Les révélations de Jeune Afrique “Pourquoi j`ai été marqué par le

Transcription

Les révélations de Jeune Afrique “Pourquoi j`ai été marqué par le
CMJN
LUNDI 7
DÉCEMBRE 2015
NUMÉRO 1340
100 F
VERDICT DE LA COUR SUPRÊME EN FAVEUR DES ÉLÈVES-MAÎTRES
L’Assemblée
arme Serigne
Mbaye Thiam
RÉDUCTION MANDAT PRÉSIDENTIEL
Les révélations
de Jeune Afrique
P. 2
CONFLITS AVOCATS/MAGISTRATS,
CRISE À L’ASSEMBLÉE...
Le cours magistral
de Pape Demba Sy
P. 3
SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE
“Pourquoi j’ai
été marqué par le
Super Diamono”
P. 7
La Chronique d’Abdou Salam Kane
Malraux, un voyant ?
Plus de 70 parlementaires ont signé la demande de résolution de soutien au MEN
Le ministre pas prêt à se conformer à la décision de la Cour Suprême
Cissé Lô et Ibrahima Lô demandent l’exclusion des enseignants grévistes
P. 5
A
ndré Malraux fut, au siècle dernier, un
écrivain immense. Mais “pas que….pour”
parler très familièrement ! Sans doute,
“l’espoir» et “la condition humaine” figurent–ils
parmi les ouvrages les plus importants de la littérature française mais, il y a eu aussi que Malraux
a été, 11 années durant, le ministre d’Etat...
(LIRE À LA PAGE 2)
EN COULISSES
2
La Chronique
RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL
d’Abdou Salam Kane
Les révélations de Jeune Afrique
Malraux, un voyant ?
E
A
n février 2012, à la veille
du second tour de la présidentielle, le candidat
Macky Sall s'engageait à réduire le
mandat présidentiel de sept à
cinq ans et d'appliquer cette
mesure à son premier mandat s'il
est élu président de la
République. Cette promesse
maintes fois réitérée depuis son
élection lui a valu les hommages
de la Maison Blanche et de
l'Elysée.
Le magazine Jeune Afrique qui
consacre une part belle à notre
pays dans son dernier numéro
paru ce dimanche, fait savoir que
la gestion de ce dossier par Macky
Sall est loin d'enthousiasmer au
Sénégal où plusieurs camps ont
des opinions différentes sur le
sujet. Mais c'est surtout le camp
présidentiel qui s'oppose à cette
réforme voulue par Macky Sall qui
a attiré l'attention de Jeune
Afrique. Parmi plusieurs obstacles
potentiels à cette réforme, J.A
mentionne le calendrier et les
incertitudes relatives aux contours
du référendum.
Rappelant que la réduction de
la durée du mandat présidentiel
devrait être noyée dans ce référendum portant sur un paquet de
changements institutionnels soumis aux Sénégalais en mai 2016,
Jeune Afrique envisage un scénario assez intéressant sur un revirement possible de cette promesse
de Macky Sall par un subterfuge
sur le dos du Conseil constitutionnel. Il s'agirait, selon Jeune
Afrique, de faire en sorte que le
Conseil constitutionnel rejette la
réduction de la durée du mandat
présidentiel de sept à cinq ans.
S'appuyant sur les explications
de certaines personnes dont le
politologue
Babacar
Justin
Ndiaye, Jeune Afrique fait savoir
que Macky Sall étant tenu de
consulter les “Cinq sages” avant
de soumettre le référendum à son
peuple, tout porte à croire que l'orthodoxie pourrait inspirer le
Conseil constitutionnel à dire niet.
L'argument majeur serait que
Macky Sall a prêté serment sur la
Constitution laquelle lui fixe un
mandat d'une durée de sept ans.
Et comme une nouvelle réforme
ne saurait que modifier un mandat
MARIAMA SARR
Si jusque-là les différents ministres sont passés à l’Assemblée
nationale sans anicroche, le passage hier de Mariama Sarr a été
marqué par une vive tension.
D’abord un débat houleux a eu lieu
entre les députés à propos des
financements
destinés
aux
femmes. Un député a soutenu que
seules les femmes apéristes en
bénéficiaient. Une allégation que
ses collègues ont tenté de démentir
; ce qui a créé un tohu-bohu car
chacun voulait prendre la parole.
La ministre de la Femme, de la
Famille et de l’Enfance en a aussi
pris pour son grade. Mariama Sarr
a été obligée de s’expliquer sur des
propos tenus dans la presse. “Les
députés sont des demandeurs
d’aumône”. Ce sont les propos
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Mariama Sarr
imputés à la ministre et pour lesquels la parlementaire libérale
Fatou Thiam a demandé des explications. La ministre n’a pas hésité
à s’exécuter. “Je discutais avec
mon amie parlementaire Awa
Niang sur un sujet large que je ne
vais pas détailler ici et c’est elle qui
m’a trahie car elle a divulgué notre
conversation. La presse aussi a
tronqué l’information en écrivant
une partie”, a précisé Mariama
Sarr. Puis, elle a exprimé ses
regrets : “Dans ces circonstances,
je demande pardon à tous les
députés qui se sont sentis offensés
par mes propos. Ce n’était pas mon
intention.” Inutile de dire qu’Awa
Niang a tenté de réagir mais la
parole lui a été refusée.
MARIAMA SARR (SUITE)
Restons à l’Assemblée nationale
pour signaler que lors du vote hier
du budget du ministère de la
Femme, de la Famille et de
l’Enfance, la ministre Mariama Sarr
s’est vu ravir la vedette par son
ministre délégué en charge de la
Microfinance et de l'Economie solidaire, Moustapha Diop. Le maire
de Louga a volé la vedette à son
ministre de tutelle, grâce aux financements qu’il octroie aux femmes.
Tous les députés qui sont intervenus l’ont félicité pour ses actions.
Les femmes parlementaires ont
véritablement chanté ses louanges
en louant “sa disponibilité et son
dynamisme”. Elles ont tellement
glorifié le ministre délégué que les
députés Abdou Mbow, Zator Mbaye
et Moustapha Diakhaté ont été
Macky Sall
à venir et non celui en cours,
Macky Sall garderait alors son fauteuil jusqu'en 2019.
Il s'agirait alors pour Macky
Sall de maquiller un revirement
qui lui serait trop préjudiciable
si lui-même revenait ouvertement sur sa promesse, selon
J.A. Un scénario que refuse
d'envisager le rewmiste Thierno
Bocoum dans J.A. Le camarade
d'Idrissa Seck évoque une loi
d'exception qui peut être rétroactive et rappelle que la position
du Conseil constitutionnel n’est
que purement consultative.
obligés de sortir de leur réserve
pour défendre Mariama Sarr. Ils ont
demandé aux deux collaborateurs
de ne pas écouter les sous-entendus et de veiller à ce qu’on ne les
sépare pas. Cette sortie a semblé
donner du courage à Mariama Sarr
qui a voulu “remettre” son ministre
délégué à sa place. “Sachez que si
vous félicitez Moustapha Diop,
c’est moi que vous félicitez car
c’est moi qui ai plaidé sa cause
auprès du Président Macky Sall. Il
est entré à l’Apr grâce à moi.
D’ailleurs il me dit toujours que je
suis la seule personne envers qui il
a une dette. Donc, tout ce qu’il fait,
il le fait au nom du Président, plus
précisément du département”, a-telle soutenu.
APR KAOLACK
Le responsable Apr de Kaolack
et président du mouvement
Rahma, Mohamed Ndiaye, a profité de l’annonce de la nouvelle
alliance politique pour demander
aux alliés du camp présidentiel de
se déterminer. “Une autre coalition
doit voir le jour pour permettre aux
autres Sénégalais qui veulent travailler avec Macky Sall de le faire
librement. Mais on ne peut pas
accepter que le chef de l’État soit
pris en otage par une coalition où
ses composantes refusent de décliner leur position alors que l’élection présidentielle de 2017 pointe
à l’horizon. Benno bokk yaakaar
doit disparaître et céder la place à
une autre entité plus vaste”, a-t-il
déclaré. Ceci à l’occasion du ralliement du secrétaire général de la
section A de Léona, Serigne Talla
Ndiaye, et de quatre autres comités. Par ailleurs, il demande l’arbitrage du chef de l’Apr, Macky Sall,
pour la représentativité des responsables. “On ne peut pas accepter
que des gens viennent de nulle part
pour nous insulter ou ternir notre
image. Il faut qu’on sache le poids
de chacun pour faire taire ces querelles qui ne servent à rien”, lance
Mohamed Ndiaye.
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ndré Malraux fut, au siècle dernier, un écrivain
immense. Mais “pas que…
.pour” parler très familièrement !
Sans doute, “l’espoir” et “la condition humaine” figurent–ils parmi
les ouvrages les plus importants de
la littérature française mais, il y a eu
aussi que Malraux a été, 11 années
durant, le ministre d’Etat, ministre
des Affaires culturelles du Général
De Gaulle, ce qui n’était pas rien
quand même. C’était entre 1958 et
1969. Durant la guerre, il fut un très
grand résistant et avant-guerre déjà,
celle de 1939-1945 veux-je dire, il
avait été un magnifique et courageux combattant anti- fiscaliste au
sein des brigades internationales qui
s’étaient constituées pour défendre,
entre 1936 et 1938, la République
espagnole contre les troupes du
Général Franco alliées aux Italiens
et aux Allemands Hitler et
Mussolini.
Je ne demande pas si quelqu’un
écoute Malraux car il est mort
depuis des lustres mais le lit-on seulement encore ? Bien peu le feront,
au Sénégal en tout cas, selon le peu
que j’en sache. Par paresse intellectuelle, selon moi, mais de propos
délibéré, selon quelque voix que je
crois autorisée : les Sénégalais, à l’en
croire, n’en auraient majoritairement plus rien à “cirer” avec la
France, les Français et même leurs
meilleurs auteurs, si prestigieux
qu’ils puissent être ou avoir été.
Voilà qui est tout à fait consternant
dans un pays où la langue française,
qu’on le veuille ou pas, demeure la
langue officielle et est partie pour le
rester longtemps encore ! Ça l’est
davantage encore, consternant, de la
part des musulmans auxquels le
Prophète avait enjoint d’aller chercher la science partout et jusqu’en
Chine s’il advenait qu’elle puisse s’y
trouver.
Mais pourquoi parler de “science”
s’agissant de Malraux qui n’était
qu’un homme de lettres ? Parce que
justement quand il faisait œuvre
d’écrivain, le penseur n’était jamais
très lointain : il était bien autre
chose qu’un simple littérateur.
Ainsi, a-t-il écrit, dit et répété dès le
milieu du 20e siècle que le suivant,
celui dans lequel nous sommes précisément, serait “religieux ou ne
serait pas”. Nous y sommes ! Or
Malraux était agnostique, en ce sens
qu’il ne croyait pas en Dieu, comme
vous et moi, mais comme, je vais
dire Robespierre “l’Incorruptible et
sombre héros de la Terreur et de la
Révolution française. Il croyait
donc en l’existence d’un “Etre
Suprême” qui voudrait que l’on fît
le “Bien” pour lui-même c'est-à-dire
pour ce qu’il est pour la Nation afin
qu’elle reste libre et forte. Sous
peine d’avoir à connaître de la
guillotine ! Une sorte d’Ayatollah…
laïc en somme !
Peut–être est-ce cet aspect de
Malraux qui fit qu’avant quiconque
et surtout, ces penseurs postmodernes ou néoconservateurs, il a vu
venir la chute des idéologies et la
montée du phénomène religieux
dans un monde qui paraissait
condamné au matérialisme. Qu’il
soit scientifique ou à consumériste,
à la soviétique ou à l’américaine. Le
choc des civilisations annoncé ainsi
est apparu dès lors que le communisme avait été vaincu ou s’était
effondré sous le poids de ses propres
péchés. Ils avaient été, ces péchés,
commis au nom de la justice et de
l’égalité et contre la dictature de l’argent et de la domination du profit
pur et simple. Et la nature ayant,
dit-on, horreur du vide, la Religion
de
remplacer
l’idéologie.
L’humanité aura-t-elle gagné au
change ? Je ne le crois pas. D’autant
plus qu’on n’aura pas eu à atteindre
bien longtemps. Oussama Ben
Laden que les Américains avaient
couvé, parrainé, chouchouté pour
faire la guerre aux Soviétiques en
Afghanistan, se retourna contre eux
dès que ces derniers eurent été boutés hors de Kaboul ! Enfin presque
aussitôt, car c’est en septembre
2001 que l’on pourra faire partir la
nouvelle ère de l’histoire du monde
où se profile comme un affrontement entre des groupes se réclamant
de l’Islam et des nouveaux croisés
presque totalement déchristianisés.
C’est, à la fois, paradoxal et tragique
au possible.
Car, on ne peut guère qualifier de
“croisés” des gens qui ne sont souvent chrétiens que pour les statistiques et qui dans la vie réelle, franchement, s’accommodent de tout et
tiennent à interdire quoi que ce soit
! Ainsi qu’on le proclamait en 1968
lors de la révolution permissive que
l’on sait. Mais il reste la culture,
c'est-à-dire précisément ce qui reste
lors qu’on a tout perdu ! C’est ça qui
est tragique parce qu’en face, c’est
exactement pareil. Les terroristes,
les jihadistes et autres ne sont pas
plus musulmans que les occidentaux, déchristianisés pour la plupart, ne sont des croisés à proprement parler. Mais ils sont comme
poussés, inexorablement, les uns
contre les autres un peu comme
l’Europe est entrée en guerre contre
elle-même lors de la première guerre
mondiale. C’est une situation terrible à se demander, parfois, ce que
l’on a bien pu faire au Bon Dieu
pour devoir mériter un tel sort. Les
musulmans, les vrais, où qu’ils
soient, se trouvent pris en otage par
des gens, d’une part qui se réclament du même Dieu qu’eux-mêmes
et commettent des atrocités et
d’autres qui, pour beaucoup, ne
croient guère qu’en eux-mêmes
mais se souviennent encore de leurs
leçons d’histoire. De Poitiers, de
Charles Martel, de Pierre
L’Hermite, de Saint-Louis et des
croisades en un mot. Ah oui ! Ils se
souviennent mais les autres aussi.
C’est la guerre des mémoires, c’est
la nouvelle guerre des cultures. Et
apparemment, et pour notre plus
grand plus malheur, nous y serions
déjà entrés en plein.
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
POLITIQUE
3
CONFLIT ENTRE AVOCATS ET MAGISTRATS, CRISE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le cours magistral
de Pape Demba Sy
Le Professeur de droit public Pape Demba Sy estime que le bras de fer qui oppose les Magistrats
et les avocats ne devait pas être sur la place publique. Il invite les deux parties à un règlement à
l’amiable du conflit. L’enseignant de droit public n’a pas non plus manqué de donner son point
de vue sur la crise à l’Assemblée nationale et l’absentéisme des députés.
Pr Pape Demba Sy
ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE)
“L
orsqu’on accuse, il faut
pouvoir le prouver, surtout sur des questions
de corruption”. Ces propos sont du
professeur Pape Demba Sy.
Réagissant aux sujets brulants de
l’actualité ce samedi, en marge
d’une conférence qu’il animait sur la
création d’un Etat fédérale africain à
l’Ucad, il soutient que la corruption
est un phénomène qui existe partout.
“Ces pratiques ne sont pas absentes
de notre justice. Il ne faut pas croire
que ce sont les magistrats seulement
qui sont concernés. Mais ça ne peut
pas être des pratiques généralisées.
Si on dit que tous les journalistes
sont corrompus, vous allez vous sentir concernés. Pourquoi faire des
accusations comme ça ? “ s’est-il
interrogé devant les journalistes.
L’agrégé en droit public de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar
(UCAD) comprend la frustration des
magistrats qui se sont sentis touchés
dans leur honneur. Selon lui, que les
accusations soient faites par maître
Mame Adama Guèye ou un citoyen
lambda, ce sont des choses qu’il faut
prendre en compte. Pour apaiser la
tension au sein du pouvoir judiciaire,
il invite les concernés à discuter de la
question sereinement. “Moi je pense
qu’ils doivent discuter pour trouver
une solution entre eux. Cette question ne devait pas tomber entre les
mains de la presse. Elle ne devait pas
non plus aller devant le juge car ce
n’est pas un problème juridique,
mais un conflit au sein de la compagnie judiciaire”, dit-il.
Le théoricien du droit n’a pas aussi
manqué de donner son avis sur la
crise qui secoue l’Assemblée nationale depuis le dernier renouvelle-
ment du bureau. Selon lui, il n’y a
pas de débat juridique, c’est un problème purement politique. “Ce qu’on
aurait pu faire, c’est respecter la tradition qui veut qu’on constitue les
groupes parlementaires de façon
consensuelle. Maintenant, s’il y a des
contestations ou deux listes, on
applique les textes de l’assemblée.
Ces derniers disent que les groupes
doivent être constitués et validés en
plénière”, explique le juriste.
Répondant à ceux qui accusent le
président Moustapha Niasse d’avoir
tranché en faveur de Modou Diagne
Fada, il précise qu’il ne faut pas personnaliser le débat. C’est le bureau
qui décide. “Dans tous les camps,
les politiciens acceptent des choses
quand ça les arrange et ils refusent si
c’est le contraire.” Se prononçant sur
l’absentéisme des députés, un autre
sujet qui agite l’hémicycle ces dernières temps, il affirme que ce phénomène n’est pas nouveau. Il
informe même que le règlement intérieur a des dispositions contre l’absentéisme, mais on ne les respecte
pas.
Interpellé par les journalistes sur la
réduction du mandat présidentiel,
Pape Demba Sy demande à Macky
Sall de respecter son engagement
tout en refusant d’entrer dans le
débat juridique. “Le chef de l’Etat a
dit qu’il va réduire son mandat en
mai 2016. Je lui demande de respecter sa parole sinon, c’est lui qui
sera devant le peuple”, a conclu le
professeur Sy.
PR BABACAR GUÈYE (CONSTITUTIONNALISTE)
“Le mandat unique est l’antidote
contre le patrimonialisme
et la mal gouvernance”
Théoricien du mandat unique dans un passé récent, le Pr Babacar Guèye est revenu
à la charge ce week-end. Animant une conférence publique sur les transitions politiques
et la limitation des mandats présidentiels, organisée par la Ligue démocratique de Mamadou
Ndoye, l’enseignant en Droit constitutionnel a préconisé le mandat unique comme seul alternatif
pour lutter plus efficacement contre certaines dérives politiques comme le patrimonialisme et la
mal gouvernance.
ASSANE MBAYE
L
e débat sur la limitation des
mandats présidentiels n’est
jusqu’ici pas épuisé dans
beaucoup de pays africains. Au
Sénégal, au moment où la réduction
du mandat présidentiel de 7 à 5 ans
promise par le président Macky Sall,
tarde à se réaliser, c’est un flou total
qui entoure la tenue de la prochaine
présidentielle. Pour éviter toutes
formes de dérives souvent constatées
dans la gouvernance des États africains, y compris au Sénégal, le Pr
Babacar Guèye préconise une thérapie toute simple : le mandat unique.
L’enseignant-chercheur en Droit
constitutionnel à l’université Cheikh
Anta Diop de Dakar qui animait ce
week-end une conférence publique
sur les transitions politiques et la
limitation des mandats présidentiels, organisée par la Ligue démocratique (Ld), estime que “la limita-
tion du nombre de mandat à deux
est insuffisante”. D’ailleurs, souligne-t-il, “elle s’est révélée insuffisante pour combattre efficacement
le patrimonialisme et la mal gouvernance”. Comme alternative efficace, l’enseignant-chercheur préconise ainsi le mandat unique qui,
selon lui, “est le seul véritable antidote contre le patrimonialisme et la
mal gouvernance”. “En empêchant
le président de la République de
briguer un deuxième mandat, supprimant ainsi la possibilité d’un
long séjour à la tête de l’Etat”, le
mandat unique préserve, à l’en
croire, “les populations des nuisances d’un pouvoir présidentiel
omnipotent et omniprésent”. A ses
yeux, même si peu de gens adhèrent pour le moment à cette idée, il
n’enlève en rien qu’elle soit en
marche dans la doctrine et peutêtre dans un cercle restreint de chef
d’Etat africain.
Le professeur en Droit constitutionnel estime d’ailleurs que dans le
domaine de la démocratie en
Afrique, il y a encore d’importants
progrès à réaliser et des acquis à
consolider. Cela, d’autant que : “En
Afrique, les constitutions ont,
jusqu’au début des années 90, été
conçues pour conforter la position du
président de la République et non
pour lui imposer des bornes.” Mais,
“les clauses limitatives du nombre
de mandats présidentiels qui étaient
marginales dans les premières
constitutions africaines sont devenues la pierre angulaire des chartes
constitutionnelles des années 90”.
Ainsi, “les dirigeants autoritaires africains, affaiblis par la vague de démocratisation de l’époque, ont été
contraints d’accepter l’introduction
de clauses limitatives du nombre de
mandats, l’enjeu étant au fond, de
pousser à la retraite les présidents
inamovibles et de prévenir l’émer-
www.enqueteplus.com
gence de nouveaux chefs d’Etats inamovibles”.
Outre cet aspect, le Pr Babacar
Guèye soutient que “la limitation du
nombre de mandats a plusieurs vertus”. D’abord, “elle consolide les
acquis démocratiques en Afrique
dès lors qu’elle permet, au-delà de la
séparation des pouvoirs, le respect
des libertés civiles et politiques, la
tenue d’élections libres et justes
considérées, en général, comme les
éléments qui peuvent faire parler de
l’existence ou non d’une démocratie”. Ensuite, “elle contribue à la
promotion de la bonne gouvernance
en ce sens qu’elle permet de lutter
contre le patrimonialisme et le clientélisme politique qui induit l’achat
des consciences et qui remet en
cause la vocation même de l’élection
censée exprimer le pluralisme politique, fonder la démocratie représentative et légitimer le pouvoir”.
Enfin, de l’avis du professeur Guèye,
“la limitation des mandats présidentiels permet également le renouvellement et la diversification de la
classe politique, et favorise l’alternance politique”.
VISITE À MBAO ET À THIAORYE
Abdoulaye Diouf
Sarr drague les
dignitaires lébous
Abdoulaye Diouf Sarr
En tournée hier dans les communes
de Mbao et Thiaroye, le ministre de
la Gouvernance locale, Abdoulaye
Diouf Sarr, a convié les dignitaires
lébous à s’investir pour la réélection
du président Macky Sall à la
prochaine élection présidentielle.
L
e régime de Macky Sall multiplie ses opérations de
charme en direction de la
communauté lébou du Cap-Vert. En
visite hier dans les communes de
Mbao et Thiaroye, le ministre de la
Gouvernance locale, du Développement et de l’Aména-gement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, a
convié les dignitaires lébous à descendre sur le terrain pour assurer au président Macky Sall un second mandat
à l’issue de la prochaine élection présidentielle. “Les dignitaires des deux
communautés ont confirmé ici leur
engagement et leur adhésion à nous
accompagner dans notre œuvre pour
une grande victoire du Président Sall
lors des prochaines élections (présidentielle et législatives). Après Ngor,
Yoff et les 12 “Penc” (assemblées
lébou), voilà que Mbao et Thiaroye
adhèrent à la dynamique”, a déclaré le
responsable “apériste” de Dakar,
Abdoulaye Diouf Sarr. Le maire de
Yoff d’affirmer ainsi qu’il a reçu mandat de faire le tour des 128 villages
lébous pour dire aux populations que
“le meilleur choix pour un Sénégal
émergent reste le Président Macky
Sall”.
Abdoulaye Diouf Sarr ne compte
pas s’arrêter en si bon chemin
puisqu’il envisage de se rendre très
prochainement à Bargny et dans les
autres zones de la région du Cap-Vert
dans le but, dit-il, “de mieux consolider les acquis de l’Alliance pour la
république en perspective des prochaines joutes électorales qui se profilent à l’horizon” et qui s’annoncent
rudes. Selon le coordonnateur des
cadres du parti présidentiel, contrairement à ce qui se dit, l’Apr n’a pas
perdu Dakar. A l’en croire, “si on fait
le cumul des suffrages enregistrés par
les différentes listes de l’Apr dans la
région de Dakar, nous sommes largement vainqueurs”. Néanmoins, il a
appelé à une mobilisation des militants et à une animation des instances
à la base du parti et à reprendre en
main le dispositif électoral pour que
lors des prochaines élections, le parti
puisse rapidement gagner dès le premier tour.
CHEIKH THIAM
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
ÉCO-SOCIAL
4
VOTE DU BUDGET DU MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Retard des chantiers, négociations
et œuvres sociales au menu
Le retard sur les chantiers, les négociations avec les enseignants et les œuvres sociales ont occupé l’essentiel des débats hier
à l’Assemblée nationale lors du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les dépenses prévisionnelles
de ce département ont connu une hausse de 19 milliards de F CFA.
Mary Teuw Niane
BABACAR WILLANE
L
e ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
est passé hier à l’Assemblée
nationale. Le budget de son département a connu une hausse de 19 milliards par rapport à l’année dernière.
La dotation est passée à 149 240
715 300 F Cfa en 2016 contre 130
197 482 440 F Cfa en 2015. Les
parlementaires se sont intéressés
entre autres questions au niveau
d’exécution des chantiers, aux négo-
ciations avec les enseignants et aux
œuvres sociales souvent objet de perturbation.
Par rapport au niveau d’exécution
des chantiers, il est ressorti du rapport des travaux de commission et
des débats que le ministère a envoyé
à la représentation nationale un
document présentant la situation
d’exécution des projets. Mais les
députés ont fait remarqué au ministre que ce dit document “n’informe
ni sur les périodes de réalisation, ni
sur le taux réel d’exécution des chan-
tiers”. Inquiets du retard noté sur le
démarrage de certains chantiers, ils
ont voulu être édifiés sur les raisons
du retard. Un intervenant a d’ailleurs
fait remarquer au ministre que sur les
80 projets recensés, seuls 21 sont
exécutés à hauteur de 50%. Le reste
est à moins de 50%. Beaucoup d’autres n’ont même pas démarré.
Les parlementaires ont demandé
aussi à avoir l’état d’avancement des
projets mais également des communications sur les possibilités de respecter les dates de fin de travaux
annoncées. “Dans un souci de transparence et de clarté, ce document
corrigé devra être envoyé à la presse
sans aucune forme de commentaire”, recommandent-ils. Mais Mary
Teuw Niane a affirmé qu’il s’agit là
d’un ensemble d’infrastructures qui
ne se réalisent pas en même temps,
mais à l’espace de quelques années.
L’autre point est lié aux négociations avec les enseignants. Et les parlementaires ont souhaité connaître
l’avancement dans les pourparlers.
Mary Teuw Niane indique que pour la
deuxième cité des enseignants, il
reste les derniers réglages relatifs à
l’électricité. Quant à la loi-cadre qui
a été déchirée par le SAES, elle est à
nouveau envoyée à l’Assemblée
nationale. Concernant les revendications à incidence financière, le sort
des deux parties est suspendu à la
réaction du ministère des Finances.
Etats généraux du COUD
Que ce soit la revendication sur
la réforme des titres ou la retraite
et la prime académique spéciale
des enseignants du supérieur, il
faut attendre l’évaluation financière et l’aval de l’argentier de
l’Etat. Il faut croire que la réforme
des titres ne saurait tarder, car
Birima Mangara en charge du
Budget a révélé que leur impact
financier est de 3,2 milliards. Par
ailleurs, Imam Mbaye Niang a rappelé à l’ancien recteur de l’UGB
que l’organisation d’un séminaire
avec les enseignants pour définir
les critères d’orientation faisait
partie aussi des accords. Ce qui
n’est pas encore fait.
Par rapport au dernier point relatif
aux œuvres sociales, les parlementaires appellent à la tenue des états
généraux du COUD. Une demande
qui s’explique par les sommes
englouties par l’institution sans pour
autant donner satisfaction aux bénéficiaires. En guise de piste de
réflexion, ils recommandent à ce que
les œuvres sociales soient orientées
vers le mérite et le pédagogique.
C’est ainsi qu’ils suggèrent que les
10 000 lits à construire soient réservés aux meilleurs étudiants. Mais audelà de la révision, ils ont plaidé pour
plus de moyens pour le COUD. Le
ministre Mary Teuw Niane partage
sans doute l’avis des députés. Car, il
a estimé qu’une réforme des œuvres
sociales est à envisager après la
réforme pédagogique.
“Le master pour tous n’existe pas”
L
es députés se sont également intéressés aux étudiants orientés
dans le privé par l’Etat. Ils ont voulu savoir leur nombre et ce qu’ils
deviennent après la licence. Si le ministre a omis de répondre à la
première question, il a apporté des indications à la seconde. Mary Teuw
Niane a précisé que l’Etat prend en charge les étudiants orientés dans les
établissements privés d’enseignement supérieur jusqu’à la licence. Après
le diplôme de licence, ils peuvent postuler à une sélection en master,
sachant cependant que le master pour tous n’existe pas. Les meilleurs
seront accompagnés par l’Etat. Soit ils sont acceptés dans les universités
publiques, soit ils continuent dans le privé. Pour les autres par contre, ils
connaissent le même sort que leurs camarades qui n’ont pas de place en
master dans le public. Il leur appartient, avec l’aide de leurs parents, de
trouver des solutions alternatives, en dehors de l’intervention de l’Etat.
MAHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE À L’OUVERTURE DE LA FIDAK
“Nous devons travailler à l’instauration
d’une zone de libre-échange”
Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a demandé ce samedi aux pays africains de
travailler à l’instauration d’une zone de libre-échange afin, dit-il, de faciliter le commerce interafricain.
VIVIANE DIATTA
L
a 24ème édition de la Foire
Internationale de Dakar
(FIDAK) s’est ouverte ce
samedi avec comme invité d’honneur le Cameroun. Selon le
Premier ministre Mahammad Boun
Abdallah Dionne qui a présidé la
cérémonie dont le thème est “facilitation des échanges et développement régional défis et opportunités”, ce choix du thème découle
d’une volonté de corriger une situation à bien des égards peu enviable
du continent.
“Nos performances en matière
d’échange interafricain sont
encore très peu. Les chiffres qui
l’illustrent sont à la fois éloquents
et cruels. Alors que le volume des
échanges inter-asiatiques et intraeuropéens tourne respectivement
autour de 52% et de 72%, celui
des échanges interafricains peine à
franchir
le seuil de 12%.
L’Afrique, à l’exclusion des pays
méditerranéens, reste une des
zones où le commerce international est le plus coûteux”, a soutenu
le Premier ministre sénégalais.
Ainsi, de l’avis de ce dernier, onze
des pays dans lesquels le coût des
exportations est le plus élevé dans
le monde sont situés en Afrique,
dont un en Afrique de l’ouest et 6
en Afrique centrale. En moyenne,
“il faut 33 jours pour transiter en
Afrique subsaharienne contre 11
jours dans les pays de l’OCD.
L’exportation d’un conteneur normalisé, prend en moyenne 37 jours
pour un coût de 2 567 dollars alors
qu’il prend 22 jours pour un coût
de 958 dollars pour l’Asie du sudest et le Pacifique. Face à ces chiffres éloquents d’enseignement et
lourds de défis, il nous faut agir
vite pour lever ces obstacles dont
les plus saillants demeurent la
fragmentation géographique et
économique, le manque d’infrastructures, la faiblesse du secteur
manufacturier et désormais le terrorisme”, a souligné M. Dionne.
Ce constat, a dit le ministre, les
interpelle tous au regard de tout le
potentiel que le continent et ses
populations gagneraient en organisant des flux commerciaux plus
intenses et plus fluides pour notre
production et nos produits. Sur ce,
il demande aux pays de travailler à
l’instauration d’une zone de libreéchange. “On en parle mais ça
tarde. Il faut aussi œuvrer à une
réalisation de corridor et d’infrastructures au plan sous régional à
travers le Nepad. C’est seulement
dans ces conditions que nous pouvons envisager un saut qualitatif
dans la nécessaire intensification
www.enqueteplus.com
Mahammad Dionne
de nos échanges”, a soutenu
Mahammad Dionne.
Aussi, selon le PM, dans un
contexte actuel de globalisation et
de concurrence, il y a un réel
besoin à développer le commerce
“à nos portes et à nos voisins les
plus immédiats”. “La facilitation
des échanges est devenue un enjeu
au plan interafricain et entre
l’Afrique et le reste du monde. Elle
est devenue un défi mais également une opportunité pour nos
pays de s’inscrire dans la voie de
l’émergence à travers des stratégies axées sur la simplification, la
vulgarisation et l’harmonisation
des procédures relatives au commerce international”, a-t-il conclu.
De son côté, le ministre délégué
chargé des Relations extérieurs du
Cameroun Adoum Gargoum a lancé
un appel pour l’unité des pays africains pour mieux faire face aux différents défis du continent. “Nous
sommes malheureusement victimes des gens qui n’ont ni foi ni
loi, qui ne savent même pas ce
qu’ils veulent. Ils veulent apprendre l’islam aux gens qui sont
musulmans ; nous les combattons
fermement. Nous combattons les
terroristes et nous sommes en train
de les vaincre et bientôt ce ne sera
qu’un mauvais souvenir. Il faut
que nous soyons unis et solidaires
pour vaincre ce mal du siècle”, a
lancé M. Gargoum.
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
ÉCO-SOCIAL
SOUTIEN DES DÉPUTÉS DANS LE COMBAT CONTRE LES ÉLÈVES-MAÎTRES
Le bouclier parlementaire
de Serigne Mbaye Thiam
Dans son combat contre les 690 élèves-maîtres, le ministre de l’Éducation nationale sait désormais
qu’il peut compter sur les députés. Déjà 70 parlementaires ont signé la demande de résolution
de soutien à Serigne Mbaye Thiam et la liste est loin d’être close.
L
e ministre de l’Éducation
nationale était avant-hier à
l’Assemblée nationale pour le
vote du budget de son département.
Le dossier des élèves-maîtres a
occupé une position centrale dans
les débats. Il s’agit des 690 individus
dont la formation a été interrompue
par le ministre qui les accuse d’avoir
fraudé au concours de recrutement.
Sur ce sujet, les parlementaires ont
décidé de constituer un bouclier
autour de Serigne Mbaye Thiam pour
mener le combat avec lui. Déjà, dans
le rapport issu des travaux de commission, il est ressorti que les députés “ont encouragé le ministre dans
la traque des fraudeurs et ont exhorté
le gouvernement à être ferme à
l’égard des élèves-maîtres exclus des
centres de formation pédagogique et
de ne jamais envisager leur réintégration ni dans la formation ni dans la
fonction enseignante”.
Lors de la plénière, comme s’ils
s’étaient passé le mot, une bonne partie
des parlementaires sont revenus sur
Serigne Mbaye iam
cette question pour apporter un soutien
indéfectible au patron de l’Éducation. Et
c’est effectivement le cas, puisque
Moustapha Diakhaté affirme que 70
députés ont déjà signé la demande de
résolution de soutien pour la lutte contre
la fraude. Il ajoute même que la liste n’est
pas close puisque d’autres ont exprimé
À
l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall en 2012, la somme nécessaire pour résorber les abris provisoires était évaluée à 73 milliards. Après
des efforts consentis entre 2012 et 2015, les abris provisoires sont
passés de 18% à 11% de l’infrastructure existante. Le gouvernement a
aujourd’hui besoin de 65 milliards pour que toutes les salles de classe soient
en dur. Les ministres de l’Éducation nationale et du Budget ont donné la nouvelle
samedi à l’Assemblée nationale. Birima Mangara a fait savoir que ce rythme est
intenable pour le gouvernement. Une autre solution est donc à l’étude. Si l’on
en croit le ministre Serigne Mbaye Thiam, des partenaires privés ont proposé à
l’État de payer la construction pour ensuite avoir un contrat de location-vente
avec l’autorité. Ce que les décideurs sont en train d’étudier.
leur volonté d’y apposer leur signature.
“On n’acceptera pas que la fraude tue
l’école publique. On va plutôt tuer la
fraude”, promet-il. Son collègue
Ibrahima Sané renchérit : “Après le Président et le Premier ministre, vous êtes
le garant de la qualité des ressources
humaines. Voilà des gens qui ont fraudé,
et au lieu de raser les murs, ils se permettent d’ester en justice pour des questions
de procédure.”
Ragaillardi par tant de soutien, le
ministre a exprimé toute sa
détermination. Il a retracé les péripéties
de la fraude en brandissant des documents à chaque étape. Serigne Mbaye
Thiam a sorti une copie en guise d’exemple. Il explique que le candidat a eu une
note de 6 dans une matière. Cette même
note est reconduite dans son relevé personnel. Dans le relevé général, il se
retrouve avec le 6 et la note 1 obtenue
dans une autre matière. Mais curieusement, à la saisie dans l’ordinateur, les
deux notes deviennent respectivement
CRITIQUES ACERBES DE CERTAINS DÉPUTÉS
Les enseignants noyés dans Lo
Certains députés avaient sans doute besoin de trouver une tribune pour dire tout le mal
qu’ils pensent des syndicats d’enseignants. Le passage du ministre de l’Éducation nationale
à l’Assemblée leur en a donné l’occasion. Il y a cependant d’autres qui ont une opinion
plus positive, parmi lesquels le ministre lui-même.
P
12 et 13,25 et le candidat est admis.
En plus, d’après lui, l’inspecteur
interne du ministère et l’informaticien ont
tous avoué leur forfait. Or, insiste-t-il, à la
différence d’un examen où il faut avoir la
moyenne pour passer, le concours lui a un
nombre de places limité. Le sort des candidats est donc lié. Ce qui veut dire que
toute personne déclarée admise à la suite
d’une fraude a nécessairement pris, de
manière indue, la place du vrai méritant.
Cependant, au-delà, des appuis et des
convictions, il y a un problème qui se
pose : la position à adopter face à la décision de la Cour suprême. Sans être
formel dans ses propos, le ministre a indiqué la suite qui sera donnée à cette
affaire. Serigne Mbaye Thiam avoue que
le gouvernement est dans un dilemme
sur cette question. “On a deux éthiques
: l’éthique de responsabilité et l’éthique
de conviction.” L’éthique de responsabilité est composée de deux éléments :
la responsabilité d’un républicain qui doit
respecter la décision de justice et la responsabilité de l’autorité à préserver le système éducatif et l’intérêt général.
Pas prêt à se conformer
à la décision de la Cour
65 milliards pour en finir
avec les abris provisoires
our certains députés à l’image
de Moustapha Cissé Lo et
Ibrahima Lo, il n’est pas question de rater le passage du ministre de
l’Education à l’hémicycle. L’occasion
est idéale pour eux et certains de leurs
collègues de jeter l’anathème sur les
syndicats d’enseignants. Et ils s’en
sont donné à cœur joie. Moustapha
Cissé Lô a été le plus virulent parmi
tous. “Il faut couper leur salaire ou
même les exclure. Des gens qui n’ont
que 5 personnes créent leur syndicat
et prennent l’école en otage. Si on
m’avait confié le pays pour juste une
5
BABACAR WILLANE
année, il n’y aurait plus de grève. Je
serais comme Yahya Jammeh”, vocifère-t-il. Après lui, un autre Lo, de son
prénom Ibrahima. “Que les enseignants ne nous fatiguent pas ! Vous ne
pouvez pas faire plus. Il faut éradiquer
les syndicats, enlever les enseignants
qui sont là et ramener les retraités pour
redresser le système. On ne peut pas
compter sur eux !”
Une opinion qui n’est pas celle de
deux de leurs collègues. Ndèye Lucie
Cissé prend d’emblée ses distances.
“Je ne suis pas d’accord avec le procès
des syndicats et des enseignants. Il y a
syndicats et syndicats. Ce n’est pas
juste de mettre tout le monde dans le
même sac”, relativise-t-elle. Quant à
Hélène Tine, elle a invité le ministre à
ne pas accepter l’invitation qui lui est
faite de forger un bras de fer avec les
enseignants. Pour elle, la solution est
dans l’élection de représentativité syndicale. Une élection qui justement
aura lieu avant la fin de l’année 2016,
selon le ministre.
S’agissant de l’appel à éviter la
confrontation, elle a trouvé une oreille
attentive. Serigne Mbaye Thiam fait
remarquer aux députés que la grève est
www.enqueteplus.com
A ce niveau, le Socialiste invoque
Abraham Lincoln à qui on avait demandé
si dans telle décision, il avait respecté la
constitution américaine. A la suite de cet
ancien président des USA, il se pose la
question suivante : “Est-il possible de
perdre la nation en préservant la constitution ?” Reprenant toujours cette Figure
du pays de l’oncle Sam, il fait remarquer
qu’il arrive qu’on ampute une partie du
corps pour sauver la vie, mais qu’on n’a
jamais élimé une vie pour sauver un
membre. “Des mesures à la limite de la
constitutionalité pourraient devenir
licites, en devenant indispensables à la
préservation de la constitution par la préservation de la nation”, disait Lincoln.
Serigne Mbaye Thiam lui déclare : “On
arrive à une situation où on se dit : est-ce
que des mesures ne peuvent pas être
indispensables pour préserver la qualité,
l’intégrité du concours pour préserver la
qualité du système” ? Si on reprend ces
propos dans un langage moins imagé,
cela veut dire tout simplement que le
ministre ne compte pas se conformer à la
décision de la Cour suprême. Ceci, dit-il,
pour l’intérêt du système éducatif et de la
nation sénégalaise.
constitutionnelle et qu’il ne faut pas jeter
l’opprobre sur les enseignants. “Je leur
rends hommage. Il faut reconnaître les
efforts de la majorité d’entre eux”, tempère-t-il à son tour. Pour lui, rendre hommage aux méritants permet de rappeler
à l’ordre ceux qui s’écartent du bon chemin d’un enseignant.
Pour ce qui est de la validation, le
ministre rappelle que le gouvernement
va prendre en charge le tiers des 28
milliards nécessaires pour tout solder,
soit 8,8 milliards. Selon Serigne Mbaye
Thiam, il n’y a pas de retard à ce
niveau, puisque le paiement doit avoir
lieu en 2017 et 2018. Le coût de la
revendication elle s’élève à 5 milliards.
La part contributive au FNR est de 6,1
milliards à prendre en charge à partir
de janvier 2016. L’alignement indiciaire qui est de 5 milliards est également prévu pour 2016.
La formation des instituteurs adjoints
était prévue au 1er août 2015. A cette
date, affirme-t-il, 3 154 instituteurs
adjoints ont démarré leur formation
diplômante. “On ne peut pas former les
CONCERTATION SUR LA
MODERNISATION DES DAARA
Les députés veulent
la fin de la récréation
L
e budget du ministère de
l’Education nationale a été
voté samedi par les députés. Il
est passé à 376 909 114 000 F en
2016, contre 370 742 561 060 F Cfa,
soit une hausse de plus de 6 milliards.
Il a été noté que le budget de fonctionnement a baissé de 8 milliards et
a suscité la réaction de quelques leaders syndicaux. Mais le ministre du
Budget Birima Mangara a expliqué
que cette baisse est liée à l’intégration
progressive des corps émergents dans
la Fonction publique. Quant aux
débats, outre le dossier des élèvesmaîtres et les relations avec les syndicats d’enseignants (voir ailleurs), ils
ont été relatifs au projet de modernisation des daara.
Les députés ont accordé un intérêt
particulier aux daara modernes. Et à
l’exception notoire de Samba Diouldé
Thiam qui s’est dit contre la modernisation des daara, parce que dit-il, il ne
doit y avoir qu’une école de la
République dans laquelle seront
envoyés tous les enfants du pays, tous
les autres orateurs ont exprimé leur
impatience de voir le projet aboutir.
Certains parlementaires ont même
déclaré qu’ils souhaitaient envoyer
leurs propres fils dans les écoles coraniques. Ils ont rappelé au ministre
qu’il a fait le tour du Sénégal pour présenter le texte aux différents khalifes
généraux qui ont donné leur accord.
Ils ne comprennent pas donc pourquoi la procédure doit connaître un
retard parce que tout simplement il y
a un petit groupe qui n’est pas d’accord. “Vous avez eu une démarche
pratique, intelligente et transparente.
Maintenant, il y a un lobby. Des gens
qui étaient d’accord avec l’ancien
régime sont désormais contre. Il faut
amener le projet de loi à l’Assemblée,
qu’on l’amende et le vote”, invite
Imam Mbaye Niang. “Puisque tous
les khalifes ont donné leur accord, je
ne vois pas d’autres groupes qui puissent constituer un blocage”, ajoute
Mouhammad Khoureychi Niasse.
“Les maîtres coraniques ne sont
pas unis. Tu as fini de discuter, il faut
agir”, apostrophe Cheikh Tidiane
Diouf. Un autre use même d’un verset du Coran dans lequel Dieu dit au
prophète Mouhammad (SLHW),
si tu prends ta décision, réfère-toi à
Allah. Une façon de dire au ministre
qu’il ne reste plus que sa détermination pour terminer le processus. Le
ministre reste confiant et estime que
ceux qui sont pour sont largement
supérieurs à ceux qui sont contre. Il
en veut pour preuve les 1 400 candidatures enregistrées à Fatick lors
d’un appel d’offre pour la modernisation des daara, alors que le ministère avait juste 100 places à offrir.
Pour les 64 daara, les sites ont été
identifiés et l’avis de non-objection
envoyé à la Banque islamique. Si la
banque n’émet aucune réserve, les
constructions vont démarrer en janvier prochain.
21 000 et quelques en une année, parce
qu’il y a un problème de disponibilité de
locaux et d’instituteurs. On ne peut les
former que par cohorte”, prévient-il. En
ce qui concerne les lenteurs administratives, le ministre indique que 38 961
dossiers ont été traités par ses services et
envoyés aux ministères concernés. Par
conséquent, croit savoir Serigne Mbaye
Thiam, au vu des échéances, il n’y a pas
encore de retard sur le respect des
accords signés avec les enseignants.
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
CMJN
SOCIÉTÉ
6
AMÉNAGEMENT D’UN PARC POUR ENFANT AU POINT E
Des riverains et des Conseillers
municipaux s’insurgent contre le projet
Le maire de Fann-Point E-Amitié a entrepris d’aménager sur les Allées Seydou Nourou Tall un parc d’attraction et une aire
de jeux pour enfants. Mais, certains riverains et conseillers de la commune se dressent contre le projet. Pour cause,
ils évoquent des risques de dangers pour les enfants. Et surtout une violation de la procédure de déclassement du site.
Allées Seydou Nourou Tall
MAMADOU DIALLO
U
n chantier de parc d’attraction et d’aire de jeux
pour enfants divise depuis
quelques jours riverains, conseillers et maire de la Commune de
Fann-Point E-Amitié. L’édile de la
ville, Palla Samb, a entamé depuis
une semaine sur les allées Seydou
Nourou Tall des travaux d’aménagements d’un espace de loisir et de
divertissement pour des enfants.
Cependant, certains habitants,
soutenus par des Conseillers de la
mairie, dénoncent le projet. Ils
trouvent le lieu mal indiqué pour
des petits enfants.
En effet, l’aménagement prévu se
situe entre les deux voies du Point E,
fortement empruntées par les automobilistes. “Les véhiculent y passent
à vive allure. Les enfants sont exposés à des risques d’accidents”, s’est
inquiété Moussa Diop. Selon le
conseiller de ladite Commune, le projet est aussi prévu sur un canal d’évacuation des eaux usées. A cause de la
vétusté du collecteur, il craint également des risques d’éboulement de la
dalle. “Il y a un risque fécal. Le canal
a fait l’objet de deux affaissements.
C’est une question de sécurité
publique. Aucune enquête exhaustive n’a été faite”, a fulminé le
conseiller municipal.
Le Conseiller dénonce par ailleurs
une violation de la procédure du
déclassement du site. A l’en croire,
celui-ci est, contrairement à ce que
prétend le maire, une voirie classée
et non un domaine réservé. Donc,
pour lui et certains riverains, toute
décision concernant un tel lieu doit
être impérativement précédé d’une
délibération du Conseil municipal et
une approbation des autorités administratives compétentes. Ce qui n’a
pas été respecté, selon le conseiller
Diop, par l’édile de la ville.
“Il (le maire) devait d’abord disposer des documents attestant une
étude technique de l’Office national de l’assainissement du Sénégal
(Onas), une autorisation de
l’Ageroute, et une étude d’impact
environnemental et social pour en
ensuite saisir le Conseil municipal
pour discussion et délibération”, at-il expliqué. De l’avis de Moussa
Diop, c’est après ces étapes que le
projet devait être soumis aux autorités administratives pour approbation. Il précise d’ailleurs qu’au
niveau de l’emplacement prévu
pour l’aménagement du parc d’attraction et l’aire de jeux pour les
enfants, seuls des édifices d’embellissements sont autorisés. Car
étant une voirie classée.
Poursuivant son propos, le conseiller soutient que le maire Palla Samb
est un habitué des faits. “Ce n’est
pas la première fois qu’il viole les
textes. La dernière fois, c’était avec
la destruction du terrain de basket
d’Amitié 2. Jusqu’à présent, l’affaire
n’a pas encore été vidée”, a-t-il
affirmé. Qualifiant de téméraire le
premier magistrat de la ville, il promet avec certains de ses collègues et
des riverains de saisir les autorités
compétentes pour stopper les travaux. “Nous ne sommes pas contre le
maire. Mais on ne peut pas faire des
réalisations à l’encontre de la volonté
des populations et du Conseil municipal”, a-t-il souligné.
D’autres conseillers municipaux
contactés par EnQuête ont abondé
dans le même sens que leur camarade Moussa Diop, mais préfèrent
rencontrer d’abord le gouverneur de
la région de Dakar, avant de s’exprimer publiquement sur la question.
PALLA SAMB, MAIRE DE FANN-POINT E-AMITIE
“Je donne rendez-vous aux populations
le 31 décembre”
L
e premier magistrat de la ville de Fann-Point E-Amitié balaie d’un
revers de main toutes les accusations des riverains et des
Conseillers. Selon Palla Samb, le projet a bel et bien respecté la procédure indiquée à cet effet. Il se dit d’ailleurs très surpris de la réaction du
conseiller Moussa Diop et ses camarades. “Le projet a été présenté au
Conseil municipal. La politique politicienne est révolue. Il faut que les gens
se mettent au travail pour faire émerger le pays. Moi, J’ai été élu pour travailler”, a déclaré le maire. Il indique que toutes les dispositions sécuritaires
sont prises pour prévenir tout danger. “Nous sommes assez responsables
pour ne pas exposer les enfants à des dangers. Nous garantissons à ce
niveau la sécurité des personnes et des biens. Ce n’est pas une chose qu’on
a pris à la légère”, a-t-il précisé. Cependant, il explique en même temps que
la Commune n’a pas assez d’espace pour l’aménagement d’un tel projet.
A en croire l’édile de Fann-Point E-Amitié, le projet découle d’une
demande des populations elles-mêmes. Il affirme que depuis 35 ans, les
allées Seydou Nourou Tall sont occupées par des mécaniciens, des laveurs
de voitures, des vendeurs, etc. mais, aucun de ses prédécesseurs n’a osé les
déguerpir. Néanmoins, il dit comprendre les critiques d’une partie des populations. “Aucune œuvre humaine ne peut être adoptée à l’unanimité. Il y a
des gens qui sont pour et d’autres contre. C’est normal ! Ce qui est important, c’est de favoriser le dialogue, discuter avec tout le monde”, a-t-il
avancé. A son avis, le Sénégal est un pays démocratique dans lequel tous
les citoyens sont libres d’exprimer leurs idées. “Chacun a son point de vue.
Et je respecte l’opinion de tout un chacun. Autant il y a des gens qui sont
contre, autant il y a d’autres qui sont pour. Je discute avec tout le monde”,
a précisé M. Samb. Il annonce la fin des travaux au plus tard avant la fin de
l’année. Et invite tous les habitants de sa Commune à venir nombreux le 31
décembre prochain pour célébrer au rond-point E la fête du nouvel an.
BUDGET MINISTÈRE DU RENOUVEAU URBAIN
“On ne comprend pas cette baisse...”
Diène Farba Sarr a été financièrement ‘délesté’ de 23,29% par rapport à son budget de 2015.
Un réajustement dû au cadrage macroéconomique, selon le ministre. Par ailleurs les députés
se sont inquiétés des problèmes immobiliers récurrents et du retard accusé dans l’exécution
des programmes d’habitats sociaux.
OUSMANE LAYE DIOP
U
ne baisse de 7 milliards
359 millions 608 mille
640 F CFA dans le budget
2016, par rapport à l’exercice précédent du ministère du Renouveau
urbain, de l’Habitat, et du Cadre de
vie. Malgré les initiatives coûteuses
comme la télé demande d’autorisation de construire (Télédac), Diène
Farba Sarr ne devra se contenter
que de 24 milliards 244 millions
154 mille 520 F CFA pour mener à
bien ses projets. Ce qui a intrigué le
député de Tivaouane, Cheikh
Tidiane Diouf qui ne “comprend
pas la baisse du budget au moment
où la barre des 3 000 milliards a
été dépassée”, ainsi que le prési-
dent de la commission des finances
de l’Assemblée, Babacar Diamé,
qui estime le “budget insuffisant
pour les ambitions et les perspectives de ce ministère, et qu’il faut
l’amener à au moins 25 milliards”.
Mais pour le ministre, il est tout à
fait possible de s’adapter à cette
restriction budgétaire. “Avec le
cadrage macroéconomique, c’était
un peu difficile. Il va falloir travailler sous contrainte, les besoins sont
alternatifs et concurrents mais il va
falloir avoir des priorités. Le gouvernement voulait diminuer et transférer certains projets de mon département. Ce n’est pas grave, nous
allons essayer de trouver des financements alternatifs au besoin”, a
déclaré” Diène Farba Sarr.
Diène Farba Sarr
Tobago et Namora hors-compétence
Dans les discussions générales, les
34 intervenants ont évité l’épineuse
question du recasement des habitants
qui avaient élu domicile derrière la Cité
Tobago. Seul l’honorable Cheikh
Tidiane Ndiaye s’est offusqué de cette
situation. “Il ne faut pas attendre
qu’une personne construise pour venir
démolir. Ce qui s’est passé à Tobago,
c’est grave. C’est à cause de la négligence car s’il y avait une surveillance
effective, rien de tout cela ne serait
arrivé”, a-t-il déploré. Une préoccupation que Diène Farba Sarr a éludée,
puisque ne relevant pas de son
domaine de compétence. “Mon ministère ne peut pas poser d’actes s’il n’y a
pas de baux ou de titres. Tobago intéresse plutôt le ministre de l’Intérieur
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qui a géré ce dossier”, s’est-il défendu.
Autre cas litigieux, l’escroquerie qu’ont
subie les Sénégalais de l’extérieur avec
Namora. Du nom de ce projet immobilier destiné aux expatriés où un opérateur privé de logements sociaux à
Tivaouane Peul a disparu avec l’argent
des immigrés, laissant derrière des
dossiers problématiques. Le ministre,
qui a livré la même réponse que sur le
cas Tobago, a vu le député Adama Sow
l’appeler à se saisir de la question.
“Votre prédécesseur a fait une tournée
à l’extérieur avec Abdoulaye Wade et
Hadjibou Soumaré. Donc l’Etat du
Sénégal s’est engagé. Je veux que ça
soit votre dossier, que ça relève de votre
compétence. Le ministre des Affaires
étrangères était là l’an dernier et a dit
que ce n’était pas de sa compétence.
J’aimerais savoir de qui ça relève”,
s’est demandé le parlementaire.
“Namora n'est pas dans mes compétences. L’affaire a eu lieu bien avant
2012. C’est un promoteur véreux qui a
raconté sa vie et mis les émigrés dans
le désarroi. Ça ne nous concerne pas
directement mais nous allons voir comment régler cette question pour atténuer ces bras véreux. Le fond de ce
dossier est en train d’être étudié. Dans
les prochains mois, on aura une idée
claire et on vous contactera”, s’est
défendu le ministre.
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
CMJN
EN VUE
7
SOIRÉE HOMMAGE
Omar Pène et consorts
chantent Moussa Ngom
Sous la houlette du chanteur Oumar Pène et son orchestre, le Super Diamono, les artistesmusiciens sénégalais ont rendu un vibrant hommage, ce samedi, à leur ami, le regretté Moussa
Ngom, décédé en octobre dernier. C'est d'ailleurs au “Just for you” où Moussa Ngom a chanté
pour la dernière fois, quelques heures avant sa mort, que cette soirée pleine d'émotion s'est
tenue en présence d'éminentes figures de la culture et de la musique sénégalaise.
MAMOUDOU WANE
L
a soirée, essentiellement
ponctuée de témoignages
et de prestations musicales
au son du répertoire de Moussa
Ngom, a été l'occasion pour Oumar
Pène et ses invités artistes de se
rappeler la grandeur de son ami qui
fit les beaux jours de la musique
sénégambienne. Car faut-il le rappeler, Moussa Ngom, Omar Pène,
Mamadou Lamine Maïga, Lappa
Diagne, Cheikh Tidiane Tall et leur
bande d'amis ont fait les beaux
jours du mythique orchestre du
Super Diamono jusqu'à l'implosion
du groupe.
La plupart des témoins et
acteurs de cette époque étaient
donc samedi au “Just for You” pour
marquer à jamais leur amour et
leur affection à l'illustre disparu et
artiste talibé Baye Fall engagé pour
l'unité entre le Sénégal et la
Gambie. C'est ainsi qu'au-delà
d’Oumar Pène, une vingtaine de
musiciens dont Cheikh Ndigël Lô,
Cheikh Tidiane Tall, Fallou Dieng,
Jimmy Mbaye, Abraham Pipo Diop,
Amdel Lô du groupe Ceddo, Yoro
Ndiaye, parmi tant d'autres musi-
ciens, se sont partagé la scène du
“Just for you” pour distiller des
décibels en hommage à Moussa
Ngom. Youssou Ndour qui n'a pu
faire le déplacement s'est fait
représenter par Saint-Louis-Mané.
Un public de connaisseurs, d'amis
et de fans a aussi répondu présent au
rendez-vous du Super Diamono pour
maintenir éveillée la mémoire de
Moussa Ngom. Parmi celui-ci il y
avait Souleymane Ndéné Ndiaye,
l'ancien Premier ministre du Sénégal
et ami de Moussa Ngom, Aziz Dieng
ex-PCA du Bureau sénégalais du
droit d'auteur, Abdoul Aziz Mbaye
Cheikh Lô et Omar Pène sur scène
SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE (ANCIEN PREMIER MINISTRE)
“Pourquoi j’ai été marqué
par le Super Diamono”
Présent à la soirée d’hommage à Moussa Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye, coincé à la fin
du concert offert par Omar Pène et le Super Diamono, explique pourquoi il est marqué par
cet orchestre. Il se prononce aussi sur la vie sociale des artistes, parle de la prise en charge
médicale dont ils devraient à son avis bénéficier.
Fac de droit. Et à l’époque, j’étais le
président de la commission culturelle de l’Amicale des étudiants de la
faculté de droit et j’étais également
membre de la commission sociale
des étudiants…
même, nous avait donné comme instruction de mettre en place un système de couverture sociale pour que
les artistes, pendant leur activité,
puissent cotiser une partie, l’Etat
prenant en charge l’autre partie.
D’abord qu’ils puissent être soignés
chaque fois qu’ils sont malades et puis
ensuite, au moment de leur retraite,
qu’on puisse à côté de ce que le BSDA
leur donne, qu’un système soit organisé pour leur permettre de vivre
décemment. Malheureusement on n’a
pas eu le temps de bien parfaire cette
couverture sociale-là, même si c’était
en place. Et je pense que l’actuel gouvernement qui a succédé au nôtre
devrait poursuivre cet élan pour que
les artistes puissent enfin pouvoir être
pris en charge. On devrait faire davantage pour nos artistes.
A l’époque c’est les années 80 ?
M. WANE
Qu’est-ce qui explique votre
présence ici, à la soirée
d’hommage à Moussa Ngom ?
D’abord, je suis fan du Super
Diamano et le hasard a fait que
j’étais là au cours de la dernière prestation de Moussa Ngom. Et comme
aujourd’hui, les musiciens du Super
Diamono et leurs fans ont tenu à rendre hommage à Moussa Ngom, je
n’ai pas voulu rater cette soirée-là.
Pour vous dire à quel point je tenais
à être présent, j’ai dû reporter un
voyage de 24 heures pour assister à
cette soirée. J’en ai été informé par
Pape M. Diop qui est un ami à lui et
voilà, j’ai tenu à être là.
Vous étiez là lors de la dernière
soirée de Moussa Ngom ?
Absolument ! J’étais là, j’ai eu la
chance de regarder Moussa Ngom
pour la dernière fois se produire ici,
au Just For U, et j’ai eu la surprise
aussi d’apprendre dès le lendemain,
assez tôt, qu’il avait quitté ce basmonde. C’est comme si ce jour-là, il
était venu dire adieu à ses fans et aux
mélomanes dakarois…
On a l’impression que vous
êtes assez lié à l’ancien Super
Diamono qui date des années 80.
N’est-ce pas ?
Tout à fait ! Absolument ! Non, non
vous ne vous trompez pas. Tous ceux
qui ont fait cette université, le
Pavillon A surtout, ont vécu ces
moments intéressants où le Super
Diamono se produisait sur le terrain
de basket, assez souvent quand
même, dans les amphis A et B de la
ancien ministre de la Culture,
Mamoudou Ibra Kane directeur
général du groupe Futurs Médias et
Badou Bèye, gérant du “Just For
you”.
Moussa Ngom, est mort à
Dakar en octobre dernier à l’âge
de 62 ans, quelques heures
après avoir chanté quatre morceaux, assis sur une chaise sur la
scène du “Just for you”. Une soirée qui sera à jamais gravée dans
la mémoire et les cœurs de tous
ceux qui ont pris part à l’hommage qui lui été rendu samedi
dernier sur la même scène.
Oui, c’étaient les années 80. Nous
invitions souvent le Super Diamono,
même les autres orchestres, les
autres musiciens. Youssou Ndour
s’est souvent produit ici ; Ismaïlo Lo,
Baaba Maal étaient tous là à
l’époque. De même que Souleymane
Faye… Ce sont d’excellents souvenirs
que je garde, mais j’étais plutôt moi
un fan du Super Diamono, le grand
orchestre du Super Diamono avec
Ismaïla Lo, avec Maïga etc. Disons
que c’était le bon vieux temps !
Des artistes fort talentueux
nous quittent souvent dans
le dénuement total. En tant
qu’ancien Premier ministre,
qu’est-ce que cela vous inspire ?
Oui malheureusement, je le
constate aussi. Alors comme vous le
savez, les artistes n’ont pas de couverture sociale, ils pratiquent un art
sans pour autant toujours recevoir en
retour la contrepartie de leur talent,
leur immense talent.
Alors à l’époque, le président de la
République, Me Abdoulaye Wade lui-
www.enqueteplus.com
Doudou Ndiaye Rose, le vieux Sing
Faye, le père de Mbaye Dièye Faye,
Prosper Niang. Chaque fois que vous
passez dans un cimetière et que vous
voyez le nom d’un artiste connu, on
est toujours enclin à se pencher un
peu, réciter les 11 Ikhlass pour cet
artiste-là mais aussi pour tous les
morts de ce cimetière.
Je pense donc que l’Etat devrait
faire un effort pour aménager une
couverture sociale maladie, mais
aussi une retraite pour les artistes,
car ils font un art qui nous fait vivre
et je pense que le moins que l’on
puisse leur rendre, c’est de leur assurer une retraite. Mais tout cela, l’Etat
doit, à partir de calcul fait par des
spécialistes, voir comment prendre
en charge la retraite des artistes,
mais déjà de leur vivant comment
leur assurer une couverture de façon
que lorsqu’ils tombent malades...
On a l’impression que les
Sénégalais oublient assez
facilement nos artistes qui nous
donnent pourtant du plaisir…
Vous avez une fibre culturelle
bien visible, c’est dû à quoi ?
Si on regarde un peu dans quelles
conditions les artistes quittent ce
bas-monde, on s’en rend compte. Il y
a, les années écoulées, Makhourédja
Guèye, et d’autres artistes même.
Cette année, Moussa Ngom est parti,
Demba Dia est parti, il y en a beaucoup qui sont partis et on les oublie
facilement, alors qu’on ne devrait
pas les oublier. « Artiste du daanu »,
comme l’a si bien chanté Moussa
Ngom. Tout le monde parle encore de
Ndongo Lô.
Je vais vous raconter : le jour du
Magal, j’ai prié sur la tombe de
Ndongo Lo, j’ai trouvé un monde fou
; presque tous les jeunes qui étaient
au Magal étaient pressés d’aller prier
et nettoyer avec leur main la tombe
de Ndongo Lo. Donc c’est pour vous
dire un peu l’attachement que les
gens ont souvent pour leurs artistes.
Je suis sûr que pour Yandé Codou
Sène, c’est la même chose. Le vieux
La fibre culturelle ! Moi j’ai fait
mes études dans un collège à
Oussouye, en Casamance où il y avait
un orchestre. Voyez-vous ! J’ai donc
piqué cette fibre-là peut-être là-bas.
Même auparavant, j’ai grandi à
Guinguineo. J’ai des amis Gawlo.
Vous avez entendu Youssou Ndour, le
roi du Mbalax, parler de Birame
Yacine Mbar. Eh bien ! Birame
Yacine Mbar, c’est le père d’El hadj
Bassirou Seck et les enfants d’El
hadj Bassirou Seck, ceux qui ont le
même âge que nous, étaient nos
amis. Les autres étaient nos grands
frères, ses filles étaient nos grandes
sœurs. Doudou Seck que vous voyez
là, sa maman était la fille d’El hadj
Bassirou Seck. Donc chez lui on
tapait le tam-tam, on chantait, on
jouait à la guitare et aussi la Tumba ;
donc peut-être, j’ai piqué le virus
dans cette maison-là il y a une cinquantaine d’années.
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
AFRIQUE / MONDE
8
RÉGIONALES EN FRANCE
Le FN en tête dans six régions,
déception pour la droite
Les premières estimations donnent l'extrême droite entre 27 et 29%, en tête dans six régions
devant Les Républicains. Le PS résiste, lui, mieux que prévu.
La présidente du Front National, Marine Le Pen
U
n FN qui vire en tête dans six des 13
régions que compte la nouvelle carte
territoriale. Un parti socialiste classé
troisième, qui résiste mieux que prévu, même
s’il a tranché pour le douloureux choix du désistement dans trois régions pour faire barrage à
l’extrême droite. Et une droite en deuxième
position, coincée entre le mouvement lepéniste
qu’elle talonne et le PS. Tels sont les enseignements que l’on peut tirer des estimations tombées tout au long de la soirée, à l’issue de ce
premier tour des élections régionales. D'après
l’institut Ipsos (pour France Télévisions), le FN
est crédité de 27,2% des suffrages, suivi de
près par LR (27%) puis du PS à 24%. Selon ce
même institut, EE-LV totaliserait 6,6% des voix
et le Front de gauche 4%.
Le Maire : “la reconquête
sera longue et difficile”
Si cette tendance se confirme, c’est une
déception pour la droite, un FN aussi haut
affaiblissant le leadership de Nicolas Sarkozy,
revenu en politique notamment pour contenir
le parti de Marine Le Pen. En tête dans quatre
régions (Ile-de-France, Normandie, Pays-deLoire, Auvergne-Rhône-Alpes), LR, qui a fait
l’union dès le premier tour avec les centristes
de l’UDI, pourrait, dimanche prochain, bénéficier d’un éventuel retrait des listes de gauche
dans certaines régions pour faire barrage au
FN. Mais sa probable victoire au second tour
BURKINA : ASSASSINAT DE THOMAS SANKARA
Gilbert Diendéré inculpé
pour complicité
A
u Burkina Faso, le général Gilbert
Diendéré, ex-chef d’état-major particulier
de la présidence et homme de confiance
de l'ancien président Blaise Compaoré, vient d'être
inculpé pour “complicité” dans l’assassinat du capitaine Thomas Sankara lors du putsch du 15 octobre 1987.
Selon plusieurs sources, le général Gilbert
Diendéré a été inculpé de complicité dans l’assassinat du président Thomas Sankara. Le général
Gilbert Diendéré devra donc s’expliquer sur le rôle
qu’il aurait joué dans la préparation et l’exécution
du coup d’Etat du 15 octobre 1987 qui a coûté la
vie au capitaine Sankara et à douze autres personnes
présentes à ses côtés. Tout en confirmant l’inculpation de son client, Me Mathieu Somé souligne qu’il
prépare déjà la défense du général Gilbert Diendéré
est, pour l’heure, éclipsée par la pole position
frontiste. La droite se trouve, ce soir, prise en
étau entre un PS qui résiste mieux que prévu et
une extrême droite à un étiage très élevé. Il
semble aussi que le petit parti souverainiste de
Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, qui
tourne autour de 4%, lui ait grappillé des
points.
Nicolas Sarkozy a tout de même voulu voir
dans les résultats du scrutin le signe de “l’exaspération profonde des Français” et, excluant
toute fusion avec les listes de gauche, a estimé
que le message “s’adressait d’abord à ceux qui
exercent les responsabilités à la tête de l’Etat et
de presque toutes les régions de France”. “Vu
les résultats du premier tour, on voit que la
reconquête sera longue et difficile”, a néanmoins reconnu Bruno Le Maire.
Crédité de sérieux espoirs de victoires en
Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca, le
mouvement lepéniste sort donc vainqueur de
ce premier tour. Outre les très bons scores de
Marine Le Pen et de Marion Maréchal-Le Pen,
toutes deux données au-dessus des 40%, il
devrait également virer en tête en AlsaceChampagne-Ardenne-Lorraine, mais aussi en
Bourgogne-Franche-Comté, en Midi-PyrénéesLanguedoc Roussillon et, surprise, dans le
Centre-Val-de-Loire.
“Un résultat magnifique que nous
accueillons avec humilité”, s’est félicitée
Marine Le Pen, elle-même donnée entre
40,3% et 42,1% des suffrages en Nord-Pasde-Calais-Picardie. La présidente du parti a
lancé: “Le Front national est le seul front véritablement républicain.” En Paca, sa nièce, qui
a obtenu 40,9% à 41,9% des voix, s’est réjouie
d’un “score absolument historique” et, désistement de la gauche ou pas, s’est dite “convaincue [qu’elle pourrait] gagner même en duel”.
pour “faire barrage républicain, en particulier
en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et ProvenceAlpes-Côte d’Azur” mais aussi en AlsaceChampagne-Ardenne-Lorraine. Si le candidat
de l’Est a écarté tout retrait et toute fusion, le
candidat du Nord s'est conformé à la consigne
de retrait de Solferino, tout comme Christophe
Castaner, candidat socialiste en région Paca:
“L’heure est grave, le score atteint par le FN est
une menace. Il nous faut, et c’est cela aussi
être socialiste, avoir le sens des responsabilités. Avoir le sens des responsabilités, c’est se
retirer, avec beaucoup d’émotion, avec beaucoup de peine” a-t-il fini par déclarer en fin de
soirée, après quelques heures de flottement.
Outre la Bretagne, l’Aquitaine-LimousinPoitou-Charente et Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées que les socialistes ont de
grandes chances de conserver, ils peuvent
encore espérer créer la surprise en AuvergneRhône-Alpes,
Bourgogne-Franche-Comté,
Normandie et Centre-Val-de-Loire. A la condition d’obtenir de bons reports des voix à
gauche… “Le total de la gauche, qu’on disait
en difficulté, doit dépasser les 36% et en fait
le premier parti de France”, a même applaudi
le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le
Foll, en lançant “un appel au rassemblement
de la gauche” pour le deuxième tour.
Après avoir regretté que son parti n’ait pas
eu des “scores plus hauts”, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle
Cosse, a, elle aussi, appelé à “travailler à la
fusion des listes de gauche et des écologistes
au second tour”. En Ile-de-France où un écologiste est elle-même tête de liste, le PS, arrivé
troisième, mise sur cette alliance pour tenter
de battre la droite. Pour EE-LV comme pour le
Front de gauche, qui ont dû faire les frais du
vote utile, les résultats ne sont pas bons. Tout
en prônant le “rassemblement des forces de
gauche”, le secrétaire national du PCF, Pierre
Laurent a expliqué les “très mauvais” scores
de la gauche par “dix ans des politiques gouvernementales qui ont continué à mettre en
œuvre des politiques d’austérité de plus en
plus dures”.
Trois semaines après les attaques qui ont
frappé Paris, plusieurs responsables socialistes
espéraient une remobilisation au sein de leur
électorat. Ils misaient notamment sur une traduction dans les urnes du formidable rebond
de popularité présidentielle – François
Hollande avait gagné entre 10 et 20 points en
trois semaines.
L’abstention devrait tourner autour de
49,5%. Grosso modo le même niveau qu’au
premier tour des départementales de 2015
(49,8%). Mais treize points de moins qu’aux
précédentes élections régionales de 2010, lors
desquelles 53,6% des électeurs s’étaient abstenus. C’est possible. Les taux de participation
semblent surtout varier d’une région à une
autre, en fonction de l’enjeu (et notamment de
la force du Front national) et de la médiatisation des têtes d’affiche. Outre la Corse, les participations les plus importantes ont été enregistrées en Nord-Pas-de-Calais-Picardie puis
Paca. C’est en Ile-de-France que la participation a été la plus basse.
(LIBERATION.FR)
“Appel au rassemblement de la gauche”
Bien que distancé par l’extrême droite et la
droite, le PS, lui, semble limiter la casse, en
tête dans deux régions (Bretagne et AquitaineLimousin-Poitou-Charente). Il est toutefois
confronté au dilemme attendu dans trois
régions qui peuvent tomber dans les mains du
Front national: Nord-Pas-de-Calais-Picardie,
Paca et en Alsace-Champagne-ArdenneLorraine. A l'issue d'un bureau national convoqué ce dimanche soir, la direction du parti a
voté à l'unanimité pour le retrait des listes PS
Au cours d’une conférence de presse en octobre
dernier, le directeur de la justice militaire avait
déclaré qu’il n’était pas exclu que l’ancien président
Blaise Compaoré et son bras droit, le général
Gilbert Diendéré, soient poursuivis dans l’affaire
du capitaine Sankara.
Les avocats et la famille de Thomas Sankara
attendent toujours les résultats du test ADN effectué dans la supposée tombe du père de la révolution
burkinabè. Les rapports d’autopsie et balistiques
avaient fait état de plusieurs impacts de balles sur le
corps de Thomas Sankara. Selon l’un des avocats de
sa famille, le président a été criblé de balles durant le
putsch du 15 octobre 1987.
Une dizaine de personnes, dont plusieurs soldats
de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, ont été
inculpées pour leur implication présumée dans
cette affaire. Concernant le général Gilbert
Diendéré, tous les chefs d’inculpation n’ont pas été
officiellement annoncés.
(RFI.FR)
www.enqueteplus.com
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N° 1305 (FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : vous serez ouvert à l’imprévu et aux rencontres les plus farfelues. 〶
Quotidien / Boulot / Argent :
vous profiterez de ce début de
semaine pour mettre les choses
au clair. ☤ Bien-être : vous
savez que vous pourrez compter
sur une belle résistance.
Taureau
⌘ Relationnel : beau début
de semaine mis sous le signe
de l’amour et du partage pour
les couples. Célibataire, ça
flirte, ça drague. 〶 Quotidien
/ Boulot / Argent : votre esprit
d’équipe sera très développé.
☤ Bien-être : c’est en allant
vers les autres que vous vous
ressourcerez.
Gémeaux
⌘ Relationnel : vous aspirerez
à une certaine forme d’harmonie. Ainsi, vous fuirez naturellement les tensions, ainsi que
les rapports de force. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : en
quête d’une certaine cohérence, vous opterez pour une
organisation sans faille de vos
diverses activités. ☤ Bien-être
: vous serez en pleine possession de vos moyens.
Cancer
⌘ Relationnel : ce devrait être
une bonne journée pour aimer,
pour partager, pour discuter et
même pour aller vers une jolie
rencontre, qu’elle soit amoureuse ou amicale. 〶 Quotidien
/ Boulot / Argent : beau début
de semaine qui vous permettra
de faire pas mal de projets. ☤
Bien-être : vous gérerez parfaitement votre énergie.
Lion
⌘ Relationnel : vous ferez passer la famille en premier. Pour
certains, vous aspirez à plus de
douceur dans votre quotidien
amoureux ou familial. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : ce lundi
vous verra prendre sur vous.
Pour certains, vous devrez aller
à l’essentiel. ☤ Bien-être : vous
n’échapperez pas à quelques
moments de lassitude.
Vierge
⌘ Relationnel : vous profiterez de ce début de semaine
pour resserrer vos liens avec
vos proches ou votre moitié.
〶 Quotidien / Boulot / Argent
: bien organisé, vous parviendrez à avancer dans vos différents projets du moment. ☤
Bien-être : vous serez déterminé et efficace.
Solutions
SUDOKU N° 1012
Balance
⌘ Relationnel : vous aurez
besoin d’évoluer dans un environnement où la douceur
domine. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : vous réussirez à cibler
vos priorités et cela vous permettra de mieux organiser votre
semaine ainsi que vos projets.
☤ Bien-être : vous bénéficierez
d’une belle résistance.
Scorpion
⌘ Relationnel : vous serez plus
attentif à votre entourage. Certains seront peut-être aux petits
soins avec leur moitié. Célibataire, vous serez un bourreau
des cœurs. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous irez là où
votre cœur vous dira d’aller.
Pour certains, vous serez en
quête de passion. ☤ Bien-être
: attention à ne pas faire d’excès que vous pourrez regretter.
Sagittaire
⌘ Relationnel : vous vous efforcerez d’avoir la distance
nécessaire pour bien vivre vos
relations diverses. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : c’est
un peu à contre cœur que
vous démarrerez la semaine.
☤ Bien-être : bien que résistant, vous ne devrez pas surestimer de vos forces.
Capricorne
⌘ Relationnel : vous aurez
besoin de vous sentir entouré
et soutenu dans vos différents
projets. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : vous vous efforcerez
d’améliorer vos relations professionnelles. Pour certains,
vous profiterez de ce lundi
pour demander un entretien
avec un de vos supérieurs. ☤
Bien-être : vous n’échapperez
pas à quelques moments de
fatigue ou de lassitude.
Verseau
⌘ Relationnel : vous donnerez une plus grande importance à votre vie sociale ou à
l’amitié. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : vous démarrerez la
semaine sur les chapeaux de
roues. ☤ Bien-être : attention
à la morosité ou à la fatigue.
Poissons
⌘ Relationnel : vous serez
ravi de faire de nouvelles
connaissances. En couple,
vous opterez pour l’originalité.
〶 Quotidien / Boulot / Argent
: belle journée pour vous fixer
de nouveaux défis et vous ouvrir à l’inconnu. ☤ Bien-être :
vous vous sentirez plus en
phase avec vous-même.
MOT MÉLÉ EXPRESS N° 614
réunion sportive en soirée
MOTS FLÉCHÉS N° 1304
SUDOKU N° 1011
HEURES DE PRIÈRES
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
MOTS MELÉS • N° 613
Administration centrale du ministère de la justice
CHANCELLERIE
• Martyrs de l’Ouganda :
6H30-18H30
• Saint Joseph :
6h30 - 18h30
•
•
•
•
•
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
06:19
Fadiar :
14:15
Tisbar :
16:45
Takussan :
18:43
Timis :
19:43
Guéwé :
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numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
LIBRE PAROLE
10
SÉNÉGAL ÉMERGENT
Vers les grandes “autoroutes de l’eau”
P
as besoin de statistiques ardues,
de comptabilités éreintantes et
rhétoriques convenues pour ressasser après les hommes de Sciences et
autres spécialistes en la matière, que
l’eau constitue un enjeu pour l’avenir de
l’Humanité, que l’or bleu est devenu vital
pour la survie des populations au point
de créer un “stress hydrique”un peu partout à travers la planète. Cet enjeu n’a
point échappé au Président de la République, Macky Sall qui, à travers le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, s’inscrit dans la promotion, au
Sénégal, de l’accès populaire et durable
à l’eau potable en milieu rural et urbain,
avec l’appui des partenaires techniques
et financiers sans oublier la nécessité de
l’implication du secteur privé.
Pour la première fois, on sent une
ambition réelle et une volonté politique
effective de régler un vieux paradoxe au
Sénégal : cerné par des fleuves, des
rivières et des lacs, le Sénégal n’a que tant
peiné, de l’indépendance à nos jours, à
assurer son autosuffisance en eau. Il faut
reconnaître qu’il a souvent manqué
quelque audace dans la cartouchière
d’une stratégie pour prendre des solutions
durables, efficaces et efficientes. Une
République est fondée “sur l'ambition de
chaque citoyen, qui contient l'ambition
des autres”, soutient Voltaire dans “Politique et législation”. Sans doute, l’ambition du Président Macky Sall et celle de
son ministre de l’Hydraulique, Mansour
Faye, contiennent celle de chaque
diverses nappes semi-profondes à profondes disponibles et 24 autres milliards
de mètres cube par an pour les eaux de
surface incluant le Lac de Guiers et le
Fleuve Sénégal. C’est pour l’avoir bien
compris que le ministre de l’Hydraulique
et de l’Assainissement a entrepris de faire
dans l’innovation et la rupture dans les
stratégies de mobilisation de ces
immenses potentialités pour mettre les
Sénégalais à l’abri des contingences en
matière d’alimentation en eau.
La révolution silencieuse
Lac de Guiers
citoyen sénégalais aspirant à l’accès à
l’eau potable.
Au niveau du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, une ambition évolutive chevillée à une détermination de traduire en actes concrets la
politique du Président de la République
en matière d’autosuffisance en eau se
met méthodiquement mais sûrement
en marche. Des éléments de bilan et de
perspectives en la matière ont été d’ailleurs dégagés par le Ministre Mansour
Faye, devant la représentation parlementaire, qui l’a largement remercié
pour le travail accompli, lors du vote du
budget 2016 de son Ministère le 27
novembre dernier.
Ainsi, dans le cadre du Programme
national des 300 forages en milieu rural,
le Sénégal a enregistré des performances
indéniables : la réception de 178
ouvrages de captage et de 111 châteaux
d’eau. Rien que pour l’année 2015, sur
le territoire national, 37 forages ont été
réceptionnés et 27 autres sont en finalisation. Ils seront tous équipés de
châteaux d’eau, de stations de pompage
neufs et de réseaux en PVC desservant
d’autres localités conformément à l’approche de desserte basée sur les adductions d’eau multi-villages.
Il est établi que notre pays dispose de
ressources en eau à mesure de lui assurer
l’autosuffisance dans ce domaine. En
effet, actuellement, il existe 500
milliards de mètres cube, à travers
Quelques données essentielles
sur le changement climatique
Une question de définitions
Un changement climatique – qui se dit
aussi un dérèglement climatique – correspond à une modification durable des
paramètres statistiques du climat global
de la terre ou de ses divers climats régionaux à divers endroits géographiques de
la planète, en termes de latitudes et de
longitudes. La durabilité des
modifications qui interviennent se chiffrent en décennies ou en millions d’années. Le changement climatique, expression souvent utilisée au pluriel, sous la
formule “ les changements climatiques”,
est dû à des processus intrinsèques à la
terre, à des influences extérieures ou, plus
récemment, à des activités humaines
ainsi qu’au développement de l’industrialisation moderne.
de la COP 21, qui se déroule à Paris, en
France, depuis quelques jours, le changement climatique est analysé relativement aux activités humaines, face aux
dangers de plus en plus pesants, que
causent la pollution multiforme qui
menace la santé humaine, la dégradation
de l’environnement humain, les conséquences produites par la désertification,
la sécheresse, le déboisement des forêts,
la raréfaction et la détérioration de l’eau.
Sous l’éclairage de telles données, les
variations climatiques qui relèvent de la
dérive des continents, du mouvement
des astres et des planètes, de l’intensité
des effets du Soleil, constituent des phénomènes contre lesquels les
Scientifiques recherchent et trouvent
progressivement les moyens de lutte les
plus appropriés.
Quelques données précises
Le changement climatique est anthropique quand il est le fait des émissions
de gaz à effet de serre engendrées par les
activités humaines. Ces activités modifient la composition de l’atmosphère de
la planète. Le changement climatique
peut également provenir de variations
naturelles du climat. Ainsi, le
changement climatique, aujourd’hui,
intègre une double référence, lorsqu’il
traduit tout changement dans le temps,
qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou
aux activités humaines.
Présentement, et dans la philosophie
Le changement climatique
et l’Afrique
Le réchauffement planétaire, comme
indiqué ci-dessus, provient, tout à la fois,
de données cosmiques et planétaires,
d’une part, et cela depuis 450.000 ans
avant Jésus-Christ, à l’époque de l’interglaciaire de Wall, puis 400.000 ans
avant Jésus-Christ, au temps de la glaciation de Günzou Nébraskien, en
passant jusqu’il y a 70.000 ans, par la
glaciation de Würmu. Il y a 11.625
années, est survenue la période interglaciaire de l’Holocène – Holocene Climatic
Optimum -, désigné comme le nouveau
réchauffement de l’Holocène. Ces références historiques permettent de retracer
l’histoire humaine dans sa relation avec
des variations climatiques qui ont commencé, en réalité, avant même l’apparition de l’homme sur terre. Ce genre de
variations climatiques a conduit à la disparition des dinosaures.
Il serait trop long de remonter à l’ouvrage du Philosophe grec Théophraste
qui parlait déjà des raisons climatiques
qui avaient conduit à la disparition de
peuplements entiers comme l’Atlantide.
La Paléoclimatologie permet, dans ce
domaine, de suivre les variations liées
aux changements climatiques ayant
affecté les sols et les espèces, au fil de la
dérive des continents et des périodes de
glaciations successives, dont celle qui a
frappé le continent européen pendant
100.000 ans.
La communauté internationale – la
COP 21 (21ème Conférence des parties
à l’Accord International sur les Changements Climatiques et leurs effets) en est
une illustration – s’est mobilisée activement pour faire face aux formes modernes
du changement climatique. L’objectif est
d’évaluer l’ensemble des informations
d’ordre scientifique, technique et socioéconomique qui sont nécessaires à
l’homme moderne pour comprendre et
maîtriser les risques liés au changement
climatique, dans le but fondamental de
www.enqueteplus.com
C’est ainsi qu’une révolution
silencieuse, loin des effets de manche et
d’annonce, est en train de s’opérer avec le
lancement prochain de différentes études
techniques qui concernent le Projet de
Renforcement de la Résilience des Ecosystèmes du Ferlo, le PREFERLO et cela
avec l’appui de la BAD pour plus de 400
millions de FCFA. Ainsi, c’est un
formidable jalon qui est en train d’être posé
dans le processus d’une autosuffisance en
eau et qui va révolutionner le monde agricole, pastoral et sylvo-pastoral. En effet, ce
transfert d’eau, à partir du Lac de Guiers
dont, du reste, les apports en eau, ont été
doublés. Ils sont passés de 1,20 à 2,34
milliards de mètres cube par an-, grâce aux
travaux actuels du Projet de Restauration
des Fonctions Ecologiques et
Economiques du Lac de Guiers (PREFELAG), acheminera l’eau sur plusieurs centaines de kilomètres suivant l’itinéraire
indicatif, Lac de Guiers-Linguère-Ranérou.
trouver les stratégies les plus efficaces
pour en combattre les conséquences et
protéger l’humanité d’un désastre généralisé qui ferait que l’air ne serait plus respirable pour les humains, qu’il n’existerait
plus, en quantités suffisantes, ni eau ni
nourriture pour les humains et pour les
animaux, ni même un espace physique
pour se mouvoir sans dangers.
Revenant à l’Afrique, il y a lieu de souligner le phénomène de la pollution de
l’atmosphère terrestre, avec l’agression
de l’effet de serre et le réchauffement de
la planète, les menaces les plus graves
sont la sécheresse, la salinisation des
terres, la disparition des forêts, la désertification qui avance à grands pas – 12
kilomètres en moyenne chaque année , phénomènes visibles et vécus dans le
Sahel et dans les déserts de Gobi et du
Kalahari. Il est évident que l’Afrique est
concernée au premier plan, dans ce
combat pour sauver la planète terre et
l’humanité, alors qu’elle produit le moins
de gaz à effet de serre.
Cependant, il est juste de rappeler que
la désertification contribue, négativement, aux modifications locales et globales du climat, s’il s’y ajoute les incendies de savane, bien fréquents sur notre
continent, avec la production de poussières récurrente sous la forme d’aérosols
qui influent sur la pluviométrie et par leur
albédo, plus importante qu’en milieu
végétalisé, l’albédo se définissant
comme un amplificateur de la pollution
atmosphérique, et comme la proportion,
en pourcentage, du rayonnement solaire
arrivant au sol et réfléchi vers l’espace.
En guise de conclusion, il y a lieu de
souligner que la matière qu’est le changement climatique, est, à un degré plus
A côté des grandes autoroutes
bitumées en chantier, comme celui-phare
d’Ila Touba qui tient tant au Président
Macky Sall, le Sénégal va entrer bientôt
dans l’ère des “autoroutes de l’eau”. Ainsi,
ces “autoroutes de l’or bleu” constituent
la traduction d’un nouveau concept et une
nouvelle conception pour l’exploitation
plus efficace et durable de la ressource,
tout en valorisant les opportunités de
transfert. Elles contribueront à régler définitivement les questions liées à la qualité
et à la disponibilité en eau au Sénégal.
Ce projet innovant et réaliste constitue
ainsi une réponse pertinente aux ambitions du PSE, en ce sens qu’il contribue
substantiellement à la politique de maitrise de l’eau, indispensable au développement de l’agriculture, notamment des
Corridors céréaliers, mais aussi au développement de l’élevage, sans compter
l’alimentation en eau potable des populations, la protection et l’entretien des
écosystèmes.
Le Lac de Guiers qui est l’épicentre
dynamique de ces activités constitue une
ressource nationale qu’il est absolument
nécessaire de préserver pour le développement socio-économique du pays et
pour les générations futures. Se situant
dans cette trajectoire et cette dynamique,
l’Office du Lacs de Guiers met en branle
une série d’activités qui convergent vers
des réponses pertinentes, efficaces et
durables aux besoins quantitatif et qualitatif des différents usages.
Autant dire qu’une révolution innovante s’annonce. Alors soyons comme
George Bernard Shaw qui déclarait :
“Vous voyez des choses et vous dites :
“pourquoi ? “. Mais moi je rêve de choses
qui n’ont jamais existé et je dis :
“pourquoi pas ?”
AMADOU BOCOUM
qu’élevé, tellement chargé de données
multiples et multiformes, que l’effort
humain, présentement déployé, ne
devrait être relâché sous aucun prétexte.
Le génie humain, dont Dieu a doté ses
créatures, bipèdes pensants, constitue
une source inépuisable d’inventivité et
d’immenses capacités pour faire face, à
la condition fondamentale d’une
solidarité préalable, planétaire, organisée
et juste. C’est tout le combat, dans son
contenu comme dans ses ambitions, qui
est présentement mené à Paris, dans le
cadre de la COP 21, 21ème Conférence
des parties à l’Accord International sur les
Changements climatiques. Au Bourget,
toutes les nations, malheureusement à
des degrés divers, en fonction d’intérêts
contingents, sont mobilisées pour faire
face aux phénomènes causés par les
changements climatiques.
Un Accord global, inclusif et contraignant,
est un impératif non négociable et un objectif
à atteindre. Dans le cas contraire, des pays,
parmi les plus puissants, continueraient à
produire des gaz à effet de serre, au
détriment de l’humanité tout entière. Ce souvenir de la chute de la météorite du Chicxulub[MPN1] [MPN2] – qui a provoqué l’effondrement, depuis des millénaires, de la
biodiversité à la fin du Jurassique (de – 201,
3 à – 145 millions d’années), permet une
solidarité planétaire face aux dangers qui
menacent la planète terre.
Le Protocole de Kyoto, consacré aux
questions liées au changement climatique, n’a pas été signé par deux grands
pays de l’Hémisphère Nord. La COP 21
doit corriger cette situation et ramener
l’humanité à la raison.
Dakar, Décembre 2015
MOUSTAPHA NIASSE
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
SPORTS
11
FIFA
REVUE TOUT TERRAIN
Sepp Blatter et Jérôme Valcke
bientôt arrêtés ?
D'après des révélations de la presse anglaise, Sepp Blatter et Jérôme Valcke, pourraient bientôt
être confrontés à la justice américaine.
Jérôme Valcke (à gauche) et Sepp Blatter
S
elon l'édition dominicale du
Daily Mail, Sepp Blatter, le
président de la FIFA actuellement suspendu pour 90 jours, et son
ancien bras droit, Jérôme Valcke,
également écarté de la Fédération
internationale, pourraient bientôt
avoir à rendre des comptes à la justice américaine. Le journal britannique révèle que l’enquête américaine portant sur la corruption au
sein de l’instance ce serait resserrée
sur les deux hommes qui pourraient
bientôt être à leur tour arrêtés.
Toujours d’après le journal, Valcke
aurait été identifié comme le “coconspirateur n°17” dans une mise à
jour de l’acte de mise en accusation
du département américain de la
Justice. Un autre suspect, mentionné pour la première fois, serait
présenté comme le “co-conspirateur
n°14”. Décrit comme “un officiel de
la FIFA haut placé”, il s’agirait de
Sepp Blatter.
Les deux hommes sont suspectés d’être impliqués dans un paiement de 10 millions de dollars
effectué par l’Afrique du sud, via la
FIFA, pour permettre au pays d’obtenir l’organisation de la Coupe du
monde en 2010. Ce transfert d’argent aurait été autorisé par le “co-
A
lors que Michel Platini risque d'être radié à vie par la FIFA, une
note datant de 1998 pourrait l'aider à sortir du scandale dans
lequel il est empêtré depuis plusieurs mois.
Dans son édition datée de ce dimanche, Le Journal du Dimanche
affirme avoir consulté un rapport de 23 pages qui pourrait éviter à Michel
Platini un bannissement à vie de la FIFA.
Selon le JDD, le document révèle que tous les membres du bureau exécutif de l’UEFA en 1998, parmi lesquels se trouvaient trois membres de
la Fédération internationale, étaient au courant que le salaire de Platini à
la FIFA était d’un million de francs suisses annuels. En effet, cette note
“qui ressemble à une des notes d'un service de renseignement”, d'après
le journal, aurait été distribuée lors d'un comité exécutif de l'UEFA à
Stockholm (Suède) il y a 17 ans.
“Cette pièce vient démontrer, contrairement à la thèse sur laquelle
repose toute l’accusation, que le contrat de Michel Platini avec la FIFA
n’avait aucun caractère occulte, et que de nombreuses personnes, y compris à l’UEFA et à la FIFA en avaient connaissance dès 1998”, assure l’un
des avocats du président de l’UEFA, suspendu de ses fonctions pendant
90 jours, cité par l’hebdomadaire.
Le Sénégal rentre sans or
La 12e édition des championnats d'Afrique de tir a baissé
ses rideaux après une semaine de compétitions âprement
disputées.
Il
LEQUIPE.FR
Michel Platini sauvé par un document ?
CHAMPIONNATS D'AFRIQUE DE TIR - 12E ÉDITION
restait au skeet (Ball trap)
de bien boucler la boucle
et c'est dans un froid de
canard que les quinze skeeteurs
se sont alignés dès le samedi
matin. A cette journée, les
Sénégalais Hussein Zein, Clément
Fakhoury et Hassan Ramlaoui se
sont présentés au pas de tir. Une
première série où on a constaté
que seul Hussein Zein était dans
le coup. Pour Clément, c'était
moins grave que Hassan Ramlaoui
qui n'était pas dedans. C'est dire
conspirateur n°17” au bénéfice de
Jack Warner, l'ancien patron de la
CONCACAF, suspendu à vie par la
FIFA pour corruption.
Le Daily Mail diffuse également
les extraits d’une interview de
Jérôme Champagne, le candidat à
la présidence de la FIFA, qui n’avait
jamais été publiée. Il affirme que
“le gouvernement (sud-africain) a
demandé à la Fédération sud-africaine de demander à Valcke de
payer 10 millions de dollars à Jack
Warner sur la base de l’argent que
le FIFA s’engage contractuellement
à payer au comité local d’organisation. Vous devriez demander à
Valcke comment l’argent a été
transféré et s’il savait que le
compte de Jack Warner (sur lequel
la somme a été transférée) était un
compte personnel”, interroge
Champagne.
que cela ne s'annonçait pas bien
pour nos Lions qui avaient ensuite
à cœur de se rattraper ce
dimanche.
Comme le dit le coach du
Sénégal Francis Hoare, “on s'attendait à deux Lions en finale, on
n’en a eu qu'un, Clément
Fakhoury. Malheureusement, mon
protégé n'a pas tenu ; fatigué qu'il
était, vous l'avez vu, il fait cinq
trous, c'est-à-dire, cinq coups
manqués. Cela ne pardonne jamais
en finale”, nous confie le coach.
Du jamais vu, quand on
connaît Clément Fakhoury. Il n'a
jamais été aussi mauvais sur un
parcours. Mais, c'est cela aussi
la compétition. L’année dernière,
il était vice-champion. Cette
année, il est classé 6e dans une
finale de très haut niveau remportée par l'Egyptien Franco
Donato, très sympathique, la 2e
place est pour un Sud-Africain
suivi d'un Egyptien.
Ainsi, avec le cœur meurtri,
Clément Fakhoury qui pense au
peuple sénégalais a très mal.
Heureusement que le Sénégal, dès
le matin, a gagné la médaille d'argent en équipes. Un lot de consolation pour le reste de la délégation
restée actuellement au Caire. Le
groupe est rentré depuis hier nuit.
Au total, le Sénégal a remporté six
médailles dont deux en argent et
quatre en bronze.
SOURCE FÉDÉRALE
www.enqueteplus.com
REAL
Ronaldo taclé par
Dijibril Cissé !
Depuis sa retraite en octobre dernier,
l'ancien international tricolore, Djibril
Cissé, multiplie les interventions
médiatiques. Après avoir fait son mea
culpa sur l'affaire Knysna, l'ancien
buteur d'Auxerre s'en est pris cette fois à
la star du Real Madrid, Cristiano
Ronaldo (30 ans, 14 matchs et 10 buts
en Liga cette saison). Le Portugais manquerait d'humilité à en croire le
Français. “L'arrivée des réseaux sociaux a
fait beaucoup de mal. Ronaldo qui pose
avec ses huit ou neuf voitures sur son
compte Instagram, je trouve ça moyen.
Certains joueurs voient ça et font de la
surenchère et on ne s'arrête jamais. Et le
public de l'extérieur ne comprend pas”, a
lâché Cissé dans les colonnes du quotidien Le Figaro. Plutôt excentrique
durant sa carrière de joueur, Cissé semble s'être assagi avec le temps...
PSG
Adrien Rabiot fixe sa
condition pour rester
Actuellement très performant avec le
Paris Saint-Germain, Adrien Rabiot
(20 ans, 11 matchs en L1 cette saison)
sait qu'il pourrait retrouver le banc lors
des retours de Marco Verratti et Javier
Pastore, actuellement blessés. Et le jeune
milieu de terrain avoue publiquement
vouloir être prêté cet hiver s'il considère
que son temps de jeu n'est pas assez
élevé. “On entend tous les jours qu’on
est dans un grand club, qu'on gagne
beaucoup d'argent, mais ça ne suffit pas,
a confié le Parisien dans Téléfoot. Si
j'étais titulaire au PSG, je verrais les
choses différemment, c'est sûr. J'ai
demandé au président de pouvoir être
prêté en janvier si mon temps de jeu
venait à baisser d'ici janvier. C'est
quelque chose qu’il ne pourra pas refuser, car j'ai été présent quand il fallait et
je sais qu’il m’aime beaucoup.” Reste à
savoir ce qu'en pense Laurent Blanc...
PSG
Ibrahimovic dépasse
Mustapha Dahleb
Mais l'ancien milieu de terrain de l'OL
ne se sent pas prêt à démarrer sa carrière
de coach. “Je vais le dire honnêtement :
bien sûr que j’ai toujours envie de commencer une nouvelle vie dans le foot.
Mais je ne suis pas prêt. Comme joueur,
tu prends ton sac, tu signes trois, quatre
ans de contrat et tu commences à jouer
peu à peu. Mais comme entraîneur, ce
n’est pas parce que je m’appelle Juninho,
que j’ai une histoire à Lyon, que je ne
vais pas être viré au bout de trois, quatre,
cinq ou six mois si les choses ne marchent pas bien”, a confié le Brésilien sur
RMC. Pour le moment, Fournier reste
sur le banc du club rhodanien pour les
deux prochains matchs face au FC
Valence et au PSG.
BARÇA
Javier Mascherano,
prison avec sursis !
La justice a tranché ! Coupable de ne
pas avoir déclaré une somme de 1,5 M€
au fisc espagnol, le défenseur du FC
Barcelone, Javier Mascherano (31 ans,
11 matchs en Liga cette saison), a été
condamné avec fermeté. Ainsi,
l'Argentin a écopé de 18 mois de prison
avec sursis ainsi que d'une amende salée
de 816 000 €. De quoi dissuader le
joueur albiceleste de récidiver à l'avenir !
Plusieurs joueurs du FC Barcelone ont
été épinglés par le fisc par le passé à
l'image de Lionel Messi ou encore de
Xavi, parti depuis au Qatar…
France 17e journée
Nice - Paris SG 0-3
Lyon - Angers 0-2
Toulouse - Lorient 2-3
GFC Ajaccio - Nantes 1-1
Bastia - Monaco 1-2
Reims - Troyes 1-1
Caen - Lille 1-2
Marseille - Montpellier 2-2
Bordeaux - Guingamp 1-0
Saint-Étienne - Rennes 1-1
Angleterre - 15e journée
Stoke City - Man. City 2-0
Southampton - Aston Villa 1-1
Swansea - Leicester 0-3
Watford - Norwich 2-0
Arsenal - Sunderland 3-1
West Brom - Tottenham 1-1
Man. United - West Ham 0-0
Chelsea - Bournemouth 0-1
Newcastle - Liverpool 2-0
Aujourd’hui
20h Everton - Crystal Palace
Espagne - 14e journée
Real Madrid - Getafe 4-1
Grenade - Atlético Madrid 0-2
Valence - Barcelone 1-1
La Corogne - Séville 1-1
Real Bétis - Celta Vigo 1-1
Real Sociedad - Eibar 2-1
Villarreal - Rayo Vallecano 2-1
Gijon - Las Palmas 3-1
Athletic Bilbao - Malaga 0-0
Aujourd’hui
19h30 Espanyol - Levante
Italie - 15e journée
Auteur d'un penalty, ce vendredi soir à
Nice juste avant la mi-temps, Zlatan
Ibrahimovic est devenu le meilleur
buteur de l'histoire du PSG en
Championnat (Division 1 puis Ligue
1). Avec 86 réalisations dans l'élite, l'attaquant suédois dépasse l'Algérien
Mustapha Dahleb (85), avec qui il était
à égalité avant la rencontre.
Lazio - Juventus 0-2
Torino - Rome 1-1
Inter - Genoa 1-0
Bologne - Naples 3-2
Atalanta - Palerme 3-0
Fiorentina - Udinese 3-0
Frosinone - Chievo 0-2
Hellas Verona - Empoli 0-1
Sampdoria - Sassuolo 0-3
Carpi - Milan 0-0
LYON
Allemagne - 15e journée
Juninho n'est pas prêt
pour le banc
Alors que l'avenir d'Hubert Fournier
sur le banc de l'Olympique Lyonnais
reste très incertain, le nom de Juninho a
circulé ces derniers jours pour prendre
la succession de l'entraîneur lyonnais.
Schalke 04 - Hanovre 3-1
M'gladbach - Bayern Munich 3-1
Hambourg SV - Mayence 1-3
Cologne - Augsbourg 0-1
Hertha BSC - Leverkusen 2-1
Ingolstadt - Hoffenheim 1-1
Wolfsbourg - Dortmund 1-2
Stuttgart - Werder Brême 1-1
Frankfort - Darmstadt 0-1
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015
CMJN
SPORTS
12
FOOT - TRANSFERT
Un scout de Premier League
pour Cheikh Ndoye
Confirmant de journée en journée son talent, Cheikh Ndoye serait dans le viseur des clubs
de Premier League. Des superviseurs ont suivi le Sénégalais qui a inscrit un doublé, samedi,
lors de la victoire (0-2) d’Angers à Lyon.
ADAMA COLY
L
e Sco d’Angers va avoir des
difficultés à retenir longtemps
Cheikh
Ndoye.
Certains doutent même que le milieu
de terrain international sénégalais
termine la saison en France. Selon
des
informations
de
Footmercato.net, “un scout de Stoke
City était ainsi présent dans les travées de Gerland (samedi), pour
observer la performance du joueur.
Nul doute qu’avec son doublé, le
compte-rendu sera positif...” Le site
affirme que le milieu de terrain,
auteur d'un doublé, a aussi permis au
scout anglais venu l'observer de justifier son voyage, pour ce que l'on
imagine être le début d'une vague
d'intérêts pour l'une des grandes
révélations de la campagne de L1”.
C’est quasiment certain car Ndoye
Cheikh Ndoye
a encore certifié son talent et mis
tout le monde d’accord sur son
potentiel et son impact, ce samedi,
sur la pelouse de l’Olympique
Lyonnais. Le joueur de 29 ans a
gâché, à lui seul, la fête du club du
président Aulas. Lyon, qui jouait son
dernier match au stade de Gerland
avant de rejoindre son nouveau joyau
(le Stade des Lumières), s’est incliné
Les supporters de la Médina
ont rencontré le coach
L
es supporters du Jaraaf de
Dakar ne sont pas insensibles à la crise qui sévit
actuellement au sein de leur club.
"Le bureau, l’encadrement technique et les supporters profitent de
la trêve pour sortir le club de cette
situation. L’équipe est actuellement à Saint-Louis pour préparer
la reprise. Hier, (vendredi dernier
ndlr), le comité national des supporters a rencontré l’entraîneur
pour voir ce qui n’a pas marché
afin de pallier les manquements.
Nous espérons qu’à la reprise, le
Jaraaf va se tirer d’affaire", a dit le
coordonnateur de l’assemblée
générale et représentant du Comité
national des supporters. Matar
Mbengue a tenu ces propos à l’occasion de l’assemblée générale du
Comité des supporters de la
Médina.
Le club entraîné par Alassane Dia
occupe la 13e place du classement
de la Ligue 1 après trois journées
disputées. L’équipe de la Médina
n’a engrangé qu’un seul point.
CAN U23 - AFFICHES ½ FINALES
Sénégal-Nigeria et
Algérie-Afrique du Sud
Le Sénégal rencontrera le Nigeria, ce mercredi, en ouverture
des demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations (Can) U23.
Les Nigérians ont terminé 2e du groupe B après leur nul (0-0),
ce samedi, face au leader Algérie, qui affrontera l’Afrique du Sud.
LOUIS GEORGES DIATTA
L
es affiches du dernier carré
de la Coupe d’Afrique des
nations (Can) U23 sont
connues à l’issue de la 3e journée du
groupe B jouée ce samedi. Le
Sénégal, leader du groupe A (9
MEILLEURS SPORTIFS DE L’ANPS
Le Gala prévu
le 11 décembre
Le 10e Gala des Meilleurs sportifs
2015 sera en même temps l’occasion
de célébrer le 45e anniversaire de
l’ANPS. La cérémonie se tiendra le
vendredi 11 décembre au King Fahd
Palace à partir de 19h30.
Les lauréats de la saison
2014 - 2015:
Ballon d’or Sénégal Sadio Mané de
Southampton ; Meilleurs sportifs, les
Lionnes du basket, championnes
d’Afrique ; Meilleur lutteur, Serigne
Ousmane Dia (Bombardier) ;
Meilleur footballeur local Ibrahima
Sory Keita (As Douanes)
Prix spéciaux :
a) les médaillés d’or des Jeux africains
Brazzaville
Fara Ndiaye
de
(pétanque) ; Mame Fatou Thiaw
(karaté) ; Adama Diatta (lutte) ;
Equipe nationale triplette (pétanque)
; Equipe nationale football U 23 ;
Bineta Diédhiou (taekwondo) ;
Youssou Diouf (handisport).
b) personnes et autre Mamadou
Diagna Ndiaye, nouveau membre du
Comité international olympique,
Lamine Diack, ancien président de
l’IAAF ; Pr Sakhir THIAM, propriétaire de chevaux et leadership
dans le milieu des courses hippiques
sénégalaises ; Seydou Diouf, président de la Fédération sénégalaise de
hand ball ; Equipe féminine handball (challenge Trophy).
Légendes du sport sénégalais :
FOOT - JARAAF
OUMAR BAYO BA
devant l’immense talent et la combativité de Cheikh Ndoye. Le joueur
venu de Créteil durant l’intersaison a
planté un doublé pour conforter
Angers (29 points) à sa place de dauphin de Paris Saint-Germain (PSG).
Tous les deux buts sur coups de pied
arrêtés. C’est d’abord sur un coupfranc (17e)puis un corner (81e) qu’il
a dominé ses adversaires avec son
énorme gabarit pour tromper le gardien. Le capitaine angevin ne cesse
donc d’impressionner la Ligue 1
française qu’il a découverte seulement l’été dernier.
L’ancien pensionnaire de Ligue 2
“poursuit sur sa lancée avec ses 5
buts, et fait surtout montre de sa
panoplie de milieu tout terrain, aussi
à l’aise à la finition qu’aux basses
œuvres de la récupération. Un profil
athlétique qui, sans surprise, a tapé
dans l’œil de formations de Premier
League”,
fait
remarquer
Footmercato.net.
Cheikh Ndoye est donc parti pour
quitter Angers. Les dirigeants ne sont
d’ailleurs pas opposés à un départ
mais à condition de sortir le chéquier.
“Aux dernières nouvelles, le club
angevin, qui n’avait pas déboursé un
sou pour s’offrir ses services l’été dernier, attendrait 15 M€ pour libérer
son homme fort. Une grosse somme
que le Sénégalais semble justifier de
semaine en semaine”, affirme la
même source.
points), affrontera le Nigeria, 2e du
groupe B (5 pts, +1). L’Algérie (5 pts,
+2) qui a fini première dans sa poule,
sera opposée à l’Afrique du Sud (6
pts). Ces matches de demi-finales se
joueront le mercredi prochain au
stade Léopold Sédar Senghor.
Dans le groupe B, la situation
Elimane Sakho reconduit
Le Comité des supporters de la
section Médina a réélu son président
sortant Elimane Sakho, seul candidat à sa propre succession. Il a été
reconduit à l’unanimité par les 125
membres présents à l’assemblée
générale. Satisfaits du travail de leur
président qu’ils avaient élu en 2011,
les membres du comité des supporters du Jaraaf/section Médina, sur
proposition du comité directeur sortant, ont décidé à l’unanimité de le
reconduire pour 4 ans. C’était sous
les yeux des superviseurs Oumar
étaient plutôt serrée. A part le Mali
qui était éliminé, l’Algérie, le
Nigeria, qui comptaient chacun 4
points, et l’Egypte (2 pts) avaient des
chances pour la qualification.
Pourtant, c’est le Mali qui a ouvert le
boulevard aux 2 premiers. Dès la 19e
minute, Souleymane Coulibaly ouvre
le score pour les Aiglons. Les
Pharaons n’ont pas réussi à revenir
au score. Avec ce score (1-0) à
Mbour, les Egyptiens étaient hors
course. Les Flying Eagles et les
Fennecs qui s’affrontaient au stade
Léopold Sédar Senghor n’avaient
qu’à gérer le match nul (0-0).
Siasia Samson promet
la victoire contre le Sénégal
C’est le match entre le Sénégal et
le Nigeria qui va ouvrir les affiches
des demi-finales, ce mercredi au
www.enqueteplus.com
Cissé, du représentant du club, commissaire Cissé, et du secrétaire général, Moussa Ndiaye.
Après sa réélection, Elimane Sakho a
soutenu que le travail sera axé d’abord
sur la mobilisation et l’animation lors
des prochaines rencontres du Jaraaf.
Des éléments importants pour accompagner le club des vert et blanc qui est
actuellement en difficulté. Pour ce faire,
il sollicite l’appui des jeunes du mouvement “navétanes”. "Actuellement, des
campagnes de sensibilisation auprès
des ASC (Associations sportives et culturelles) de la Médina (Damels,
Koussoum, Jappo) pour qu’ils s’accrochent davantage au club sont en train
d’être menées etc. Nous mettons aussi
d’autres stratégies pour que l’équipe
rayonne à nouveau", a-t-il dit. Il a aussi
affiché son ambition de diriger le
Comité national des supporters du
Jaraaf dont l’assemblée générale est
prévue en 2016.
stade Léopold Sédar Senghor (15
heures). Le sélectionneur nigérian
pense qu’il faut faire face à la réalité,
les affiches étant déjà connues.
“L’idéal, c’était d’éviter le Sénégal.
Maintenant que nous allons rencontrer le pays hôte, nous allons jouer le
match à fond”, a déclaré Siasia
Samson. Même s’il s’attend à une
rencontre âprement disputée, l’ancien international du Nigeria reste
optimiste. “Ça sera un match difficile mais je promets de revenir vous
(la presse) rencontrer après la victoire”, lance-t-il.
Selon lui, le Sénégal a une “très
bonne équipe”. “C’est l’occasion
pour nous de donner le maximum. Il
va falloir que nous jouions sur notre
vraie valeur”, croit-il.
L’adversaire des Lionceaux jouera
sans son capitaine, Azubuike
Omnisports Mamadou Sarr, athlète et
entraîneur (athlétisme) ; Marème
Boye, athlète (athlétisme) ; Sidate
Niane, nageur et entraîneur (natation)
; Mamadou Sow , entraîneur (basket) ;
Babacar Ndoye, arbitre (handball) ;
“Double Less” Mamadou Sakho,
champion de lutte (lutte sénégalaise) ;
Famille Abdoulaye Baba SY, entraineur (volleyball) ; Mamadou Diallo,
entraîneur, dirigeant et manager
(boxe) ; Habib Guèye, judoka (judo) ;
Rokhaya Pouye basketteuse, dirigeante (basket), Thierno Ciré Bal,
pratiquant et entraîneur (tir).
Football Famille Baye Mousse Paye,
footballeur ; Saliou Cisse dit Chita ,
footballeur ; Demba Thioye, footballeur ; Famille Idrissa Olla SAMB, footballeur ; Mady Kouyaté dit Koya, footballeur et entraîneur Diogal Ndoye,
footballeur ; Famille Mamadou Samb
Deco, footballeur
Presse sportive:
Pathé Fall Dièye, fondateur ; Majib
Sène, fondateur ; Famille Serigne Aly
Cisse, fondateur ; Famille Pierre
Monnet, pionnier ; FamilleTony
Stephen Ogouki, pionnier
*Les amis et partenaires de l’association seront également honorés. Les
parrains sont El hadj Malick Sy Souris
et Pape Diouf
Okechukwu, suspendu pour deux
avertissements.
Résultats
3e journée
Groupe A
Sénégal - Zambie 1-0
Afrique du Sud - Tunisie 1-0
Groupe B
Algérie - Nigeria 0-0
Egypte - Mali 0-1
Affiches - Demi-finales
Mercredi 9 décembre
Stade Léopold Sédar Senghor
15h Sénégal - Nigeria
18h30 Algérie - Afrique du Sud
numéro 1340 • lundi 7 décembre 2015