Bollywood, les Films, 1ère partie

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Bollywood, les Films, 1ère partie
Les films (partie 1/2)
Contrairement à une croyance populaire, provenant principalement de ceux qui parlent sans savoir, la production bollywoodienne foisonne de thèmes et de genres très variés, comme chez nous. Il n’y pas que des histoires d’amour de 3 heures ou
des matchs de cricket à n’en plus finir. On y trouve de tout: films policier (Sholay p.ex.), ou de mafia, fresques historiques
(Jodha Akbar ou Asoka p.ex.), comédies potaches (MunnaBaih ou Ugly aur Pagli p.ex.), films d’action (Don p.ex.), de science-fiction, de super-héros (Krish p.ex.), d’extra-terrestres (le E.T. indien s’appelle Jadoo! vu dans Koi Mil Gaya – largement
inspiré de Rencontre du 3e type et E.T.), des films d’horreur aussi (Bhoot p.ex.). A nouveau, contrairement à ce qu’on pense,
les thèmes abordés ne sont pas toujours traités naïvement ou en surface, et des sujets comme l’adultère (Khabi Alvidaa Naa
Khena p.ex.), le détournement de mineurs (Nishabd p.ex.), le terrorisme (Dil Se ou Fanaa p.ex.), la révolution populaire
(Rang de Basanti p.ex.), le colonialisme (Mangal Pandey – the rising p.ex.), la guerre indo-pakistanaise (Lakshya p.ex.),
l’émigration (Swades p.ex.), la corruption (Shakti p.ex.) prouvent le fait indiscutable que les réalisateurs indiens savent être
«engagés». Mais, c’est vrai, même dans les films de vengeance ou de guerre qui fournissent peu de raisons logiques pour un
angle sentimental, on trouve souvent une intrigue romantique greffée à la trame…
Maintenant, faisons lumière sur ce que vous voulez tous entendre: oui, les films indiens ont un thème récurant, l’amour.
Oui, dans quasi 90% des films, il y a un mariage. Oui, la plupart du temps, un beau jeune homme tente de faire foirer le
mariage car il aime cette fille, promise à un homme qu’elle n’a même jamais vu. Oui, souvent, deux êtres s’aiment, et comme
on se demande toujours qu’est-ce qui pourrait bien venir troubler ce bonheur, c’est souvent l’opposition du patriarche qui
ressort. Oui, oui, et oui. Mais juré, les indiens sont très fort pour illustrer la même trame, de 1000 façons différentes! Bref,
rendons à César ce qui lui appartient: l’Inde excelle dans les drames et les fresques romantiques.
Oui, 80% des films font minimum 3 heures. C’est juste une habitude à prendre. De toute façon, on ne voit pas le temps
passer et souvent quand ça se termine, on en redemande! La longueur, les indiens ils aiment, et ce qu’ils aiment aussi, c’est
bousiller des années de vie pour des idioties, quiprocos, traditions, mensonges, vengeance, et hop, 10 ans de fichus (comme
dans la famille indienne), et hop, 22 ans de fichus (comme dans Veer-Zaara). Toutes ces années passées privées de bonheur
pour des malentendus…
Oui, tout cela est un ptit peu kitsch. Oui souvent dans une pièce fermée, le héro subit un vent de 200km/h faisant danser
habilement sa permanente au ralenti qui plus est, oui certaines blagues pas drôles sont renchéries par des bruitages ridicules
comme le croassement d’une grenouille ou le cri d’une femme qui se pince les doigts dans un tiroir, oui ils rajoutent beaucoup de coups de tonnerre après chaque sommation de la part du méchant, oui quand il pleut les acteurs peuvent danser à
moitié habillés dans la rues, ils ne tombent jamais malades. Et pour ce qui est de l’action, des bagarres surtout, à mains nues,
à l’arme à feu, peu importe, on peut à juste titre reconnaître que les indiens ont un peu de retard quand à la crédibilité de
ces scènes. C’est un peu comme s’ils en était restés aux années 70… c’est surtout les bruitages qui les grillent. Suréxagérés
et parfois mal calés sur les mouvements, ces scènes, qui tendent pourtant vers une partie dramatique de l’histoire, peuvent
malheureusement déclencher des fous-rire pour qui va au cinéma de manière régulière voir des films américains!
Les indiens excellent également sur le plan des références à d’autres œuvres cinématographiques. A considérer cependant
comme des clins d’œil, et non comme du plagia. Des références à des films d’autres continents mais également en interne,
adorant répéter leur classiques indiens, repiquer des musiques cultes ou mêmes rejouer des scènes cultes qui ont marqué
le cinéma indien. La plupart des films sont truffés d’appel aux connaisseurs, et bien souvent, le spectateur lambda passe à
côté… tanpis pour lui!
textes © mulotine production
Bollywood pour les nuls

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