1 Fiche culture générale : Littérature et arts au Moyen

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1 Fiche culture générale : Littérature et arts au Moyen
Fiche culture générale : Littérature et arts au Moyen-Age.
La littérature au Moyen-Age comprend trois genres importants : la chanson de geste, l’amour
courtois et les romans arthuriens. Ils insistent sur le sentiment d’appartenance à un pays, sur une
forme d’amour spécifique et sur une vision fantastique du monde chevaleresque.
La chanson de geste : (« geste » signifie étymologiquement « les gestes accomplis, les exploits ».)
C’est un genre littéraire apparu au début du XIème siècle. Il comprend des poèmes épiques chantés.
Charlemagne est un personnage important dans ces chansons. Par exemple, dans la Chanson de
Roland, Roland est attaqué par les Sarrasins à Roncevaux, à l’arrière-garde de l’armée de
Charlemagne. Il a été trahi par Ganelon, son beau-père. Roland attend le dernier moment pour
sonner du cor, alors que son ami « le sage Olivier » lui avait demandé de le faire bien avant. Les deux
personnages sont tués après une solide résistance, mais ils seront vengés par Charlemagne qui
détruira l’armée des Sarrasins et punira Ganelon.
La version historique de cette chanson est une escarmouche de l’armée avec les Basques, mais cette
chanson fut bien composée pour glorifier le combat jusqu’à la mort, le service de l’empereur et
l’amour du pays.
Les troubadours et l’amour courtois
« Troubadour » signifie littéralement « ceux qui trouvent des poèmes. ». Ils sont originaires du Midi
de la France, sous l’influence de la poésie arabe andalouse. Des poètes du Nord (Adam de la Halle)
les reprendront en langue d’oïl avec des versions plus pudiques et mesurées. Ces poètes peuvent
être de grands seigneurs (Guillaume d’Aquitaine) comme des domestiques (Bernard de Ventadour).
Ces troubadours composent des poèmes sur le thème de l’amour courtois, le « fin amor », un
amour parfait entre un amant et une aimée de plus noble condition que lui, inaccessible. Cet amour
n’est pas purement platonique mais reste semé d’embûches, parce qu’il est considéré que la
satisfaction entière du désir tue la relation. L’aimée est donc le plus souvent une femme mariée qui
doit faire preuve de retenue et de ruse pour faire perdurer sa relation courtoise. La femme a ici une
position dominante : le roman courtois en fait l’apothéose. Les manières raffinées, l’élégance, les
sentiments élevés habitent ces romans de façon permanente.
Les romans arthuriens
Ce sont les premiers romans, c'est-à-dire les premières œuvres à être lues et non plus chantées. Les
premiers sont le Roman d’Alexandre ou le Roman de Thèbes et portent sur l’Antiquité. Les autres ont
pour thème les contes bretons, notamment les aventures du roi Arthur et des 12 chevaliers de la
table ronde. Chacun d’entre eux entreprend la quête du Graal, que seul Perceval atteindra.
Chrétien de Troyes est le principal auteur de ce cycle. Il écrit entre 1160 et 1180 une série d’œuvres
qui seront complétées par la suite et dans lesquelles les preux chevaliers sont toujours plongés dans
un monde à la fois réel et imaginaire (interventions de fées, de loups-garous…). Quelques quêtes ont
également pour but de sauver des demoiselles enlevées ou en danger.
Quelques références :
-Le Roman de la Rose : il indique la fin de l’amour courtois. Il a été écrit par Guillaume de Lorris (1ère
partie) et par Jean de Meung (2nde partie). La jeune fille aimée est représenté par une rose au jardin
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d’amour qu’un amoureux cherche à conquérir. La seconde partie est davantage composée de longs
discours philosophiques. Ce roman sera à l’origine du roman précieux.
-Tristan et Yseult : ce roman symbolise l’amour passionnel, absolu et impossible à la fois.
-Le Roman de Renart : il s’agit de parodies suivant la tradition d’Esope. Renart, incarnation de la ruse,
ne cesse de se jouer des autres animaux qui vivent comme des hommes. Les personnages de ce
roman sont restés célèbres (Ysengrin, Chantecler…) et inspireront les fables de La Fontaine.
-François Villon (1431-1465) : premier grand poète lyrique français, il chante sa vie personnelle et ses
sentiments. Pauvre, éternel étudiant et chamailleur, Villon fréquente surtout les tripots, les bandes
de voleurs et les prostituées. Son œuvre la plus connue est la Ballade des pendus, composée lorsqu’il
était lui-même condamné à la pendaison avant d’être gracié. Par la suite, Villon sera célébré comme
un grand poète par les romantiques. Brassens l’a également mis en musique.
- Dante (1265-1321) est considéré, avec Shakespeare et Goethe, comme l’un des trois sommets de la
littérature moderne. Il est bien entendu indissociable de son œuvre, la Divine Comédie, bien qu’il ait
composé également deux autres œuvres (De monarchia, la Vita nuova). Cette œuvre est composée
de trois parties : L’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Guidé par Virgile, Dante visite ainsi ces trois
endroits (hormis le Paradis où Virgile, étant païen, ne peut accéder.) La citation la plus célèbre de ce
livre est l’inscription sur la porte de l’Enfer : « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance ! »
Les arts : art roman et art gothique
L’art roman : il se développe à l’occasion de la période de stabilité qui suit l’an mil (lorsque la fin du
monde prévue n’a pas eu lieu). Le pèlerinage de masse, le nouveau culte des reliques et le début des
croisades encouragent à la création de nouveau lieux religieux de rassemblement. Les églises
romanes sont de courte hauteur, d’une disposition assez simple et construites sur la technique des
voûtes, retrouvée de l’Antiquité. Cet art, répandu surtout au sud de la Loire, est composé de
peintures ayant pour but de faire connaître aux fidèles les épisodes de la Bible. Les sculptures de cet
art sont directement liées à la forme architecturale de la pièce dans laquelle elles se trouvent (pas de
sculpture indépendante).
Les plus grands exemples de cet art sont l’abbaye de Vézelay, l’abbaye de Cluny et l’abbaye de
Citeaux.
L’art gothique : Terme au départ péjoratif, assimilé à « vulgaire », il se développe au moment où la
scolastique prend son plus grand développement, avec St Thomas. Il est considéré comme un grand
art, l’art d’une Eglise triomphante, qui permet à tout un peuple de communier. Il est surtout à
l’origine des cathédrales, ouvrages conçus par de nombreux artisans et artistes. Les plus vieilles
cathédrales proviennent de Picardie (Amiens) et le modèle de la cathédrale-type sera celle de
Chartres en 1220. La construction gothique se manifeste surtout par son envol vers le ciel et une
luminosité impressionnante à l’intérieur. Son élan vertical est interprété comme une victoire sur la
matière et comme une élévation vers Dieu, influencée par le néo-platonisme. L’art du vitrail, bien
que très vieux, est également redécouvert à l’époque gothique. Des vitraux, surtout bleus et rouges,
sont financés par des donateurs qui sont reconnaissables à la place qu’ils occupent dans les
cérémonies. Les tapisseries sont également un produit artistique (cf l’Apocalypse d’Angers).
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