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Document de principes
Interdire aux enfants et aux
adolescents de moins de 18 ans l’accès aux
établissements commerciaux de bronzage
D Taddeo, R Stanwick; Société canadienne de pédiatrie
Comité de la santé de l’adolescent
Version abrégée : Paediatr Child Health 2012:17(2):90
Affichage : le 1 février 2012 Reconduit : le 1 février 2016
Résumé
Le nombre de mélanomes cutanés malins a plus que triplé
depuis 35 ans. Puisque les dommages sont cumulatifs,
l’exposition aux rayonnements ultraviolets tôt dans la vie
accroît le risque, qui augmente davantage avec l’utilisation
de sources artificielles de rayonnements ultraviolets. Il
peut falloir des années pour évaluer les répercussions et
l’étendue complètes des dommages causés par le bronzage
artificiel à longueur d’année, compte tenu de la longue
période de latence de la plupart des cancers de la peau.
Les adolescents fréquentent souvent les salons de
bronzage, les filles s’y rendant davantage et de manière
soutenue. L’industrie du bronzage conteste la
classification de cancérigène physique de groupe 1
qu’attribuent au bronzage artificiel l’Organisation
mondiale de la santé et le Centre international de
recherche sur le cancer. Les salons de bronzage cherchent
à établir et à maintenir une clientèle chez les adolescents.
Par conséquent, la Société canadienne de pédiatrie
s’ajoute à d’autres organismes de santé réputés pour
appuyer l’interdiction des établissements commerciaux de
bronzage aux enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Mots-clés : Artificial tanning; Children; Melanoma; Skin
cancer; Sun; Tanning industry; Teenagers; Ultraviolet
radiation; Vitamin D
Les rayonnements ultraviolets et le
cancer
La longueur d’ondes des rayonnements ultraviolets (RUV),
plus longue que celle des rayons X mais plus courte que celle
de la lumière visible, constitue une forme invisible de
radiation électromagnétique [1]. Les RUV se divisent en trois
catégories, aux plages de longueur d’ondes distinctes : les
UVA (315 nm à 400 nm), les UVB (280 nm à 315 nm) et les
UVC (100 nm à 280 nm) [1]. Les UVA et les UVB
contribuent tous deux à foncer la peau en stimulant la
synthèse des molécules de mélanine contenues dans la peau.
Les UVA sont responsables du brunissement immédiat des
pigments à l’exposition [1]. Les UVB sont responsables de la
poursuite du brunissement dans les jours suivant l’exposition,
signalant l’activation des mélanocytes cutanés [1]. L’érythème
et les coups de soleil sont des réactions aiguës à une quantité
excessive de RUV [2]. Les UVA, comme les UVB,
endommagent l’ADN et produisent des mutations discrètes.
De plus, les RUV peuvent être cancérigènes même s’ils ne
causent pas de coups de soleil [3]. On ne comprend pas encore
tout à fait le rôle précis des longueurs d’ondes UV dans la
production de la mélanine et la carcinogenèse, mais les
dommages à l’ADN semblent être l’intermédiaire clé dans les
deux cas. Le bronzage induit par les RUV qui ne
comporterait pas de risque cancérigène pourrait bien être
scientifiquement impossible [4].
Les personnes à la peau claire, qui ont des taches de rousseur,
des môles cutanées ou une peau qui brûle facilement risquent
davantage de présenter des mélanomes malins cutanés
(MMC) que les personnes dépourvues de ces caractéristiques
[5][6]. Le risque de MMC est également plus élevé chez les
personnes dont un parent du premier degré a un MMC ou
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qui ont des antécédents personnels de MMC, de même que
chez celles qui ont un grand nombre de môles classiques ou
atypiques (nombre élevé de nævi) [7]. Les cheveux roux ou
blonds pourraient s’associer davantage au risque de MMC
que le type de peau [8]. En outre, il est démontré que
l’exposition aux RUV contribue à l’immunosuppression, qui
est de plus en plus reconnue comme un facteur important
d’apparition du cancer de la peau [9][10].
25,4 % [21]-[23]. La fréquence des visites au cours d’une année
donnée peut varier entre une séance et plus de dix séances
[20]. Les filles sont jusqu’à sept fois plus susceptibles d’avoir
utilisé des cabines de bronzage artificiel que les garçons [15][23]
[24]. De plus, l’utilisation des lits de bronzage chez les jeunes
filles semble évoluer en fonction de l’âge, car elle fait plus que
doubler entre 14 et 15 ans (passant de 7 % à 15 %) et double
de nouveau à 17 ans (passant à 35 %) [24].
Le MMC n’est pas le principal type de cancer de la peau, mais
il est responsable de la plupart des décès attribuables au
cancer de la peau au Canada (de l’ordre de 75 %) [11]. Même
si on a réalisé des progrès considérables dans les thérapies du
MMC, les maladies métastatiques s’associent à moins
d’options thérapeutiques positives [4][7]. Au Canada,
l’incidence estimative de MMC était de 15,2 cas sur 100 000
habitants en 2009 (11]. Le taux d’incidence canadien de
MMC a plus que triplé depuis 35 ans [11][12].
La fréquentation des établissements de bronzage n’est pas
toujours corrélée avec la connaissance des risques connexes.
Même un facteur de risque de cancer de la peau n’en réduit
pas uniformément l’usage [25]-[27]. Par ailleurs, le bronzage
artificiel n’est pas lié à la situation socioéconomique [26][28].
Cependant, une prise de risque plus « extrême » [19][20], une
moins bonne estime de soi [29] et des choix de vie malsains [30][32] s’y associent. Chez les personnes physiquement actives, on
constate une exposition aux RUV plus fréquente dans le
cadre d’activités de mise en forme solitaires (aérobie,
gymnastique, culturisme et conditionnement) que de sports
d’équipe ou de contact [26]. Enfin, l’utilisation du bronzage
artificiel par un adolescent est étroitement liée à son
utilisation par un parent, ce qui se vérifie particulièrement
chez les mères et leurs filles [33].
Cette augmentation pourrait être attribuable à un meilleur
dépistage de la maladie et à une plus grande exposition au
soleil sans protection convenable contre les RUV, à une
diminution de la couche protectrice d’ozone de la Terre, aux
profils évolutifs de la mode vestimentaire, qui favorisent une
plus grande exposition de la peau, et à la multiplication des
occasions d’activités de loisirs et de vacances dans des régions
ensoleillées [7][11]. Cependant, la prolifération et la popularité
accrues des lits de bronzage sont également citées comme
facteur de hausse de l’incidence de MMC et de la mortalité
qui s’y associe [4][13]. La possibilité que les modifications aux
critères
diagnostiques
contribuent
davantage
à
l’augmentation de l’incidence que l’exposition aux RUV
artificiels est atténuée par le fait que cette tendance est
circonscrite au sexe et à une certaine fourchette d’âge [4].
L’utilisation du bronzage artificiel et
sa relation avec le cancer
Dans des enquêtes nord-américaines, la prévalence
d’utilisation du bronzage artificiel est estimée se situer entre 4
% et 27 %, tandis que la prévalence de bronzage extérieur
oscille entre 4 % et 49 % [15][16]. Du million de personnes qui
fréquentent un salon de bronzage chaque jour aux États-Unis
[17], 70 % sont des femmes de 16 à 49 ans [18].
D’après des évaluations de population fondées sur des
données d’enquête, jusqu’au quart des personnes de 13 à 19
ans ont fréquenté un salon de bronzage [19][20], et dans
certaines études, selon l’âge et le sexe, la fréquentation au
cours de l’année précédente seulement a varié entre 8,6 % et
Il existe un lien démontré entre la pratique du bronzage
artificiel, même une seule fois, et l’augmentation du risque de
MMC [34]-[36]. D’après les résultats des études, le moment de
l’exposition revêtirait également une certaine importance.
L’exposition plus tôt dans la vie est liée à un risque plus élevé
de MMC [6][36][37], de même que le nombre d’années à s’être
fait bronzer et les heures consacrées aux séances de bronzage
[35][38]. Les personnes qui commencent à utiliser le bronzage
artificiel avant l’âge de 35 ans démontrent un risque de
MMC accru de 75 % [34]. Il peut falloir des années avant de
saisir les répercussions et l’étendue complètes des dommages
causés par les tendances de bronzage artificiel à longueur
d’année en raison de la longue période de latence de la
plupart des cancers de la peau. Une méta-analyse des données
probantes a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
à ajouter les lits de bronzage à la liste des cancérigènes
physiques de groupe 1, au même titre que les « cancérigènes
chimiques » comme la cigarette et l’amiante [39], deux autres
produits qui peuvent s’associer à un long délai entre
l’exposition et l’apparition de la maladie.
Bien qu’il soit le plus meurtrier, le MMC n’est pas le seul
cancer de la peau à être lié à l’exposition aux RUV. Les
carcinomes basocellulaires (CBC) et les carcinomes
spinocellulaires (CSC), classés parmi les cancers cutanés non
mélanocytaires (CCNM), sont responsables d’une incidence
estimative canadienne de 227,6 cas de cancers cutanés sur
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100 000 en 2009 [11]. Malgré leur incidence élevée, la plupart
de ces lésions se soignent sans problème à une phase précoce,
mais des métastases se forment continuellement dans une
petite minorité de lésions, auquel cas on peut rarement les
guérir. Même si le taux global de décès causés par le CSC est
faible, en raison de la forte incidence de cette forme de
cancer, celle-ci représente jusqu’à 25 % des décès imputables
à un cancer de la peau [11]. Le Centre international de
recherche sur le cancer (CIRC) révèle un risque 2,5 fois plus
élevé de CSC et 1,5 fois plus élevé de CBC découlant de
l’utilisation des lits de bronzage [38]. L’exposition aux RUV tôt
dans la vie accroît le risque de CBC, tandis que l’exposition
chronique ou totale s’associe à une augmentation du risque
de CSC [6][38].
Jusqu’au quart des utilisateurs de lits de bronzage déclarent
au moins un effet indésirable à part le cancer de la peau.
L’érythème et les coups de soleil sont les principales
complications de l’exposition aux RUV [14][47]. Des brûlures
plus graves et d’autres lésions, de même que diverses
infections potentielles, sont également signalées [48][49][50].
Parmi les autres effets secondaires fréquents, soulignons la
sécheresse de la peau, le prurit, les nausées, les réactions
photomédicamenteuses (y compris des médicaments
populaires contre l’acné utilisés par les adolescents),
l’exacerbation des maladies et l’induction de maladies [7]. Les
effets à long terme sur la santé incluent le vieillissement de la
peau et les effets sur les yeux similaires à ceux suscités par
l’exposition aux RUV naturels [7].
D’autres effets systémiques et
comportementaux de l’exposition aux
RUV
La vitamine D et le bronzage artificiel
Outre la perception d’une meilleure apparence [40], les
personnes qui cherchent à bronzer déclarent que l’exposition
aux RUV les détend et leur procure un sentiment de bien-être
[26][41]. L’exposition répétée aux RUV et, notamment,
l’utilisation des lits de bronzage, pourrait avoir des
conséquences systémiques et comportementales importantes,
y compris des changements d’humeur, des troubles
compulsifs, de la douleur et une dépendance physique [26][42].
Les personnes qui utilisent le bronzage artificiel affirment
être de meilleure humeur, plus détendues et mieux socialiser,
à l’instar des profils de renforcement observés en cas
d’accoutumance au tabagisme [42]. Les personnes qui se font
souvent bronzer semblent en mesure de distinguer les RUV
des faux rayons, et l’administration d’un inhibiteur des
récepteurs des opioïdes induit des symptômes ressemblant à
ceux d’un sevrage, qui laisse supposer une accoutumance
opioïde [43]. Des études auprès de jeunes utilisateurs de lits de
bronzage démontrent également les caractéristiques
d’accoutumance au bronzage artificiel [44]. Selon une
explication biologique, la production de mélanostimuline en
réponse au bronzage par les RUV s’accompagne de la
libération de bêta-endorphines, qui partagent le même
peptide précurseur (propriomélanocortine) [45]. Même si elle
ne fait pas encore officiellement partie des troubles
psychiatriques, la « tanorexie », qui consiste à être obsédé par
le bronzage ou même à y être dépendant et à se trouver d’une
pâleur peu esthétique malgré un bronzage important, est un
terme qui figure dans le dictionnaire Oxford [46].
Le fait de se fier aux RUV comme source de vitamine D a été
remise en question en raison de l’important chevauchement
des dommages à l’ADN causés par une telle exposition et la
production de vitamine D [51][52]. De plus, l’exposition aux
RUV est compliquée par la quantité de peau exposée, le teint
ou la pigmentation de la peau, les longueurs d’ondes ou
l’énergie de la source (qui varie selon le moment de l’année et
la latitude) et le degré de carence en vitamine D [4].
L’exposition aux RUV artificiels complique davantage les
choses en raison du mélange, de l’intensité et de la variabilité
des UVA et des UVB produits par les émetteurs des lits de
bronzage [53], qui ne constituent ni une source fiable ni une
source conseillée de vitamine D [54].
Les humains peuvent absorber de la vitamine D provenant de
sources alimentaires et de suppléments vitaminiques [8][55]. Il
peut être difficile de consommer assez de vitamine D dans un
régime nord-américain classique, mais les suppléments par
voie orale et la vérification intermittente des taux dans le sang
sont probablement plus efficaces que le bronzage, et ils ne
posent pas de risque cancérigène [5]. Étant donné
l’augmentation déclarée de la prévalence d’hypovitaminose D
[56] et les récents changements à la quantité recommandée [57],
on doit porter davantage attention à la pertinence de
consommer de la vitamine D et à favoriser les suppléments
alimentaires et diététiques [7].
Selon les lignes directrices canadiennes actuelles, il est
recommandé de consommer davantage de vitamine D chaque
jour [58]. L’Institute of Medicine (IOM) a également procédé à
une analyse détaillée des bienfaits de la vitamine D et des
besoins en vitamine D [57]. Ainsi, l’IOM précise que les
données concluantes quant aux bienfaits de la vitamine D
touchent seulement la santé osseuse. De nombreux autres
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aspects de la santé pourraient en profiter, mais doivent
d’abord faire l’objet d’études plus approfondies [59]. Les
domaines de la recherche incluent le lien entre les
concentrations de vitamine D et le risque de cancer, de
maladie cardiaque, de sclérose en plaques et de dysrégulation
du glucose [7], ainsi que l’influence des concentrations de
vitamine D pendant la période prénatale ou l’enfance sur le
risque de diabète de type 1 [60][61].
L’industrie
L’industrie du bronzage présentait une croissance modeste
pendant les années 1960 [37][62]. Il a fallu attendre la fin des
années 1980 pour constater une rapide expansion du nombre
d’établissements, au point que dans certains quartiers pauvres
des États-Unis, on compte plus de salons de bronzage que de
restaurants-minute [63]. Le public se fait surtout bronzer dans
des salons de bronzage (72,3 %), mais les studios de mise en
forme (15 %), les centres de loisirs (15 %) et les saunas ou les
spas (7,7 %) sont également des sources de RUV artificiels
[64]. Moins de gens recourent aux lits de bronzage à domicile
(2,4 %). Le quart des répondants à une étude ont déclaré que
l’expérience de bronzage artificiel se faisait sans supervision
[30]. On estime que l’industrie du bronzage artificiel
représente une entreprise de cinq milliards de dollars par
année en Amérique du Nord [65] et emploie jusqu’à 160 000
personnes [66].
Lorsque les RUV artificiels sont devenus commerciaux, les
cabines de bronzage émettaient un ratio d’UVA et d’UVB
similaire à celui du soleil (jusqu’à 5 % d’UVB) [62]. Dans les
années 1980 et 1990, en raison de l’inquiétude croissante
quant au caractère cancérigène des UVB, des lampes de RUV
émettant surtout des UVA élevés ont été mises au point et
commercialisées comme moins dangereuses, même si elles
émettaient encore de petites quantités d’UVB [62][67]. Puisque
les UVB sont responsables des coups de soleil [1][5], la
réduction de leur émission a permis aux utilisateurs de lits de
bronzage de se faire bronzer beaucoup plus longtemps sans
brûler, ce qui accroît le risque de recevoir de plus fortes doses
d’UVA par rapport au bronzage naturel [67]. À la fin des
années 1990, la tendance est revenue à l’émission d’un
spectre plus « naturel » de RUV, accroissant de jusqu’à 4 % le
ratio d’émission d’UVB [62]. Récemment, en vue d’obtenir un
bronzage plus efficace dans le cadre de séances plus courtes,
on a lancé des lampes à émission d’UVA de plus forte
intensité [62][67]. Ces lits de bronzage à forte intensité peuvent
émettre jusqu’à dix à 15 fois plus d’UVA que le soleil de midi
[67].
Alors que les problèmes de santé entourant l’utilisation des
RUV artificiels augmente [4][7][13], la réaction et les
comportements récents de l’industrie rappellent ceux de
l’industrie du tabac [68][69]. L’industrie du bronzage cherche à
établir et à maintenir une clientèle chez les adolescents. Les
tactiques incluent la facilitation de l’accès des adolescents aux
salons de bronzage, la remise en question de l’autorité des
faiseurs d’opinions ou des décideurs à interdire aux parents le
« droit » d’autoriser les activités de bronzage à leur adolescent
[70][71], les publicités dans les journaux des écoles secondaires,
la distribution de bons de réduction et l’offre de forfaits de
bronzage illimité [72]-[74]. Les pratiques de commercialisation et
de lobbying ont réussi à occulter ou même à nier les dangers
et le pouvoir cancérigène potentiel des lits de bronzage.
Cependant, les efforts de l’industrie à présenter les RUV
artificiels comme un produit lié à la santé et à la forme
physique [75]-[77] ne sont pas restés sans être contestés [78]. En
effet, au Canada en 2005, les déclarations de l’industrie ont
suscité une plainte de la Société canadienne du cancer au
Bureau de la concurrence. L’accord consensuel qui s’en est
suivi auprès de la plus grande chaîne de salons de bronzage
au pays stipulait que les salons devaient :
• « cesser de donner des indications qui établissent un lien
entre le bronzage intérieur et les bienfaits supposés de la
vitamine D »;
• préciser, dans toute promotion des RUV artificiels, que : «
Le bronzage n’est pas requis pour produire de la vitamine
D. On peut maintenir un niveau adéquat de vitamine D
dans le corps au moyen de compléments pris par voie
buccale, sans bronzage »;
• « acquitter une sanction administrative pécuniaire de 62
500 $ » [78].
Des recours juridiques, fondés sur les dommages pour la
santé, en sont à l’étape embryonnaire aux États-Unis [79].
La réglementation
La réglementation technique entourant les cabines de
bronzage artificiel est généralement circonscrite aux
spécifications des cabines au point de vente et aux directives
non obligatoires sur leur fonctionnement par l’acheteur [80]
[81]. Il n’existe pas de limites applicables quant à la quantité
d’exposition aux RUV artificiels offerte à longueur d’année
au public par le bronzage artificiel [82], et les adeptes du
bronzage artificiel peuvent même fréquenter plusieurs
endroits au cours d’une même journée [83].
La Commission internationale de protection contre les
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rayonnements non ionisants, les Centers for Disease Control,
les National Institutes of Health, la Federal Trade
Commission des États-Unis, la Food and Drug
Administration (FDA) des États-Unis et Santé Canada ont
tous publié des avis de sécurité et de santé aux
consommateurs. Le Center for Devices and Radiological
Health de la FDA est à établir des règlements plus rigoureux
en matière de formation du personnel, d’éducation et
d’exploitation des cabines de bronzage, tandis que Santé
Canada est à revoir ses directives pour les exploitants afin de
faire passer la restriction d’âge recommandée de 16 à 18 ans.
La législation
L’OMS, le Centre international de recherche sur le cancer,
l’American Medical Association, l’American Academy of
Pediatrics, l’Association médicale canadienne, l’American
Academy of Dermatology et l’Association canadienne de
dermatologie préconisent tous une législation qui interdirait
l’utilisation des cabines de bronzage artificiel par les
personnes de moins de 18 ans.
Au Canada, seuls la Nouvelle-Écosse et le sud de l’île de
Vancouver interdisent aux enfants et aux adolescents de
moins de 18 ans de fréquenter des établissements de bronzage
artificiel. Jusqu’à présent, aux États-Unis, Howard County, au
Maryland, est le seul à avoir légiféré une telle restriction. La
plupart des États américains disposent de clauses
d’exemption de consentement parental moins rigoureuses,
qui sont loin de réussir à contrôler le bronzage des mineurs
[84] ou à abaisser les limites d’âge [85]. Sur la scène
internationale, l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galles, la
Finlande, la France, l’Allemagne et des régions de l’Australie
ont adopté l’interdiction préconisée par l’OMS. Une mise en
vigueur efficace de la réglementation doit accompagner la
législation, ou l’exposition des mineurs aux RUV artificiels se
poursuivra [86][87].
Une taxe de bronzage de 10 % s’applique aux établissements
des États-Unis. La taxation pourrait contribuer à réduire
l’incidence de cancer, les coûts de santé liés au cancer ainsi
que la souffrance, la morbidité et la mortalité liées au cancer
de la peau, de même qu’à lancer un avertissement aux
consommateurs qui adoptent des passe-temps dangereux
susceptibles de créer une accoutumance [88][89].
Tant qu’il n’y aura pas de changement aux normes et
pratiques sociales à l’égard de la beauté « idéale » et à ce qui
constitue une apparence saine, il faudra prendre des mesures
pour protéger les enfants et les adolescents d’un cancérigène
établi. La réglementation de l’industrie du bronzage peut
constituer l’une des possibilités de prévention les plus
profondes de notre époque [91].
Recommandations
Pour protéger les enfants et les adolescents contre le cancer de
la peau et d’autres risques posés par le bronzage artificiel, la
Société canadienne de pédiatrie recommande ce qui suit :
• La loi devrait interdire aux enfants et adolescents de
moins de 18 ans de fréquenter les établissements
commerciaux de bronzage artificiel.
• Les
gouvernements
devraient
proclamer
une
réglementation pour l’industrie du bronzage et s’assurer
de sa mise en vigueur. Les mesures de réglementation
doivent être précédées ou accompagnées de campagnes
d’éducation publique afin de sensibiliser la population
aux dangers de l’exposition aux sources de rayonnements
ultraviolets artificiels. Ces campagnes doivent inclure des
messages de groupes faisant autorité, tels que les
professionnels de la santé et les spécialistes, et viser les
enfants, les adolescents et les parents. La participation de
jeunes leaders d’opinion, de célébrités et de personnalités
sportives devrait propulser ces campagnes.
• L’industrie du bronzage devrait être tenue de préciser que
le produit est cancérigène et informer le public que le
bronzage artificiel n’apporte aucun bienfait pour la santé.
De plus, elle ne devrait pas être autorisée à promouvoir le
bronzage avant les vacances ou un événement (p. ex., le
bal des finissants).
• Il faudrait imposer une taxe à toutes les entreprises de lits
de bronzage et l’harmoniser avec celle liée au tabac.
La prévention du cancer de la peau est bel et bien un enjeu
pédiatrique. Une grande partie de l’exposition des jeunes aux
RUV au cours de leur vie se produit pendant l’enfance et
l’adolescence [90]. Il est d’autant plus essentiel d’éviter le
fardeau supplémentaire de l’exposition aux RUV artificiels.
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
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• Il faudrait interdire l’exploitation non supervisée des lits
de bronzage commerciaux, y compris l’utilisation de
cabines à perception automatique.
• Les pédiatres, les médecins de famille et les autres
professionnels de la santé devraient s’informer des
activités de bronzage artificiel des enfants et des
adolescents et donner des conseils préventifs aux familles
afin de les décourager de recourir à cette pratique. Les
professionnels de la santé devraient préconiser que les
jeunes de moins de 18 ans se voient interdire l’accès aux
établissements de bronzage commerciaux.
Remerciements
Le comité de la pédiatrie communautaire de la Société
canadienne de pédiatrie et la docteure Miriam Weinstein,
membre de la SCP experte en dermatologie pédiatrique, ont
révisé le présent document de principes.
Le Collège des médecins de famille soutient le présent
document de principes.
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8 | INTERDIRE AUX ENFANTS ET AUX ADOLESCENTS DE MOINS DE 18 ANS L’ACCÈS AUX ÉTABLISSEMENTS COMMERCIAUX DE BRONZAGE
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT
Membres : Franziska Baltzer MD; April S Elliot, MD;
Johanne Harvey MD; Margo A Lane MD; Stan Lipnowski
MD (représentant du conseil); Jorge L Pinzon MD (président)
Représentant : Mark Norris MD, section de la santé de
l’adolescent de la SCP
Aut
princi paux : Danielle Taddeo MD; Richard Stanwick MD
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
© Société canadienne de pédiatrie 2016
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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
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constituent
pas uneCANADIENNE
démarche ou unDEmode
de traitement
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT,
SOCIÉTÉ
PÉDIATRIE
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