Chantier solidaire au village de Marom - Jouy-en

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Chantier solidaire au village de Marom - Jouy-en
Chantier solidaire au village de Marom
L’association CLV Rhône-Alpes (Culture Loisirs Vacances) a pour vocation d’organiser des colonies de
vacances et des activités pour les jeunes de Saint Marcellin (Isère), et également de mettre en place
des séjours solidaires à destination du Burkina Faso et du Cameroun. Le village camerounais de
Marom, qui accueille les jeunes du CLV venus travailler sur le chantier de réhabilitation de l’école
primaire, se trouve dans la commune de Foumban, ville jumelle de Jouy-en-Josas ! J’ai donc été
convié par le comité de jumelage de Jouy à participer à ce voyage fascinant.
C’est donc le 13 août dernier que, accompagné de Youssoufa Moumeni, notre contact camerounais,
je quittais la France pour trois semaines de dépaysement total !
La ville de Foumban (approx. 83 500 hab.) est la préfecture du département du Noun, qui se situe
dans les hauts plateaux de la province de l’Ouest. Il s’agit également de la capitale du Sultanat
Bamoun, dont la culture est l’une des plus anciennes d’Afrique de l’Ouest, avec une dynastie royale
remontant au XIIIème siècle. Le peuple Bamoun est traditionnellement versé dans l’art de la poterie
et de la sculpture en bois et la qualité de l’artisanat Bamoun est de renommée mondiale. Toute la
région de Foumban est donc un foyer culturel foisonnant et riche en Histoire.
Dans les alentours de l’agglomération se trouvent de nombreux villages semblables à Marom, qui
sont eux aussi dans la commune de Foumban. Les conditions des routes et le terrain montagneux
font de ces villages des enclaves au cœur d’une nature magnifique, mais des endroits difficiles
d’accès, ce qui rend les conditions de vie souvent précaires.
L’objectif du chantier est de remettre en état la peinture des bâtiments de l’école, de reconstruire les
sanitaires et de débroussailler les alentours de l’école ainsi que l’accès aux sanitaires. Nous avons
donc travaillé main dans la main avec les villageois et le Comité de Développement du village.
En dehors du chantier, nous avons pu découvrir la ville de Foumban, le musée, le marché, mais
également des événements festifs et religieux qui ponctuent chaque semaine : La sortie de mosquée
à cheval du sultan Njoya et de sa suite tous les vendredis, les audiences au palais et les cérémonies
musicales traditionnelles le samedi, la célébration des défunts et de leurs familles le dimanche.
Le président de la fédération de Handball a profité de notre présence pour organiser une rencontre
amicale avec l’équipe départementale, ce qui n’a pas été une mince affaire !
Des fournitures scolaires que nous avions transportées dans nos bagages ont pu être remises au
directeur de l’école en complément des travaux réalisés. Un simple don de stylos, de cahiers,
d’affiches éducatives ont permis une rentrée sur les chapeaux de roues !
Il nous a été permis de visiter deux autres villages ainsi que leurs écoles : Koupa Matapit, situé dans
la banlieue de Foumban, et Mayo, encore davantage en retrait dans la montagne. Malgré des trajets
plus que mouvementés, notre accueil a été à chaque fois tout à fait remarquable, et les villageois très
chaleureux ! L’isolement de ces villages contraint les enfants à parcourir jusqu’à 7km à pieds deux
fois par jour pour se rendre à la première école viable, pourtant déjà surpeuplée. Aussi, les autorités
locales ont sollicité notre aide pour des projets de construction de nouvelles écoles.
Au terme du voyage, le CLV nous a offert un passage par Limbé, ville côtière au pied du mont
Cameroun, où nous avons pu retrouver le confort d’une nuit d’hôtel, que nous avons su apprécier à
sa juste valeur, après cette immersion de trois semaines dans les conditions de vie locales ! Après un
bain dans l’océan plus que bienvenu, nous nous sommes remis en route pour la France, la tête pleine
de souvenirs.

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