Orche stre National du C apitole de Toulouse | Mercredi 3 no vembre

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Orche stre National du C apitole de Toulouse | Mercredi 3 no vembre
MERCREDI 3 NOVEMBRE – 20H
entracte
Modeste Moussorgski / Maurice Ravel
Tableaux d’une exposition
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Nicholas Angelich, piano
Ce concert est diffusé en direct par Radio Classique.
Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 21h45.
Orchestre National du Capitole de Toulouse | Mercredi 3 novembre
Sergueï Rachmaninov
Concerto pour piano n° 2
mercredi 3 novembre
Sergueï Rachmaninov (1873-1943)
Concerto pour piano et orchestre n° 2 en ut mineur op. 18
Moderato
Adagio sostenuto
Allegro scherzando
Composition : été 1900 pour les deux derniers mouvements ; printemps 1901 pour le premier mouvement.
Création complète le 9 novembre 1901 à Moscou sous la direction de Ziloti avec le compositeur au piano.
Dédicace : à Nicolaï Dahl.
Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales,
grosse caisse, cymbales – cordes – piano solo.
Durée : environ 35 minutes.
Au début du XXe siècle, quand commencent à se forger des langages musicaux rugueux
ou spéculatifs en rupture avec le passé, Sergueï Rachmaninov préserve son îlot de lyrisme
romantique, tel un baume au parfum tardif et rare. Ce Deuxième Concerto, l’œuvre la plus
populaire de son auteur, se distingue par son cantabile profondément humain et toujours
renouvelé. Il a vu le jour dans des circonstances difficiles : ébranlé par l’échec de
sa Première Symphonie en 1897, Rachmaninov n’écrit presque plus rien et s’enfonce
dans la dépression. Il recourt au psychologue Nicolaï Dahl qui sait l’encourager à reprendre
la plume : le thérapeute devient l’heureux dédicataire d’une œuvre couronnée de succès.
Le premier mouvement, au tempo modéré, suit un plan classique de sonate dont
la souplesse des thèmes arrondit les angles. En guise d’introduction, le solennel
balancement d’accords au piano sonne tel un carillon grave (Rachmaninov raffole des
cloches !). Puis le véritable ton est donné : le premier thème, en deux idées, est confié
à un long flux des cordes, quarante-sept mesures où le clavier confine sa virtuosité
à un rôle d’accompagnateur ; dans toute l’œuvre, il sera bien moins question de mettre
en valeur le soliste – sa partie fût-elle redoutable – que de chanter, dans un esprit de
collaboration, avec une radieuse générosité. Un bref emballement du piano en croches
vives sert de pont vers un deuxième thème très conjoint, énoncé par un clavier
au langage simple qu’entourent quelques mesures d’altos, de violoncelles, ou plus loin
des contrechants de bois : ce chemin mélodique atteint l’extase sur fond de pédale
(note uniformément tenue aux basses). Une alerte section conclusive descend
en motifs brefs et joyeux.
Le développement commence à poindre sur un appel de cuivres. Le premier thème
se plonge un instant, à l’orchestre seul, dans une réflexion morose à la Brahms ;
puis le piano extrapole avec beaucoup d’imagination, et parvient à un sommet de tension
pathétique qu’échauffent les trompettes. Splendide est la réexposition alla marcia,
où le premier thème, toujours aux cordes, est scandé par un piano aux accords majestueux
et par les timbales. Le deuxième thème apparaît cette fois en confidence, récité par
un cor solo élégiaque ; le piano prolonge cette apparition en une idéale rêverie
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où ses aigus s’assimilent à des clochettes éthérées. La brève coda est une soudaine course
haletante sur des contretemps.
Le mouvement lent émerge d’un choral de cordes en sourdine, un peu diffus et modulant.
Comme dans le premier mouvement, le thème principal n’est pas confié d’emblée au piano :
celui-ci accompagne simplement, sur un rythme de triolets paisiblement distillés,
une mélodie légèrement lancinante de clarinette. Quand le clavier reprend à son tour ce
thème méditatif et lunaire, les triolets sont répartis entre la clarinette et les pizzicati de
violons, fusionnés en une « harpe » irréelle. Une deuxième idée, d’une grande douceur,
se combine à des détails dolents de basson solo, cor, ou encore de clarinette, soliste
numéro deux de cette page. Dans une soudaine animation, une grande « cadence »
du piano culmine sur des trilles à la Beethoven ; puis il reprend son modeste rôle
d’accompagnateur, laissant les violons exprimer toute leur âme. Le mouvement s’achève
sur une chaleureuse bouffée d’arpèges, va-et-vient de carillon qui combine la brillance
des flûtes et du piano, et la méditation amoureuse de tous les violons à l’unisson…
Le troisième mouvement est celui des virtuosités folles, et aussi d’un folklore un peu
sauvage sans doute inspiré par le Premier Concerto de Tchaïkovski ou le Concerto de
Grieg ; mais ici encore, le lyrisme va se tailler une ample part. Après un crescendo
introductif où s’engouffre le jaillissement du piano, le thème principal est un staccato
très déterminé en mineur, bien taillé pour les courses-poursuites qu’il entreprendra plus
loin. Le second thème, en majeur, ne cède en rien aux émouvantes mélopées des deux
mouvements précédents ; des altos à découvert, il passe à un piano très éloquent.
La section conclusive est une petite tranche de mystère, où le piano se recueille en triolets
réguliers, voilés par un fond de pédale. Le développement, seul passage un tant soit peu
agressif dans l’ouvrage, donne lieu à des échanges très martelés sur le premier thème ;
celui-ci déclenche un fugato, moins un épisode de fugue que de fougue et d’urgence.
Une réexposition très libre et développante s’intéresse surtout au deuxième thème,
dont la large expansion affective se teinte définitivement de joie ; résolue et sobre,
la coda, électrifiée de quelques coups de cymbales, referme ce concerto justement aimé,
rempli d’effusion et de trouvailles orchestrales.
Isabelle Werck
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mercredi 3 novembre
Modeste Moussorgski (1839-1881)
Tableaux d’une exposition – Orchestration de Maurice Ravel
Promenade. Allegro giusto, nel modo russico – senza allegrezza, ma poco sostenuto
Gnomus. Vivo Promenade. Moderato commodo e con delicatezza
Il Vecchio Castello [Le Vieux Château]. Andante Promenade. Moderato non tanto, pesante
Tuileries. Allegretto non troppo, capriccioso
Bydlo. Sempre moderato pesante
Promenade. Tranquillo
Ballet des poussins dans leurs coques. Scherzino. Vivo leggiero
Samuel Goldenberg et Schmuÿle. Andante
Limoges - Le Marché. Allegretto vivo sempre scherzando
Catacombae / Sepulcrum Romanum [Catacombes / Sépulcre romain]. Largo
Con mortuis in lingua mortua [Avec les morts, dans une langue morte]. Andante non troppo, con lamento
La Cabane sur des pattes de poules. Allegro con brio e feroce – andante mosso – allegro molto
La Grande Porte de Kiev. Allegro alla breve. Maestoso. Con grandezza – meno mosso, sempre maestoso Composition : du 2 au 22 juin 1874 à Saint-Pétersbourg.
Dédicace : à Vladimir Vassilievitch Stassov.
Première édition : Bessel, Saint-Pétersbourg, 1886.
Orchestration de Maurice Ravel : 1922.
Première exécution : le 19 octobre 1922 à l’Opéra de Paris par les Concerts Koussevitsky sous la direction de
Serge Koussevitsky.
Première édition : Édition russe de musique, Moscou, 1929.
Durée : environ 35 minutes.
Œuvre emblématique de la musique russe et seule partition instrumentale substantielle
de Moussorgski avec Une nuit sur le mont chauve, ce cycle écrit à l’origine pour piano
est un hommage à l’architecte, aquarelliste et designer Victor Alexandrovitch Hartmann
(1834-1873). Ce dernier est l’un des principaux artisans du mouvement néo-russe qui,
touchant principalement l’architecture et les arts décoratifs, rejette les valeurs et les
canons académiques de l’Occident et puise son inspiration dans la Russie médiévale
et populaire. À la suite du décès prématuré de Hartmann, une exposition est organisée
par Vladimir Stassov, importante figure de la vie culturelle pétersbourgeoise. Ce grand
érudit, auparavant mentor du Groupe des Cinq (qui s’est dissout vers 1872), est le principal
soutien de Moussorgski. Après la mort du musicien, il fait éditer la partition, faisant
paraître en tête de chaque pièce une brève description du tableau de Hartmann
correspondant.
La plupart des pièces qui ont inspiré Moussorgski sont des études ou des aquarelles,
réalisées par Hartmann lors d’un long voyage dans différents pays d’Europe. L’imagination
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puissante du musicien s’en empare, donnant naissance à une œuvre d’une écriture insolite,
aux violents contrastes, qui associe des emprunts à la musique populaire à des procédés
avant-gardistes.
Commande du chef d’orchestre russe Serge Koussevitsky, qui avait fondé à Paris en 1921
sa société de concerts, la version orchestrée par Ravel se veut un hommage à Moussorgski
mais aussi à l’orchestre de Rimski-Korsakov. Empruntant à la palette orientaliste du Groupe
des Cinq des parties virtuoses pour les vents et l’emploi d’une percussion diversifiée, Ravel
ne fait pas pour autant œuvre d’épigone. Il donne de la partition de Moussorgski une
lecture moderne, notamment par l’utilisation d’un saxophone et d’un tuba ténor solistes.
Des combinaisons de timbres et des effets, produits de l’alchimie ravélienne, mettent
en lumière l’étrangeté de l’œuvre.
Promenade. Ce fil conducteur subit, au fil de l’œuvre, des variations dictées par les
différentes émotions ressenties par le musicien au cours de sa visite. Cet autoportrait
musical évoque, sous sa première forme, la démarche pesante du musicien. La mélodie
s’inspire d’une chanson traditionnelle célèbre, Slava, présentée dans un contexte
archaïsant évoquant la musique chorale populaire de la Russie.
Gnomus. Ce premier tableau fut inspiré par le dessin d’un casse-noisette prenant la forme
d’un « gnome marchant avec gêne sur ses jambes déformées ». Le caractère fantastique
et inquiétant du personnage est traduit par de constants changements de tempo
et de texture, ainsi que par des harmonies ambiguës et chromatiques.
Il Vecchio Castello. Faisant suite à la Promenade, ici mélancolique, ce tableau évoque
« un château médiéval devant lequel se tient un troubadour ». Italienne par son rythme
de sicilienne, la chanson de ce ménestrel, confiée au saxophone, est profondément russe
par sa mélodie.
Tuileries. Après une robuste Promenade, cette charmante pièce rappelle la tendresse
et la complicité que le musicien, au caractère abrupt et difficile avec les adultes, entretenait
avec les enfants, comme en témoigne l’original cycle de mélodies Les Enfantines.
Bydlo. Sans transition, cette pièce ramène l’auditeur en terre slave. Le titre, emprunté
au polonais, ne signifie pas, comme il l’est souvent dit, « chariot », mais « bœuf » :
Stassov décrit « un chariot polonais, avec d’énormes roues, tiré par un bœuf ». À l’écrasant
fortissimo initial, Ravel substitue un pianissimo suivi d’un crescendo, altérant ainsi
la dramaturgie de la pièce. Cette rude évocation a été interprétée comme une
symbolisation du joug sous lequel la Russie maintenait à cette époque le peuple polonais.
Ballet des poussins dans leur coque. Une plaintive Promenade fait place à ce scherzo
léger et virtuose, inspiré par une étude de Hartmann pour les costumes d’un ballet intitulé
Trilby ou l’Elfe d’Argyle, d’après Charles Nodier, représenté en 1871 au Grand Théâtre
de Saint-Pétersbourg.
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mercredi 3 novembre
Samuel Goldenberg et Schmuÿle. Dans cette pièce dramatique, Moussorgski confronte
deux portraits réalisés par Hartmann dans la ville polonaise de Sandomir. Le thème de
Samuel Goldenberg est inspiré d’un authentique chant juif du XVIIIe siècle. Étrange et
suppliant, celui de Schmuÿle déroule sa mélopée à la trompette bouchée, soutenue par
deux bassons plaintifs. La virtuose superposition des deux thèmes traduit de façon
éloquente le fossé séparant les classes sociales.
Limoges – Le marché. Cette évocation brillante et volubile du caquetage des commères
commence de façon plutôt conventionnelle, puis évolue, au fur et à mesure que la
conversation dégénère en dispute, vers un discours de plus en plus original, fracturé de
ruptures. Une coda bouillonnante emporte l’auditeur vers le tableau suivant, qui offre un
contraste saisissant.
Catacombae / Sepulcrum Romanum. Sommet expressif du cycle, cette méditation sur la
mort, d’une nudité impressionnante, est balayée de violents clairs-obscurs d’intensité qui
traduisent l’angoisse et la révolte du musicien face à l’inéluctable ; sentiment d’autant plus
aigu que Moussorgski avait été témoin d’un malaise de Hartmann, signe avant-coureur de
sa mort prochaine.
Con mortuis in lingua mortua. Il s’agit de l’écho décoloré, vacillant, de la Promenade.
La Cabane sur des pattes de poules. La célèbre sorcière des contes russes, dévoreuse
d’enfants (qui vit dans une cabane montée sur pattes de poule pivotant pour faire face à sa
proie), suscite chez le musicien une pièce d’une agressive modernité. Martelé et franc au
début, le chromatisme omniprésent se charge d’un parfum mystérieux et maléfique dans la
partie centrale, aux sonorités impalpables peuplées d’appels et de cris.
La Grande Porte de Kiev. Ce finale trouve son inspiration dans une aquarelle représentant
un projet pour l’érection à Kiev d’un monument destiné à commémorer l’attentat manqué
contre Alexandre II, le 4 avril 1866. Surmonté d’une coupole en forme de casque, flanqué
d’un clocher à bulbe, il évoque la Sainte Russie, médiévale et légendaire. Moussorgski fait
retentir un hymne grandiose, au caractère un peu archaïque, et introduit entre ses
différentes présentations une citation d’un chant de la liturgie orthodoxe russe, Comme tu
es baptisé dans le Christ. Une volée de cloches réintroduit le thème de la Promenade, avant
le dernier retour de l’hymne triomphal, exprimant ainsi la foi du musicien en la Russie
éternelle.
Anne Rousselin
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Nicholas Angelich
Né aux États-Unis en 1970, Nicholas
Angelich donne son premier concert à
7 ans. À 13 ans, il entre au Conservatoire
de Paris (CNSMDP) et étudie avec Aldo
Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Béroff.
Il travaille également avec Marie-Françoise
Bucquet et suit les masterclasses de
Leon Fleisher, Dmitri Bashkirov et Maria
João Pires. En 1989, Nicholas Angelich
remporte à Cleveland le deuxième prix
du Concours international RobertCasadesus et, en 1994, le premier prix
du Concours international GinaBachauer. Sous le parrainage de Leon
Fleisher, il reçoit en Allemagne le prix
des jeunes talents du Klavierfestival de
la Ruhr. Grand interprète du répertoire
classique et romantique, il donne
l’intégrale des Années de pèlerinage de
Liszt au cours de la même soirée.
Il s’intéresse également à la musique du
XXe siècle – Olivier Messiaen, Karlheinz
Stockhausen, Pierre Boulez, Éric Tanguy
et Pierre Henry, dont il crée le Concerto
sans orchestre pour piano. En mai 2003,
il fait ses débuts avec le New York
Philharmonic (Concerto n° 5 de
Beethoven) sous la direction de Kurt
Masur. Toujours sous sa direction, mais
avec l’Orchestre National de France,
il effectue une tournée au Japon
(Concerto n° 2 de Brahms). Vladimir
Jurowski l’invite en octobre 2007 à faire
l’ouverture de la saison avec l’Orchestre
National de Russie. Nicholas Angelich
s’est produit avec de nombreux
orchestres aux États-Unis et au Canada,
en Europe et en Extrême-Orient, sous la
direction de chefs comme Charles Dutoit,
Vladimir Jurowski, Yannick NézetSéguin, Tugan Sokhiev, Jaap Van
Zweden, Louis Langrée, Stéphane
Denève, Christian Zacharias, David
Robertson, Michael Gielen, Marc
Minkowski, Paavo et Kristian Järvi,
Kurt Masur, Jerzy Semkov, Hugh Wolff,
Josep Pons, Myung-Whun Chung, Daniel
Harding. En récital et en musique de
chambre, il se produit à Paris, Lyon,
Bordeaux, La Roque-d’Anthéron, Piano
aux Jacobins à Toulouse, Nantes,
Genève, Bruxelles, Munich, Luxembourg,
Brescia, Crémone, Rome, Milan, Florence,
Lisbonne, Bilbao, Madrid, Tokyo, Londres,
Amsterdam, Verbier, Lugano (Festival
Martha Argerich) ou New York (Festival
Mostly Mozart). Passionné de musique
de chambre, il joue avec Joshua Bell,
Maxim Vengerov, Akiko Suwanai, Renaud
et Gautier Capuçon, Jian Wang, Daniel
Müller-Schott, Leonidas Kavakos, Julian
Rachlin, Gérard Caussé, Antoine
Tamestit, Paul Meyer, les quatuors
Ebène, Ysaÿe et Prazák. Sa discographie
comprend un récital Rachmaninov
(Harmonia Mundi), un récital Ravel
(Lyrinx), Les Années de Pèlerinage de
Liszt et un disque Beethoven (Mirare),
ainsi que, chez Virgin Classics, dont il est
artiste exclusif, plusieurs disques
consacrés à la musique de Brahms,
dont les trios et les sonates pour violon
et piano avec Renaud et Gautier
Capuçon, deux récitals et le Concerto n° 1
de Brahms avec l’Orchestre de la Radio
de Francfort et Paavo Järvi.
Dernièrement est paru le Concerto n° 2
de Brahms, toujours avec l’Orchestre de
la Radio de Francfort et Paavo Järvi.
Tugan Sokhiev
Depuis le 1er septembre 2008, Tugan
Sokhiev est directeur musical de
l’Orchestre National du Capitole de
Toulouse, après avoir été pendant trois
ans premier chef invité et conseiller
musical de la formation toulousaine.
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À seulement 32 ans, il a entre autres
dirigé l’Orchestre National de France,
le Deutsches Symphonie-Orchester de
Berlin, l’Orchestre Symphonique de
la RAI de Turin, l’Orchestre Royal du
Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre
Philharmonique de Munich, la Fondazione
Arturo Toscanini, l’Orchestre de La Scala
de Milan, l’Orchestre de la Bayerische
Staatsoper, et il entretient
une collaboration étroite avec
le Philharmonia Orchestra, où il retourne
tous les ans. Durant ses trois premières
saisons à la tête de l’Orchestre National
du Capitole, il a dirigé de nombreux
concerts à Toulouse ainsi qu’en France et
à l’étranger, et a enregistré deux disques
chez Naïve. En 2006, il a été nommé
« Révélation musicale de l’année » par
le Syndicat de la Critique. Ces dernières
saisons, il a également dirigé des opéras
au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra
National du Pays-de-Galles, à Madrid,
à Houston, au Luxembourg et au Théâtre
Mariinsky, avec lequel il entretient une
collaboration privilégiée. Au cours de
la saison 2008/2009, Tugan Sokhiev
a dirigé l’Orchestre de l’Académie
Sainte-Cécile de Rome et l’Orchestre
Symphonique de la NHK. Il se produit
également au pupitre de l’Orchestre
Symphonique de la Radio Finlandaise,
de l’Orchestre National de France, du
Deutsches Symphonie-Orchester de
Berlin, du Mahler Chamber Orchestra
et du Philharmonia Orchestra. En 2009,
avec l’Orchestre National du Capitole
de Toulouse, il a effectué de nombreuses
tournées en Europe et en Asie du sud
est. En 2010, il a fait ses débuts avec
l’Orchestre Philharmonique de Vienne
au Musikverein puis avec l’Orchestre
Philharmonique de Berlin. Pour clore sa
saison toulousaine, il a enregistré deux
mercredi 3 novembre
disques de musique russe chez Naïve
qui sortiront au cours de l’année.
En 2010/2011, il fait ses débuts
à la Staatsoper de Vienne avec
La Dame de pique de Tchaïkovski. Outre
les concerts à Toulouse, il est à la tête
de l’Orchestre National du Capitole
à la Salle Pleyel à Paris, en tournée en
Espagne, en Russie et en Italie, dans
la fosse du Théâtre du Capitole puis de
l’Opéra-Comique pour Les Fiançailles
au couvent de Prokofiev, et aux
Chorégies d’Orange. Tugan Sokhiev vient
d’être nommé directeur musical désigné
du Deutsches Symphonie-Orchester de
Berlin, et prendra ses fonctions
à compter de la saison 2012/2013.
La Ville de Toulouse et Tugan Sokhiev
ont décidé de prolonger leur fructueuse
collaboration pour les années à venir.
de l’Orchestre National du Capitole en
août 2003, et en est chef d’orchestre
honoraire. L’effectif de l’orchestre est
passé à 104 musiciens dans le cadre du
plan du renouveau musical lancé par
Marcel Landowski et, en 1980, le ministre
de la Culture lui a décerné le titre
d’« orchestre national ». Aujourd’hui
l’orchestre compte 116 musiciens.
L’orchestre présente sa saison
symphonique à la Halle aux Grains de
Toulouse, donne des concerts en région
Midi-Pyrénées et assure la saison lyrique
et chorégraphique du Théâtre du
Capitole. Il est l’invité régulier de
nombreux festivals (Piano aux Jacobins,
Festival International Georges-Enesco de
Bucareste, Présences de Radio France,
Nuits de Fourvière, Chorégies d’Orange…)
et salles de concert de renom. Depuis
plusieurs saisons, il est programmé à la
Salle Pleyel à Paris où il donne deux
Orchestre National du
concerts en 2010/2011. Il se produit
Capitole de Toulouse
également cette saison à l’OpéraDepuis le 1er septembre 2008, le chef
russe Tugan Sokhiev est directeur
Comique dans la reprise, après Toulouse,
musical de l’Orchestre National du
des Fiançailles au couvent de Prokofiev.
Capitole de Toulouse, après avoir été
De nombreuses tournées à l’étranger lui
pendant trois ans premier chef invité et permettent également de se faire
conseiller musical de la formation
connaître par un public international,
toulousaine. Créé au début du XIXe siècle comme la tournée européenne de 11
pour les saisons d’opéras du Théâtre
villes qu’il a effectuée en 2008/2009, ou
du Capitole, l’Orchestre du Capitole de
bien encore celles qu’il a réalisées au
Toulouse s’est affirmé comme orchestre mois de février 2010 en Chine et au
symphonique après 1945. André
Japon, ainsi qu’en Allemagne et en
Cluytens et Georges Prêtre l’ont dirigé.
Autriche. Cette saison, des tournées en
L’arrivée de Michel Plasson en 1968
Russie, Espagne et Italie sont également
a été une étape décisive dans la vie de
prévues. Tugan Sokhiev et l’Orchestre
l’orchestre. Sous sa direction,
National du Capitole ont déjà enregistré
sa vocation symphonique s’est
deux disques chez Naïve : l’un consacré
considérablement développée.
aux Tableaux d’une exposition de
Il a entrepris de nombreuses tournées
Moussorgski/Ravel et à la Symphonie n° 4
hors de France et a enregistré avec
de Tchaïkovski (2006), l’autre à Pierre
Emi France plus d’une soixantaine de
et le Loup de Prokofiev, avec la
disques. Michel Plasson a quitté la tête
participation de Valérie Lemercier
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(2007). Deux disques de musique russe
paraîtront chez Naïve au cours de la
saison 2010/2011. En 2008, l’orchestre a
reçu une « Victoire d’honneur » à
l’occasion de la 15e édition des Victoires
de la Musique Classique qui s’est
déroulée à la Halle aux Grains de
Toulouse. Karol Beffa, compositeur en
résidence de septembre 2006 à juin
2009, a composé trois partitions créées
sous la baguette de Tugan Sokhiev :
Paradis artificiels (pour orchestre, 2007),
un Concerto pour violon pour Renaud
Capuçon (2008) et un Concerto pour
piano pour Boris Berezovsky (2009).
Cette saison, l’Orchestre National du
Capitole de Toulouse entame une
collaboration avec le compositeur Bruno
Mantovani.
Premier Violon solo
Geneviève Laurenceau
Violons solo
Laurent Pellerin
Daniel Rossignol
Violons I
Sylvie Vivies
Michel Truchi
Nicole Boussinot
Maryse Ursule
Henri Salvat
Jacqueline Bourdarias
Guergana Ricard
Sylvie Mougeat
Mary Randles
Sébastien Plancade
Olivier Amiel
Aude Puccetti
Elodie Bugni
Alexandre Kapchiev
Jean-Paul Jourdan
Frédéric Pazio
Violons II
Fabien Mastrantonio
Eugen Tichindeleanu
Mohamed Makni
Christine Bayle
François Drouhin
Yves Sapir
Marie-Josée Fougeroux
Virginie Allemand
Edwige Farenc
Alexandre Dalbigot
Anne-Laure Cornet
David Benetah
Guilhem Boudrant
Audrey Loupy
Altos
Domingo Mujica
Bruno Dubarry
Juliette Gil
Rosine Guermandi
Isabelle Mension
Tymoteusz Sypniewski
Gilles Apparailly
Claire Pelissier
Vincent Cazanave-Pin
Cyrile Robert
Daniela Graterol
Baptiste Vay
Violoncelles
Pierre Gil
Sarah Iancu
Vincent Pouchet
Philippe Tribot
Annie Ortet
Christopher Waltham
Benoît Chapeaux
Gaël Seydoux
Elise Robineau
Sébastien Laurens
Contrebasses
Damien-Loup Vergne
Daniel Massard
Gérard Pons
Michel Renault
Daniel Bensoussan
Gauthier Borsarello
Ulysse Vigreux
Jean-Baptiste Fraysse
Trompettes
René-Gilles Rousselot
Hugo Blacher
Jean-Paul Alirol
Sébastien Natali
Fabrice Wigishoff
Flûtes
Sandrine Tilly
Claude Roubichou
Florence Fourcassie-Tardy
Hautbois
Christian Fougeroux
Gabrielle Zaneboni
Serge Krichewski
Trombones
Dominique Dehu
David Locqueneux
Patrick Dubarry
Paul Roques
Tubas
Sylvain Picard
Bastien Baumet
Timbales
Jean-Loup Vergne
Clarinettes
David Minetti
Jean-Paul Decamps
Pierre Rembert
Percussions
Michel Ventula
Emilien Prodhomme
Christophe Dewarumez
Luc Bagur
Bassons
Lionel Belhacene
Christophe Vivies
Estelle Richard
Vladimir Weimer
Célesta
Jean-Sébastien Borsarello
Harpes
Gaëlle Thouvenin
Cécile Barutaut
Saxophone
Philippe Lecocq
Cors
Jacques Deleplancque
Hervé Lupano
Jean-Wilfrid Grongnet
Arnaud Bonnetot
Thibault Hocquet
François Christin
Concert enregistré par Radio Classique
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Conception graphique : Laurent Mészáros • wa75 © Photos : Lénine, 1919 • Staline, 1945 © DR • Saint-Pétersbourg, Musée d’Histoire Politique de la Russie • licences n° 757541, 757542, 757543 Imprimeur : Arts Graphiques de France
EXPOSITION
Exposition au
Musée de la musique
du 12 octobre 2010
au 16 janvier 2011
Billet-coupe file en vente sur
www.citedelamusique.fr
Nocturne le vendredi
jusqu’à 22 heures
Porte de Pantin
Exposition organisée dans le cadre
de l’Année France-Russie 2010
Cité de la musique
www.citedelamusique.fr
01 44 84 44 84
Salle Pleyel | et aussi…
LUNDI 6 DÉCEMBRE, 20H
SAMEDI 18 DÉCEMBRE, 20H
MARDI 17 MAI, 20H
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 3 « Eroica » (1er mouvement)
Sergueï Prokofiev
Guerre et Paix (Suite pour récitants et
orchestre)
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Ouverture 1812
Anton Dvorák
Danses slaves n°2, n°4 et n°8
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Concerto pour violon
Dmitri Chostakovitch
Symphonie n° 5
Camille Saint-Saëns
Samson et Dalila
Tchaikovsky Symphony Orchestra
Vladimir Fedoseyev, direction
Daria Moroz, récitante
Mikhaïl Phillipov, récitant
Russian National Orchestra
Mikhail Pletnev, direction
Gidon Kremer, violon
Orchestre National du Capitole de Toulouse
Chœur du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction
Olga Borodina, Dalila
Ben Heppner, Samson
Alfonso Caiani, chef de chœur
Coproduction Orchestre National du Capitole de
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année
Toulouse, Salle Pleyel.
France-Russie 2010.
Coproduction Productions Internationales Albert
Sarfati, Salle Pleyel.
LUNDI 28 FÉVRIER, 20H
Richard Strauss
Don Quichotte
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Symphonie n° 6 « Pathétique »
Orchestre du Conservatoire de Paris
Alain Altinoglu, direction
Marc Coppey, violoncelle
Gérard Caussé, alto
Antonin Dvorák
Carnaval
Concerto pour violon
Symphonie n° 7
Gewandhausorchester Leipzig
Riccardo Chailly, direction,
Gewandhauskapellmeister
Leonidas Kavakos, violon
Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel.
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Maquettiste : Ariane Fermont
Stagiaire : Camille Girard
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imprimeur FOT |Imprimeur BaF | Licences : 1027391, 1027392, 1027393
VENDREDI 17 DÉCEMBRE, 20H