déclaration pour de développement durable des Iles

Transcription

déclaration pour de développement durable des Iles
Déclaration
pour le développement durable
des petites îles
En tant qu’acteurs impliqués dans la gestion des petites îles1 , nous sommes conscients de la singularité et de la
valeur des îles, en terme de patrimoines (naturels, historiques, culturels ou paysagers ; matériels ou immatériels),
et de leur intérêt pour le développement d'activités socio-économiques respectueuses et compatibles avec les
enjeux environnementaux.
Nous devons faire face à des enjeux partagés récurrents :
+ Les menaces fortes liées aux changements globaux (pollution chimique de l’air et de l’eau, utilisation intensive
des ressources, invasions biologiques, destruction des habitats et érosion de la biodiversité, dérèglement
climatique) ;
+ La fluctuation saisonnière du nombre d’habitants et de la fréquentation ;
+ La gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie ;
+ La présence et le maintien des services collectifs essentiels (transport, éducation, santé, etc.) ;
+ La dépendance vis à vis de l’extérieur (matières premières, produits transformés, etc).
Nous partageons une vision reconnaissant la nécessité d’initier et de poursuivre, sur ces territoires, une
démarche de développement durable fondée sur la déclaration de Rio +20, les objectifs d’Aïchi2 et son
programme de travail sur la biodiversité insulaire, et les principes de la gestion intégrée des zones côtières3 et
des Conventions des Mers Régionales4, caractérisée par :
+ L’appréhension du territoire insulaire dans sa globalité terrestre et marine ;
+ L’implication de l’ensemble des acteurs concernés du territoire (État, collectivités, acteurs économiques,
citoyens, propriétaires fonciers, experts, usagers) ;
+ La gestion équilibrée du territoire, la préservation et la valorisation des patrimoines ;
+ La restauration ou le maintien sur le long terme d'un bon état écologique des écosystèmes, notamment via l’utilisation
soutenable des ressources naturelles, la conservation de la biodiversité et la réduction des pollutions ;
+ Un développement économique et social dans le respect des principes précédents, contribuant au bien-être
des populations et à la réduction des inégalités et de la pauvreté, en veillant à anticiper les impacts négatifs
de nouveaux projets de développement ;
+ La reconnaissance et la prise en compte de la diversité des formes de savoirs et de pratiques afin de mieux
articuler les connaissances empiriques et les savoirs et savoir-faire locaux avec les savoirs "scientifiques".
Nous définissons comme objectifs communs :
+ Traduire dans nos stratégies et nos plans d’actions les principes fondateurs de notre vision commune,
+ Faire émerger des modèles de gouvernance multi-acteurs,
+ Atténuer les impacts des changements globaux qui touchent ou menacent ces territoires, par des outils
de gestion, des technologies et par la promotion de changements de pratiques et de comportements des
acteurs économiques et des usagers de ces territoires.
Pour atteindre ces objectifs, nous souhaitons mettre en œuvre les moyens suivants :
+ Un réseau d’échange favorisant la coopération et la mise en commun de nos connaissances, de nos compétences
et permettant le renforcement de nos capacités,
+ Un vivier d’experts mobilisables pour répondre aux enjeux identifiés localement,
+ Un label pour encourager et valoriser les efforts accomplis par chacun des territoires,
+ Une plateforme pour mutualiser et diffuser les expériences.
Nom
Institution
Fait à
le
Signature
dont la superficie maximum (terrestre) est de 150km2, soit 15 000 hectares ; îles « vraies », c’est-à-dire sans pont les
reliant au continent, clairement détachées du continent à marée basse ; disposant ou non de statuts de protection particuliers (type Réserve de Biosphère, Parc Naturel, AMP, etc.) ; habitées ou non.
1
Notes correspondant aux renvois du texte de la Charte :
Le Plan stratégique pour la biodiversité biologique 2011-2020. Vision : « D’ici à 2050, la diversité biologique est
valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en
maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples. »
et les 20 objectifs d’Aïchi pour vivre en harmonie avec la nature.
https://www.cbd.int/doc/strategic-plan/2011-2020/Aichi-Targets-FR.pdf :
2
But stratégique A : Gérer les causes sous-jacentes de l’appauvrissement de la diversité biologique en intégrant la
diversité biologique dans l’ensemble du gouvernement et de la société
But stratégique B : Réduire les pressions directes exercées sur la diversité biologique et encourager l’utilisation durable
But stratégique C : Améliorer l’état de la diversité biologique en sauvegardant les écosystèmes, les espèces et la diversité
génétique
But stratégique D : Renforcer les avantages retirés pour tous de la diversité biologique et des services fournis par les
écosystèmes
But stratégique E : Renforcer la mise en œuvre au moyen d’une planification participative, de la gestion des connaissances
et du renforcement des capacités
La Gestion Intégrée des Zones Côtières est un «processus dynamique de gestion et d’utilisation durables des zones
côtières, prenant en compte simultanément la fragilité des écosystèmes et des paysages côtiers, la diversité des activités
et des usages, leurs interactions, la vocation maritime de certains d’entre eux, ainsi que leurs impacts à la fois sur la partie
marine et la partie terrestre» (d’après le Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières de la Méditerranée dans
le cadre de la convention de Barcelone, entré en vigueur en 2011).
3
4
The Regional Seas Conventions and Action Plans will:
1. Endeavor to effectively apply an ecosystem approach in the management of the marine and coastal environment in
order to protect and restore the health, productivity and resilience of oceans and marine ecosystems, and to maintain
their biodiversity, enabling their conservation and sustainable use for present and future generations.
2. Contribute to the implementation of the Manila Declaration of the Global Programme of Action for the Protection
of the Marine Environment from Land-based Activities, especially in the core partnership areas of wastewater management, nutrients and marine litter. Furthermore, the Regional Seas Conventions and Action Plans will act on provisions
related to the development and implementation of protocols addressing land-based pollution sources and activities
affecting the marine environment.
3. Strengthen capacities at the national level on marine and coastal governance, in order to enable coordination and
coherence with systems such as the Large Marine Ecosystem approach, Regional Fisheries Management Organizations
and River Basin Organizations, as appropriate.
4. Support the provision of tools to decouple economic growth from environmental pressures in the marine and coastal
environment by promoting resource efficiency and productivity, including assessing the value of the services provided
by these key ecosystems.
5. Strengthen coordination and build necessary capacities at the regional and national levels to improve global knowledge and trends on the status of the marine environment, contributing to the World Oceans Assessment (Regular
Process).
6. Strengthen collaboration mechanisms to address common regional objectives, partnerships and co-ordinated regional implementation of relevant Multilateral Environmental Agreements, global and regional initiatives by United Nations
Agencies, such as the International Maritime Organization (IMO), International Atomic Energy Agency (IAEA), Intergovernmental Oceanographic Commission(IOC) of UNESCO, UN Division for Ocean Affairs and the Law of the Sea (DOALOS), United Nations Development Programme, United Nations Industrial Development Organization (UNIDO),Food
and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), Global Partnership for Oceans of the World Bank, the UN
Secretary General’s Oceans Compact, and ICRI.
(http://www.unep.org/regionalseas/about/strategy/default.asp)