Discours M. Marangoni Voeux DSP
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Discours M. Marangoni Voeux DSP
Salon Charlotte Casiraghi ♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦ Cérémonie des vœux de la Sûreté Publique ♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦◊♦ Jeudi 19 janvier 2017 à 11 heures 30 1 Monseigneur, Monsieur le Ministre d’Etat, Monseigneur l’Archevêque, Monsieur le Président du Conseil National, Monsieur le Président du Conseil de la Couronne, Monsieur le Directeur des Services Judiciaires, Monsieur le Secrétaire d’Etat, Monsieur le Chef de Cabinet, Monsieur le Chambellan, et Messieurs les Ministres Plénipotentiaires de S.A.S. le Prince Souverain, Madame et Messieurs les Conseillers de Gouvernement-Ministres, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Monsieur le Maire de Monaco, Madame et Messieurs les Conseillers de S.A.S. le Prince Souverain, Monsieur le Secrétaire Général de la Chancellerie des Ordres Princiers, Monsieur le Président du Tribunal Suprême, Madame le Premier Président de la Cour d’Appel, Monsieur le Procureur Général-Adjoint, Monsieur le Commandant Supérieur de la Force Publique, Mesdames et Messieurs, Chers collègues, chers amis, 2 Monseigneur, Votre présence, à cette traditionnelle cérémonie des vœux de la Direction de la Sûreté Publique, témoigne de votre profond attachement à notre institution. Plus qu’un plaisir, il s’agit pour chacun d’entre nous, d’un insigne honneur et en mon nom et en celui de tous les personnels, je voudrai très respectueusement et très chaleureusement vous en remercier. Je suis également extrêmement touché, par la venue des représentants des plus hautes instances administratives, judiciaires et économiques de la Principauté, ainsi que celle des membres de votre Gouvernement, au sein duquel je salue particulièrement mon Ministre, Monsieur Patrice CELLARIO. Je suis très heureux de la présence de Son Excellence Monsieur Serge TELLE, Ministre d’Etat, qui assiste pour la première fois à cette cérémonie des vœux. Monseigneur, Une année vient de s’achever et quelle année ! Après Bruxelles, avant Berlin, nous avons connu et partagé avec nos amis français, l’incompréhension, la douleur, le deuil, et plus particulièrement, le 14 juillet dernier, sur la Promenade des Anglais à Nice. Aussi, lorsque vous m’avez fait l’immense honneur de me nommer, le 3 mars dernier, à la tête de Votre Police, j’avais conscience non seulement de la confiance que Vous avez bien voulue m’accorder, mais également de la forte responsabilité qui serait désormais la mienne. Et si la tâche est motivante, valorisante, exaltante, plus que jamais, elle requiert un engagement total. Monseigneur, Vous déclariez, ici même, le 19 janvier de l’année dernière : « La Principauté n’est pas en effet, à l’écart et ne peut considérer qu’elle est nécessairement à l’abri de tout acte malveillant » ; « Nous devons par conséquent nous montrer très attentifs… ». 3 Vos propos reflétaient avec pertinence la situation que nous connaissons aujourd’hui. Dès lors, ce constat m’a amené, dès ma prise de fonction, à porter une réflexion sur deux thèmes qui, à mon sens, sont plus que jamais cruciaux et incontournables, à savoir : Le devenir du métier de policier, La nécessité d’une réorganisation efficiente. Le devenir du métier de policier L’évolution internationale, mais aussi sociétale, nous conduit aujourd’hui à constater, que les comportements humains sont de plus en plus violents, et que le métier de policier recouvre des risques croissants. Le métier de policier est dangereux. Cela étant, dès 2013, lorsque j’avais eu l’honneur de m’exprimer ici même, devant Vous Monseigneur, j’avais déjà abordé ce véritable sacerdoce que constitue notre vocation. En Principauté, et peut-être plus qu’ailleurs, le métier de policier est exigeant, car il incarne une véritable sentinelle sociale, dont le lien étroit avec la population reste indissociable, de la prestation qu’il lui rend, et de l’accueil qu’il lui réserve. A ce titre, nous constituons une véritable police de proximité, respectée d’abord parce qu’elle est respectable. Force est de constater que ce métier de policier, réclame aujourd’hui un investissement de plus en plus fort. Tout d’abord, sur le plan de l’engagement, et depuis presque quatre ans, la Sûreté Publique a dû faire face à un accroissement sans précédent de ses missions. Dans ce cadre, les indicateurs d’activités de chaque division sont en hausse substantielle, aussi bien quantitativement que qualitativement. Nous appréhendons également, un événementiel en croissance exponentielle, qui engendre des services d’ordre quotidiens, petits ou grands, ainsi qu’une augmentation des charges liées à la complexification des procédures judiciaires. Aussi, ces contraintes génèrent, entre autres, des jours de récupération en retard qui méritent une attention toute particulière de nos autorités. 4 Sur un autre plan, si les statistiques en matière de délinquance générale peuvent apparaitre, depuis des années, comme satisfaisantes, l’analyse conjoncturelle en est toutefois paradoxale. En effet, la Sûreté Publique doit faire face à une criminalité traditionnelle, à la fois de plus en plus pressante, importante et ingénieuse. Et c’est au prix d’une adaptation permanente de nos services, liée à un emploi toujours plus fort des personnels, que la situation parvient à être stabilisée. Parallèlement, de nouvelles formes de délinquances pourraient menacer demain la Principauté. Il s’agit, d’une part, de la criminalité organisée, issue d’anciens Pays constituant le bloc de l’Est, qui devient itinérante. D’autre part, les tragiques événements internationaux nous ont amené à adopter un certain nombre de mesures de sécurité, exceptionnelles, en fonction de la nature des manifestations. Pour toutes ces raisons, par Votre volonté Monseigneur, et je remercie également Votre Gouvernement et le Conseil National, un certain nombre de décisions ont été adoptées. La Sûreté Publique a ainsi bénéficié de moyens supplémentaires, en personnels et en matériels. Cette évolution du métier de policier m’a conduit presque naturellement à envisager la nécessité d’une réorganisation efficiente de la Sûreté Publique. 1) La nécessité d’une réorganisation efficiente La Direction de la Sûreté Publique a connu par le passé, des réformes structurelles majeures, qui avaient pour objectif de répondre à un monde nouveau, dans lequel apparaissaient de nouvelles formes de délinquances. Une première a vu le jour en 1992, une seconde, en 2002. Ainsi, dès ma prise de fonction, j’ai lancé une étude, avec l’accord et sous l’égide de Monsieur Patrice CELLARIO, sur un nouveau projet innovant et stratégique, intitulé « Sûreté Publique 2020 ». 5 Ce plan global pourra se décomposer en deux phases : Une première phase, dite d’optimisation En l’espèce, il s’agit de réorganiser les cinq divisions qui composent la Sûreté Publique, sans augmentation d’effectifs, afin d’optimiser leur productivité, en conciliant les impératifs de l’intérêt général et la nécessaire motivation des personnels. Puis une seconde phase, dite de maximisation Elle consistera, nécessairement, en un accroissement des moyens et des personnels, qui a été déjà en partie anticipée, par une augmentation d’effectif sur le budget primitif 2017. Ainsi, « Sûreté Publique 2020 » se veut un projet réaliste qui appréhendera les enjeux de demain. Certes, nos fondamentaux sont bons et les résultats de ces dernières années l’attestent. Cependant, vivre uniquement sur nos acquis amoindrirait fortement notre maîtrise de la délinquance. Dans ce cadre, il conviendra, encore et toujours, de renforcer notre présence sur la voie publique, par des personnels en tenue d’uniforme, mais aussi en civil. Il s’est agi ainsi de développer des services, qui connaissent et connaitront une importance stratégique majeure. Je veux parler, entre autres, de la police scientifique, de la cybercriminalité, et je salue la création de l’Association Monégasque de la Sécurité Nationale, avec à sa tête le Contre-Amiral Dominique RIBAN. Mais aussi de la formation de nos personnels par des Services français de pointe comme le R.A.I.D. ou la S.D.A.T., de la vidéo-protection où la caméra deviendra intelligente et de l’informatique avec le développement de la G.E.D., de la Cartographie et de la Géolocalisation, notamment. Enfin, la coopération internationale, avec d’une partla création d’une section entièrement dédiée à cette tâche, mais avec également le renforcement et la montée en puissance de la S.I.G.E.R., aujourd’hui incontournable dans le recueil et l’analyse du renseignement. De surcroit, évoquer la coopération internationale, c’est souligner l’excellence des relations existantes entre la Direction de la Sûreté Publique et la Préfecture des AlpesMaritimes. 6 C’est remercier aussi, pour leur collaboration sans faille et leur soutien permanent : Monsieur Marcel AUTHIER, Directeur Départemental de la Sécurité Publique, avec qui nous avons mis en œuvre, en 2016, un plan de coopération opérationnelle, destiné à renforcer encore nos liens, Monsieur Jean-Philippe NAHON, Directeur Départemental de la Police aux Frontières, Monsieur Jean-François MIRIGAY, Directeur Départemental de la Sécurité Intérieure, Monsieur Philippe FRIZON, Chef de l’antenne de la Police judiciaire de Nice, Monsieur Bernard Reymond GUYAMIER, Directeur zonal des C.R.S., Ainsi que le Colonel Grégory VINOT, Commandant du Groupement de Gendarmerie Départementale, qui apporte également un concours sans réserve à nos services. De même, et c’est pour moi également essentiel, la Direction de la Sûreté Publique a un besoin capital de rénovation et d’augmentation de la surface de ses locaux, car ce bâtiment, si cher à notre cœur, ne correspond plus aujourd’hui à nos activités. Ce projet « Sûreté Publique 2020 », constitue ma priorité, car le risque zéro, répétons-le, n’existe pas. Je sais avoir le plein soutien de Monsieur le Conseiller de Gouvernement-Ministre de l’Intérieur et j’y suis très sensible. Monseigneur, notre politique de sécurité préventive a permis d’avoir de très bons résultats depuis 5 ans, puisqu’avec des fluctuations plus ou moins grandes, la délinquance a baissé de 23,21% entre 2011 et 2015. 7 Cependant, nous aurions pu imaginer que, l’an dernier, la délinquance générale, eu égard à ce que je viens d’évoquer, aurait pu se stabiliser, voire même mécaniquement augmenter. Mais il n’en aura rien été, puisque je suis fier et heureux de vous annoncer que pour l’exercice 2016 : La délinquance générale qui regroupe l’ensemble des faits constatés connaît une baisse de 13,73%, passant de 1.224 faits constatés, en 2015, à 1.056. La délinquance de voie publique, quant à elle, décroit également de 35,74%, passant de 291 faits constatés, en 2015, à 187, en 2016. Ainsi, et je reviendrai sur le vol à main armée, hormis les infractions à la législation sur les stupéfiants qui sont en augmentation de 18,64%, passant de 59 à 70 faits constatés, et qui relèvent d’un travail d’initiative, les chiffres de la délinquance de voie publique sont en baisse, et particulièrement parmi eux : - Les vols simples, de 15,22%, - Les vols d’automobiles, de 50%, - Les vols de deux-roues, de 58,33%, Les cambriolages, qui étaient déjà à un niveau particulièrement bas de 22,22%, ont diminué de 45 à 35. En revanche, pour la délinquance générale, notons que les Conduites sous l’Empire d’un Etat Alcoolique (C.E.E.A.) sont en augmentation de 9,73% (113, en 2015, contre 124, en 2016). Ces chiffres doivent nécessairement nous conduire à une réflexion supplémentaire, et notamment, sur l’évolution de notre droit. De même, dans le domaine de la sécurité routière, le nombre des accidents de lacirculation est en légère augmentation de 18,34% (169, en 2015, et 200, en 2016). 1 accident mortel est à déplorer, comme en 2015, s’agissant d’un pilote de deuxroues. Ainsi, malgré le rôle positif que jouent les campagnesde sécurisation routière, préventives et répressives que nous menons tout au long de l’année, ces chiffres nous appellent à insister, encore, sur le sens de la responsabilité personnelle, dont chacun doit faire preuve, dans le strict respect des règles de circulation. 8 Sur le plan de l’activité judiciaire, et il s’agit d’une relation de cause à effet indubitable, les chiffres sont mécaniquement en baisse, puisque : - 871 personnes ont été mises en cause, contre 1.067, en 2015, soit une baisse de 18,37%, 456 personnes ont été placées en garde à vue, contre 484, en 2015, soit une baisse de 5,79%, - 190 personnes ont été déférées, contre 211 l’année dernière, soit une baisse de 9,95%. Je suis heureux de souligner ici, le lien étroit qui nous unit aux autorités judiciaires et la force de la chaîne pénale, telle qu’elle prévaut en Principauté : Son Excellence Monsieur Philippe NARMINO, Directeur des Services judiciaires, et Monsieur Jacques DOREMIEUX, Procureur Général, sont en permanence à l’écoute de nos services, dans une relation confiante et transparente. Ils n’ont de cesse de donner aux procédures judiciaires une réponse pénale ferme et dissuasive. Je veux évoquer ici également, le travail des deux cabinets d’instruction, ainsi que le rôle déterminant exercé par Madame Brigitte GRINDA-GAMBARINI, pour qui j’ai aussi une très grande estime. Mais, ces résultats, Monseigneur, s’ils sont, et j’ose le dire : « bons », doivent néanmoins nous conduire à une très grande humilité : Humilité personnelle d’abord, ce ne sont pas les résultats du Directeur de la Sûreté Publique. Humilité professionnelle ensuite, car la police n’est pas une science exacte, et si nos dispositifs ont parfaitement fonctionné, comme le disait récemment Monsieur le Procureur Général,« Il faut être bien conscient que cette baisse ne pourra pas toujours durer ». Ces chiffres sont d’abord ceux, et je veux lui rendre à présent un hommage appuyé, du personnel de la Sûreté Publique. L’année 2016 aura été difficile, très difficile en terme de contraintes, de pénibilité de service, de surcharge de travail. 9 Mais, l’ensemble des fonctionnaires a su faire preuve d’une rigueur, d’un investissement, d’un professionnalisme et d’un état d’esprit exemplaires. De même, l’année 2017 ne sera pas facile. Je veux encore les remercier et je sais pouvoir compter sur eux. Ils font honneur à notre Direction et à la Principauté. Ensuite, ce sont ceux de mon État-Major que je voudrai à présent féliciter devant vous : Le Commissaire Principal Christophe HAGET, Chef de la Division de police judiciaire. Il n’a ménagé ni son temps, ni sa peine, et ce avec beaucoup d’efficacité. Il s’agit de mon numéro deux et il a dû faire face à quelques grandes affaires : L’identification et l’arrestation de l’auteur de deux attaques informatiques du Centre hospitalier Princesse Grace, survenues les 8 janvier et 15 juin 2016, qui avaient provoqué, d’une part un ralentissement du système informatique de l’hôpital, et, d’autre part la divulgation d’informations nominatives de cet établissement. Après plusieurs mois d’investigations, un ancien employé de cette administration était interpellé le 10 octobre 2016. Le 25 août 2016, un cambriolage sans effraction, au domicile du Président de l’équipe de l’A.S. Monaco Basket était découvert. L’enquête diligentée permettait rapidement d’établir, qu’il s’agissait d’un ancien employé de la victime qui, par l’intermédiaire d’Interpol, a été placé sous écrou extraditionnel, le 8 octobre 2016 à Moscou. Citons également, l’arrestation d’un individu violent en Principauté, recherché depuis 2014 par la police allemande pour vol avec violences, tortures et actes de barbarie. Cette personne a été également placée sous écrou, dans l’attente de son extradition vers l’Allemagne. Le 22 décembre 2016, un homme d’origine serbo-croate commettait un vol à main armée dans la bijouterie « Graff », Place du Casino et prenait la fuite avec la vendeuse en otage. Grâce à une excellente réactivité, au sang-froid et au professionnalisme de nos fonctionnaires, et notamment des premiers intervenants de la Division de police urbaine, appuyés par les opérateurs de notre P.C.T.O., il était interpellé six (6) minutes plus tard, devant l’hôtel « Fairmont Monte-Carlo », alors qu’il venait de prendre en otage un chauffeur de taxi. Enfin, une affaire sur laquelle je ne m’étendrais pas. Elle concerne des faits de corruption et se trouve toujours en cours d’instruction. 10 Je dirai simplement que, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain, ce dossier nous a fait souffrir, nous fait souffrir et nous fera encore souffrir. Nonobstant, la Sûreté Publique a parfaitement exécuté son travail sans état d’âme, en toute impartialité et la tête haute. Le Commissaire de police Régis BASTIDE, Chef de la Division de l’administration et de la formation. Son implication et son investissement ont été remarquables, que ce soit au niveau du recrutement et de la formation des personnels, des études sur notre développement technique, sur l’établissement et l’exécution de notre budget, mais surtout pour sa participation à la mise en œuvre de la Loi sur la Sécurité nationale. En effet, ce texte fondamental pour notre sécurité a fait l’objet de nombreuses et intenses réunions de travail, et Régis BASTIDE a tenu une place importante dans ce dispositif. Le Commissaire de police Rémy LE JUSTE, Chef de la Division de police administrative. Il a en charge, entre autres, des domaines sensibles comme le contrôle des permis de travail et des activités professionnelles, le contentieux des mineurs et des personnes vulnérables. Il a su faire preuve de beaucoup de maitrise, de pédagogie avec les personnels et de professionnalisme, lors des problèmes rencontrés par la Section des Résidents. Il sera un acteur majeur de la réorganisation de cette Section, hautement stratégique dans le dispositif d’accueil et de contrôle des étrangers en Principauté. Le Commissaire de police Laurent BRAULIO, Chef de la Division de police urbaine. Après une carrière exemplaire au sein de la Police nationale française, Laurent nous a rejoints au mois d’août dernier. L’activité de cette Division a été particulièrement chargée puisque : 460 services d’ordre ont été accomplis en 2016, soit une augmentation de 6,5% depuis 2010. 5.777 fonctionnaires employés, soit une augmentation de 8,6% depuis 2010. 40.432 heures fonctionnaires, soit une augmentation de 18,2% depuis 2010. De plus, toutes les manifestations ont dû bénéficier de mesures de protection renforcées. De nombreuses réunions de travail ont également été organisées avec les établissements recevant du public, 26 d’entre eux, dont 13 établissements scolaires, ont fait l’objet d’une étude de sécurité. 11 Ce travail se poursuivra. Je voudrai remercier ici tous les services de l’État, qui nous accompagnent au quotidien et qui participent à notre action, car aujourd’hui, plus que jamais la sécurité est un partenariat. Une mention particulière pour Madame Isabelle BONNAL, Directeur de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, qui aura un rôle important, à exercer, dans le cadre de la mise en œuvre de la « Réserve civile » qui, outre la récupération d’agents de police à plein temps, permettra de renforcer la sécurité de toutes les écoles de la Principauté. Le Commandant principal de police Patrick REYNIER, Chef de la Division de police maritime et aéroportuaire (D.P.M.A.). La Division qu’il commande est un rouage essentiel du sauvetage en mer, du contrôle transfrontalier effectué à l’héliport, - qui est renforcé par le système I-Checkit d’Interpol - et de la surveillance des 250.000 croisiéristes, qui transitent chaque année dans nos ports. Enfin, je voudrai citer le Commandant principal de police Jean-Raymond GOTTLIEB, Chef de la Section de l’Information Générale, de l’Étude et du Renseignement et le Commandant de police Luc SCHLAGENWARTH, Chef du Poste de Commandement et des Transmissions Opérationnelles, pour leurs rôles plus que jamais essentiels dans la sécurité nationale. Cela étant, encore bravo et merci à toutes les équipes qui m’entourent car un homme seul ne pourrait pas faire beaucoup. J’ai une pensée également pour mon secrétariat, et plus particulièrement à Valérie CAMPORA, Stéphane DELAYGUE et Thierry ZENATI. J’en profite pour souligner le travail de M. Orlando BERNARDI, Secrétaire Général de l’A.S.A.P.P.E.M., qui sur le plan de la solidarité et de l’aide sociale, entre autres, mène une action remarquable. C’est un maillon essentiel, avec son bureau, de la cohésion de notre institution. Avant de conclure mon propos, je voudrai tout d’abord avoir une pensée affectueuse pour ma famille, mes parents et mes deux fils. Mais surtout, à celle qui m’accompagne depuis 30 ans, qui a toujours été là dans les bons comme dans les mauvais moments, mon épouse Patricia. Je ne serai pas là aujourd’hui si elle n’avait pas été près de moi. 12 Je voudrai également rendre 2 hommages qui me tiennent vraiment à cœur : Le premier est pour le Commissaire de police Emmanuel GROUT, Directeur Départemental Adjoint de la Police aux Frontières des Alpes-Maritimes, qui nous a quittés lors de cette nuit tragique, du 14 juillet, sur la Promenade des Anglais à Nice. Il avait postulé pour me remplacer à la tête de la Division de police urbaine au sein de notre Direction. Je l’appréciais beaucoup. J’ai une pensée pour sa compagne,le Commissaire de police Delphine LALLEMAND, et pour son chef, le Directeur Départemental de la Police aux Frontières des Alpes-Maritimes Jean-Philippe NAHON. Enfin, j’ai connu au cours de ma carrière sept directeurs et j’ai appris de tous. L’un d’entre eux m’a particulièrement aidé en me proposant notamment à la tête de la Division de police urbaine, ce qui n’était pas acquis pour un Commissaire de nationalité monégasque. Je voudrai avoir aussi une pensée émue pour André MULHBERGER. Monsieur le Ministre d’Etat, La consolidation de nos résultats montre que nous avons sans doute atteint un niveau plancher, mais nous ambitionnerons, pour le moins, de les stabiliser afin d’être digne de l’attention constante que vous nous portez. Et je suis très sensible à la bienveillance que vous témoignez à mon endroit. Monsieur le Conseiller de Gouvernement-Ministre de l’Intérieur, Nous sommes fiers de travailler au quotidien sous votre autorité et nous sommes très sensibles à votre confiance. Les résultats sont aussi les vôtres, et nous mettrons tout en œuvre pour maintenir ce très haut niveau de sécurité. A titre personnel, je vous remercie encore pour votre soutien permanent. 13 Je souhaite à présent adresser, encore, mes très sincères remerciements, à l’ensemble des personnels de la Sûreté Publique, pour leur adhésion et leur action quotidienne. Je leur renouvelle, à leur famille, ainsi qu’à toutes les personnalités, qui ont accepté de répondre à notre invitation, mes vœux chaleureux pour une bonne année 2017. J’ai une pensée particulière pour tous ceux qui ont souffert récemment. Monseigneur, Vous m’avez fait l’insigne honneur de me nommer, au moisde mars dernier, à la tête de la Sûreté Publique, et de devenir le premier Directeur de nationalité monégasque. Mon seul objectif est de ne pas Vous décevoir. Monseigneur, je tenais à Vous faire part de ma reconnaissance et de mon indéfectible attachement. Votre présence à cette cérémonie témoigne que, plus que jamais, nous sommes Votre police. En mon nom et en celui de tout le personnel de la Sûreté Publique, nous Vous souhaitons, Monseigneur, ainsi qu’à Son Altesse Sérénissime la Princesse Charlène, à Vos enfants Bien Aimés, Leurs Altesses Sérénissimes le Prince Héréditaire Jacques et la Princesse Gabriella, et à tous les membres de Votre Famille, nos vœux les plus déférents pour une très belle année 2017. Par notre devise : « Fides diligentia virtus », « Loyauté, vigilance et courage », Et par Saint Georges, Vive le Prince ! Vive la Sûreté publique ! Richard MARANGONI Directeur de la Sûreté publique Monaco, le 19 janvier 2017. 14