18 mars 2015 • Un chiffre d`affaires 2014 de 132

18 mars 2015
MONNAIE DE PARIS
11, Quai de Conti
75006 PARIS
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INFORMATIONS PRATIQUES
MONNAIE DE PARIS
11, Quai de Conti
75006 PARIS
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Un chiffre d’affaires 2014 de 132 M€
Un résultat net de 2,3 M€
2014, année charnière pour la Monnaie de Paris, a été marquée par l’anniversaire
de ses 1150 ans et l’ouverture de la première phase de son projet de
développement et de transformation MétaLmorphoses. Dans un contexte
économique particulièrement difficile, l’activité produits d’art et monnaies de
collection a progressé et permet à la Monnaie de Paris de rester bénéficiaire
alors que l’activité de frappe des monnaies courantes recule nettement. La
stratégie adoptée et déployée depuis 2008 porte ses fruits et assure la solidité
financière de l’entreprise.
Ainsi, la Monnaie de Paris reste bénéficiaire nonobstant la diminution du chiffre
d’affaires et le poids des travaux du Quai de Conti. Avec un chiffre d’affaires de
132 M€, le bénéfice avant la déduction des charges engendrées par les grands
travaux de rénovation s’élève à 6 M€, soit une marge bénéficiaire de 4,5%. Après
l’imputation de ces charges, le bénéfice net s’établit à 2,3 M€ en 2014.
Les activités commerciales représentent désormais 72% (95 M€) du chiffre
d’affaires et dépassent nettement l’activité régalienne de frappe des euros
courants.
- Bonne performance des monnaies de collection
Sur l’ensemble des marchés, les monnaies de collection françaises ont enregistré
un chiffre d’affaires de 63,6 M€, notamment grâce à la très bonne performance
des pièces de 10€ Sempé sur les Valeurs de la République (+6%).
Dans un contexte où les cours des métaux précieux ont chuté en 2013 (- 33% pour
l'or sur l’année) et 2014 les monnaies de collection sont restées sur des prix bas
non réévalués. Les ventes quant à elles ont progressé en volume, en particulier les
pièces de 10€ Sempé plébiscitées par le public (+ 70%).
- Les exportations de médailles en hausse
L’activité de production de médailles qui connait depuis 3 ans une croissance
forte, notamment à l’international, a bondi de 47% totalisant un volume d’activité
de 6,6M€. Cette performance a été rendue possible grâce à l’export, et au
renouvellement de la gamme avec les contributions des artistes contemporains
issus de la nouvelle programmation culturelle.
La production des monnaies courantes accuse un recul. L’usine de Pessac a
produit 1 200 millions (-14% vs 2013) de pièces courantes. Le volume d’euros
courants frappés pour la France dans le cadre de la mission de service public de la
Monnaie de Paris poursuit sa baisse tendancielle (-8% en volume vs 2013) et ne
représente plus aujourd’hui que 28% du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Après plusieurs années de croissance, le chiffre d'affaires des monnaies courantes
étrangères est en retrait à 13,2 millions d'euros. Cette activité est exercée dans un
contexte mondial particulièrement concurrentiel. Le site de Pessac continue
d’accroître ses efforts pour améliorer sa productivité. Malgré cet environnement
dégradé, plusieurs contrats ont été poursuivis (Guatemala, Uruguay, Bahreïn,
Sultanat d’Oman, BCEAO, Thaïlande), et de nouveaux remportés (Liban,
Ouganda).
Le projet de rénovation du site parisien, connu sous le nom de
«MétaLmorphoses» représente l’investissement le plus important de la Monnaie
de Paris, 70 M€ entièrement financés grâce aux bénéfices réalisés par la Monnaie
de Paris au cours des derniers exercices.
2014 marque l’ouverture de la première phase du chantier. Le gros œuvre du
Palais sur la Seine a été réalisé. La toiture construite dans les années 50 sur l’aile
ouest a été démolie et remplacée par une nouvelle structure qui respecte les
proportions d’origine du XVIIIe siècle, les fenêtres ont été restaurées et mises aux
normes, l’ensemble des réseaux a été refait, les cuisines du restaurant de Guy
Savoy ont été créées, les salles d’exposition ont été rénovées, ré-éclairées et
climatisées.
Le nouveau bâtiment de l’Atelier central d’Outillage et de Gravure, pierre
angulaire de la transformation de l’usine, qui accueillera une cinquantaine de
graveurs, maîtres d’art et ouvriers au printemps 2015 a été réalisé et inauguré le
29 janvier par Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes Publics.
Dans le cadre du transfère de la Parcelle de l’An IV à l’Institut de France, un
nouveau protocole a été signé entre l’Institut de France et la Monnaie de Paris
pour faire droit à la demande de dédommagement financier de cette dernière. La
Monnaie de Paris est ainsi dédommagée par l’Institut de France, sous différentes
formes, pour un équivalent économique de l’ordre de 10 millions d’euros, ce qui
met ainsi un terme au conflit entre les deux institutions. Ce protocole établit
également les bases d’un partenariat nouveau entre les deux institutions, pour la
sauvegarde et l’embellissement de leurs patrimoines historiques, artistiques et
architecturaux respectifs, notamment à travers des coopérations croisées et une
démarche conjointe de recherche de mécénat.
Les travaux se poursuivent, qu’il s’agisse des finitions pour le restaurant de Guy
Savoy (ouverture dans les prochains jours), ou du réaménagement des parties
historiques de l’usine pour en rendre possible la visite par le public,
l’aménagement des rues piétonnes, du jardin et la restauration de l’hôtel Mansart.
L’achèvement du projet est prévu pour 2016.
La réouverture de la Monnaie de Paris a été amorcée début septembre 2014 avec
l’installation de l’œuvre lumineuse de John Baldessari « Your name in light » sur le
toit du Palais sur la Seine. Plus de 130 000 personnes se sont inscrites sur Internet
depuis de très nombreux pays pour donner vie à ce « compte à rebours » qui s’est
achevé le premier jour de l’exposition inaugurale, de l’artiste Paul McCarthy. Cette
exposition intitulée Chocolate Factory, programmée pour la période de Noël était
de courte durée (70 jours) a rencontré son public, totalisant près de 60 000
visiteurs. Les médailles produites par l’artiste pour l’exposition ont été épuisées en
48 heures.
La programmation culturelle, conçue par Chiara Parisi et validée par le Conseil
culturel de la Monnaie de Paris, va se poursuivre en 2015 avec trois expositions :
Marcel Broodthaers (18 avril – 5 juillet), Take Me I’m Yours (exposition de groupe
sous le commissariat de Christian Boltanski et Hans-Ulrich Obrist), et Maurizio
Cattelan.
La croissance des monnaies de collection devrait se confirmer cette année encore.
Un rebond des métaux précieux se fait en effet sentir en début d’année (+10%), et
les Valeurs de la République seront illustrées en 2015 par les héros de la bande
dessinée Astérix.
L’activité de frappe de monnaies courantes devrait être stable ou en croissance.
En effet, après plusieurs années de retrait, les livraisons de pièces de la Banque de
France vers les banques commerciales ont légèrement progressé de 3,2%.
L’ouverture du restaurant gastronomique de Guy Savoy doit intervenir dans les
prochains jours. Le chantier MétaLmorphoses va basculer sur l’autre partie du site
(sud et est). L’entreprise conjuguera à la fois l’accueil du public du restaurant et
des expositions dans le Palais sur la Seine, et les travaux dans la partie opposée.
Ancienne direction du Ministère de l’Économie et des Finances, elle est devenue
Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC), par la Loi de Finances du 21 décembre
2006. Le décret n°2007-259 du 27 février 2007 définit ses statuts. Son siège est situé à Paris
au 11, quai de Conti (Paris 6e). La Monnaie de Paris exerce deux activités : La mission
régalienne de frappe de la monnaie métallique courante et la lutte contre la contrefaçon,
pour les euros français (monopole) comme pour d’autres devises en Europe et dans le
monde (exercées dans un cadre concurrentiel). La réalisation de produits d’art : monnaies
de collection, médailles, décorations, fontes, bijoux (exercée dans un cadre concurrentiel).
Elle opère sur deux sites : ses ateliers d’art du Quai de Conti, ancienne manufacture royale
de la monnaie construite en 1775, et son usine de Pessac en Gironde, construite en 1973.
La Monnaie de Paris remplit une mission de service public conjuguée à une dynamique
d’entreprise. Elle doit tout à la fois assumer son autonomie, rendre son activité pérenne
avec une rentabilité retrouvée, développer et promouvoir son esprit de création artistique
et sa marque fondée sur les métiers du métal et de la monnaie.