Partie 3 - SCOT de la Communauté d`Agglomération de SOPHIA
Transcription
Partie 3 - SCOT de la Communauté d`Agglomération de SOPHIA
1 RAPPORT DE PRÉSENTATION I LE DIAGNOSTIC / 11 II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67 III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141 IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177 V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187 Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 67 1 RAPPORT DE PRÉSENTATION I LE DIAGNOSTIC II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT I I - 1 La présentation du territoire Le territoire SCOT La climatologie La géologie La zone marine Les bassins versants L’hydrologie et l’hydrographie II - 2 Le paysage et le patrimoine Le paysage Le patrimoine II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés Les espaces naturels Les outils de protection et de gestion de la biodiversité Les impacts sur les espaces naturels Les espaces récréatifs L’agriculture Les parcs naturels II - 4 Les pressions sur l’environnement L’air et l’énergie Les déchets La consommation d’espace naturel L’assainissement II - 5 Les ressources naturelles La qualité des eaux L’eau Les ressources minérales II - 6 Les risques et les nuisances Les risques naturels Le bruit II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées de manière notable par le SCOT / 69 / 70 / 71 / 72 / 73 / 75 / 76 / 79 / 81 / 94 / 99 / 100 / 102 / 108 / 110 / 112 / 113 / 115 / 116 / 117 / 119 / 121 / 123 / 124 / 126 / 129 / 131 / 132 / 135 / 137 III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177 V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT Communauté d’agglomération Sophia Antipolis / 141 / 187 69 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE TERRITOIRE SCOT LE RELIEF ET LES UNITÉS GÉOGRAPHIQUES Le territoire de la CASA se décompose en 3 unités géographiques principales. Descriptif Les plateaux correspondent à un secteur montagneux, surtout caractérisé par des grands plateaux karstiques qui se prolongent au sud par plusieurs barres rocheuses «les Baous». L’ensemble possède plusieurs sommets où l’altitude dépasse 1200 mètres. Au Nord, en arrière des Baous, les pentes sont réduites. Les plateaux sont localement incisés par les cours d’eau. Les collines de faible altitude se distinguent par un relief beaucoup moins marqué avec donc une composante minérale moins omniprésente. Le pendage général est orienté NordOuest/Sud-Est. De nombreux cours d’eau viennent entailler ce secteur. Les coupures paysagères n’en demeurent pas moins les principaux liens fonctionnels. Le littoral, constitué d’une bande territoriale étroite et relativement plane, est imbriqué entre les espaces collinaires et la mer. Fonctionnement D’une manière générale, peu d’échanges Nord/Sud entre les 3 unités morphologiques. Les plateaux sont fonctionnellement peu reliés au reste du territoire de la CASA. Un seul axe routier significatif en permet son accès. Les collines sont entrecoupées par de nombreuses rivières et vallons, ce qui les rend topographiquement relativement indépendantes. Les liaisons routières ont complètement repris cette logique, avec un ensemble qui fonctionne NordOuest/Sud-Est. Le littoral, seul espace relativement plan, est à sa manière assez isolé du reste du territoire, bien qu’il concentre la presque totalité des infrastructures routières et ferroviaires. Son fonctionnement presque exclusivement Est/Ouest (avec une composante Nord à partir de l’embouchure de la Brague) offre peu de connections avec les autres unités plus au Nord. Plus globalement, la CASA est : SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Morphologiquement interdépendante d’unités qui dépassent largement son périmètre, avec plusieurs bassins versants (BV) constitutifs de son territoire et un espace maritime commun. Fonctionnellement connectée avec des unités qui s’étendent de part et d’autre de son territoire. 70 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LA CLIMATOLOGIE LES PRÉCIPITATIONS ANNUELLES Le climat de la Côte d’Azur jouit d’une renommée mondiale. Cette image de climat idéal est à tempérer par les gradients climatologiques extrêmement importants observés au sein du département qui s’expliquent principalement par un relief contrasté. Température Sur la frange littorale, les températures moyennes mensuelles descendent rarement au-dessous de 8°C, elles soulignent une amplitude thermique annuelle faible. Les hivers sont rudes à l’intérieur des terres, où le gel est souvent très actif. Les courbes isothermiques de la carte ci-contre soulignent les écarts importants (4 degrés) des températures moyennes enregistrées sur le territoire de la CASA. Les mois les plus froids sont Janvier et Février, et les plus chauds sont Juillet et Août. Ce dernier faisant un net pic dans les courbes des températures moyennes. Ces valeurs s’expliquant par un nombre important de jours de canicule enregistrés où la très faible amplitude thermique entre la nuit et le jour ne permettent plus la diminution journalière de la température. Pluviométrie Forte disparité de précipitations sur le territoire de la CASA. Des écarts, en quantité d’eau tombée, vont du simple au double entre deux communes distantes d’une vingtaine de kilomètres. Le relief est un des principaux éléments explicatifs d’une situation aussi contrastée. C’est en automne que les pluies sont les plus abondantes. En période estivale, les événements pluvieux sont souvent à caractère orageux, bref et violent. Lors de ces épisodes pluvieux, c’est l’ensemble du chevelu formé par les vallons, non pérennes, qui va venir suralimenter les rivières. Ces vallons prennent alors souvent un caractère torrentiel qui a tendance à être surexprimé avec des coefficients de ruissellement qui ne cessent d’augmenter. En plus de l’érosion extrêmement marquée des horizons superficiels des sols, de nombreuses chutes de blocs rocheux sont occasionnées par une déstabilisation accélérée des verrous rocheux. LES PRÉCIPITATIONS MENSUELLES Insolation C’est le facteur prépondérant dans le choix des destinations balnéaires. Le littoral bénéficie d’un fort ensoleillement tout au long de l’année avec en moyenne 2 700 heures d’ensoleillement par an (environ 112 jours). La période estivale est particulièrement privilégiée avec plus de 300 heures de soleil (1 mois d’été = 450 heures de jour et 270 heures de nuit) pendant les trois mois d’été. Source : météo France Coursegoules : commune hors périmètre CASA Système météo C’est la présence conjointe de la mer et de la montagne, le relief compartimenté, des petites dépressions locales et surtout la dépendance d’un système dépressionnaire de faible ampleur (la dépression du Golfe de Gênes) qui produisent ce climat caractéristique qui se distingue par des situations synoptiques très peu stables. Vents et courants Globalement, la Côte d’Azur reste bien abritée du mistral. Les vents dominants sont de secteur Ouest ou Est/Sud-Est et géneralement faibles (vitesse comprise entre 7,2 à 14,4 km/h), même si des vents forts restent possibles. Le littoral bénéficie notamment au cours des 3 mois d’été, de l’alternance des brises de mer et de terre atténuant la chaleur estivale. Le vent moyen annuel = 4,1 m/s (14,76 km/h). Au niveau de Golfe-Juan, les courants côtiers ont une circulation dans le sens des aiguilles d’une montre, quelque soit le sens du vent. D’Antibes à Villeneuve-Loubet, la dérive côtière suit le sens du vent. Le courant permanent du large porte par contre au Sud-Ouest. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Ombrographie La superposition des données températures (T) et précipitations (P) permet un éclairage sur la situation hydrique. Quand P< 2T, le mois est considéré comme sec. Pour le secteur, d’une manière générale, les mois de Juin, Juillet et Août présentent une situation de déficit hydrique marquée. A titre d’exemple, pour l’année 2003, 7 mois présentent une situation de déficit hydrique marqué. Gourdon Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Antibes 71 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LA GÉOLOGIE LES ÈRES GÉOLOGIQUES ET LA COMPOSITION DES ROCHES Ère primaire (de -570 M.a. à -225 M.a.) C’est une période peu connue où les formations très anciennes ont subi des transformations très importantes. Leur enfouissement à de très grandes profondeurs les soumet à des pressions et températures élevées. Pour la CASA les parties émergentes constituent le sous sol de Vallauris. Ère secondaire (de -225 M.a. à -65 M.a.) C’est une période de sédimentation marine. Au Trias (entre -225 et -195 M.a.) qui succède à une période d’érosion, à l’emplacement actuel des Alpes s’étend une mer profonde (secteur de Vallauris, d’Opio et du Bar sur Loup). Les dépôts (provenant de l’érosion des continents) sont constitués, entre autres, de calcaires, de marnes et de gypse. Au Jurassique (entre -195 et -140 M.a.), la sédimentation devient progressivement calcaire. Des calcaires récifaux extrêmement épais se forment. Ils correspondent aux actuelles gorges du Verdon. Au Crétacé, les premiers mouvements annonciateurs de la formation des Alpes et des Pyrénées se font sentir. Les dépôts de calcaire se poursuivent avec la construction de puissantes formations récifales (Les calanques, La Sainte Baume en sont des témoins). Vers la fin du Crétacé, des mouvements chassent les mers. Ère tertiaire (de -65 M.a à – 2 M.a.) C’est la période de surrection des Alpes et la mise en place de la structure actuelle. A la fin de l’Eocène se produisent de nouveaux plissements en Provence. L’Oligocène est une période de destruction de l’édifice montagneux crée. Pendant le Miocène, la surrection des Alpes se poursuit. Le Mercantour se soulève. La mer envahit la Vallée du Rhône. Vers Vence, le Miocène est représente par des dépôts de molasses et de grès. Au Pliocène, la mer est à peu près à son emplacement actuel. Des argiles et des poudingues se déposent dans les vallées du Var et de la Siagne. Ère quaternaire La région se façonne telle que nous la connaissons aujourd’hui. Apparition de l’homme et alternance de glaciations et de périodes de réchauffement. La fusion des glaciers provoque une remontée du niveau de la mer qui entraîne un envahissement des débouchés de rivières et viennent former les calanques. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 72 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LA ZONE MARINE LES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES Bathymétrie Le plateau continental, délimité par l’isobathe 100 mètres est particulièrement étroit entre la pointe Belaye (Fort Carré) et l’embouchure du Var, et plus localement au sud du Cap d’Antibes. Il est entaillé localement par des canyons sous marin, dont le plus important (celui du Var) souligne les variations du niveau de la mer au quaternaire. Au sein de ce plateau continental, la part occupée par les petits fonds (0-20 mètres) est généralement réduite, surtout dans le cas d’un plateau étroit avec des pentes fortes. Golfe-Juan fait exception avec des pentes irrégulières et faibles et donc des petits fonds bien représentés. Deux types de côtes Les côtes rocheuses : la partie ouest du littoral de Vallauris, le Cap d’Antibes. Les côtes meubles : le fond de Golfe-Juan de part et d’autre du port Camille Rayon, la Baie des Anges entre la pointe Belaye et l’embouchure du Var. Sur les deux types de côtes sont installées de nombreuses infrastructures portuaires. En arrière du trait de côte, les infrastructures routières et ferroviaires sont omniprésentes. Excepté pour le Cap d’Antibes, ces installations limitent l’espace de divagation (évolution de la morphologie) des plages. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 73 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LA ZONE MARINE Les fonds marins et dynamiques littorales La plage de la Baie des Anges est formée par les apports sédimentaires fluviaux, avec une granulométrie grossière à proximité des sources d’apports (embouchure des cours d’eau) qui va en se réduisant et s’affinant en direction du sud. Les galets laissent place à des sables puis à des vases en direction du large. Cette sédimentologie est liée au fonctionnement des fleuves (crues avec des transports solides importants) et des houles qui peuvent mobiliser une quantité importante de matériaux. A l’origine ces plages étaient larges d’environ 100 à 500 mètres. Aujourd’hui, elles oscillent entre 50 et quelques mètres. Les apports sédimentaires par les fleuves côtiers ont fortement diminués. L’artificialisation de l’embouchure du Var et la construction de nombreuses infrastructures épis, digues et ports de plaisance ont fortement modifié le transit sédimentaire. La combinaison de ces différents éléments, liée à un plateau continental avec des fortes pentes, ont déclenché une dynamique littorale érosive dans la Baie des Anges. Les fonds qui forment le socle du Cap d’Antibes et la partie littorale Ouest de Golfe Juan, sont de nature rocheuse. Ils correspondent à des massifs calcaires ou gneissiques rocheux et sont fortement érodés. La façade littorale de Golfe Juan composée d’une plage sableuse présente des fonds sableux d’origine terrigène recouverts partiellement d’herbiers de posidonies (plantes à fleur), considérés comme l’écosystème le plus important de l’espace littoral de la Mer Méditerranée. Aujourd’hui, la faiblesse des apports sédimentaires, la présence de plusieurs ouvrages ont modifié les transits sédimentaires. La dynamique littorale, à tendance érosive, a fortement réduit la largeur des plages. Pour palier à ce phénomène, les communes procèdent à l’engraissement des plages. En certains points du littoral, l’équilibre sédimentaire est en partie garanti par la présence des herbiers de posidonies qui amortissent les effets de houle et bloquent les sédiments en stabilisant les fonds. ENJEUX SCOT Schéma de Cohérence Territoriale La dynamique littorale subit, aujourd’hui, le contre coup d’aménagement de nombreuses infrastructures. La forte diminution des apports sédimentaires et les phénomènes d’érosion et d’accrétion viennent perpétuellement façonner un trait de côte qui évolue sans cesse. Actuellement, les phénomènes de littoralisation et les besoins immédiats qui y sont liés pourraient pousser à des actions ponctuelles dont l’intérêt à long terme est toujours limité. Les données scientifiques sur les dynamiques littorales sont insuffisantes, une analyse approfondie permettrait d’appréhender les problématiques d’aménagement à l’échelle globale. A l’échelle locale, les actions de rechargement des plages sont développées. Elles restent le moyen le plus simple d’assurer le maintien des plages. A long terme, deux principaux problèmes pourront surgir : - L’extraction des matériaux (quand ils sont importés) impactent fortement les milieux naturels (lit de rivière…) et ne pourront donc pas être une solution à long terme. - Le déversement de quantité importante de sable peut impacter localement les herbiers qui pourraient se trouver asphyxiés par un apport sédimentaire trop important. Pour réduire les apports, la sensibilisation des collectivités au bienfait du maintien des banquettes de posidonies sur les plages, pourrait permettre d’éviter leur enlèvement systématique et ainsi renforcer les défenses naturelles du littoral. Pour corréler apports de sable et maintien des herbiers un suivi régulier pourrait permettre de mieux quantifier les apports. Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 74 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LES BASSINS VERSANTS LES 5 BASSINS VERSANTS DE LA CASA D’un point de vue hydrogéomorphologique, le territoire de la CASA appartient à 5 bassins versants différents. Il est le collecteur terminal pour trois d’entre eux : le petit bassin versant de Vallauris (environ 34 km²), le bassin versant de la Brague (environ 65 km²), le bassin versant du Loup (environ 283 km²). Deux franges territoriales de la CASA ont leurs pendages qui appartiennent à deux autres bassins versants : Le bassin versant de la Siagne et de l’Est de la Siagne (environ 510 km²) où la presque totalité de la commune de Caussols et une petite partie du Bar-sur-Loup, de Châteuneuf, de Gourdon et d’Opio se déversent, Le bassin versant de la Cagne (environ 64 km2) auquel appartient une petite partie de Saint-Paul et la totalité de La Colle-sur-Loup. Pour la CASA, à travers ce tableau, on peut constater globalement que : 1 bassin versant intègre entièrement le périmètre intercommunal, celui de Vallauris, 2 bassins versants, le Loup et la Brague, ont un indice CASA d’appartenance qui souligne le poids de l’intercommunalité dans l’occupation et la gestion des entités, alors que pour le premier son périmètre déborde largement le territoire CASA. Deux bassins versant (la Siagne et la Cagne) sont peu ou pas impactés par la CASA. Définition indice d’appartenance : il permet d’exprimer, par un rapport population CASA appartenant au bassin versant sur population totale appartenant au bassin versant, l’impact environnemental de la CASA sur le territoire concerné. Exemple : pour le bassin versant de Vallauris, l’indice d’appartenance CASA est égal à 1, car 100% de la population vivant dans ce bassin versant appartient au périmètre CASA. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 75 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT L’HYDROLOGIE ET L’HYDROGRAPHIE LES COURS D’EAU DU TERRITOIRE DE LA CASA VCN10 (m3/s) : plus faible débit moyen pendant 10 jours QMNA5 (m3/s) : débit mensuel minimal quinquennal Module interannuel (m3/s) : moyenne des débits moyens annuels ENJEUX Un fleuve est d’autant plus vulnérable aux pollutions que son débit est faible et que son bassin versant concentre de nombreuses sources de pollution. Un faible débit ne permet pas une dilution de la pollution. Le milieu n’est plus suffisamment épuratoire. Un apport supplémentaire de rejets non traités peut entraîner un déséquilibre accru du milieu. Les débits d’étiage très faibles soulignent un climat où les précipitations estivales sont très réduites avec un tarissement très important des sources. A ces conditions climatiques exigeantes viennent se rajouter des prélèvements élevés qui ont tendance à augmenter en été (arrosage). Ces débits d’étiage (voir VCN 10 et QMNA 5) rendent d’autant plus sensible le cours d’eau aux pollutions que le pourcentage de rejets a tendance à composer une part de plus en importante du débit total. Les risques d’inondation sont souvent forts car la différence entre le VCN 10 et le débit centennal met en exergue l’extrême diversité des faciès que peut présenter un cours d’eau méditerranéen. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Le Loup est un élément identitaire du territoire de la CASA et en même temps un élément naturel structurant. Aujourd’hui, la multiplication des usages qui sont fait de ce cours d’eau met en péril son devenir. Les visions d’aménagement sont trop ponctuelles pour en assurer la gestion à long terme. Pour pérenniser le devenir de ce cours d’eau, la conservation d’un espace tampon autour du lit majeur pourrait être une mesure préventive à minima. Pour permettre une gestion systémique du cours d’eau, un «axe vert» définirait une stratégie d’aménagement à l’échelle du bassin versant (corridors écologiques, gestion des espaces naturels périphériques…). La Brague est une rivière qui subit de sévères dégradations environnementales tout au long de son cours. En quelques endroits, le milieu naturel parvient pourtant à reprendre le dessus en atténuant les impacts anthropiques, grâce ses capacités propres d’autoépuration. C’est aussi, à un degré bien moindre, que le Loup, est un lien territorial permettant de relier les espaces littoraux au Moyen-Pays. Sa mise en valeur et sa restructuration paysagère et fonctionnelle passent par la conservation d’un espace tampon autour du lit majeur. La mise en place d’un «axe vert» pourrait permettre une gestion systémique du milieu. Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 76 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT L’HYDROLOGIE ET L’HYDROGRAPHIE LES COURS D’EAU HORS DU TERRITOIRE DE LA CASA VCN10 (m3/s) : plus faible débit moyen pendant 10 jours QMNA5 (m3/s) : débit mensuel minimal quinquennal Module interannuel (m3/s) :moyenne des débits moyens annuels SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 77 1 RAPPORT DE PRÉSENTATION I LE DIAGNOSTIC II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT I I - 1 La présentation du territoire Le territoire SCOT La climatologie La géologie La zone marine Les bassins versants L’hydrologie et l’hydrographie II - 2 Le paysage et le patrimoine Le paysage Le patrimoine II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés Les espaces naturels Les outils de protection et de gestion de la biodiversité Les impacts sur les espaces naturels Les espaces récréatifs L’agriculture Les parcs naturels II - 4 Les pressions sur l’environnement L’air et l’énergie Les déchets La consommation d’espace naturel L’assainissement II - 5 Les ressources naturelles La qualité des eaux L’eau Les ressources minérales II - 6 Les risques et les nuisances Les risques naturels Le bruit II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées de manière notable par le SCOT / 69 / 70 / 71 / 72 / 73 / 75 / 76 / 79 / 81 / 94 / 99 / 100 / 102 / 108 / 110 / 112 / 113 / 115 / 116 / 117 / 119 / 121 / 123 / 124 / 126 / 129 / 131 / 132 / 135 / 137 III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177 V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT Communauté d’agglomération Sophia Antipolis / 141 / 187 79 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE TYPOLOGIE DES PAYSAGES Au nord On trouve un paysage de montagnes karstiques (dolines avens, lapiaz) marqué par de grands plateaux : les Causses et les Plans, et creusé par les Gorges du Loup et dominé par une strate herbacée et les vestiges de boisements de chênes et pins décimés par les incendies. Le tissu urbain est peu représentatif. Il est situé en limite des plateaux pour ce qui est des villages. Une activité agropastorale persiste sous la forme de pâturages. Au centre Une topographie collinaire est caractérisée par des paysages de restanques sur les coteaux et de petites plaines en fond de vallée. Les zones forestières couvrent une grande partie du territoire (boisement de pins et de chênes sur le plateau de Valbonne) mais accueillent également une urbanisation qui s’est développée en nappe autour des villages perchés ou à mi-pente. Cette urbanisation grignote aussi les coteaux qui accueillent oliveraies, vergers et cultures maraîchères. En limite Sud-Ouest, le parc d’activités de Sophia Antipolis s’imbrique dans la géographie du site. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Au sud La côte littorale s’identifie par un paysage essentiellement urbain où les agglomérations de Vallauris, Antibes, Biot et Villeneuve-Loubet se rejoignent par un tissu urbain diffus. Seul le Cap d’Antibes, l’extrémité Sud-Ouest de la commune de Vallauris et le parc de Vaugrenier à l’Est font office de coupure verte. Ces paysages diversifiés sont desservis par un réseau routier (RD 6007 et RD6098) et ferré orienté Est/Ouest qui longe le bord de mer. En limite de la zone Sud et de la zone Centre, l’autoroute A8 sépare le littoral de son arrière-pays. Les échangeurs entre Villeneuve-Loubet et Antibes servent d’entrées de ville. Le Moyen et Haut-Pays sont desservis par un réseau viaire qui suit les contraintes topographiques en remontant pour les axes les plus importants les vallées ou en s’accrochant au relief comme pour la RD2210 entre Tourrettes-sur-Loup et Le Bar-sur-Loup. Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 81 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES IDENTITÉS PAYSAGÈRES 1. Site de Caussols 2. Site de Gourdon 3. Gorges supérieures du Loup 4. Site de Courmes 5. Balcon des Baous 6. Dépression du Bar-sur-Loup 7. Gorges inférieures du Loup 8. Pré-du-Lac 9. Plaine et collines de Châteauneuf et d’Opio 10. Collines du Rouret 11. Forêt de Roquefort-les-Pins 12. Mardaric/Terme Blanc/Aspres 13. Collines de La Colle-sur-Loup et de Saint-Paul 14. Vallée du Loup 15. Colline de Valbonne 16. Font des Dones 17. Quartier Est de Valbonne 18. Ceinture résidentielle de Sophia 19. Collines de Biot 20. Coeur de la technopole 21. Collines Nord 22. Collines littorales 23. Plaine de la Brague 24. Dépression de Vallauris 25. le Madé 26. Ville riviéra 27. Cap d’Antibes SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 82 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LES PROTECTIONS DES SITES NATURELS LES SITES INSCRITS ET CLASSÉS - ANTIBES Sites classés : Quartier Notre Dame de la Garoupe entourant la position du phare de la Garoupe, parcelle n° 1097; quartier de la pinède à Juan-les-Pins, entre la route et la mer, parcelles n° 698, 715, 716 et 717, section D; quartier Bacon, parcelles n° 1092 et 1093 et quartier Notre Dame, entre le chemin de grande communication n°8 et la mer, parcelles n° 1105 et 1106 (03/05/1913) Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) Partie vieille ville, port Vauban et anse Saint-Roch (20/07/1967) Site naturel du Cap d’Antibes (20/12/1966) Zone de protection : Fort Carré (parcelles n°880, 881, et 833 et comprenant les terrains situés entre la mer et le v.o. n°30. (17/10/1937) - BIOT Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) Village (07/05/1963) - CAUSSOLS Site inscrit : Plateau de Caussols (totalité de la commune) (28/07/1976) - CHÂTEAUNEUF Site inscrit : Village et abords (10/10/1974) - COURMES Sites classés : Arrière pays des Baous (22/08/1978) Cascade (03/05/1913) Site inscrit : Village (30/05/1975) - LA-COLLE-SUR-LOUP Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) - GOURDON Sites classés : Place Victoria (sol, arbres et mur, parcelle n°1430) (22/01/1940) Vieux Château (parcelle n° 1430) (23/05/1935) Sites inscrits : Place Victoria (sol, parcelle n°1286) (15/02/1939) Cascade du Loup (section B, parcelle n°648) (18/07/1938) Plateau de Caussols (totalité de la commune sauf Pont du Loup) (28/07/1976) - OPIO Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) Village et abords (18/09/1973) - ROQUEFORT-LES-PINS Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) - SAINT-PAUL Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) Village et abords (13/03/1967) - TOURRETTES-SUR-LOUP Site classé : Arrière pays des Baous (22/08/1978) Sites inscrits : Arrière pays de Vence (30/05/1975) Village et abords (28/09/1964) - VALBONNE Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) Village (26/03/1971) - VALLAURIS Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) VILLENEUVE-LOUBET Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974) SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 83 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE Site de Caussols Site de Gourdon Gorges supérieures du Loup Site de Courmes 1 - Site de Caussols Deux plateaux étagés, le plateau de Calern et le plateau de Caussols, sont séparés par une plaine centrale. Le plateau de Caussols est fermé au Sud par une ligne de crête (le Montet, le Haut Montet). Ces formations sont limitées à l’Est par le Loup, à l’Ouest par le vallon de Nans (bassin versant de la Brague). Territoire d’altitude au-dessus de 1000 mètres, Caussols est caractérisé par l’immensité des espaces de nature. La plaine centrale, bordée et traversée par la RD12, est cultivée. On ne peut pas parler de territoire urbanisé à Caussols, tant l’urbanisation y est diffuse. Seul le quartier de Saint-Lambert sur la RD12, rassemble plusieurs habitations dans un espace limité. Le plateau de Calern est un paysage lunaire, immensité plane avec une couverture herbacée, creusée de dolines. Le plateau de Caussols est plus tourmenté. Des boisements de chênes et de pins y alternent avec des terres de pâture et des champs de lapiaz. Le site de Caussols assure une importante fonction comme espace de détente et de loisirs en relation avec son environnement exceptionnel. 2 - Site de Gourdon Gourdon articule l’entité «dépression du Bar-sur-Loup» et le grand site paysager qui comprend le plateau de Caussols et le plateau de Cavillore. Le vieux village occupe un socle rocheux formant une plate-forme qui domine la vallée du Loup. La forêt occupe les versants au-dessous du village et remonte dans le vallon du Riou. L’arrivée par la RD3 dégage plusieurs points de vue panoramiques qui permettent d’apprécier l’implantation de Gourdon dans son site. Sur les terrains plats qui encadrent le village et le long de la RD 3, d’anciennes terres de cultures se sont transformées en prés de fauche. Elles composent un paysage de grande qualité. D’autres prés occupent des surfaces importantes au niveau du talweg dans le secteur de la chapelle Saint-Vincent et du Thoronet, espaces sensibles de la perception depuis la route de Caussols. Le maintien des prairies est primordial pour l’ambiance du site. Cela pose le problème du recul de l’agriculture et de l’élevage, et du phénomène d’enfrichement qui conduit à une fermeture du milieu par la forêt, mais aussi à la disparition d’un paysage identitaire de terrasses. Les versants supérieurs présentent un aspect minéral d’éboulis et de barres rocheuses. Plus haut se déploient les vastes espaces de landes, pâturés par les troupeaux. Gourdon est à la fois une destination touristique et récréative importante et une porte d’entrée vers le plateau de Caussols. 3 -Gorges supérieures du Loup La vallée du Loup est très profondément creusée entre les plateaux. Les gorges sont de type ouvertes au Nord, puis se ferment juste avant le Saut du Loup où elles s’encadrent de falaises. Elles s’ouvrent de nouveau progressivement en arrivant à Pont du Loup. C’est une entité écologique et paysagère de premier plan. Le cours d’eau fait l’objet d’une proposition de site d’importance communautaire au titre du réseau Natura 2000 le 01/12/1998 sur l’ensemble de son développement (3 515 ha), proposition qui a été acceptée le 19/07/2006. Un plan d’objectif pour l’entretien de la rivière a été élaboré en 2000. Au niveau de leurs usages, les gorges ont une vocation exclusivement récréative et touristique. 4 - Site de Courmes Le hameau, à 620 m d’altitude, occupe un méplat à mi-pente entre le Puy de Tourrettes (1268 m) et le fond des Gorges du Loup (300m). C’est un hameau typique, en parfait état. Le village est inscrit dans un cadre paysager puissant, fait de dévers abrupts et de falaises. L’environnement est boisé, mélange de feuillus et de conifères, avec en toile de fond le paysage des gorges. La forêt s’ouvre au niveau du village par des prairies. L’arrivée est marquée par un bel alignement de platanes. Sous le hameau, le vallon du Bès est marqué par des falaises. Il alimente la Cascade de Courmes (site classé le 03/05/1913). L’ensemble de la commune de Courmes est en site classé (Arrière Pays des Baous, site classé le 22/08/1978). SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 84 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE Pré du Lac 5 - Le balcon des Baous est dominé par une urbanisation de type rurale avec des terrasses et des oliviers, intégrés et entretenus au sein des propriétés. Cette entité est coupée de sa voisine « dépression du Bar-sur-Loup » par une coupure d’urbanisation, développée sur le secteur de la chapelle SaintAntoine. Plaines et collines de Châteauneuf Opio 6 - La dépression du Bar-sur-Loup se compose : d’un secteur urbanisé alternant terrains coupés en planches de restanques et boisements, situés dans le prolongement du massif forestier. du hameau du Pont-du-Loup, porte d’entrée dans les Gorges supérieures, qui dispose de quelques aménagements autour de la rivière et de ses abords, pouvant être prolongé jusqu’à la papeterie. Ce secteur apparaît à travers ses tracés sinueux et ses pentes relativement fortes. Cette situation offre de nombreuses vues sur les flancs, qui restent malgré tout difficiles à urbaniser. Des espaces de ce type, tel que le socle du village (bénéficiant d’une ZPPAUP) et les bas versants, ne sont actuellement ni entretenus, ni valorisés. 7 - Les Gorges inférieures du Loup représentent une entité paysagère intéressante : d’un point de vue écologique avec le cours d’eau d’un point de vue récréatif et touristique liés aux activités libres par la présence du parc départemental des Rives du Loup, qui permet de suivre la rivière, dans sa partie non ouverte à la circulation. L’entrée Sud des Gorges reste cependant peu lisible dans le paysage. Collines du Rouret 8 - Pré du Lac est une petite dépression, située entre le bassin de la Siagne (à l’Ouest) et celui du Loup (à l’Est). C’est un pôle de commerces et de services d’intérêt majeur à l’échelle du grand quartier Ouest. On y distingue des espaces libres traités en pelouse et une colline non urbanisée au Sud-Ouest. 9 - La plaine et les collines de Châteauneuf et d’Opio, offrent de nombreux versants plantés d’olivaies, de vastes surfaces vierges d’urbanisation, ainsi que des différents plans constitués par des ourlets d’arbres, associés aux petits cours d’eau ou aux bords de voies. Forêt de Roquefort-les-Pins 10 - Les collines du Rouret donnent l’image d’un territoire rural à travers un bâti diffus, une abondance de végétation arborée et un réseau de voiries qui conserve un caractère rural. La partie située à l’Ouest, bénéficie de belles échappées visuelles sur le village de Châteauneuf. 11 - La forêt de Roquefort-les-Pins apparaît comme un paysage homogène, fermé par un couvert arboré, qui s’étend sur la quasi-totalité des espaces. Le lieu dit « le Plan » est constitué d’espaces plus ouverts avec des pentes plus douces, des routes sinueuses en situation de corniches, un relief contrasté de collines et de vallons, des différences de densité de couvert végétal, offrant par ailleurs des échappées visuelles. Collines de la Colle et St Paul 12 - Mardaric/ Le massif des Aspres est une entité riche d’un point de vue écologique, caractérisée par un faciès de lande acidophile, parsemée de pins d’Alep et de chênes verts et des feuillus dispersés dans les vallons et les pentes en ubac. Ce massif constitue un arrière plan naturel visible depuis le littoral. C’est un élément paysager fort qui constitue une véritable coupure d’urbanisation. 13 - Les collines de La Colle-sur-Loup et de Saint-Paul donnent l’image d’un territoire périurbain, où les valeurs paysagères se mélangent : une ambiance rurale : à travers des terrains non urbanisés, ouverts ou agricoles qui possèdent des terrasses, des oliviers, des cyprès, des vignes ou parfois des serres. des massifs boisés : le massif de Montmeuille, qui intègre le parc communal de la Guérinière. des coteaux et des plaines urbanisés, intégrés dans une végétation arborée. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 85 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE Collines de Valbonne 14 - La plaine agricole du Loup La rivière est une entité remarquable, visible et aménagée au niveau du village. De vastes espaces verts ouverts sur le massif du Terme Blanc et au-delà du massif de Montmeuille, constitués de plaines, de coteaux boisés, de bosquets et d’alignements permettant de définir des plans. 15 - Les collines de Valbonne accueillent : le village de Valbonne dans un site remarquable, la rivière et ses jardins restaurés, mais aussi de magnifiques oliveraies en terrasses, ainsi que des masses boisées sur les éminences, le couloir de la Brague et la partie basse du vallon de Cuberte. 16 – Font des Dones : petite dépression au pied du village d’Opio, entre le bois d’Opio et les coteaux arborés de Valbonne. Ceinture résidentielle de Sophia 17 - Le quartier Est de Valbonne est caractérisé par un tissu résidentiel, noyé dans un couvert végétal. 18 - La ceinture résidentielle de Sophia est constituée : d’une forêt environnante intégrant le bâti du quartier Saint-Philippe, le tout jouant le rôle d’une porte d’entrée de Sophia Antipolis. la vallée de la Brague fortement encaissée et associée à une bande boisée assez large. 19 - Les collines de Biot sont perceptibles à travers : de grands espaces verts associant la végétation des jardins et les masses boisées, présents dans les vallons et les coteaux, des espaces ruraux marqués par les découpages en planches et les restanques d’oliviers. Les collines de Biot 20 - Le cœur de la technopole, implanté sur de petites collines, accueille des quartiers d’habitat, dans un environnement particulièrement boisé. Il intègre le Parc des Bouillides, sorte de « forêt de loisirs » et la ferme Bermond, une ancienne oliveraie aménagée. 21 – Les collines Nord, caractérisées par un environnement boisé, elles limitent, au Sud-Est le parc d’activités de Sophia Antipolis. Le coeur de la technopole 22 - Les collines littorales qui comportent des quartiers bâtis intégrant une abondante végétation arborée et une ouverture visuelle sur la mer, puis l’autoroute A8 bénéficiant de masques végétaux et de points de vue. Elles rassemblent : le massif des Maures, densément arboré et enrichi d’une végétation exotique luxuriante, qui bénéficie de vues en surplomb sur la mer, les versants de Golfe-Juan aux ambiances rurales remarquables, le tissu urbain, plus ou moins dense, d’Antibes qui est parcouru par la route de Grasse, entrée de ville peu valorisée et le chemin de Saint-Claude qui offre des vues remarquables sur le paysage littoral. 23 - La plaine de la Brague. Une partie de la plaine accueille le parc naturel départemental de Vaugrenier. C’est un espace naturel protégé, qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales méditerranéennes, et un étang d’eau douce qui constitue un biotope exceptionnel. Malgré son relatif éloignement et ses divers cloisonnements par rapport à la côte, son positionnement sur le littoral en fait un des espaces publics les plus fréquentés. La plaine est, à la fois, une coupure d’urbanisation et un espace d’articulation entre les trois quartiers : celui du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Elle rassemble des espaces récréatifs naturels en relation avec le parc de Vaugrenier et celui de la Valmasque. Elle possède cependant divers cloisonnements liés aux voies, à Marineland et aux autres espaces résiduels qui occultent la spécificité de la plaine et de son débouché sur la côte. La rive droite de la Brague, située en zone inondable n’est pas valorisée. 24 - La dépression de Vallauris accueille : SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 86 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE le village et son extension qui constitue un ensemble cohérent, un habitat collectif plus récent, établi sur les coteaux, qui tend à effacer la spécificité du site, un habitat individuel sur les planches de cultures, et d’importantes lignes de crêtes boisées. La dépression de Vallauris 25 - Le Madé est une zone collinaire marquée par les anciennes cultures d’orangers, les exploitations horticoles, les vallons encaissés et les massifs boisés, situés aux alentours. Malgré le développement rapide de l’urbanisation, l’ambiance rurale de qualité persiste. La ville riviéra Le Cap d’Antibes SCOT Schéma de Cohérence Territoriale 26 – « La ville riviéra » se caractérise par une relation particulièrement forte établie entre la mer, le rivage et la RD 6098, un tissu urbain intégré dans des petites masses boisées, une image dégradée par la présence d’une zone d’activités, le dégagement visuel observé depuis la sortie « Bouches du loup » de l’autoroute. Le végétal est principalement localisé dans : les espaces publics des quartiers d’habitat collectif dense, les jardins des lotissements pavillonnaires anciens les espaces verts, des quartiers d’extensions récentes, qui contribuent à donner l’image d’une ville verte. La côte alterne entre les espaces publics aménagés, interfaces nécessaires entre la mer et la ville, et les espaces publics non aménagés, véritables carences entre Golfe-Juan et Juan-les-Pins et entre le port Vauban et l’embouchure de la Brague. 27 - Le Cap d’Antibes est un véritable point de repère à l’échelle du département. Il est constitué : de grandes propriétés remarquables, associant villas et jardins, de pins d’Alep, du bois de la Garoupe et ses oliviers, d’une partie plus rocheuse, en bord de mer, qui bénéficie d’un itinéraire de promenade. Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 87 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DES PLATEAUX SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 88 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES PLATEAUX Les communes concernées Caussols, Gourdon, Tourrettes-sur-Loup, Courmes Sous unités : Les Causses /Les Plans Les Baous Les éléments identitaires Hauts plateaux au piémont escarpé et creusé par les torrents du Loup et de la Brague (les Baous et les Plans en limite Sud), Reliefs karstiques prédominants (dolines, lapiaz, gouffres, avens galeries…), Omniprésence d’une strate herbacée sèche, Clairières dévolues à une agriculture extensive type pastoralisme, Centres urbains de type villageois en périphérie des plateaux, Bâti épars de type mas, Patrimoine architectural caractéristique : les bories notamment sur la commune de Caussols et des murets d’épierrage concentriques délimitant les dolines au fond enrichi de terre argileuse…, Richesse biologique et écologique. Les facteurs de mutation Fermeture du paysage due notamment à un exode rural d’où une reconquête forestière par des résineux et augmentation des friches, Mitage de l’espace : développement d’un habitat éparse de type chalet notamment le long des voies, Perte des perspectives visuelles : prolifération des réseaux aériens et du clôturage des terrains privés, Croissance des flux touristiques (résidences secondaires et dégradation des berges et de la végétation de ripisylve notamment dans des espaces enclavés types Gorges). Les dynamiques paysagères Caractérisée par un paysage karstique remarquable, la dynamique paysagère des plateaux où dominent quelques reliefs à plus de 1 300 m, est celle d’espaces ouverts qui aujourd’hui tendent à se fermer notamment du fait d’une activité agropastorale en perte de vitesse, une extension urbaine disparate qui favorise la mise en clôture, la reconquête forestière et l’enfrichement. Les cours d’eau, notamment les Gorges supérieures du Loup, patrimoine naturel paysager remarquable, sont soumis à une pression touristique grandissante (tourisme de nature en forte progression du fait de la présence de deux grands chemins de grandes randonnées GR 4 et GR 51) qui met en danger les ripisylves. Zone de forte sensibilité paysagère, les cours d’eau comme la zone des Baous sont identifiés en tant que paysages perçus et vécus. Les extensions urbaines sont limitées et se concentrent essentiellement autour du hameau de Saint-Lambert à Caussols le long de la voie principale. Les perspectives visuelles sur le paysage environnant jusqu’au littoral existent notamment depuis l’observatoire en limite Nord du plateau de Caussols. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 89 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DES COLLINES SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 90 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES COLLINES Les communes concernées Le Bar-sur-Loup, Biot, Châteauneuf, Opio, Roquefort-les-Pins, le Rouret, Saint-Paul, Tourrettes-sur-loup, Valbonne, Villeneuve-Loubet. Les éléments identitaires Altitude moyenne de moins de 400 m, Topographie collinaire : plaines et coteaux en pente douce, Présence de l’eau importante. Cours d’eau très ramifiés de type méditerranéen : la Brague et le Loup, Sols alluviaux fertiles permettant une agriculture intensive de maraîchage en fond de vallée, Paysage de coteaux caractérisé par des restanques : oliveraies, fruitiers, Couverture forestière importante caractérisant le plateau de Valbonne, Habitat groupé sur site perché ou en pied de versant, Habitat diversifié de type rural (village) et urbain, La technopole de Sophia Antipolis, Patrimoine architectural (centres anciens, bastides, ouvrages d’irrigation, patrimoine religieux, patrimoine du XXe siècle…), Réseau viaire contraint par le relief et n’absorbant plus suffisamment le flux grandissant des véhicules. Les facteurs de mutations Fermeture des paysages définie par le développement de la strate arborescente naturelle et spontanée due à la déprise agricole (reconquête forestière) et l’augmentation des jardins d’agréments, Effet de mitage et perte de lisibilité des socles des villages perchés, Saturation urbaine du littoral : multiplication des zones pavillonnaire, Banalisation de l’architecture au niveau des nouvelles constructions : perte de l’identité locale, Croissance touristique et apparition de nouvelles activités (ex : golfs). Les dynamiques paysagères Le centre de la communauté d’agglomération est marqué par une dynamique paysagère liée à la pression urbaine visible par l’extension des centres-villes, le mitage des coteaux cultivés, la fragmentation du parcellaire forestier et la multiplication des structures d’accueil touristiques (golfs). La pression sur les cours d’eau est également grande d’où des espaces de forte sensibilité paysagère (le Loup et la Brague). Le paysage de restanques aux abords du Moyen-Pays garde toutefois un rôle structurant dans la perception paysagère de cet espace topographique. Les entrées de villes, zones non définies entre campagne, espace boisé et ville, accueillent des zones d’activités souvent peu intégrées au site. Un axe majeur de découverte du paysage traverse le piémont Nord de cet ensemble collinaire, en position de belvédère la RD 2210 s’ouvre sur le paysage environnant jusqu’au littoral. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 91 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DE LA CÔTE LITTORALE SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 92 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PAYSAGE LA CÔTE LITTORALE Les communes concernées Antibes, Villeneuve-Loubet, Vallauris, Biot. Les éléments identitaires Baies ouvertes sur la mer Embouchures des principaux cours d’eau de la communauté d’agglomération : la Brague et le Loup Agriculture intensive (maraîchage, horticulture) irriguée, aujourd’hui résiduelle Centres anciens : silhouettes perceptibles depuis les axes principaux de communications Forte expansion urbaine du littoral autour des anciens ports et des infrastructures routières notamment RD 6098 et RD 6007 et de la voie ferrée Urbanisation dense et continue en front de mer : concentration d’une grande partie de la population de la communauté de l’agglomération Patrimoine architectural important (ex : Fort Carré) Importance des jardins caractérisés par une végétation acclimatée exotique notamment au Cap d’Antibes Repère architectural : le Fort Carré et Marina Baie des Anges Le parc périurbain de Vaugrenier : coupure verte (étang) entre l’A8 et la RD6098 et la voie ferrée sur le bord de mer mais traversé par la RD6007. Les facteurs de mutation Surdensification urbaine du front de mer entraînant la disparition des cours d’eau (busés, rectifiés…) ainsi que leurs berges et par conséquent des ripisylves. Pression urbaine entraînant une déprise agricole dans les plaines et un mitage des coteaux Extension des zones portuaires Développement des enrochements, des terre-pleins au détriment des fonds marins Accroissement des zones d’activités aux entrées de villes. Les dynamiques paysagères La côte littorale se définie par une dynamique essentiellement urbaine qui se développe autour de la « ville-riviera » d’Antibes/Vallauris/Villeneuve-Loubet. Par saturation du littoral la pression urbaine se fait aujourd’hui sur les coteaux des collines cerclant la ville au détriment des espaces forestiers et des restanques cultivées. La pression est grande aussi pour les cours d’eau notamment aux embouchures qui ont été contraints par le développement urbain. Les entrées de villes cristallisent les zones d’activités mal définies. Des zones de fortes sensibilités paysagères persistent comme le cordon littoral qui est la manne de l’activité économique du sud de la communauté. Des points de repère éléments du patrimoine architectural (Fort Carré…) et paysager (boisement de la Garoupe…) ponctuent le littoral. L’autoroute A8 délimite au nord l’unité paysagère tandis que les axes principaux de desserte se situent sur bord de mer (RD 6007 et RD 6098). SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 93 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PATRIMOINE SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 94 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PATRIMOINE La CASA bénéficie d’un patrimoine riche et diversifié. Par delà les sites caractéristiques de la côte azuréenne, reconnus mondialement et liés principalement au tourisme balnéaire, à la création artistique ou aux ensembles architecturaux remarquables, notre territoire renferme une véritable mosaïque patrimoniale. Le patrimoine protégé ou mis en valeur à travers différentes réglementations ou label. Concernant le patrimoine bâti et / ou les jardins, la CASA recense : - 47 monuments historiques (17 classés et 30 inscrits) ; - 15 édifices labellisés patrimoine du XXe siècle (dont Marina Baie des Anges, le Centre de Vie de Garbejaire, le Musée Fernand Léger à Biot …) ; - 19 zones archéologiques (6 à Antibes, 3 à Biot, 1 à Tourrettes-sur-Loup, 4 à Vallauris, 5 à Villeneuve-Loubet ). Concernant le patrimoine naturel : - 16 sites inscrits ou classés, dont : . l’ensemble du littoral ouest est un site inscrit depuis le 10 octobre 1974, dont Antibes, Biot, La colle-sur-Loup, Opio, Roquefort-les-Pins, Saint-Paul, Valbonne, Vallauris et Villeneuve-Loubet ; . des villages en sites inscrit : Biot, Courmes, Châteauneuf, Opio, Saint-Paul, Tourrettes- sur-Loup, Valbonne. Inventaire du patrimoine Une étude sur le patrimoine a été lancée afin de mettre en exergue les éléments de notre territoire relevant d’une définition de l’intérêt communautaire. En ce sens, cette étude ne revêt pas un caractère exhaustif et se présente comme un inventaire dynamique. Elle se compose de deux phases : - la première a dressé un inventaire sur la base de recueil d’informations auprès des communes et sur le terrain; - la seconde s’appuiera sur cet inventaire et cherchera à reconnaître, parmi ces éléments identitaires forts, ceux d’intérêt patrimonial communautaire afin de s’orienter vers deux actions principales : Constats A ce jour la première phase d’inventaire est terminée. Les éléments patrimoniaux ont été examinés selon deux entrées, l’une thématique et l’autre chronologique et l’inventaire a mis en évidence plusieurs constats : - le patrimoine est numériquement important, mais sa richesse est à relativiser : l’intérêt du patrimoine réside essentiellement dans sa diversité toutefois ce patrimoine recouvre des périodes historiques importantes, ce qui peut nuire à la lisibilité d’une cohérence d’ensemble. - l’application d’une simple méthode en entonnoir, où le passage des éléments patrimoniaux à travers les mailles d’un tamis qui permettrait d’embrasser d’un seul tenant l’ensemble du territoire de la CASA, est illusoire : le repérage et la cartographie des différents éléments patrimoniaux ne donnent que peu d’indices pour une analyse du territoire de la CASA. - nécessité de définir comment et quand passe-t-on d’un élément du patrimoine à un objet d’intérêt communautaire ? Les constats mettent en évidence la nécessité de définir ce qui relève de thématiques communautaires, de façon à assurer un «lien», une lisibilité et une cohérence à la structure patrimoniale. Ces thématiques peuvent être définies au travers de leur capacité, à la fois, à: . être présentes sur plusieurs communes de la CASA, . induire une dynamique territoriale contemporaine, . prendre en compte des évolutions du territoire, . assurer une cohérence avec le projet d’agglomération de la CASA. Perspectives L’étude pose les cadres de réflexion pour : . permettre le passage de la «photographie» statique à une dynamique communautaire. . parvenir à un « produit patrimoine» économique, social, environnemental doté d’une réelle lisibilité. VALBONNE . une intervention sur la valorisation, la restauration, la réhabilitation (participation technique, fond de concours…), . la mise en place d’un schéma cohérent permettant de mettre en réseau ces différents éléments afin de développer une image communautaire partagée par toutes les communes. - MH classé 1. Ancienne abbaye Sainte-Marie de Valbonne, église paroissiale Saint-Blaise - MH inscrits 1. Aqueduc des Clausonnes 2. Place des Arcades - Label XXe siècle : Centre de vie Garbejaïre ANTIBES - MH classés 1. Les deux enceintes du Fort Carré 2. Partie Fort Carré 3. Château Grimaldi 4. Monument romain (Château Grimaldi) 5. Bastide du Roy 6. Église, chapelle Saint-Esprit, tour Grimaldi - MH inscrits 1. Église Notre Dame de la Garoupe 2. Fontaine avec colonne romaine 3. Fronton immeuble Porte de France 4. Demi bastion Saint André 5. Pont romain sur la Brague 6. Aqueduc des Clausonnes 7. Reste enceinte gréco-romaine, cours Masséna 8. Chapelle Saint-Jean 9. Villa André Bloc 10. Chapelle Saint-Bernardin 11. Villa El Djezaïr - Labels XXe siècle : Bastide du Roy, Villa El Djezaïr, Villa La Calade, Villa Aujourd’hui, Villa André Bloc, Église Sacré Coeur - Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide, Aqueduc de Fontvieille, Chapelle Saint-Maymes, Chapelle Saint-Jean, remparts XVIIe Vauban, vieille ville. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale LE BAR-SUR-LOUP - MH inscrit 1. Église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur BIOT - MH classés 1. Mausolée de la Chèvre d’Or 2. Église Sainte-Marie-Madeleine - MH inscrit 1. Chapelle Saint-Roch - Label XXe siècle : Musée national Fernand Léger - Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide, Mausolée de la Chèvre d’Or, village CHATEAUNEUF - MH classé 1. Église Notre Dame du Brusc - Label XXe siècle : Tombeau de la famille Riou-Aune GOURDON VALLAURIS - MH inscrits - MH classés 1. Colonne Napoléon 1er 2. Chapelle du Château - MH inscrits 1. Aqueduc des Clausonnes 2. Château 3. Opiddum des Encourdoules 4. Oppidum du Pézou - Label XXe siècle : Le Grand Palais - Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide, Le Pézou, Les Encourdoules, centre historique 1. Église paroissiale Saint-Vincent 2. Château LE ROURET - MH classé 1. Château SAINT-PAUL - MH classés 1. Église paroissiale 2. Mairie Tour du XIIe siècle 3. Remparts et cimetière - MH inscrits 1. Porte de Vence et Tour 2. Fontaine publique 3. Le Pontil 4. Chapelle Notre Dame de la Gardette - Labels XXe siècle : Fondation Maeght, Chapelle Notre Dame de la Gardette LA COLLE-SUR-LOUP - MH inscrits 1. Chapelle et cloître du Canadel 2. Château de Montfort TOURRETTES-SUR-LOUP - MH inscrit 1. Maison du Rouréou - Label XXe siècle : Maison du Rouréou Communauté d’agglomération Sophia Antipolis VILLENEUVE-LOUBET - MH classé 1. Manoir de Vaugrenier - MH inscrits 1. Château et parc 2. Tour de la Madone - Label XXe siècle : Marine Baie des Anges, Villa Barbéris - Zones archéologiques : Fenouillère, Saint-Andrieu, Le Cloteirol, 3 sites à La Tour de la Madone, le poste de La Madone, 3 sites à La Verrière, Le Mardaric, le parc de Vaugrenier, Les Hauts de Vaugrenier, Manoir de Vaugrenier, le château, le nord-ouest de l’église, La Boyère Nord 95 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PATRIMOINE L’héritage historique Le patrimoine de la CASA : expression d’un héritage historique, culturel et artistique : quelques exemples caractéristiques Sites Celto-Ligures et Romains Selon les sources écrites, l’antique cité d’Antipolis était desservie par 3 aqueducs, dont 2 sont attestés sur le terrain : Fontvieille et la Bouillide (construction environ fin Ier siècle après J.-C). C’est celui de la Bouillide qui est présenté ici (durée d’utilisation de 160 à 180 ans mais ces informations peuvent être remises en cause par d’autres découvertes). Il concerne trois communes Antibes, Vallauris et Valbonne.Son tracé est bien identifié par les historiens et de nombreuses portions ont été mises à jour. Par rapport à notre territoire actuel deux secteurs sont distincts : la portion de Sophia à l’échangeur Antibes Est constituée d’entités géographiques collinaires et la portion descendant sur Antibes centre via la route de Saint Claude. De ce second tronçon, la grande partie de l’aqueduc a été intégrée ou détruite par le développement de la ville depuis 20 siècles. En revanche du premier tronçon, il demeure des éléments remarquables qu’il serait urgent de restaurer. Sa localisation dans le parc de Sophia Antipolis facilite l’accès à de nombreux vestiges. Citons les éléments principaux : - le canal taillé dans la roche (Valbonne) - le pont à 1 arche (Valbonne) - le pont de la Valmasque, à deux arches (Valbonne et Vallauris) - le pont du Goa (Vallauris et Antibes) Pont de la Valmasque, Aqueduc de la Bouillide, Antibes, Vallauris et Valbonne. Les Encourdoules, Vallauris. Pont du Goa, Aqueduc de la Bouillide, Antibes, Vallauris et Valbonne. La féodalisation du XIe siècle Le mausolée de la Chèvre d’Or, Biot. Site du Castellas, Roquefort-les-Pins. Tour de la Madone, Villeneuve-Loubet. Le patrimoine naturel et agricole Le plateau Saint-Barnabé Les bories de Caussols Les Gorges du Loup La Brague et le Loup sont des éléments majeurs constitutifs du paysage de la CASA. Les restanques plantées d’oliviers (le Rouret, Valbonne, Opio ...) SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 96 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PATRIMOINE L’héritage religieux Chapelle Saint-Roch, Valbonne. Cathédrale Notre Dame Sainte Marie de la Place, Antibes. Sainte Marie-Madeleine, Biot. Sainte Anne - Saint Martin, Vallauris. Chapelle Saint-Roch, la Colle-sur-Loup. Les sites remarquables Chapelle du Pont du Loup, Gourdon. Le territoire de la CASA recèle toutes les formes de l’évolution urbaine : les villages érigés ex nihilo selon un plan damier au XVIe siècle et gardés intacts (Vallauris, Valbonne), les sites défensifs plusieurs fois habités et remaniés jusqu’à nous (Châteauneuf, Opio, Antibes …), les villages éperons (Tourrettes-sur-Loup, Gourdon …), les villes frontières, fortifiées au XVIe siècle et à la fin du XVIIe (Saint-Paul, Antibes), les sites conservant les traces des castellaras du XIe siècle (Roquefort-les-Pins, la Tour de la Madone à Villeneuve-Loubet). Le village en damier, Valbonne. Le village éperon de Tourrettes-sur-Loup Le village en damier, Vallauris. Le centre ancien du Bar-sur-Loup : exemple remarquable d’une insertion du village dans un site. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Le château de Villeneuve-Loubet 97 1. RAPPORT DE PRÉSENTATION ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT LE PATRIMOINE Le musée Picasso d’Antbes, à l’abri dans le Château Grimaldi, accueille des oeuvres de Nicolas de Staël, de Hans Hartung, d’Anna-Eva Bergman et d’ artistes importants du XXe siècle. Une remarquable collection de sculptures de Germaine Richier et des oeuvres de Miró, Bernard Pagès, Anne et Patrick Poirier sont visibles en permanence sur la terrasse. Le patrimoine artistique Le musée Fernand Léger de Biot est un élément important sur la scène de l’art contemporain. L’artisanat de la verrerie est le vecteur touristique de la commune, il convient de l’intégrer dans une dynamique plus valorisante à l’échelle de la CASA. La fondation Maeght, Saint-Paul. La Verrerie de Biot® Biot a obtenu le label national «Ville et Métiers d’Art», pour le métier d’art autour du verre. La poterie est une activité qui s’est exercée dès l’Antiquité. Encouragée par les moines, redécouverte avec les potiers Italiens, elle s’adjoint une composante artistique au XXe siècle avec la céramique. C’est un élément phare du patrimoine de la CASA. Galerie Madoura, Vallauris. Viaduc Saint-Roch, tramway, Saint-Paul. Le patrimoine du XXe siècle Chemin de Fer et Tramways Le Centre de Vie de Garbejaïre, Valbonne. Marina Baie des Anges, Villeneuve-Loubet. Trois grandes périodes se succèdent : - de 1863 à 1872, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) a ouvert la voie du littoral (Golfe-Juan, Juan-les-Pins, Antibes…) et ce jusqu’à Vintimille. Réseau que nous utilisons toujours. - la Compagnie des chemins de fer du sud de la France (Sud France) construisit les lignes Nice – Puget-Théniers – Digne et inaugura la ligne Meyrargues en 1892 (traversant les communes de TourrettesPont des Vignes, tramway, Villeneuve-Loubet. sur-Loup, Gourdon, Bar-sur-Loup et Châteauneuf ), elle fut définitivement abandonnée en 1950. - le réseau du Tramway. Réseau concédé par l’État au département qui en attribuera l’exploitation au Sud France sous le nom de Tramways des Alpes-Maritimes (TAM). Les différentes lignes (Vésubie, groupe de Cagnes, Tinée) furent inaugurées dans les années 1909 -1912 et leur exploitation perdura jusque dans les années 1930. La ligne Cagnes – Vence traversait Villeneuve-Loubet, la Colle-surLoup, Saint-Paul et la ligne Cagnes – Pré-du-Lac traversait Villeneuve-Loubet, Roquefort-les-Pins, le Rouret et Opio. En de nombreux points son tracé suivait la voirie et a donc été intégré depuis. Cependant, il demeure quelques ouvrages (viaducs, ponts, haltes) remarquables et quelques sites propres. Viaduc du Ribas, ancien chemin de fer, Bar-sur-Loup. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale Communauté d’agglomération Sophia Antipolis Gare, ancien chemin de fer, Tourrettes-sur-Loup. 98