Voyage en Amazonie – rencontre avec le développement durable

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Voyage en Amazonie – rencontre avec le développement durable
Voyage en Amazonie – rencontre avec le développement durable
« Le modèle que nous voulons pour l’Amazonie doit être bâti à l’initiation de la nature :
multiple, varie et original, en mélangeant le courage avec le respect, l’ancien avec le
moderne, le biologique avec le culturel. »
João Alberto Capiberibe
De nombreux jeunes, originaires de tous les continents, désirent aujourd’hui d’apporter leur
part au DD et de lui consacrer souvent une grande partie de leur temps. Telle fut aussi la
motivation des membres de l’association étudiante « Développement Durable In Situ »
(DDinsitu), lors de leur voyage à Amapa au Brésil.
Situé au nord du Brésil, entre le Surinam, l’océan atlantique et l’état de Parà, l’Amapa est une
région d’une énorme biodiversité avec seulement 3% de la surface déboisée. Ce petit état fut
dirigé par João Alberto Capiberibe pendant les années 1995-2002, un gouverneur fasciné par
l’environnement et la mise en place d’une politique en faveur du développement durable.
Témoin de cette conviction est le PDSA (Programo de Desenvoluimento Sustentavel do
Amapa), un programme de DD national abordant les thèmes d’équité sociale de la
préservation de l’environnement et du développement économique. Celui-ci a été mise en
place peu après l’élection de Capiberibe et montre aujourd’hui des résultats encourageants
dans tout ces domaines d’application.
Motivés par cette image d’espoir au cœur de l’Amazonie l’association DDinsitu sont partis
pour 3 mois à Amapa pour témoigner des différents projets instaurés.
Voici un exemple de quelques projets rencontrés
En collaboration avec Amnesty Interantional des cours de droit de l’homme et de citoyenneté
ont été organisés pour former les policiers du quartier afin de leur donner une vision plus
sociale des problèmes envisagés chaque jour. Au delà de la formation « alternative » des
policiers communautaires, un conseil interactif (CI) de sécurité à été crée qui regroupe des
organisations civiles, des groupes de jeunes (auparavant souvent organisés en gangs de la rue)
et des responsables religieux.
Le CI décide la politique de sécurité publique du quartier du manière collective et a réussi une
baisse de délits de 50% dans un mois, en instaurant un dialogue avec la population a risque à
travers la musique, les graffiti, les sports et la création d’un journal. Il est également un outil
de la démocratie participative puisque les citoyens peuvent formuler collectivement des
demandes auprès des institutions politiques à travers le CI.
La purification de l’eau est un 2e projet prometteur, résultat d’une collaboration entre Amapa
et la Guyane. Par un procède simple de rétro filtration de l’eau à l’aide des pompes
d’aquarium qui peuvent être activés par l’énergie de quelques panneaux solaires, ce mode de
filtration écologique et économique en même temps et une façon de garantir l’eau potable
dans les régions isolées.
Réunir le savoir culturel des Amapaenses avec la science médicale est l’objectif de l’IEPA
(centre d’étude et de recherche de l’Amapa) qui cultive des plantes médicinales traditionnelles
afin de tester leur effets pharmacologiques et d’inciter les populations rurales à cultiver ces
plantes pour produire leur propre pharmacie.
Nombreux sont les autres projets en faveur d’un développement durable dans la région
d’Amapa. Parmi eux par exemple l’Escola Bosque (projet de petits écoles dans la forêt dont le
contenu de l’enseignement est fortement adapté aux besoins de la population), la réserve
biologique de l’Ile Parazinho (zone protégée et intégré dans un programme de sauvegarde des
tortues vertes d’Amazonie) ou bien le CAP (centre d’accueil de la population) mobile, qui
permet aux habitants des zones éloignées de toute ville de régler leur factures, de se munir
d’un passeport, de gérer leur compte bancaire etc.
Ce développement en sept années de gouvernement est d’autant plus étonnant que
l’organisation en association, en conseil ou en syndicat n’avait aucune tradition préalable à
Amapa. Les résultats plus importants sont a constater dans les domaines de la lutte contre
l’analphabétisme, de la formation des adultes, de l’éducation à l’environnement et du
développement durable.
Le changement du gouvernement Amapais en 2002 (nouveau gouverneur Waldez Gões) a très
fortement ralenti le développement et le maintien des projets du développement durable mises
en place par le gouverneur prétendent. Ainsi les professeurs des écoles du forêt n’obtiennent
plus un versement supplémentaire pour leur travail pénible, souvent très loin de leur propre
familles, ce qui baisse fortement la motivation de devenir professeur d’une Escola Bosque et
aussi la police communautaire craints sa disparition par absence de législation par le nouveau
gouvernement.
Néanmoins Capiberibe continue, même en n’étant plus gouverneur, sa politique de proximité
auprès les citoyens et un nouveau programme en faveur du DD en Amazonie sous l’égide du
président Lula a été signe en mai 2003 par les sept états d’Amazonie brésilienne. Il y a donc
encore de l’espoir pour le DD dans la région d’Amapa !
Pour plus de renseignement rendez vous sur leur page Web (plein de super information du
fond sur la situation à Amapa et des jolies photos !): www.ddinsitu.org ou bien obtenez le
contact direct en consultant notre annuaire des associations.
Une autre page avec plein d’actualité sur le Brésil : www.transnat.org/bresil-mamzonie.htm