Le Mississippi a aboli l`esclavage le 7 février 2013

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Le Mississippi a aboli l`esclavage le 7 février 2013
INTERNATIONAL
Le Mississippi a aboli l'esclavage
le 7 février 2013
Par Jacques Hubert-Rodier | 21/02 | 16:26
Le film "Lincoln" de Steven Spielberg a eu une conséquence
inattendue...
DR
Le film "Lincoln" de Steven Spielberg a eu une conséquence
inattendue : l'abolition de l'esclavage dans l'Etat sudiste du
Mississippi... 148 ans après l'adoption par le Congrès du
13e amendement de la Constitution américaine. En novembre
dernier, un professeur de neurobiologie de l'université du
Mississippi, le docteurr Ranjan Batra, a voulu, après avoir vu le
film, en savoir plus, raconte le "Clarion Ledger". Et le
professeur s'est rendu compte sur Internet que le Mississippi
avait bien ratifié en 1995 l'amendement mais "faute d'en avoir notifié les archives fédérales, cette
ratification n'était pas officielle". Tous les autres Etats qui, en 1865, avaient rejeté l'abolition de
l'esclavage, ont ratifié ensuite le texte cher au président Lincoln, le New Jersey en 1866, le Delaware
en 1901 et le Kentucky en 1976.
Et si le Sénat et la Chambre du Mississippi ont bien voté le texte en 1995, le secrétaire d'Etat ne l'a
jamais fait parvenir aux autorités fédérale pour une "raison inconnue", souligne le quotidien de
Jackson. Ce n'est que le 30 janvier dernier, après avoir été averti par un ami du professeur Batra,
que l'actuel secrétaire d'Etat du Mississippi a adressé une copie de la résolution de 1995.
"Avec cette action, lui a répondu le 7 février le responsable des archives fédérales, l'Etat du
Mississippi a ratifié le 13e amendement."
"Un oubli historique corrigé."
Le "Clarion Ledger" fut pendant longtemps un fervent partisan de la ségrégation raciale, jusqu'aux
années 1970 où il a radicalement changé d'attitude en nommant même comme rédactrice en chef
une Noire américaine. Il est vrai que les Afro-Américains représentent 80 % de la population de la
capitale de l'Etat.
Écrit par Jacques HUBERT-RODIER
Editorialiste diplomatique Les Echos
[email protected]
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