Nous avons fait l`amour sans presque bouger, dans la

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Nous avons fait l`amour sans presque bouger, dans la
ÉTIENNE
19/01/06
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Nous avons fait l’amour sans presque bouger,
dans la sérénité tranquille de nos corps soudés
l’un à l’autre, dans l’assurance de leur lien.
Seules ses fesses remuaient un peu, s’ouvraient,
se refermaient sur moi, me serrant tendrement.
Moi je restais au fond, faisant vibrer mon sexe
sans bouger le reste de mon corps. Dans ce
contact silencieux, presque immobile, nos déclarations prenaient une dimension nouvelle.
Nos « Je t’aime » devenaient des points lumineux, et tout autour de nous plus rien n’existait.
Nous avons fait durer ce moment le plus longtemps possible. Nous en avons fait un repaire
secret que nous nous sommes juré de ne jamais
détruire, quoi qu’il se passe dans nos vies, quoi
que nous fassions de notre existence.
Lorsque nous avons joui, en même temps,
libérant un peu de l’amour qu’on vivait, j’ai eu le
sentiment d’être un fragment d’univers, une
poussière d’étoile, un bout d’éternité.
Quand le petit-déjeuner arriva, nous étions
déjà habillés, prêts à nous lancer dans cette nouvelle journée.
Nous avions décidé la veille de la commencer
par une visite à l’hôpital. Diane la redoutait, elle
craignait de s’effondrer en voyant M. Westwood
dans le coma.
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