AU FIL DES SIECLES UNE VIE RURALE TRADITIONNELLE

AU FIL DES SIECLES UNE VIE RURALE TRADITIONNELLE
Les premières traces de l'occupation humaine datent de la fin du néolithique (3000-2000 ans avant J.C.). Le dolmen du Thor, sépulture collective,
situé près de La Bastide, en est un des derniers vestiges. Selon la légende, c'est Gargantua qui l'aurait jeté ici, d'où son surnom : le palet.
Le palet du Thor
Le canton est traversé du nord au sud par un axe de communication (actuellement GR 72 ) qui a connu son apogée au XIVe siècle. Proche de
l'Empire Germanique, qui contrôlait la vallée du Rhône, cette route européenne reliait Paris à la Méditerranée. Bien visible de nos jours grâce aux travaux
effectués au XVIIIe siècle, le chemin de Régordane en est un tronçon entre Alès et Luc. Jalonné de châteaux, il longe les ravins, les gorges, et les sources
: c'est le chemin des gorga (en occitan, les gorges).
Chemin de Régordane
Les seigneurs de Montfort ont bâti au XIe siècle leur château près de la colline qui domine, au sud de Villefort. Leur domaine proche (villa) vers
Le Collet
lequel s'est déplacé l'habitat au XIIIe siècle est à l'origine de l'actuel village : Villa de Montis fortis - Villefort.
Châteaux, villages, petits bourgs se sont développés près du chemin de Régordane qui a été emprunté par les commerçants, les soldats, les rois de
France et les pèlerins. L'Abbaye de Saint-Gilles fut à l'origine des défrichements et de la mise en valeur des terres, comme des fondations d'églises et de
chapelles. Le chemin de Régordane est aussi le chemin des pèlerins de Saint-Gilles.
église de Prévenchères
A partir du XVIe siècle, la noblesse locale délaisse ses châteaux forts, devenus des résidences rarement occupées, pour les confier à des régisseurs. Définitivement abandonnés ou
entretenus par leurs nouveaux acquéreurs, ils constituent de nos jours un patrimoine hautement symbolique.
Page 1/3
AU FIL DES SIECLES UNE VIE RURALE TRADITIONNELLE
Château du Roure
Tour de la Garde Guérin
Château du Champ
Malgré les profits de la castanéiculture, les revenus agricoles ont toujours été faibles. L'exploitation des mines au XVIIe siècle, et le travail de la
laine, complétaient les subsistances.
Châtaigneraie
Les dévastations provoquées par les guerres ont été durement ressenties : guerre de Cent Ans, guerres de religion...Villefort, proche des
Cévennes protestantes, peu éloigné des foyers contre révolutionnaires de l'Ardèche était une place forte convoitée pour organiser des raids à partir du
chemin de Régordane.
Linteau rue de la Bourgade
La politique d'aménagement ferroviaire du Second Empire permit à Villefort de connaître une période de prospérité économique : en 1867
elle est la première bourgade lozérienne desservie par le chemin de fer : ligne Paris-Nimes.
Pont viaduc sur l'Altier
Page 2/3
AU FIL DES SIECLES UNE VIE RURALE TRADITIONNELLE
Cent ans plus tard, l'aménagement hydraulique du Chassezac apportait à la région un essor économique : barrages, usines, ponts,
Barrage sur l'Altier
transformaient l'environnement.
Depuis, la vocation touristique de la région ne cesse de s'affirmer. La variété de ses paysages où se côtoient gorges et plateaux, la diversité de son
patrimoine, où le granit s'unit au schiste, en font un cadre de séjour idyllique.
Page 3/3