AVIS Portant sur « Projet de décret relatif à la gouvernance de l`eau
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AVIS Portant sur « Projet de décret relatif à la gouvernance de l`eau
AVIS Portant sur « Projet de décret relatif à la gouvernance de l’eau et de la biodiversité dans les départements d’outre-mer » ----- CONSEIL DE LA CULTURE, DE L’EDUCATION ET DE L’ENVIRONNEMENT Novembre 2016 CONSEIL DE LA CULTURE DE L’EDUCATION ET DE L’ENVIRONNEMENT DE LA MARTINIQUE Hôtel de la Collectivité Territoriale de Martinique – Rue Gaston Defferre – CS 30137 – Cluny - 97201 Fort de France Cedex Tél. : 05 96 59 64 53 / Télécopie : 05 96 59 63 21 / e-mail : [email protected]/ Site : www.ccee-martinique.fr Par courrier en date du 28 octobre 2016, le Président de l’Assemblée de Martinique a saisi pour avis, le Conseil de la Culture, de l’Education et de l’Environnement sur le : «Projet de décret relatif à la gouvernance de l’eau et de la biodiversité dans les départements d’outre-mer». Cet important projet de décret est pris en application des dispositions I, IV et V de l’article 16 de la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Il s’agit donc de rendre applicable aux DOM cette très importante loi. Pour ne citer qu’un des nombreux exemples de son contenu innovant, elle définit ainsi la biodiversité : « On entend par biodiversité, ou diversité biologique, la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie. Elle comprend en outre la diversité au sein des espèces et entre espèces, la diversité des écosystèmes ainsi que les interactions entre les organismes vivants ». Les collectivités d’outre-mer concernées sont celles qui relèvent de l’article 73 de la Constitution auxquelles est ajouté Saint-Martin. Ce projet de décret détermine la composition, les compétences et le fonctionnement des Comités de l’eau et de la biodiversité qui, dans ces territoires, remplacent à bon escient les Comités de bassin. La susdite loi du 8 août 2016 dispose qu’ils constituent une instance d’information, d’échange et de consultation sur l’ensemble des sujets liés à la biodiversité terrestre, littorale ou marine, notamment en matière de continuités écologiques. Ils peuvent être consultés sur tout sujet susceptible d’avoir un effet notable sur la biodiversité. Ils assurent en outre, pour le bassin hydrographique de chacune des collectivités d’outre-mer concernées, le rôle et les missions du comité de bassin définis par le code de l’environnement. De plus, comme le révèlent déjà ses visas, ce projet de décret respecte les dispositions de la loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes au sein des commissions administratives. Référence est faite, en outre, au décret n° 2015-354 du 27 mars 2015 relatif à l’égal accès des femmes et des hommes aux commissions et instances consultatives ou délibératives placées auprès du Premier ministre, des ministres ou de la Banque de France. Son article 1er dispose, notamment, que l’intitulé de la section 5 du chapitre III du livre II du code de l’environnement deviendra « Comités de l’eau et de la biodiversité et offices de l’eau des départements d’outre-mer » au lieu de « Comités de bassins et office de l’eau des Départements d’outre-mer ». Dans son article 2, s’agissant du nombre des membres des comités de l’eau et de la biodiversité, il précise que les représentants des collectivités territoriales sont choisis 2 parmi les membres des assemblées délibérantes ou de leurs groupements compétents dans le domaine de l’eau ou de la biodiversité. Il ajoute que pour chaque comité, le ministre chargé de l’environnement et le ministre chargé des outre-mer déterminent par arrêté conjoint, compte tenu des caractéristiques propres à chaque circonscription : - 1° Les modalités d’élection et de désignation des représentants des collectivités territoriales ; - 2° Les catégories d’usagers représentés, le nombre des représentants de chaque catégorie ainsi que le nombre de personnalités qualifiées qui ne peut être supérieur au tiers du nombre des représentants des usagers ; - 3° La liste des administrations de l’Etat représentées ; - 4° Pour chaque bassin, le siège du comité. L’article 7 dispose que, dans les articles R. 213-52 à R. 213-53, R. 213-61, R.652-4 à R.656-6 et à chacune des occurrences, les termes « comité de bassin » sont remplacés par « comité de l’eau et de la biodiversité ». A titre indicatif, mentionnons que dans son article 8, s’agissant de la compétence de ces comités de l’eau et de la biodiversité, il évoque leur association à l’élaboration de la mise en œuvre et au suivi de la Stratégie régionale mentionnée à l‘article L .371-3 du code de l’environnement. Evoquons également leur rôle concernant le schéma d’aménagement régional ; ils sont associés à son élaboration, à sa révision et à son suivi. Il est en outre précisé que le président du conseil exécutif de Martinique informe le comité des résultats obtenus par la mise en œuvre du schéma d’aménagement régional en matière de préservation de la biodiversité, notamment sous l’angle des continuités écologiques, en lien avec les régions voisines y compris transfrontalières. Il est aussi important de signaler que l’article 9 de ce projet de décret concerne l’office de l’eau. L’article R. 213-63 du code de l’environnement est modifié. Le président du conseil d’administration de l’office est présidé par le président de l’assemblée de Martinique. Outre son président, il comprend dix-huit membres. Le CCEE émet un avis favorable à cet important projet de décret. Adopté en Commission Permanente élargie à la Commission Finances du 18 novembre 2016 3