Alexandre II, le 4 avril 1866. Surmonté d’une coupole en forme de casque, flanqué d’un clocher à bulbe, il évoque la Sainte Russie, médiévale et légendaire. Moussorgski fait retentir un hymne grandiose, au caractère un peu archaïque, et introduit entre ses différentes présentations une citation d’un chant de la liturgie orthodoxe russe, Comme tu es baptisé dans le Christ. Une volée de cloches réintroduit le thème de la Promenade, avant le dernier retour de l’hymne triomphal, exprimant ainsi la foi du musicien en la Russie éternelle. Anne Rousselin 7 Nicholas Angelich Né aux États-Unis en 1970, Nicholas Angelich donne son premier concert à 7 ans. À 13 ans, il entre au Conservatoire de Paris (CNSMDP) et étudie avec Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Béroff. Il travaille également avec Marie-Françoise Bucquet et suit les masterclasses de Leon Fleisher, Dmitri Bashkirov et Maria João Pires. En 1989, Nicholas Angelich remporte à Cleveland le deuxième prix du Concours international RobertCasadesus et, en 1994, le premier prix du Concours international GinaBachauer. Sous le parrainage de Leon Fleisher, il reçoit en Allemagne le prix des jeunes talents du Klavierfestival de la Ruhr. Grand interprète du répertoire classique et romantique, il donne l’intégrale des Années de pèlerinage de Liszt au cours de la même soirée. Il s’intéresse également à la musique du XXe siècle – Olivier Messiaen, Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, Éric Tanguy et Pierre Henry, dont il crée le Concerto sans orchestre pour piano. En mai 2003, il fait ses débuts avec le New York Philharmonic (Concerto n° 5 de Beethoven) sous la direction de Kurt Masur. Toujours sous sa direction, mais avec l’Orchestre National de France, il effectue une tournée au Japon (Concerto n° 2 de Brahms). Vladimir Jurowski l’invite en octobre 2007 à faire l’ouverture de la saison avec l’Orchestre National de Russie. Nicholas Angelich s’est produit avec de nombreux orchestres aux États-Unis et au Canada, en Europe et en Extrême-Orient, sous la direction de chefs comme Charles Dutoit, Vladimir Jurowski, Yannick NézetSéguin, Tugan Sokhiev, Jaap Van Zweden, Louis Langrée, Stéphane Denève, Christian Zacharias, David Robertson, Michael Gielen, Marc Minkowski, Paavo et Kristian Järvi, Kurt Masur, Jerzy Semkov, Hugh Wolff, Josep Pons, Myung-Whun Chung, Daniel Harding. En récital et en musique de chambre, il se produit à Paris, Lyon, Bordeaux, La Roque-d’Anthéron, Piano aux Jacobins à Toulouse, Nantes, Genève, Bruxelles, Munich, Luxembourg, Brescia, Crémone, Rome, Milan, Florence, Lisbonne, Bilbao, Madrid, Tokyo, Londres, Amsterdam, Verbier, Lugano (Festival Martha Argerich) ou New York (Festival Mostly Mozart). Passionné de musique de chambre, il joue avec Joshua Bell, Maxim Vengerov, Akiko Suwanai, Renaud et Gautier Capuçon, Jian Wang, Daniel Müller-Schott, Leonidas Kavakos, Julian Rachlin, Gérard Caussé, Antoine Tamestit, Paul Meyer, les quatuors Ebène, Ysaÿe et Prazák. Sa discographie comprend un récital Rachmaninov (Harmonia Mundi), un récital Ravel (Lyrinx), Les Années de Pèlerinage de Liszt et un disque Beethoven (Mirare), ainsi que, chez Virgin Classics, dont il est artiste exclusif, plusieurs disques consacrés à la musique de Brahms, dont les trios et les sonates pour violon et piano avec Renaud et Gautier Capuçon, deux récitals et le Concerto n° 1 de Brahms avec l’Orchestre de la Radio de Francfort et Paavo Järvi. Dernièrement est paru le Concerto n° 2 de Brahms, toujours avec l’Orchestre de la Radio de Francfort et Paavo Järvi. Tugan Sokhiev Depuis le 1er septembre 2008, Tugan Sokhiev est directeur musical de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, après avoir été pendant trois ans premier chef invité et conseiller musical de la formation toulousaine. 8 À seulement 32 ans, il a entre autres dirigé l’Orchestre National de France, le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, l’Orchestre Symphonique de la RAI de Turin, l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre Philharmonique de Munich, la Fondazione Arturo Toscanini, l’Orchestre de La Scala de Milan, l’Orchestre de la Bayerische Staatsoper, et il entretient une collaboration étroite avec le Philharmonia Orchestra, où il retourne tous les ans. Durant ses trois premières saisons à la tête de l’Orchestre National du Capitole, il a dirigé de nombreux concerts à Toulouse ainsi qu’en France et à l’étranger, et a enregistré deux disques chez Naïve. En 2006, il a été nommé « Révélation musicale de l’année » par le Syndicat de la Critique. Ces dernières saisons, il a également dirigé des opéras au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra National du Pays-de-Galles, à Madrid, à Houston, au Luxembourg et au Théâtre Mariinsky, avec lequel il entretient une collaboration privilégiée. Au cours de la saison 2008/2009, Tugan Sokhiev a dirigé l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome et l’Orchestre Symphonique de la NHK. Il se produit également au pupitre de l’Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise, de l’Orchestre National de France, du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, du Mahler Chamber Orchestra et du Philharmonia Orchestra. En 2009, avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, il a effectué de nombreuses tournées en Europe et en Asie du sud est. En 2010, il a fait ses débuts avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne au Musikverein puis avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Pour clore sa saison toulousaine, il a enregistré deux mercredi 3 novembre disques de musique russe chez Naïve qui sortiront au cours de l’année. En 2010/2011, il fait ses débuts à la Staatsoper de Vienne avec La Dame de pique de Tchaïkovski. Outre les concerts à Toulouse, il est à la tête de l’Orchestre National du Capitole à la Salle Pleyel à Paris, en tournée en Espagne, en Russie et en Italie, dans la fosse du Théâtre du Capitole puis de l’Opéra-Comique pour Les Fiançailles au couvent de Prokofiev, et aux Chorégies d’Orange. Tugan Sokhiev vient d’être nommé directeur musical désigné du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, et prendra ses fonctions à compter de la saison 2012/2013. La Ville de Toulouse et Tugan Sokhiev ont décidé de prolonger leur fructueuse collaboration pour les années à venir. de l’Orchestre National du Capitole en août 2003, et en est chef d’orchestre honoraire. L’effectif de l’orchestre est passé à 104 musiciens dans le cadre du plan du renouveau musical lancé par Marcel Landowski et, en 1980, le ministre de la Culture lui a décerné le titre d’« orchestre national ». Aujourd’hui l’orchestre compte 116 musiciens. L’orchestre présente sa saison symphonique à la Halle aux Grains de Toulouse, donne des concerts en région Midi-Pyrénées et assure la saison lyrique et chorégraphique du Théâtre du Capitole. Il est l’invité régulier de nombreux festivals (Piano aux Jacobins, Festival International Georges-Enesco de Bucareste, Présences de Radio France, Nuits de Fourvière, Chorégies d’Orange…) et salles de concert de renom. Depuis plusieurs saisons, il est programmé à la Salle Pleyel à Paris où il donne deux Orchestre National du concerts en 2010/2011. Il se produit Capitole de Toulouse également cette saison à l’OpéraDepuis le 1er septembre 2008, le chef russe Tugan Sokhiev est directeur Comique dans la reprise, après Toulouse, musical de l’Orchestre National du des Fiançailles au couvent de Prokofiev. Capitole de Toulouse, après avoir été De nombreuses tournées à l’étranger lui pendant trois ans premier chef invité et permettent également de se faire conseiller musical de la formation connaître par un public international, toulousaine. Créé au début du XIXe siècle comme la tournée européenne de 11 pour les saisons d’opéras du Théâtre villes qu’il a effectuée en 2008/2009, ou du Capitole, l’Orchestre du Capitole de bien encore celles qu’il a réalisées au Toulouse s’est affirmé comme orchestre mois de février 2010 en Chine et au symphonique après 1945. André Japon, ainsi qu’en Allemagne et en Cluytens et Georges Prêtre l’ont dirigé. Autriche. Cette saison, des tournées en L’arrivée de Michel Plasson en 1968 Russie, Espagne et Italie sont également a été une étape décisive dans la vie de prévues. Tugan Sokhiev et l’Orchestre l’orchestre. Sous sa direction, National du Capitole ont déjà enregistré sa vocation symphonique s’est deux disques chez Naïve : l’un consacré considérablement développée. aux Tableaux d’une exposition de Il a entrepris de nombreuses tournées Moussorgski/Ravel et à la Symphonie n° 4 hors de France et a enregistré avec de Tchaïkovski (2006), l’autre à Pierre Emi France plus d’une soixantaine de et le Loup de Prokofiev, avec la disques. Michel Plasson a quitté la tête participation de Valérie Lemercier 9 (2007). Deux disques de musique russe paraîtront chez Naïve au cours de la saison 2010/2011. En 2008, l’orchestre a reçu une « Victoire d’honneur » à l’occasion de la 15e édition des Victoires de la Musique Classique qui s’est déroulée à la Halle aux Grains de Toulouse. Karol Beffa, compositeur en résidence de septembre 2006 à juin 2009, a composé trois partitions créées sous la baguette de Tugan Sokhiev : Paradis artificiels (pour orchestre, 2007), un Concerto pour violon pour Renaud Capuçon (2008) et un Concerto pour piano pour Boris Berezovsky (2009). Cette saison, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse entame une collaboration avec le compositeur Bruno Mantovani. Premier Violon solo Geneviève Laurenceau Violons solo Laurent Pellerin Daniel Rossignol Violons I Sylvie Vivies Michel Truchi Nicole Boussinot Maryse Ursule Henri Salvat Jacqueline Bourdarias Guergana Ricard Sylvie Mougeat Mary Randles Sébastien Plancade Olivier Amiel Aude Puccetti Elodie Bugni Alexandre Kapchiev Jean-Paul Jourdan Frédéric Pazio Violons II Fabien Mastrantonio Eugen Tichindeleanu Mohamed Makni Christine Bayle François Drouhin Yves Sapir Marie-Josée Fougeroux Virginie Allemand Edwige Farenc Alexandre Dalbigot Anne-Laure Cornet David Benetah Guilhem Boudrant Audrey Loupy Altos Domingo Mujica Bruno Dubarry Juliette Gil Rosine Guermandi Isabelle Mension Tymoteusz Sypniewski Gilles Apparailly Claire Pelissier Vincent Cazanave-Pin Cyrile Robert Daniela Graterol Baptiste Vay Violoncelles Pierre Gil Sarah Iancu Vincent Pouchet Philippe Tribot Annie Ortet Christopher Waltham Benoît Chapeaux Gaël Seydoux Elise Robineau Sébastien Laurens Contrebasses Damien-Loup Vergne Daniel Massard Gérard Pons Michel Renault Daniel Bensoussan Gauthier Borsarello Ulysse Vigreux Jean-Baptiste Fraysse Trompettes René-Gilles Rousselot Hugo Blacher Jean-Paul Alirol Sébastien Natali Fabrice Wigishoff Flûtes Sandrine Tilly Claude Roubichou Florence Fourcassie-Tardy Hautbois Christian Fougeroux Gabrielle Zaneboni Serge Krichewski Trombones Dominique Dehu David Locqueneux Patrick Dubarry Paul Roques Tubas Sylvain Picard Bastien Baumet Timbales Jean-Loup Vergne Clarinettes David Minetti Jean-Paul Decamps Pierre Rembert Percussions Michel Ventula Emilien Prodhomme Christophe Dewarumez Luc Bagur Bassons Lionel Belhacene Christophe Vivies Estelle Richard Vladimir Weimer Célesta Jean-Sébastien Borsarello Harpes Gaëlle Thouvenin Cécile Barutaut Saxophone Philippe Lecocq Cors Jacques Deleplancque Hervé Lupano Jean-Wilfrid Grongnet Arnaud Bonnetot Thibault Hocquet François Christin Concert enregistré par Radio Classique 10 Conception graphique : Laurent Mészáros • wa75 © Photos : Lénine, 1919 • Staline, 1945 © DR • Saint-Pétersbourg, Musée d’Histoire Politique de la Russie • licences n° 757541, 757542, 757543 Imprimeur : Arts Graphiques de France EXPOSITION Exposition au Musée de la musique du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011 Billet-coupe file en vente sur www.citedelamusique.fr Nocturne le vendredi jusqu’à 22 heures Porte de Pantin Exposition organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010 Cité de la musique www.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84 Salle Pleyel | et aussi… LUNDI 6 DÉCEMBRE, 20H SAMEDI 18 DÉCEMBRE, 20H MARDI 17 MAI, 20H Ludwig van Beethoven Symphonie n° 3 « Eroica » (1er mouvement) Sergueï Prokofiev Guerre et Paix (Suite pour récitants et orchestre) Piotr Ilitch Tchaïkovski Ouverture 1812 Anton Dvorák Danses slaves n°2, n°4 et n°8 Piotr Ilitch Tchaïkovski Concerto pour violon Dmitri Chostakovitch Symphonie n° 5 Camille Saint-Saëns Samson et Dalila Tchaikovsky Symphony Orchestra Vladimir Fedoseyev, direction Daria Moroz, récitante Mikhaïl Phillipov, récitant Russian National Orchestra Mikhail Pletnev, direction Gidon Kremer, violon Orchestre National du Capitole de Toulouse Chœur du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, direction Olga Borodina, Dalila Ben Heppner, Samson Alfonso Caiani, chef de chœur Coproduction Orchestre National du Capitole de Manifestation organisée dans le cadre de l’Année Toulouse, Salle Pleyel. France-Russie 2010. Coproduction Productions Internationales Albert Sarfati, Salle Pleyel. LUNDI 28 FÉVRIER, 20H Richard Strauss Don Quichotte Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie n° 6 « Pathétique » Orchestre du Conservatoire de Paris Alain Altinoglu, direction Marc Coppey, violoncelle Gérard Caussé, alto Antonin Dvorák Carnaval Concerto pour violon Symphonie n° 7 Gewandhausorchester Leipzig Riccardo Chailly, direction, Gewandhauskapellmeister Leonidas Kavakos, violon Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel. Salle Pleyel Président : Laurent Bayle Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Maquettiste : Ariane Fermont Stagiaire : Camille Girard Les partenaires média de la Salle Pleyel Imprimeur FOT |Imprimeur BaF | Licences : 1027391, 1027392, 1027393 VENDREDI 17 DÉCEMBRE, 20H