ECOLE DE GENDARMERIE DE CHAUMONT Le salon d`honneur

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ECOLE DE GENDARMERIE DE CHAUMONT Le salon d`honneur
ECOLE DE GENDARMERIE DE CHAUMONT
Le salon d’honneur SALAS 1812
Créé en 2009 au sein de l'école de gendarmerie de Chaumont, le salon d'honneur SALAS 1812 est un lieu destiné à honorer la
mémoire de militaires de la gendarmerie morts au champ d'honneur ou en service commandé. Le nom de SALAS 1812 a été
choisi en l' honneur des 58 gendarmes qui périrent lors d'un combat héroïque mené le 22 janvier 1812 en Espagne.
Le combat de Salas 1812 peut, sans exagération, être assimilé à Camerone pour les légionnaires, Bazeilles pour les marsouins
ou, Sidi-Brahim pour les chasseurs.
PRESENTATION DES LIEUX
Véritable Panthéon, le salon SALAS 1812 est une vaste salle de 60
m2 qui accueille depuis son inauguration le 17 avril 2009, les vitrines
de parrains de promotion
A l'heure actuelle, près d'une centaine de vitrines ont rejoint ce salon
où elles entretiennent la mémoire collective. Qu'ils soient décédés en
Indochine, en Algérie ou à l'occasion d'un service de police judiciaire
ou administrative, les militaires de la gendarmerie ainsi honorés sont
rassemblés en un même lieu. Le visiteur qui découvre l'endroit ne
manque pas d'être saisi par l’atmosphère qui en émane, tous ces
portraits de gendarmes départementaux et mobiles, de gardes
républicains, parfois le nom d'une brigade toute entière, tous ont
connu un destin tragique et hors du commun.
Pour les élèves gendarmes et gendarmes adjoints volontaires qui entrent dans l'Institution, il s'agit là de s'approprier une notion
évoquée dans la Charte du gendarme : "L'esprit de sacrifice pouvant aller jusqu'au sacrifice suprême".
LA CONSTITUTION ET LE PARCOURS DES VITRINES
A Chaumont, depuis le 344ème stage, à l'occasion de leur sortie de
promotion, les élèves gendarmes rendent hommage à leur parrain de
promotion.
La vitrine qui a été au préalable constituée par la promotion est
exposée pour la première fois sur la place d'Armes, souvent en
présence de membres de la famille du parrain. A l'issue de la
cérémonie, la vitrine rejoindra pendant une année les locaux de la
compagnie d'instruction concernée puis après avoir été exposée pour
la même durée en salle de « traditions », elle rejoindra définitivement
le salon d’honneur «SALAS 1812».
EVOCATION DU COMBAT DE SALAS 1812 :
Afin de garantir l'efficacité de son blocus continental contre l'Anglais, l'empereur Napoléon 1 er fait entrer la Grande Armée en Espagne en 1808. La petite
gendarmerie d'Espagne est constituée sur l'ensemble du territoire pour lutter contre l'impitoyable guérilla ennemie.
En ce début d'année 1812, des bandes rebelles très actives parcourent la péninsule ibérique et notamment l'Aragon.
Le 22 janvier 1812, le sous-lieutenant Pelletier reçoit l'ordre d'escorter, avec 57 gendarmes dont 13 à cheval, un convoi destiné au ravitaillement de l'armée.
Dans les environs de SALAS, le convoi est attaqué par 200 cavaliers espagnols. Les gendarmes à pied commencent sur eux un feu nourri et bien dirigé, puis
les reçoivent à la pointe de la baïonnette, pendant que les 13 gendarmes chevau légers, lance croisée, chargent à leur tour l'ennemi.
Mais tandis que nos gendarmes sont aux prises avec les cavaliers, ils sont tout à coup entourés par une bande de 300 hommes à pied descendus des
montagnes. Le sous-lieutenant Pelletier, voyant son détachement complètement entouré et ses hommes tomber sous les balles ennemies, ne désespère pas
cependant de la situation et sait communiquer aux siens son courage et sa ténacité. Tout ce qu'il est possible d'attendre d'une bravoure cent fois éprouvée fut
tenté par cette poignée de Français pour briser le cercle de fer et de feu qui les enserrait. Ce fut en vain !
Les Espagnols étaient trop nombreux : «il fallait ou se rendre ou mourir ! Ce fut ce dernier parti que prirent ces intrépides» !
Les munitions épuisées, ils se ruèrent à la baïonnette sur les Espagnols et le combat ne prit fin que lorsqu'il n'y eut plus un gendarme debout !

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