LIO_LFC n°3 - Lycée Français du Caire

Transcription

LIO_LFC n°3 - Lycée Français du Caire
Septembre
Décembre
2011
2011
Lettre d’I
Information sur l’O
Orientation du
Lycée Français du Caire
N°13
Editorial
Chers lecteurs,
Aujourd’hui et au regard du contexte local, nous explorerons les formations
d’enseignement supérieures implantées en Egypte en se concentrant sur les filières
francophones et les filières égyptiennes.
Ce numéro présentera, de plus, les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles)
une spécificité française pour des filières d’excellence.
Les numéros suivants présenteront les possibilités de poursuite d’études dans différents
pays (Grande Bretagne, Etats-Unis, Canada…)
Vous souhaitant bonne lecture
Nicolas Debenne - Conseiller Principal d’Education
Lycée Français du Caire
Actualités de l’orientation
Procédure Admission PostBac
Inscriptions sur le site http://www.admission-postbac.fr du 20 janvier 2012 au 20 mars 2012
Un numéro spécial de la L.I.O sur les procédures admission-postbac sera transmis au mois de
janvier
Le guide du candidat est téléchargeable sur le site depuis le 1er décembre.
Forum Métiers du Lycée Français du Caire
Jeudi 16 Février 2012 : Sont attendus plus de 100 professionnels de différents pôles de métiers
Faire des études supérieures en EGYPTE
Le dispositif d’enseignement supérieur
Le système de l’enseignement supérieur se structure comme suit :
- 18 universités publiques (dont l’Université Al Azhar que nous ne détaillerons pas au regard de
son statut particulier)
- une vingtaine d’universités privées
- une cinquantaine d’instituts publics de formation technique
- plus d’une centaine d’instituts privés techniques.
Les universités publiques
Les universités sont récentes et les trois quart des universités des pays arabes dont les
égyptiennes ont été établies dans le dernier quart du 20ème siècle.
Sur les 17 universités publiques, trois seulement ont été créées avant 1950 (Université du Caire
en 1908, Alexandrie en 1942 et Ain Shams en 1950), elles sont d’ailleurs les universités
publiques les plus renommées.
Les détails des formations proposées sont disponibles sur les sites des universités :
- Université du Caire (250 000 étudiants)
http://www.cu.edu.eg/english/
- Ain Shams (200 000 étudiants)
http://www.shams.edu.eg/
- Alexandrie (140 000 étudiants)
http://www.alexu.edu.eg/
Les universités privées
Si l’on excepte l’Université Américaine du Caire, créée en 1919, la plupart des universités
privées sont très récentes et font suite à la loi de 1996 autorisant leur création.
Les frais de scolarité peuvent y être élevés (de 3 000 à 6 000 € par an) mais permettent de
bénéficier d’infrastructures plus modernes qu’à l’université publique.
Les universités privées en collaboration avec un pays étranger (Université Française d’Égypte –
nous y reviendrons par la suite –, German University in Cairo et British University notamment)
sont plébiscitées par les nouveaux étudiants.
Un de leurs atouts réside dans le fait qu’elles délivrent un double diplôme et le partenariat mis
en place reste pour les étudiants et leurs familles un gage de qualité et de sérieux.
On compte aujourd’hui une vingtaine d’universités privées dont l’université américaine du Caire
(4 800 inscrits), l’université allemande d’Égypte (3 000 inscrits), l’université britannique (1 200
inscrits), l’université française (450 inscrits) et plusieurs universités privées arabes.
L’accès à l’enseignement supérieur
L’accès à la formation supérieure publique est très sélectif et hiérarchisé puisque le critère
d’admission principal est le pourcentage obtenu au baccalauréat égyptien (« Thanaweyya
Amma »). Pour les universités privées, cette sélectivité est moins vraie.
Parmi les universités les plus demandées, ce sont la médecine, la pharmacie et l’ingénierie
ainsi que les sciences politiques, l’économie et le droit qui sont considérées comme
prestigieuses.
Pour les titulaires d’un baccalauréat français, il est possible d’intégrer une université égyptienne
publique. L’affectation des étudiants dépend de « tansik » (à la manière de UCAS en Grande
Bretagne ou de APB en France), les bacheliers doivent donc effectuer leurs démarches sur le
site :
http://tansik.egypt.gov.eg/
Il est aussi obligatoire de se renseigner au préalable sur la validation de l’épreuve d’arabe du
Thanaweyya Amma (bac égyptien) qu’il est nécessaire d’obtenir pour intégrer ces universités.
Pour les universités privées, le futur étudiant doit contacter directement l’université qu’il
souhaite intégrer, l’épreuve d’arabe du bac égyptien n’est pas obligatoire pour un certain
nombre de formations.
Cursus et diplômes
Schéma des études supérieures
Une année d’études se divise en deux semestres. Le premier débute en septembre/octobre
pour s’achever en janvier/février avec les examens de mi-année. Le second semestre débute
en février/mars pour s’achever en juin/juillet avec les examens de fin d’année qui conditionnent
le passage en année supérieure.
Les enseignements peuvent être également dispensés en arabe moderne ou en anglais et la
langue française occupe également une place non négligeable à l’université publique
égyptienne, notamment au sein des filières françaises qui y sont implantées.
Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur français
La coopération universitaire de la France en Égypte existe depuis de nombreuses années.
Plusieurs dispositifs de formation ont été mis en place au cours de ces vingt dernières années,
en partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur français, et ont été
regroupés au sein du pôle universitaire francophone. Ce pôle regroupe quatre filières
francophones (droit des affaires internationales, économie et sciences politiques, gestion et
commerce international et journalisme), ainsi que l’Université Française d’Égypte.
L’Université française d’Egypte (UFE)
http://portal.ufe.edu.eg/spip/
Ouverte en septembre 2002, à la rentrée universitaire 2011-12, cette université privée de droit
égyptien comptait environ 500 étudiants préparant un double diplôme : un diplôme égyptien
délivré par l’UFE et un diplôme français et européen, délivré par l’une des universités
suivantes :
l’Université de Nantes en Gestion et Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion
Diplôme(s) préparé(s) :
Après 4 ans, selon la spécialité :
Baccalauréos égyptien en systèmes d’information et maîtrise MIAGE de l’Université de Nantes
(équivalent Master 1)
Ou Baccalauréos égyptien en gestion et maîtrise en Sciences de gestion
l’Université de Toulouse III Paul Sabatier en Ingénierie
l’Université de Paris VI Pierre et Marie Curie en Ingénierie
l’ENSISA (Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Sud Alsace)
l’Université de Corse Pasquale Paoli en Ingénierie des Systèmes Informatiques
l’Université de Haute-Alsace Mulhouse Colmar en Ingénierie
2 départements :
- Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
- Productique, Energétique et Contrôle automatique (PEC)
Diplôme(s) préparé(s) :
Après 5 ans : Baccalauréos égyptien et Masters en partenariat avec l’Université de Corse
(Intégration des Systèmes d’Information), l’Université Paris VI (Architecture et Conception des
Systèmes Intégrés) et l’Université de Haute Alsace (Mécanique et Science des fibres)
l’Université de Paris III Sorbonne Nouvelle en Langues Appliquées
Diplômes préparés :
Après 4 ans : Baccalauréos égyptien et licence de l’Université Paris III - Sorbonne Nouvelle en
langues appliquées
l’Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg (INSA de Strasbourg) en
architecture
Diplômes préparés :
Après 5 ans : DEA ( diplôme d’architecte français)
Trois langues d’enseignement y sont proposées : le français, l’anglais et l’arabe
Contact :
Université française d’Egypte
Bureau Universitaire de la Scolarité
Tel : (+202) 687 52 52 - Fax : (+202) 687 53 33
Email : [email protected] Site Internet : www.ufe.edu.eg
Adresse : Ville de Chourouq, Km 37 Autoroute Le Caire – Ismaïlia, B.P. 21, Le Caire – Egypte
Conditions d’admission :
Baccalauréat égyptien, français et assimilé
Tests d’admissions en français et matières spécifiques selon disciplines choisies + entretien
motivation
Inscriptions : de début juin à fin septembre
L’Université Senghor d’Alexandrie
http://www.usenghor-francophonie.org/
Elle offre des formations en langue française, en partenariat avec des universités françaises et
propose un master en développement sur deux ans de type master professionnel, décliné en
sept spécialités professionnelles structurées au sein de quatre départements :
- Département administration-gestion : deux spécialités « management de projets » et «
gouvernance et management public »
- Département culture : trois spécialités « gestion du patrimoine culturel », « gestion des
industries culturelles » et « communication et médias »
- Département santé : deux spécialités « santé internationale » et « politiques nutritionnelles
- Département environnement : deux spécialités « gestion de l’environnement » et « gestion
des aires protégées »
L’Université Senghor a signé plusieurs accords de coopération avec des universités
égyptiennes et étrangères, dont les universités de Paris et de Bordeaux III.
Il faut noter que ces formations ne sont pas accessibles directement après le baccalauréat.
Notons enfin l’existence de quatre filières francophones au sein des universités publiques
égyptiennes.
L’Institut de Droit des Affaires Internationales, créé en 1988 à l’Université du Caire, offre la
possibilité d’un double parcours universitaire et délivre un diplôme français de l’Université Paris
I Panthéon Sorbonne.
Site : http://lecaire-idai.univ-paris1.fr
Diplôme(s) préparé(s) :
Après 3 ans : Licence en droit de l’Université de Paris I - Panthéon Sorbonne
Après 4 ans : Baccalauréos en droit égyptien de l’Université du Caire
Master 1ère année en droit des affaires internationales de Paris I - Panthéon Sorbonne
Après 5 ans : Master 2ème année en droit international et européen des affaires de Paris I Panthéon Sorbonne
L’IDAI prépare aussi, sur deux ans, à un diplôme de Magistère délivré par la Faculté de droit
de l’Université du Caire.
Possibilité de poursuite d’études en France, notamment pour préparer un doctorat de droit.
Conditions d’admission :
Etudiants titulaires d’un baccalauréat français : admission automatique
Contact :
Coordonnateur : Vincent Lecoq
Tel : (00202) 3570 93 35
Email : [email protected]
Adresse : Université du Caire, Faculté de Droit, Guiza
Le Département de Gestion et de Commerce International, créé en 1993 à l’Université
d’Aïn Shams, accueille 300 étudiants à la rentrée 2009-10, du DEUG au Master/Magistère
«contrôle de gestion et audit », en partenariat avec les Universités de Poitiers et de Panthéon
Sorbonne.
Site : http://dgci.weebly.com/
Diplômes préparés :
Après 2 ans : Diplôme Universitaire de Management (D.U.M.) de l’Université de Poitiers (IAE
de Poitiers)
Après 3 ans : Licence en sciences de gestion (LSG) de l’Université de Poitiers
Après 4 ans : Baccalauréos de Commerce option Gestion ou Comptabilité de l’Université d’Aïn
Shams au Caire / Master 1 de Sciences de Gestion de l’Université de Poitiers (IAE de Poitiers)
Après 5 ans : Certificat pré-magistère de l’Université Aïn Shams conjointement à l’un des 2
masters suivants : Master Comptabilité, Contrôle et Audit (CCA) de l’IAE de l’Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne / Master Marketing et Stratégie de l’IAE de l’Université de Poitiers
Contact :
Coordonnateur : Guillaume Lurton
Coordinatrice adjointe : Marjorie Chalvin
Email : [email protected]
Tel/fax : 02 2401 94 79
Adresse : Université d’Aïn Shams, Faculté de Commerce, Abbasia, 11566, Le Caire
La Filière francophone d’Économie et de Sciences Politiques, créée en 1994 à l’Université
du Caire, en partenariat avec l’IEP de Paris en sciences politiques et avec l’Université de Paris
I en sciences économiques, délivre désormais une licence en économie.
Diplôme(s) préparé(s) :
Après 4 ans : Baccalauréos égyptien dans deux spécialités économie ou sciences politiques
avec une mineure au choix : économie ou sciences politiques (suivant la spécialité choisie),
management public, statistiques, informatique appliquée aux sciences sociales.
Après 3 ans : Licence d’Economie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (à partir de la
rentrée 2010-2011)
Possibilités de poursuite d’études :
- en Egypte : magistère en économie, sciences politiques, et notamment le « MastEuroMed »
en 2 ans (études euro-méditerranéennes en anglais)
- en France : masters en sciences politiques pour les meilleurs étudiants (Sciences Po Paris,
Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Toulouse, Grenoble, Clermont-Ferrand, …) puis en doctorat.
- Université de Laval au Canada et Université St Joseph de Beyrouth au Liban
Contact :
Coordonnatrice : Mona Amer
Tél. : +20(0)2 35 71 88 99 ou +20(0)2 37 74 30 16 ; Fax : +20(0)2 37 74 30 16
E-mail : [email protected]
Adresse : Université du Caire, Faculté d’Economie et de Sciences politiques, Guiza
La filière de journalisme, créée en 1994 à l’Université du Caire, accueille une dizaine
d’étudiants et délivre un diplôme d’étude supérieure égyptien en journalisme (DES), en
partenariat avec le CFPJ et l’IFP de l’Université Paris II.
Les sections francophones offrent par ailleurs des formations diplômantes en langue française,
en partenariat avec des universités françaises.
C’est principalement au sein de l’université d’Alexandrie que se développent ces sections :
-
la section francophone de la faculté de droit créée en 2000, en partenariat avec
l’Université de Grenoble 2 (500 étudiants environ)
- la section francophone de la faculté de médecine, en partenariat avec des universités
des régions Provence- Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées
- la section francophone de la faculté de commerce, en partenariat avec l’Université de
Poitiers
- La section francophone agroalimentaire créée en 2003, en partenariat avec plusieurs
acteurs institutionnels, notamment dans le cadre de la coopération décentralisée des
régions Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
On citera également la section francophone de droit de l’université d’Ain Shams au Caire avec
ses deux cent cinquante étudiants qui a établi un partenariat avec Lyon 3.
Source : fiche Curie - www.diplomatie.gouv.fr et Institut Français d'Égypte au Caire
Remerciements particuliers aux responsables de la coopération éducative à l’Institut Français d'Égypte au Caire
Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles [C.P.G.E.]
Les classes préparatoires aux grandes écoles préparent, en 2 ou 3 ans, les élèves aux
concours d'entrée dans les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs. Ces classes, situées
dans les lycées, sont accessibles avec un baccalauréat ou un niveau équivalent, après
acceptation du dossier par le chef d'établissement.
Objectifs
Les classes préparatoires aux grandes écoles ont pour fonction d'accroître le niveau des
connaissances des bacheliers dans différents champs disciplinaires de manière à les rendre
aptes à suivre une formation en grande école dans les filières littéraires, économiques et
commerciales et scientifiques. Chaque filière est subdivisée en voies.
Pour chaque voie d'étude, un programme national d'études est fixé par arrêté, après
élaboration en co-partenariat avec les grandes écoles.
Ces connaissances sont évaluées par les concours qu'organisent les grandes écoles.
Les élèves qui au terme de ces formations n'intègrent pas une grande école peuvent
poursuivre leurs études à l'université.
Filières
Les classes préparatoires aux grandes écoles sont réparties en trois catégories.
Les classes préparatoires économiques et commerciales
Elles préparent aux concours des écoles supérieures de commerce et de gestion et de l'École
Normale Supérieure de Cachan.
Les étudiants suivent un cursus polyvalent : mathématiques, économie, langues vivantes
étrangères, histoire, culture générale.
Trois voies sont à distinguer : scientifique, économique, technologique.
A l’issue des deux années, les élèves pourront se présenter aux concours soit le concours
ECRICOME, soit le concours BCE permettant l’accès aux prestigieuses écoles telles que
l’ESSEC ou HEC
http://www.concours-bce.com/
http://www.ecricome.org/
Les classes préparatoires littéraires
Elles préparent aux concours des écoles normales supérieures, de l'école nationale des
chartes, des écoles supérieures de commerce et de gestion et des instituts d'études politiques.
On distingue deux voies :
les classes préparatoires A/L, dites "Lettres", qui préparent soit au concours d'entrée
à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (il s'agit alors d'une classe préparatoire "Lettres
classiques"), soit à l'École normale supérieure lettres et sciences humaines de Lyon (il s'agit
alors d'une classe préparatoire "Lettres modernes").
Au programme de ces classes : français, philosophie, histoire, langue(s) vivante(s), langue
ancienne pour la classe "Lettres classiques"
les classes préparatoires B/L, dites "Lettres et sciences sociales", qui préparent à
l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et à l'Ecole normale supérieure Lettres et Sciences
humaines de Lyon (concours B/L) et à l'École normale supérieure de Cachan. Au programme :
philosophie, langue vivante, économie, sociologie, mathématiques.
Les grandes écoles de commerce et de gestion ouvrent également leurs portes aux élèves des
classes préparatoires littéraires : un concours "Lettres et sciences humaines" leur est réservé.
Ainsi, de nombreuses classes préparatoires littéraires préparent au concours BEL (banque
d’épreuves littéraires) et au concours ECRICOME permettant d’intégrer les écoles de
management. Elles proposent aussi une option "sciences politiques" permettant de préparer
les concours d'entrée aux instituts d'études politiques de province.
Les classes préparatoires scientifiques
Elles préparent aux concours des écoles d'ingénieurs, des écoles normales supérieures et des
écoles nationales vétérinaires.
Elles proposent principalement quatre filières en première année :
– MPSI : maths, physique et sciences de l'ingénieur
– PCSI : physique, chimie et sciences de l'ingénieur
– PTSI : physique, technologie et sciences de l'ingénieur
– BCPST - Vétérinaire : Biologie, chimie, physique, sciences de la terre - prépa à
l'entrée dans les écoles nationales de vétérinaires
Et cinq filières en deuxième année :
– M.P.: mathématiques, physique
– PC: physique
– PT : physique, technologie
– P.S.I : physique, sciences de l'ingénieur
– BCPST - Vétérinaire : Biologie, chimie, physique, sciences de la terre - prépa à
l'entrée dans les écoles nationales de vétérinaires
Après les deux années, il est possible de se présenter à de nombreux concours dont les
prestigieux Centrale-Supélec, Mines-ponts-télécom, Polytechnique, e3a et e4a…
Inscription
Le recrutement dans les C.P.G.E. s'adresse principalement aux élèves scolarisés en classe de
terminale dans un lycée français ou étranger.
Des étudiants déjà scolarisés dans le supérieur peuvent également, s'ils souhaitent une
réorientation, intégrer une C.P.G.E.
Pour la rentrée 2012, la procédure d’inscription, la saisie des dossiers et des vœux des
candidats aura lieu du vendredi 20 janvier au mardi 20 mars 2012 sur le site
http://www.admission-postbac.fr
Quelques conseils pour bien réussir sa classe préparatoire
Le plus important au moment de la formulation des vœux et pour la suite des études est
l’adéquation entre le niveau de l’élève et le niveau de la prépa.
Notons qu’il est aussi possible d’intégrer une autre prépa en deuxième année si on a fait une
très bonne première année ailleurs et il faut garder en tête que c’est la deuxième année la plus
importante car c’est elle qui prépare aux concours.
Il est impératif de savoir cibler son niveau, « comme en montagne », et trouver la prépa la plus
adaptée à ses capacités et non la plus « sélective » en pensant qu’elle soit la meilleure.
Il ne faut pas choisir sa filière en fonction d’une stratégie mais faire les choix en fonction de ses
qualités, de ses points forts, de ses affinités. Si les résultats le permettent et qu’on préfère les
mathématiques, choisir MP si c’est les sciences physiques que l’on préfère, il faut choisir PC.
La classe prépa c’est comme un entraînement pour un grand sportif : il faut être à son meilleur
niveau et en plus grande forme au moment de la compétition c’est à dire au moment des
concours en fin de deuxième année.
Il est donc important de ne pas être à son volume de travail maximum durant les deux années
mais les trois mois précédant les concours. Pour aller plus loin une carrière c’est toute une vie
et il faut garder des forces pour après les études.
FICHE METIER : Juge pour enfant
Etre juge pour enfant signifie faire carrière dans la Magistrature. C’est un des métiers de la
magistrature parmi d’autres (les 6 fonctions du magistrat sont le juge d’instance, le juge aux
affaires familiales, le juge de l’application des peines, le procureur, le juge d’instruction, le juge des
enfants)
On ne fait pas toute une carrière comme juge pour enfant mais c’est un passage possible dans sa
vie professionnelle de magistrat.
Mission
- Juger et suivre les enfants délinquants ou en difficulté.
Principales actions
- Voir les enfants en audience
- Juger à l’issue de ces audiences si les faits reprochés à l’enfant sont vrais.
- Décider de la peine la plus adaptée.
Formation (éventuellement expérience) nécessaire
- Un Master 1 en droit ou un diplôme d’IEP est le niveau minimum requis pour pouvoir passer
le concours d’entrée à l’ENM : Ecole Nationale de Magistrature
http://www.enm.justice.fr/index.php
- La plupart des élèves ont un Master 2 professionnel. Il s’agit d’un concours très difficile (du
niveau de l’ENA en droit privé). Il est suivi de 31 mois de formation à Bordeaux.
Compétences générales nécessaires
- Avoir un bon esprit de synthèse.
- Savoir bien rédiger
Qualités humaines nécessaires
Les 13 capacités fondamentales du magistrat
- Capacité à identifier, s’approprier et mettre en œuvre les
règles déontologiques
- Capacité à analyser et synthétiser une situation ou un
dossier
- Capacité à identifier, respecter et garantir un cadre
procédural
- Capacité d’adaptation
- Capacité à adopter une position d’autorité ou d’humilité
adaptée aux circonstances
- Capacité à la relation, à l’écoute et à l’échange
- Capacité à préparer et conduire une audience ou un
entretien - judiciaire dans le respect du contradictoire
- Capacité à susciter un accord et à concilier
- Capacité à prendre une décision, fondée en droit et en
fait, inscrite dans son contexte, empreinte de bon sens, et
exécutable
- Capacité à motiver, formaliser et expliquer une
décision
- Capacité à prendre en compte l’environnement
institutionnel national et international
- Capacité à travailler en équipe
- Capacité à organiser, gérer et innover
Particularités de l’emploi / contraintes
·On est fonctionnaire, ce qui présente des avantages et des inconvénients (on n'est pas libre de
son affectation notamment géographique ; on ne peut pas non plus travailler à l’étranger…)
Pour compléter cette fiche métier…
Interview de Sonia Lumbroso, vice-présidente du Tribunal de Grande instance de Paris,
ancienne juge pour enfants
Quel a été votre parcours universitaire ?
Sonia Lumbroso : Issue d'une famille ouvrière de Drancy, j'étais peu informée sur les métiers
juridiques. Après avoir songé à devenir neurochirurgienne, j'ai suivi le conseil de ma mère en
rejoignant l'Université de droit de Paris XIII où je me suis notamment intéressé au droit civil
puis après la maitrise, j'ai suivi une année de préparation à l'IEJ de Paris 1.
Pourquoi avoir présenté le concours de l'ENM ?
Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi cette voie à 24 ans, je ne crois pas vraiment en la vocation.
J'ai présenté plusieurs examens, dont le barreau et un concours administratif (Télédiffusion de
France) que je privilégiais initialement. Mais, à ma surprise, en recevant la réponse
d'admission, j'ai finalement choisi d’entrer à l'ENM. Le concours est difficile, le grand oral de
l'ENM est déstabilisant, un vrai coup de poker, c'est une épreuve très sélective. Tout type de
questions pouvait être posé, j'en ai gardé des souvenirs épouvantables !
Comment s'est passé votre passage à l'ENM ?
A l'époque (milieu des années 80) la formation était différente. Nous étions 200 par promotion
et recevions les mêmes cours axés sur toutes les fonctions de magistrats. Il y avait alors une
certaine réflexion théorique plus marquante que le seul apprentissage du métier. L'ENM
d'aujourd'hui forme de meilleurs techniciens, se concentre sur l'anglais, mais laisse de côté
cette réflexion. L'attribution des postes se fait ensuite en fonction du classement mais
également de façon concertée dans la promotion. A la sortie de l'ENM, je voulais être juge des
enfants, peu importe le tribunal. Ma situation de célibataire de l'époque s'y prêtait alors que des
personnes déjà en famille privilégiaient le lieu du tribunal plutôt que la fonction.
Parlez-nous de vos débuts de magistrat.
J'ai obtenu comme je le souhaitais un poste de juge des enfants dans un petit tribunal à Briey
(Lorraine). Avec l’inconscience de la jeunesse, j'ai tout de suite assumé les fonctions, l'absence
d'encadrement, ne m'a pas posé problème. Face aux drames rencontrés, j'ai toujours réussi à
les mettre de coté une fois la journée terminée. L'absence de référant est cohérente avec
l'indépendance de la fonction qui doit être préservée et qui pourrait être remise en cause par
une pression hiérarchique. Etre magistrat, ce n'est pas un métier neutre Je n'ai jamais craqué,
ce qui peut arriver car c'est un métier difficile qui nécessite d'être exigeant avec soi-même.
Cette fonction touche à des points très personnels. J'ai commencé à trouver que c'était difficile
lorsque j'ai eu des enfants. Il faut alors veiller à ne pas tomber dans l'identification, laquelle est
dangereuse mais le rejet total d'identification l'est aussi. Néanmoins, être juge des enfants me
passionne, on ne retrouve jamais deux fois la même situation. C'est aussi exercer en cabinet,
en face-à-face avec les familles, les avocats et les greffiers. La fonction de juge unique est un
exercice solitaire, quelquefois difficile. Il n'y a d'ailleurs aucune formation obligatoire pour ces
entretiens en cabinet.
Quelle a été la suite de votre parcours ?
Je suis restée juge des enfants pendant 12 ans à Rouen et Pontoise. Nous étions alors
plusieurs juges pour enfants, pour autant il n'y avait pas plus de coordination et je regrette
l'absence de réunions de service entre magistrats. Mon parcours est atypique. J'ai souhaité
ensuite intégrer la Chancellerie au sein du service des statistiques. Par exemple, j'ai travaillé
sur des études relatives à la délinquance ou encore les divorces, sujets illustrant l'évolution de
la société. Pour les magistrats, il existe beaucoup de postes qui ne sont pas liés directement à
la fonction de jugement, pouvant être accessible quelques années après la sortie de l'ENM,
comme dans les ministères, à l'agence de l'adoption, l'AMF ou dans certaines instances
internationales.
Vous êtes vice-présidente du TGI de Paris, en quoi cela consiste ?
J'exerce mes fonctions dans la 15e chambre correctionnelle. Il s'agit d'une chambre pénale
spécialisée pour des affaires relatives à des mineurs victimes, mais aussi des affaires mixtes
majeurs et mineurs quelle que soit la nature de l'infraction ce qui amène une grande variété de
cas. Je préside aussi une audience à juge unique en matière d’abandon de famille et de non
représentation d’enfants. Le fait d'être vice-présidente est surtout lié à l'ancienneté, sans réelle
incidence sur les fonctions.
Source : Le petit juriste
Propos « crus » d’un juge pour enfants
La récidive – La douleur des victimes
Appelons le X.
Je le connais depuis que j’ai pris mes fonctions de juge des enfants il y a un peu plus de quatre
ans. Il aura 18 ans en 2011.
La première fois que je l’ai condamné, c’était en qualité de présidente du tribunal pour enfants
statuant en matière criminelle, pour sa participation à un viol en réunion. Il avait moins de 13
ans lors de ces faits et j’ai ordonné sa mise sous protection judiciaire jusqu’à sa majorité.
J’ai découvert un gamin, pas très futé mais pas idiot, qui a grandi entre deux parents toxico qui
ont d’après ce que je sais tous deux connu la prison. Il avait été placé très jeune mais
l’opposition massive de la famille et la relative amélioration de la situation des parents avait
conduit le juge des enfants à mettre un terme au placement. Il était, à 14 ans, déscolarisé de
fait après une exclusion de plusieurs collèges.
Je l’ai revu quelques mois plus tard, quand il a essayé avec d’autres gamins du quartier une
recette de cocktail molotov sur un parking. Pas de dégât, pas de blessé. Je l’ai mis en examen
quand il a été déféré, je l’ai confié à un établissement de la Protection Judiciaire de la
Jeunesse dont il a très vite fugué. Le temps de le juger devant le tribunal pour enfants
quelques mois plus tard, il avait commis de nouveaux délits, des vols en réunion si je me
souviens bien.
Le tribunal pour enfants l’a condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis mise à
l’épreuve qui a été partiellement puis totalement révoqué quand il a fugué du Centre Educatif
Fermé où les éducateurs avaient fini par trouver une place puis quand il a commis d’autres
délits.
Le tribunal pour enfants a prononcé des peines fermes, des peines avec sursis mise à
l’épreuve. Il a été incarcéré plusieurs fois. On a tenté des aménagements de peine. La dernière
incarcération, durant laquelle il a purgé plusieurs peines, a duré plus de dix mois.
Avant même sa majorité, il a une quinzaine de condamnations à son casier judiciaire. La prison
a fini de l’endurcir et j’ai vu disparaître au fil des condamnations ce qui lui restait d’enfance.
Cela fait des années qu’il est suivi (et de près) par la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Les
éducateurs se sont relayés pour tenter de nouvelles approches. A son palmarès, des
infractions contre les biens, des outrages, des violences au sein des différents établissements
où il a été placé. Hormis la première condamnation, pour des faits criminels pour lesquels nous
n’avons jamais craint de récidive, ce qu’on appelle de la délinquance de voie publique.
Les magistrats vivent aussi au quotidien la douleur des victimes, voire la prennent en pleine
figure. La douleur brute d’une mère à qui on annonce que le corps de sa fille a été retrouvé.
Celle, mêlée d’incompréhension, d’enfants dont “Papa a tué Maman”. Celle, sourde, de parents
auxquels on explique, pour qu’ils l’apprennent avec précaution dans la quiétude du cabinet
d’instruction plutôt qu’en recevant la notification d’un rapport d’expertise ou à l’audience,
combien de véhicules ont probablement roulé sur le corps de leur fils après son accident de
moto. Celle, paralysante, d’une jeune fille de 17 ans traitée de pute par ceux qui l’ont violée.
Réalisé par Nicolas DEBENNE, CPE du Lycée Français du Caire en collaboration avec Claudie PION, AEFE
Contact : [email protected]

Documents pareils