Colliers de brebis.

Transcription

Colliers de brebis.
Colliers de brebis.
Jadis les éleveurs ne possédaient guère de troupeaux dépassant une centaine de brebis. Les
bergers gardaient les bêtes. Lors des transhumances vers les pacages d’été les animaux
étaient réunis en grands troupeaux itinérants encadrés par les bergers et leurs chiens. Les
bêtes portaient les marques de chaque propriétaire et le risque de pertes était réel. Les brebis
éloignées du troupeau, portant une sonnaille, étaient localisées au bruit et retrouvées. Pour
attacher une sonnaille au cou d’une brebis, il fallait… un collier.
Aujourd’hui les brebis sont souvent réunies en troupeau, surveillées en parc électrifié sinon
gardées. Les sonnailles ne sont plus nécessaires. Les colliers porte-sonnaille non plus…
Ne subsistent que les colliers de couleur identifiant les brebis par âge et par « état ».
Il existe de nombreux types de colliers porte-sonnaille, en plastique, en cuir et en bois.
Les colliers en bois sont de tradition sans doute millénaire. Plutôt que de longues descriptions,
voyez ces photos. Les modèles sont en général locaux et traditionnels. A chaque région ses
modèles qui s’expliquent par les bois du pays, la conformation des brebis, les dangers (taillis
serrés, attaques…) et surtout par des modes locales et le plaisir de travailler tel ou tel type de
collier.
Les colliers faits de bandes fines, plus ou moins larges selon qu’ils sont destinés aux béliers ou
aux agnelles, peuvent être en châtaignier, en résineux, etc.
Les colliers en U traversés par une clavette peuvent être en frêne, en acacia, mais aussi en
noisetier, en genêt, voire en olivier.
Dans tous les cas les bois du pays sont les plus utilisés, c’est logique.
Jadis les bergers fabriquaient eux-mêmes ces équipements, et maints autres, dont paniers,
clèdes de parcs, tueilles, etc. Chacun avait son style, ses décors et couleurs préférés. Une
émulation poussait à soigner le décor, et lors des grands marchés les comparaisons allaient
bon train. Des opérateurs se faisaient remarquer par la qualité de leurs colliers et cela pouvait
déboucher sur une spécialisation, voire un artisanat annexe ou à plein temps.
De nos jours les fêtes transhumantes ont redonné du travail aux artisans… mais c’est le savoirfaire qui a parfois disparu… Le tourisme fournit des débouchés à ce type d’article.
Ci-dessous, voici un modèle simple à exécuter. Vous essayez ?
C’est un modèle en U avec clavette. Celui-ci, acheté en Espagne, nous a été offert par un ami.
Nature du bois non déterminée… Le voici, fermé, et ouvert en tournant la clavette d’un quart
de tour.
Ci-dessous, nos deux premières copies en noisetier, avec une clavette en frêne.
G. Duflos
La Neira
2013

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