Les Mots nécessaires

Transcription

Les Mots nécessaires
A l’heure où on ne peut pas faire
100 mètres dans la rue sans voir
une femme plus ou moins
dénudée dans une position plus
ou moins érotique. A l’heure où
même sur Skype ou sur nos
boîtes mails on tombe sur les
photos de Léa, 20 ans, célibataire
coquine. A l’heure où l’on voit
des affiches de Gleeden, « site de
rencontre extra-conjugale, créé
par des femmes » sur l’arrière de
notre cher 21. A l’heure où une
fille poilue est aussi repoussante
qu’un uruk hai purulent. Et
surtout à l’heure où l’on
découvre notre corps, nos
envies, notre sexualité, où l’on se
fracasse le crâne contre des
montagnes de préjugés, nous
avons décidé d’éditer un numéro
spécial sexualité (nous ne
traitons pas un tel sujet
uniquement pour profiter des
turpitudes lycéennes en vendant
plus de numéros, enfin, vendre
plus de numéros c’est pas mal
non plus, avouons-le). Nous
avons donc essayé de parcourir
ces terrains glissants et de
répondre à un certain nombre
d’interrogations tout en laissant
la place à tes réflexions. Ici, le
tabou n’est pas de mise. Enjoy !
Compte tenu du fait que nous
avons cherché à avoir une vision
de la thématique assez large,
comme vous le constaterez, et
assez décomplexée, nous
conseillons aux lecteurs de
consulter attentivement le
sommaire avant de se lancer
dans la lecture.
.
Par Bénédicte
P4
Le top 10 des accidents sexuels les plus
insolites - par Juliette Pagnon
P6
Les poils: naturels ou sale ? - par
P7 Capucine Saulpic
L’homme ou la femme idéale: ils ressemblent à
P8 quoi ? - par Tatiana
De la pensée féministe - par Thaddée
P10
Il va y avoir du sang – par Lucie
P12
Les paraphilies: où comment assumer son
P15 excentricité pendant le coït - par Jo
La culture du viol par Lucie
P18
Témoignage
P25
Le harcèlement de rue: comment faire
P26 taire un mec lourd - par Jo et Lucie
Micro-couloir - par Louna Guirrec
P27
Le sexe en musique - par Louna
P28 Guirrec
Les coups de cœur de la rédac
P29
BD - par Claire Roya
P31
Les vertus du sexe - par Juliette Pagnon
Le top des ACCidents
10
seXueLs les
plus inSolites
Overdose du pénis *
À New-York, un type de 34
ans a eu une idée de génie :
s'injecter de la cocaïne dans
le sexe pour assurer comme
une bête. Et manifestement
ça a marché. Au bout de trois
jours d’érection ultradouloureuse, le mec s'est
décidé à consulter son
médecin. L'histoire finit mal
puisque le membre en
question, après cette période
d'activité intense, a dû être
amputé.
Introduction de pomme de
terre *
Une banale histoire arrivée à
un prêtre britannique. Selon
sa version des faits, l'homme
d'église changeait ses
rideaux, nu (pourquoi pas...)
et, perdant l'équilibre, est
tombé sur une pomme de
terre qui traînait sur la table
de sa cuisine. Admettons.
Lèvres en feu *
Cette jeune femme est arrivée aux
urgences à petits pas et le
personnel médical a un temps
pensé qu'elle avait fait du cheval
sans selle. Il n'en est rien, elle
subissait en fait les conséquences
d'une attention toute en langue de
son compagnon, amateur de sauce
piquante.
Troubles de la vue *
Il semblerait qu'avec un orgasme
particulièrement intense, l'afflux
de sang peut faire péter des
vaisseaux dans les yeux et réduire
temporairement la vision. Si vous
croisez des gens avec les yeux
rouges et le sourire, soit ce sont des
drogués, soit ils ont passé une
bonne nuit.
La morsure de l'aube *
Un homme d'affaires singapourien
bénéficiait tranquille d'une petite
gâterie sur un parking de la part de
sa secrétaire. Un conducteur
maladroit percute leur véhicule, et
le malheureux y a laissé une part
de lui-même. Ironie de l'histoire, la
scène a été filmée par un détective
privé embauché par son épouse,
qui se doutait que quelque chose se
tramait.
La fracture de pénis *
John Doe contre Mary Moe :
deux pseudo qui s'affrontent
dans une sale affaire.
L'homme accusait en effet sa
compagne de lui avoir
"fracturé la bite" (la
traduction est assez libre)
lors d'une nuit de sexe
particulièrement intense. Le
terme "fracture" est un peu
exagéré puisqu'on parle en
fait d'une rupture de tissu
spongieux. L'incident est très
rare, mais fait quand même
un peu flipper tout homme
normalement constitué.
La crampe du Kama-Sutra*
Des gens qui restent bloqués
dans l'effort, les pompiers en
trouvent tous les ans et leur
jettent des seaux d'eau. Ce
qui est arrivé à ce couple de
quinquagénaires russes est
différent, et c'est en fait une
contracture musculaire qui a
scellé le couple dans une
position périlleuse du KâmaSûtra, l'Indrani, livre que
Monsieur venait d'offrir à
Madame. Pensez à vous
échauffer, un accident est si
vite arrivé.
Article par Juliette Pagnon
50 nuances de grey
Le succès de la trilogie a
entrainé une forte croissance
du nombre d’utilisateurs de
sextoys, et donc du nombre
d’accidents. Le Washington
Post nous informe que le
nombre d’accidents recensés
est passé de 1200/1500 en
2011(date de sortie du
premier roman) à 2400 en
2012/2013 ! Apparemment
25% des accidents
nécessitent une
hospitalisation, et/ou un
transfert vers d’autres soins,
et 83% des interventions
consisteraient à retirer un
corps étranger…
Se tromper de tube
Dans la précipitation et l’excitation,
il semblerait que nombreux sont
ceux qui choisissent le mauvais tube
dans la salle de bain. On pense
attraper le lubrifiant et l’étaler, mais
pas de chance on découvre, appliqué
un peu partout, le dernier Colgate
extra-white fresh à la menthe pour
une supra haleine. Aoutch.
Mais les plus imprudents sont ceux
qui choisissent, volontairement, de
s’appliquer de la margarine en
spray. C’est certes moins cher, mais
beaucoup se découvrent alors une
nouvelle allergie.
Allergie au sperme
Et oui, c’est rare mais ça existe. Une
jeune femme découvre pour la
première fois la sexualité, mais
également une petite allergie.
Irritations, gonflement de la zone
génitale sont apparus quelques
minutes après son rapport,
handicapant par la suite les
relations… Mais attention
mesdemoiselles, d’après certains
chercheurs la fréquence de la
maladie ne fait qu’augmenter.
Les vertus du
sexe
Par Juliette Pagnon
Parler de sexe peut occasionner une certaine gêne au début des conversations, mais ne nous mentons pas,
le sujet finit toujours par tomber et cela nous convient bien. Néanmoins, il a toujours été plus facile de nous parler des méfaits qu’il provoque plutôt que de la source de plaisir qu’il constitue et des avantages qu’il procure. Non, il
n’est pas seulement facteur de déviances, comme le viol, les délires pornographiques, ou encore de calamités comme
les maladies sexuelles. Le sexe engendre également de nombreux effets bénéfiques et essentiels à une bonne santé.
L
e coït est en effet une
des activités les plus agréables que
les gens exercent car il déclenche en
nous une sensation de bien-être et
de plaisir maximal grâce à la dopamine, endorphine, et toutes autres
sortes d’hormones finissant en –ine.
Il permet de ce fait de lutter contre
certaines maladies. En effet des
chercheurs de l’Université d’Etat de
New York ont démontré lors d’une
étude que le sperme était un antidépresseur précieux. Sur 293 femmes,
seulement 4.5% de celles ayant des
rapports non protégés avaient pensé
au suicide contre 13.2% pour celles
aux rapports protégés.
Le sperme contiendrait
certaines hormones qui influenceraient « le bien-être mental, la bonne
humeur et le sentiment d’affection
lorsqu’elles se trouveraient dans le
sang des femmes ».
Les femmes pratiquant des
activités sexuelles régulières et avec
différents partenaires témoignent
d’être plus heureuses et de posséder
une forte résistance à la déprime.
Mais cela ne doit pas pour autant
occasionner l’abandon du préservatif ! D’autre part, il a été démontré
que les hormones sécrétées par le
coït possèdent des vertus thérapeutiques.
P
ar exemple, l’orgasme,
considéré comme la « la réponse physiologique qui a lieu au maximum de la
phase d’excitation sexuelle, synonyme
de jouissance extrême » (dixit Wikipédia), entraîne la sécrétion de certaines
hormones vecteurs d’un profond bienêtre.
Néanmoins il ne provoque pas
forcément les mêmes conséquences
chez l’homme et chez la femme car il
ne s’exprime pas de la même façon.
L’orgasme chez l’homme se traduit par
l’éjaculation, des contractions musculaires du périnée, et est plutôt fréquent et court alors que chez la femme,
l’orgasme est beaucoup plus rare car il
nécessite généralement la stimulation
de plusieurs zones érogènes.
Il se caractérise par la rétraction du clitoris et des contractions rythmiques périnéales et vaginales, et sa durée est un
peu plus longue. L’orgasme serait donc
connu pour pallier les maux de têtes et
les douleurs menstruelles, grâce à deux
hormones produites : les endorphines
et la sérotonine.
Ces hormones produisent
respectivement un antidouleur notoire,
ainsi que la rétraction des vaisseaux
sanguins dilatés dans le cerveau responsables du mal de tête. Il libérerait
« l’équivalent de 2 aspirines d’endorphine dans le sang » !
D
e plus, l’éjaculation
serait également efficace face au
cancer de la prostate. Michel Leitzman, professeur en épidémiologie,
a démontré lors d’une étude que les
hommes éjaculant entre 13 et 20
fois par mois avaient 14% de plus
de chance d’éviter le cancer de la
prostate que la moyenne (avec 4 et 7
éjaculations par mois).
Cela s’expliquerait par le fait
que les toxines naturelles accumulées dans la prostate seraient ainsi
évacuées lors des éjaculations. Enfin,
le sexe est surtout une activité physique, il est donc facteur d’une
meilleure activité cardio-pulmonaire, d’une irrigation plus intense
du corps, notamment du cerveau,
et il permet ainsi de renforcer les
défenses immunitaires et le ralentissement de la vieillesse. Cela a au
moins le mérite d’être moins cher
que les crèmes anti-âge et nettement
plus agréable.
Et puis faire l’amour permet
de se relaxer, de lutter contre le
stress car notre corps qui est sensible aux câlins, aux petits bisous
etc, produit une hormone, appelée
ocytocine, qui contient une molécule
anti-stress.
En bref, avoir des activités sexuelles permet d’avoir une vie plus heureuse, d’être plus détendus, plus résistants, de
meilleure humeur, ce qui permet d’acquérir une meilleure estime de soi.
Généralement vus comme un signe
de virilité chez les hommes, ils sont, chez
la femme, perçus comme sales, dérangeants et laids.
Serena, lycéenne en terminale,
témoigne : « Un mec velu arrive sans
problème en short au lycée alors que moi,
si j’arrive en jupe et que je ne me suis pas
épilée, on me dit que c’est sale et j’entends
toutes sortes de réflexions là-dessus, ca fait
polémique dans le lycée ! ».
De l’autre côté, lorsqu’un garçon
s’épile, il s’attire, lui aussi, des réflexions.
Est-ce normal ? Les garçons ont-ils le monopole du poil et les filles celui de l’épilation? Une fille peut-elle garder ce que l’on
appelle couramment sa « féminité » tout
en étant poilue ?
Le photographe Ben Hopper a
décidé, dans sa série « Natural Beauty »
de s’attaquer à ce cliché en montrant des
femmes dans des positions de mannequin, les bras en l’air avec de jolies petites
touffes sous les aisselles.
Oui, il a choisi des femmes qui
correspondent au stéréotype de la beauté
féminine mais il avait un but précis :
Or, pour démontrer quelque chose, de manière générale,
il ne faut faire varier qu’un paramètre. Il a choisi de faire varier
celui des poils pour démontrer qu’une femme belle garde sa beauté même avec des poils sous les bras. Voici quelques photos de la
série. Trouvez-vous que ces femmes perdent de leur charme ou
leur beauté à cause des touffes sous leurs aisselles?
Ruby Bird
Daniela Gale
Ayan Mohamed
Si vous souhaitez voir d’autres clichés, vous pouvez vous
rendre sur la page Facebook de Ben Hopper ou bien sur son
site internet : o http://www.therealbenhopper.com.
L’homme ou la femme idéale
ils ressemblent à quoi?
par Tatiana
Pensez à quelqu’un. Un être
absolument ultra-sexy, à qui on compare tout le monde, qui serait l’amour
de notre vie, à qui on aurait envie de
faire des bisous partout, qu’on pourrait passer des heures à regarder sans
jamais se lasser et sans jamais trouver
de défaut, la perfection incarnée. Bon,
les idées fusent ou pas ? Si on cherche
dans les gens connus tout de suite il
y aurait David Beckham, Leonardo
DiCaprio, Johnny Depp (du moins dans
leurs années plus fraîches)… puis dans
la gente féminine on retrouverait Angelina Jolie, Megan Fox, Rihanna, Kim
Kardashian… Les classiques, quoi, ceux
et celles qui mettent tout le monde
d’accord ! Mais y-a-t-il un certain ‘type’
qui prend le dessus, l’homme ou la
femme parfaite aux yeux de - presque
- tout le monde ? Eh bien l’idéal de
beauté change très souvent. Déjà dans
l’histoire, ça n’a jamais été le même :
on connait les femmes bien en chair
des tableaux de la Renaissance,, ou
encore Marilyn Monroe, véritable
icône, qui portait pourtant du 44, et
puis les hommes de la Cour coiffés de
perruques et poudrés… C’est comme
un effet de mode, on peut le dire. Aujourd’hui, sondage après sondage, les
résultats tombent. Voyons.
D’après les femmes,
l’homme idéal est grand mais pas
trop, entre 1m75 et 1m85, châtain,
cheveux plutôt courts, yeux verts,
mâchoire carrée, bouche charnue
mais pas trop, pourquoi pas des
fossettes, pas poilu, ou alors juste là
où il faut (comprendra qui pourra),
propre sur lui et rasé (mais la barbe
dite « de trois jours » est appréciée)… Pour le corps, on ne va pas
se mentir, c’est un homme « bien
foutu », abdominaux dessinés etc,
mais sans tomber dans le cliché du
body-builder. Bon en gros, c’est un
Ken. MAIS les femmes ne sont pas
non plus des êtres froids et sans
cœurs obsédés par la perfection,
il y a bien quelques petits défauts
qui les font craquer, notamment
les poignées d’amour (qui portent
bien leur nom) et les cicatrices
(pour l’effet bad boy?). Fun fact : «
l’homme parfait n’aime ni le foot, ni
les jeux vidéos, ni les kebabs » lis-je
sur un blog… je… ah…
Pour ces messieurs, c’est
vraiment plus difficile de se décider. Alors blonde ou brune ? Ronde
ou toute menue ? Déjà, comme les
femmes, les hommes aiment les
yeux clairs, verts ou bleus (normal,
c’est plus rare ! Il paraît que les 3/4
de la population mondiale ont les
yeux marrons…), en amande, et en
général le regard est quelque chose
de très important, idéalement : à la
fois envoûtant, provocateur, mais
fragile (ah oui quand même, tout
ça en même temps, faut s’entraîner
devant son miroir, là).
Une jolie chevelure de
sirène, longue et ondulée (ah la la,
les fameuses beach waves) est un
véritable atout de séduction, ainsi
que la peau ambrée, naturellement et joliment bronzée. Et enfin,
la femme idéale est toute bien
propre sur elle (bien sûr, désolée
les féministes, mais l’épilation
c’est obligé), elle a la peau douce…
Quand on parle du corps, là, pas
de surprises : des formes voluptueuses, sympas à regarder, mais
que « là où il faut » ! Ventre plat,
fesses rebondies, beaux seins mais
pas trop gros, corps tonique (la
salle de sport, c’est à la mode, les
copains).
L’idée de beauté elle-même
est très subjective, et propre à
chacun, à son éducation, à sa
culture. Non, on ne peut pas parler
d’ « idéal » (qui, par définition,
n’est justement qu’une idée, et
pas quelque chose de matériel,
de réel), car les résultats laissent
à désirer malgré le fait que les
sondages montrent évidemment
des convergences, ils ne sont pas
assez fiables et précis pour parler
du physique parfait qui plaît à tout
le monde… a
Encore heureux ! Métisse, basané, très pâle, yeux bleus, noirs, cheveux frisés ou plats, rouges, violets,
blonds, 1m45 ou 2m10, nez en trompette ou « royal », formes généreuses, super généreuses ou pas assez, tablettes de chocolat ou de… pain, embrace yourself, et puis ne faites pas trop les difficiles!
Montage par Tatiana
De la pensée féministe
Article par Thaddée
De la phallocratie
à l’égalité
des droits
En philosophie, le
féminisme est un courant de
pensée qui vise à
reconsidérer la notion de
féminité. Son objectif
premier est de séparer les
différences corporelles
(mâle/femelle) des
différences sociales
(masculin/féminin). Ainsi la
femme est biologiquement
autre que l'homme. Mais
toutes les différences
sociales sont le reflet d'une
inégalité.
En effet, on peut analyser
l'Histoire de l'Humanité
(avant le xxeme siècle)
comme une affirmation
continue de la Phallocratie.
Les hommes étant
continuellement les
dominants dans une société
toujours plus coercitive.
La femme apparaît souvent
dans l'Histoire comme
dominée, réduite à un état
d'obéissance qu'on associe
parfois à la volonté de
l'homme de la protéger,
malheureusement à l'excès. Il
s'agirait alors d'un besoin de
préserver celle qui enfante.
Ou encore de garder un
repère stable, associé au chez-soi,
qui réconforte après le dur labeur.
Depuis, Jane Austen, les
suffragettes et Simone Weil ont petit
à petit fait changer
les mœurs. Aujourd'hui, une femme
peut ouvrir un compte bancaire sans
l'accord de son mari, voter,
travailler, avorter, être élue.
La femme semble enfin parvenir à
se hisser au même degré de
puissance de l'homme. Sans le
dépasser aucunement. Mais
simplement en exigeant un
traitement égal devant la loi :
salaires égaux, fin des plafonds de
verre, parité dans les
gouvernements, conseils.
La philosophie féministe
et ses détracteurs
Mais cette philosophie féministe
est hélas connue plus
communément sous le nom de
« théorie du genre ». Ceux qui la
critiquent vont même jusqu'à
l'appeler « théorie du gender »
comme pour repousser un « mal »
du monde anglo-saxon d'où il
provient.
Cette philosophie est appelée
« théorie » afin de considérer qu'il
est possible de ne pas la considérer
comme fondée. Ses détracteurs se
gaussent ainsi de penser qu'il est
bien beau de rêvasser à cette folle
idée que masculin et féminin ne soit
plus distingué ; que jamais on ne.
verra cette théorie devenir
pratique. Il ne faut pas
oublier que c'est également
en Amérique que l'on
retrouve les ultraconservateurs, soit les plus
fervents opposants à ce
type de philosophie.
La «performativité
du
genre
»
la pierre angulaire
du féminisme
Judith Butler, philosophe
américaine, est la première
à parler d'une possible
indifférenciation entre
masculin et féminin dans
son ouvrage : Trouble dans
le genre. C'est pour cette
raison que la philosophie
féministe est fréquemment
associée dans le délire
collectif à une terrible
invention des américains.
La grande idée de Butler
est de dire : le genre n'est
pas un état, c'est une
performance. L'idée semble
assez complexe mais en
réalité simple à
comprendre.
Le garçon, quand il joue
aux voitures, quand il
s'habille en bleu, quand il se
bagarre n'est pas un garçon.
Il fait comme s'il était un
garçon. Autrement dit il
exécute des performances
qui se rapporte au concept
de « garçon » mais en réalité,
rien au fond de lui, dans son
essence ne le rend garçon.
C'est la même chose pour les
filles. Leurs performances
qui leurs sont habituellement
attribuées sont plutôt :
mettre des jupes, se laisser
pousser les cheveux, jouer à
la dinette etc.
Ces performances peuvent
être inconscientes, certes,
mais elles sont répétées et
deviennent naturelles alors
qu'elles ne sont que le
résultat de l'action de la
société. Plus on exécute ces
performances, plus elles
deviennent naturelles et plus
elles deviennent difficiles à
désamorcer. Ainsi, plus on
agit en fonction de notre
genre attribué, plus on a le
sentiment de devenir ce
genre. Butler appelle cela :
« la performativité du genre ».
Une critique
et souhaitée
L'intérêt n'est pas forcément
d'adhérer entièrement et sans
condition à cette philosophie qui
peut être critiquée, revue, améliorée.
Il s'agit davantage de la considérer
comme inhérente à la pensée
contemporaine, comme un enjeu
majeur de société.
Il est vrai toutefois que d'autres
problèmes discriminatoires peuvent
parfois sembler plus « urgents » que
cette question malheureusement
vue comme un caprice parfois. Ces
discriminations devraient donc
justement, ne pas discriminer les
autres au titre qu'elles sont plus
urgentes. La lutte contre la
xénophobie doit donc être menée au
même titre que la lutte contre
l'antisémitisme, l'islamophobie. Il en
va de même pour le féminisme.
Un(e) vrai(e) féministe devrait donc
s'insurger contre toute
forme de haine car c'est en
combattant les
discriminations ensembles
qu’elles ont le plus de
chance de disparaître.
Hommes et femmes qui
lisez ces dernières lignes,
espérons ensemble que
nous finirons tous égaux en
droit. Notre intérêt commun
est bien de désirer
ardemment les mêmes
traitements de chacun
devant la loi et la société
civile. Car c'est en se prêtant
à la lutte contre la
discrimination de toute
forme qu'elle finira par
disparaître. Car c'est en
décidant de passer outre
l'ignorance et la haine dans
notre quotidien qu'un jour,
l'humain pourra se
revendiquer d'être un seul
et même être, puissant par
sa force d'union et d'amour
du prochain.
Il VA Y aVOir
Article
par Lu ie
Les menstruations, ou règles, consistent en la désagrégation de la couche superficielle de la
muqueuse utérine, ce qui a pour conséquence une perte de sang par le vagin, et ce tous les mois,
pendant environ une semaine, de manière plus ou moins abondante et plus ou moins régulière.
Accessoirement, c’est un phénomène biologique aussi naturel qu’avoir le coeur qui bat.
« Rien qui soit aussi
malfaisant que le
sang menstruel »
Pourtant, les règles ont été
pour les hommes une grande
source de terreur et de
dégoût. Voyez plutôt.
(Pline c’est le plus
mélodramatique, selon lui
j’aurais des super-pouvoirs
destructeurs tous les mois)
« Mais difficilement trouverat-on rien qui soit aussi
malfaisant que le sang
menstruel. Une femme qui a
ses règles fait aigrir le vin
doux par son approche, en les
touchant frappe de stérilité
les céréales, de mort les
greffes, brûle les plants des
jardins ; les fruits de l'arbre
contre lequel elle s'est assise
tombent ; son regard ternit le
poli des miroirs, attaque
l'acier et l'éclat de l'ivoire ; les
abeilles meurent dans leurs
ruches ; la rouille s'empare
aussitôt de l'airain et du fer,
et une odeur fétide s'en
exhale; les chiens qui goûtent
de ce sang deviennent enragés,
et leur morsure inocule unpoison que
rien ne peut guérir.»
Pline l’Ancien (livre 7, XIII)
(Dans le même genre, si on suit les
textes religieux il faudrait que je
reste cloitrée chez moi et que je lave
tout comme si j’étais pestiférée):
« Et ils t'interrogent sur la
menstruation des femmes. - Dis: "C'est
un mal. Eloignez-vous donc des
femmes pendant les menstrues, et ne
les approchez que quand elles sont
pures. »
Coran 2 :222
on en parle peu ? Les
femmes cachent leurs
menstruations, on ne doit
jamais en percevoir la
moindre trace, la moindre
odeur, on ne doit pas les
voir en possessions de
protections hygiéniques,
c’est dégueu, dégueu,
dégueu. Vous avez vu les
publicités ? On dirait que
c’est un cataclysme, une
plaie que nous envoie Mère
Nature .
« La femme qui aura un flux, un flux
de sang en sa chair, restera sept jours
dans son impureté. Quiconque la
touchera sera impur jusqu'au
soir. Tout lit sur lequel elle couchera
pendant son impureté sera impur, et
tout objet sur lequel elle s'assiéra
sera impur.… »
Lévitique 15 :19 ; 15 :20
« Déjouer Dame Nature»
Bien sûr en ce cher XXIème siècle
on a compris que le flux menstruel
ne tuait pas les abeilles par son aura
malsaine, mais pourtant cette peur
irrationnelle des règles persiste :
vous avez remarqué comme
Publicité Always
serait déjà bien. Pouvoir se
plaindre, sans que tout le
monde prenne une moue
gênée et nous dise que c’est
bon pas besoin d’entrer
dans les détails, pourquoi tu
te sens obligée d’en parler ?
Je me sens pas obligée. De
même que je râle quand j’ai
faim que je suis enrhumée
ou que je raconte que je me
suis fait un bleu, je dis «j’ai
mal, j’ai mes règles» et c’est
tout, alors que chacun
détende un peu son slip.
Publicité Tampax
(‘Mère Nature s’il te plaît, la chambre est déjà payée’ et en plus cette
pub est sexiste.)
Pourquoi on pense
que c’est sale
Pourquoi tout le monde est
aussi stressé par un peu de
sang ? Justement, parce que
c’est du sang. Or le sang est
un symbole de vie. Donc les
pertes de sang ont une
connotation morbides. CQFD.
Une petite symbolique de
mes deux (ovaires, s’entend),
associée à diverses
méconnaissances
biologiques, a entraîné ces
réactions un peu extrêmes
qu’on retrouve dans les
textes religieux. Or comme
vous le savez ces textes,
même si on ne les suit plus à
la lettre (quoique...), ont eu
une immense influence sur
notre culture. Rajoutons à ça
l’habituelle pression sociale
sur notre corps, en
particulier celui des femmes il faut être belle, propre et
épilée sur chaque centimètre
carré de notre corps, nous
répètent les médias... Bon, il
n’en faut pas beaucoup plus pour
qu’un tabou s’installe.
Pourquoi ça ne l’est pas
tant que ça, finalement
Les règles, c’est du sang. C’est
clairement pas plus indiscret de
demander une serviette hygiénique
qu’un kleenex avant d’aller aux
chiottes, ou un pansement ou
quoique ce soit. C’est clairement pas
plus sale que du caca, et personne
fait jamais de blague dessus (même
si je suis sûre que vous avez déjà lu
ce qu’utilisait un vampire en guise
d’infusion). Les filles ont le droit de
rire à des blagues qui parlent de
sperme (si elles aiment l’humour
salace plein de foutre –j’assume),
tandis que les mecs font trois pas en
arrière dès qu’ils entendent le mot
« règles ». Rendons-nous compte :
nos réactions face à ce phénomène
sont illogiques. Je ne dis pas qu’il
faut, à table, évoquer la consistance
et la couleur de son flux menstruel.
Juste de pouvoir en parler
ouvertement, sans pression, ça
Régler le problème
(vous l’avez ?) et
kiffer sa schnek
son corps sa vie
Pour que les règles ne
soient pas un tabou avec les
autres, ça ne doit pas être
un tabou pour nous-même et cette partie s’adresse tout
particulièrement aux
personnes possédant un
vagin et étant réglées. C’est
un truc qui va durer toute
notre vie donc mieux vaut
être en paix avec ça.
On vient de voir que les
règles ne sont pas
dramatiques, que ce n’est
pas une malédiction, un truc
envoyé par la nature pour
nous emmerder nous les
femmes. Ouais, ça fait mal,
je sais. Mais à la base, avoir
ses règles signifie que notre
système reproducteur
fonctionne, en gros que tout
va bien et qu’on peut avoir
des bébés si on le souhaite
(mais je vais pas refaire un
cours de SVT). Donc, c’est
juste un phénomène
naturel, quelque chose qui
fait partie de notre corps, de
nous. Je dis pas qu’il faut
adorer ses règles et les
attendre avec une folle
impatience, juste reconnaître
que ce processus est normal
et fait partie de nous, et
l’accepter en tant que tel. D’un point
de vue pratique, c’est juste ne pas
dramatiser, ne pas faire des règles
une période hardcore de la vie (c’est
un cycle, quelque chose de
perpétuel, pas des petites
malédictions, je me répète
mais on s’en fout), et
prendre soin de soi,
pendant la période de
règles en particulier et tout
le temps en général.
Conseils pratico-pratiques
pour vivre heureuse même
en période de règles
Si vous avez particulièrement mal que ce soit au
ventre, à la chatte, aux
jambes, au dos, à la tête,
prenez tout simplement des
médocs. Ceci est un conseil
évident mais bon je connais
des personnes qui n’ont pas
le réflexe (genre moi) et puis
c’est un rappel quoi.
Gardez des provisions de
protections hygiéniques, et
rangez-les un peu partout
(dans la salle de bain, les
toilettes, votre chambre,
votre sac, selon les endroit
où vous vous changez),
histoire de pas en manquer
et d’en avoir à portée de
main –c’est plutôt rassurant.
lllll
Notez qu’il existe des protections autre que les tampons
et les serviettes, comme par exemple
la coupe menstruelle, mais par
manque de place, de connaissance et
d’expérience dans le domaine je
vous invite à vous renseigner sur
internet (dans mes sources il y a des
sites pas mal à ce sujet).
Beaucoup de filles portent des
slips-moches-mais-confortables
pendant leur règles. C’est très bien.
Si vous le sentez bien, rien ne vous
empêche de porter de la lingerie fine
si vous le voulez. Pour des raisons
pratiques mieux vaut éviter
certaines matières (les taches de
sang ça pardonne pas toujours) mais
on peut vouloir se sentir, et être
sexy en période de règles.
Soyez à l’écoute de votre corps, de
ce que vous ressentez pendant (ou
avant, ou après) votre cycle. Et
hésitez pas à être en contact avec
votre corps, à le toucher,
c’est bien moins dégueu
qu’on cherche à le faire
croire. Vous pouvez aussi
vous masturber. Durant les
règle les vaisseaux sanguins
du pelvis (=en gros la zone
du bas ventre) sont déjà
bien dilatés, ce qui fait que
votre entrejambe est plus
sensible et peut donc être
propice à toutes sortes
d’enjaillements. D’ailleurs,
on peut faire l’amour même
quand on a ses règles, si l’on
veut. Mais je vais pas
m’étendre là-dessus par,
comme tout à l’heure,
manque de place de
connaissance et
d’expérience.
Cet article ne cherche qu’à faire un peu réfléchir et à donner quelques conseils pour que chacun soit
plus heureux dans son corps et par rapport aux autres, sur ce je vous souhaite de bonnes règles à
tous.
Encore plus sur le sujet:
Sources : Laci Green, Madmoizelle, Slate
Article par Joséphine
L’originalité, force ou faiblesse ? D’habitude, on considère l’excentricité comme un truc plutôt
positif : c’est rare de se fritter avec quelqu’un parce qu’il n’aime pas le chocolat ou qu’il est joueur
professionnel de Didgeridoo. En tant qu’êtres humains civilisés, on a appris à respecter les goûts
d’autrui, si différents soient-ils, dans tous les domaines.
Tous, sauf un. Je parle bien sûr du vaste et sombre domaine de la sexualité. Au niveau des
pratiques sexuelles, dès que quelqu’un sort de la norme, c’est forcément un taré dangereux à
enfermer le plus vite possible, bon j’exagère un peu mais disons qu’il sera montré du doigt. Alors
voilà, ma question est la suivante : pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on accepte sans problème les gens
qui n’aiment pas la techno alors qu’on se sent obligé de coller une étiquette « gars flippant » à
n’importe quel type appréciant le BDSM ?
Laissons donc là les préjugés pour découvrir quelques « paraphilies », ou pratiques sexuelles
diffèrant des actes considérés comme « normaux », caractérisées par le psychologue John Money
comme des « embellissements sexo-érotiques, ou alternatives à la norme officielle idéologique ».
NOTA BENE : les pratiques sexuelles qui vont suivre seront étudiées dans le cadre de comportements
sains et responsables, motivés non pas par maladie, la haine ou l’angoisse mais par l’unique but de faire
plaisir aux partenaires, dans le respect et le consentement mutuel ainsi que la gestion éclairée des
risques. Si certaines paraphilies sont menées uniquement dans la recherche du plaisir et de
l’amusement, d’autres sont considérées comme des troubles mentaux dangereux.
AUTRE NOTA BENE : Il y a environ 547 paraphilies connues de nos jours, je ne vais parler que des plus
connues.
Le fétichisme
sexuel désigne l’excitation
que peut ressentir une
personne à
toucher/voir/sentir/goûter
une matière (latex,
cuire…laine), un objet (gants,
bottes, cols roulés, bonnets
de nuit - c’est du véridique),
ou une partie du corps
(mains, pieds, nez, pieds,
seins, pieds…). Ces objets ou
parties du corps peuvent
avoir une valeur symbolique
(comme un revolver qui
rappellerait la puissance, la
domination…) ou être juste
appréciables pour n’importe
quelle raison : la beauté du
pied se suffit à elle-même.
L’exhibitionnisme désigne
l’envie/besoin d’une personne
d ‘exposer à tout bout de
champs ses parties intimes, ou
carrément de s’exposer elle et
son/sa partenaire pendant
leurs ébats. Le problème est
que ces exhibitions se
produisent souvent dans des
lieux publics, peut-être en
réponse à la pression sociale du
« habille toi, sois poli, mange ta
soupe », mais c’est aussi là où
elles peuvent choquer le plus
de monde. Certains
exhibitionnistes ont trouvé la
solution : ils réalisent leurs
performances dans des clubs de
voyeurisme, comme ça tout le
monde est content.
Coucou tu veux
voir Magritte ?
L’ensemble Bondage Domination
Sadisme Masochisme, de son petit
nom BDSM : alors là attention,
Le voyeurisme désigne
terrain miné. Après tout ce qu’on a
l’attirance que peut éprouver vu dernièrement au cinéma ou
une personne à observer, de
autre, il semble nécessaire de mettre
plus ou moins près, une ou
les choses au clair : le sadisme
plusieurs personnes dans
comme le masochisme peuvent être
leur intimité. Ce
des comportements destructeurs
comportement peut résulter
déclenchés par des angoisses, de la
d’une sorte de fascination
haine ou de la culpabilité refoulées
face à l’inconnu, car le voyeur dans notre petite enfance. Le
est dans l’incapacité de faire
sadisme comme le masochisme
ce qu’il regarde (pour un
peuvent être aussi, et c’est de loin le
voyeur homme, c’est
plus fréquent, des comportements
techniquement un peu
ayant pour but de ressentir (et de
difficile d’imiter deux
faire) l’amour autrement, avec plus
femmes homosexuelles). En
d’excitation liée au fait de provoquer
plus, de sa position, le voyeur et de ressentir la douleur, de braver
prend automatiquement du
les interdits, de réaliser des
recul par rapport à la ‘scène’ , fantasmes de domination et de
ce qui peut lui permettre
soumission… Bref c’est très
d’apprécier l’acte ‘dans son
compliqué mais une chose,
ensemble’, un luxe que les
parmitous les scénarios de
acteurs ne peuvent pas
maîtresse ou autre jeux de rôle,
s’offrir (ou difficilement).
revient toujours : la limite. Et oui,
ces jeux sont d’autant
C’est quelle
plus limités qu’ils
position ?
peuvent être
dangereux, ainsi
avant chaque coït les
partenaires
définissent le
safeword (ou bien
safegesture s' ils vont
se retrouver dans une
situation où ils ne
pourront pas parler).
Ce mot (ou geste) signifiera à leur partenaire que là, vraiment, non, il
a cessé d’apprécier, et qu’il faut arrêter. Tout de suite. Les
communautés paraphiles considèrent l’étrangeté d’une pratique
comme purement subjective, mais s’ils ne se basent pas sur le qu’en
dira- t-on, ils ont tout de même des règles fondamentales comme le
respect et le consentement
mutuel ainsi que la gestion
éclairée des risques (je sais
je l’ai déjà dit mais c’est
important donc j’insiste).
Tout ça pour dire que le viol
ne PEUT PAS être considéré
comme une pratique BDSM,
et la définition du viol, je le
rappelle, c’est une absence
de oui ferme et sobre : un
« mmh je sais pas » est un
viol. Un « quoi ? euuh ok »
bourré est un viol. Un « … »
est un viol. Lucie vous
l’expliquera très bien dans
son super article sur la
culture du viol, allez y jeter
un œil !
Le bondage est un (des
nombreux) jeux
sadomasochistes. Il consiste
à attacher son/sa
partenaire en l’enfermant
dans des combinaisons de
latex, des sacs
d’enfermement, etc (là
encore, vous notez
l’importance du safeword…)
ou en la ligotant avec des
nœuds de corde japonais
hyper compliqués, ayant
pour but la satisfaction
artistique, la recherche du
plaisir sexuel, la volonté de
contraindre, d’humilier et
de faire mal (consentement
mutuel !!!!).
Uydvbhiskx
Je ne sais pas vraiment
comment caractériser les
trois pratiques suivantes, et
puis d’ailleurs y en a pas
besoin : tout est dans le titre.
Du coup je vais juste vous
donner leur étymologie,
histoire que vous puissiez
briller en société grâce à
votre vaste et diverse culture
gé :
- La coprophilie vient des
termes grecs κόπρος
signifiant «excrément» et
φιλία «amour profond ».
- L’urolagnie vient des
termes grecs ouron, « urine »,
et lagneia, « désir ».
- La clystérophilie vient
des termes clystère
« lavement (administré avec
une seringue) » et philie,
« amour profond ».
Et on en arrive aux
paraphilies franchement
moins drôles. Attention,
toutes les pratiques de cet article
sont rangées dans la catégorie
« paraphilie » parce que c’est
pratique, mais elles n’on en aucun
cas le même statut juridique et
social : la nécrophilie, la zoophilie
et la pédophilie sont considérées
comme des troubles mentaux et
punies par la loi, dans le sens où
toutes trois impliquent un viol.
- la nécrophilie, attirance pour les
cadavres, implique le viol d’un mort,
« viol » parce qu’on ne sait pas si il
aurait été consentant, et qu’on
déconne pas avec ça.
- la zoophilie, attirance pour
un/des animaux, implique le viol
d’un animal dont on n'a aucun
moyen de savoir si il voulait la
chose. Certains zoophiles contestent
le terme d’abus en affirmant que les
rapports humains/animaux
n’impliquent pas de violence, en tout
cas moins que certaines autres
pratiques humaines comme la
chasse, l’élevage et
l’abattage en masse des
animaux pour leur viande,
ou le traitement des
animaux cobayes dans
certains laboratoires.
- La pédophilie est
l’attirance d’un adulte
envers un enfant prépubère.
À partir de 16 ans, un
adolescent ayant des
relations avec un enfant de
cinq ans de moins que lui
est considéré comme
pédophile.
La grande majorité des
personnes souffrant de
maladies mentales telles
que la nécrophilie, la
pédophilie ou la zoophilie
supporte courageusement
son envie sans la satisfaire.
Seul un petit nombre
d’entre eux deviennent
criminels.
Toutes les paraphilies évoquées dans cet article ont (à un moment ou à un autre) été répertoriées
dans le DSM, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Pour info, l’homosexualité y a
figuré jusqu’en 1974. Les opinions évoluent au fur et à mesure qu’on s’habitue à la « nouveauté ».
Pour toutes les paraphilies qui n’impliquent pas d’être vivant non consentant, laissons donc les gens
s’amuser en paix ! Car comme le dit ce bon vieux Charles Fourier, « ce qui fait plaisir à plusieurs
personnes sans préjudicier à aucune est toujours un bien sur lequel on doit spéculer en Harmonie, où il
est nécessaire de varier les plaisirs à l’infini ».
Article par Lucie
Cet article parle de viol et peut être choquant pour des personnes ayant été victimes d’abus ou
d’agressions sexuelles, ou pour les personnes particulièrement sensibles.
La culture du viol est un
environnement social et
médiatique dans lequel les
violences sexuelles trouvent
des justifications, des
excuses, sont simplement
banalisées, voire acceptées.
Le viol est un acte de
pénétration sexuelle
pratiqué sur autrui sans son
consentement. Le viol est un
crime. On est tous d’accord
là-dessus, le viol c’est mal on
le sait. Donc là, qui dans ce
monde accepte, cautionne le
viol ? Je ne connais personne
dans mon entourage (et dans
mon pas-entourage) qui ne
considère pas le viol comme
quelque chose d’horrible,
que ce soit des femmes ou
des hommes personne ne
défend le viol. Alors où est le
débat ?
La victime est une jeune
fille (avec une tenue un peu
sexy tant qu’on y est alleey),
seule dans la nuit, faisant
l’erreur de passer dans cette
ruelle sombre. Le violeur est
un mec chelou, vaguement
psychopathe, en marge de la
société. La fille se débat et
appelle à l’aide mais le
Article 222-23
« Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis
sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est
un viol. »
Article 222-22
« Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec
violence, contrainte, menace ou surprise.
Le viol et les autres agressions sexuelles sont constitués lorsqu’ils ont été
imposés à la victime dans les circonstances prévues par la présente
section, quelle que soit la nature des relations existant entre l’agresseur
et sa victime, y compris s’ils sont unis par les liens du mariage. »
violeur fait usage de violence voire
d’une arme. Le viol est quelque
chose qu’on lit dans la colonne des
faits-divers, un truc horrible mais ça
va ça reste rare.
Eh c’est so cliché tout ça, je
suppose que vous l’avez deviné,
mais vous savez à quel point vous
êtes loin de la vérité ? La voici venir
accompagnée du festival des
statistiques-qui-font-très-peur (et
encore les chiffres concernent
seulement la France...)
La victime d’un viol est dans 91%
des cas une femme. Il existe donc
9% de victimes de viol qui sont des
hommes. Jeune ? Souvent, ouais
puisque 57% des viols sont commis
sur des mineurs (filles et garçons).
Le violeur est dans 96% des cas un
homme. Il existe donc 4% de
violeuses. Le violeur ne présente
aucune pathologie mentale dans
90% des cas. Il est connu de la
victime dans 80% des cas. 25% des
viols sont commis par un membre
de la famille, et 33% au sein du
couple. Vous flippez pas trop, ça va ?
Près de 9 personnes sont violées
chaque heure, soit 205 par
jour, soit 75 000 par an. Il y
a 1 femme sur 10 qui a été
violée ou le sera au cours
de sa vie. Ah bah en fait
c’est pas si rare que ça.
Enlevez vite de votre esprit
la petite image évoquée
plus haut. Elle est très
dangereuse puisqu’elle nie
que le viol peut prendre une
autre forme. Que la victime
soit homme, femme, jeune,
vieille, que ça se passe dans
le lit conjugal ou dans une
salle de bain, que le violeur
(j’utiliserai plus souvent
« violeur » au masculin et «
violée » au féminin parce
que c’est plus pratique que
les eur/euse et par rapport
aux statisiques) soit son
mari, son petit ami, son
pote, son frère, son
collègue... S’il s’agit d’un
acte de pénétration sexuelle
sans consentement d’une
des deux personnes, c’est
un viol. J’insiste, pas pour
vous rendre parano, mais
pour qu’aucune victime de
viol ne voit son agression
mise en doute parce qu’elle
ne correspond pas à l’idée
qu’on se fait d’un viol.
Et justement, il y a bien trop
de victimes dont la parole est
mise en doute. On commence
par nier le viol ou on
minimise son importance.
Notamment parce que le
témoignage de la victime ne
correspond pas à l’image
qu’on se fait d’un viol (d’où le
paragraphe ci-dessus), avec
une réaction du genre ouais
enfin c’est ton copain donc
c’est pas vraiment un viol ou
donc c’est pas si grave. Être
pénétrée sans avoir donné
son accord, par une personne
que l’on aime et en qui on
avait confiance, je qualifierai
pas ça de pas si grave, en fait.
Dans les cas extrêmes, on
invoque la condition
féminine, la tradition, on voit
le viol comme quelque chose
de normal : « Les lois sont
comme les femmes, elles sont
faites pour être violées »
dixit un député espagnol en
2012 (José Manuel Castelao
Bragaña, merci à lui hein).
Ou bien on remet en doute
la parole de la victime parce
qu’on nie ou remet en doute
son non-consentement. On
lui demande si elle a pas un
peu aimé quand même, par
exemple. Mais si on jouit, si
on mouille, on bande, ce sont des
réflexes physiques, mécaniques, et
ça peut nous arriver même si on est
violée et ça ne signifie pas qu’on a
apprécié, encore moins qu’on a
donné notre consentement.
Je tiens à rappeler qu’un
consentement n’a de valeur que
s’il est donné quand la personne a
tous ses esprits et qu’elle a la
liberté de refuser.
d’éducation sexuelle » avec
force guillemets. À 12 ans,
je savais quoi faire si je
tombais enceinte mais il
aurait mieux valu qu’on
nous apprenne un peu ce
qu’est le consentement, et
On est d’accord, un consentement
quand on a un couteau sous la gorge
ou ingéré du GHB, ça compte pas ?
Donc un consentement quand on
nous met une pression
psychologique quelconque ou qu’on
a volontairement pris de la drogue
qui nous empêcherait de dire non
comme on le voudrait, ça compte
pas non plus, ça paraît logique non ?
Un non reste un non.
plutôt que toutes les MST
existantes, le respect des
autres et de soi-même. C’est
la base d’une relation
sexuelle et d’une relation
tout court.
Quand j’étais au collège, des mecs
s’amusait à agripper le cul des filles
(par surprise évidemment), qui
protestaient la plupart du temps. Un
mec disait en souriant ouais tu dis
non mais en fait t’en a envie hein ? À
cette époque, on avait eu des « cours
C’est dramatique, il y a
beaucoup trop d’hommes
qui pensent que non sousentend oui, et de femmes
aussi, en fait. C’est
intéressant de se demander
pourquoi. Puisqu’on parlait
des images bien clichées et
nocives, il y en a une qui est
très répandue par les
médias –notamment les films
et les séries.
Un couple hétéro, (puisque
c’est quasiment le seul
schéma de couple représenté
à l’écran jdisçajdisrien) ça
devient hot, le mec embrasse
fougueusement la fille, la
plaque contre le mur en lui
tenant les poignets, elle
succombe et ils ont l’air bien
contents tous les deux.
Vous voyez le problème de cette
représentation 100% stéréotypée ?
Le problème, c’est qu’elle s’impose
par sa récurrence comme une des
seules représentation de ce genre de
moment de séduction pré-coïtal, et
qu’elle véhicule donc encore une
idée reçue (ça faisait
longtemps !) sur la manière dont on
est censé se comporter à ce moment
crucial. Le mec doit
prendre des initiatives, c’est
sexy, c’est viril . La fille, elle
se laisse faire. Et que se
passe-t-il si on ne se
comporte pas comme il faut
(= comme il le faudrait
selon les clichés qui
circulent à la télé et dans les
têtes de tout le monde) ? Un
mec qui ne prend pas
d’initiatives va être un
looser impuissant non-viril
(pour ne pas citer d’insultes
homophobes), et la fille... La
fille, ça dépend. Si elle prend
trop d’initiatives, ça fait un
peu d’elle une salope quand
même. Si elle refuse en bloc,
c’est une prude (et on
retombe sur l’habituelle
dichotomie prude/salope
coïncidence vous croyez ?).
Pire : si elle prend des
initiatives au début (genre,
elle flirte) pour finalement
refuser un acte sexuel, là
c’est carrément une
allumeuse, une pute. Et là,
elle l’aura bien cherché. Où en
arrive-t-on ? A cautionner le
viol. Donc une fille n’a pas à
prendre d’initiatives, ni à
refuser de baiser. Il lui reste
juste à... succomber. Céder.
Sauf que céder, c’est pas
consentir. Céder, c’est se
faire violer. Où en arrive-ton ? À cautionner le viol.
Quand je parle de culture du
viol, vous commencez à voir
pourquoi ?
Vous avez remarqué ? Le
viol est le seul crime où on en
arrive à accuser la victime.
C’est de sa faute. Elle l’a bien
cherché. En même temps, vu
comment elle se comporte. En
même temps, vu comment elle
s’habille... Une victime est
comme son nom l’indique
une victime : en aucun cas
elle n’est responsable d’avoir
été violée. Oui je précise, elle
ne s’est pas faite violer, elle a
été violée, le premier cas
sous-entend une
responsabilité de sa part. Ça peut
paraître anodin mais vu tout le
contexte, ça coûte de rien d’éviter de
renforcer la stigmatisation des
victimes. Je suis pas
psychothérapeute, je présente juste
ce qu’on peut concrètement éviter
de faire contre la culture du viol,
pour le bien des victimes, et de tout
le monde.
En même temps, vous avez vu à quoi
on doit faire attention si on est une
femme et qu’on veut pas se faire
violer ? Attention à comment on
s’habille. La longueur de sa jupe. La
taille de ses talons. Attention à
comment on se maquille. Ca fait pas
un peu vulgaire le rouge là ?
Attention à l’heure à
laquelle on sort. C’est qu’il
fait nuit aussi. Attention si
on sort seule. Attention à où
l’on va. Attention au trajet
pour s’y rendre. Les ruelles
sombres vous-même vous
savez. Attention à ce qu’on
fait une fois là-bas.
Attention à ce qu’on y boit.
Attention à surveiller notre
verre. On nous a parlé du
GHB, la drogue du violeur
(une substance qui
provoque une levée des
inhibitions puis une
passivité voire une
soumission, avec ensuite au
réveil un état confusionnel
ou même amnésique).
Attention à la manière dont
on se comporte. Attention à
qui on parle. Attention à
avec qui on flirte. Attention
à qui on embrasse.
Attention avec qui on baise.
Et si on a pas fait attention à
tout ça, nous dicte la culture
du viol, et qu’on a des
emmerdes après, c’est qu’on
l’a bien cherché. Où en
arrive-t-on (je vous le
une pute, t’as vu sa jupe ? C’est dire
d’une fille qu’elle couche avec tout le
monde, une vraie salope. Bref. Vous
voyez le genre de phrases. Celles
qu’on entend dans la cour de récré,
celles qu’on dit nous-mêmes parfois
(mais vous ne le ferez plus, pas vrai,
si vous vous rendez comptes de tout
ce que ça véhicule), celles qu’on
retrouves sur tumblr, en titre de
pages/groupes facebook...
Ouvrez des livres plutôt que
vos jambes/Affûtez votre
esprit plutôt que de tailler
des pipes/ Euh, pourquoi je
peux pas faire les deux ?
Les filles, vous saviez.../ que hum,/vos
seins/vont à l’intérieur de votre tshirt (tumblr.com)
En français, c’est la
stigmatisation des salopes.
Mais comme toujours, ça
rend mieux en anglais donc
continuons à parler de slutshaming. C’est un produit de
la culture du viol, et c’est un
phénomène auquel on a tous
été confronté même si on ne
savait pas que ça avait un
nom. Le slut-shaming
consiste à rabaisser ou
culpabiliser une femme à
cause de son comportement
sexuel : son apparence/ses
fringues, son comportement,
le nombre de ses partenaires,
ses pratiques sexuelles, etc...
Concrètement, c’est dire
d’une fille que c’est vraiment
amporas.tumblr.com
donne en mille) ? À
cautionner le viol. On répète
ça aux filles avant même
qu’elles aient leurs règles. On
répète quoi aux garçons ?
Non non, on leur dit rien. Je
me répète, mais on devrait.
Ne dites pas aux femmes
comment s’habiller, dites aux
hommes de ne pas les violer.
On invente des jeans anti-viol,
du vernis détecteur de GHB...
Ces produits aident, bien sûr,
mais ils renforcent l’idée que
c’est aux femmes de faire des
efforts, de se protéger, alors
qu’il faudrait reporter la
responsabilité sur les
violeurs. Ils ne peuvent dans
tous les cas pas être une
solution à long terme. Ils ne
pourront pas l’être tant
qu’on ne sortira pas de la
culture du viol.
Fille, tu sais.../que hum/mes seins/
VONT PARTOUT OU JE VEUX QU’ILS
AILLENT. (lacigreen.tumblr.com)
À une petite échelle, le slut-shaming
blesse les personnes qui en sont
victimes. Je n’aime pas vraiment me
faire traiter de pute à cause de mes
vêtements, vous voyez, c’est
très désagréable. Certaines
filles se sont suicidées après
des mois de harcèlement,
du genre pute écrit sur leur
casier, je suce au 06... suivi
de leur numéro de
téléphone, etc. Ça a été le
cas pour une
– adolescente
américaine de treize ans, en
mai 2013. Que ce soit du
harcèlement sur une seule
personne en particulier, ou
des remarques sur ce que
devrait ou ne devraient pas
faire certaines filles (ouvrir
des livres plutôt que leurs
jambes) : tout ça, cette
culture (la culture du viol)
entretient l’idée que le sexe
est quelque chose de
dégradant pour une femme,
et que les filles
sexuellement activent sont
des salopes ou autres
(insultes qui rabaissent leur
valeur morale).
A grande échelle, le slutshaming entretient la
culture du viol. Les filles qui
se comportent comme des
putes, ça signifierait qu’elles
disent pas vraiment non, ou
que leur non a moins de
valeur puisque leur
comportement dit oui à leur
place. D’ailleurs, on entend
ou lit parfois des choses du
genre des tenues de pousseau-viol, ou tu cherches
vraiment à te faire violer. Où
en arrive-t-on ? A cautionner
le viol. Vous voyez le
malaise ?
J’imagine que vous n’avez pas
eu l’occasion de culpabiliser
une femme qui a été violée
(ne vous inquiétez pas,
suffisamment de gens s’en
chargent, y compris les
policiers auprès de qui les
victimes portent plainte, ça
arrive bien trop souvent)..
Mais ça vous est jamais
arrivé de traiter une fille de
pute par rapport à son
décolleté ? Vous voyez
maintenant tout ce que ça
sous-entend comme merde ?
On n’est jamais une salope
qui cherche à se faire violer,
même si on voit les trois
quarts de notre soutif et
qu’on couche avec n’importe
qui.
Vous l’attendiez celui là
hein ?
Déjà, soyons clair : un
fantasme n’inclut pas
forcément la réalisation de
celui-ci. Donc pas besoin de
culpabiliser si on fantasme
sur un viol. C’est assez idiot
de s’interdire quoique ce soit
en matière de fantasme, c’est
bien le seul moment où tout est
possible. Si je me branle en pensant
à des bébés animaux morts (coucou
Jo et son article sur les paraphilies),
tant que ça reste dans ma tête et que
je ne passe pas à l’acte tout va bien.
Il y a plus de probabilité de passer à
l’acte si on fantasme déjà sur la
chose me direz-vous. Et ce n’est pas
faux.
Mais un fantasme de viol est en
général (ça dépend de vos fantasmes)
extrêmement différent d’un vrai viol.
Les fantasmes de viol sont pleins
d’inconnus sublimes ou sans visages,
dans des lieux plus ou moins
exotiques. J’imagine mal une femme
fantasmer de se faire violer par son
oncle dans sa maison de vacances,
situation plus probable que se faire
prendre de manière sensuelle par un
bel inconnu qui ne nous a rien
demandé. Fantasmer c’est plus ou
moins réaliser un film, on choisit la
tête du violeur, le décor, la manière
dont il nous prend... donc on choisit
de se faire violer, de manière
paradoxale. On est loin de la réalité.
Pourquoi des femmes fantasment
sur le viol ? Bon , comme je l’ai déjà
expliqué, la société à une fâcheuse
tendance à condamner une femme
qui est sexuellement active. Donc on
utilise le fantasme du viol pour
accepter ses désirs, moi je veux
baiser, mais sans que ce soit
condamnable, je veux pas que ce soit
de ma faute. Dans un fantasme, le
viol nous rend sexuellement
passive. Rien à faire. On
pourra dire que c’est pas
notre faute, qu’on a rien fait
et que ce bel inconnu nous a
prise sauvagement sans
qu’on ai eu à dire ou faire
quoique ce soit. On reste
sage et innocente, c’est bien
plus simple vu que c’est
valorisé par la société. Ce
type de fantasme est donc
encore dérivé de la culture
du viol.
Des féministes appellent ça
l’effet Matrix : prend la
pilule rouge et tu verras que
la culture du viol est
universelle. Elle est
omniprésente. Elle est avec
nous ici, en ce moment
même. Tu la vois chaque
fois que tu regardes par la
fenêtre, ou lorsque tu
allumes la télévision. Tu
ressens sa présence, quand
tu pars au travail, quand tu
vas à l’église, ou quand tu
paies tes factures, et cette
comparaison passe mieux si
vous avez vu le film. Bon je
viens de vous le démontrer
point par point, la culture du
viol est en effet
omniprésente, dans tous les
pays, sur internet, dans les
médias, etc etc.
C’est pour ça que je vous en
parle. Parce que comme pour
la Matrice, savoir déjà que la
culture du viol existe,
comprendre un peu ses
rouages, peuvent aider à s’en
débarrasser. Je suis pas
utopiste non plus, les
mentalités changeront pas
du jour au lendemain. Mais je
me prends parfois à espérer
que dans un certain temps,
on considérera les crimes
sexuels et sexistes comme ce
qu’ils sont, des crimes. Et que
rien, rien ne cautionnera plus
ça.
La culture du viol est un
environnement social et
médiatique dans lequel les violences
sexuelles trouvent des justifications,
des excuses, sont simplement
banalisées, voire acceptées. Est-ce
que vous voyez un peu mieux de
quoi je parle ? Pourquoi j’ai écrit
tout ça ? On y a tous plus ou moins
participé, mais disons qu’on a une
excuse : on est jeune, on est
immergé dedans depuis la naissance
alors on a
pas tous pris conscience de son
existence tout de suite. On a
reproduit les schémas de nos
parents, de la société. Mais bon
maintenant, on en arrive à cet âge
critique (l’adolescence, puis l’entrée
dans l’âge adulte blablabla vous
voyez) où on peut remettre un peu
en cause tout ça. Je suis horrifiée à
l’idée que des personnes de
mon entourage aient été
violées, ou le seront (on
avait dit 1 femme sur 10 ?
Dans ma classe, ça fait déjà
3 personnes...). Je le suis
tout autant à l’idée d’avoir
des violeurs dans mon
entourage. On peut refuser
de reproduire ce système,
vous pensez pas que ça vaut
le coup ?
Encore plus sur le
sujet, pour réfléchir,
se renseigner, lire
des témoignages ou
en poster :
Source illustrations :
Projet Crocodile
Source chiffres :
Planetoscope, Amnesty
International
Sources : Je connais un
violeur, Madmoizelle,
Polyvalence-mp, Laci Green,
Projet Crocodiles,
Hollaback !, Répondons !
Temoignage
Samedi 28 mars, 21h47.
Je sors de chez une amie après une soirée d’anniversaire pour en rejoindre une
autre. Je suis en robe, j'ai mis un gros pull de mec sans forme, peut-être pour
paraître moins "allumeuse". J’ai les idées claires, je suis sobre. Je suis
l’itinéraire que m’indique le GPS de mon téléphone. Pourtant, je me perds dans
les ruelles sombres de Choisy. Je croise un couple de quinquagénaires. Je leur
demande comment rejoindre l’avenue de Choisy. L’homme, très aimable,
m’indique le chemin. Il me précise aussi « Ne passez surtout pas par ce parc
mademoiselle et marchez vite. ». Je le remercie et pars. Après quelques mètres,
très peu d’ailleurs, j’entends une voix derrière moi : « Eh mademoiselle, si tu es
perdue je peux t’accompagner t’sais. ». Une voix étrange qui résonne encore
dans ma tête, cette voix qui ne te rassure pas du tout et qui t’indique qu’il faut
que tu presses le pas. Ce que j’ai fait. Je me retourne pour voir la silhouette de
celui à qui elle appartient, erreur de ma part probablement, il est
encapuchonné, en tenue de sport peut-être. Pendant un instant, j’ai
l’impression qu’il va me rattraper, mais il ne le fait pas. Je presse encore le pas
en essayant de ne pas montrer que je suis paniquée, et pourtant qu’est-ce que
je le suis ! Il continue à me parler, «Eh, chérie ! Fais pas semblant de ne pas
m’entendre, je peux t’aider tu sais. Avec moi tu seras en sécurité ». Ça dure 100
mètres à peu près, 100 mètres où il me parle et où j'accélère, petit à petit. Les
100 plus longs mètres de ma vie, les 100 mètres dont tu ne vois pas le bout. On
arrive alors dans une rue un peu plus éclairée, avec plus de passants, il arrête
de parler, mais je sens qu’il est toujours derrière moi, pas loin. J’ai mon
téléphone contre moi, le numéro d’un ami déjà composé, prête à appeler. Il est
derrière moi et dans ma tête, tout se bouscule : « Et s’il me rattrape? Et si je ne
trouve pas de commerce où me réfugier? Et s’il jette mon téléphone? Et si je
n’arrive pas à crier? Qu’est ce que je dois faire? Qu’est ce que je ne dois pas
faire? Pourquoi tu n’es pas restée sur le grand boulevard?!». La peur me noue
l’estomac. J’ai envie de courir mais je sais que c’est la chose à ne pas faire dans
ce genre de situation, c’est ce qu’on m’a dit à l’école pendant les séances de
prévention. Il est là, derrière moi, il attend sûrement qu’on rejoigne une ruelle
sombre sans personne. Mais nous arrivons avenue de Choisy. Je repère un
restaurant où des familles finissent leur repas. Je rentre. Je pousse un soupir de
soulagement. Le patron me voit et me dit « Un type étrange vous a suivie? ».
J’acquiesce. Il me dit de m’asseoir, m’apporte un verre d’eau, s’assied en face de
moi : c’est fini, je suis en sécurité. Il a refusé que je parte seule.
J’ai eu de la chance. Ça aurait pu être pire, j’aurais pu ne pas trouver de
restaurant, mon ami aurait pu ne pas me répondre mais j’ai trouvé un
restaurant et mon ami m’a répondu. J’ai eu beaucoup de chance, mais aussi très
peur. On peut se dire que j’exagère parce qu’il ne m’a rien fait in fine mais cette
voix qu’il avait, cette voix rauque, telle qu’on la décrit dans les films, cette voix
me dit que j’ai eu beaucoup de chance.
Le hArcelement dE rUe:
coMmEnt faire tAire un Mec loUrd.
Article par Jo et Lucie
C’est déjà sûrement arrivé à pas mal d’entre vous, de se faire emmerder dans la rue. Quelques
micro-tactiques ou idées de réponse pour ne pas se retrouver avec la phrase ‘J’aurais dû lui dire ÇA !’
à deux heures du matin dans son lit...
NB : La limite de tolérance entre ‘compliment’ et harcèlement est propre à chacun. Ici nous évoquons
des situations comme étant problématiques, mais si elles ne vous posent aucun problème tant mieux.
Cela dit n’ayez jamais peur d’être parano ou trop sensible : si un truc vous gêne, il y a des raisons.
Gardez toujours la tête
haute. Respirez. Vous n’êtes
pas une petite proie fragile,
vous êtes un être humain qui
a le droit d’être dans la rue. Si
vous ressentez le besoin de
parler, faites-le avec une voix
forte, vouvoyez la personne
et regardez-la bien dans les
yeux. Même si vous n’en avez
pas l’impression sur le
moment, vous avez la
légitimité avec vous.
Enoncez: 1. Le problème :
‘vous venez de me siffler’,
‘vous êtes trop proche de moi, vous
envahissez mon espace vital’, ‘vous
regardez mes jambes’, ‘vous faites des
gestes obscènes '.
2. L’effet : ‘ça me gêne’, ‘c’est du
harcèlement’. 3. La solution : ‘arrêtez’, ‘reculez’.
3 Prenez quelqu’un à témoin : plutôt
sortez votre téléphone. Faites
semblant d’appeler quelqu’un,
ou appelez vraiment.
N’importe qui, un parent, un-e
ami-e, etc.
Si vous n’avez pas la
4possibilité
de parler (pas le
que s’adresser à une foule, adressezvous à quelqu’un en particulier
‘vous, monsieur’ et dites ce que vous
voulez ‘aidez-moi s’il vous plaît’,
‘restez avec moi’, ‘faites semblant de
me connaître’ ‘allez lui casser la
gueule’... S’il n’y a personne,
6 Si vous êtes témoin de
temps, pas savoir quoi dire,
etc.) vous pouvez lui jeter
un regard dégoûté,
méprisant, en colère, au
choix.
5 Si vous vous sentez de lui
fermer la gueule :
Hé mademoiselle !
Tu suces ?
Tu baises ?
Pierre qui roule
n’amasse pas
mousse, quoi, donc
laisse tomber…
(avec le ton de
l’évidence) ou
autre proverbe
complètement
absurde et horscontexte
Désolée chéri, je fais pas les
petites.
Quoi non ?
Tu connais l’herpès
vaginal ? Non ? Les mycoses
peut-être ?
harcèlement:
Mademoiselle /Madame, il vous importune ?
Je peux vous aider ? Il n’a pas le droit de vous
parler sur ce ton.
Heeey qu’est-ce que tu fais là ? (inventer un
prénom) Ca fait longtemps qu’on s’est pas
vu ! Tu descends où ? La prochaine station,
très bien !
7
Si on vous lance un truc auquel vous
n’avez aucune réponse (eh sale pute
réponds ! gros cul ! etc.) et qui vous blesse,
surtout ne regardez pas le harceleur. Il
lance ça pour se donner un semblant de
contenance, surtout si vous lui avez foutu
un bâche juste avant. En refusant un
contact visuel, vous le laissez seul avec sa
connerie.
Non.
Non. C’est tout.
TU PEUX PAS ME VOIR
J’AI MA CAPE
D’INVISIBILITAY
C’est trop cher pour toi.
Non, moi je fist. (mimer le
geste avec le poing)
T’aimes ça, faire la
marionnette ?
ÉCOUTEUUUUUUUUURS !
(pointer ses oreilles –encore
plus drôle si vous n’avez pas
d’écouteurs)
Micro-couloir
“Comment réagissez-vous face à un homme qui pleure ?
Article par Louna Guirrec
A une femme qui pleure ?
Pour vous, y a-t-il une différence ?”
Voir quelqu’un pleurer ne laisse jamais indifférent. Avec l’âge, on pleure pour beaucoup de raisons
différentes : une musique, un film, un chagrin d’amour, la perte d’un proche, le stress, la colère, une
accumulation de petites choses qui nous font craquer … Tant de choses qui font couler nos larmes !
Je suis pas sûre qu’écouter le dernier album d’AC/DC me mette dans la bonne ambiance pour écrire cette
article, m’enfin passons. Après tout, AC/DC en fait pleurer plus d’un j’en suis sûre.
Revenons à mon article ! Personnellement, quand je vois quelqu’un pleurer, je ne peux pas
m’empêcher de me dire qu’il ou elle a le courage de montrer ses sentiments, qu’il ou elle me fait
assez confiance pour se dévoiler, et évidemment, je vais essayer de le ou la réconforter. Après, je
vous avoue que lorsque c’est un garçon, j’ai tendance à être encore plus touchée. Il gagne en
sensibilité. Evidemment, j’ai une envie inexplicable de sortir une pipette pour observer ses larmes au
microscope mais je ne le fais pas, sinon on va me prendre pour folle …
Mais je ne vais pas me contenter de vous exposer mon avis sur le sujet. J’ai réalisé une petite enquête
de terrain pour connaître les réactions de différentes personnes face à un homme ou une femme en
larmes. Quelques personnes ont accepté de se soumettre à mes questions mais elles sont rares… À
croire que cette question vous fait peur !
“Il ne devrait pas y avoir de différence, mais une fille pleure plus souvent qu’un garçon, du coup ça
fait plus bizarre quand ça arrive, on a l’impression que c’est vraiment grave.” Feng
“Une fille pleure pour beaucoup plus de raisons qu’un garçon. Mais en même temps, une fille qui a la
larme facile, ça passe mieux qu’un garçon qui s’émeut facilement. On peut y trouver un équilibre.”
Louis
“Il a eu une mauvaise note en maths ? #42 #SensDeLaVie’’ Roméo (oui il a dit ça à l’oral [ndlr] -j’ai
toujours rêvé de mettre ça !!-)
“C’est à peu près la même chose -je pars du principe que ce sont des amis-, je vais probablement
leur faire un câlin, les rassurer, leur frotter le dos … Même si on est différent, le chagrin est une
chose qu’on a en commun, on le partage tous. Je suis quand même plus désarçonné devant un de
mes amis que devant une de mes amies.” Alexis
“Que ce soit une fille ou un garçon, j'irai la ou le réconforter. Ce sont avant tout des humains qui ont
des sentiments et parfois, en tant qu'humains, nous avons envie et besoin de pleurer. Un garçon qui
pleure n'est pas moins "viril" qu'un garçon qui cache ses sentiments. Mais pour autant, il n'est pas
plus touchant qu'une fille, sous prétexte que c'est un garçon et "qu'un garçon, par définition, ça ne
pleure pas.". C'est totalement faux! Avant d'être un mec, c'est un humain avec un coeur et c'est avec
notre coeur que l'on ressent des choses, par avec les différences physiologiques qui font de nous
une fille ou un garçon.” Capucine
“Ca change en fonction des personnes pas en fonction des sexes. C'est sûrement plus rare de voir un
mec pleurer mais ça ne veut pas dire que c'est plus grave!” Caroline
En tout cas, on s’accorde tous sur un point : il n’y a rien de pire que de voir un ami pleurer !
Et vous qu’en pensez-vous ?
mUSIQUE
LESEXEEN
Article par Louna Guirrec
Bon, on va pas se mentir, c’est toujours agréable un petit fond musical quand on passe un moment
avec sa moitié. Alors on se dit tous “un peu de jazz pour avoir une ambiance romantique”, ou encore
“Pourquoi pas de la musique d’ascenseur ?”. Après tout, c’est un fond des plus raffinés. Mais bon, nous
sommes d’accord que ceci n’est pas divertissant , comme nous voulons que ce moment privilégié avec
l’élu(e) de votre cœur le soit. Un petit classement, venu tout droit des sondages fait par la Toile,
s’impose.
Top 20 DES MUSIQUES A ECOUTER PENDANT QU ,ON FAIT L, AMOUR
Dancing" – Bande Originale (eh oui, la première place revient à cette célèbre
1 "Dirty
musicale, damned)
2 comédie
Marvin Gaye – "Sexual Healing"
– "Boléro" (y a quand même des choix un peu « what’s the fuck » hein, comme quoi,
3 Ravel
Ravel sera toujours présent dans nos vies !)
4 Berlin – "Take My Breath Away"
White – "Anything From His Collection"
5 Barry
Marvin
– "Let’s Get It On"
67 RighteousGayeBrothers
Melody"
8 Céline Dion – "Titanic"– "Unchained
Soundtrack / "My Heart Will Go On" (on ne peut pas dire qu’on ne
s’y attendait pas…)
9 Serge Gainsbourg – "Je T’aime Moi Non Plus" (celle là aussi, c’est du tout-cuit, cette
chanson transpire l’érotisme !)
10 Whitney
Houston – "I Will Always Love You"
Aerosmith
– "Don`t Want To Miss A Thing"
1211 Kings Of Leon
– "Sex On Fire"
Rodgers
&
Hammerstein
– "Sound Of Music"
1314 Tchaïkovsky – "1812 Ouverture"
– "Grease" Soundtrack
1516 "Grease"
Donna Summer – "I Feel Love"
1718 Boys To Men – "I’ll Make Love To You"
ABBA – "Mamma Mia"
Tom Jones – "Sex Bomb"
19
20 "Star Wars" – Bande Originale (BON. A ce stade, on arrête tout. TOUT DE SUITE.)
On note qu’il y a quand même du Serge Gainsbourg et du Ravel dans ce prestigieux classement !
Amis cuisses de grenouilles, nous gérons pas mal !
TOMBOY
JEUNE&JOLIE
François Ozon
Comment mettre des mots sur ce
film ? Je pourrais vous raconter
l’histoire mais ça n’aurait pas
d’intérêt. Jeune et Jolie, film d’une
beauté poignante, parle sans
tabou et avec une certaine
délicatesse de la prostitution. Ce
film d’une simplicité et d’une
élégance à faire pâlir. L’histoire
est belle et saisissante. L’actrice
principale joue avec une grande
justesse et fait passer des choses
incroyables avec seulement son
regard. Courez acheter ce film, il
en vaut la peine. Vous verrez
alors, je crois, la prostitution d’un
autre œil. -Capucine
THE LITTLE DEATH
Film de Céline Sciamma.
Laure, 10 ans, "joue au garçon".
Son entourage sait bien que ce
n'est qu'un jeu. Tout dérape
lorsque la famille de Laure
s'installe dans une autre ville, où
personne ne la connaît. Elle
devient auprès de ses nouveaux
amis "le petit nouveau de la cité,
Michaël".
Un magnifique film qui nous
montre qu'il vaut mieux
assumer notre apparence plutôt
que de se noyer dans un
mensonge qui éclatera un jour
ou l'autre de toute façon. Seul
point négatif : 90 minutes de
film avec un seul morceau de
musique, c'est TRÈS LONG. Louna
The Little Death est destiné à tous ceux qui aimeraient bien
rentrer dans d’autres maisons que la leur pour voir ce qui s’y
passe, surtout quand ça parle de sexe. Dans ce petit patchwork
de quotidiens, on pénètre dans l’intimité de différents couples,
on observe les manières dont ils abordent le sexe, les tabous,
les fantasmes parfois étranges qu’éprouvent certain(e)s et les
façons dont ils se débrouillent pour les satisfaire. Un petit film
marrant et décomplexé, des personnages paumés et
attachants, The Little Death est un petit bijoux, et instructif
avec ça ! -Joséphine
VIE DE BAISE
Rangez vos tabous sur les histoires de fesses. Ici on
parle cash. Sans se vanter, sans rire, sans en avoir
honte.. Comment baisent les gens en vrai ? Certains
témoignent dans cette sous-rubrique du Nouvel
Obs."Ici, vous lirez la sexualité (on est pas là pour
enfiler des perles), ni celle que l'on voit au cinéma,
ni celle que l'on lit dans les livres." "Vie de baise c'est
à la fois un rituel et une exploration. Nous avons
l'espoir de documenter la vie sexuelle des français.
Qu'elle soit extravagante ou tout à fait banale." Les
français en question racontent, le-la journaliste n'a
pas son mot à dire: aucun jugement moral, aucune
analyse sociologique de sa part. D'ailleurs on n'a
rien à foutre de son avis. On veut juste savoir
comment baisent les gens en vrai, enfin on peut. Ah
et au fait: si vous êtes des gens-en-vrai et que vous
avez une vie sexuelle, rien ne vous empêche de
vous prêter au jeu. http://rue89.nouvelobs.com/viebaise
–Lucie
ELMER FOOD BEAT
Vincent, Pats, Twistos, Manou et Alain créent le
21 juin 1986, ELMER FOOD BEAT. Au départ
c’était Elmer Fudd Beat en référence au méchant
chasseur de Bugs Bunny et Daffy Duck (on voit le
niveau de maturité), mais bon Food Beat sonnait
mieux que Fudd Beat alors… Bref, ils avaient
comme vocation de jouer dans les bars, l’été, sur
la côte, en caleçon et tenue de plage pour séduire
les filles et boire des bières gratos. Des gars
déterminés à grimper l’échelle sociale quoi.
Néanmoins pendant l’été 88, ils partent en
tournée sur les côtes méditerranéennes, et à la
surprise de tous : accueil triomphal. Mais c’est la
sortie de l’album « 30cm », culte et
incontournable, en avril 1990 qui marque leur
succès. Leur musique est fine, poétique, et
innocente comme en témoigne le titre des
chansons « le plastique c’est fantastique » ou
« est-ce que tu la sens ». Il suffit d’écouter
quelques secondes de « Daniela » ou de « La
caissière de chez Leclerc » pour comprendre et
accrocher. Et en plus d’être plutôt drôle, la
mélodie est carrément sympas. Enjoy ! -Juliette
Rédaction:
Bénédicte Gil
Capucine Saulpic
Juliette Pagnon
Joséphine Raugel
Louna Guirriec
Lucie Quéméner
Tatiana Lopes
Thaddée Lemen
Couverture:
J.B.
Bande dessinée:
Claire Roya-Yener
Mise en page:
Lucie Quéméner
Claire Addinquy
Secrétariat de rédaction:
Capucine Saulpic
Mme Mignon
Responsable de publication:
Mme Hucher
Remerciements à:
M. Anton
Mme Cobolet
Mme Brody
Mme Hucher
Pour…
donner votre avis sur le journal, dites-nous ce que
vous avez sur le coeur
proposer un article, même un tout petit, on est pas
raciste
partager un truc que vous aimez
raconter une expérience de fou qui vous est arrivée
raconter un voyage
exposer vos dessins
exposer vos photos
exposer votre blog/site/autre et vous faire un peu
de pub
faire le street style
participer aux concours et micro-trottoir qu’on
organisera, promis
.. allez sur la page Facebook du journal
.. ou bien envoyez –nous un petit mail à
[email protected]
elle s’appelle Capucine, elle nous transmettra vos
mails, et vous pouvez la tutoyer!
Impression: Corep, 89 rue de Tolbiac 75013 Paris - 200 tirages
Le journal du lycée Claude Monet N°7 | Mai/Juin 2015
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