Écritures en jeu Koffi Kwahulé

Transcription

Écritures en jeu Koffi Kwahulé
Kwahulé :
frères de son, frères de scène
Voix chœur à corps
Colloque International
Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle
Université de Paris IV-Sorbonne
Au Lavoir Moderne Parisien
les 11 et 12 avril 2008
dans le cadre de la manifestation Anima Kwahulé
Le Lavoir Moderne Parisien
35 rue Léon / 75018 Paris
01 42 52 09 14 - [email protected]
Métros : Château Rouge (L4) ou MarcadetPoissoniers (L12), Bus 31, 56, 60
www.rueleon.net
Anima Kwahulé
Colloque
frères de son, frères de scène
Conçu dans le cadre de la manifestation Anima Kwahulé (voir ci-contre), organisé par le laboratoire Scènes francophones et écritures de l’altérité de
Paris III et le CRHT de Paris IV, ce colloque convoque la fratrie artistique et imaginaire dans laquelle s’est construite l’œuvre du dramaturge et écrivain afroeuropéen Koffi Kwahulé. Une fratrie musicale d’abord, avec la relation organique
que l’auteur entretient avec la musique jazz et avec des génies de l’improvisation comme Monk et Coltrane. Une fratrie poétique ensuite. L’œuvre de Kwahulé
est une interrogation sur la violence faite au corps, mais aussi sur la violence que
dégage un corps. Ce questionnement sur la présence est indissociable d’un certain type d’écriture reposant sur un déploiement particulier de la parole où l’orchestration des voix s’est substituée au dialogue. Cette écriture de la choralité
invite ainsi à tisser des liens avec d’autres auteurs contemporains : Koltès, Kane,
Vinaver, Azama, Minyana, Cormann, Renaude, Kacimi, Efoui… Mais l’œuvre de
Kwahulé s’inscrit aussi dans une fratrie noire : voix africaines et afro-américaines
s’y mêlent, James Baldwin, Toni Morrison, Susan-Lori Parks côtoyant Ahmadou
Kourouma, Bernard Dadié ou encore Sony Labou Tansi. Traversée de références multiples, l’écriture de Kwahulé, comme le jazz, se nourrit de l’entre-deux culturel qui la définit : assumant cet équilibre fragile, elle élabore du même coup une
fratrie diasporique. Elle résiste à toute tentative de modélisation, fuit les identifications, ne se soumet pas aisément à la synthèse. Cette poétique n’est pas sans
enjeux politiques : elle engage à repenser la notion d’altérité et, du même coup,
à réfléchir aux conditions de possibilité d’un espace commun.
Institut de Recherche en Etudes Théâtrales de Paris III – Sorbonne Nouvelle
(EA3959) / Groupe de recherche sur la poétique du drame moderne et contemporain / Laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité » (SEFEA)
En partenariat avec le centre de Recherches en Histoire du Théâtre (CRHT) de
Paris IV, ANETH et le Lavoir Moderne Parisien
Avec le concours des Éditions Théâtrales
et le soutien de RFI, RFO, France Ô, Africultures, le CnT, la SACD, l’Association
Beaumarchais, Lansman Éditeur
Responsables scientifiques : Sylvie Chalaye (Paris III) et Virginie Soubrier (Paris IV)
Comité d’organisation : Virginie Soubrier (Paris IV), Dominique Traoré (Univ. Cocody /
Paris III), Fanny Le Guen (ParisIV/Rennes 2)
Comité scientifique : Maria Brewer (University of Minnesota), Denis Guénoun (Paris
IV), Judith Miller (New York University), Gilles Mouëllic (Rennes 2), Catherine
Naugrette (Paris III), Jean-Pierre Ryngaert (Paris III), Jean-Pierre Sarrazac (Paris III)
Autour de l’écriture de Koffi Kwahulé
du 5 avril au 31 mai 2008
Spectacles
>Big Shoot du 15 au 18 avril à 21h
Mise en scène et scénographie Sidney Ali Mehelleb
>Le Masque Boîteux ou Histoires de soldats du 29 avril au 2 mai à 21h
Conception, mise en scène : Adama Diop
>Big Shoot du 6 au 9 mai à 21h
Théâtre /Marionnettes / Mise en scène de Lélio Plotton
>Jaz du 13 au 16 mai à 21h
Mise en scène David Farjon
>Jaz - Chantier de création - du 20 au 23 mai 2008 à 21h
Mise en scène Esther Bastendorff
Lectures
>Big Shoot - 5 avril à 21h
>Il nous faut L’Amérique - 8 avril à 19h15
>Village Fou - 8, 9 et 10 avril à 21h00
>Présentation d’Atelier – Présentation du travail d’Ateliers de Koffi Kwahulé
avec des femmes du quartier de la Goutte d’or, sur le thème de la joie - 10
avril à 19h15
>El Mona - 11 avril à 20h30
>Brasserie - 14, 15 et 16 mai 2008 à 19h15
Autre
>Écritures en partage - Carte blanche à Monique Blin
>Concerts de Jazz
>Expositions...
Le Lavoir Moderne parisien
35 rue Léon / 75018 Paris
01 42 52 09 14 - [email protected]
Métros : Château Rouge (L4) ou
Marcadet-Poissonniers (L 12), Bus 31, 56, 60
www.rueleon.net
Vendredi matin
Vendredi après-midi
Frères de son
Frères de chœur
La dimension jazz ou la fratrie musicale
Corps, voix, choralité ou la fratrie poétique
« Mon idéal d’écrivain, c’est Monk », affirmait Koffi Kwahulé dans un entretien
avec Gilles Mouëllic publié dans Jazz Magazine en 2000, entretien qui s’est
prolongé jusqu’à aujourd’hui (cf. Frères de son. Kwahulé et le jazz, Éditions
Théâtrales, 2007). Le jazz est aux yeux de Kwahulé bien plus qu’une simple
référence culturelle : il est au principe même de son écriture, nourrie par une
écoute très personnelle de musiciens de prédilection (Thelonius Monk, John
Coltrane, Wynton Marsalis, James Carter, David S. Ware…) ; mais il en est
aussi la finalité : l’auteur de Misterioso-119 revendique en effet pleinement
son statut de jazzman improvisateur et cherche à donner au spectateur la
même sensation qu’à l’écoute d’un morceau de jazz.
La choralité est une tendance majeure des écritures contemporaines.
Confronter l’écriture de Kwahulé à celle de ses contemporains permet alors
de mieux saisir la spécificité de son geste dramaturgique. Quels sont les
points de rencontre ou de divergence entre le théâtre de Koffi Kwahulé et
ceux de Koltès, Kane, Cormann, Renaude, Efoui... qui proposent une poétique de la choralité ?
9h : Ouverture du colloque par Catherine Naugrette, directrice de l’École
Doctorale ASSIC 267 (professeur, Paris III) et Pierre Civil (Vice–Président
de Paris III, chargé de la recherche)
>Présentation du laboratoire SEFEA de l’IRET (Paris III)
>Introduction générale par Virginie Soubrier (Paris IV)
15h/17h : Fanny Le Guen (Paris IV)
Poétique du chœur chez K. Kwahulé et S. Kane
Présidence de séance : Yannick Séité (Maître de conférences, Paris VII)
9h30 : Mises en voix : extraits de Misterioso-119 et Frères de son
10h/11h : Gilles Mouëllic (Professeur, Rennes 2)
Écrire le jazz : l’exemple de Misterioso-119
Catherine Bouko (Université Libre de Bruxelles)
Jaz de Koffi Kwahulé et La Chambre d’Isabella de Jan Lauwers,
ou la création d’un langage «postdramatique »
Sylvie Ngilla (Université du Minnesota)
Dramaturgies du KO. Boxe, théâtre et musique : les rythmes des
entre-deux dans Cette Vieille Magie noire de Koffi Kwahulé et
L’Entre-Deux Rêves de Pitagaba conté sur le trottoir de la radio
de Kossi Efoui
Présidence de séance : Jean-Pierre Ryngaert (Professeur, Paris III)
14h30 : Mises en voix : extraits de Jaz (Koffi Kwahulé), La Bonne Distance
(Noëlle Renaude), La Révolte des anges (Enzo Cormann)
Judith Miller (Professeur, New York University)
Le monologue chez Bernard-Marie Koltès et Koffi Kwahulé :
le crâne-tambour
Maria Brewer (Professeur, Université du Minnesota)
Théâtres de rencontre, échanges symboliques :
Bernard-Marie Koltès et Koffi Kwahulé
Alex Lorette (Centre d’Etudes Théâtrales de Louvain)
La choralité dans Misterioso-119
Dany Toubiana (Paris III)
Jaz et tango
17h : discussion et pause
17h30 Table ronde : « Choralité et représentation » animée par Martin
Mégevand (Maître de conférences, Paris XII)
Intervenants : Michel Didym, Kristian Fredrik, Alex Lorette, Serge
Tranvouez, Nanténé Traoré, Dominique Paquet
11h : discussion et pause
19h : Apéritif
11h30 : Table ronde « Jazz et écriture » animée par David Lescot (Maître
de conférences, Paris X)
20h30 : Lecture/Spectacle : El Mona de K. Kwahulé (ed. Lansman) par le
Collectif Mona / avec Céline Andréani, Tanja Czichy, Claire Fretel, Nelson
Ghrénassia, Audrey Le Bihan, Nasri Sayegh, Aurélien Tourte
Intervenants : Franck Bergerot (sous réserve), Sylvie Kandé, Bernard
Loupias, Daniel Maximin, Gilles Mouëllic, Jean-Marc Padovani
Samedi matin
Samedi après-midi
Frères de mémoire
Frères de scène
Entre Afrique et Amérique ou la fratrie noire
Enjeux politiques et altérité ou la fratrie diasporique
L’écriture de Koffi Kwahulé convoque l’histoire du théâtre et des littératures
d’Afrique noire francophone. Il est l’auteur de Pour une critique du théâtre
ivoirien contemporain (L’Harmattan, 1996), a proposé une adaptation théâtrale des deux premiers romans d’Ahmadou Kourouma (Fama, Lansman
Éditeur, 1998), et reçu le Prix Kourouma et le Prix ivoirien des Lettres 2006
pour son roman Babyface (Gallimard, « Continents noirs », 2006). Mais
l’œuvre de Kwahulé rencontre aussi celle d’auteurs afro-américains (Toni
Morrison, James Baldwin, ou Suzan-Lori Parks, par exemple…). Elle tisse
ainsi un réseau « transatlantique » de références entre l’Afrique, l’Europe et
l’Amérique qu’il est intéressant d’explorer.
La poétique de Koffi Kwahulé met en cause la notion d’ « africanité », la rend
difficile, impossible, même, à définir. Elle consiste à déjouer sans cesse les
attentes du spectateur ou du lecteur, et à déplacer constamment le regard de
l’Autre. Cette poétique de l’esquive pose du même coup la question de l’altérité. Elle manifeste un refus de se satisfaire de l’altérité radicale à laquelle
l’Occident a condamné l’Autre depuis des millénaires.
14h30 : Mises en voix : extraits de De la postcolonie (Achille Mbembe),
Hypothèses sur l’Europe (Denis Guénoun), Misterioso-119 (Koffi Kwahulé)
Présidence de séance : Romuald Fonkoua (Professeur, Université de
Strasbourg)
15h/17h : Suzie Suriam (Purdue University, West Lafayette / Indiana) :
Le théâtre de Koffi Kwahulé ou l’Afrique désancrée
9h : Mises en voix : extraits de Le Soleil des indépendances (Ahmadou
Kourouma), Le Masque boiteux, « Le Wagon jaune » (Koffi Kwahulé), Jazz
(Toni Morrison) et Babyface (Koffi Kwahulé)
9h30/11h : Célia Sadaï (Paris IV)
Le jazz pour filiation : l’écriture d’un spectacle ou le spectacle
d’une écriture ? Pour une figure auctoriale africaine
Présidence de séance : Amos Fergombé (Professeur, Université d’Artois)
Edwige Gbouablé (Maitre assistante, Université de Cocody, Abidjan)
La question de l’altérité dans le théâtre de Koffi Kwahulé
Laurence Barbolosi (Rennes 2 / Paris III)
Du dispositif liturgique comme forme politique chez Kwahulé
Virginie Soubrier (Paris IV)
Vers une fraternité mystique universelle : « l’improviste » de Kwahulé
Dominique Traoré (Maitre assistant, Université de Cocody/ Abidjan)
Koffi Kwahulé, l’Afrique et l’ailleurs : les défis idéologiques d’une
dramaturgie du déracinement
17h : discussion et pause
Agathe Bel (Paris III)
La truculence à l’œuvre de Sony Labou Tansi à Koffi Kwahulé
Intervenants : Kossi Efoui, Gabriel Garran, Koffi Kwahulé, Aïssa Maïga,
Caya Makhélé, Mohamed Rouabhi et Khalid Tamer
Christine Douxami (Maître de conférences, EHESS /
Université de Franche-Comté)
Le rapport à l’Autre dans le théâtre de Koffi Kwahulé et le
théâtre noir brésilien
19h00 : Synthèse et conclusion par Sylvie Chalaye responsable du laboratoire SEFEA (professeur, Paris III)
17h30 Table ronde : « Du poétique au politique » animée par Virginie
Soubrier (Paris IV)
10h45 : Discussion et pause
11h : Présentation d’Afrithéâtre par Sylvie Chalaye (Professeur, Paris III)
11h30 : Table ronde : « Entre Afrique et Amérique » animée par Judith
Miller (Professeur, NYU)
Intervenants : Isa Armand, Chantal Bilodeau (sous réserve), Philippe Boulay,
Gerty Dambury, Xavier Garnier, Albertine Itela, Boniface Mongo-Boussa
Toutes les mises en voix sont assurées par le Collectif Mona :
Céline Andréani, Tanja Czichy, Claire Fretel, Nelson Ghrénassia, Audrey Le
Bihan, Nasri Sayegh, Aurélien Tourte

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