hector berlioz - Opéra de Lyon
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hector berlioz - Opéra de Lyon
HECTOR BERLIOZ EMMANUEL KRIVINE DIRECTION MUSICALE ORCHESTRE, CHŒURS ET MAÎTRISE DE L’OPÉRA DE LYON HECTOR BERLIOZ LA DAMNATION DE FAUST Légende dramatique en quatre tableaux Livret du compositeur, d’après le premier Faust de Johann Wolfgang von Goethe et une ébauche de livret d’Almire Gandonnière Création Paris, Opéra-Comique, 29 novembre 1846 Emmanuel Krivine direction musicale Marguerite Katarina Karnéus mezzo-soprano Faust Vinson Cole ténor Méphistophélès Lionel Lhote baryton Brander Nicolas Testé basse Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon Chef des Chœurs Alan Woodbridge Vendredi 27 juin 2008 à 20 heures Dimanche 29 juin 2008 à 16 heures 1 La Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties La rencontre de Berlioz avec Faust remonte à 1827 ou 1828, lorsqu’il découvrit la première partie du drame de Goethe, dans la traduction de Gérard de Nerval. La pièce devint son livre de chevet et il envisagea successivement plusieurs partitions : un ballet pour l’Opéra de Paris, une symphonie descriptive (le projet prendrait quelques mois plus tard le visage de la Symphonie fantastique). Mais finalement, intimidé peutêtre par l’héritage goethéen, le jeune compositeur se borna à composer une série de tableaux symphoniques et vocaux, les Huit Scènes de Faust. Composé en septembre 1828, ce cycle constitue sa première œuvre vraiment caractéristique. Mais Berlioz le remisa et se passionna pour d’autres sujets, notamment l’Italie et Shakespeare. Puis, en 1842-1843, il fit un premier voyage en Allemagne. Il visita Weimar, la ville de Goethe, et Faust refit surface dans son imagination. A la bonne heure, je respire ici ! Je sens quelque chose dans l’air qui m’annonce une ville littéraire, une ville artiste ! Son aspect répond parfaitement à l’idée que je m’en étais faite, elle est calme, lumineuse, aérée, pleine de paix et de rêverie ; des alentours charmants, de belles eaux, des collines ombreuses, de riantes vallées. Comme le cœur me bat en la parcourant ! Quoi ! c’est là le pavillon de Goethe ! Voilà celui où feu le Grand-Duc aimait à venir prendre part aux doctes entretiens de Schiller, de Herder, de Wieland ! Cette inscription latine fut tracée sur ce rocher par l’auteur de Faust ! Est-il possible ?1 Dès lors, nous apprendra-t-il quelques années plus tard, il « rumin[e] le plan » d’un vaste ouvrage lyrique sur le sujet. Il commence par réviser la septième des Huit Scènes, « Romance et Chœur de soldats », en vue d’un concert, le 3 février 1844, qui tombera finalement à l’eau, par l’indisposition de la chanteuse. En septembre 1845, quelques semaines avant un nouveau voyage, sa correspondance témoigne de son intérêt renaissant. Il confie à un journaliste, Almire Gandonnière, le soin de rédiger un livret. Mais le travail est loin d’être achevé lorsque Berlioz se met en route pour l’Europe centrale, le 27 octobre. Ce fut pendant ce voyage en Autriche, en Hongrie, en Bohême et en Silésie que je commençai la composition de ma légende de Faust, dont je ruminais le plan depuis longtemps. Dès que je me fus décidé à l’entreprendre, je dus me résoudre aussi à écrire moi-même presque tout le livret ; les fragments de la traduction française du Faust de Goethe par Gérard de Nerval, que j’avais 1 Mémoires, 1er voyage en Allemagne, 3e lettre – à Franz Liszt 2 déjà mis en musique vingt ans auparavant, et que je comptais faire entrer, en les retouchant, dans ma nouvelle partition, et deux ou trois autres scènes écrites sur mes indications par M. Gandonnière, avant mon départ de Paris, ne formaient pas dans leur ensemble la sixième partie de l’œuvre. J’essayai donc, tout en roulant dans ma vieille chaise de poste allemande, de faire les vers destinés à ma musique. Je débutai par l’invocation de Faust à la nature, ne cherchant ni à traduire, ni même à imiter le chef-d’œuvre, mais à m’en inspirer seulement et à en extraire la substance musicale qui y est contenue. Et je fis ce morceau qui me donna l’espoir de parvenir à écrire le reste : « Nature immense, impénétrable et fière ! […]. » Une fois lancé, je fis les vers qui me manquaient au fur et à mesure que me venaient les idées musicales, et je composai ma partition avec une facilité que j’ai bien rarement éprouvée pour mes autres ouvrages. Je l’écrivais quand je pouvais et où je pouvais ; en voiture, en chemin de fer, sur les bateaux à vapeur, et même dans les villes, malgré les soins divers auxquels m’obligeaient les concerts que j’avais à y donner. Ainsi dans une auberge de Passau, sur les frontières de la Bavière, j’ai écrit l’introduction : « Le vieil hiver a fait place au printemps. » A Vienne, j’ai fait la scène des bords de l’Elbe, l’air de Méphistophélès : « Voici des roses » et le ballet des Sylphes.2 A Vienne, préparant un concert à Pest, il fait un arrangement pour orchestre de la Marche de Rákóczi. En ces années fiévreuses où la Hongrie prépare sa révolution contre le joug autrichien (1848-1849), cet air issu de précédentes luttes d’indépendance a valeur d’hymne national. Son exécution dans la capitale hongroise déchaînera un tel enthousiasme que Berlioz l’introduira dans la nouvelle partition, quitte à prendre quelques libertés géographiques avec le drame de Goethe : J’ai dit à quelle occasion et comment je fis en une nuit, à Vienne également, la marche sur le thème hongrois de Rákóczy [sic]. L’effet extraordinaire qu’elle produisit à Pesth [sic] m’engagea à l’introduire dans ma partition de Faust, en prenant la liberté de placer mon héros en Hongrie au début de l’action, et en le faisant assister au passage d’une armée hongroise à travers la plaine où il promène ses rêveries. Un critique allemand a trouvé fort étrange que j’aie fait voyager Faust en pareil lieu. Je ne vois pas pourquoi je m’en serais abstenu, et je n’eusse pas hésité le moins du monde à le conduire partout ailleurs, s’il en fût résulté quelque avantage pour ma partition. Je ne m’étais pas astreint à suivre le plan de Goethe, et les voyages les plus excentriques peuvent être attribués à un personnage tel que Faust, sans que la vraisemblance en soit en rien choquée. D’autres critiques allemands ayant plus tard repris cette singulière thèse et m’attaquant avec plus de violence au sujet des modifications apportées dans mon livret au texte et au plan du Faust de Goethe (comme s’il n’y avait pas d’autres Faust que celui de Goethe et 2 Mémoires, chapitre 54 3 comme si on pouvait d’ailleurs mettre en musique un tel poëme tout entier, et sans en déranger l’ordonnance) j’eus la bêtise de leur répondre dans l’avantpropos de la Damnation de Faust. Je me suis souvent demandé pourquoi ces mêmes critiques ne m’ont adressé aucun reproche pour le livret de ma symphonie de Roméo et Juliette, peu semblable à l’immortelle tragédie ! C’est sans doute parce que Shakespeare n’est pas Allemand. Patriotisme ! Fétichisme ! Crétinisme !3 A Pest, « à la lueur du bec de gaz d’une boutique, un soir que je m’étais égaré dans la ville », il augmente également les « Paysans sous les tilleuls » (seconde des Huit Scènes) d’un refrain (« Tra la la ») dont Julian Rushton a souligné la parenté avec certaines rondes paysannes telles que Julien Tiersot en recueillera un demi-siècle plus tard dans le Dauphiné, terre natale de Berlioz ; il forme ainsi la scène 2 de l’ouvrage, « Ronde de paysans ». Au fil de son périple, à Prague, Breslau, l’inspiration lui vient toujours avec la même vivacité. A Rouen, de retour en France, il écrit le grand trio avec chœur qui clôt la troisième partie. La partition est presque achevée. Le reste a été écrit à Paris, mais toujours à l’improviste, chez moi, au café, au jardin des Tuileries, et jusque sur une borne du boulevard du Temple. Je ne cherchais pas les idées, je les laissais venir, et elles se présentaient dans l’ordre le plus imprévu. Quand enfin l’esquisse entière de la partition fut tracée, je me mis à retravailler le tout, à en polir les diverses parties, à les unir, à les fondre ensemble avec tout l’acharnement et toute la patience dont je suis capable, et à terminer l’instrumentation qui n’était qu’indiquée çà et là. Je regarde cet ouvrage comme l’un des meilleurs que j’aie produits ; le public jusqu’à présent paraît être de cet avis.4 Lorsque Berlioz évoque ce succès, rédigeant ses Mémoires en 1865, l’œuvre a en effet pris son envol. Mais ce ne fut qu’au prix de débuts difficiles et de terribles désillusions. Berlioz avait engagé des frais énormes pour faire monter son œuvre : copie des parties d’orchestre et de chant, cachet des interprètes rassemblés pendant de nombreuses répétitions, location enfin de l’Opéra-Comique, l’Opéra puis le ThéâtreItalien ayant refusé de monter cet ouvrage peu conventionnel. Pour tant d’efforts, Berlioz récolta bien peu de gloire. Le public parisien, friand de mises en scènes et de chorégraphies grandioses, goûta peu cet « opéra en concert » (pour reprendre la première dénomination de Berlioz) qui le privait de spectacle. Par ailleurs, l’Opéra-Comique était bien moins à la mode que les deux maisons rivales, et les chanteurs réunis pour la création ne faisaient pas davantage vibrer les foules. Il s’ensuivit que 3 4 Ibid. Ibid. 4 La Damnation de Faust quitta l’affiche après deux représentations. Dans la décennie qui suivit, Berlioz put toutefois la présenter – dans son intégralité ou partiellement – sur plusieurs scènes européennes : SaintPétersbourg et Berlin (1847), Londres (1848), Paris à nouveau (1850), diverses villes allemandes (1852-1854). Il dirigea triomphalement une exécution intégrale à Weimar le 1er mars 1856 et, dix ans plus tard, un nouveau succès à Vienne constitua l’une de ses dernières joies : il s’éteignit trois ans plus tard. Paris l’adopta à son tour et, en 1898, elle connut sa centième exécution au Concert Colonne. Si La Damnation de Faust fut conçue pour les salles de concert, l’auteur lui-même était conscient de son potentiel dramatique. Fin 1847, il confia à Eugène Scribe le remaniement du poème en un livret d’opéra dans le dessein d’une adaptation scénique à Londres ; mais le projet échoua en raison de la banqueroute de l’impresario. C’est l’Opéra de Monte-Carlo qui offrit pour la première fois décors et costumes à la Damnation, en 1893, sous la houlette de Raoul Gunsbourg. Pourtant, c’est bien au concert que s’adresse en premier lieu cette partition magistrale, dont la facture étrange explique largement la réception tiède. En choisissant délibérément de soustraire la Damnation aux fastes de la scène, Berlioz s’octroyait la plus grande liberté. Faisant l’économie de l’habituelle logique narrative, l’œuvre est conçue sous forme de scènes juxtaposées comme des tableaux autonomes, héritiers des Huit Scènes. Elle offre un kaléidoscope incroyable de couleurs et de climats ; le sublime voisine avec le trivial, la solitude avec le vacarme, la lumière avec les ténèbres, dans une succession rapide qui fait l’économie de transitions. Cette forme elliptique jusqu’à l’abrupt génère un langage concis et une logique souvent plus symphonique que lyrique. Les morceaux solistes sont relativement peu nombreux en regard des tableaux choraux ou purement orchestraux, et à bien des égards la Damnation se rapproche de la symphonie lyrique Roméo et Juliette – où Berlioz revisite avec la même originalité le drame de Shakespeare. Les chœurs déploient une grande variété, des accents populaires de la « Ronde de paysans » aux accents ecclésiastiques de l’Apothéose de Marguerite, en passant par l’humour sardonique de la fugue sur « Amen », saluant la mort du rat. Mais l’orchestre est plus époustouflant encore, dans sa virtuosité, son invention, les risques incessants qu’il prend en brisant convenances et tabous. C’est lui qui instille le poison, par un accord altéré, une pédale imperceptible, un enchaînement harmonique inattendu. C’est lui qui traduit ce que le chant ne dit pas, la sensualité bridée de Faust, ses rêves foulés au pied, sa sujétion à Méphistophélès. Il dit également toute la perversité, toute la duplicité de l’esprit diabolique, ici caressant, là vrombissant, il dit aussi la tendre naïveté de Marguerite. Il se déchaîne enfin dans un invraisemblable tourbillon de notes et de modulations dans 5 la « Course à l’abîme ». En maître de l’orchestration, Berlioz assigne au timbre instrumental le même poids qu’à l’harmonie, à la mélodie et au rythme. La Damnation est l’une des plus éblouissantes démonstrations de cet art, qu’il théorisa si brillamment dans son Traité d’instrumentation et d’orchestration. Les grands airs d’opéras sont rares dans la partition ; seuls s’y rattachent l’air introductif de Faust « Le vieil hiver a laissé place au printemps » et la romance de Marguerite « D’amour l’ardente flamme », que le cor anglais infléchit vers une si belle mélancolie. On trouve par ailleurs des airs plus proches du Lied ou de la ballade allemands, avec pour certaines un net parfum populaire : la Chanson de la puce et la Sérénade de Méphisto, la Chanson du rat de Brander ou l’archaïsante Chanson gothique de Marguerite (« Autrefois un roi de Thulé »), avec sa quarte augmentée initiale, ses douces syncopes et son solo d’alto donnant une impression d’irréalité. « Merci, doux crépuscule », décrit par Berlioz comme « Air de Faust », s’apparente plutôt à un arioso, comme son monologue du cabinet de travail ou son Invocation à la nature. Et la berceuse doucereuse de Méphisto, « Voici des roses », n’a pas davantage le caractère d’un air d’opéra. De cet ouvrage brossé par touches surgit pourtant une figure immense. Faust est là tout entier, sorte de double du compositeur qui connaît les mêmes aspirations et les mêmes blessures. Comme Faust, Berlioz avait connu l’idéalisme déçu, l’amour voué à l’échec, l’errance, la soif de reconnaissance et de sensations, les interrogations sur sa propre existence, la solitude que ne parvenait pas à adoucir le culte panthéiste de la nature, le deuil d’une foi enfantine et apaisante perdue à jamais. Berlioz s’en tient au premier Faust de Goethe : point de rédemption pour son héros, point d’éternel féminin assurant in extremis le salut de son âme. Dès le départ, Faust est sous la coupe de Méphistophélès, son double maléfique ; et l’on comprend vite que rien ne pourra l’en arracher. Car ce démon, il l’a en lui-même. La machine de guerre symboliquement lancée par la Marche hongroise, après quelques instants d’une quiétude illusoire, ne s’arrêtera plus avant le « Pandaemonium », où Faust est englouti dans une cacophonie orchestrale et chorale, où les démons s’expriment dans un langage effrayant et imaginaire. Plus que celui d’un apaisement, l’Epilogue de la salvation de Marguerite laisse l’impression d’une désolation. 6 ARGUMENT PREMIÈRE PARTIE Plaines de Hongrie Scène 1 Seul dans les champs au lever du soleil, Faust salue l’arrivée du printemps et savoure la beauté solitaire qui l’entoure (« Le vieil hiver a laissé place au printemps »). Les échos de réjouissances paysannes et d’une marche militaire viennent troubler le calme de cette scène pastorale. Scène 2 Les paysans dansent et chantent en l’honneur du printemps. Faust jalouse leur gaîté insouciante (Ronde des bergers « Les bergers laissent leurs troupeaux »). Scène 3 Incapable de partager les émotions des paysans, Faust part dans une autre partie de la plaine, où il remarque une armée qui s’avance. Il admire ces valeureux soldats, mais leur quête de gloire le laisse insensible (Récitatif « Mais d’un éclat guerrier »). Les soldats partent au combat (Marche hongroise). DEUXIÈME PARTIE Scène 4 Nord de l’Allemagne N’y ayant trouvé le bonheur, Faust a quitté sans regret les plaines hongroises. Seul dans son cabinet de travail, il médite sur son existence de souffrance et décide d’en finir (« Sans regrets j’ai quitté les riantes campagnes »). Il s’apprête à boire le poison quand résonnent les cloches de l’église voisine et s’élèvent la voix des fidèles : le Christ a vaincu la mort. Saisi d’émotion, Faust replonge dans la douce dévotion de son enfance et repousse la coupe fatale, apaisé (Chant de la fête de Pâques « Christ vient de ressusciter »). Scène 5 Méphistophélès surgit brusquement et raille la piété nouvelle de Faust. Le docteur, surpris par cette apparition terrifiante, se laisse séduire par les prodiges que lui promet l’esprit malin : « Je suis l’esprit de vie, et c’est moi qui console. Je te donnerai tout, le bonheur, le plaisir, tout ce que peut rêver le plus ardent désir. » (Récitatif « O pure émotion »). 7 Scène 6 La cave d’Auerbach à Leipzig Méphistophélès et Faust se transportent instantanément dans une taverne de Leipzig, où ils se joignent à une joyeuse assemblée de buveurs (Chœur des buveurs « Oh ! qu’il fait bon quand le ciel tonne »). L’un d’eux, Brander, chante la triste histoire d’un rat empoisonné (Chanson de Brander « Certain rat, dans une cuisine »). L’assemblée ponctue le récit par un Amen blasphématoire (Fugue sur le thème de la Chanson de Brander). Méphistophélès, dont l’attitude ne laisse pas d’intriguer les convives, riposte par une autre chanson (Chanson de Méphistophélès « Une puce gentille »). Les buveurs l’applaudissent ; mais Faust manifeste son impatience : les plaisirs de la boisson ne sont pas pour lui. Scène 7 Bosquets et prairies du bord de l’Elbe Méphistophélès fait voler Faust jusqu’aux rives boisées de l’Elbe, où il l’endort d’une berceuse (Air de Méphistophélès « Voici des roses »). Des esprits cajoleurs accompagnent le rêve de Faust, où Méphistophélès apparaître Marguerite (Chœur de gnomes et de sylphes et Songe de Faust « Dors, dors, heureux Faust »). Les sylphes virevoltent au-dessus de Faust avant de disparaître (Ballet des sylphes). Faust se réveille en sursaut, saisi par la vision de Marguerite. Il demande à Méphistophélès de le conduire jusqu’à elle (Récitatif « Margarita ! Qu’ai-je vu ! »). Scène 8 Les deux hommes se mêlent à une cohorte d’étudiants et de soldats pour rejoindre Marguerite, ajoutant leur latin de cuisine à celui des étudiants (Final. Chœur d’étudiants et de soldats marchant vers la ville « Villes entourées de murs et de remparts » – Chanson d’étudiants « Jam nox stella » – Chœur de soldats et Chanson des étudiants ensemble). TROISIÈME PARTIE Scène 9 Le soir. Tambours et trompettes sonnent la retraite. Seul dans la chambre de Marguerite, Faust savoure la paix et la pureté qui y règnent (Air de Faust « Merci, doux crépuscule »). Scène 10 A l’approche de la jeune fille (on entend une prémonition de sa Chanson gothique), Méphistophélès cache Faust sous les rideaux (Récitatif « Je 8 l’entends ! »). L’esprit malin entrevoit déjà sa prochaine victoire (on entend une prémonition de la Sérénade). Scène 11 Marguerite est oppressée par le rêve où elle a vu son futur amant ; elle n’ose croire qu’ils se rencontreront dans cette vie (Récitatif « Que l’air est étouffant »). Tout en se tressant les cheveux, elle chante la vieille ballade du roi de Thulé (Chanson gothique « Autrefois un roi de Thulé »). Scène 12 Devant la maison, Méphistophélès invoque les follets (Evocation « Esprits des flammes inconstantes »). Ceux-ci exécutent des danses étranges devant la maison de Marguerite (Menuet des follets). Mêlant sa voix à celle des follets, Méphistophélès incite Marguerite à se jeter dans les bras de son amant (Sérénade de Méphistophélès « Devant cette maison »). Il congédie les follets. Scène 13 Dans la chambre de Marguerite, Faust sort de sa cachette. Les amants, se reconnaissant mutuellement, s’abandonnent à leur passion (Duo « Ange adoré »). Ils sont interrompus brusquement par Méphistophélès, lequel leur apprend que la mère de Marguerite a été réveillée par le bruit. Soupçonnant un rendez-vous galant, les voisins tambourinent à la porte. Dans le tumulte général, Faust et Marguerite se font des adieux agités, tandis que Méphistophélès exulte : le moment approche où Faust sera sien (Trio et Chœur « Allons, il est trop tard ! »). QUATRIÈME PARTIE Scène 15 Chambre de Marguerite Restée seule, Marguerite se languit de Faust, sans lequel sa vie n’a plus aucun sens. L’écho de chansons de soldats et d’étudiants la fait espérer. Mais Faust ne vient pas (Romance de Marguerite « D’amour l’ardente flamme »). Scène 16 Forêts et cavernes Seul au cœur d’une forêt profonde, Faust invoque la Nature, dont le pouvoir peut seul apaiser son malheur. 9 Scène 17 Méphistophélès apparaît. Il lui apprend que Marguerite a été emprisonnée et condamnée à mort ; chaque soir, espérant la visite de Faust, elle administrait à sa mère un somnifère que lui avait remis Faust, et le poison a fini par tuer la vieille femme. Les échos d’une chasse traduisent le piège qui se referme sur Faust. Désespéré, Faust accepte de signer un pacte avec le diable en échange de la salvation de Marguerite (Récitatif et chasse « A la voûte azurée »). Scène 18 Plaines, montagnes et vallées Faust et Méphistophélès enfourchent des chevaux noirs et galopent à bride abattue. Des paysans priant devant une croix au bord de la route se dispersent épouvantés, des spectres hideux poursuivent Faust en hurlant. Le tonnerre gronde, il pleut du sang et, au plus fort de l’orage, la voix tonnante de Méphistophélès annonce son triomphe et ordonne aux cohortes infernales de surgir (Course à l’abîme « Dans mon cœur retentit sa voix désespérée »). Scène 19 Faust tombe dans un gouffre. Démons, damnés et Princes des Ténèbres saluent la victoire de Méphistophélès et le portent en triomphe (Pandaemonium « Ha ! Irimiru Karabrao ! »). EPILOGUE Sur la terre Un silence empli de terreur s’abat sur terre (Chœur « Alors l’enfer se tut »). Dans le ciel Le chœur des séraphins accueille auprès de Dieu l’âme de Marguerite, sauvée (Chœur « Laus ! hosanna ! » et Apothéose de Marguerite « Remonte au ciel, âme naïve »). 10 BIOGRAPHIES EMMANUEL KRIVINE DIRECTION MUSICALE D’origine russe par son père et polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine commence très jeune une carrière de violoniste. Premier prix du Conservatoire de Paris à seize ans, pensionnaire de la Chapelle musicale Reine-Elisabeth, il étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin et s’impose dans les concours les plus renommés. En 1965, après une rencontre essentielle avec Karl Böhm, il se consacre peu à peu à la direction d’orchestre. Chef invité permanent du Nouvel Orchestre philharmonique de Radio France de 1976 à 1983, il est directeur musical de l’Orchestre national de Lyon de 1987 à 2000, occupant le même poste à l’Orchestre français des jeunes durant onze années. Depuis son départ de l’Orchestre national de Lyon, il multiplie ses activités de chef invité, collaborant avec les meilleures formations : les Berliner Philharmoniker, le Concertgebouw d’Amsterdam, le London Symphony Orchestra, le London Philharmonic Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe, le NHK de Tokyo, le Yomiuri Nippon Symphony Orchestra, les orchestres de Boston, Cleveland, Philadelphie, Los Angeles etc. En 2004 il s’est associé à la démarche originale d’un groupe de musiciens venus des quatre coins d’Europe. Ensemble, ils se consacrent à la découverte et à l’interprétation d’un répertoire classique et romantique jusqu’à nos jours, choisissant les instruments appropriés à l’œuvre et son époque. Depuis ses premiers concerts à La Folle Journée de Nantes en janvier 2004, la Chambre philharmonique a su, au travers de projets ambitieux, démontrer la singularité de sa démarche et gagner progressivement une large reconnaissance, notamment au travers de ses premières réalisations discographiques : la Messe en ut mineur de Mozart (Naïve/novembre 2005), les Symphonies « Italienne » et « Réformation » de Mendelssohn (Naïve/novembre 2006). Un prochain enregistrement consacré à la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorák et au Konzertstück pour quatre cors de Schumann paraîtra, toujours chez Naïve, à l’été 2008. Invité privilégié de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg depuis 2001, Emmanuel Krivine a construit avec cette formation une relation très étroite. C’est donc avec enthousiasme qu’il a accepté d’en être le directeur musical à partir de la saison 2006/2007. 11 KATARINA KARNÉUS MEZZO-SOPRANO Née à Stockholm, Katarina Karnéus a étudié au Trinity College of Music de Londres et au National Opera Studio, soutenu par l’Opéra national du Pays de Galles et le Festival d’opéra de Glyndebourne. En 1994, elle a obtenu le prix Christine-Nielsen ; l’année suivante, elle a remporté le concours Singer of the World de Cardiff. Elle mène une carrière active au concert comme à la scène. Récemment, on a pu l’entendre aux BBC Proms de Londres (Shéhérazade de Ravel et Roméo et Juliette de Berlioz), au Festival de Salzbourg avec Sir Roger Norrington, au Festival baroque de Pentecôte de Salzbourg (Solomon de Haendel avec Ivor Bolton), au Festival d’Edimbourg avec Sir Charles Mackerras, au Concertgebouw d’Amsterdam (La Mort de Cléopâtre de Berlioz), à Madrid et Barcelone dans The Dream of Gerontius d’Elgar, avec l’Orchestre de Cleveland dans Le Chevalier à la rose, avec l’Orchestre symphonique de Göteborg dans les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler… Elle a en projet la Messe en si de Bach à Dresde, la Huitième Symphonie de Mahler à Düsseldorf, La Damnation de Faust à Luxembourg et un récital au Festival d’Edimbourg. A l’Opéra, ses engagements récents l’ont conduite à l’Opéra royal de Covent Garden (Annio dans La Clémence de Titus), à Bruxelles et Amsterdam (Cherubino dans Les Noces de Figaro), au Festival de Glyndebourne (Dorabella dans Così fan tutte, Clytemnestre dans Iphigénie en Aulide, Sesto dans Giulio Cesare et Brangäne dans Tristan und Isolde), à l’Opéra national de Paris (Dorabella et Meg Page dans Falstaff), à l’Opéra-Comique (Rosina dans Le Barbier de Séville et le rôle titre de Carmen) , au Théâtre du Châtelet (rôle titre de La Belle Hélène), à l’Opéra de Genève (Marguerite dans La Damnation de Faust et le Compositeur dans Ariane à Naxos), à l’English National Opera (rôle titre de Serse), à la Bayerische Staatsoper de Munich (Cherubino, Dorabella, Sesto dans La Clémence de Titus, Sesto dans Giulio Cesare et la Comtesse Geschwitz dans Lulu), à la Staatsoper de Berlin (Elisabetta dans Maria Stuarda), au Metropolitan Opera de New York (Varvara dans Katia Kabanova, Olga dans Eugène Onéguine, Siebel dans Faust, Cherubino et Rosina) et à la Monnaie de Bruxelles (rôle titre d’Alceste). En 1999, EMI a publié son premier disque en récital, avec des lieder de Mahler, Strauss et Marx, en compagnie du pianiste Roger Vignoles. Elle a gravé ensuite, toujours chez EMI, les Chansons madécasses de Ravel avec Stephen Kovacevich, Emmanuel Pahud et Truls Mørk, et en 2001 des lieder avec orchestre de Schreker avec le BBC Philharmonic et Vassili Sinaiski. Son disque de mélodies de Sibelius (Hyperion) lui a valu des louanges unanimes de la critique, tout comme son enregistrement des Chants d’amour de Hafiz de Szymanowski, avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham et Sir Simon Rattle. 12 VINCENT COLE TÉNOR Le ténor américain Vinson Cole est reconnu de manière internationale comme l’un des principaux artistes de sa génération. Sa carrière l’a conduit dans les opéras les plus prestigieux : Metropolitan Opera de New York (Alfredo dans La Chauve-Souris, Manon, La Traviata, La Bohème, L’Elixir d’amour, Gianni Schicchi et Carmen), Opéra national de Paris (Belmonte dans L’Enlèvement au sérail), Monnaie de Bruxelles (rôle titre de Don Carlos), Scala de Milan (Iphigénie en Tauride, Don Giovanni et Armida), Teatro di San Carlo à Naples (I Puritani), Staatsoper de Berlin (Die Brautwahl de Busoni), Bayerische Staatsoper de Munich (La Damnation de Faust), Staatsoper de Hambourg (Carmen), Staatsoper de Vienne (La Traviata), Semper Oper de Dresde (La Damnation de Faust), Opéra de San Francisco (La Bohème), Lyric Opera de Chicago (rôle titre d’Idomeneo), Opéra d’Australie (Faust, Werther, Les Contes d’Hoffmann, Carmen et Don Carlos), Opéra royal de Covent Garden à Londres (La Clémence de Titus)… Vinson Cole a collaboré étroitement avec l’Opéra de Seattle, où il s’est produit régulièrement depuis ses débuts en 1988 avec Orphée et Eurydice. Il y a chanté, entre autres, Così fan tutte, Roméo et Juliette, Werther, Les Pêcheurs de perles, Lakmé, Anna Bolena, Un bal masqué, Tosca et Le Chevalier à la rose. Egalement apprécié pour ses prestations en concert, Vinson Cole chante avec les orchestres les plus prestigieux, sous la direction de chefs tels que Claudio Abbado, Carlo Maria Giulini, James Levine, Lorin Maazel, James Conlon, Kurt Masur, Zubin Mehta, Riccardo Muti, Sir Georg Solti et Giuseppe Sinopoli. Il a chanté récemment Madame Butterfly avec le Nouvel Orchestre philharmonique du Japon et Seiji Ozawa, la Huitième Symphonie de Mahler avec le Boston Symphony Orchstra et James Levine au Carnegie Hall de New York, la Faust-Symphonie de Liszt avec l’Orchestre symphonique de Seattle et Gerard Schwarz, L’Enfance du Christ avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles et Esa-Pekka Salonen, Roméo et Juliette avec l’Orchestre de Paris et Christoph Eschenbach… Il a collaboré de manière très étroite avec Herbert von Karajan, qui l’a engagé au Festival de Salzbourg dans le rôle du Ténor italien du Chevalier à la rose – la première de nombreuses productions communes, qui inclurent notamment le Requiem de Verdi, la Missa Solemnis de Beethoven, ainsi que les enregistrements chez Deutsche Grammophon du Chevalier à la rose, du Requiem de Mozart, de la Missa Solemnis et de la Neuvième Symphonie de Beethoven. 13 LIONEL LHOTE BARYTON Issu d’une famille de chanteurs, Lionel Lhote est formé par son père à l’Académie de musique de La Bouverie-Frameries (Belgique), puis au Conservatoire royal de Mons par Marcel Vanaud et Jacques Legrand. Il se perfectionne ensuite au Conservatoire royal de Bruxelles. Il débute à l’Opéra royal de Wallonie (Liège) dans Les Contes d’Hoffmann et Don Carlo. En 1998, il est désigné comme représentant belge des jeunes ambassadeurs du chant lyrique pour une série de concerts au Canada. Il est alors remarqué par le directeur artistique du Théâtre de Giessen (Allemagne), qui lui offre un contrat de soliste de deux ans ; au cours de ces deux années (2000 et 2001), il chante le rôle titre du Faust de Spohr, Enée dans Didon et Énée de Purcell, le Père dans Hänsel et Gretel de Humperdinck, Merlier dans L’Attaque du moulin de Bruneau ou encore Figaro dans Le Barbier de Séville de Rossini. Lauréat du Concours international Reine-Elisabeth en 2004, finaliste en 2005 de l’audition du Centre de promotion lyrique (Studio de la Bastille à Paris), il chante Les Troyens à l’Opéra national de Rhin, Monsieur Choufleuri et Werther à la Monnaie de Bruxelles, Mathieu (André Chénier) à l’ORW, Leporello (Don Giovanni) au Vlaamse Opera d’Anvers... On l’a entendu récemment dans Maria Stuarda (Cecil) à l’Opéra de Lyon et au Théâtre des Champs-Elysées sous la direction d’Evelino Pidò. Il a en projet Ourrias (Mireille) et Faninal (Le Chevalier à la rose) à l’Opéra de Marseille, Papageno (La Flûte enchantée) à l’Opéra de Monte-Carlo et Lodoïska de Cherubini en Pologne. 14 NICOLAS TESTÉ BASSE Deuxième prix du concours Voix nouvelles en 1998, Nicolas Testé est né à Paris et a étudié dans cette ville le solfège, le piano, le basson et l’histoire de la musique. En septembre 1997, il est entré au Centre de formation lyrique de l’Opéra national de Paris, ce qui lui a permis de participer à de nombreuses productions programmées dans ce théâtre : Pelléas et Mélisande, Eugène Onéguine, Lulu, Salammbô de Philippe Fénelon, Don Carlos, Rigoletto, Macbeth, La Flûte enchantée, Wozzeck, Lohengrin et La Bohème. Au cours de la saison 1998-1999, on a pu l’entendre dans Idomeneo avec le Vlaamse Opera à Anvers et à Gand, et en Brander (La Damnation de Faust) en concert à Toulouse et en Espagne, sous la direction de Michel Plasson. Il a incarné Colline dans La Bohème en tournée avec le Festival de Glyndebourne, Wagner (Faust), Zuniga (Carmen) et Pietro (Simon Boccanegra) sous la direction de Pinchas Steinberg à l’Opéra de Paris. Il a chanté Giovanna d’Arco avec l’Orchestre national de France au Festival de Saint-Denis, Rigoletto (Ceprano), Roméo et Juliette (Gregorio), Otello (Montano), La Traviata (Douphol) et La Bohème (Schaunard) aux Chorégies d’Orange, L’Enfant et les Sortilèges (Fauteuil/Arbre) avec l’Orchestre du Capitole de Toulouse, La Bohème (Colline) et Roland de Lully (rôle titre) avec les Talens lyriques et Christophe Rousset à l’Opéra de Lausanne, Les Troyens (Panthée) au Théâtre du Châtelet sous la direction de John Eliot Gardiner. Plus récemment, on l’a entendu dans L’Italienne à Alger, L’Africaine et Idomeneo à l’Opéra du Rhin, Carmen (Zuniga) à l’Opéra d’Avignon, à Montréal et sous la direction de Georges Prêtre à l’Académie di Santa Cecilia de Rome, Don Giovanni (Masetto) à Toulouse, Strasbourg et Bordeaux, Les Contes d’Hoffmann (Luther) à l’Opéra de Lyon, Les Troyens à l’Opéra national de Paris et au Grand Théâtre de Genève, Jeanne au bûcher au Festival de Montpellier, La Bohème (Schaunard) à Leipzig, Castor et Pollux (Jupiter) à l’Opéra d’Amsterdam et La Traviata à l’Opéra de Paris. En concert, il a chanté la Neuvième Symphonie de Beethoven à Birmingham sous la direction de Marc Minkowski – chef avec lequel il s’est également produit dans Roméo et Juliette de Berlioz à Ferrare –, Benvenuto Cellini avec l’Orchestre de Paris, Roméo et Juliette de Berlioz à la Fenice de Venise, des cantates de Bach sous la direction de Sir John Eliot Gardiner au Royal Albert Hall de Londres, la Missa Solemnis et L’Enfance du Christ à Lisbonne. Nicolas Testé a enregistré Alceste de Gluck (Thanatos et Oracle) sous la direction de John Eliot Gardiner chez Decca et Roland de Lully (rôle titre) sous la direction de Christophe Rousset. 15 L’ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LYON Créé en 1983, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon a comme premier directeur musical, John Eliot Gardiner. Kent Nagano, Louis Langrée et Iván Fischer lui succèdent jusqu’en 2003. Depuis lors, il a été dirigé par des chefs tels que William Christie, Emmanuel Krivine ou Kirill Petrenko. En septembre 2008, Kazushi Ono en devient chef permanent. Dans sa riche histoire discographique (plus de 60 enregistrements), l’Orchestre a traversé un territoire vaste et souvent inexploré (La Mort de Klinghoffer de John Adams ou Faustus, The last night de Pascal Dusapin en premières mondiales, Salomé de Richard Strauss dans la version française...). Des enregistrements souvent salués par des distinctions de la presse musicale et des prix nationaux et internationaux. Dernier en date : La Somnambule de Bellini avec Natalie Dessay, sous la direction de Evelino Pidò. L’Orchestre est invité régulièrement en France et à l’étranger. Il s’est produit notamment au Festival international d’Edimbourg 2006 dans Mazeppa de Tchaïkovski et dans Le Vol de Lindbergh et Les Sept Péchés capitaux de Kurt Weill. L’Orchestre de l’Opéra de Lyon a reçu la Victoire de la musique de la meilleure formation lyrique ou symphonique en 1999. LES CHŒURS DE L’OPÉRA DE LYON Dirigés depuis 1995 par Alan Woodbridge, les Chœurs de l’Opéra de Lyon sont composés de 31 chanteurs. Régulièrement invités en France et à l’étranger (Théâtre des Champs-Elysées, Festival d’Aix-en-Provence, Edimbourg, Ravenne, San Francisco, Londres, Vienne, Tokyo, Pesaro,...), ils participent également à l’histoire discographique de l’Opéra de Lyon, avec des enregistrements audio et vidéo Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach et Doktor Faust de Busoni sous la direction de Kent Nagano ; L’Elixir d’amour et Lucie de Lammermoor de Donizetti sous la direction d’Evelino Pidò ; Orphée aux Enfers d’Offenbach sous la direction de Marc Minkowski, enregistrements souvent primés parmi lesquels La Somnambule de Bellini en 2007 avec Natalie Dessay. 16 LA MAÎTRISE DE L’OPÉRA DE LYON Créée en 1990, la Maîtrise de l’Opéra de Lyon a pour objectif de former un chœur d’enfants de haut niveau, et de former de jeunes chanteurs solistes. L’enseignement artistique (musique, chant, danse) se fait dans le cadre scolaire. La Maîtrise fonctionne en horaires aménagés du CE1 à la 3e et assure aux enfants une instruction équilibrée, en leur faisant bénéficier de l’enseignement musical au même titre que l’enseignement général. Dès le CE2, les enfants peuvent participer à des concerts et spectacles conçus pour eux et destinés à la formation du jeune public. D’autre part, comme le requièrent de nombreux ouvrages lyriques, les enfants peuvent être distribués dans des opéras tels que La Bohème, La Flûte enchantée, Falstaff, la Dame de pique, Werther, Wozzeck, Le Songe d’une nuit d’été, etc. 17 FORMATIONS ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE LYON Violons Nicolas Gourbeix Laurence Ketels-Dufour Guilhem Boudrant Maria Estournet Vassil Deltchev Fabien Brunon Haruyo Nagao Anne Vaysse Magdaléna Mioduszewska Raphaëlle Leclerc-Gourbeix Frédéric Bardon Frédérique Lonca Zorka Revel Calin Chis Sophie Moissette Dominique Delbart Florence Carret Dominique Lonca Altos Natalia Tolstaia Nagamasa Takami Henrik Kring Ayako Oya Pascal Prévost François Duchesne Marion Duchesne Violoncelles Ewa Miecznikowska Florimond Dal Zotto Andrei Csaba Henri Martinot Naoki Tsurusaki Jean-Marc Weibel Hautbois Frédéric Tardy Jacek Piwkowski Patrick Roger Clarinettes Jean-Michel Bertelli Clélia Bobichon Sergio Menozzi Bassons Carlo Colombo Cédric Laggia Alessandro Caprotti Nicolas Cardoze Cors Jean-Philippe Cochenet Thierry Cassard Etienne Canavesio Pierre-Alain Gauthier Trompettes Hugo Blacher Marc Partisani Pascal Savignon Luc Delbart Trombones Eric Le Chartier Gilles Lallement Laurent Fouqueray Tubas Maxime Duhem Marc Girardot Timbales Olivier Ducatel Contrebasses Cédric Carlier Jorgen Skadhauge Richard Lasnet François Montmayeur Percussions Christophe Roldan Sylvain Bertrand Bastien Ricquebourg Philippe Mathias Flûtes Julien Beaudiment Catherine Puertolas Gilles Cottin Harpes Matthieu Martin Laure Beretti 18 CHŒURS DE L’OPÉRA DE LYON Sopranos Marie Cognard Marie-Eve Gouin Maud Hertz-Guiard Marie-Pierre Jury Sophie Lou Heather Newhouse Pascale Obrecht Catherine Renerte Véronique Thiébaut Elsa Vacquin Pei Min Yu Mezzo-sopranos Sophie Calmel-Elcourt Françoise Courbarien Anne Crabbe Joanna Curelaru Kata Françoise Delplanque Alexandra Guérinot Sabine Hwang Marie-Lys Langlois-Behrenz Sylvie Malardenti Adrienne Mille Celia Roussel-Barber Florence Villevière-Nermel Ténors Jérôme Avenas Wolfgang Behrenz Yannick Berne Gérard Bourgoin Brian Bruce Eric Chorier Fabrice Constans Pierre Evreux Tigran Guiragosyan Thierry Grobon Gilles Hanrion Philippe Maury Hidefumi Narita Philippe Noncle Julien Picard Pierre Ribemont Didier Roussel Barytons-basses Dominique Beneforti Jean-Jacques Bornuat René Dassac Christophe De Biase Jean-Jacques David Marc Fournier Jean-François Gay Grégoire Guérin Jacques Gomez Stephen Hindes Guy Lathuraz Jean-François Rouchon Charles Saillofest Alain Sobieski Paul-Henry Vila Charles Andrew Wenner MAÎTRISE DE L’OPÉRA DE LYON Josepha Alloing Lucie Barluet de Beauchesne Shirine Benarab Violette Berge Clara Bourrachot Indiana Busseuil Mylène Callegari Hélène Camard-Brunet Thomas Carabin Maëva Clamaron Luce Daniel Thelma Daniel Jérôme Delbart Béatrice Delepoulle Flora De Oliveira Alice Duport-Percier Elsa Dreisig Camille Duclaux Eloïse Gandolphe Marie-Alix Godard Claudine Guillon Cécile Harat Bertille Lachaise Salete Manuel Evan Meniri Solène Penicaud Lucie Perrin-Florentin Mélia Roger Clémence Royer Agathe Roy-Maurin Mathilde Simondon Juliette Sontag Léa Testud 19 L'OPÉRA NATIONAL DE LYON REMERCIE POUR LEUR GÉNÉREUX SOUTIEN, LES ENTREPRISES MÉCÈNES ET PARTENAIRES MÉCÈNES PRINCIPAUX Les jeunes à l’Opéra Mécène fondateur Partenaire du projet Kaléidoscope 2006-2009 Partenaire de la découverte des métiers de l’Opéra Partenaire du concert au Théâtre des Champs-Elysées Partenaire de la politique audiovisuelle MÉCÈNES DE PROJETS Partenaire de la Journée Portes Ouvertes LE CLUB ENTREPRISES DE L’OPÉRA DE LYON Membres associés Membres amis PARTENAIRES Partenaires d’échange Partenaires médias Rédaction Sophie Gretzel Opéra national de Lyon Place de la Comédie 69001 Lyon Directeur général : Serge Dorny 0 826 305 325 (0,15€/ mn) fax + 33 (0) 4 72 00 45 46 WWW.OPERA-LYON.COM L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général du Rhône.