20 minutes - Médiatrice à l`Asloca, elle profite des locataires

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20 minutes - Médiatrice à l`Asloca, elle profite des locataires
20 minutes - Médiatrice à l'Asloca, elle profite des locataires - Suisse
11.01.16 12:10
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L'Asloca Zurich est choquée
01 octobre 2015 18:20; Act: 01.10.2015 18:20
Zurich
Médiatrice à l'Asloca, elle
profite des locataires
Une membre de l'Association des locataires de Zurich a sous-loué
son appartement pour 2400 francs par mois... alors qu'elle-même
ne payait que 1760 francs pour le même bien.
on
off
i
Une faute?
Signalez-la-nous!
Un couple pensait avoir trouvé la perle rare en juin 2013. Il s'est en
effet engagé à sous-louer pour un peu plus de deux ans un
appartement trois pièces à Zurich Seefeld pour 2400 francs par
mois, sans les charges. Les logements similaires dans ce quartier
coûtent normalement dans les 3000 francs.
Ce que le couple ne savait pas, c'est que la locataire initiale ne payait que 1760 francs
sans les charges, rapporte jeudi le «Tages-Anzeiger». La femme avait donc augmenté
le loyer de 36,4%. Si elle leur avait bien montré son contrat de bail, elle avait pris
soin de noircir au stylo le montant de son loyer. Lorsque le couple lui a demandé si
elle ne l'avait pas augmenté de plus de 10% pour eux, elle leur a répondu que non.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Les deux sous-locataires sont tombés des nues en
apprenant que la dame qui leur avait laissé son appartement était juriste et, qui plus
est, médiatrice auprès de l'Association des locataires de Zurich (Asloca) et du
Tribunal des baux et loyers de Zurich. Le couple a ainsi non seulement payé près de
17'000 francs en trop - ils ont occupé le logement de juin 2013 jusqu'à ce mercredi mais il s'est fait avoir par une personne qui était censée défendre les droits des
locataires, écrit le quotidien alémanique. Contactée par le «Tages-Anzeiger», l'Asloca
Zurich s'est montrée scandalisée par cette affaire. Elle a par ailleurs confirmé que la
femme en question a entre-temps quitté ses fonctions (voir encadré).
Vers le dépôt d'une plainte pénale?
En Suisse, il n'est pas défini clairement à partir de quand le prix d'une sous-location
est abusif. Carlo Sommaruga, vice-président de l'Asloca Suisse, précise néanmoins:
«Dans une prise de position, le Tribunal fédéral a laissé sous-entendre qu’une
augmentation entre 5 et 10 % était en soi admissible et pas abusive.» Et d'ajouter:
«Cette affaire est juste inadmissible. En tant que vice-président de l’Asloca Suisse, je
suis soulagé que cette femme ait été amenée à quitter immédiatement ses fonctions
pour l’Asloca Zurich.»
De son côté, la gérance de l'immeuble en question avait déjà expliqué cet été au
couple concerné qu'elle n'allait pas engager de procédure à l'encontre de l'exmédiatrice de l'Asloca. Sur quoi les deux sous-locataires ont décidé de porter l'affaire
devant l'autorité de conciliation de Zurich. Mais l'audience, qui a eu lieu ce lundi, n'a
rien donné. Selon le couple, la juriste estime n'avoir commis aucune erreur. Il
envisage désormais de déposer une plainte pénale contre elle.
«C'est un cas très dérangeant. Nous
regrettons ce qui s'est passé»,
affirme la patronne de l'Asloca
Zurich, Felicitas Huggenberger.
Après avoir été contactée par le
couple lésé, l'association a demandé
à sa médiatrice de démissionner.
«Elle a accepté», précise Felicitas
Huggenberger.
Normalement, l'association demande
à ses futurs collaborateurs d'indiquer
s'ils sont propriétaires de maison ou
s'ils gèrent des logements. En
revanche, ils ne sont pas tenus
d'indiquer s'ils sous-louent leur
appartement. La récente affaire a
incité l'Asloca Zurich à changer de
politique en la matière. Dorénavant,
les employés devront indiquer dans
un formulaire s'ils sous-louent leur
logement.
Quelques informations sur la
sous-location
«L'Asloca n'est ni opposée ni
favorable à la sous-location. Elle
estime cependant qu'une souslocation est justifiée s'il s'agit pour le
locataire du dernier recours pour
garder son appartement. Ce serait
par exemple le cas pour une
personne qui part voyager plusieurs
mois et qui souhaite garder son
logement une fois de retour. La souslocation se justifie aussi si elle sert à
dépanner quelqu'un qui ne trouve
rien dans l'immédiat. Ce n'est pas
adéquat pour des situations à long
terme», explique Carlo Sommaruga,
vice-président de l'Asloca Suisse.
Il précise par ailleurs qu'en Suisse
romande, le locataire doit prévenir
son bailleur s'il souhaite sous-louer
son appartement. Le bailleur, lui,
doit accepter la sous-location. Il peut
uniquement la refuser pour juste
motif. «Un juste motif serait, par
exemple, un sous-loyer trop élevé par
rapport au loyer de base», affirme-til. En Suisse alémanique la situation
est quelque peu différente: «Les
locataires n'y sont pas tenus de
solliciter l'autorisation préalable de
sous-louer.»
Chances de succès incertaines
Difficile pour le moment, d'évaluer leurs chances de réussite devant la justice. En
effet, depuis début 2015, les personnes souhaitant sous-louer leur logement à Zurich
doivent utiliser la formule officielle, qui contient l'ancien loyer et le nouveau loyer de
sous-location. Or, comme le couple a signé leur contrat de sous-location avant cette
date, il sera probablement difficile pour eux d'obtenir gain de cause.
(ofu)
41 Commentaires
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Les commentaires les plus populaires
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Normal quoi
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rapace
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Exemplaire
Chris
le 01.10.2015 19:05 via
C'est juste typique de notre gauche, le beurre, l'argent du beurre
... On se souvient d'un conseiller communal dans un magnifique
appartement loué pour une modique somme à la Tchaux, parler
d'éthique ça les gêne même pas
toto
le 01.10.2015 18:52 via
plus c'est riche plus ça fraude après on gueule sur les personnes
qui ont un bas revenu car ils grognent que tout est cher mais ce
n'est pas eux les plus hypocrites.
El Gaucho Morales
le 01.10.2015 19:41 via
Bravo aux gauchos profiteurs qui savent si bien faire la morale
aux autres, aux riches...
Les derniers commentaires
Zepherson
le 02.10.2015 11:28
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/23468795
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Charité bien ordonnée...
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Les seuls à défendre les locataires
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Faites comme je dis mais pas comme je fais.
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Ç est bien connu...
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c normal
Zepherson
11.01.16 12:10
le 02.10.2015 11:28
Carlo Sommaruga, c'est bien le même qui occupait -avec Sandrine
Salerno- un 5 pièces et demi pour fr. 2002.- à Genève? Et ces
socialistes s'étonnent qu'on trouve qu'ils manquent de crédibilité!
Thomas D
le 02.10.2015 11:19 via
Si le 20 min faisait un article chaque fois que l'asloca remporte
une victoire face à un proprio véreux, il n'y aurait plus de place
pour autre chose.
Rabat Joye
le 02.10.2015 11:05 via
L'Asloca de Zurich se dit choquée. Ah bon, c'est la moindre des
choses. Et que va-t-elle faire envers sa juriste ? Cela serait encore
plus choquant qu'elle n'entreprenne rien à l'encontre de cette
employée plus qu'indélicate. A mon avis, cela mérite le
licenciement car non seulement elle a trompé le couple en
question mais également son employeur.
Emilie
le 02.10.2015 10:54 via
Dans tous les domaines il y en a qui profite ! Mais ce n est qu une
question de temps car tôt ou tard cela fini toujours par se savoir!
artico
le 02.10.2015 10:49 via
cela vient juste confirmer ce que l on sait déjà toutes ces boîtes
qui ne servent que leurs intérêts, et pas les vraies intéressés
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