Lettre Maison Blanche n° 46 de décembre 2013

Transcription

Lettre Maison Blanche n° 46 de décembre 2013
N°46
décembre
2013
M aison B lanche
La Lettre
S ommaire
E
Actualité
Plan de formation 2014.
dito
Retour sur...
1er forum rééducateurs
de Maison Blanche.
La 2ème journée de l’encadrement.
Projet de Master Européen en
clinique avancée en psychiatrie et
en santé mentale IFITS, Paris XIII.
Le saviez-vous ?
Site Intranet.
Dossier
Les 20 ans de l’Unité
d’Hospitalisation Mère-Bébé.
ça s’est passé
cet automne :
La semaine du goût.
Restitution
des formations-action Qualité.
15èmes rencontres
Vidéo en Santé Mentale.
La Vie de l’Etablissement
« Les amis de Pylos »
Maison Relais Navarin.
Un peu d’histoire
Sous-effectifs et encombrement.
Agenda
ça se passera en 2014.
Qui fait quoi ?
Yadranka Kovacevic,
référente Handicap.
Directrice de la publication : Nicole Pruniaux,
chef d’établissement.
Service communication : Jean-Claude Péna,
ingénieur en organisation, responsable
communication et qualité - Christine Weber,
chargée de communication - Cécilia Pommier,
assistante de communication.
Tirage à 650 exemplaires
Diffusion sur le site Intranet et Internet
de l’établissement.
www.ch-maison-blanche.fr
2013
a été une année de transition,
avec la mise en place de la
Communauté Hospitalière de Territoire de
Maison Blanche, Perray-Vaucluse et SainteAnne incluant au titre d’associés, les hôpitaux
de Saint-Maurice et l’ASM 13. La CHT est dotée
d’une direction commune à partir du 1er janvier
2014, pour une meilleure coopération. Les
différentes instances de la CHT ont commencé
leur travail. Le projet médical s’organise
autour de 3 axes susceptibles d’améliorer les
prises en charge des usagers : la lisibilité des
structures de soins, l’amélioration de l’accès
aux soins et une meilleure articulation entre le
secteur sanitaire et médico-social.
Le changement est évidemment source d’appréhension, mais nous devons saisir cette
opportunité pour innover.
Deux projets sont d’ores et déjà en cours
d’élaboration sur Paris : la création d’une
unité de liaison psychiatrique concernant
les personnes âgées, en collaboration avec
le Centre d’Actions Sociales de la Ville de
Paris (CASVP), et la création d’une unité
d’hospitalisation pour les adolescents de 10 à
15 ans, dont le territoire de Paris a grandement
besoin.
Concernant Maison Blanche, les contraintes
financières dans les investissements ne nous
ont pas permis d’ouvrir le foyer du 19ème
arrondissement, ni de déménager l’unité
mère-bébé « La Pomme » sur le site de Rémy
de Gourmont. Nous gardons bon espoir que
ces deux projets aboutiront lors de l’année
2014. Nous préparons l’auto-évaluation en vue
de la certification qui aura lieu courant 2015.
Maison Blanche est pleinement engagé dans
ce processus comme lors des précédentes
visites qui se sont déroulées de manière
positive.
Une nos missions est de maintenir le
déploiement actuel du dispositif de soins.
Nous soulignons notre attachement à notre
organisation sectorielle qui assure des soins
de proximité dont le pivot est le CMP ; il
tient une place centrale dans le parcours du
patient. Nous devons cultiver nos valeurs avec
persévérance et faire preuve de créativité
dans l’amélioration de la qualité de la prise en
charge du patient.
Ainsi, je vous souhaite mes meilleurs vœux de
bonheur, de santé et d’épanouissement dans
votre travail, pour l’année
.
2014
Docteur Annie Msellati, Présidente
de la Commission Médicale d’Etablissement
2
Plan de Formation 2014
Courant décembre le
Plan de formation
2014 a fait l’objet
d’une large distribution dans tous les
services de l’établissement.
Ce document recense les actions
proposées par le
service de la Formation tout au long de
la vie au regard des
besoins exprimés
par l’ensemble des professionnels.
Véritable démarche consensuelle et prospective, le recueil des besoins mené lors de l’entretien de formation a permis l’élaboration
de ce plan d’actions : il tient compte des orientations nationales,
du projet d’établissement, de la politique de la DRH et de la DSI
en lien avec les projets de service, et des attentes des personnels
toutes catégories confondues.
A
ctualité
DPC ... un changement de dynamique
Avec la mise en place du DPC (Développement Professionnel
Continue), on assiste à un changement de dynamique. En effet les
personnels soignants sont désormais tenus à une obligation de
formation répondant à des programmes et objectifs fixés par la
Haute Autorité de Santé. Un programme de DPC est un ensemble
d’activités d’évaluation et de formation, centrées sur l’analyse des
pratiques, l’appropriation et la mise en oeuvre de recommandations, réalisées pendant une durée définie dans le but d’atteindre
des objectifs précis en termes d’amélioration de la qualité de la
sécurité des soins et des pratiques professionnelles.
Autonomie dans la gestion des demandes individuelles
De plus, dès janvier 2014, les secteurs deviendront autonomes
dans la gestion des demandes individuelles de formation. Ils
disposeront d’un budget conformément à la réglementation en
vigueur, dans une logique de concertation d’équipe.
Ces demandes seront toujours gérées par le service de la formation continue dont il est essentiel de rappeler les missions d’orientation, de conseil et d’accompagnement auxquelles les personnels de Maison Blanche restent attachés.
Alain Fabre, responsable formation
R
etour sur...
1er forum rééducateurs de Maison Blanche
tenu le mardi 15 octobre 2013
A l’initiative du projet Caroline DRUSIANI, ergothérapeute cadre de
santé au CATTP « La Comète » - 25ème secteur.
C
Comme nous avons retenu l’attention d’une bonne cinquantaine
de participants comprenant des ergothérapeutes, psychomotriciens, IDE, éducateurs spécialisés, cadres de santé, cadres
supérieurs de santé, responsable de la formation continue, coordinatrice générale des soins, chef de pôle, étudiants, formateur,
nous espérons attirer la curiosité des absents sur ces approches
parfois inconnues ou que l’on pense connaître …
e projet reçoit le soutien de la direction et de la formation
continue, un groupe de pilotage est constitué, de là nait l’idée
d’une journée afin de promouvoir le travail des rééducateurs en
psychiatrie ainsi que le partenariat pluriprofessionnel.
Chaque intervenant volontaire exerçant à Maison Blanche a pour
consigne de produire un écrit afin de faire partager une expérience ou un moment thérapeutique vécu avec un patient. Le
choix du dispositif est libre, séances individuelles, groupe thérapeutique, réhabilitation psycho-sociale, thérapie corporelle, en
individuel ou en co-thérapie avec un autre professionnel.
Au cours de cette journée, sept interventions riches et variées
ont lieu traitant de concepts cliniques, d’analyse de récits de pratiques.
Le retour du questionnaire de satisfaction remis aux participants
et intervenants de la journée est très encourageant pour la suite
à donner.
Dans un contexte où la psychiatrie évolue rapidement, nous
avons pris le temps, en toute bienveillance de proposer un autre
espace, un autre temps, une prise de distance nécessaire à l’élaboration, l’expression, le partage, la transmission.
de gche à dte premier plan : S.Olivier, psychomotricienne 23e secteur,
M. Vujanovic, F. Lascaux, ergothérapeutes 22e secteur. Second plan :
D. Sement, ergothérapeute 27e secteur, C. Drissi, ergothérapeute 7e secteur,
M. Michelin, ergothérapeute 24e secteur, G. Reynaud ergothérapeute 28e
secteur, C. Drusiani, cadre de santé 25e secteur, G. Gusso Brada, thérapeute
en shiatsu 11e secteur, F. Selmi, psychomotrienne 11e secteur, L. Bugnicourt,
psychomotricien 6e secteur, S. Le Bail-Duqueroy, ergothérapeute 7e secteur.
Les actes diffusés le jour du forum restent à disposition.
Le Comité d’organisation
R
etour sur...
La 2ème journée de
Le 27 novembre 2013 s’est
déroulé le 2ème colloque sur
l’encadrement organisé par
les cadres et la Direction,
pour les cadres.
Mme Nicole Pruniaux, directrice a ouvert
cette journée en insistant sur l’importance institutionnelle que revêt le rôle
des cadres. Mme Marchandet, directrice
des ressources humaines et Mme Salem,
directrice des soins ont rappelé que la
mise en place d’une politique managériale était essentielle et qu’elle s’inscrivait à la fois dans le projet social et dans
le PSIRMT.
Le thème retenu par le comité d’organisation portait sur « la légitimité du
cadre ». Comme l’année précédente,
Mrs. Fabre et Péna étaient chargés de
l’animation de la journée. Deux intervenants extérieurs ont été invités et treize
cadres « maison » avaient été sollicités.
La 1ère intervention, très remarquée, de
Mme Casagrande, directrice adjointe
en charge de la qualité, la gestion des
risques et la promotion de la bientraitance à la Croix-Rouge Française et
philosophe a porté sur une réflexion philosophique de la légitimité.
Ensuite sont intervenus deux groupes de
cadres :
- Le 1er groupe constitué de faisant fonction : Mmes Canavet, Lakehal, Bourseiller et de M. Bernard, avait intitulé son
intervention « Entre ce que l’on est, ce
que l’on sait et ce que l’on devient quand
on a appris ». Cette intervention mettait
en exergue la nécessité d’accompagner
le faisant fonction dans sa prise de poste.
- Le 2ème groupe constitué de Mme Soliveau et de M. Benhamed nous exposait
le point de vue du cadre administratif et
technique dans le processus de légitimité dans les services support.
l’encadrement : un succès à renouveler
L’après-midi Mme Logiez, consultante nous
donnait un regard pratique sur l’autorité
de compétences en s’appuyant sur le
champ d’activité des managers.
Puis l’intervention réalisée par Mmes
Limousin, Cappe de Baillon, Got et
M. Hamoud nous apportait un éclairage
sur « légitimité : mythe ou réalité » à travers les parcours de cadre ayant intégré des services de pédopsychiatrie. Ils
posaient alors la question de savoir s’il
faut connaître la spécialité pour être
légitime.
La dernière intervention présentée par
Mmes Villalonga, Massolini et BruneauZamouri, intitulée « de l’autre côté du
miroir » laissait entrevoir à travers un
questionnaire, quels étaient les critères
mis en avant par les cadres et les autres
professionnels pour l’acquisition d’une
légitimité.
Mmes Salem et Marchandet concluaient
cette riche et dense journée de réflexion.
Toutes les interventions ont montré que
pour être légitime en tant que cadre,
le titre ne suffit pas, l’acquisition d’une
légitimité nécessite du savoir-faire, de
l’expérience, du charisme ; c’est un long
parcours qui s’apparente à un processus
de transformation psychologique qu’Eric
Delavallée nomme la managérialité que
l’on peut assimiler au processus de parentalité.
Les évaluations de la journée ont montré
tout l’intérêt de cette journée (des interventions de qualité et des échanges fructueux), puisque 2/3 des participants ont
été très satisfaits et 1/3 satisfaits. Ces résultats constituent une satisfaction pour
les organisateurs et les intervenants. Ils
nous encouragent à poursuivre cette
démarche pour 2014.
3
Alice Casagrande, Alain Fabre
Liliane Canavet, Caroline Lakehal, Roger-Patrice Bernard, Cécile Bourseiller
Mamoud Benhamed, Catherine Soliveau
Jean-Claude Péna, responsable Communication-Qualité
Alain Fabre, responsable Formation continue
Carole Logiez
Jean-Claude Péna
Sophie Marchandet et Evelyne Salem
Lydia Massolini, Françoise Villalonga, Béatrice Bruneau-Zamouri Freddy Hamoud, Annick Limousin, Sandrine Got, Isabelle Cappe de Baillon
R
4
etour sur...
de gche à dte premier :
Mme Marchandet, Directrice des ressources
humaines, Mme Salem, Directrice, coordinatrice des soins, Mme Abbas, Enseignante
IFITS : EPS Maison Blanche, M. Masias-Valdes,
Doyen des relations internationales HESAV,
M. Bertrand, Enseignant IFITS Maison Blanche,
Mme Marchal, Directrice du GIP-IFITS Maison
Blanche, Mme Clerc, Directrice HESAV,
M. Skuza, Professeur HES-S2, Mme LenoirSalfati, Sous-directrice RH Ministère,
Mme Jovic, Conseillère Technique Régionale
à l’ARS, M. Andrieu, Cadre supérieur de santé
EPS Maison Blanche
Projet de Master Européen
en « Clinique avancée en psychiatrie et en santé mentale », IFITS,
Paris XIII et HESAV de Lausanne
D
ans le cadre de la création d’un Master Européen
de « Clinique avancée en psychiatrie et en santé
mentale » par l’IFITS de Neuilly-sur-Marne, l’établissement
de Maison Blanche a organisé une rencontre le 8 octobre
dernier avec celui-ci et les partenaires universitaires Suisses
de ce projet, la Haute Ecole de la Santé Vaudoise (HESAV) de
Lausanne.
Une rencontre avait eu lieu la veille, entre les trois partenaires
du projet : l’IFITS, l’Université de Paris XIII et celle de Lausanne.
Le lendemain pour faire connaître ce projet novateur et enrichir la
réflexion commune, nous avions invité des représentants de
l’Agence Régionale de la Santé (ARS) et de la Direction Générale de
l’Offre de Soins (DGOS) intéressés par le sujet. Il s’agissait de Mme
Jovic, Conseillère Technique Régionale (CTR) représentant la
Région et la DGOS représentée par Mme Lenoir-Salfati qui travaille
notamment sur la réingénierie des diplômes et métiers de la santé
au Ministère. Nous étions très heureux de recevoir ces invités de
marque déjà fort engagés à différents niveaux sur le thème des
formations universitaires de type Master pour les infirmières en
psychiatrie. Le débat a intéressé toutes les parties présentes, car
nos échanges et nos questionnements étaient totalement partagés et ouvraient sur des perspectives d’avenir. L’établissement était
quant à lui, représenté par sa directrice Mme Pruniaux, la DRH Mme
Marchandet et la Directrice des Soins Mme Salem, organisatrice de
cette rencontre.
Nous sommes partis d’un même constat concernant les besoins de
personnels formés à un niveau « Master » en ce qui concerne le
champ d’exercice en psychiatrie et en santé mentale.
En effet consécutivement au diplôme d’infirmier généraliste de
1992 et malgré les formations d’adaptation à l’emploi et le tutorat mis
en place, nous constations une déperdition des savoirs et compétences spécifiques à la psychiatrie. Cet appauvrissement est aussi
constaté par tous les acteurs de terrain, enseignants, médecin, directeurs, Ministère.
Un certain nombre de questions ont été abordées :
L’expertise disciplinaire :
La question de l’expertise disciplinaire semble à différencier d’un
niveau Master en psychiatrie. En effet cette expertise est accessible
par l’expérience professionnelle, par la formation d’adaptation
à l’emploi (FAE) et par la formation continue en général, notamment avec le récent Développement Professionnel Continu (DPC)
autour des Evaluations des Pratiques Professionnelles (EPP). Ces
formations apportent avec l’expérience de terrain cette expertise
disciplinaire.
La spécialisation (DE) :
Mme Lenoir-Salfati re-questionne : faut-il une formation Master,
ou repenser une nouvelle spécialité infirmière ? Celle-ci permettrait de se spécialiser de manière pointue au regard des nouveaux
besoins de la population, en gérontologie, en cancérologie, ou en
santé mentale. Ces spécialisations cantonneraient cependant l’infirmière dans le champ des « Auxiliaires médicales » tel que défini
dans le Code de Santé Publique.
Les pratiques avancées :
Celles-ci sont à situer en dehors d’un découpage disciplinaire qui
serait lié aux disciplines médicales et aux activités strictement
prescrites. Les pratiques avancées se sont développées à partir du
champ du rôle propre infirmier et des sciences infirmières à partir de la recherche en soins infirmiers. C’est pourquoi les pratiques
avancées nécessitent des niveaux Master et Doctorat et sont à différencier de ce que pourrait apporter une spécialisation infirmière.
La réingénierie des métiers de santé :
L’objectif de la réingénierie des métiers de la santé actuelle est de
partir des besoins d’aujourd’hui et même par anticipation, de ceux
de demain.
De quels professionnels aurons-nous besoin ? Dans quel système
de santé ? Faut-il penser l’infirmier du futur dans la continuité de
ce qu’il existe déjà, dans le continuum des métiers socles ? Ceci
reviendrait à aller vers une nouvelle spécialisation infirmière. Ou
faut-il le penser comme un « nouveau métier » et penser cette Infirmière de Pratique Avancée (IPA) à une nouvelle place, une place
différente que celle « d’auxiliaire médicale ».
5
Fluidifier les parcours des professionnels
Un autre des objectifs de cette réingénierie est de fluidifier les
parcours des professionnels qui existent actuellement et qui sont
très cloisonnés, en proposant plusieurs parcours possibles sur des
modes soit horizontaux, soit verticaux, tout en gardant une cohérence professionnelle.
La région de son côté, travaille depuis plusieurs mois sur les
Pratiques Avancées infirmières. Un guide va paraître, issu des
réflexions du groupe de travail piloté par Mme Jovic CTR-Ile de
France. En effet nous assistons actuellement à un foisonnement de
création de Masters, sans aucun cadrage national. Le guide proposera des schémas simples qui puissent répondre à des besoins très
diversifiés.
La santé mentale apparaît comme une priorité qui s’appuie sur des
pratiques infirmières non encore identifiées par le terrain comme
des « pratiques avancées », bien qu’elles le soient.
Identifier les « compétences génériques »
La réflexion de la rencontre du 8 octobre, a abouti à l’idée de l’importance d’identifier d’abord les « compétences génériques » de
pratiques avancées qui se déploieraient ensuite dans des domaines
spécifiques comme la psychiatrie, la cancérologie, la gérontologie,
en lien avec les besoins identifiés sur un territoire de santé. Des
pratiques qui pourraient être très transversales et s’exercer dans
les Etablissements de Santé ou en ambulatoire ou encore en articulation avec les structures médico-sociales.
L’importance du développement de la recherche infirmière et
para-médicale a été largement soulignée. Avec le développement
possible de doctorat mais aussi de recherche opérationnelle, avec
des méthodologies appropriables par le terrain pour permettre de
développer, formaliser, transmettre les savoir infirmiers et paramédicaux.
Les pays Européens et anglo-saxons qui ont depuis longtemps mis
en place des sciences infirmières et des Masters de Pratique avancée, sont maintenant dans la mise en place de Masters interprofessionnels et de licence en santé. Ces Masters développent des
compétences en santé génériques qui permettent de développer
une culture commune.
Puis des formations par métier sont offertes tout en maintenant
des modules de formation interprofessionnels (pour savoir travailler ensemble). Ces évolutions, plaident pour un raisonnement global et cohérent de formation pour les différentes « professions de
santé ».
Enfin, des réflexions existent pour valoriser financièrement ces formations de niveau Master 2 en calquant les rémunérations sur les
grilles des IDE spécialisées, mais c’est encore un peu trop tôt pour
arriver à une véritable reconnaissance.
Cette rencontre avec nos collègues de l’IFITS, les universitaires
de l’HESAV de Lausanne, notre conseillère technique régionale et
Mme Lenoir-Salfati de la DHOS a été passionnée et passionnante.
Nous souhaitons à Mme Christine Marchal, Directrice du GIP-IFITS
à l’origine de ce projet de Master Européen de « Clinique avancée
en psychiatrie et santé mentale », de réussir dans ce projet novateur.
Evelyne Salem, Directrice, coordonatrice des soins
Le saviez-vous ?
Les boutons IMPRIMES et URGENCES présents sur la page d’accueil Intranet
ont été repensés pour un meilleur accès aux informations.
Le bouton
« Imprimés » permet d’accéder en un clic aux imprimés les plus
utiles aux missions quotidiennes de chacun. Chaque imprimé est classé par service
émetteur. Vous y trouverez par exemple, l’imprimé « Demande de changement de situation »
du service informatique, l’imprimé « Avis sur
renouvellement de contrat » émis par la
Direction des Ressources Humaines,
ou encore les fiches du Dossier
Patient.
Nous travaillons actuellement sur la refonte total des éléments
composant le site Intranet.
Si vous avez des questions et des suggestions, n’hésitez pas à me contacter !
[email protected]
Le bouton
Urgences rassemble
les documents nécessaires
lors de situations d’urgence.
Y figurent également les
tableaux de gardes médicales et administratives
actualisés.
D
6
A
ossier
Les 20 ans de l’Unité
vec la participation de l’ARPE, Association Réseau Petite Enfance, co-créée par Dominique Brengard et René Bérouti,
l’UHMB fête ses 20 ans le 18 Octobre 2013.
A ce colloque festif, ont été invités les partenaires : services de psychiatrie de Maison Blanche et d’autres établissements
parisiens et de l’Ile-de-France, les autres UHMB en France, les réseaux périnataux (PMI, Maternités, Associations, RPPN,
etc…). Ce fut pour l’assemblée, composée de quelques 200 professionnels, l’occasion de « revisiter » cette structure de soin
et de prévention de l’hôpital Maison Blanche.
M. Rémy Féraud, Maire du Xe arrondissement a accueilli cet événement à la Mairie, continuant à soutenir les projets pour
la santé mentale des enfants et la parentalité.
Par leur présence et participation ont manifesté leur intérêt : l’ARS représentée par
M. Gilles Echardour, l’EPS Maison Blanche avec M. Jean Vuillermoz, Mme Nicole
Pruniaux , le Dr Annie Msellati, Mme Evelyne Salem, le Dre Dominique Brengard, la CHT
avec le Dr Norbert Skurnik, l’ARPE avec Mme Arlette Zilberg.
Située dans le 18ème arrt, cette unité accueille en hospitalisation temps plein, 5 bébés avec
leurs mères qui présentent des troubles psychiques ou psychiatriques dans la période de
la grossesse ou post-partum.
Du fait de cet envahissement psychique, ces femmes se trouvent en difficultés dans leur fonction maternelle avec toutes les distorsions que cela peut induire dans les premiers liens à leur
UHMB « La Pomme »
bébé. L’hospitalisation conjointe va alors constituer un cadre privilégié qui proposera des soins
pour la mère, pour le bébé, un accompagnement et un étayage de la relation précoce pensée
en lien avec la dynamique familiale globale qui est prise en compte à travers un travail auprès des pères et des fratries. Il s’agit de prévenir les troubles de l’attachement mère-bébé et leurs conséquences défavorables pour le développement de l’enfant.
Ainsi le Dr René Bérouti, fondateur de cette unité, nous dit : « en ce qui me concerne et concerne l’UHMB, pour ce qui est des sources,
ce qui a été décisif, fut le choix progressif d’une optique de prévention, plutôt qu’un travail de réparation.»
René Bérouti, médecin chef de service du 3ème secteur
de psychiatrie infanto-juvénile de Paris jusqu’en 2002,
nous relate dans un magnifique exposé inaugural chargé
d’émotions, comment la création de cette unité s’est inscrite tant dans son parcours de vie personnel que profesE. Salem, Dr A. Msellati, Dr D. Brengard, J. Vuillermoz, N. Pruniaux
sionnel comme un point d’ancrage pour ces mères, ces
pères et leurs bébés ; une base pour le développement
de cet enfant comme être différencié en relation aux autres. Penser du soin conjoint était, en 1993, alors très innovant, comme également de penser une structure hors les murs de l’hôpital, inscrite dans la ville, dans des locaux aménagés pour représenter un passage
entre l’univers hospitalier et le domicile.
Le Docteur Rafaèle Cammas, médecin responsable de l’UHMB et praticien hospitalier sur la structure depuis 15 ans, a d’ailleurs rappelé comment les soins
en psychiatrie périnatale s’étaient inscrits dans l’histoire de la médecine, mais
également les bases théorico-cliniques qui fondaient cette pratique et les soins
proposés.
Mme Sandrine Got, cadre de santé de l’unité a présenté la structure et le travail
de l’équipe soignante, à partir d’un film réalisé par M. Daniel Simonnet, infirmier vidéaste au service communication de Maison Blanche.
Une large place a été faite au récit du soin quotidien développé au fils des ans. Les premiers soignants de l’équipe pluridisciplinaire, les
« anciens » : le Dr Françoise Sanchez, Mme Josiane Cassini, Mme Isabelle Cauchie, M. Daniel Villa, M. Armand Vaninetti, Mme Danièle
Gentis nous ont fait partager leurs expériences cliniques faites de moments d’enthousiasme, de doutes aussi.
Ce vécu a, de façon tout à fait naturelle, pu faire lien avec les communications de l’équipe actuelle représentée par le Dr Marie
Champion, pédopsychiatre, Christine Bonazza, auxiliaire de puériculture, Isabelle Dandin, infirmière, Véronique Duchène, infirmière
et Franck Rosala, infirmier.
A travers des descriptions cliniques de situations récentes alliant poésie et description fine et sans concession, toute la diversité des soins
nous est apparue :
- l’accompagnement des temps de rencontre dans le réel avec leur bébé,
- les entretiens psychothérapeutiques visant à mettre à jour les conflits intrapsychiques qui habitent ces jeunes mères,
7
d’hospitalisation Mère-Bébé
- les soins spécifiques corporels aux bébés,
- les soins de maternage et permettant une régression aux patientes
quand elle est nécessaire,
- l’accueil des fratries et des pères, notamment à travers le groupe de parole
qui leur est dédié,
- et enfin de la dynamique institutionnelle complexe qui permet que le tout s’articule
dans un cadre contenant qui en fait la fonction thérapeutique.
E. Desrum
eaux, F. Die
ng, M. Bine
t, secrétaire
L
Dr B. Chardonnet, I. Cauchie, D. Gentis, Dr. R. Bérouti, Dr D. Brengard
s
a place des bébés et l’attention qui leur est portée ont largement été développées par la puéricultrice Jeannine Seznec et le Dr Bruno Chardonnet,
pédiatre sur l’unité depuis sa création. Leurs propos ont mis en lumière tout ce
travail subtil et délicat afin que ces bébés puissent émerger comme des êtres
différenciés de leur mère ou de leurs parents dont ils pourront alors faire la
rencontre. Mais lorsque ces parents se trouvent trop en difficultés dans leurs
capacités de soin et de contenance, il revient aux soignants de prendre le relais
auprès des enfants. Ceci garantit à ces derniers une continuité dans la réponse
à leurs besoins. Catherine Kolko, psychologue psychanalyste qui œuvre auprès
de l’équipe lors des réunions cliniques a rappelé l’importance de garder à l’esprit la « part de maternel » nécessaire dans ces soins.
Cette journée s’est poursuivie par l’importance du parcours de soin et du travail en partenariat développés par Dominique Brengard,
Médecin-Chef de service depuis 2002 et de pôle, qui a invité les principaux partenaires de l’UHMB. Ils ont pu exprimer leur
témoignage sur l’intérêt de l’UHMB et leurs attentes : la psychiatrie générale avec le Dr Karina Gattegno du CMP Montmartre
18e arrt., la PMI avec le Dr Martine Chochon, l’association Enfant Présent avec sa présidente, Mme Christine Auguin, le Réseau
Périnatal Paris-Nord avec Mme Séverine Tanchou, psychologue coordinatrice.
Dominique Brengard a montré comment le tissage des liens entre professionnels de services différents et de façon transdisciplinaire réalise un réseau de proximité. Ce maillage en rhizomes a une fonction contenante pour la famille, en amont et en aval de
l’hospitalisation et construit un système de soutien. Une rencontre entre les réseaux de proximité (horizontaux) et les réseaux
institués administrativement (verticaux) est à soutenir.
Enfin un chantier est ouvert pour apporter des améliorations, notamment des ponts plus articulés avec la psychiatrie générale,
et la relocalisation de l’UHMB, toujours dans la cité, à Rémy de Gourmont, dans des locaux plus adaptés, permettant l’installation de places séquentielles et un meilleur déploiement des activités de l’équipe soignante.
D. Gentis, Dr. Chard
Dr F. Sanc
hez, M. Va
ninetti, M
me J. Cass
onnet, R. Cammas,
Dr. Bérouti, D. Vil
la
ini
Dr M. Champion
MC. Bonazza, I. Dandin
S. Got
Dr R. Cammas
L’équipe de « La Pomme » tient à remercier toutes les personnes qui ont œuvré pour que cette journée soit à la fois
un moment de travail et de convivialité : les intervenants,
le personnel du 3ème intersecteur, les services techniques et
de la communication de Maison Blanche, les services de la
mairie du 10ème.
F. Rosala - V. Duchène
Après une journée si
riche et intense tant
au niveau intellectuel
qu’émotionnel, les participants ont pu profiter
d’un concert de musique
de l’Est et Klezmer par
le Trio Moldova donnant
une note festive à cet
anniversaire.
Le Dre Brengard et l’équipe de l’UHMB
ç
8
a s’est passé cet automne
La semaine du goût à Maison Blanche - du 14 au 20 octobre 2013
« La gourmandise en équilibre »
Ah, cette semaine du goût ! En plus de flatter les papilles elle
délie les langues… Et les commentaires se régalent devant
cette cerise annuelle déposée sur le gâteau !
D’aucuns relèvent avec une pertinente acidité, que s’intéresser une semaine par an à la qualité gustative des repas a un
petit côté soufflé contre-productif puisqu’il illustre par des
prouesses fugaces la triste réalité des 51 autres semaines !
... « Ne s’intéresse qu’à une seule
matière : l’économie ».
D’autres cependant, diététiciennes et cuisiniers en tête, adoucissent
le propos en accordant à cette initiative une reconnaissante attention, car elle permet à l’assiette collective de prendre la parole ! Et elle
en a des choses à dire cette élève consciencieuse inscrite à l’école de
la gastronomie, qui ne récolte depuis des années que de médiocres
appréciations : « Ne fait aucun effort » ; « Ne cherche pas à s’adapter » ;
« Ne s’intéresse qu’à une seule matière : l’économie ». Et c’est vrai,
que dans ses jeunes années, notre assiette collective passait son
temps à bavarder avec son voisin « profit ». Mais elle a grandi. Elle a
su évoluer grâce à un travail assidu porté par des encouragements de
plus en plus pressants et une efficiente pédagogie. Bien encadrée par
les diététiciennes, les responsables médicaux, les directeurs d’hôpitaux, elle a obtenu un peu plus de moyens et a fait des progrès. Peu
visibles encore, car la mémoire collective reste longtemps fidèle à
ses convictions ; mais réels et en bonne voie de recherche constante
d’amélioration de la qualité.
Les menus de la semaine du goût à Maison Blanche proposés par le
service diététique se sont donc déclinés autour de la « gourmandise
en équilibre » en améliorant modestement le contenu de l’assiette
pour s’intéresser de plus près aux « temps repas » et proposer des
petits déjeuners, déjeuners, goûters, dîners différents ; en mettant
en lumière les éléments périphériques du repas : pain aux céréales,
pain aux noix, pain au sésame, café gourmand ; en sensibilisant par
des contenants originaux l’action des professionnels des offices autour de la présentation : verrines ; et en sollicitant la participation du
patient dans le choix du contenu de son assiette : buffet de crudités,
buffet de fromage, buffets de desserts. Car enfin, quelle plus grande
gourmandise que celle d’avoir le choix !
Et pour conclure cette semaine sur une note culinaire, gourmande
et nutritionnellement utile, les diététiciennes ont animé à l’USLD
un atelier de cocktails vitaminés. Les jus fraîchement pressés de
pomme-kiwi, ananas-orange et autres poire-banane ont été très
appréciés des résidants.
Danièle Martin, cadre de santé Diététicienne
Le goût au service de la santé
Alors la semaine du goût, c’est aussi l’occasion de sensibiliser le public soignant et les usagers aux nouvelles intentions de la cuisine collective : le goût au service de la santé. Cette année, le thème national était « la gourmandise ». Plus qu’un programme, un challenge !
Car malgré ses efforts, notre étudiante se ferait certainement encore
recaler au « Top Chef de l’assiette gourmande collective » ! Sauf… si
elle n’y va pas seule. Car le repas à l’hôpital ce n’est pas uniquement
la créativité orexique de la diététicienne et le talent du cuisinier, c’est
aussi l’implication de chaque professionnel tout au long de la chaîne
alimentaire, depuis le budget accordé à cette prestation jusqu’à l’évaluation de la consommation, dans un souci constant d’interdisciplinarité au service de la qualité.
Sophie Villon
Service Diét et Danièle Martin,
étique Restau
ration
Résidante de
l’USLD
U
n peu d’histoire
Sous-effectifs
et encombrement
9
novembre 1949 : Mlle M..., atteinte de schizophrénie,
est admise à la 4ème section de Maison-Blanche. Son état
s’étant amélioré, elle est transférée du pavillon des agitées au
pavillon 4/3 (demi-agitées), où les malades sont plus tranquilles.
18
15 novembre 1957. Au pavillon 4/3, la journée se passe sans incident. A 21h15, Mlle M… prend deux comprimés de Nozinan. A
21h45, elle reçoit, sans difficulté, une injection de Phénergan.
Mme Bonnard, infirmière du service dans le dortoir, part nettoyer
la seringue lorsque des cris la font revenir précipitamment dans
le dortoir : Mlle M..., au cours d’une impulsion, s’est jetée sur sa
voisine, qui dormait. Déjà une autre infirmière Mme Maucarre
s’emploie à les séparer.
Malheureusement, la victime est sérieusement blessée. L’interne
de garde, arrivé quelques instants plus tard, constate une section
de la moitié externe d’une paupière supérieure avec un lambeau
n’adhérant plus que par une base réduite, et une plaie mâchurée
de la paupière inférieure. En raison de la délicatesse de l’intervention sur la région, la malade est envoyée d’urgence à Sainte-Anne,
où se trouve alors le service de chirurgie commun aux hôpitaux
psychiatriques du département.
La responsabilité infirmière non engagée
« La responsabilité du personnel infirmier n’est pas en cause dans
cet accident », écrit le lendemain le médecin-chef au directeur de
l’hôpital : « l’infirmière étant seule dans le dortoir, il est normal
qu’elle se soit absentée pour aller nettoyer sa seringue. De plus,
très rapidement, plusieurs infirmières qui étaient à proximité se
sont trouvées dans le dortoir. »
Ce jour-là, cinq des sept infirmières qui y sont affectées étaient
présentes dans ce pavillon de 80 malades : une infirmière est en
repos hebdomadaire, le poste de surveillante est vacant.
Un effectif réduit au maximum
« Il est possible que l’accident eût été évité si le personnel avait
été plus nombreux, précise le médecin, mais son effectif est réduit
au maximum. Cette réduction n’est pas spéciale au pavillon 4/3,
mais générale à la Section. Elle est due à ce que le supplément
de personnel accordé pour la surpopulation est insuffisant. 133
infirmières sont affectées pour la population normale du service
qui est de 410 malades -soit une infirmière pour 3 malades. Par
contre, 16 infirmières seulement sont affectées pour la surpopulation qui, au 15 novembre, était de 161 malades -soit une infirmière pour 10 malades. »
« Il est évident qu’avec l’importante surpopulation actuelle des
accidents comme celui-ci risquent davantage de se produire
qu’avec une population normale. Or, avec la proportion régle-
mentaire d’une infirmière pour dix malades excédentaires, plus
l’effectif des malades est élevé, plus la proportion des infirmières
par rapport au nombre de malades est faible. »
Sous-effectif et encombrement alarmants
Ce que le Dr Teulié, Médecin-Chef de la Section a « l’honneur de
faire connaître à Monsieur le Directeur » révèle un sous-effectif et
un encombrement alarmants : cinq infirmières présentes pour 80
malades, 571 malades dans un service de 410 lits à la charge d’un
médecin en chef, d’un assistant - alors le Dr Jean de Verbizier - et
de deux internes.
Mais Guilhem Teulié savait faire face : en poste à Villejuif, il avait
dû en septembre 1939 assumer la responsabilité, en plus de son
service, de celui de Dedieu-Anglade et les fonctions de directeur de l’hôpital. A Maison-Blanche, où il exerce de 1946 à 1960,
Teulié dirige aussi plusieurs années le « Pavillon Ecole » de l’Ecole
d’infirmiers et la crêche-garderie. Il décède brutalement le 10
juin 1960, à l’âge de 57 ans, à quelques jours de son départ pour
Sainte-Anne.
Dirigé successivement par Etienne Trillat, Marie-Claude Amieux
puis Sonia Bouley, le service hospitalier, entre-temps sectorisé sur
le Xe arrondissement, est aujourd’hui installé rue d’Hauteville à
Paris.
Docteur Michel Caire, Chef de service
Responsable du Département d’Information Médicale - DIM
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10
a s’est passé cet automne
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Le groupe du CATTP Les Cariatides sur la scène de La Villette
es Rencontres Vidéo en Santé Mentale dont c’était
la quinzième édition se sont déroulées comme à
l’accoutumée en novembre à la Cité des sciences et de
l’industrie.
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Félicitations aux professionnels
Initiée par le service Qualité voici
quatre ans, la formation-action
d’amélioration, réalisée en partenariat avec l’Université de Technologie
de Compiègne (U.T.C.), a de nouveau
porté ses fruits.
Le 27 septembre 2013, les professionnels de la 4e session transformés,
pour la circonstance, en étudiants
ont présenté les résultats de leurs
travaux qui se sont déroulés sur neuf
mois dont six jours en présentiel.
La présentation des études s’est faite
devant la communauté hospitalière
et en présence des Professeurs Caliste
et Farges, qui accompagnent les étudiants tout au long de la scolarité.
Cette année ce sont 17 professionnels de toutes catégories qui ont
suivi la formation-action. Quatre
groupes composés chacun de 4 à 5
personnes ont présenté leurs action
d’amélioration qualité , en voici les
thèmes et la composition :
- Améliorer la prise en charge du patient psychiatrique au service d’accueil
des urgences générales présenté par
Mmes Dulac, Loemba, Wafa, Youmbi
et M. Madelaine.
- Améliorer l’hygiène bucco-dentaire
chez les patients à séjour prolongé
présenté par Mmes Alejandro, Carpentier et Ms Coulibaly et Minfardi.
- Améliorer la traçabilité dans les
logiciels « Gam, Cortexte, Pharma »
avec le soutien de l’équipe mobile
de nuit : groupe composé de Mmes
Baty, Lakehal, Thomas et M. Bernard
- Evaluation semestrielle des patients
psychiatriques hospitalisés au long
cours présenté par Mmes Abachi,
Diaby, Martin et Nicolas
Les présentations ont été très appréciées car pragmatiques, réalistes et
professionnelles.
Les posters présentés peuvent être
consultés sur Intranet et sont affichés en salle Van Gogh.
A l’issue des présentations les professeurs de l’Université ont remis à chacun leur attestation de l’U.T.C.
Toutes nos félicitations aux 17 professionnels de la 4e session.
Jean-Claude Péna et
Dr Maria-Cristina Galeazzi
Service Qualité
Elles reposent sur plusieurs partenariats en particulier
avec la Cité de la santé qui offrent à cette manifestation
un cadre prestigieux. Ces collaborations sont une preuve
de vitalité et une garantie pour l’avenir et la pérennité de
cette manifestation qui a pour vocation de proposer à un
large public des films réalisés le plus souvent par des patients suivis en psychiatrie mais aussi par toute personne
impliquée à un titre ou à un autre dans un parcours de
soins en santé mentale. (Cela peut être un proche, un
soignant, un professionnel de l’image impliqué pour des
raisons personnelles, etc.. )
Cette année anniversaire a été marquée par trois spectacles sur scène : un concert de piano classique par JeanFrançois Ortolo et par la présence sur scène de l’invitée
d’honneur Véronique Péchin, auteur, qui a donné un «
one-woman show » et une chorégraphie sur le Boléro de
Ravel qui ont ravi le public. En ce qui concerne les films, la
qualité et la diversité étaient au rendez-vous : se sont fait
remarqués un clip avec Jean-Jacques Golman et un courtmétrage réalisé par un schizophrène sur sa maladie.
L’intérêt, l’attractivité de ces Rencontres, ne semble pas
se démentir, au vu d’une participation toujours importante et surtout renouvelée, parce que s’il y avait bien sûr,
nombre d’habitués, il y a aussi une proportion non négligeable de nouvelles équipes réalisatrices qui viennent
pour la première fois présenter leur travail... et évoquer
l’aspect thérapeutique qui est engagé dans ces activités
artistiques et dans leur communication à un public élargi.
La spécificité de la programmation repose sur le fait que
la plupart des films est réalisée dans des ateliers de structures extra-hospitalières. La présence des réalisateurs
et la présentation par eux-mêmes de leurs films est une
condition à leur programmation et aussi un gage de l’authenticité des témoignages et l’occasion de réelles rencontres et de partages d’expériences
Outre l’intérêt de l’exposition de possibilités créatrices,
ces journées sont une chance pour les usagers et professionnels de la psychiatrie de se faire mieux connaître et
autrement que dans certaines rubriques… Ce qui n’est
peut-être pas inutile dans un contexte où la psychiatrie
est parfois repensée par ceux qui ne la font pas.
Daniel Simonnet, infirmier vidéaste
Service communication
L
a vie de l’établissement
11
« Les amis de Pylos »
Maison Relais Navarin
Fatima Gunthner, maîtresse de maison en compagnie de deux résidents.
L
a maison relais Navarin est une résidence sociale qui
accueille, depuis décembre 2004, des personnes adultes
souffrant de troubles psychiatriques.
Elle se veut un lieu intermédiaire entre l’hospitalisation et
un logement autonome.
La Maison Relais accueille 16 résidents qui s’acquittent d’un loyer
mensuel. Elle allie à la fois des parties privatives, chaque personne
à son studio et des lieux communautaires : une cuisine collective
au rez-de-chaussée, un salon au 6e étage, un local d’entretien des
parties communes.
Une équipe pluridisciplinaire assure le quotidien
Elle se compose d’une maîtresse de maison, d’une éducatrice
spécialisée, d’un maître de maison à temps partiel, d’un infirmier
à temps plein et d’un infirmier à temps partiel. Notre équipe pluridisciplinaire assure le quotidien auprès des résidents, ainsi que
la mise en place des activités et toute la gestion administrative
du lieu.
« Les Amis de Pylos » pour améliorer
le confort des résidents
Afin d’améliorer le confort de vie des résidents, l’association « Les
Amis de Pylos » a été créée. Elle regroupe les résidents de la Maison Relais et de la Maison Communautaire ainsi que l’équipe encadrante. Toute personne peut adhérer librement à l’association.
L’association est venue se poser comme un pont vers l’intégration
sociale et a pour volonté de d’apporter aux résidents un mieux
être dans la vie quotidienne, de faciliter et d’améliorer les accompagnements visant à leur autonomie et à leur insertion dans le
quartier. Elle leur permet d’exercer leurs droits et devoirs de citoyen à part entière.
Résidente de la Maison-Relais Navarin, accompagnée d’une stagiaire
Une dynamique pour des moments convivaux
Dans cette dynamique, l’association a, d’une part, mis en place
des espaces de médiation au sein de la Maison Relais et, d’autre
part, créer des moments conviviaux à l’extérieur, favorisant rencontres et échanges chaleureux. Ainsi, nous participons à des
vides-greniers, brocantes et braderies, ainsi qu’à différents évènements de quartiers.
Elle organise également un goûter pour l’anniversaire des résidents ainsi que deux repas hebdomadaires qui sont fait par et
pour les résidents.
Afin de permettre aux résidents de s’exprimer librement sur les
sujets qui leur plaisent, le journal « Pylos News » a été créé. Chacun peut y participer ou non, et il peut être librement distribué
dans votre entourage.
Nous espérons que vous soutiendrez nos actions et vous pouvez,
si vous le souhaitez faire un don à l’ordre des Amis de Pylos.
Aurélie Tessier, éducatrice spécialisée
Maison Relais Navarin - 7ème secteur
Pourquoi Pylos ?
Lors des braderies ou des brocantes, on nous demande souvent pourquoi
notre association s’appelle Pylos. La raison en est que la maison-relais du
9ème arrondissement de Paris se situe rue Navarin. Il faut savoir que Pylos est
le nom grec de la ville de Navarin, qui s’est illustrée au XIXème siècle, très
précisément le 20 octobre 1827, par la bataille navale de la rade de Navarin,
lors de la guerre d’indépendance de la Grèce, que le mouvement philhellène
voulait libérer du joug turc. Une escade anglaise, russe et française s’opposa
à la flotte turque et égyptienne. On en trouve une allusion dans un roman de
Jules Verne intitulé l’Archipel en feu. Dans l’antiquité, du temps de l’Iliade,
Pylos est la ville du vieux Nestor, sage entre les guerriers pendant le siège de
Troie, il y a plus de trois mille ans. On aurait même localisé les ruines de
l’ancienne Pylos et du palais de Nestor à quinze kilomètres au nord de la Pylos
actuelle. Mais seul un cuisinier pourrait nous dire pourquoi l’on parle aussi
d’un navarin du mouton.
12
A
ça se passera en 2014
genda
20 ������� : Remise des médailles du travail et présentation des voeux aux personnels à Pierre Bayle
23 ������� :
- Séminaire de l’Unité Parents-Bébés du 11e secteur (matin) (contact 01 40 05 62 83 Freddy Hamoud, cadre de santé)
- « Les avancées de l’Education Thérapeutique du Patient à Maison Blanche » (après-midi) (Inscriptions Formation continue)
24 ������� : Journée d’accueil des nouveaux recrutés - Pierre Bayle
25 ������� : 11ème Journée Portes Ouvertes de l’IFITS de 10h à 16h30 à Neuilly-sur-Marne
E� ����� �� ���� �� �’�����, �’������ ���������� ���� � ������...
- La Clinique du cinéma (Inscriptions Formation continue)
- Les Voi(e)x du Livre (Inscriptions Formation continue)
- Séminaire « Thérapie parents bébés » proposé par le Dre Brengard 3e secteur de psychiatrie
infanto-juvénile
- Séminaire « Corps, langages, pensée chez l’enfant et l’adolescent » proposé par le Dr Zittoun,
11e secteur de psychiatrie infanto-juvénile
- Semaine d’Information en Santé Mentale du 10 au 23 mars 2014 : www.semaine-sante-mentale.fr
-...
Q
Aujourd’hui... Yadranka Kovacevic,
ui fait quoi ?
Référente Handicap
Comité de
rédaction :
Pouvez-vous
nous parler de
votre parcours
professionnel ?
Yadranka
Kovacevic:
Je suis arrivée à Maison
Blanche
en
2003 où j’ai
occupé pendant plusieurs années un poste à la Direction des soins. Ce fut
une période très enrichissante humainement et professionnellement et particulièrement épanouissante. J’ai ensuite été cadre
administrative à Maison Blanche - XIXe, au moment où le site ouvrait ses portes. Et enfin, j’occupe depuis juin 2012, au sein de la
Direction des Ressources Humaines, le poste nouvellement créé,
de référente handicap.
CR : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi une politique
handicap à Maison Blanche ?
YK : Début 2013, Maison Blanche a signé une convention
triennale avec le F.I.P.H.F.P. (Fonds pour l’Insertion des Personnes
Handicapées dans la Fonction Publique) engageant ainsi
l’établissement dans la mise en place d’actions permettant de
recruter et de maintenir dans leur emploi des agents en situation
de handicap. Le F.I.P.H.F.P. de son côté met à notre disposition
les fonds nécessaires pour la mise en place de notre politique
handicap.
CR : Pourquoi une référente handicap ?
YK : Dès lors, la création d’un poste de référent handicap devenait
nécessaire afin, d’une part, de donner vie à la politique handicap
en mettant notamment en place les dispositifs destinés aux
agents en situation de handicap et en les proposant aux agents
concernés, et d’autre part, en pointant les freins empêchant le
déploiement de certaines actions et en tentant de trouver des
solutions pour contourner les difficultés.
CR : Parlez-nous de vos missions en tant que référente handicap.
YK : Dans le cadre de mes missions, je rencontre, à leur demande,
les agents de notre établissement en situation de handicap.
Je leur explique quels dispositifs nous pouvons leur proposer
afin d’améliorer leurs conditions de travail et ainsi de tenter de
compenser leur handicap. Nous avons également créé un comité
de pilotage handicap qui se réunit environ 1 fois par trimestre. Il
regroupe notamment le médecin du travail, l’assistante sociale du
personnel, la Directrice des Ressources Humaines, la Directrice
des Soins, la Directrice du Patrimoine, de la Logistique, des Achats
et des Travaux, des représentants du personnel et moi-même. Il
s’agit d’un lieu d’échanges et de dialogue dans lequel je présente
les retombées des dispositifs mis en place dans le cadre de notre
politique handicap et ceux, nouveaux, en cours de réalisation.
CR : Concrètement, quelles sont les actions menées dans le cadre
de la politique handicap ?
YK : Notre politique handicap permet d’apporter des aides
concrètes (comme une participation financière à l’achat de
prothèses, des études ergonomiques, des achats de matériels,
de la formation, des aides aux transports domicile/lieu de travail,
etc.) visant à améliorer de manière significative, les conditions
de travail des agents en situation de handicap. Je les invite donc
tous à prendre contact avec moi afin que nous puissions faire un
point ensemble sur leur situation et étudier leur cas personnel.
Je me tiens également à la disposition de tous ceux qui veulent
savoir comment s’obtient une reconnaissance administrative de
leur handicap. Car faire reconnaître administrativement son
handicap, c’est aussi faire valoir ses droits et donc obtenir de
l’aide.
CR : En dehors de votre activité professionnelle, avez-vous des
hobbies ?
Je suis l’heureuse maman de deux petites filles adorables à qui
je consacre la meilleure part de mon temps libre. J’aime aussi
beaucoup la lecture.