La femme et le chien

La femme et le chien
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I
D’une femme ou d’un chien lequel est préférable?
Répondez. Ö mari ! Répondez, ô chasseur !
Nous sommes en garçons les coudes sur la table.
Je sais bien qu’un mari, fut-il un bon noceur,
En public jurera qu’il aime mieux sa femme.
Mais il change d’avis au bout du corridor
Et décoche gaiment cette douce épigramme :
« Tout bien pesé, mieux vaut Médor »
II
Au paradis, hélas ! Eve a mangé la pomme,
Médor eut dit : Ces fruits-là sont trop verts.
Un chien mouton peut guider un pauvre homme ;
Mené par une femme on va tout de travers,
Avec un chien de garde on dort sur deux oreilles ;
Une femme, souvent, vous gêne pour dormir ;
Si vous tombez à l’eau votre chien fait merveille,
Votre femme feint de gémir !
III
La femme, en général, a plus belle figure,
Je ne suis point aveugle et, ma foi, j’en conviens
Quoiqu’il existe encore, au moins pour la tournure,
De bien vilaines gens et de fort jolis chiens.
Enfin voit-on toujours la femme être fidèle ?
Et sans vouloir peiner cette dernière, en rien,
Le plus beau compliment qu’on puisse faire d’elle
C’est dire qu’elle a du chien.
---------Malheureusement je n’ai pas la signature de l’auteur mais ce texte date du début du
vingtième siècle ou fin dix-neuvième - sortant des archives de mon grand père.
Parfois un petit divertissement lors des vacances n’est pas nuisible cela change des
règlements et autres informations.
Michel CANU