Nous avons fait l`amour sans presque bouger, dans la
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Nous avons fait l`amour sans presque bouger, dans la
ÉTIENNE 19/01/06 16:01 Page 34 Nous avons fait l’amour sans presque bouger, dans la sérénité tranquille de nos corps soudés l’un à l’autre, dans l’assurance de leur lien. Seules ses fesses remuaient un peu, s’ouvraient, se refermaient sur moi, me serrant tendrement. Moi je restais au fond, faisant vibrer mon sexe sans bouger le reste de mon corps. Dans ce contact silencieux, presque immobile, nos déclarations prenaient une dimension nouvelle. Nos « Je t’aime » devenaient des points lumineux, et tout autour de nous plus rien n’existait. Nous avons fait durer ce moment le plus longtemps possible. Nous en avons fait un repaire secret que nous nous sommes juré de ne jamais détruire, quoi qu’il se passe dans nos vies, quoi que nous fassions de notre existence. Lorsque nous avons joui, en même temps, libérant un peu de l’amour qu’on vivait, j’ai eu le sentiment d’être un fragment d’univers, une poussière d’étoile, un bout d’éternité. Quand le petit-déjeuner arriva, nous étions déjà habillés, prêts à nous lancer dans cette nouvelle journée. Nous avions décidé la veille de la commencer par une visite à l’hôpital. Diane la redoutait, elle craignait de s’effondrer en voyant M. Westwood dans le coma. 34