hAUt LEs CŒURs
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0 4 le journal du festival à Dijon VENDREDI 22 novembre 2013 / www.generiq-festival.com HAUT LES CŒURS ! Légende Blablablabla Humeur Villagers, hier soir à La Vapeur - Photo : Lucie Toussaint À Chaud hEUREUX bLIZZARD Pépé Marcelin : « Décidément, c’est plus d’mon âge de faire les yeux doux à plusieurs femelles en même temps. C’est pas Fauve qui dira le contraire…Et ça va pas s’arranger parce que depuis que j’affiche ma tronche sur ton journal, on me reconnaît dans la rue figure toi ! Si, je t’assure ! Il devient une vraie rock star le pépé ! Y'a même des jeunots qui me demandent des autographes. Ah ça fait plaisir hein, j’retrouve un peu d’ma jeunesse, quand j’étais la star des bals musette. J’vais peut-être demander un accès VIP maintenant, qu’est-ce t’en penses ? C’est normal, je fais tout le charme de ton papelard ! Et la Marceline elle me pardonne mes écarts… Pas folle la bête! Bon, je vais aller mettre mes plus beaux habits, j’veux pas décevoir mon public. Hein ? Pour sûr, GéNéRiQ, ça dépote ! ». À La Vapeur, une majorité de jeunes filles a crié sa flamme pour des jeunes hommes en verve. À la patinoire, les amateurs ont glissé en silence, en apparence… Elles étaient déjà collées à la scène une demi-heure avant qu’ils arrivent. En jean informe et tee-shirt gris, le chanteur de Fauve a fait son entrée. « Le bassiste sourit, c’est bon signe », a-t-il présagé en se tournant vers ses complices, qui l’ont accompagné d’un beat électronique profond. Arpentant l’espace comme une bête en cage, il a débité ses tex tes brut s sur fond d’images défilantes, faisant Photo : Antoine Fresse rugir les adolescentes en mal de vivre. Déjà échauffées par les regards langoureux de Sunless, elles n’étaient pourtant pas les seules à lever les bras. La très jeune chanteuse de Findlay a reçu un « I love you » bien viril. L’apercevant toute menue, on n’aurait pas parié un décibel sur sa voix, pourtant puissante et affirmée. Elle n’a pas non plus lésiné sur le jeu de scène, à genoux devant le public, jouant avec les cheveux de son guitariste, ou invitant des groupies avec elle. « Life, love and madness», avait bien annoncé le leader des Villagers. De son côté, la Silent Ice Party a glissé toute seule. On a même pu apercevoir quelques figures dignes de Candeloro ou Bonaly. Entre electro et hip-hop, les DJ’s ont donné le meilleur pour une foule dense et dansante. A. Fresse et E. Baseilhac L’autoportrait Bombay sHOW pIG Le groupe hollandais Bombay Show Pig se produisait hier au resto « Dents de Loup ». Interview : Pourquoi ce nom bizarre ? C’est un mélange de titres de chansons qu’on écoutait à l’époque, comme celles de Tom Waits ou Captain Beefheart. On aimait bien comment ça sonnait. Et maintenant qu’on a choisi ce nom, on ne change pas ! Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la musique ? Vos proches ? Mathias : Mon père a une guitare mais il n’a jamais su s’en servir… Moi, j’ai toujours voulu faire de la musique. Quand j’étais ado, j’étais dans un groupe de ska-rock. Linda : Mon grand-père était batteur amateur. Je pense qu’aujourd’hui, il serait fier de moi ! J’ai commencé à jouer dans des groupes quand j’ai eu 12 ans, mais au lycée, je pensais devenir médecin. Vous pourriez chanter en hollandais ? Non ! Le hollandais, c’est moche ! Et puis, on veut être internationaux. La plupart des groupes hollandais chantent en anglais. Vous vous sentez bien en France ? Oui, c’est super ! Bien organisé, on mange bien, on boit bien, les gens sont gentils. Pour la culture gastronomique, la France est au top. Au niveau musical, on soutient mieux les artistes qu’en Hollande. Par exemple, il y a des grosses stations de radio qui passent des sons alternatifs. Qu’est-ce qui fait que ça marche si bien, vous deux ? On est tous les deux très perfectionnistes. Mais on a vraiment des caractères opposés, un peu comme le Yin et le Yang. Entre nous, il s’est tout de suite Co mme le yin et le yang créé une synergie. Votre première rencontre? C’était au Conservatoire d’Amsterdam, on avait 20 ans. Mathias étudiait la guitare, et moi la batterie. Et puis on a joué ensemble, les deux, pour des projets de classe. Ça a bien marché, et on s’est dit, pourquoi pas remettre ça ? Dans les coulisses Votre premier concert tous les deux ? C’était à New-York, on enregistrait un CD là-bas. Notre manager nous a programmé un concert surprise, alors que nous n’étions pas prêts du tout. Linda : Moi, ça m’a rendue malade. On n’avait encore jamais joué en duo sur scène. Au final, c’était quand même un bon spectacle. Festival de glace La Silent Ice Party, dancefloor sur glace, a réuni autant d’aficionados que d’amateurs peureux, casques sur les oreilles. Afin de briser définitivement la glace, les DJ’s ont réuni les patineurs pour une chorégraphie sur le YMCA des Village People. Sans oublier les jets de bonbons intempestifs qui en ont mis certains sens dessus dessous. Une jeune fille est passée par-dessus la rambarde, tenue par les pieds, pour en récupérer sur la glace. La gourmandise mène décidément à toutes les folies ! Votre premier CD ? Mathias : moi, c’était une cassette de « Never Mind », de Nirvana. Je l’ai tellement écouté qu’elle a fini par casser. Linda : moi, j’écoutais de la pop et du R’n’B des années 90, Missy Elliott, Will Smith, Alliah. Ça ne saute pas aux yeux mais ça doit se retrouver quelque part dans nos chansons. Yoann Olid et Elina Baseilhac Le sale boulot Heureux de vivre il doit être, l’assistant des Villagers. Le pauvre bougre doit sauter sur scène dès que le chanteur en a besoin, que ce soit pour changer son micro ou quand celui-ci renverse sa bière sur son tambour. Ni une ni deux, il arrive serviette à la main pour éponger les dégâts et dégager l’instrument sinistré. Plus de peur que de mal, le concert a repris de plus belle aussi rapidement que la bière a coulé. Ah, que feraient les rock stars sans leurs assistants ? Who knows…? Bombay Dog Show Elle est chouette la photo de l’article au-dessus, non ? Figure-toi qu’elle a été prise… avec le chien des propriétaires de l’établissement ! Il a sans doute trouvé qu’on ne lui accordait pas assez d’attention et il a donc décidé de s’inviter sur le cliché. Lui aussi a droit à son moment de gloire. On pourrait presque l’entendre japper : « hé les mecs, vous êtes chez moi, j’fais c’que j’veux. » On va pas contrarier Farouk ! Antoine Fresse Le coup de cœur GéNéRiQ c’est aussi… Repartez avec un souvenir sérigraphié L’atelier Super Señor, impression artisanale et micro édition, a proposé hier soir au public pop rock de La Vapeur de repartir avec un souvenir imprimé de GéNéRiQ. Christine Salem CRÉATIONS MÉTISsÉES La reine du Mayola pose ses micros à Dijon pour une soirée sous le signe de la Réunion, de la mixité des genres et de l’échange 100% musical. « Dans mon quartier des Camélias, à Saint-Denis de la Réunion, il y avait beaucoup de musiciens : des percussionnistes, pas mal de guitaristes… C’est la rue qui m’a appris la musique » Voilà comment démarre l’aventure mélodique de Christine Salem. Baignée depuis l’enfance, et même déjà « dans le ventre de [sa] mère » par les chants et la culture créole, elle griffonne ensuite ses premiers textes quand d’autres jouent dans la cour de l’école. D’une nature qu’elle décrit elle-même comme un peu « sauvageonne », la rue restera sa scène principale pendant de nombreuses années, nourrissant son esprit, sa culture et ses cahiers d’expériences diverses, aux sonorités tout aussi éclectiques. Ses chansons en solo sont donc souvent le résultat d’un immense brassage. Mais Christine Salem se réinvente sans cesse, parfois même sur scène, en laissant sa voix grave improviser des paroles en créole, arabe, malgache ou swahili… Ses chants mayola (musique traditionnelle réunionnaise dérivée des chants d'esclaves) sont bercés dans des rythmes blues, séga voire africains, et évoquent aussi bien les difficultés sociales de son île natale que les problèmes de son quotidien. Celle pour qui « la musique doit être avant tout un partage » débarque donc dans la capitale bourguignonne, pour une soirée au Parvis Saint-Jean, qu’elle rendra assurément festive. Yoann Olid Noelle - 61 ans ingénieure voyageuse Nathalie Natiembé. Je vais voir la chanteuse de La Réunion. Je connais le festival Sakifo depuis le début. C'est bien que La Réunion soit présente à GéNéRiQ, c'est une île que j'apprécie. Yves - 67 ans retraité rock Motèl Mari. Ce matin j'écoutais Radio Campus, ils ont passé un morceau de Samba de la muerte, ça m'a donné envie de venir. J'aime bien la folk. Je pense que j’irai aussi écouter le rock de Motèl Mari. Valérie - 43 ans documentaliste Nathalie Natiembé. Le Parvis Saint-Jean est un lieu que je trouve magnifique. Du coup, je vais revenir pour l'après-midi jeune public avec mon petit garçon pour voir la Réunionnaise Nathalie Natiembe. Recueillis par N.Romang Chacun a été invité à amener son propre support (tee-shirt, sac…) pour le faire customiser « GéNéRiQuement » par ces artistes de l’impression. Vincent, l’un des membres de l’atelier, a même créé un motif « spirales » spécialement pour le festival. Originaires de Besançon, les trois graphistes illustrateurs présents font en réalité partie d’un collectif d’une dizaine d’indépendants né en mars 2011. La sérigraphie, c’est le principe de l’impression en série. Cela permet d’imprimer facilement avec un écran qui isole un visuel. La « matière verte » est travaillée en fine couche à travers un papier blanc huilé qui agit comme un calque. Ce n’est pas un hasard si les Francs-Comtois ont été présents à cette soirée puisque Vincent a peint la grande fresque du club de La Vapeur l’année dernière. L’atelier bisontin a également profité de l’événement pour vendre des affiches d’illustration et de concerts aux formes très géométriques réalisées par ses soins. Ce sont des affiches à « double sérigraphie » car il y a deux couleurs, donc deux passages. Peu de spectateurs ont ramené leur propre support à sérigraphier. Cependant, pour environ 10 euros, chacun a pu repartir avec son « Tot Bag » griffé GéNéRiQ. Nathalie Romang Et toi, tu vas voir quoi ? GéNéRiQ en vidéo Aujourd'hui ! Christine Salem [Maloya / FR] 18 heures / CHRS Blanqui - 31, rue A.Blanqui Gratuit sur inscription : 03 80 48 86 03 RCS B 588 505 354 – Septembre 2013 Directeurs de la publication : Yann Rivoal, Éric Heilmann Rédacteur en chef : Frédéric Joly Conception et diffusion : Master Euromédias, Université de Bourgogne, promotion 2013-2014 Rédaction-photo : Elina Baseilhac, Nathalie Romang, Lucie Toussaint, Yoann Olid, Antoine Fresse Intervenant photo : Arnaud Finistre Artwork : SCHLEP, Le Gouvernement PAO : Lucie Toussaint, Denis Dias, Yoann Olid Vidéo : Martha Goiset, Barbara Lancia, Valentin Euvrard, Jorge Moron, Clément Delpouve, Aurélien Moulinet Intervenant vidéo : Jean-François Desmarchelier Communication externe : Laurine Poupon, Cécile Chanu, Marie Hassan, Denis Dias, Thibaut Weill Facebook : Festival GéNéRiQ Twitter : @generiqfestival Youtube : EuromediasDijon Impression : Graphi Sy s t e m R e m e r c i e m e n t s : Cr é di t Mutuel T i r a g e : 15 0 0 exemplaire s 288_77a jeune fille 189x130 DR Dijon.indd 1 Ne pas jeter, ne pas manger, pensez à me recycler ! BLACKIE [HIP HOP / us] 18 heures / Le Consortium - 37, rue de Longvic Gratuit Soirée Sakifo : Motèl Mari (gratuit) - 18 h 30 Christine Salem + Gran Kino - 20 h 30 Parvis Saint Jean - Théâtre Dijon Bourgogne + Dégustation de mets des îles par Pierre Pierret de 5,50 € à 18 € Soirée ÉLeCTRO : Superpoze + Salut c'est cooL + sT. lÔ + bLIND dIGITAL cITIZEN + dj seb the player 20 heures / Le Consortium - 37, rue de Longvic de 5,50 € à 13 € À lire et voir demain La machine est maintenant bien rodée. Dans le journal d e s ame di, plonge z dan s la s oi r é e éle c tro un p e u dingue du C on s or tium. Retrouvez un nouvel autoportait consacré cette fois à Gran Kino et ses aventures sud-africaines. La scène dijonnaise ne sera pas en reste avec notre coup de coeur pour les Toro Piscine. Enfin, nous nous glisserons dans coulisses du Zigolo Café. Nos équipes de vidéastes continueront, elles, de fureter dans les endroits les plus insolites du festival. Le Crédit Mutuel est une banque mutualiste : sans actionnaire, elle est détenue par ses sociétaires, qui possèdent chacun une fraction du capital social de sa Caisse locale au travers de la détention de parts sociales. Dès 18 ans, devenez vous aussi sociétaire, votez et exprimez-vous lors des Assemblées générales. 19/11/13 09:05