2. Le foot

Transcription

2. Le foot
SÄNDNINGSDATUM: 2008-02-20
PRODUCENT: GABRIELLA THINSZ
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
Anaconda en français
2. Le foot
Leçon avec Lou - première partie
Bonjour mes chéris. Je vais vous dire un secret : poser une question, ce n’est jamais
idiot ! Moi, par exemple, je pose tout le temps des questions !
Commençons. À Paris, il y a beaucoup de magasins, et moi, j’adore faire du shopping.
« Excusez-moi, Madame, cette robe est trop petite. Avez-vous la taille au-dessus, s’il vous
plaît ? » Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas grossi, mais il n’y avait pas de robe à ma taille.
Les questions qui commencent par « avez-vous… ? » sont bien utiles : « Avez-vous la
même robe en rouge, s’il vous plaît ? ». Pour demander quelque chose, posez une
question qui commence par « puis-je...? » : « Puis-je essayer ce modèle, s’il vous plaît ? »,
« Puis-je essayer ces chaussures, s’il vous plaît ? »
Quand je cherche quelque chose dans un magasin, je demande les choses avec
politesse. En disant « s’il vous plaît », ça marche toujours : « Combien coûte cette robe,
s’il vous plaît ? ». Alors, je la prends, non, cette robe ?
Résumons : n’hésitez jamais à poser une question dans la rue ou dans un magasin. Et
quand vous parlez à un vendeur, c’est important de dire « s’il vous plaît » et « merci » pour
trouver ce que vous cherchez ! A tout à l’heure, mes chéris !
Laurent à Paris
Vous savez, partout dans le monde, on joue au football ! Il n’existe pas un seul pays dans
le monde entier où il n’y a pas au moins une équipe de foot. Vous savez, il y a 2000 ans,
en Chine, on jouait déjà au foot ! Et ici, en France, ça fait des centaines d’années que les
gens jouent au ballon. C’est incroyable !
Une des équipes les plus connues, ici, en France, c’est l’OM, l’Olympique de Marseille.
Et à Marseille, le foot, c’est la vie.
Allons maintenant ensemble à Marseille !
1
Anaconda en français
2. Le foot
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
Reportage – Marseille et l’OM
Un vieux poissonnier (montrant ses poissons) : Voyez, lui, là ? Pareil !
Une cliente : Il est joli, celui-là, hein ?
Le vieux poissonnier (à une autre cliente en parlant de son mari): Vous le trouvez
fatigué ? Vous y faites celui-ci et il vous fait l’amour trois fois.
Une troisième cliente : Ouh ! C’est intéressant !
Le vieux poissonnier : Mais y a rien de mal à Marseille. Y a tout de bien. On est les
Marseillais, même on est bien ! Voyez comme on plaisante, nous ! On aime rire. Tout de
bien , la mer, la terre, les monuments !
Un autre poissonnier : Voilà, vous avez le port, et l’OM, le ballon. Voilà ce qu’il y a de
bien à Marseille.
Djammel Guedider : Celui qui travaille pas… Comme ça au prochain match, y a ni
Karim, ni…
Un organisateur : Bon, chaque personne, prenez un paquet de blancs. Vous allez le
mettre sur cette tribune, que sur cette partie-là.
Un supporter : Nous sommes en train de bâcher.
L’organisateur : On va préparer les tifo, c’est à dire, les… ça, là, tous les « ça » ! Tifo, ça
s’appelle.
Non, on fait d’abord des lignes. Tu fais des lignes, comme ça !
Un autre supporter : Parce que l’OM, c’est comme la religion, l’OM ! Marseille, c’est
pas comme Paris. La capitale, tu vois, c’est la capitale. Mais Marseille, c’est comme la
religion. Tu peux faire de la danse, mais aimer l’OM. C’est comme la religion. Tu es obligé
d’aimer l’OM, c’est obligé, c’est dans le cœur. Quand tu es né, tu es obligé. Même ta
mère, elle aime l’OM, c’est obligé.
Djammel Guedider : On est un groupe de supporters qui s’appelle « MTP », on existe
depuis quatorze ans. Depuis 94, la première fois qu’on a créé ce groupe, et là, ça fait
presque quatorze ans. Et on est trois mille abonnés, deux cents adhérents. C’est bon, là,
ça va ?
2
Anaconda en français
2. Le foot
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
Tout ça, en fait, tout ce qui nous ramène là, c’est l’amour de l’OM. On vit avec ça, en fait.
C’est notre vie.
L’organisateur : Pourquoi on fait ça ? Pour mettre l’ambiance. Après, moi, les joueurs
qui jouent, je m’en fous. Pour moi, ils ont rien dans la tête, ils sont là que pour l’argent, et
c’est tout. Moi, quand j’encourage l’OM, j’encourage Marseille. J’encourage pas les
joueurs qui jouent. Les onze joueurs, je m’en fous, moi. Moi j’encourage l’OM, la ville, et
c’est tout. Moi ? Parce que je suis né ici ! Moi j’aime cette ville. Eh oui !
(Aux autres) C’est bon ?
Un passant : Voilà, on va pas supporter Paris ! On vit à Marseille. Voilà, c’était ça !
Le vieux poissonnier : Je suis Marseillais, moi ! Je suis pas né à… Moi je suis né à
Marseille, mon père, il est né à Marseille, mon grand-père, il est né à Marseille. Je suis
pour l’OM, mon équipe marseillaise, que depuis l’âge de treize ans je la suis ! Je mets de
côté une petite bouteille de champagne au frais. S’ils gagnent, je la bois, s’ils gagnent
pas, je vais me coucher en colère.
Un spectateur (à la caméra) : C’est moi ! C’est moi !
Une spectatrice : Eh bé, je vais au stade tout simplement. Pour le match OM-Porto, en
espérant qu’ils vont gagner, comme tout le monde ici. Voilà !
Un autre spectateur : Là, c’est la fête. On vient voir l’OM, les gens qui chantent, qui
sautent, qui crient, on va peut-être même pas trop trop voir le match. On vient plus pour
l’ambiance que pour le match, en fait.
Un petit garçon : Je vais aller à la Ligue des Champions, pour voir le match.
Un autre spectateur : Mon père m’a amené, moi j’amène mon fils, il amènera le sien, et
ainsi de suite… C’est très culturel à Marseille, c’est comme ça.
Le petit garçon : Je me sens très bien.
3
Anaconda en français
2. Le foot
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
Vocabulaire :
– le stade : stadion
– le but : mål
– le match nul : oavgjort
– le terrain : plan
– le tournesol : solros
Les supporters : Tous ensemble, il faut chanter ! Allez, allez les Marseillais !
Djammel Guedider : Moi, je suis venu au stade la première fois, je me rappelle, j’ai payé
trois francs cinquante, j’avais quatorze ans. Quand je suis rentré, j’ai pété les plombs. J’ai
dit : « Oh, qu’est-ce que c’est ? » Je connaissais pas l’ambiance du stade Vélodrome. Je
suis rentré une fois et depuis, j’ai pas lâché. Et j’ai remarqué, chaque fois qu’on ramène
des gens, des fois, il y a des gens qui viennent de l’extérieur, on les invite. Après, ils
reviennent, ils reviennent, ils reviennent, ils reviennent en fait !
En fait, quand vous êtes au stade Vélodrome, ce qui est bien, c’est qu’il y a pas de
couleurs. Il n’y a pas de blancs, il n’y a pas de noirs, il n’y a pas d’arabes, il n’y a pas de
musulmans, pas de chrétiens, pas de juifs. On est tous pareils, tous mélangés. C’est ça,
le secret de l’OM, c’est que quand vous rentrez au stade, on est tous les mêmes.
Les supporters : Allez l’OM ! Allez l’OM ! Allez !
A Paris
Laurent : Excusez-moi, Madame. Est-ce que je pourrais vous poser une question ?
La passante : Oui, bien sûr.
Laurent : Alors, est-ce que vous connaissez un joueur de foot suédois ?
La passante : Non…
Laurent : Excusez-moi, est-ce que vous connaissez un joueur de foot suédois ?
4
Anaconda en français
2. Le foot
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
Le passant : Alors, j’en connais pas beaucoup. J’en connais un, avec les cheveux…
Henrik Larsson ?
Un autre passant : Alexandersson !
Un autre passant : Oui, tout à fait. Fredrik Ljungberg !
Une autre passante : Je connais Kim Källström… non ?
Laurent : Oui, et il joue dans…
La passante : Euh, à Lyon ?
Reportage - Kim Källström
- Je m’appelle Kim Källström j’ai vingt-quatre ans et je suis joueur de foot, qui joue ici, à
l’Olympique Lyonnais. Bien évidemment, j’habite ici, à Lyon.
- Ska jag prata franska menar du?
- Ja.
- Nääe!
- Jag pratar franska till dig och jag lovar att min franska är säkert fattigare än din.
- Vad då, som du ska använda i skolorna sen? Och då ska jag stå här och prata franska?
Näe, det går inte. Ställ en fråga ska vi se om jag vill!
- OK, comment tu as appris le français ?
- Quand je suis arrivé à Rennes, j’ai pris les cours, deux, trois fois par semaine. Et après,
bien évidemment, j’ai appris dans les vestiaires, en écoutant tous les autres joueurs. Mais
je pense, sans les cours, c’est très, très dur à apprendre parce que la langue suédoise et
la langue française, c’est vraiment, vraiment différent, et il faut avoir quelqu’un pour
expliquer les différences. Je pense que le plus dur, c’est le, la… « grammatik », je pense
que c’est « grammatik », je suis pas sûr. C’est, je pense, la « grammatik » qui est le plus
dur, les futurs. Mais aussi quand je parle, tout le monde entend tout de suite que je parle
français. J’ai un accent et ils sont vraiment sympas, ils me laissent parler, ils essayent de
comprendre. Bien sûr, je fais beaucoup de fautes, et s’ils me corrigent tout le temps, on
va « que faire ça », ils ne vont que me corriger, et ça perd un peu l’envie de parler. Donc,
c’est important que les Français, ils essayent de comprendre, et ils le font super bien.
5
Anaconda en français
2. Le foot
PROGRAMNUMMER 100735/tv2
J’aime bien la vie française. C’est un peu plus cool que la vie en Suède. En Suède, on est
un peu plus stressés, pressés, on regarde toujours la montre. Et ici, c’est plus, plus
calme, et ça, j’aime bien.
-Tack så jättemycket. Det gick ju bra.
- Ja, det var lugnt.
Leçon avec Lou - deuxième partie
Me revoilà, mes chéris. Continuons avec les questions…
Quand vous discutez pour la première fois avec quelqu’un, il y a des questions que vous
pouvez poser, et d’autres qui sont un peu gênantes. Ce soir, je dîne avec Benoît et nous
allons pouvoir nous connaître un peu mieux.
Pour commencer, je lui ai demandé : « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » Il est bijoutier,
génial ! Alors on a continué les questions : « Qu’est-ce que tu aimes ? », « Qu’est-ce que
tu lis, qu’est-ce que tu vas voir au cinéma ? ». Moi, j’adore les histoires d’amour. Et
Benoît a répondu : « Moi aussi ! »
Par contre mes chéris, il vaut mieux ne pas poser certaines questions quand vous faites
connaissance avec quelqu’un. Par exemple, ce n’est pas très poli de parler d’argent.
« Quel est ton job ? », d’accord, mais « Combien tu gagnes ? », non, c’est impoli !
« Combien elle coûte, ta robe ? », non, c’est impoli !
Résumons : N’oubliez pas : poser beaucoup de questions, c’est important. Mais ne
demandez jamais à un Français que vous rencontrez combien il gagne ! À la prochaine,
mes chéris !
Laurent à Paris
Voilà, ce sera tout pour cette fois. Mais Anaconda en français revient, et la prochaine
fois, on parlera de baskets ! Salut à tous !
6