kamikaze girls
Transcription
kamikaze girls
Fiche CinÉcole du film : KAMIKAZE GIRLS Japon Écran Junior 2004 35 mm FICHE TECHNIQUE Couleur 1h42 FICHE ARTISTIQUE Réalisation Scénario Image Musique Montage Production Tetsuya Nakashima Tetsuya Nakashima Shoichi Ato Yoko Kanno Chiaki Toyama Kunikatsu Kondo Yokichi Osato Distribution CIPA, France Date de sortie France 14 juin 2006 Kyoko Fukada Anna Tsuchiya Hiroyuki Miyasako Ryoko Shinohara Sadao Abe Yoshinori Okada Momoko Ryugasaki Ichigo Shirayuri Le père de Momoko La mère de Momoko Unicorn Ryuji Le propriétaire du magasin de vêtements Eiko Koike Akimi SYNOPSIS Fanatique de la période Rococo, des robes à froufrous et d'ombrelles « fantaisie », rien ne prédestinait la charmante Momoko à rencontrer celle qui deviendra l'espace d'un été son inséparable amie : l'intrépide Ichiko, chef des Ponytails, un gang de filles en scooters. Habitant en compagnie de sa grand-mère et de son escroc de père — contrebandier de Versace et yakuza repenti —, Momoko l'introvertie passe ses ternes journées à rêver et à broder. Ses visites dans sa boutique de vêtements préférés sont ses seuls moments de répit. Son existence paisible va se voir interrompue par l'intrusion subite de l'inquiétante Ichiko. Cette jeune fille dure et grossière va s'immiscer petit à petit dans la vie de la douce et rêveuse Momoko. Contre toute attente, ces deux jeunes filles vont se lier d'amitié et faire face aux espoirs et aux déceptions de l'âge adulte imminent. LE RÉALISATEUR Le réalisateur Tetsuya Nakashima, qui maîtrise aussi bien l'animation que les films live, adapte luimême le roman de Takemoto et entreprend d'en faire seul l'énorme story-board. Il propose de confier les rôles principaux à deux vedettes de la musique. Kyoko Fukada, star de la pop sucrée depuis qu'elle a 15 ans, incarnera la Lolita Momoko. Et Anna Tsuchiya, chanteuse mi-américaine mi-japonaise et leader d'un groupe de rock populaire, sera la rebelle Ichigo. FILMOGRAPHIE 2006 : Kiraware Matsuko no isshô 1998 : Beautiful Sunday 1988 : Bakayarô! Watashi okkote masu 2004 : Shimotsuma monogatari (Kamikaze Girls) 1997 : Natsu jikan no otonatachi CinÉcole est un rendez-vous de CANNES CINÉPHILES, l'Espace Public du Festival de Cannes. LES CRÉATEURS DU FILM : Début 2004 parait le nouveau roman de Novala Takemoto, l'auteur le plus adulé de la jeunesse nippone : SHIMOTSUMA MONOGATARI ("Conte de Shimotsuma"). Ce jeune romancier s'est spécialisé depuis 1998 dans les romans pour adolescents, et dans l'écriture de chansons de manganime. Takemoto est réputé pour son regard tendre et ironique sur les sous-cultures urbaines développées par une jeunesse japonaise en quête d'identité. Les différents types de bandes ou de looks n'ont aucun secret pour lui, et aucun de ses romans ne s'est vendu à moins de 500 000 exemplaires au Japon. (in Dossier de presse.) UN AVIS PRIS SUR LA TOILE… Sous sa forme de comédie déjantée, Kamikaze Girls cache une légère couche façon leçon de vie qui ne manque pas de piquant, à savoir le fait que les différences ne devraient pas être un frein à l’amitié et qu’au fond, tous les styles de vie peuvent cohabiter. Mais trêve de bavardage philosophique, ce que l’on retient avant tout de ce film, c’est son incroyable bonne humeur et sa touche esthétique hors du commun. Le mélange entre l’univers des lolitas avec celui des yankees ne manque pas d’étonner, et ne s’arrête pas aux deux personnages principaux puisque l’on retrouve une belle panoplie de protagonistes complètement allumés, allant du yankee fan de pachinko au couturier maniéré, en passant par des gens dits « normaux »… pas tout à fait normaux. C’est simple, le film se moque de tous ses personnages et c’est ça qui est vraiment drôle, car tout le monde est logé à la même enseigne. Au travers de la quête de sa voie, l’attendrissante Momoko nous entraîne dans une expérience fascinante, bien qu’un peu longue par moments. La participation de Yôko Kanno à la bande son ainsi que de Nobara Takemoto pour les scènes animées donnent un surplus de punch indéniable au film. Kamikaze Girls constitue également un excellent aperçu de deux tendances de fond qui ont touché la jeunesse japonaise ces dernières décennies. Si les yankee girls se font de plus en rares, la faute sûrement au phénomène des kogaru, les lolitas (gothiques ou pas) restent quoi qu’on en dise une « valeur sûre » de la jeunesse nippone. Sans doute Tetsuya Nakashima a voulu autant se servir de ces deux sous-cultures populaires pour amplifier le comique de situation que de les singulariser pour le commun des Japonais. La scène d’ouverture où l’on suit la confrontation entre Momoko et des habitants typiques de Shimotsuma sur leur façon de s’habiller est un monument du rire, autant qu’un constat doucereux sur le quotidien des marginaux qui appartiennent à une sous-culture pas encore tout à fait acceptée par les masses. (Ryosan, in www.webotaku.com le 31/01/2006) Délégation à l’Éducation Artistique et à l’Action Culturelle - Académie De Nice - Mai 2006.