Oze N°37

Transcription

Oze N°37
Cap Partenaires
ATD Quart Monde
Psycho
Amitiés transfrontières
Société
Les monnaies locales
Médias
3,50€
Rencontre avec
Christian de Boisredon :
Pour une info positive
n°37 Trimestriel Janvier 2015
ige
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Le magazine des 14 - 17 ans
caravane.sgdf.fr
Edito
Le devoir
de rencontre
Sommaire
04
8 E n avant vers
la rencontre…
8 Immersion réussie
aux Pays-Bas
8 Une caravane dans la neige
8 Sur le web
©Séverine Guérin
L
a démarche proposée dans le cadre de You're
Up ! invite chaque caravane à expérimenter la
rencontre. Faire connaissance avec une unité du
Scoutisme français, se jumeler avec une unité de scouts
ou guides d'un autre pays, vivre un temps d'échange avec
une association de quartier dans le cadre de la démarche
"Viens comme t'es Cap" sont autant de moyens de vivre
cette rencontre.
Alors dans ta caravane, c'est
à toi d'agir pour oser aller à la
rencontre de l'autre. C'est à toi
d'agir pour faire de ta caravane
une mosaïque cohérente qui
reflète ce qu'est aujourd'hui
notre société.
Agir pour faire
de ta caravane
une mosaïque
cohérente
Le pluralisme et sans nul doute
l'une de nos plus grandes richesses. Osons la rencontre
pour la cultiver ! Osons le vivre ensemble
07 CapaPartenaires
rt Monde
ATD Qu
Vivre le désert
avec
10 Rencontre
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Anne re
Boisredon
Christian de
©Nicolas Bertra
Les nombreuses marches d'espoir organisées à la suite des
événements récents qui ont secoué la France montrent
la volonté de notre pays de cultiver la diversité.
08
Se préparer spirituell
ement
à You're Up ! : porter
la lumière de la paix
12
Des monnaies complém
15
Engagement
entaires,
pour quoi faire ?
itinéraire
16
Vivre avec
énergie
J'Oze en parler
Amitiés sans frontières
En partenariat avec
18 Fichetotechnique
n repas !
Cueille
19 À vivre
ré
Vot(r)e Euro
p
e!
©Laurent Gar
rtrand
©E. Be
Nicolas Bertrand,
responsable national
Pionniers-Caravelles
Success CAP
20 BD
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Scouts et Guides de France,
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Directrice de la publication : Catherine Larrieu - Représentant légal de l’association : Gilles Vermot Desroches,
Président (loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse modifiée par la loi n°2011525 du 17 mai 2011) - Directrice de la rédaction : Séverine Durand - Rédacteur en chef : Nicolas Bertrand Comité de rédaction : Laure d’Amecourt, Christophe Aubry, Nicolas Bertrand, Boris Briantais,
Anne Ducoulombier, Maddly Etien, Laurent Garré, Juliette Loiseau, Henri Michardière, Madeleine
Mourey, Constance Olivès, Antoine Perrin, Aurélien Varnoux. Ont participé à la rédaction :
Sophie Boivin, Aline Bros - Secrétaire général de rédaction : Laurent Garré - Illustrateurs :
Matthieu Méron, Samuel Teller - Réalisation graphique : Marylène Gaudy/Studio SGDF Rédacteur technique et fabrication : Damien Desclozeaux/Studio SGDF - Création de
la maquette : Laure d’Amecourt - Photos de couverture : Clément Daveau, SGDF - Imprimé et broché en France par la Société Nouvelle France Ouest Imprim à Livarot (14140)
10-31-1536
sur papier TERRAPRINT mat satin PEFC 80 g/m2
L’association Scouts et Guides de France est adhérente du groupe Presse jeunesse (LPJ) du
Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) et de l’Association de la Presse des
Mouvements et services d’Eglise (APMS).
Certifié PEFC
pefc-france.org
Joint à ce numéro sur une partie de la diffusion un encart de 4 pages "Retour sur le week-end des chefs d'équipe".
Notre pays a été marqué par plusieurs actes terroristes qui
ont bouleversé et choqué. Des actes d'une grande barbarie
commis par des extrémistes en guerre contre la liberté
d’expression et de conviction, fondements de notre société.
Des actes antisémites qui sèment la peur, qui attisent les
haines, les défiances et les incompréhensions.
Ces attentats ont suscité des rassemblements d’une
ampleur jamais vue associant des personnes très diverses
dans un désir de fraternité, de respect, de paix.
Chez les Scouts et Guides de France, à la rédaction de Oze,
nous avons aussi tous été bouleversés par ces événements,
qui nous confortent dans notre conviction que l’éducation
au respect, à la fraternité est fondamentale.
Cela renforce notre détermination de faire de You’re up !
un espace où chacun pourra expérimenter le vivreensemble à travers l’échange, la rencontre et le dialogue.
Texte : Nicolas Bertrand - Photos : La Toite scoute
Vivre la fraternité
03
Success Cap
En avant
vers la rencontre…
Texte : Juliette Loiseau - Photos : ©Séverine Guérin
Vivre un Cap un peu différent : tel est le défi que s’est lancé la caravane de Meudon pour l’été
dernier, dans le cadre de son Cap « Être ouverts et solidaires ». Coline et Marine nous racontent
comment, au fil d’une riche expérience humaine, les pionniers les caravelles l’ont relevé.
04
P
endant l’année, notre caravane avait
voté un Cap « Être ouverts et solidaires ».
Mais nous voulions sortir des Cap habituels. Après avoir contacté différentes
associations, c’est avec le Secours catholique que
nous avons finalement réalisé notre Cap. Nous
sommes partis pour un camp de trois semaines en
Vendée.Nous étions juste à côté d’un centre d’accueil
de familles défavorisées, La Pacifique.C’est une association accompagnée par le Secours catholique qui
accueille tout l’été des familles pour qu’elles puissent
avoir des vacances avec leurs enfants.
La première semaine, nous avons rencontré
ces familles le temps d’un après-midi. C’était sur
la plage de la Tranche-sur-Mer.Un seul mort d’ordre :
la rencontre ! Et pour cela, il a fallu oser.Oser aller vers
les parents et les enfants, oser leur proposer nos jeux !
Le challenge :
faire jouer tout le monde !
Nous avions peur que nos jeux ne plaisent pas aux
enfants ou à leurs parents. Mais une fois la première
appréhension passée, nous nous sommes sentis très
à l’aise et très bien accueillis. Châteaux de sable,
tir à la corde, courses en sac… Nous avions organisé
une multitude d’activités avant d’arriver au camp.
Nous avons joué toute la journée avec les enfants :
dès cette première rencontre, le contact est très bien
passé.
La semaine suivante, nous sommes partis de
notre lieu de camp à vélo pour rejoindre le centre
de vacances, situé à 25 km.Nous avons passé la soirée
avec les familles. Pour l’occasion, nous avions organisé une veillée « Fort Boyard ». Le challenge était
de faire jouer tout le monde ! Les enfants étaient très
Success Cap
m
Cap sur le site
http://caravane.sgdf.fr
« Pendant ce camp,
on a appris à écouter, à
par tager,
à donner de son temps.
On est vraiment allé s
à la rencontre des aut res
. »
Marine
Des jeux sur la plage, rien de tel
pour faire connaissance.
« C’était mon premier cam
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Je n’ai qu’une hât e : rep
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Ce camp m’a
ir. »
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flé
de ré
Ariane
impliqués dans l’imaginaire, tandis que les parents
se sont prêtés au jeu de bon cœur. Cette veillée fut
une réussite ! Le lendemain, nous avons organisé
des Olympiades sur la plage : la bonne humeur
étaient vraiment au rendez-vous ! Ces quelques
jours avec les familles du centre étaient vraiment
pleins de belles rencontres.
Pendant notre trek, nous avons été hébergés chez
des bénévoles du centre. On a partagé avec eux un
dîner et des histoires.Ce fut une belle expérience, car
nous avons pu beaucoup échanger. Pour les remercier, nous leur avons laissé un de nos foulards !
Au final, ce camp nous a permis de réfléchir sur
la manière de se mettre au service des autres.
Et une chose est certaine : nous sommes tous rentrés
transformés !. •
Coline et Marine,
pour la caravane de Meudon
Conseils
est
Pour ce genre de Cap, l’important
enaire.
avant tout de bien choisir son part
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L’associatio
essentielle pour se sentir à l’aise et
pour que tout se passe bien.
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car il est à préparer toute l’année
:
Et une fois sur place, il faut y aller
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5
Success Cap
immersion réussie
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La caravane d’Aix-en-Provence a voté l’été dernier
pour un Cap « Dépasser les frontières ». Direction :
les Pays-Bas. Ils nous racontent leur camp à l’heure
hollandaise.
n décollant de l’aéroport de
Marignane, nous appréhendions
un peu : nous savions que les scouts
néerlandais ne parlent pas français,
et nous savions que nous ne parlons
pas très bien l’anglais… Une fois sur
place, nous avons été surpris par la
facilité avec laquelle nous avons tissé
des liens ! Dès le premier jour, nous
étions intégrés. Toute la semaine, les
scouts nous ont fait découvrir les alentours à vélo, ce qui nous a permis de
nous ouvrir à la culture des Pays-Bas.
Nous avons vécu ce camp comme
de véritables néerlandais ! Nous
avons vu comment se déroule une
fin de journée pendant leur camp.
Ça commence par le repas à 18h30.
Au menu : écrasé de pommes de
terre, choux, oignons, beignets au
fromage frit et frites à la compote !
La soirée continue avec quelques
chants et une saucisse grillée dans
une pâte à pain…
De vrais liens d'amitié se sont tissés
pendant ce camp. Nous aimerions
beaucoup les inviter chez nous pour
leur faire découvrir notre région.Mais
avant tout, nous les avons invités à
venir avec nous à You’re up !
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« Duran
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de l’unité d’acc
Texte : Constance Olivès et Juliette Loiseau - Photos : © Baptiste Philizor, Baptiste Laporte, Louise Drago et Caroline Calès
Une caravane dans la neige
6
Quatre jours d'itinérance dans la neige jurassienne, tel fut le défi
relevé par la caravane de Massy-Verrières (Essonne) en février
de l’an dernier. Récit.
N
ous avions choisi de vivre un Cap
hors du commun pendant notre
année : passer une semaine sous la
neige. Pour cela, il nous a fallu tout
préparer : parcours, repas, traîneaux,
raquettes, tipis, pelles pour déneiger… Au mois de février, fin prêts,
nous sommes arrivés dans le Jura, à
côté de La Pesse, près du lac de l'Embouteilleux. Nous avons vite constaté
que nous allions réellement vivre
« sous » la neige : tout autour de nous
était immaculé.
Nous avons chargé nos deux traîneaux et quelques pulkas* de tout
le matériel, de la nourriture et de
l'eau nécessaires, et nous nous
sommes mis en marche pour notre
itinérance. Il faut l’avouer, ce camp
était particulièrement fatigant :
avancer en raquette dans la neige
tout en tirant les traîneaux s’avère
finalement assez difficile, surtout
en montée… Mais après avoir
monté, on a le plaisir de redescendre !
Nous nous sommes relayés pour les
traîneaux. Ça nous a vraiment permis
de nous souder : couchers de soleil sur
les collines enneigées, construction
d’igloo et de bancs, veillées chant tous
serrés au coin du feu,mini-tempête de
neige la journée et batailles de boules
de neige resteront gravés dans nos
mémoires.
e
Ecris-nous
Envoie tes témoignages de Cap
(article et photos) par mail à
[email protected]
SUR LE WEB
« Lors d’une étape de deux
jours au même endroit, lorsque
les chefs se sont réveillés, ils
ont vite réalisé la quantité de
neige tombée pendant la nuit :
les tentes étaient totalement
cachées, recouvertes d’un fin
duvet de neige ! »
Sacha, 14 ans
Louise, 2e année
*Les pulkas sont des sortes de petits traîneaux.
Conseils
de prévoir un parcours
Pour faire un camp sous la neige, il est impératif es pour vérifier que
local
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précis et de se rense
toléré. Il faut également
le lieu est bien praticable et que le bivouac est matériel de qualité.
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s’assurer d’avoir tout
Cet été dans le cadre de You’re Up !,
ta caravane va probablement se jumeler
avec une unité étrangère. Pour entrer plus
facilement dans la démarche et découvrir
les initiatives qui existent en Europe,
deux sites sont à ta disposition :
• www.youthforum.org/fr/
le forum européen de la jeunesse est la
plate-forme des organisations de jeunesse
en Europe. Il travaille à renforcer les capacités des jeunes à participer activement à
la société et améliorer leurs vies.
• http://www.eurodesk.eu/eurodeskfrance/
Eurodesk est un lieu ressource qui propose
un panorama complet des dispositifs
facilitant la mobilité des jeunes en Europe.
Cap partenaires
Partenaires
ATD
Quart Monde
ATD Quart Monde a pour but d'éradiquer la misère
en agissant sur trois plans :
– sur le terrain, avec les personnes concernées
pour obtenir l’application du droit pour tous
– auprès des institutions et parlementaires, pour
faire changer les lois
– auprès de l'opinion publique,par des campagnes
citoyennes, pour faire changer le regard porté
sur les plus pauvres.
ATD Quart Monde anime plus de 80 bibliothèques de rue
en France. Il s’agit d’introduire le livre, l’art et d’autres
outils d’accès au savoir auprès des enfants de milieux
défavorisés et de leurs familles.
DANS LE MONDE
ATD Quart Monde est présent dans une trentaine
de pays.
ENTRER EN CONTACT
Tu peux chercher le groupe ATD Quart Monde
le plus proche de ta caravane sur le site
atd-quartmonde.fr ou en contactant la mairie
de ta ville. Tu peux aussi écrire à jeunesse.
[email protected].
À LIRE, À VOIR
. Le téléfilm Joseph l’insoumis, de Caroline
Glorion (2009) qui raconte la naissance d’ATD
Quart Monde
. Un dossier pédagogique pour les jeunes sur
la pauvreté : www.atd-quartmonde.fr/
wp-content/uploads/2014/06/dossierpedagogique2014jeunes.pdf
. Le livre En finir avec les idées fausses sur les
pauvres et la pauvreté, ATD Quart Monde,
Éditions de l’Atelier, 2014
Tu es choqué par des situations de misère, d’exclusion, dont tu es le témoin ?
Tu souhaites contribuer à bâtir une société où chacun a sa place, pleine et
entière ? Pour cela, il faut donner la priorité aux plus exclus. Si la société ne
se bâtit pas à partir d’eux, ils resteront toujours à la marge ou n’auront accès
qu’à des sous-droits. C’est la conviction du mouvement ATD Quart Monde,
avec lequel tu peux vivre un Cap « Être ouvert et solidaire ».
En 1956, Joseph Wresinski, curé dans des paroisses de grandes répercussions sociales et politiques.
ouvrières et rurales depuis dix ans, est envoyé par son Adopté en 1987, ce rapport reconnaît la misère
évêque dans un camp de sans-logis,à Noisy-le-Grand comme une violation des droits de l’homme.
Il proclame qu’il n’est pas possible de supprimer
(Seine-Saint-Denis).
Deux cent cinquante-deux familles y vivent, dans la grande pauvreté sans associer d’emblée les plus
une situation de précarité et d’isolement extrême. pauvres comme partenaires.
Joseph Wresinski est profondément choqué par Le 17 octobre 1987, à Paris, plus de 100 000
ce qu’il découvre. Cela fait écho avec sa propre personnes expriment la nécessité de s’unir pour
expérience des humiliations et de la
faire respecter les droits de l’homme
La misère,
honte liées à la misère.Il fait alors cette
en se rassemblant autour du parvis du
promesse « faire monter à ces familles une violation Trocadéro, à l’endroit où fut signée la
les marches de l’Élysée, du Vatican, de des droits de Déclaration universelle des droits de
l’homme.
l’ONU… »
l'homme
Pour lui, «
À cette occasion est érigée une dalle où
Ce n’est pas tellement de est gravé : « Là où des hommes sont condamnés à
nourriture, de vêtements vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés.
qu’avaient besoin tous S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré ».
ces gens, mais de dignité. Ce rassemblement a institué le 17 octobre,
» La lutte contre la misère Journée mondiale du refus de la misère, qui a été
Joseph Wresinski
ne peut être cantonnée reconnue officiellement par les Nations unies
à l’assistance. Avec les familles, Joseph Wresinski le 22 décembre 1992.
crée une association qui devient « Aide à Toute Aujourd’hui, et dans le monde entier, ATD Quart
Détresse » (ATD). Il est animé par une certitude : « Monde mène un engagement quotidien aux côtés
La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes des personnes en situation d'extrême pauvreté,
peuvent la détruire. »
les encourage à prendre la parole et à faire connaître
En 1979, il rédige le rapport «Grande pauvreté leur courage pour bâtir leur avenir malgré leur vie
et précarité économique et sociale» qui aura difficile.
Des idées de Cap pour ta caravane
• A nimer un débat en caravane, autour d’une
question comme « Le don peut-il avoir lieu dans
une situation d’égalité ? »
• R encontrer les personnes d’un groupe d’ATD
Quart Monde, partager un moment convivial
• P articiper à l’animation d’un festival des Savoirs
et des arts, des activités de rue proposées
([email protected])
À discuter en caravane
• C’est quoi, pour vous, vivre dans la misère, ou
l’extrême pauvreté ?
• C’est quoi, pour vous, la dignité ?
• P articiper à l’animation d’une bibliothèque de
rue ([email protected])
• P articiper à l’organisation de la journée du
refus de la misère le 17 octobre.
• P articiper à faire changer les préjugés sur la
pauvreté.
• Q ue pouvez-vous faire pour agir contre
l’extrême pauvreté ?
Texte : Sophie Boivin - Photos : ©ATD Quart Monde, DR
LES ACTIONS
Vivre le partenariat dans un Cap peut être
une vraie clé de réussite.Dans chaque
numéro, découvre un partenaire de référence
facile à contacter.
7
Vivre le Désert
Se préparer spirituellement
à You’re up ! :
Textes : Père Xavier de Verchère - Illustration : © Matthieu Méron - http://matthieumeron.com/
porter la Lumière de la paix
8
Lumière de paix
En anglais, « a scout » est un éclaireur
et « to scout » signifie explorer. Telle
est notre spiritualité. Chacun peut se
préparer à You’re up ! avec la Lumière
de la paix : en rencontrant des scouts
d’une autre confession, en portant la
Lumière à des jeunes vivant dans nos
« périphéries » sociales. Soyons prêts !
Lieu non choisi
Dans la Bible
Vous êtes la lumière du monde
«
Vous êtes la lumière du monde. Quand on allume une lampe, ce
n’est pas pour la mettre sous le boisseau, mais sur son support,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. »
Matthieu, chapitre 5, versets 14 et 15.
Pour vivre le désert en caravane
Diffuser la Lumière de la paix
1. Échanger sur le sens à donner à la Lumière de la paix dans le cadre du
rassemblement You’re up !
2. Quel mouvement scout non catholique est à proximité de notre caravane ?
3. Comment l’inviter à participer à cet événement ?
4. Quels espaces et quelles populations sont pour nous encore inconnus ?
5. Sommes-nous prêts à porter cette Lumière au cœur de ces « périphéries » ?
La parole du padre
Être pionnier & caravelle, c’est
s’engager à être lumière, révélateur
pour les autres. Dans un monde où
dominent l’individualisme, le rejet
et la critique, nous sommes invités
être différents. Savoir faire rire, être
positif, donner un coup de main
à un copain de classe, c’est notre
façon de « briller ». Et cette lumière
trouve sa source en Dieu.
Père Xavier de Verchère, responsable de
l’animation spirituelle de You’re Up !
m
En savoir plus
Rendez-vous sur
http://caravane.sgdf.fr/desert
9
Anne rencontre
Christian de Boisredon
Quand on est passionné,
les projets, c’est facile
à mener !
Avec l’agence Sparknews qu’il a créée il y a un peu plus de 3 ans, Christian de Boisredon souhaite
valoriser et diffuser le maximum de projets innovants et positifs à travers le monde. Anne, caravelle à Saint-Médard à Paris, l’a rencontré afin qu’il nous explique ses objectifs et ses motivations.
Propos recueillis par Nicolas Bertrand et Mélanie Verdier Photos : © Nicolas Bertrand, Arnaud Tinel
Q
10
u’est-ce qui vous a motivé
à créer Sparknews ?
J’en avais marre de ne voir que des catastrophes relayées par les médias, même si c’est bien
sûr vraiment important d’en être informés. Mais si
on nous explique que tout va mal, il y a un risque de
se recroqueviller sur soi-même, il y a un risque de
sentiment d’impuissance et même d’angoisse, en
tout cas cela n’encourage pas à s’engager !
Et puis, à 24 ans, j’étais parti avec deux copains
faire le tour du monde. On s’était dit qu’on allait
découvrir le monde avec nos yeux et pas avec ceux
de la caméra du journal télévisé ! On avait envie de
rencontrer les hommes et les femmes qui font avancer le monde. Au retour, nous avons écrit dans un
livre, L’espérance autour du monde, qui s’est vendu
Qu'est-ce que
Créés en 2011 par Christian de Boisredon,
l’agence et le site Sparknews ont pour
objectif de rassembler toute l’information
disponible sur les innovations qui font
avancer la planète, et de partager
ces projets positifs et innovants à travers des
opérations éditoriales internationales. Par
exemple, l’Impact Journalist Day a consisté
à plus de 100 000 exemplaires ! J’ai compris que les
sujets positifs intéressent le public.
Je me suis donc dit qu’il faudrait trouver un moyen
pour que les médias parlent plus souvent des solutions, des choses positives.
Ces informations, pour
Sparknews, comment vous
les trouvez, d’où vous les tenez ?
En fait, tout le monde peut nous les faire remonter,
c’est ça le principe. Nous avons une petite équipe
de stagiaires de Sciences Po, de l’ESSEC (École supérieure des sciences économiques et commerciales)
qui cherche sur Internet des projets, mais il y a aussi
toute une communauté sur Internet qui nous transmet des projets.
Vous avez des exemples
de projets?
Nous avons repéré l’histoire d’un Hollandais qui
a constaté qu’il y a au monde un milliard de personnes qui n’ont pas les moyens de se faire faire
des lunettes alors qu’elles en auraient besoin.
C’est un vrai problème, car les enfants dans cette
situation ne peuvent pas aller à l’école, ne savent
pas lire, et les adultes dans ce cas ont souvent des
difficultés pour travailler. Du coup, il s’est dit qu’il
faudrait inventer des lunettes qui conviennent à
tout le monde. Tous autour de lui se sont esclaffés : « Si cela existait, ça se saurait ! ». En faisant
des recherches sur Internet, il s’aperçoit que cela
a déjà été inventé au 19e siècle, et que personne
n’a jusqu’ici exploité cette invention. Comme le
?
en septembre dernier à mettre en commun
des articles en provenance de plus de 40
journaux (comme le Monde, The Sunday
Times ou Mon Quotidien), et de les diffuser,
dans un supplément de 8 pages, auprès de
leurs lecteurs respectifs. Cela a permis de
toucher près de 100 millions de lecteurs !
Pourquoi le nom de Sparknews ?
« to spark » signifier « susciter » en anglais :
ces reportages ont vocation à susciter l’action.
Mais « spark » signifie aussi « étincelle » :
l’objectif est que ces informations soient
relayées et qu’elles essaiment à travers
le monde, comme autant d’étincelles…
Rencontre avec
brevet est maintenant tombé dans le domaine
public, il a pu faire fabriquer ces lunettes (avec
deux verres, l’un sur l’autre, et une petite vis
sur le côté pour les rapprocher ou les éloigner
l’un de l’autre). Fabriquer ces lunettes revient à
3 euros la paire ! Du coup, il en fabrique 30 000
par an et les revend à des ONG qui elles-mêmes
les redistribuent dans des villages.
de développement à améliorer leurs cultures.
D’ailleurs, j’ai fait des études d’ingénieur agro.
Entrepreneur, j’avais envie de l’être, mais dans
ma tête, j’étais persuadé que je n’avais pas les
compétences !
Qu’est-ce que vous a apporté
votre premier tour du monde ?
D’abord le constat que le
J'ai toujours voulu faire monde est tout petit ! Ensuite,
cela m’a permis de rencontrer
quelque chose
plein de gens passionnants et
qui ait du sens
très différents, de nouer des
Dans tous les domaines : l’énergie, l’éducation,
amitiés dans plein de pays. Et au fond j’ai réalisé
l’eau, la santé, l’environnement, la paix, etc. Il y a
que quand quelque chose te passionne et que tu as
23 thématiques, c’est très large.
envie de le partager, cela peut marcher beaucoup
plus facilement que tu ne le penses. Je n’étais pas
Quand vous étiez jeune,
un crac en français (j’ai eu 9 et 11 au bac français)
vous aviez déjà prévu de créer
et pourtant on a fait un livre qui a été un bestvotre propre entreprise sociale ?
seller ! L’envie,la passion peuvent compenser le reste.
Quand j’avais ton âge, au fond de moi-même, j’avais
envie d’être entrepreneur et j’avais envie de faire
Vous, vous avez fait
quelque chose qui a du sens, mais je ne voyais pas
du scoutisme ?
du tout dans quoi. Enfin si, je voulais être ingénieur
Oui, j’ai commencé avec les louveteaux d’Europe.
agronome, notamment pour aider les pays en voie
Honnêtement, je m’y suis un peu embêté, j’étais
un peu en décalage avec le groupe car j’étais
plus mûr. J’ai vécu un camp scout à 11 ans
et demi et là ça a été dur car j’ai été « bizuté
», ce fut une expérience très formatrice, qui
m’a endurcie dans le bon sens du terme. Ça
ne remet pas du tout en cause tout l’aspect
positif que je trouve au scoutisme. Après j’ai
arrêté car j’étais en pension, et quelques
années plus tard j’ai donné un coup de main
pour un camp d’été à un copain chef louveteaux chez les Scouts et Guides de France, j’ai
adoré, c’était super.
Dans quels
domaines vous
privilégiez les
informations ?
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montre pas que c’est en s’engageant que l’on peut
donner un sens à sa vie et que c’est fun, le risque
est qu’ils se tournent vers le caïd de la bande du
coin. D’où l’idée des « sparktimes », qui consiste
à partager des vidéos de 2-3 minutes présentant
des projets positifs, et qui pourrait être un moyen
pour interpeller et relayer les actions positives
des jeunes notamment dans les quartiers en
périphérie des villes, via les associations locales
par exemple. •
Dans les médias, on ne parle
pas beaucoup des adolescents de manière positive.
Est-ce qu’il n’y a pas aussi
des initiatives positives à
porter au niveau des jeunes ?
Lors du Forum de l'économie positive en septembre
2014 au Havre, Christian de Boisredon aux côtés des
rédacteurs en chef partenaires de l'opération Impact
Journalism Day : 40 journaux ont publié des articles
en commun sur des projets positifs et innovants.
C’est vrai que l’on ne montre pas de modèles
positifs aux jeunes. Chez les Scouts et Guides
de France, vous avez la chance d’avoir des
chefs engagés et positifs, mais sinon, les
jeunes ont souvent des exemples qui ne
sont pas top. Si on ne montre pas aux jeunes
qu’il existe des gens formidables, si on ne leur
Christian de Boisredon raconte l'Impact
Journalism Day lors de la conférence Live
Magazine en décembre 2014.
11
Engagement
DES MONNAIES COMPLÉMENTAIRES, POUR QUOI FAIRE ?
« Abeille », « épi », « eusko », « luciole », « miel »… Non, ce ne sont pas des noms de marques
de produits bio ! Il s’agit de monnaies qui s’échangent en France. Les monnaies complémentaires : c’est ainsi que l’on appelle ces monnaies qui s’ajoutent aux autres moyens d’échanges, et
notamment bien entendu à l’euro dans les pays qui l’ont adopté. De quoi s’agit-il ?
C
Texte : Aline Bros • Photo : © Isabelle Miquelestorena
haque mercredi après-midi, en
rentrant du sport, Hugo fait une
halte à la boulangerie. La chocolatine après l’entraînement, il n’y a que
ça de vrai ! La boulangère le sait et en
un clin d’oeil, elle lui tend son goûter.
Tous deux échangent un sourire
complice quand Hugo dépose 1 eusko
sur le comptoir, avant de s’échapper.
12
en euskos. C’est de la monnaie qui
s’échange ici dans le Pays basque. Cela
vaut autant que l’euro, sauf que c’est de
l’argent qui n’a de valeur qu’ici. ” Lisa
trouve que ces billets sont vraiment
beaux. C’est la première fois qu’elle
en entend parler. Hugo poursuit :
“Tu te sens différent quand tu paies en
euskos ; tu sais où ça va. Les euskos vont
continuer leur chemin, passer de main
Un midi au lycée, Hugo se retrouve les en main et faire circuler des richesses
bras chargés dans la file du self. Lisa, dans la région. Je sais que c’est de
à ses côtés, lui propose de récupérer l’argent qui n’atterrira pas dans les
sa carte de cantine, dans la poche paradis fiscaux.” Le soir à table, Lisa
de son sac à dos. Elle s’empare du en discute avec ses parents.
portefeuille d’Hugo, quand des billets
colorés en tombent : 1, 5 et 10 euskos. Les monnaies locales ne sont pas
Étonnée, elle se tourne vers Hugo pour nouvelles. Déjà entre - 3 000 et -1 000
lui demander à quoi cela peut bien av.J.-C.en Haute-Égypte, une monnaie
lui servir. “Mes parents me donnent en poterie, servant aux échanges du
une partie de mon argent de poche quotidien, coexistait aux côtés de la
monnaie royale, faite de métaux
précieux.En Europe,au cours du Moyen
Âge, des monnaies ont également
longtemps existé en parallèle des
monnaies officielles.
• les cryptomonnaies, des monnaies
numériques qui ont été créées pour
épargner et échanger de la valeur
entre ses utilisateurs anonymement,
sans frais bancaires (le bitcoin par
exemple)
On se sent différent
• les monnaies sociales, de lien,
quand on paye en…
permettant aux citoyens de s'échanger
eusko !
biens et services sur la base du temps
passé : les systèmes d'échanges
locaux (SEL), les accorderies, les
Ces dernières années, les monnaies
fureai kippu (des tickets de solidarité
complémentaires se sont multipliées:
intergénérationnels au Japon), …
on en compte plus de 4 000 dans le
monde. On peut les classer en quatre • les monnaies écocitoyennes, initiées
et gérées par les citoyens, pour leurs
grandes familles.
échanges commerciaux au sein
réseau local : le sol-violette,
• les monnaies commerciales qui d'un
l’abeille,
le chiemgauer (Allemagne),
circulent à l'intérieur d'un réseau
le palmas (Brésil), …
d’entreprises (comme le wir en
Suisse)
•••
Engagement
Points de repères
Les monnaies locales en France
Le site Monnaies locales complémentaires (MLC)
http://monnaie-locale-complementaire.net/france/,
une plate-forme pour mutualiser des informations et de
la documentation sur les monnaies locales complémentaires,
met à jour une carte de l’hexagone des monnaies locales.
Ils l’ont dit
“La monnaie est pour nous comme l’eau pour les poissons. Une évidence, un
acquis. Mais de la même manière que la qualité de l’eau est cruciale pour la
qualité de vie des poissons, la qualité (les qualités) de la monnaie que nous
utilisons détermine en grande partie la qualité de nos vies.”
Thomas Greco, économiste américain
Gros plan sur…
“Une monnaie sociale n’est pas un instrument, un morceau de papier, elle est
plus que tout une philosophie”
Joaquim de Melo,
leader de la communauté ayant inventé le palmas au Brésil
Sur les billets, une devisev :“la richesse se crée quand la monnaie circule.” Car
plus une monnaie circule, plus elle encourage la création de richesses… Pari
réussi : un sol circule en moyenne 6 fois avant de disparaître, contre 2,4 fois
pour un euro. De plus, pour chaque nouveau sol dans le réseau, l’équivalent en
euros est mobilisé pour proposer du microcrédit à des porteurs de projets de
l’économie sociale et solidaire et à des personnes exclues du système bancaire.
“La monnaie n’est pas une chose, et il est souvent difficile d’en trouver une
définition autre que de sa fonction. En fait, la monnaie est un accord au sein
d’une communauté pour utiliser quelque chose comme un moyen d’échange.
La monnaie est donc un choix de société, sujet à révision et amendement.”
“Le type de monnaie utilisée dans une société encourage (ou décourage) des
types d’émotions et de comportements particuliers.Certains types de monnaie
entretiennent la coopération tandis que d’autres encouragent la compétition”.
Bernard Lietaer, économise belge,
spécialiste des monnaies complémentaires.
Le sol-violette, la monnaie citoyenne de Toulouse
À Toulouse, grâce au sol-violette, on peut être soliste sans même savoir jouer
de la musique ! Les solistes, petit nom des utilisateurs de la monnaie citoyenne
locale, ont depuis 2011 dans leur portefeuille des billets colorés d’une valeur
de 1, 2, 5, 10, 20 ou 50 sols (1€ = 1 sol).
Des lycéens sont eux aussi devenus solistes. Au lycée polyvalent Gallieni,
on peut prendre son café et grignoter à la cafét’ solidaire contre des sols
numériques, la future version de la monnaie citoyenne.Un test grandeur nature
avant d’étendre ce mode de paiement à l’ensemble du réseau toulousain.
L’exemple qui marche
Au Brésil, la commune de Maricá dans l’État de Rio de Janeiro a créé un modèle
de monnaie innovant, la mumbuca.Munis de leur carte électronique mumbuca,
À savoir
les habitants peuvent faire leurs emplettes dans les petits commerces de la
« 97 % des transactions en monnaies « officielles » circulent dans les sphères ville pour préserver et dynamiser le commerce de proximité et l’économie
spéculatives et seulement 3 % dans l’économie réelle (des biens et services). sociale et solidaire.
Contrairement aux transactions en monnaies locales qui, elles, « voyagent » à Mais ce n’est pas tout : les habitants les plus modestes de la municipalité
100 % dans l’économie réelle. »
reçoivent un revenu de base chaque mois en mumbuca. Le droit à un revenu
Frédéric Bosqué, coordinateur du sol-Violette à Toulouse, dans la Gazette des de base pour tous étant déjà inscrit dans la loi brésilienne, il se peut que
la commune l’étende à tous ses habitants. Affaire à suivre…
communes du 7/12/2011
13
Engagement
•••
source : Kaizen magazine
Les monnaies complémentaires, ce n’est pas de l’argent
qui dort ; au contraire, leur circulation
est souvent plus rapide que celle de
l’euro. « La richesse se crée quand la
monnaie circule »: telle est la devise
du sol-violette à Toulouse. Car plus une
monnaie circule, plus elle encourage
la création de richesses… D’ailleurs,
pour inciter leurs utilisateurs à échanger
ces monnaies du quotidien, certaines
d’entre elles perdent un peu de leur
valeur si elles sommeillent dans les
portefeuilles plusieurs mois sans être
échangées. On dit qu’elles « fondent ».
L’eusko qu’utilise Hugo n’est pas une
monnaie « fondante », mais il dépense
toujours ses euskos avant ses euros.
Et pour cause: 3 % de la valeur totale
des euskos qu’il échange sont reversés
pauvreté et l’exclusion, ou encore
de favoriser l’entraide, la solidarité,
les comportements écologiques,
les circuits courts, financer les associations, développer la production et
l’emploi, …
« La richesse se crée
En utilisant des monnaies compléquand la monnaie
mentaires, Hugo et des milliers
circule »
d’autres entendent transformer la
société et développer de nouvelles
Les monnaies complémentaires ont richesses en échangeant différemment
toutes un point commun : les citoyens au quotidien. Avec quels résultats ?
qui les utilisent ont compris que la La réussite des monnaies locales
monnaie peut aussi être un outil dont dépend plus du niveau d'engagement
on peut choisir ensemble les règles et de conscience des utilisateurs que
du jeu, afin de créer une richesse plus de la monnaie elle-même, et du fait
grande. Dans certains cas, l’objectif que les initiateurs aient bien défini leur
sera de développer les productions intention et les règles d’échanges de la
locales ou de soutenir les entreprises, monnaie pour y parvenir. Un outil ne
dans d’autres de lutter contre la fait que ce qu’on lui demande de faire,
encore faut-il s’en servir…
La bonne nouvelle, c’est que des
monnaies ont déjà atteint leur
objectif ! À Fortaleza, au Brésil,
le palmas a transformé le quartier
qui l’a créé. Son but était d’augmenter
la consommation locale. De 20 %,
elle a bondi à 93 % ! •
Pour aller plus loin
Et en Europe ?
* sur les projets en France : monnaie-locale-complementaire.net,
www.sol-reseau.org, seli-daire.org
* h ttp://www.taoaproject.org/ : un petit tour du monde des
monnaies sociales
* c ahier.collectif-richesses.org : site synthétique sur richesse,
monnaies et indicateurs, réalisé à l’occasion des États généraux
de l’économie sociale et solidaire, en juin 2012.
ww.lietaer.com et margritkennedy.de (en anglais) : sites
*w
de deux spécialistes incontournables des systèmes monétaires et
des monnaies régionales en Europe
En Suède, le réseau de Villes en transition s’est demandé
tout ce qui pourrait se produire si une
catastrophe majeure advenait. Rapidement,
les couronnes suédoises manqueraient,
le système monétaire du pays dépendant
complètement de l’accès à l’électricité et à Internet.
En essayant d’anticiper des solutions à ce problème,
des citoyens ont imaginé la monnaie ITK, des coupons
de temps bénévoles, échangeables en toutes
circonstances.
À lire
- Au coeur de la monnaie par Bernard Lietaer, aux éditions Yves Michel,
2013.
-M
onnaies régionales, de nouvelles voies vers une prospérité durable
par Margrit Kennedy et Bernard Lietaer.Téléchargeable en ligne.
- Vivre à la bonne heure Entretien avec Patrick Viveret, collection Habiter
autrement la planète éditions Les Presses d’Ile-de-France, 2014.
14
à Bizi !, une association locale qui
mène notamment des actions contre
le changement climatique, qu’Hugo a
choisi de parrainer. Les euros d’Hugo
n’ont pas ce pouvoir-là…
En caravane - Mettre en place une ressource commune au sein de la caravane qui serait gérée de
manière collective. Son utilisation résulterait de décisions prises collectivement grâce
aux conseils d'équipes et de Cap.
- Rencontrer en caravane une association qui a mis en place une monnaie locale en vous
référant au site http://monnaie-locale-complementaire.net/france/
Pour un itinéraire
- Préparer et animer un jeu dans lequel les équipes doivent faire des choix collectifs et
non individuels
- mettre en place une monnaie locale au sein de ta caravane
Suivre l'itinéraire
Au cours des trois ans à la caravane, tu parcours six
itinéraires symbolisés par une pierre du cairn. Pour
mieux tracer ta route, une pierre t'est présentée
dans chaque numéro de Oze.
Vivre avec én
ergie
Faire du spor
t, une
bonne résolut
ion !
Témoignage
« Cette année, je participe aux Foulées
cachanaises ! » Voilà la bonne résolution, que
je prenais en janvier dernier.Des mois durant,
j'ai suivi mon programme d'entraînement
pour cette course à pied. Malheureusement,
je n'ai finalement pas pu en prendre le départ. Alors, quand j'ai su que, sur le camp cet
été, des footings matinaux étaient organisés, j'ai sauté sur l'occasion pour me
préparer pour l'année prochaine ! »
Philippine, Cachan (94)
footing sur le camp, on ne peut pas dire que
j'étais la plus enthousiaste. Je lui ai quand
même dit : « Réveille-moi lorsque tu pars.
On verra bien... » Et je ne regrette pas ma
décision. Tous les matins, j'étais fière de me
dépasser, avec le lever de soleil sur le MontSaint-Michel en prime... »
Raphaëlle, Cachan (94)
Coup d'pouce
Pour ton itinéraire, tu vas probablement rencontrer une personne spécialiste
d'une question qui t'intéresse. Si tu veux garder une trace de cette entrevue
et la partager, voici des conseils pour créer un reportage radiophonique :
l
Teste la qualité de l'enregistrement sonore et choisis un lieu au calme.
Prépare les questions en t'informant en amont sur le sujet et sur la personne
que tu vas rencontrer.
Sélectionne, coupe, monte les extraits enregistrés. Garde l'essentiel, mais
sans jamais déformer les propos de ton interlocuteur.
Pourquoi ne pas récolter les avis de plusieurs personnes ? La confrontation
des idées peut apporter beaucoup.
Rythme ton reportage avec des extraits musicaux.
Proposer à la caravane
de composer des menus
préparés avec des
aliments de saison et
produits localement
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Organiser les échauf lors de
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avant les grands je t le camp
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Texte : Boris Briantais - Photos : © Anne-Marie Deney, Philippine Remy et Thibault Debleds
« Lorsque Philippine m'a proposé un
15
J'Oze en
Pages réalisées en
partenariat avec
parler
Amitiés sans frontières
Qui n’a jamais eu l’occasion d’échanger pendant l’année avec « son » correspondant… avant
LE voyage de fin d’année, où l’on peut enfin mettre un visage, une voix, un environnement
sur ses courriers… et faire des progrès dans LA langue !
Une rencontre singulière, souvent teintée de surprise, parfois décevante, parfois frustrante
au moment du départ, quand on se dit : « c’est déjà fini ? »
Et après ? Combien de temps peut durer une amitié lorsqu’on ne se voit pas ? Et qu’est-ce
que l’amitié si elle n’est qu’épistolaire ? Témoignages d’amitiés sans frontières et pistes pour
les entretenir à son image.
« Une véritable amitié malgré la distance »
«I
l y a presque 3 ans que j'ai découvert l'association Plan
International France. L'objectif est de parrainer un
enfant dans un pays en voie de développement sous
forme financière -afin de participer au quotidien de la famille, à la
scolarité du jeune, au développement du village, etc… et aussi sous
forme d'échanges de courriers. Ce principe m'a tout de suite plu. Alors
j'ai commencé à parrainer une jeune Togolaise !
À travers des photos, nous avons pu nous connaître. Avec l'échange de
courriers, nous avons pu parler de notre pays, de notre quotidien, de nos
familles... Et en lui envoyant des cadeaux, je lui fais découvrir un peu du
quotidien des jeunes Français.
C'est l'occasion de découvrir une autre culture, à distance : échanger sur
les traditions, les fêtes, le système scolaire, la religion, les amis, la famille,
etc. Compte tenu de nos âges proches, ce parrainage a pu prendre une
tout autre dimension en échangeant sur notre avenir.
C'est une véritable amitié qui se crée, malgré la distance et la différence
de culture. Comme des amis que l'on fréquente tous les jours au lycée,
un lien particulier s'est créé. On ne se voit pas, on ne fait pas d'activités
ensemble mais notre relation est tout aussi enrichissante. Un jour peutêtre nos chemins se croiseront... »
Marie, 15 ans
« je n'ai pas gardé le lien »
«E
n 3e, on nous avait promis un voyage au
Pays de Galles. Comme je faisais du rugby,
c’était aussi un rêve ! On m’a mis en lien
avec Amy. Elle rêvait de Paris, je lui avais proposé qu’on y aille
quelques jours, mais que cela dépendrait du programme prévu
par le collège.Alors on a échangé par courrier et par téléphone
(malgré mon niveau d’anglais moyen) avant qu’elle vienne
à Bayonne chez mes parents. Elle avait l’air vraiment cool,
curieuse, fun… Mais pendant 1 semaine, on n’a pas su quoi
se dire, elle était déçue de ne pas aller à Paris… Et puis elle
n’aimait pas le rugby ! Du coup, je n’ai pas gardé de lien avec
elle, je ne suis jamais allé au Pays de Galles. Ce ne fut pas une
grande réussite. »
Pierre-Antoine, 18 ans
Histoire
Les correspondants franco-allemands au sortir de
la guerre
Le 25 mars 1957, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg et
l’Italie signent le traité de Rome, créant ainsi une union économique qui
deviendra l’Union européenne. Mais au-delà des accords économiques,
ce sont les échanges culturels qui étaient en jeu… Les correspondances
entre jeunes Français et Allemands se sont beaucoup développées après
la Seconde Guerre mondiale, témoignant d’une volonté des parents de
développer des liens fraternels entre les deux pays et de faire cesser le
cercle vicieux des guerres !
16
Boîte à outils
sites pour trouver des correspondants :
Òh
ttp://www.vosquestionsdeparents.fr/dossier/1256/
collegiens-comment-trouver-un-correspondant
Ò http://www.studentsoftheworld.info/
Pour cheminer
Comment entretenir des liens d’amitié à distance, par exemple
quand il s’agit de souhaiter un anniversaire ou donner
des nouvelles ? Petit recueil de méthodes pour manifester
son amitié, avec évaluation arbitraire !
et nous convie tous à nous rév
eiller pour
Épicure
Pages coordonnées par Anne Ducoulombier et Aurélien Varnoux - Photo : ©Laurent Garré
« L’amitié fait le tour du monde
une vie heureuse »
17
FICHE TECHNIQUE
Cueille ton repas !
Sept plantes à repérer pour les dévorer
Un scout vit dans la nature. Ça, tout le monde le sait !
Mais la connais-tu vraiment ? Serais-tu capable par exemple de préparer ou de compléter un repas avec des plantes sauvages ? En voici sept
faciles à reconnaître et à utiliser en camp, et quelques conseils importants avant de partir pour la cueillette.
Conseils pour une bonne cueillette
• Utiliser le fruit de la cueillette rapidement pour garder toute sa saveur et
son intérêt nutritionnel
• Bien laver les plantes récoltées avec de l’eau additionnée de vinaigre blanc
• Ne pas cueillir de plantes en bordure de champ, de vignoble ou de route pour éviter
la pollution liée aux pesticides, aux hydrocarbures et aux gaz d’échappement
• Prélever des plantes sans tâches ni signes de pourrissement
• Ne pas cueillir un spécimen complètement isolé
• Inutile de cueillir toute la plante si l’on n’utilise que ses feuilles !
• Ne consommer une plante qu’une fois sûr de l’avoir bien identifiée
• Ne jamais manger une plante qui sent mauvais
Purée d’ortie
• En cas de doute, présenter sa récolte à un pharmacien ou à un connaisseur
Fiche réalisée par Laure Damecourt - Sources : Cuisiner nature. Recettes et activités pour manger autrement. Les Presses d’Ile-de-France, 2011.
Camper autrement en respectant la nature. Les Presses d’Ile-de-France, 2014.
Le pissenlit
18
Les feuilles se
consomment en salade.
À cueillir dès que le
pissenlit sort de terre et
jusqu’à l’apparition
des boutons floraux.
La pimprenelle
Les feuilles, au petit goût de
concombre, sont parfaites pour
assaisonner une sauce ou faire
une petite salade.
Un détail permet d’identifier
la feuille de pimprenelle sans
se tromper : il manque une dent
à l’extrémité des feuilles…
L’ortie
Ramasser (avec
des gants !) quelques
poignées de jeunes
pousses d’ortie
Faire cuire les orties 20 minutes dans de l’eau bouillante.
En parallèle, faire cuire des pommes de terre. Puis égoutter
les orties, retirer les tiges, hacher les feuilles et les incorporer
aux pommes de terre cuites. Écraser l’ensemble avec un morceau
de beurre et du sel.
Omelette aux orties
Prévoir deux poignées de feuilles d’ortie hachées et deux œufs par
personne, du sel et du poivre. Battre les œufs en omelette avec
l’assaisonnement. Faire revenir les orties dans une poêle bien huilée.
Verser les œufs battus et cuire selon les goûts.
L’ail des ours
On en déguste surtout
le bulbe et la tige, comme
légume ou comme
condiment, cru ou cuit.
On reconnaît l’ail des ours
par son odeur d’ail en
la frottant ou en la cassant.
Le plantain
La bourse-à-pasteur
À consommer en salade,
en légume ou en infusion.
À cueillir du printemps
jusqu’en automne.
Les feuilles se mangent crues
ou cuites. Légèrement sucrées,
les petites fleurs blanches
peuvent s’ajouter aux salades.
Les petites graines possèdent
une saveur piquante qui en fait
une excellent condiment.
À cueillir au printemps.
L’oseille
Tout dans l’oseille
se consomme (bulbe,
tige, fleur, graine)
cru ou cuit. À cueillir
d’avril à novembre.
à vivre
Vot(r)e Europe !
« Pour une Europe forte ! » ou « osons l’Europe », ou « l’Europe, c’est maintenant »… tes slogans ne sont pas encore prêts ?
Ne t’inquiète pas, tu as encore du temps pour débattre des sujets qui agitent l’Union européenne avec des caravanes
françaises et européennes, et pour présenter ta candidature et voter !
Du 7 février
Du 25 mars
Le 18 juillet
7 semaines pour débattre, échanger
sur les sujets essentiels de l’UE :
solidarité, citoyenneté européenne…
6 semaines pour faire campagne,
convaincre et l’emporter !
Les élections pour siéger au Parlement
auront lieu du 9 au 16 mai, sur Internet.
Ne les rate pas !
Une journée au Parlement
pour les élus pour
se rencontrer, rêver et
construire ton Europe.
au 8 mai
© Clément Daveau
au 25 mars
Du 7 février au 16 mai, vis
ta propre campagne pour
construire ton Europe !
Et dès à présent sur la
PNYX : caravane.sgdf.fr/
rubrique-pnyx, retrouve
toutes les infos sur l’UE.
Aller siéger au Parlement européen, ça te tente ?
Pour cela, c’est simple ! envoie ton projet pour l’Europe (déclaration, vidéo, chanson...) à [email protected] avant
le 15 avril. Ce projet peut être élaboré avec ton équipe ! À partir
du 20 avril, tu pourras déposer ta candidature en adhérant à un
des groupes d’idées qui reprendront les idées envoyées. A toi de
voir lequel de ces groupes correspond le mieux à ce que tu imagines pour l’Europe ! Après avoir déposé ta candidature, à toi de
faire campagne, défendre le programme de ton groupe... pour
convaincre le plus d’électeurs possible !
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Tu es chef d’équipe ? on compte sur toi !
Imaginer un projet pour l’Europe, pas si facile, surtout
si on est tout seul... Encore une occasion de te servir de ce que tu as appris lors du week-end des chefs
d’équipe de novembre dernier.
À toi de rechercher dans ton équipe ceux qui sauront
le mieux convaincre les autres participants au rassemblement de voter pour eux, de les aider à élaborer leur projet pour l’Europe si besoin et surtout... de
les aider à réaliser le défi de participer à l’élection !
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“À Crliroixe”,
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6 janvier 2015
© Samuel Teller