eglise saint nom de jesus calibri 12

Transcription

eglise saint nom de jesus calibri 12
L’EGLISE DU SAINT NOM DE JESUS
La construction de l’église du
Saint Nom de Jésus est liée au retour
« des dominicains à Lyon », à la suite
de la réimplantation de l’ordre en
France par la création d’une nouvelle
province en 1850, sur l’initiative du
Père Lacordaire (1802-1861).
Le père Vincent Jandel (1810-1872)
devient en 1855 maître-général de
l’ordre. Partisan de Jandel, le père
Antoine Danzas (1817-1888) qui, de 1854 à 1858, succède comme
provincial de France à Lacordaire, décide de fonder à Lyon un couvent qui s’inspirerait d’une
orthodoxie rigoureuse et serait l’embryon d’une nouvelle province.
Les religieux s’installent dans le quartier des « Brotteaux », en cours d’urbanisation et
qui constitue pour eux une terre de mission. Grâce au soutien de Camille Rambaud, ils
entreprennent la construction d’un couvent et d’une vaste église, édifiée de 1857 à 1863 par
l’architecte Louis Bresson et bénie par le cardinal de Bonald le 16 août 1863, fête de Saint
Hyacinthe (1185-1257), vénéré à Notre Dame de Confort par « les dominicains de Lyon »
dès le 16ème siècle.
Le père Danzas intervient de façon déterminante dans le choix du style néo-gothique,
en écho aux grandes constructions dominicaines du 13ème siècle, et plus encore dans la
conception et la réalisation à partir de 1866 d’un exceptionnel programme de vitraux,
conforme à ses conceptions. L’ensemble, demeuré inachevé à la suite du décès du père
Danzas en 1888, est destiné à illustrer autour des vitraux consacrés à la vie du Christ, la
fondation et l’histoire de l’ordre « dominicain », avec une place éminente accordée aux
mystères du Rosaire, dont le culte, étroitement lié à Saint Dominique (1170/1175-1221) et
aux frères prêcheurs, connaît alors un regain.
L’organisation spatiale et l’iconographie des vitraux du Saint Nom de Jésus peuvent
ainsi se lire comme le manifeste d’une sorte de fondamentaliste dominicain à la fin du
19ème siècle, fondé, dans la référence et la révérence au 13ème siècle, sur l’apologie de la
sainteté dominicaine et de son origine providentielle. L’autel est consacré en 1900 par
l’évêque de Gap (Hautes Alpes), Prosper Amable Berthet (1838-1914).
En 1909, à la suite de l’expulsion en 1903 des congrégations, l’église, achetée par une
association de laïcs, Lacordaire-Bugeaud-Tête d’Or, devient le siège d’une nouvelle paroisse ;
en 1915, les tensions anticléricales apaisées, le cardinal Sevin décide de confier la paroisse à
un curé dominicain ; les différents curés, rejoints à partir de 1920 par des vicaires également
dominicains, développent de nombreuses œuvres et gardent la charge de la paroisse
jusqu’en 1984, date à laquelle elle est confiée au clergé séculier. L’église fait à la fin du
20ème siècle l’objet de travaux de restauration, achevés en 1999. En 2009, la paroisse a fêté
le centenaire de sa création.
Le 1er septembre 2012, la paroisse est à nouveau confiée aux frères dominicains.
En 2013, l’église du Saint Nom de Jésus commémore les 150 ans de son inauguration et
bénédiction.

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