téléchargez ici - No REDD in Africa Network

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Les pires projets REDD 1 en Afrique :
L’accaparement du continent à
travers le colonialisme par le carbone
REDD+ (Réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts) est
une fausse solution aux changements climatiques2 qui privatise et vend la nature et même
l’air que nous respirons. REDD+ est un mécanisme de compensation carbone qui permet aux
pays industrialisés d’utiliser les forêts, l’agriculture, les sols et même l’eau de l’Afrique pour
absorber leur pollution au dioxyde de carbone au lieu de réduire à la source les émissions de
gaz à effet de serre. REDD+ convertit l’Afrique en un dépotoir pour la pollution du Nord.
Indignés par les accaparements de terres endémiques et le néocolonialisme du REDD+, les
Africains et Africaines au Forum social mondial en Tunisie ont pris la décision historique de lancer
le réseau No REDD in Africa [Pas de REDD en Afrique] pour défendre le continent contre les attaques de la REDD.3
L’ACCAPAREMENT DU CONTINENT : la REDD-ification de l’Afrique
La REDD+, les crédits carbone, les agrocarburants et les cultures d’exportation sont à l’origine de
l’accaparement massif des terres en Afrique.4 Des experts préviennent que trois quarts de la population de
l’Afrique et deux tiers de leurs terres sont à risque5 et que la REDD+ pourrait créer « des générations
entières de sans terres. »6 La REDD+ devient une nouvelle forme de colonialisme,7 d’assujettissement
économique8 et d’appauvrissement9 ainsi qu’un moteur d’accaparements de terres10 si massifs qu’ils
pourraient bien produire l’accaparement du continent tout entier.11 Des sociétés de vente du carbone ont
présenté des demandes sur plus du tiers de la superficie du Mozambique, pour vendre des crédits
REDD.12 Plus de 40 % des forêts du Cameroun – soit presque 20 % du pays – pourraient faire l’objet de
projets REDD13 et 20 % des forêts du Libéria ont failli être accaparés dans le cadre d’une escroquerie carbone montée par un
milliardaire.14 Selon Reuters, une société commerciale d’échange de carbone a prétendu avoir signé un contrat de REDD couvrant
l’ensemble des 2 345 000 kilomètres carrés du territoire national de la République démocratique du Congo,15 un contrat qui a par la
suite été déclaré illégal.16 Il faut rappeler que la REDD+ inclut maintenant non seulement les forêts, mais aussi les plantations, les
sols, l’agriculture et même les écosystèmes hydrauliques. Par conséquent, les anciens accaparements de terres pour les
plantations, les agrocarburants et les cultures d’exportation pourraient aussi bientôt devenir des projets REDD.17 Pour justifier la venue
du colonialisme par le carbone, 18 on prétend que de vastes étendues de l’Afrique sont « inutilisées, »19 « dégradées »20 ou qu’elles
doivent être « conservées, »,”21 arborisées ou « reboisées ».22
RÉPRESSION MASSIVE : 22 000 PERSONNES EXPULSÉES – Ouganda
Plus de 22 000 paysans avec des titres fonciers ont été violemment expulsés dans les districts de Mubende et de Kiboga en
Ouganda pour permettre à la britannique New Forests Company de planter des arbres, de toucher des crédits de carbone et,
finalement, de vendre le bois d’œuvre.23 Selon The New York Times, « New Forests Company
(NFC) plante des forêts dans des pays africains pour vendre aux pollueurs étrangers les crédits
que leurs arbres génèrent en absorbant le dioxyde de carbone. »24 The New York Times rapporte
également que « …[D]es villageois ont fait part de la présence de soldats armés et d’un enfant de
8 ans, [Friday Mukamperezida], brûlé vif lorsque des agents de sécurité ont mis le feu à sa
demeure.25 La banque HSBC détient 20 % de New Forests Company et la Banque mondiale compte
parmi les investisseurs du projet. Les paysans prospères expulsés sont forcés de devenir des
travailleurs de plantation mal payés sur les terres dont ils ont été évincés.. « Sans abri et sans
Famille expulsée
espoir, M. Tushabe a déclaré qu’il a accepté un emploi avec la compagnie qui l’a évincé. On lui a
promis un salaire de plus de 100 $ par mois, mais il n’a reçu qu’environ 30 $. »26 NFC a la
certification FSC (Forest Stewardship Council) depuis 2009.27
MENACES À LA SURVIE CULTURELLE - Kenya
Malgré la recommandation d’Amnistie internationale de « cesser immédiatement la pratique des
évincements, »28 durant la « préparation » de la forêt Mau au Kenya pour un projet REDD+
financé par le PNUE, des membres du peuple Ogiek ont été violemment évincés et de
militants Ogieks ont été attaqués alors qu’ils protestaient contre l’accaparement de terres.29
Le peuple Ogiek figure dans l’annuaire des « peuples menacés » de génocide, d’exterminations
massives et de répression violente de Minority Rights Group International (Groupe des droits des
minorités)30 et cette récente vague d’évincements menace la survie culturelle du peuple
Manifestation à l’ONU de peuples indigènes contre la REDD
Ogiek. En mars 2013, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a ordonné des mesures provisoires pour empêcher
l’éviction des Ogieks alors que leur cause est soumise à la Cour.31
ESCLAVAGE DU CARBONE - Mozambique
Le projet de compensation carbone dans la communauté de N'hambita,32 un projet REDD d’Envirotrade au
Mozambique, revient à de l’esclavage carbone sur plusieurs générations. Pendant sept ans, les paysans
reçoivent un paiement annuel de seulement 63 $ par famille pour planter et prendre soin d’arbres pour compenser la
pollution produite en Europe et aux États-Unis, mais le contrat spécifie qu’ils doivent continuer leur travail pendant
99 ans. Si les paysans meurent, leurs enfants et leur petits-enfants doivent continuer de prendre soin des arbres
Cette famille s’est retirée du projet. gratuitement.33 Le rapport sur l’Afrique considère que le projet N’hambita « est un exemple évident d’esclavage
carbone. »34 De plus, les paysans « cultivent » du carbone à la place de nourriture. Selon La Via Campesina,
cela nuit à la sécurité alimentaire de la région, car les paysans consacrent leur temps, leur travail et leurs terres aux arbres au lieu de
leur subsistance alimentaire. Selon REDD Monitor, la Commission de vérité et de réconciliation de l’Afrique du Sud a dénoncé Robin
Birley, un des deux fondateurs d’Envirotrade, « pour avoir armé et formé un groupe paramilitaire impliqué dans la déstabilisation
de la première élection démocratique d’Afrique du Sud. » Un mandat d’arrêt a été émis contre lui concernant un dépôt d’armes
obtenues d’Eugene de Kock, un colonel de la police sud-africaine à l’époque de l’apartheid. Birley a aussi été « président du
Mozambique Institute au début des années 1990, lequel appuyait le RENAMO, une force armée soutenue par l’Afrique du Sud qui a
systématiquement commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité durant la guerre civile au Mozambique. » L’autre
fondateur d’Envirotrade, Phillip Powell, a financé le somptueux séjour sous caution du dictateur chilien Augusto Pinochet alors que son
extradition du Royaume-Uni pour crimes contre l’humanité était en instance. Néanmoins, au lieu d’être condamné, le projet N’hambita
a été salué comme un modèle inspirant dans le site Web Rio+20 des Nations Unies35 et certifié selon le niveau Or de la norme de
l’Alliance Climat, Communauté et Biodiversité.36
SERVITUDE – République démocratique du Congo (RDC)
Selon le document « The DRC Case Study: The impacts of carbon sinks of Ibi-Batéké Project on the
Indigenous Pygmies of the Democratic Republic of Congo » publié par l’ l'Alliance internationale des peuples
autochtones et tribaux des forêts tropicales, les Pygmées batwa sont soumis à la « servitude »37 dans la
plantation du puits de carbone Ibi-Batéké de la Banque mondiale.38 Un employé du projet a déclaré que
« cette situation ne doit pas être interprétée… comme de l’esclavage. »39 Cette plantation d’une forêt de
carbone de type REDD pour la production de bois de chauffe et de carbone est le premier projet de
développement propre de la40 RDC et elle prétend contribuer au développement durable et à l’atténuation des
changements climatiques. La Banque mondiale l’a saluée comme un modèle pour toute l’Afrique.41
Cependant, des dirigeants pygmées ont maintes fois dénoncé la Banque mondiale pour avoir financé la
déforestation de leurs forêts ancestrales, laquelle cause non seulement des émissions, mais viole
également leurs droits, détruit leurs moyens de subsistance et cause des conflits sociaux.42 De plus, selon « Advance Guard », un
abrégé publié par l’université des Nations Unies,43 « Les droits, l’expérience et les traditions culturelles et spirituelles des peuples
autochtones sont ignorées. Rien n’a été fait depuis le début des consultations pour obtenir le consentement préalable des Pygmées,
lequel avait été imposé comme condition dans le cadre du projet. »
VENDRE L’AIR DE L’AFRIQUE
Il a été estimé que le marché du carbone générera un jour de 1 à 3 billions (1,000 à 3,000 milliards) de
dollars par année.44 En 2010, il aurait atteint 120,9 milliards de dollars.45 Deux « bourses » du carbone
africains achètent et vendent déjà des contreparties de la fixation de carbone « fabriquées en Afrique » : la
African Carbon Exchange (ACX)”46 au Kenya et la African Carbon Credit Exchange (ACCE)47 en Zambie.
Ces bourses comptent profiter des contreparties de la fixation de carbone générées en Afrique,48 que ce soit
dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP)49 ou de la REDD. De plus, il y a une foire
commerciale annuelle pour la vente d’air africain appelée le Forum africain du carbone.50 L’on prévoit aussi
créer une bourse exclusivement pour les crédits REDD africains au Sénégal. L’Anglo African Energy Group,
une entreprise notoire pour sa destruction environnementale, « cherche à développer une bourse au Sénégal
où les compensations forestières pourront être transigées. »51 L’utilisation de l’Afrique pour absorber leur pollution convient
parfaitement aux pays industrialisés pollueurs. Selon James Hansen, ancien directeur de la NASA et le climatologue le plus éminent
de la planète, « les pays industrialisés pourraient compenser de 24 à 69 % de leurs émissions à l’aide du MDP et de la REDD
… et ainsi éviter d’effectuer les réductions nationales requises pour que les émissions atteignent leur maximum vers 2015 de manière
à prévenir les changements climatiques dangereux »52 et l’incinération de l’Afrique.53
UNE ARNAQUE CARBONE D’UN MILLIARD DE DOLLARS -Liberia
Le président du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a mis sur pied une commission pour enquêter sur un projet d’entente de crédits de
carbone forestiers entre la Forest Development Authority (FDA) de ce pays de l’Afrique de l’Ouest et la Carbon Harvesting Corporation
du Royaume-Uni, laquelle visait à créer une concession de forêt de carbone couvrant environ un cinquième de l’ensemble de la
couverture forestière du Liberia — soit 400 000 hectares. La police à Londres a arrêté Mike Foster, PDG de la Carbon Harvesting
Corporation, la semaine dernière. Global Witness a déclaré que le projet exposait le gouvernement du Liberia à des dettes qui
auraient pu atteindre 2 milliards de dollars.54
CHEVRON a été poursuivie pour le meurtre de Nigérians et exécute des projets REDD avec
des GARDES ARMÉS au Brésil
Une poursuit a été intentée contre Chevron pour sa participation au meurtre et
blessures par balles et à la torture de villageois nigérians qui protestaient contre les
dommages environnementaux causés par le géant pétrolier.55 Une cour de
l’Équateur a récemment ordonné à Chevron de payer 19 milliards de dollars en
dommages.56 Et maintenant, Chevron utilise des gardes armés dans un projet
REDD au Brésil. Chevron, The Nature Conservancy, General Motors, American
Electric Power la Society for Wildlife Research and Environmental Education ont mis en œuvre le
Antonio Alves – Emprisonné par Chevron projet Guaraqueçaba d’action climatique dans le territoire ancestral des Guaranis avec des gardes REDD
armés en uniforme appelés « Força Verde » (Force verte) qui intimident et persécutent les
communautés locales; elles emprisonnent les gens qui entrent dans la forêt et leur tirent dessus et entrent de force et fouillent
les maisons privées sans autorisation requise.57 « …[L]e projet a eu des effets dévastateurs sur les communautés locales… »58 et
soulève le spectre de la militarisation des REDD. ÉCO-BLANCHIMENT DES ATROCITÉS DE SHELL
Deux des plus grands pollueurs de gaz à effet de serre de la planète, les géants pétroliers
Gazprom et Shell, infâme pour le génocide du peuple Ogoni et la destruction
environnementale du delta du fleuve Niger au Nigeria, financent le projet REDD de Rimba
Raya au Kalimantan central, en Indonésie.59 Le projet est aussi appuyé par la Fondation
Clinton et approuvé par la Compensation carbone volontaire (VSC) et l’Alliance Climat,
Communauté et Biodiversité (CCBA). Nnimmo Bassey, l’ancien directeur de Environmental
Rights Action (FoE-Nigeria) et lauréat du Prix Nobel alternatif, a
déclaré : « Nous avons subi la destruction de communautés et de la biodiversité par Shell ainsi que les
déversements de pétrole et le torchage de gaz depuis des décennies. Nous pouvons maintenant ajouter
à la longue liste d’atrocités de Shell le financement de la REDD pour l’éco-blanchiment et les
profits. »60 Oilwatch a récemment dénoncé que Shell tente d’utiliser la REDD pour « faire rôtir la
planète. »61 Le projet REDD de Rimba Raya est plus controversé que jamais – même des promoteurs de
la REDD se battent les uns contre les autres.62 Pendant ce temps, Shell achète et rebaptise « forêts Shell » des forêts au Canada63 et
prétend compenser la pollution de sa raffinerie à Martinez, Californie avec des forêts de l’État de Michigan. 64
PERSÉCUTION ET CRIMINALISATION DE MILITANTES ET MILITANTS – Nigeria
La REDD contribue déjà à la persécution et à la judiciarisation des militantes et militants, notamment dans l’État de Cross River,
Nigeria, où la Banque mondiale, UN-REDD et l’État de Californie65 prévoient réaliser des projets REDD.66 Odey Oyama, directeur
exécutif du Rainforest Resource and Development Centre (RRDC) dans l’État de Cross River, Nigeria, a fait l’objet de harcèlement et
d’intimidation de la part d’agents de sécurité de l’État et a dû fuir sa demeure pendant plusieurs semaines en janvier et février
2013 parce qu’il s’était opposé à des activités de REDD (dont le but était d’enlever plus de territoires forestiers aux communautés
indigènes) et à d’autres opérations d’accaparement de terres similaires (par ex. pour des plantations à grande échelle). « Une des
activités qui m’a placé dans une situation de confrontation avec le gouvernement de l’État de Cross River au Nigeria est ma position
contre le programme REDD. Je rejette le programme REDD parce qu’il est axé sur l’accaparement des derniers vestiges de forêts
communautaires dans l’État de Cross River au Nigeria, » a dénoncé M. Oyama.67 COLONIALISME AU CARBONE – Ouganda
En Ouganda, un projet de plantation d’arbres pour des crédits de carbone dans le parc national Mount
Elgon pour absorber la pollution européenne aurait violemment évincé jusqu’à six mille personnes,68
notamment des membres du peuple indigène Benet,69 et détruit des cultures et des habitations. Le
projet promu par la fondation néerlandaise FACE70 et l’Ouganda Wildlife Authority (UWA) se proposait de
planter 25 000 hectares d’arbres pour supposément compenser les émissions du transport aérien et d’une
centrale thermique au charbon de 600 MW aux Pays-Bas.71 En 2006, seulement 8 500 hectares avaient été
plantés. Malgré les promesses d’emploi, seuls quelques emplois saisonniers avaient été créés.
Ce paysan expulsé montre son titre foncier après que sa maison ait été brûlée.
Des habitants du parc national et du territoire du projet de compensation carbone ont été
évincés.72 Après une des évictions, « les personnes évincées ont été obligées de déménager dans des villages environnants où ils
vivaient dans des grottes et des mosquées. »73 Selon un rapport dans un journal local, en 2004, « des gardiens de parc ont tué plus de
50 personnes. »74 Les communautés locales ont subi des évictions, des violations des droits de l’homme, la perte de terres,
d’aliments (y compris les traditionnels malewa (pousses de bambou)), de revenus et de moyens de subsistance. En 2002, le conseiller
contractuel du projet de compensation carbone, la Société générale de surveillance Agrocontrol (SGS), a déclaré que pour garantir la
poursuite du projet de plantation d’arbres, « il faudra évincer encore plus de gens. » Il a même recommandé que « le travail soit fait
plus rapidement pour s’assurer du succès des évictions. »75 Les évictions du parc national se sont poursuivent alors que le projet avait
obtenu la certification du Forest Stewardship Council.76
Selon le Mouvement mondial pour les forêts tropicales, « Des gardiens de parc armés qui protègent les « arbres de carbone » à
l’intérieur du parc national ont battu des villageois… ont tiré dessus, les ont exclus de leurs terres et ont confisqué leurs
animaux… Le projet de ‘compensation’ a vendu des crédits de carbone à Greenseat, une société néerlandaise qui compte
parmi ses clients Amnistie Internationale, le British Council et The Body Shop. »77 “[D]es communautés ont délibérément détruit les
arbres – qui à leurs yeux symbolisaient leur exclusion des terres qui autrefois leur appartenaient »78 et ont planté du maïs pour leur
subsistance.79 En 2005, la Cour suprême a tranché en faveur des communauté et reconnu leurs droits de vivre sur leurs terres et de
continuer d’y pratiquer l’agriculture.80
CONFLIT ET CORRUPTION - Tanzanie
Le gouvernement de la Tanzanie a été « appelé à résoudre des conflits fonciers entre les deux villages de Muungano et de Milola
Magharibi dans le district de Lindi après que des résidents ont menacé de se battre pour toucher les bénéfices de forêts. Les
villageois de Lindi ont récemment déclaré à The Guardian que leurs conflits fonciers ont éclaté après que le réseau Tanzania
Community Forest Conservation Network (TCFCN) a introduit un projet de conservation forestière dans la zone. La mésentente a surgi
après que les organisateurs du projet ont annoncé que le village qui conservera une grande superficie de la forêt recevra plus de fonds
de la Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD). »81 Cependant, la REDD ne cause pas
seulement des conflits en Tanzanie; elle est aussi pleine de corruption comme le montre clairement le scandale du financement
norvégien de la REDD.82
PERDRE SES DROITS À LA FORÊT – République démocratique du Congo
Même Mickey Mouse veut participer à la REDD. Selon le Mouvement mondial pour les forêts tropicales,83 la société Walt Disney,
Conservation International et Diane Fossey Gorilla Fund International font la promotion d’un projet pilote de REDD dans la réserve de
gorilles Tayna (RGT) et la réserve de primates Kisimba-Ikobo (RPKI) dans la République démocratique du Congo. Dans Kisimba et
Ikobo, le projet REDD est développé dans un contexte de conflits sociaux provoqué par l’opposition à la création même de la
réserve de primates Kisimba-Ikobo. La création de la réserve a mis fin aux droits coutumiers des collectivités locales sur la terre et les
forêts à l’intérieur de leur territoire. Les collectivités locales comme celles des Bamates, des Batangis et des Bakumbules perdent
leurs droits et le contrôle sur leurs forêts ancestrales. Les décisions liées au projet sont prises presque complètement à l’insu des
collectivités locales, lesquelles sont censées être les premières à profiter du projet. Malgré leur droit à un consentement préalable,
libre et éclairé, les communautés ne peuvent jouer qu’un rôle marginal dans le processus décisionnel de ce projet REDD. La
situation des femmes est encore plus inquiétante, car elles sont moins bien informées que les hommes et ne peuvent donc pas
exprimer leurs opinions ou revendications.
La REDD dans l’OCÉAN? – Carbone bleu, carbone mouillé - Sénégal
Des projets REDD+ ont aussi été commencés dans des mangroves, des zones humides, des océans et des aires
marines protégées.84 On a même évoqué que les baleines pourraient être des puits de carbone !85 L’initiative
Carbone bleu du PNUE86 indique avec enthousiasme que les océans accumulent environ 93 % du dioxyde de
carbone de la planète87 et devraient être inclus dans le marché du carbone. « Le Carbone bleu » prétend utiliser
le plancton, les zostères marines, les algues et les mangroves des océans comme puits de carbone pour générer
des crédits de carbone. « Le carbone humide » envisage de faire sensiblement la même chose avec les zones humides. Selon le
WWF, « en 2009, le Fonds Danone pour la nature, un partenariat du groupe Danone, de l’UICN et de Ramsar, a lancé une initiative
pour financer des projets de préservation et de restauration des terres humides – des soi-disant projets de carbone humide – pour
compenser les émissions de carbone de certaines marques de la société Danone (par ex. Évian). Le fonds a déjà donné son appui à
un premier projet pilote de plantation de mangrove au Sénégal. » 88 Ainsi, une société qui privatise et embouteille l’eau potable veut
aussi privatiser les écosystèmes d’eau. Le document Blue Carbon: The Opportunity of Coastal Sinks for Africa montre que toute
l’Afrique, que ce soit ses terres, ses océans ou son eau, peut être utilisée comme une éponge pour capter la pollution.89
LA REDD ET L’AGRICULTURE : LE CARBONE DU SOL – Vendre la Terre
Les projets REDD+ ne concernent pas seulement les forêts et les plantations d’arbres;90 ils s’appliquent aussi aux
sols, aux champs et à l’agriculture. Les compensations carbone agricoles, que l’on appelle aussi Agriculture
Climate Smart [adaptée aux changements climatiques] pourraient menacer les collectivités, les fermes et la sécurité
alimentaire, causer la faim et même aggraver les changements climatiques. Selon La Via Campesina, le mouvement paysan le
plus important de la planète, « les marchés du carbone du sol pourraient ouvrir la voie à la compensation pour les cultures
génétiquement modifiées et à l’accaparement de terres à grande échelle pour la production de biochar,91 ce qui serait un désastre
pour l’Afrique. L’Afrique fait déjà l’objet d’une épidémie d’accaparements de terres – et une course pour contrôler les sols en vue
du commerce du carbone ne pourrait qu’empirer la situation. »92 « Le marché volontaire de carbone du sol ne sera qu’un autre
espace de spéculation financière, et alors que les paysans recevront des miettes, les spéculateurs gagneront de vrais profits. C’est
simplement une autre façon pour les industries et les pays pollueurs d’éviter de véritables réductions des émissions. Si nous, en tant
que paysans, signons une entente sur le carbone du sol, nous perdrons notre autonomie et notre contrôle sur nos systèmes
agricoles. Des bureaucrates à l’autre bout du monde, qui ne savent rien à propos de nos sols, de notre pluviométrie, de la topographie
de nos terres, des systèmes alimentaires locaux, de l’économie familiale, etc., décideront quelles pratiques nous devrons ou ne
devrons pas utiliser. Cette initiative est inséparable de la tendance néolibérale à convertir absolument tout (la terre, l’air, la biodiversité,
la culture, les gènes, le carbone, etc.) en capital, lequel à son tour pourra être inséré dans un type quelconque de marché
spéculatif. »93
Même l’agriculture biologique et l’agroécologie sont maintenant utilisés dans le système des crédits de carbone. La Banque mondiale
fait la promotion d’un projet de crédits de carbone au Kenya auprès de 60 000 petits paysans afin de réduire l’utilisation des
pesticides, encourager les pratiques agricoles durables94 et vendre les crédits de carbone qui en résulteront. Le gouvernement des
États-Unis encourage les pollueurs à acheter des crédits de carbone des projets africains de carbone du sol.95 Selon l’Alliance
mondiale contre la REDD, l’agriculture adaptée aux changements climatiques est stupide et pourrait être à l’origine d’une contreréforme agraire.96 Les conséquences de l’agriculture Climate Smart pour la paysans et la souveraineté alimentaire incluent non
seulement l’expropriation des terres, mais aussi la marchandisation, la perversion, la privatisation et le brevetage de systèmes
complets de connaissances agricoles biologiques et durables.97 C’est aussi une manière de détourner l’attention des émissions
massives de carbone produites par l’agriculture industrielle et l’agribusiness, notamment dans le Nord, et de placer le fardeau de la
réduction des émissions sur les les épaules des paysans du Sud.98
Selon la Fondation Gaia, « Les crédits de carbone agricoles sont une arnaque pour l’Afrique. »99 L’agriculture de REDD pourrait être
particulièrement néfaste pour les femmes qui produisent jusqu’à 80 % des aliments dans certains pays d’Afrique. L’Assembly of
Rural Women of Southern Africa [Assemblée des femmes rurales d’Afrique australe] n’ont pas perdu de temps pour condamner
REDD+ et l’utilisation des sols comme puits de carbone. De plus, « l’objectif de l’extension des marchés du carbone aux sols africains
est ainsi une manière de transférer la faute et la responsabilité de combattre les changements climatiques des pays riches aux
paysans africains, même si ces derniers ne sont pas ceux qui ont causé les changements climatiques. »
Les projets de type REDD ne sont pas nécessairement des projets REDD officiels, mais ils
aident à comprendre les effets potentiels du programme REDD dans la mesure où ils
concernent les crédits de carbone forestiers ou agricoles.
2 Huntington News, Launch of Indigenous Peoples Guide – False Solutions to Climate Change
, Voir la section sur la REDD http://archives.huntingtonnews.net/columns/090422-staffcolumnsclimatechange.html
3 « Africans Unite Against New Form of Colonialism: No REDD in Africa Network Born »
http://no-redd-africa.org/index.php/news/40-africans-unite-against-new-form-ofcolonialism-no-redd-in-africa-network-born
4 Mugo Mugo, Patrick. « Africa for Sale: The Land Grab Landmine, » « Le professeur Noble,
un associé de recherche en sécurité alimentaire et développement communautaire, blâme la
ruée des terres sur la demande croissante en terres fertiles d’une minorité corporative
mondiale qui cherche à produire des cultures pour la production de biocarburants et la
nouvelle frontière agricole; la recherche de crédits de carbone est maintenant devenue un
marché lucratif. » http://www.monitor.upeace.org/innerpg.cfm?id_article=877
Numéro de la revue Peasant Studies Journal sur « l’accaparement vert »
http://www.tandfonline.com/toc/fjps20/39/2#.UgWoWEbvx0t
5 Rights and Resources International, African land grabs hinder sustainable development,
« Deux tiers des 203 millions d’hectares de terres sur la planète qui ont fait l’objet
d’achats de 2000 à 2010 sont africaines. Les acquisitions dépossèdent des millions
d’Africains de leurs terres pour faire place pour des projets forestiers, miniers et
agricoles d’envergure… » « Le rapport mondial montre l’ampleur du problème comme jamais
auparavant : trois quarts de la population de l’Afrique et deux tiers du territoire sont
à risque, » a déclaré Andy White, coordonnateur de RRI. « Mais les efforts internationaux
pour le développement durable menacent elles aussi ces zones. Les biocombustibles sont
fabriqués à partir de cultures qui sont souvent plantées dans des terres qui étaient
auparavant des forêts ou des marais, et les projets de compensation carbone peuvent avoir
1
pour effet d’expulser les habitants de zones boisées qui sont achetées en échange de
crédits de carbone. Même si le marché du carbone officiel a fait peu de progrès lors de
la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Durban, Afrique du Sud,
le marché volontaire du carbone continue de déposséder les gardiens locaux de leurs
terres. Par exemple, Green Resources, une compagnie forestière basée à Oslo, a acheté des
centaines de milliers de hectares de forêts au Mozambique, en menaçant la sécurité
alimentaire et les moyens de subsistance des populations locales en leur refusant l’accès
à leurs terres et sources alimentaires traditionnelles. La compagnie a aussi établi sa
présence en Ouganda, en Tanzanie et dans le sud du Soudan. Le projet de compensation
carbone d’une firme néerlandaise dans le parc national Mount Elgon en Ouganda est devenu
non commercialisable après un conflit soutenu avec les fermiers locaux qui contestaient
le droit du groupe à la terre. » http://www.nature.com/news/african-land-grabs-hindersustainable-development-1.9955
6 « REDD+ stimule maintenant une course pour l’accaparement des terres au Mozambique… La
carte ci-dessous présente les zones où une société à capital britannique veut ‘investir’
dans des projets REDD+. La superficie totale identifiée est de 150 000 Km2, ce qui
équivaut à 15 millions de hectares ou 19 % de la superficie totale du pays. La sélection
des zones pour cet ‘investissement’ privé a été basée sur les pilotes REDD+ proposés…
Suis-je témoin de la création de générations de sans terre au Mozambique et en Afrique en
général? » International Institute for Environment and Development, Nhantumbo, Isilda,
REDD+ in Mozambique: new opportunity for land grabbers? http://www.iied.org/blogs/reddmozambique-new-opportunity-for-land-grabbers
7 McAfee, Kathleen The Contradictory Logic of Global Ecosystem Services Markets ,
« L’application du modèle du marché dans la politique de conservation internationale, où
les incitatifs au profit dépendent de différentiels de coûts d’opportunités, produira une
nette redistribution de la richesse vers le haut, des classes les plus pauvres aux plus
riches, des régions rurales à des centres d’accumulation du capital lointains, situés
principalement dans le Nord global. »
Bracking, Sarah, How do Investors Value Environmental Harm/Care? Private Equity Funds,
Development Finance Institutions and the Partial Financialization of Nature-based
Industries, « Les fonds d’investissement privés, basés pour la plupart dans des
territoires qui protègent l’identité des investisseurs, dominent les économies de
l’Afrique axées sur les ressources. Certains des investissements de ces fonds ont été
spéculatifs et basés sur la perception que la valeur ‘future’ de la biodiversité, des
biocombustibles, des terres, de la captation de carbone ou des minéraux stratégiques est
élevée. Cependant, les fonds privés sont également fortement investis dans les mines,
l’énergie et les infrastructures, lesquelles génèrent elles aussi de la richesse des
‘vieux’ marchés de la sphère non humaine en compagnie des ‘nouveaux’ marchés de matières
premières découvertes provenant de la nature… [C]es instruments de calcul aident à
légitimer les fonds d’investissement privés en tant que leaders institutionnels de
structures de pouvoir préexistants qui exploitent les ressources naturelles en Afrique
pour le bénéfice de détenteurs de capitaux. Ces propositions correspondent en gros aux
dimensions techniques, empiriques et théoriques d’un arrangement sociotechnique
s’appliquant à l’accumulation basée sur la nature, laquelle, dans l’ensemble, réalise un
processus politique de financiarisation. » http://www.sociologywire.com/2012/02/22/howdo-investors-value-environmental-harmcare-private-equity-funds-development-financeinstitutions-and-the-partial-financialization-of-nature-based-industries/
8 Global Justice Ecology Project, Timberwatch et al, No REDD papers, volume 1, The REDD+
Trojan Horse, « Si l’on permet l’imposition de programmes de type REDD sur les forêts,
les champs et les savanes africains, ils pourraient causer l’assujettissement économique
de l’ensemble du continent... Les plans REDD et MDP risquent d’être rien de plus qu’une
forme de recolonisation et la campagne finale pour marchandiser les derniers espaces de
l’Afrique qui ont été laissés aux peuples autochtones après la première ronde de
colonialisme formel. »
http://www.thecornerhouse.org.uk/sites/thecornerhouse.org.uk/files/No%20REDD%20papers%20O
ne.pdf
9 McAfee, Kathleen The Contradictory Logic of Global Ecosystem Services Markets, « La
marchandisation et le commerce transnational des services des écosystèmes est l’itération
la plus ambitieuse à ce jour de la stratégie de ‘vendre la nature pour la sauver.’ La
Banque mondiale et les agences des Nations Unies prétendent que les marchés du carbone
mondiaux peuvent ralentir les changements climatiques tout en générant des ressources
pour le développement. En accord avec les versions ‘inclusives’ des politiques de
développement néolibérales, les promoteurs affirment que les projets de paiement
international de services écosystémiques (PSÉ), financés par la vente de crédits
d’émission de carbone et les biobanques, peut être bénéfique pour les pauvres. Cependant,
la Banque mondiale avertit aussi que le fait de se concentrer sur la réduction de la
pauvreté peut miner l’efficacité des dépenses de conservation. Dix années d’expérience de
PSÉ montrent comment, dans la pratique, les critères d’efficacité des marchés entrent
directement en contradiction avec les priorités de réduction de la pauvreté. Néanmoins,
les principes des PSÉ basés sur le marché sont utilisés comme modèle pour les programmes
REDD mondiaux financés par le marché des crédits de carbone. Le présent article soutient
que la contradiction entre le développement et la conservation observée dans les projets
PSÉ est inévitable lorsque les projets suivent la logique asociale de l’économie
politique néoclassique. L’application du modèle du marché dans les politiques de
conservation internationales, dans laquelle les mesures incitatives au profit dépendent
de la différence des coûts d’opportunité, causera une nette redistribution de la richesse
vers le haut, des classes pauvres aux classes riches et des régions rurales aux centres
d’accumulation du capital éloignés, principalement dans le Nord mondial. »
10 « La simple reconnaissance de la perspective de crédits de déforestation dans un
nouveau projet de loi étasunienne sur le climat a suffi pour déclencher une ruée
d’accaparement de terres REDD en Afrique centrale. » Point Carbon, Firms Targets US
Buyers with African REDD credits, 20 juillet 2009
http://www.pointcarbon.com/news/1.1166150 Massive carbon scam alleged in Liberia « Le
président du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, a créé une commission d’enquête sur un
marché de crédit de carbone forestier entre la Forest Development Authority (FDA) de ce
pays d’Afrique de l’Ouest et la Carbon Harvesting Corporation basée au Royaume-Uni,
rapporte Global Witness… ce marché visait à s’accaparer environ un cinquième de toute la
superficie boisée du Libéria — 400 000 hectares — pour une concession de carbone
forestier. La police à Londres a arrêté Mike Foster, PDG de Carbon Harvesting
Corporation, la semaine dernière. » http://news.mongabay.com/2010/0610carbon_scam_liberia.html
11 « Africans Unite against New Form of Colonialism » http://bailiffafrica.org/africansunite-against-new-form-of-colonialism-no-redd-network-born/
12Carbon traders want access to 1/3 of Mozambique under REDD+ – but MICOA says no « Les
négociants en émissions de carbone ont demandé d’avoir des droits sur plus du tiers du
Mozambique, pour vendre des crédits de carbone produits par les réductions d’émissions
découlant de la réduction de la déforestation. Mais le ministère de l’Environnement
(MICOA, Ministério para Coordenação da Acção Ambiental) résiste aux pressions
d’entreprises, du Conseil des ministres et de la Banque mondiale pour accélérer le
processus. » http://www.cip.org.mz/bulletin/en/ Le 27 août 2013, la session du Conseil
des ministres a approuvé la législation qui permettra la mise en œuvre de projets REDD+
au Mozambique.
13 Il s’agit probablement d’estimations conservatrices. Il y a au moins
8 905 978 hectares, soit 89 059,78 km2 de projets REDD qui sont actifs, proposés ou
complétés au Cameroun. Le Cameroun a 199 160 km2 de forêts, de sorte que les projets REDD
touchent 44,7 % de la superficie totale des forêts du Cameroun. Ce pays a une superficie
totale de 475 442 km2, ce qui signifie que les projets REDD touchent au moins 18,7 % de
l’ensemble du territoire national.
14 Mongabay, Carbon Scam in Liberia http://news.mongabay.com/2010/0610carbon_scam_liberia.html
15 REDD Monitor, Shift2Neutral’s big REDD deal in the Democratic Republic of Congo
http://www.redd-monitor.org/2010/08/27/shift2neutrals-big-redd-deal-in-the-democraticrepublic-of-congo/
16 Même si par la suite le contrat a été déclaré illégal et nul, cet incident illustre la
malhonnêteté et l’ambition de certains négociants de crédits de carbone. REDD Monitor,
Shift2Neutral
Agreement
in
DRC
“illegal”
http://www.reddmonitor.org/2010/10/06/shift2neutral-agreement-in-dr-congo-illegal/
17 « Des plantations à grande échelle existantes dans les provinces de Niassa et de
Nampula profitent également du REDD+ et du Mécanisme de développement propre, en
demandant la certification des plantations à titre de puits de carbone. » International
Institute for Environment and Development, Nhantumbo, Isilda, REDD+ in Mozambique: new
opportunity for land grabbers? http://www.iied.org/blogs/redd-mozambique-newopportunity-for-land-grabbers
Le terme Carbon Colonialism [colonialisme par le carbone] a probablement été inventé
par Harald Eraker dans son rapport Carbon Colonialism: Norwegian Tree Plantations, Carbon
Credits and Land Conflicts in Uganda www.norwatch .no/download-document/19co2lonialism.html http://www.fivh.no/norwatch/english/Reports/uganda.htm « Cela pourrait
mener à une nouvelle forme de colonialisme. »- Trygve Refsdal, conseiller des autorités
forestières de l’Uganda, cité par Harald Eraker, avril 2000
19 REDD for Communities and Forests et al, A one-step guide to making the national REDD
strategy more pro-poor , « La version préliminaire de la stratégie REDD nationale
justifie le classement de 49 % des forêts comme étant sur des terres générales en
affirmant que : ‘Le terme General Land [terres générales] utilisé ici signifie toute
terre publique qui n’est pas réservée ou n’est par une terre villageoise y compris les
terres villageoises inoccupées ou inutilisées.’ Dans la même page, la stratégie déclare
aussi : ‘Les forêts sur les terres générales sont à ‘’accès ouvert,’’ et caractérisées
par un régime foncier non établi, la culture itinérante, des incendies annuels non
contrôlés, la récolte de bois de chauffe, de tiges et de bois de construction, et
soumises une forte pression pour leur conversion à d’autres utilisations concurrentes
comme l’agriculture, l’élevage, l’établissement de communautés et le développement
industriel.’ De manière confuse, dans ces deux définitions, les terres que les
collectivités utilisent pour l’agriculture, la récolte de produits du bois, le pâturage
et même l’établissement de villages sont considérées ‘inutilisées’. »
http://climatecapacity.org/files/RC%20REDD%20and%20forestry/Tanz_Policy_Brief_Land_Issues
_REDD.pdf
20 The Ecologist, Lack of forest definition ‘major obstacle’ in fight to protect
rainforests , « Le deuxième rapport de notre série sur REDD porte sur comment l’ambigüité
des définitions de la forêt met le doute sur le succès qu’auront les programmes de
protection des forêts dans l’avenir et permet aux compagnies forestières de détruire les
habitats ayant une grande biodiversité – L’absence actuelle d’une définition pratique des
forêts ou terres dégradées ‘fait le jeu » des compagnies forestières, affirment les
militants des campagnes en faveur des forêts. Les entreprises prétendent faire du
développement responsable ‘uniquement sur des terres dégradées,’ mais en réalité, cela
peut signifier dans les faits qu’ils coupent à blanc les forêts et les tourbières. »
http://www.theecologist.org/News/news_analysis/640908/lack_of_forest_definition_major_obs
tacle_in_fight_to_protect_rainforests.html « Plus de 80 % de la biodiversité restante de
la planète se trouve sur les terres et les territoires des peuples indigènes. Il y a
environ 350 millions d’indigènes dans le monde et ils représentent environ 90 % de la
diversité culturelle de la planète. Nous utilisons nos connaissances traditionnelles
ultra spécialisées pour prendre soin du réseau trophique ou ‘Cercle de la vie’ que l’on
connaît sous le nom de ‘biodiversité.’ » Indigenous Peoples Council on Biocolonialism
http://www.ipcb.org/issues/agriculture/htmls/2003/ien_food_sec.html Conversation
International, REDD+, « Deux façons aux résultats rapides de réduire les émissions de gaz
à effet de serre sont de cesser de détruire les forêts tropicales restantes et de planter
des arbres dans les zones dégradées. »
http://www.conservation.org/learn/climate/solutions/mitigation/Pages/climate_REDD.aspx
Redd Forests Pty ltd est une entreprise « à but lucratif pour une cause » conçue pour
appliquer des méthodes commercialement viables de remplacement des activités qui
dégradent ou détruisent les forêts de la planète http://www.reddforests.com/
21 Dowie, Mark, Conservation Refugees -When protecting nature means kicking people out
http://www.orionmagazine.org/index.php/articles/article/161/
22 Les Amis de la Terre International, Les mythes au sujet du REDD,
http://www.foei.org/wp-content/uploads/2008/12/15-foei-forest-full-fr-lr.pdf
23 The Guardian, (2011) Ugandan farmer: 'My land gave me everything. Now I'm one of the
poorest' http://www.guardian.co.uk/environment/2011/sep/22/uganda-farmer-land-gave-meeverything The Wall Street Journal, (2011) African Land Acquisitions Comes Under Scrutiny
http://online.wsj.com/article/SB10001424053111904563904576584673419328758.html
24 New York Times, (2011) In Uganda, Losing Land to Planted Trees – Slide Show
http://www.nytimes.com/slideshow/2011/09/22/world/africa/22uganda-3.html
25 New York Times, In Scramble for Land, Group Says, Company Pushed Ugandans Out
http://www.nytimes.com/2011/09/22/world/africa/in-scramble-for-land-oxfam-says-ugandanswere-pushed-out.html?_r=1
26 Ibid.
18
REDD Monitor, « Ugandan farmers kicked off their land for New Forests Company’s carbon
project » http://www.redd-monitor.org/2011/09/23/ugandan-farmers-kicked-off-their-landfor-new-forests-companys-carbon-project/#more-9681
28 Amnesty International: Kenya: Nowhere to Go: Forced Evictions in Mau Forest « Depuis
2004, des cas d’éviction forcée touchant des milliers de familles ont été signalés dans
différentes zones de la forêt Mau. »
http://www.amnesty.org/fr/library/info/AFR32/006/2007 p.1-2
29 Voir : International Working Group on Indigenous Affairs (2011), Kenya’s ‘Forest
People’ in Bitter Fight for their Ancestral Homes, 15 avril 2011.
Minority Rights Group International (2011), Minority Rights Group Condemns Targeted
Attacks on Ogiek Activists, 7 mars 2011.
First Peoples International (2011), In new Kenya, old guard ‘land-grabbers’ attack key
leaders -Ogiek land activists survive assaults.
Interim Coordinating Secretariat, Office of the Prime Minister on behalf of the
Government of Kenya, Rehabilitation of the Mau Forest Ecosystem.
Los Angeles Times (2010), Kenyan tribe slowly driven off its ancestral lands.
Survival International (2010), Kenyan tribe’s houses torched in Mau Forest eviction 8
avril 2010.
REDD Monitor (2009), Ogiek threatened with eviction from Mau Forest.
30 The Standard http://www.standardmedia.co.ke/InsidePage.php?id=1144018627&catid=16&a=1
31 « African Court issues historic ruling protecting rights of Kenya’s Ogiek Community »
http://www.minorityrights.org/11822/press-releases/african-court-issues-historic-rulingprotecting-rights-of-kenyas-ogiek-community.html
32 Également appelé le projet Sofala Comunity Carbon Project
www.forestcarbonportal.com/projects
33 Mozambique : Carbon Trading and REDD+: farmers ‘grow’ carbon for the benefit of
polluters
34 The Africa Report, Big Red Card For California REDD | Columns
35 Site Web de la Commission pour le développement durable Rio+20 :
http://uncsd2012.org/rio20/index.php?page=view&type=998nr=328menu=62
36 « L’alliance Climate, Community and Biodiversity Alliance (CCBA) déclare qu’elle a
atteint sa norme d’or en matière en matière de conception de projet. »
http://www.fern.org/sites/fern.org/files/Nhambita_internet.pdf Sofala Community Carbon
Project. Project Design Document. According to CCB and Plan Vivo Standards. Avril 2010.
https://s3.amazonaws.com/CCBA/Projects/Sofala_Community_Carbon_Project/2010-18-04-PDDCCBA-Sofala-post+audit_FINAL.PDF
37 International Alliance of Indigenous and Tribal Peoples of the Tropical Forests,
« Indigenous Peoples and Climate Change: Vulnerabilities, Adaptation, and Responses to
Mechanisms of the Kyoto Protocol, » (2007) Makelo, S., « The DRC Case Study: the impacts
of carbon sinks of Ibi-Batéké Project on the indigenous Pygmies of the Democratic
Republic of Congo » pp, 45 à 74 et surtout de 62 à 64 http://www.internationalalliance.org/documents/Climate%20Change%20-%20DRC.pdf Les violations des droits de
l’homme contre les Pygmées sont graves partout au pays. Voir « Pygmies beg UN for aid to
save them from Congo cannibals »
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/article1135111.ece
38 Banque mondiale « DRC Ibi Bateke Carbon Sink Plantation »
http://wbcarbonfinance.org/Router.cfm?Page=Projport&ProjID=43647 Les documents de la
Banque mondiale affirment aux pages 4 et 8 qu’aucun peuple indigène n’est touché
http://wwwwds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2009/06/04/000333037_20090604
015605/Original/487470ISDS0rev1i0Bateke0Box338924B0.doc Investissement de quatre millions
de dollars de Financement Carbone de la Banque mondiale :
http://web.worldbank.org/external/projects/main?Projectid=P096414&Type=Financial&theSiteP
K=40941&pagePK=64330670&menuPK=64282135&piPK=64302772 Forest Carbon Inventory Project
http://www.forestcarbonportal.com/inventory_project.php?item=294
39 International Alliance of Indigenous and Tribal Peoples of the Tropical Forests,
« Indigenous Peoples and Climate Change: Vulnerabilities, Adaptation, and Responses to
Mechanisms of the Kyoto Protocol, » (2007) Makelo, S., « The DRC Case Study: the impacts
of carbon sinks of Ibi-Batéké Project on the indigenous Pygmies of the Democratic
Republic of Congo » p. 64 http://www.internationalalliance.org/documents/Climate%20Change%20-%20DRC.pdf
27
Reuters: World Bank to buy carbon credit from Congo Project
http://www.reuters.com/article/environmentNews/idUSTRE57409I20090805
41 Banque mondiale, « Congo community to use carbon payments to put kids through school »
http://siteresources.worldbank.org/INTCARBONFINANCE/Resources/Ibi_Bateke_registration_DRC
_final.pdf
42 World Bank Inspection Panel - Request for Inspection from Pygmy Organization for harm
caused by World Bank funding to forestry sector in DRC
http://www.rainforestfoundationuk.org/files/Congo_CDR__NoR.pdf
43 McLean, Kristy Gallowy, « Advance Guard, Climate Change Impacts, Adaptation, Mitigation
and Indigenous Peoples », p. 45
http://www.unutki.org/downloads/File/Publications/UNU_Advance_Guard_Compendium_2010_final
_web.pdf
44 Public Radio International, http://www.loe.org/shows/segments.htm?programID=09-P1300023&segmentID=3
45 Think Africa, 24 mars 2011 http://thinkafricapress.com/environment/commodificationkenya-africa-carbon-exchange
46 The Africa Carbon Exchange: the Commodification of the Environment - Kenya opens
Africa's first carbon exchange, Beatrice Gachenge, Think Africa, 24 mars 2011
http://thinkafricapress.com/environment/commodification-kenya-africa-carbon-exchange
47 Africa Carbon Credit Exchange, Welcome to ACCE http://www.africacce.com/
48
Voir Carbon Trading in Africa, Trusha Reddy et al
http://www.issafrica.org/uploads/Mono184.pdf
49 À la COP17 de la CCNUCC tenue en décembre 2011, il n’y avait aucune volonté politique
de créer une deuxième période d’engagement pour le Protocole de Kyoto, le seul cadre
existant de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) juridiquement
contraignant (lequel contient plusieurs failles importantes dont l’inclusion d’un marché
du carbone). Cependant, la COP17 permet la continuation et même l’expansion du Mécanisme
de développement propre (MDP), un mécanisme d’échange de carbone qui fondamentalement
permet aux pays industrialisés d’externaliser dans les pays du Sud global leur obligation
de réduire leurs émissions à la source. Ainsi, la COP17 a conservé la coquille d’un
Protocole de Kyoto dépourvu d’engagements à atteindre des cibles de réduction des GES,
afin d’accroître le MDP, dont beaucoup de projets ont déjà causé des violations des
droits de l’homme et la destruction de l’environnement. Voir la section Snapshots of
Carbon Colonialism dans Indigenous Peoples’ Guide: False Solutions to Climate Change,
Indigenous Environmental Network http://www.earthpeoples.org/CLIMATE CHANGE/Indigenous
Peoples Guide-E.pdf
50 Forum africain du carbone 2013 « c’est une foire commerciale et une plateforme
d’échange de connaissances pour les investissements carbone en Afrique. C’est un espace
pour discuter des plus récents développements dans le marché du carbone et de comment le
Mécanisme de développement propre (MDP) et d’autres mécanismes d’atténuation peuvent
réussir en Afrique. Le Forum africain du carbone inclut des sessions de rapprochement et
d’animation de négociation d’ententes où les promoteurs de projets carbone peuvent
présenter leurs projets à des investisseurs et à des acheteurs de carbone. »
http://africanclimate.net/en/node/7166
51 Firm targets US buyers with African REDD credits, Point Carbon publié le 20 juillet
2009 19:59 CET
52 James Hansen, Directeur de la NASA, http://solveclimate.com/blog/20090710/g8-failurereflects-congress-failure-write-effective-climate-policy
53 The Incineration of Africa « La science dit que les caractéristiques géophysiques de
l’Afrique font qu’il pourrait se réchauffer 50 % de plus que la moyenne mondiale. Tout
réchauffement supplémentaire au-delà d’un seuil critique produira, selon l’Ambassadeur
Lumumba Di-Aping du Soudan, alors président du G77, ‘l’incinération de l’Afrique,’
rapporte la revue African Agenda. » http://www.socialwatch.org/node/13887
54 Mongabay, Carbon Scam in Liberia http://news.mongabay.com/2010/0610carbon_scam_liberia.html
55 Bowoto v. Chevron: International Human Rights Litigation, Fiche d’information, Earth
Rights International and Center for Constitutional Rights, Justice in Nigeria Now
http://justiceinnigeria.files.wordpress.com/2008/07/chevron_first-they-poisoned.pdf
56 Ecuadorian Court orders Chevron to pay $17 billion, Democracy Now!
http://www.democracynow.org/2011/2/15/ecuadoran_court_orders_chevron_to_pay Chevron-Texaco wants Ecuadorian People to Pay for the Pollution it caused, « … la
sentence a été confirmée et la multinationale ordonnée de payer 19 milliards de
40
dollars. » Ministerio de Relaciones Exteriores y Movilidad Humana,
www.cacilleria.gob.ec, septembre 2013
57 PBS/Frontline World, Carbon Watch, Centre for Investigative Journalism
http://www.pbs.org/frontlineworld/stories/carbonwatch/moneytree/ REDD Monitor, Injustice
on the carbon frontier in Guaraqueçaba, Brazil http://www.reddmonitor.org/2009/11/06/injustice-on-the-carbon-frontier-in-guaraquecaba-brazil/ Mother
Jones, GM’s Money Trees http://motherjones.com/environment/2009/11/gms-money-trees
National Museum of the American Indian, Smithsonian Institute, Washington, DC, automne
2011 Conversations with the Earth,
http://www.conversationsearth.org/index.php?option=com_content&view=article&id=35&Itemid=
5&88c60d09cbeb0c0f5ab56c802eeadb5c=d2fc690bda16802103d60a27ea8bed21
58 Mouvement mondial pour les forêts tropicales (WRM), Un projet de réduction de la
déforestation au Paraná, Brésil, et la persécution des communautés
http://wrm.org.uy/fr/les-articles-du-bulletin-wrm/section1/un-projet-de-reduction-de-ladeforestation-au-parana-bresil-et-la-persecution-des-communautes/
59 REDD Monitor, (2010) Shell REDD project slammed by Indigenous Environmental Network and
Friends of the Earth Nigeria http://www.redd-monitor.org/2010/09/08/indigenousenvironmental-network-and-friends-of-the-earth-nigeria-denounce-shell-redd-project/
60 Ibid.
61 Oilwatch, California, Don’t let Shell Roast the Planet!
http://www.oilwatchafrica.org/content/california-don%E2%80%99t-let-shell-roast-planet
62 REDD Monitor http://www.redd-monitor.org/2013/07/30/steve-zwick-should-withdraw-hisanalysis-and-apologize-greenomics-indonesia-responds-to-ecosystem-marketplaces-rimbaraya-article/#more-14235
63 Shell buys, renames forest
http://www.abconservation.com/go/default/index.cfm/media/in-the-news1/shell-buys-renames-forest/
64 Reuters Point Carbon, Shell to buy 500,000 California forest carbon credits
http://www.pointcarbon.com/news/1.2224348
65 Al Jazeera, Will California fall into the REDD Trap?
http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2013/05/20135613232989660.html « La large gamme
et diversité des groupes opposés au programme REDD Californie découle du fait qu’il
pourrait déclencher une avalanche de projets de type REDD partout sur la planète. »
66 REDD Monitor, No REDD in Africa Network opposes inclusion of REDD Offsets in
California’s Cap-and-Trade http://www.redd-monitor.org/2013/05/04/no-redd-in-africanetwork-opposes-inclusion-of-redd-offsets-in-californias-cap-and-trade-scheme/
67 The Africa Report, Big Red Card For California REDD | Columns
68 Conservation and Society, Conservation is sexy! What makes this so, and what does this
make? An engagement with Celebrity and the environment À la page 336, Sian Sullivan
suggère que 6 000 personnes ont été expulsées pour faire place au projet UWA-FACE :
http://www.conservationandsociety.org/article.asp?issn=09724923;year=2011;volume=9;issue=4;spage=334;epage=345;aulast=Sullivan Cependant, certains
chercheurs soutiennent que l’estimation de Sian Sullivan est plutôt basse, car un total
de 2 923 ménages sont demanderesses dans des poursuites liées à ce projet situé dans une
des zones rurales les plus densément peuplées de l’Afrique de l’Est, où les ménages
comptent en moyenne de 5 à 10 personnes.
69 Chris Lang, Uganda: FSC fails to uphold Indigenous Peoples’ Rights at Mount Elgon ,
http://chrislang.org/2006/12/29/uganda-fsc-fails-to-uphold-indigenous-peoples-rights-atmount-elgon/
70
FACE signifie Forest Absorbing Carbon-dioxide Emissions [Forêt absorbant les émissions
de dioxyde de carbone]. La fondation FACE a été fondée en 1990 par la Dutch Electricity
Generation Board. Depuis 2006, après la publicité sur ce qui s’est produit au Mont Elgon,
la Fondation FACE a changé son nom à Face the Future (http://face-thefuture.com). Le
projet du mont Elgon n’apparaît plus dans la liste du site Web de Face the Future.
71 IPS, Uganda Carbon Trading Scheme Pushing People off the
Land http://www.ipsnews.net/2009/09/uganda-carbon-trading-scheme-pushing-people-offtheir-land/
Sources additionnelles sur ce projet : Counterpunch, Double Jeopardy – Carbon Offsets
and Human Rights Abuses, Melissa Checker http://www.counterpunch.org/2009/09/09/doublejeopardy-carbon-offsets-and-human-rights-abuses/ Anthropene Conservation, Connor Cavanagh
http://brage.bibsys.no/umb/bitstream/URN:NBN:nobibsys_brage_33376/1/Cavanagh%20%282012%29%20-%20Anthropocene%20Conservation.pdf
Kevin Smith, et al., The Carbon-Neutral Myth: Offset Indulgences for your Climate Sins,
www.carbontradewatch.org
72 Selon l’article de Chris Lang, Uganda: FSC fails to uphold Indigenous Peoples’ Rights
at Mount Elgon, « La plantation d’arbres par la fondation FACE à l’intérieur du parc
national ne peut être séparée de la gestion du parc national. »
http://chrislang.org/2006/12/29/uganda-fsc-fails-to-uphold-indigenous-peoples-rights-atmount-elgon/ Il est très difficile, voire impossible, de savoir si les expulsions ont
lieu à cause de la conservation ou de la compensation carbone. Les plantations originales
d’UWA-FACE se trouvaient sur des terres officiellement conservées ; ainsi, la
reterritorialisation du parc nationale et la mise en œuvre du projet de compensation
carbone ont toujours été des buts mutuellement complémentaires. Au début des années 1990,
le financement provenant d’UWA-FACE a été complété par une subvention de 30 millions de
dollars d’USAID pour permettre à l’Ouganda de reprendre le contrôle de ses aires
protégées, laquelle a également pu être un important facteur à l’origine des expulsions.
73 New Vision: http://www.newvision.co.ug/D/8/26/8796
74
New Vision http://www.newvision.co.ug/D/8/17/369170 Selon un rapport du Mouvement
mondial pour les forêts tropicales intitulé A Funny Place to Store Carbon, « En juin
2004, 15 députés de la région autour du parc Mount Elgon ont demandé au gouvernement
d’annuler la publication des limites du parc national Mount Elgon. Les députés des
districts de Kabarole, Kapchorwa, Kibale, Kisoro, Mbale et Sironko ont rencontré le
président adjoint Rebecca Kadaga. Ils lui ont dit que plus de 50 personnes avaient été
tuées par l’UWA (Service de protection de la faune de l’Ouganda) et ont demandé que le
rôle de surveillance du parc soit transféré à la National Forest Authority, laquelle est
moins militarisée. ‘Les limites ont été établies unilatéralement, et ont causé
l’expulsion de plus de 10 000 personnes. Les agents de la faune qui travaillent dans le
parc sont très militarisés et ont tué plus de cinquante personnes. Les gens ont
l’impression que le gouvernement protège plus les animaux que les humains,’ a déclaré
David Wakikona (Manjiya), après la réunion. » http://chrislang.org/2006/12/30/a-funnyplace-to-store-carbon-chapter-3/
75 Uprooted, Timothy Byakola et Chris Lang, http://chrislang.org/2006/07/08/uprooted/
76 « Uganda Thousands of Indigenous Peoples Evicted from the FSC-certified Mount Elgon
National Park » http://chrislang.org/2008/06/27/uganda-thousands-of-indigenous-peopleevicted-from-fsc-certified-mount-elgon-national-park/ (Une recherche dans le site
info.fsc.org sur les certificats FSC valides en Ouganda montre que le projet Mount Elgon
n’est plus certifié FSC.)
77 Rapport du Mouvement mondial pour les forêts tropicales, A funny place to store carbon:
UWA-FACE Foundation’s tree planting project in Mount Elgon National Park, Uganda
www.wrm.org.uy/countries/Uganda/book.html
78 New Internationalist, Uprooted, Timothy Byakola et Chris Lang,
http://chrislang.org/2006/07/08/uprooted/ Fait important à noter, la population locale
s’est mobilisée (et continue de se mobiliser) pour contester ces expulsions de
différentes façons – en d’autres mots, elle est loin d’être une victime passive. Les
exemples les plus évidents sont trois causes civiles importantes en instance à la haute
cour à Mbale, dans lesquelles plusieurs milliers de personnes demandent à être compensées
pour les terres et les biens qu’elles ont perdus lors des expulsions. Elles utilisent
également diverses « armes des faibles » pour subvertir la conservation et les dommages à
leurs moyens d’existence.
See Confronting Conservation at Mount Elgon, Uganda Linda Norgrove et David Hulme
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1467-7660.2006.00514.x/abstract
79 Revue Fortune,
http://money.cnn.com/2007/08/27/news/international/uganda_carbon_trading.fortune/index.ht
m
80 Chris Lang, Uganda: FSC fails to uphold Indigenous Peoples’ Rights at Mount Elgon ,
http://chrislang.org/2006/12/29/uganda-fsc-fails-to-uphold-indigenous-peoples-rights-atmount-elgon/
81 IPP Media, Lindi villagers threaten to fight over REDD money
http://www.ippmedia.com/frontend/index.php?l=55158
82 REDD Monitor, More Corruption Involving Norwegian REDD Funding http://www.reddmonitor.org/2013/02/06/more-corruption-involving-norwegian-redd-funding-intanzania/#more-13445 La corruption du programme REDD est aussi un important problème dans
la République démocratique du Congo où 30 % des forêts de la RDC auraient été sur le
point de faire l’objet d’ententes REDD. Norway, REDD and Corruption in the Democratic
Republic of Congo http://www.redd-monitor.org/2013/01/23/norway-redd-and-corruption-indr-congo-risks-of-corruption-will-threaten-the-implementation-of-redd-in-drc/
83 Democratic Republic of Congo Conservation International REDD pilot project: a different
kind of Disney production, Belmond Tchoumba, CRAFE, publié par le Mouvement mondial pour
les forêts tropicales (voir http://www.wrm.org.uy/subjects/REDD/DRC_REDD_en.pdf)
84 Marine Protected Areas and Ecosystem Services, Katoomba Group, World Bank, corporations
and Ecosystems Marketplace
http://www.ecosystemmarketplace.com/pages/dynamic/article.page.php?page_id=7439&section=n
ews_articles&eod=1
85 Sperm whales as a carbon sink | Biology | Science News
A Whale of a Carbon Sink | Surprising Science - Smithsonian
Iron defecation by sperm whales stimulates carbon export in the ...
Daily Kos: Whales, sequestering carbon the natural way
Whale Feces Is Key To Southern Ocean Carbon Sink | Care2 Causes
BBC News - Whaling worsens carbon release, scientists warn
Carbon credits proposed for whale conservation : Nature News
The Impact of Whaling on the Ocean Carbon Cycle: Why Bigger Was ...
Whaling and fishing for the largest species has altered carbon ...
Whale poop as carbon sink! | News | Cousteau
86 Blue Carbon Portal http://bluecarbonportal.org/
87 The Mercury, Between the devil and the deep blue sea, 20 octobre 2009 Édition 1
88 WWF, Feasibility Study: Sustainable Financing of Protected Areas in Mozambique, page
25.
89 Chevallier, R. 2012. Blue Carbon: The Opportunity of Coastal Sinks for Africa. Policy
Briefing 59, Governance of Africa’s Resources Programme, SAIIA.
http://bluecarbonportal.org/?p=9172
90 Deforestation and oil palm in Congo Basin:
http://www.redd-monitor.org/2013/02/28/the-redd-contradiction-deforestation-and-oil-palmplantations-in-the-congo-basin/
91 Biofuelswatch, “Slash and Burn,” biochar and REDD in the Democratic Republic of Congo,
http://www.redd-monitor.org/2011/12/06/guest-post-slash-and-burn-biochar-and-redd-in-drcongo-and-cameroon/ « Un des problèmes les plus évidents est que si le biochar était mis
en œuvre à grande échelle, il faudrait planter d’immenses superficies de monocultures
d’arbres à croissance rapide pour fournir la matière première requise. Peter Reed, un
spécialiste de l’énergie néozélandais, a inventé le terme biochar en 2005. Il estime
qu’une superficie de 1,4 milliards d’hectares devrait suffire pour répondre à la demande.
C’est un peu plus que la superficie totale des terres arables de la planète. Mais le
biochar comporte aussi d’autres problèmes, même lorsqu’il est appliqué à petite échelle.
Biofuelwatch décrit un projet pilote de deux ans dans la République démocratique du
Congo, lequel est censé ‘remplacer la culture sur brûlis avec un système qui utiliser le
biochar.’ Le présent article est basé en partie sur une recherche réalisée récemment par
le chercheur Benoit Anthony Ndameu et Biofuelwatch sur un projet de biochar au Cameroun :
‘Biochar Fund Trials in Cameroon: Hype and Unfulfilled Promises’ En mai 2009, le Congo
Basin Forest Fund a annoncé la première et à ce jour unique subvention REDD pour
l’utilisation du biochar, du charbon moulu ajouté aux sols agricoles. La subvention de
338 000 € a été accordée au projet ‘Phasing out Slash-and-Burn farming with Bio-char’
dans la République démocratique du Congo. Ce projet a été initié par le Biochar Fund, une
‘organisation sociale à but lucratif’ basée en Belgique, en collaboration avec ADAPEL,
une organisation partenaire locale. Selon le site Web site Web du Congo Basin Forest Fund
(CBFF), le projet ‘remplacera la culture sur brûlis’ parce que le biochar ’maintient la
fertilité du sol et constitue un puits de carbone stable et facile à mesurer. Le biochar
enrichit ainsi le sol et en améliore la productivité, ce qui réduit la pression pour
empiéter sur les terres forestières. L’utilisation des résidus de culture pour produire
le biochar génère également de l’énergie renouvelable à faible coût et réduit donc la
consommation locale de bois de feu.’ Aucune de ces affirmations n’a été corroborée par
les essais scientifiques sur le terrain… La subvention du CBFF à ce projet de biochar
était non seulement une ‘première’ en ce qui concerne le financement du biochar, mais
aussi la seule subvention du CBFF à appuyer une technologie ou une pratique qui prétend
enfouir le carbone dans le sol. Les crédits pour la séquestration du carbone dans le sol
sont un des buts poursuivis par la Banque mondiale à Durban et au-delà.
La Via Campesina, Appel pour Durban, http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-etnements-mainmenu-26/changements-climatiques-et-agrocarburants-mainmenu-71/591-la-viacampesina-appel-pour-durban
93 Ibid.
94 Banque mondiale Finance Carbone, More than Hot Air
http://wbcarbonfinance.org/docs/Mor_ThanHotAir.pdf
Banque mondiale
http://siteresources.worldbank.org/INTCARBONFINANCE/Resources/WORLD_BANK_CARBON.Mp3
The Gaia Foundation, Teresa Anderson, Farming Carbon Credits a Con for Africa
http://www.climate-justice-now.org/farming-credits-a-con-for-africa-and-the-many-facesof-climate-smart-agriculture/
95 http://www.forest-trends.org/documents/newsletters/eakg.php?newsletterID=96#article1500
96 No REDD+ in Rio+20 – A Declaration to Decolonize the Earth and the Sky,
Global
Alliance of Indigenous Peoples and Local Communities on Climate Change against REDD and
for Life www.no-redd.com
97 Tout comme le droit des fermes de se dire biologiques a été marchandisé, privatisé et
exproprié par le ministère de l’agriculture des États-Unis en faveur de l’agrobusiness
sous prétexte de réglementer et de certifier les produits biologiques.
98
Clear as Mud, Why agriculture and soils should not be included in carbon offset
schemes, The Gaia Foundation, avril 2011
99 The Gaia Foundation, Teresa Anderson, Farming Carbon Credits a Con for Africa
http://www.climate-justice-now.org/farming-credits-a-con-for-africa-and-the-many-facesof-climate-smart-agriculture/
92