La Gestion Du Programme Des Primes D`Insertion Des Diplômés (PID)

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La Gestion Du Programme Des Primes D`Insertion Des Diplômés (PID)
- La Gestion Du Programme Des Primes D’Insertion Des
Diplômés (P.I.D) Pour Eradiquer Le Chômage En Algérie Etude de cas : la direction de l’action sociale (D.A.S) de la wilaya
de Sidi-Bel-Abbès.
(1) Chahinez Fadia BEZZAOUCHA & (2) Pr. Abdel-Baki BENZIANE
(1) Magister en Management de La Technologie et de l’Innovation de l’Ecole Normale
Supérieure d’Enseignement Technologique (ENSET-Oran). Enseignante vacataire à
l’université de Sidi Bel Abbes (Algérie).
[email protected] N° de Tel : 00213 794 54 59 83 OU 00213 48 59 03 69.
(2) Président de la CRUO (Conférence Régionale des Universités de l’Ouest) et Directeur
de l’ENSET-Oran (Algérie).
[email protected] N° de Tel : 00231-41-29-0778.
Axe de recherche : Politiques Gouvernementales actives de l’emploi.
Résumé :
Le programme national des primes d’insertion des diplômés est destiné aux jeunes
primo-demandeurs ; diplômés de l’enseignement supérieur et techniciens supérieurs issus des
instituts nationaux de formation. Il a été initié en complément d’une série de programmes de
promotion et de création d’emplois, engagés par l’état dans le cadre de sa politique sociale et
économique de lutte contre le chômage et la précarité.
Cet article a pour but de répondre à la problématique suivante : le programme de
primes d’insertion des diplômés (PID) émane t-il d’une politique gouvernementale efficace de
lutte contre le chômage et d’acquisition d’une expérience professionnelle pour le jeune
diplômé algérien afin de faciliter son accès au monde de travail?
De cette problématique se dégage des questions subsidiaires qu’on tenterait d’y répondre :
- Quels sont les critères de choix des bénéficiaires et des employeurs ?
- Quels sont les avantages accordés à l’employeur et aux jeunes diplômés ?
- Quels sont les problèmes que rencontre la DAS pour gérer ce programme ?
- Combien a été le quota attribué à la wilaya de Sidi Bel Abbes et combien a été le nombre
des bénéficiaires par rapport aux nombres des demandeurs ces quatre dernières années ?
Mots
clés :
Prime
d’insertion
des
diplômés
(PID),
chômage,
Algérie.
L’article :
L’Algérie et le programme P.I.D pour lutter contre le chômage.
Le chômage est devenu la préoccupation majeure de tous les gouvernements ainsi que
des responsables sociaux et économiques1. Si ces derniers essayent par tout les moyens de lui
faire face, d’autres en revanche le considèrent comme un mal inévitable ; c’est le prix à payer
de la guerre économique à laquelle la mondialisation donne lieu ou tout simplement c’est le
résultat d’un choix de société2. Deux théories s’opposent alors à son origine : la théorie néoclassique qui suppose que le chômage est volontaire3 et la théorie keynésienne selon laquelle
le chômage est involontaire. Quels que soient les résultats empiriques sur son origine, le
chômage existe bel et bien et le mieux c’est de penser à le diminuer au maximum.
Le taux de chômage en Algérie a atteint 10%, soit 1076000 personnes sans emploi
selon une estimation arrêtée au quatrième trimestre 2010 par l’office nationale des statistiques
(O.N.S)4. Le chômage touche particulièrement les jeunes, en effet, le taux de chômage des
(16-24 ans) atteint 21,5 %, soit près d’un jeune actif sur cinq, alors que celui des adultes (25
ans et plus) s’établit à 7,1%, on remarque donc que le chômage touche davantage les
universitaires, dont la plupart sont des diplômés (11% chez les hommes et 33,6% chez les
femmes)5. Et comme tout les pays du monde entier, l’Algérie a tenté de le diminuer en
inventant le P.I.D.
Le programme des primes d’insertion des diplômés (P.I.D) est un ensemble de
mesures que l’état algérien a mis en place afin de lutter et de diminuer le taux de chômage des
jeunes diplômés ; qu’ils soient des universitaires issus de l’enseignement supérieur ou bien
des techniciens issus des instituts nationaux de formation. Il a été initié en complément d’une
série de programmes de promotion et de création d’emplois : comme les micros crédits pour
investir les projets qu’offrent l’ANSEJ : Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes
(Pour les 18-35 ans) et la CNAC : Caisse Nationale d’Assurance Chômage (Pour les 35-50
ans) et bien d’autres programmes.
J. Gazon, Le chômage, une fatalité ? Pourquoi et comment l’éradiquer, Edition l’Harmattan, Paris, 2003,
P13.
2 N. Baverez, J.B. De Foucauld, A. Minc, Sous la direction d’A. Houziaux, Le chômage à qui la faute ? Edition
de l’Atelier, Paris, 2005, P09.
3 D’après M. Stambouli, L’économie du travail –Des théories aux politiques-, Edition Nathan, Paris, 2005.
4 http://www.emploitic.com (consulté le 17 Février 2012).
5 Ibidem.
1
1
Le P.I.D vise en premier lieu : l’acquisition d’une expérience professionnelle pour le
jeune diplômé, qui saura lui faciliter par la suite l’intégration et l’accès au marché du travail.
La direction de l’action sociale (D.A.S) ; qui se trouve au niveau de chaque wilaya du
territoire algérien, est l’organisme responsable du P.I.D. Sa mission dans ce programme est
d’orienter les jeunes diplômés vers les employeurs des secteurs publics (administration et
économique) ainsi que privés, selon la demande de l’employeur. Entre autre, la D.A.S réalise
des conventions avec les employeurs afin d’embaucher les jeunes diplômés pour une période
initiale de 12 mois, renouvelable une seule fois pour une durée supplémentaire de 06 mois
dans le secteur économique et de 12 mois dans le secteur administratif6.
Les bénéficiaires de ce programme perçoivent une indemnité à la charge de l’état de
10000 Dinars Algériens par mois pour les universitaires et de 8000 Dinars Algériens par mois
pour les techniciens supérieurs, le quote-part patronale des cotisations à la sécurité du salaire
également supporté par l’état7.
Le cadre institutionnel de mise en œuvre du programme a été défini tout d’abord par :
le décret exécutif N° 98-402 du 02 Décembre 1998 portant insertion professionnelle des
diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que les techniciens supérieurs issus des instituts
de formation. Puis par le décret exécutif N° 04-102 du 11 Safar 1425 correspondant au 1 er
Avril 2004 modifiant et complétant le décret exécutif N° 98-402 du 13 Chaâbane 1419
correspondant au 2 Décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de
l’enseignement supérieur ainsi que des techniciens supérieurs issus des instituts nationaux de
formation8.
En ce qui concerne les circuits de paiements, ces derniers sont confiés à l’agence de
développement social9, en sa qualité de gérer le programme du P.I.D au niveau central et
d’attribuer aux D.A.S de chaque wilaya une enveloppe financière spécifique aux primes
d’insertion des diplômés. Les D.A.S quant à eux se chargeront tout d’abord par enregistrer les
demandeurs d’emplois des jeunes diplômés puis assureront par la suite -comme on a déjà
mentionné en dessus- leur placement auprès des employeurs.
Procédures générales de gestion du programme des primes d’insertion des diplômés, document interne
de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, P01.
7 Ibidem.
8 Ibid, P01 & 02.
9 Ibid, P02.
6
2
Problématique, questions subsidiaires et méthodologie de recherche:
La mise en œuvre du P.I.D par l’état algérien vise à réaliser plusieurs objectifs ; entre
autre : lutter contre le chômage et la précarité des jeunes diplômés (universitaires ou
techniciens) en favorisant leur insertion (tout de suite après la fin de leurs études ou
formations) dans la vie active et responsable du travail comme premier et principal objectif, et
cela par l’acquisition d’un savoir faire qui contribuera à leur compétence , mais le P.I.D vise
aussi à encourager et inciter les employeurs surtout du secteur privé à l’insertion des jeunes
diplômés puisque c’est l’état qui s’en chargerai de payer leurs indemnités.
Les objectifs cités ci-dessus sont clairs et pertinents , mais n’empêche qu’une
problématique -toute aussi importante que ces derniers- se pose : Le programme des primes
d’insertion des diplômés (PID) émane t-il d’une politique gouvernementale efficace de lutte
contre le chômage et d’acquisition d’une expérience professionnelle pour le jeune diplômé
algérien afin de faciliter son accès au monde de travail?
De cette problématique se dégage de multiples questions subsidiaires:
1) Quels sont les critères de choix des bénéficiaires et des employeurs ?
2) Quels sont les avantages et les inconvénients accordés à l’employeur et au jeune
diplômé ?
3) Quels sont les problèmes que rencontre la DAS pour gérer ce programme ?
4) Combien a été le quota attribué à la wilaya de Sidi Bel Abbes et combien a été le
nombre des bénéficiaires par rapport aux nombres des demandeurs ces quatre
dernières années ?
Afin de répondre à cette problématique et à ses questions subsidiaires proposées dans
cet article, nous allons nous appuyer sur la méthode inductive comme méthodologie de
recherche (observation, constat puis principe énoncé), par laquelle nous centrerons notre
appréciation sur une étude concrète du programme P.I.D de la wilaya de Sidi Bel Abbes au
niveau de la direction de l’action sociale D.A.S.
Commençons d’abord par détailler la gestion du programme P.I.D en recensant les
actions à mener de la part de la D.A.S auprès des futurs bénéficiaires et auprès des futurs
employeurs, afin de déterminer par la suite les critères de choix de ces derniers. Mais tout
d’abord, il est nécessaire de connaitre la nature de la relation de travail dans le cadre du P.I.D.
3
Nature de la relation de travail dans le cadre du P.I.D :
La prime d’insertion des diplômés est un engagement qui implique essentiellement
trois parties :
Le bénéficiaire sélectionné.
L’employeur sélectionné.
Le directeur de l’action sociale (Le D.A.S).
Ainsi, la prime d’insertion des diplômés propose un lien contractuel de formation et
d’insertion à caractère temporaire10, sans établir toutefois une relation de travail au sens des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur11.
Actions à mener auprès des futurs bénéficiaires du P .I.D :
Il est utile de savoir en premier lieu les critères d’éligibilité des jeunes diplômés.
Ainsi, les futurs bénéficiaires doivent être, comme on a déjà développé en dessus,
universitaires et techniciens nouvellement diplômés ; produits de formation de l’ensemble des
filières et des instituts et écoles supérieures12 . Et doivent remplir les conditions ci-après :
Etre de nationalité algérienne.
Etre âgés de 19 à 35 ans.
Etre en situation de primo-demandeurs.
Les futurs bénéficiaires se trouvent au niveau de l’ensemble des lieux d’enseignement
et de formation, la D.A.S de chaque wilaya se chargerait donc de : Lister les universités, les
centres universitaires, les centres spécialisés, les grandes écoles et instituts, les cités
universitaires et les lieux d’hébergement de ces futurs bénéficiaires, sans oublier de lister les
associations estudiantines de la wilaya.
La D.A.S doit établir des contacts directs avec les responsables des établissements
d’enseignement et de formation et les responsables des associations estudiantines et identifier
avec eux les lieux où peuvent s’organiser les activités d’information et de communication, où
des supports d’information relatives au PID seront réalisés pour transmettre l’ensemble des
Ibid, P03.
Ibidem.
12 Présentation Power Point de gestion de P.I.D, document interne de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, Numéro
de la diapositive : 04.
10
11
4
informations utiles aux futurs bénéficiaires de ce dispositif. En plus de l’organisation
primordiale d’un bureau d’accueil et d’orientation au siège de la D.A.S.
Actions à mener auprès des futurs employeurs :
Commençons d’abord par connaitre qui sont ces futurs employeurs ? Les employeurs
avec qui signera la D.A.S des conventions dans le cadre du programme P.I.D sont : les
administrations, les collectivités locales, les entreprises économiques publiques et les
entreprises économiques privées.
Ainsi, la D.A.S, en collaboration avec la Direction Régionale de l’ADS, doit lister
l’ensemble des institutions, organismes et entreprises de la wilaya, doit par la suite établir des
contacts directs avec les responsables des entreprises publiques et privées où des supports
d’information relatives au PID seront aussi réalisés pour transmettre l’ensemble des
informations utiles aux futurs employeurs, y aura même des tables rondes qui peuvent être
organisées avec eux afin de collaborer tous ensemble et avec force pour la réussite de ce
programme. D’autres moyens d’information et de communication seront organisés selon la
spécificité de la wilaya en direction des futurs employeurs13.
Après avoir relater les principales actions que la D.A.S doit mener envers les futurs
bénéficiaires du programme P.I.D ainsi qu’aux futurs employeurs, passons maintenant aux
critères de choix de ces derniers.
Critères de choix des futurs bénéficiaires du P.I.D :
La liste des futurs bénéficiaires du P.I.D se fait selon un ensemble de critères14 :
1. Ancienneté dans l’acquisition du diplôme : date d’obtention du diplôme et non date de
dépôt du dossier à la D.A.S.
2. Personne mariée avec enfant.
3. Personne mariée.
4. Situation familiale et niveau de vie de la famille.
Ainsi, cette liste est analysée et validée selon le quota notifié à chaque wilaya et
réalisée par une commission15 qui se réunit chaque début d’année puis se réunit régulièrement
13
14
15
Ibid, N° de la diapo : 10.
Ibid, N° de la diapo : 16.
Ibid, N° de la diapo : 17.
5
jusqu’à l’épuisement du quota, cette dernière est composée par le D.A.S (président de la
commission), le chef de service de gestion des dispositifs de l’ADS, le représentant régionale
de l’ADS, le responsable de la direction régionale de l’ADS, le responsable du bureau de
gestion des CA de la D.A.S et le responsable du bureau d’accueil et d’information de la D.A.S
(où les dossiers sont déposés) 16.
Quant aux critères de choix des employeurs, elles sont traitées ci-dessous.
Critères de choix des employeurs :
Pour être sélectionné auprès de la D.A.S dans le cadre du P.I.D, les employeurs
doivent remplir les critères suivants :
1. La proposition d’un nombre de postes importants.
2. La proposition de postes en rapprochement avec les profils demandés.
3. Etre en proximité de lieu par rapport aux bénéficiaires.
4. Favoriser de bonnes conditions de travail pour les bénéficiaires.
Le choix se fait par la même commission installée au niveau de la D.A.S.
Les avantages accordés au bénéficiaire du P.I.D :
En plus des avantages qu’on a cités ci– dessus (dans la problématique), le jeune
diplômé bénéficiera bien sûr chaque mois d’une indemnité (à la charge de l’état), sans oublier
de mentionner que cette baisse d’indemnité est compensée par la contribution de l’employeur
en vue de porter l’indemnité du jeune diplômé au moins 80% du salaire de poste servi à un
travailleur occupant un poste similaire17.
Les avantages accordés à l’employeur :
L’employeur bénéficie d’une prise en charge par l’état des coûts salariaux des jeunes
employés placés en P.I.D pendant la période initiale de 12 mois.
Cette période peut être prorogée, à la demande de l’employeur, d’une durée de 12
mois dans le secteur administratif et de six mois dans le secteur économique. Dans ce cas
l’employeur s’engage, outre sa contribution durant cette prorogation à la rémunération,
16
17
Ibidem.
Procédures générales de gestion du programme des primes d’insertion des diplômés, Idem, P04.
6
comme précisé plus haut, à conclure avec le jeune diplômé, à l’issue de la période d’insertion,
un contrat de travail d’une durée minimale d’une année18.
Des avantages fiscaux et para fiscaux sont accordés à l’employeur en relation avec la
perspective de recrutement durable des jeunes diplômés conformément aux dispositions
réglementaires en vigueur19.
Enfin, précisant que l’employeur n’est pas éligible à une deuxième expérience de
placement de jeunes diplômés en P.I.D, s’il n’a pas offert de contrat de travail à durée
indéterminé ou déterminé. Mais aussi, l’employeur ne peut bénéficier d’un effectif de plus de
15% dans le cadre des P.I.D par rapport à l’effectif global de l’entreprise20.
Les problèmes que rencontre la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes dans la gestion du P.I.D :
Selon le rapport annuel de la D.A.S de Sidi Bel Abbes de 2008, le nombre des jeunes
diplômés qui ont déposé leurs dossiers au niveau de la D.A.S, jusqu’au 30/12/2008, pour
bénéficier du P.I.D est estimé à 6057 : (5232 universitaires et 842 techniciens supérieurs)21.
Quant au quota attribué à la D.A.S dans la même année ; est estimé à uniquement 1114: (772
universitaires et 342 techniciens supérieurs)22, notant que 538 sont en deuxième année du
contrat –la durée supplémentaire- ce qui semble très peu comme quota par rapport aux
demandeurs !
Selon le même type de rapport annuel de la même wilaya ; l’année qui suit, le nombre
de jeunes diplômés qui ont déposé leurs dossiers au niveau de la D.A.S dans le cadre du
programme P.I.D est estimé à 7018 : (6032 universitaires et 986 techniciens supérieurs)23.
Quant au quota attribué à la D.A.S en 2009 ; est estimé à uniquement 168 : (109 universitaires
et 59 techniciens supérieurs)24. Non seulement, le nombre des demandeurs a grimpé de 6057
en 2008 à 7018 mais ce qui semble frustrant c’est le quota attribué à cette ville, de 1114
postes attribués en 2008 à seulement 168 en 2009, le reste des demandeurs sont voués
désespérément au chômage !
Ibidem.
Ibidem.
20 Ibidem.
21 Rapport annuel 2008 de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, document interne de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, P23.
22 Ibidem.
23 Rapport annuel 2008 de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, document interne de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes, P12.
24 Ibidem.
18
19
7
Ainsi, la D.A.S doit faire face à un immense public de jeunes diplômés motivés à
travailler dans le cadre du P.I.D et un nombre très restreint de postes attribués à ce
programme, ce qui va créer un grand problème à la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes dans la gestion
du P.I.D.
Mise à part ça, la D.A.S reconnait aussi avoir d’autres difficultés, les voici :
Le refus d’un grand nombre d’entreprises publiques et privés de collaborer avec elle et
embaucher les jeunes diplômés (universitaires et techniciens supérieurs) dans le cadre
du programme P.I.D.
Le refus d’un grand nombre de jeunes diplômés bénéficiaires de P.I.D de travailler
dans des entreprises économiques publiques ou privés et préférer travailler dans le
secteur administratif.
Le nombre de bénéficiaires du P.I.D, le quota attribué et le montant alloué à la wilaya de
Sidi-Bel-Abbes durant ces quatre dernières années :
Année
2008
2009
2010
2011
Quota
Nombre de bénéficiaire
Montant alloué
1114
168
1051
1000
1066
118
1014
800
178.671.810,00
25.452.090,00
110.533.961,68
37.002.156,98
D’après ce tableau, on constate comme suit :
 Le quota attribué à la ville de Sidi-Bel-Abbes diminue depuis 2008.
 Malgré que les montants alloués sont quand même importants durant ces quatre
dernières années pour la réussite de ce programme mais ils ne sont guère suffisants si
on compare le rapport : nombre de demandeurs/ nombre de bénéficiaires (de l’année
2008 & 2009 : développé dans le titre précédent). D’où la nécessité de revoir
l’enveloppe financière de la D.A.S de Sidi-Bel-Abbes par l’A.D.S (l’organisme
responsable de distribuer le quota sur les D.A.S des 48 wilayas d’Algérie) afin
d’essayer de faire bénéficier davantage de jeunes diplômés dans le cadre du P.I.D et
surtout ne pas négliger les techniciens supérieurs.
8
Conclusion :
Le programme d’insertion des jeunes diplômés (P.I.D) établie par l’état pour éradiquer
le chômage et la précarité en Algérie ne semble pas avoir beaucoup d’avancées, notamment
dans la ville de Sidi-Bel-Abbes, et cela pour les raisons suivantes :
les montants alloués et le quota attribué ne sont pas suffisants par rapport aux nombres
de demandeurs.
Le refus des entreprises publiques et privées de collaborer avec la D.A.S dans le cadre
de ce programme et préfèrent en revanche recruter d’une manière permanente un ou
deux jeunes diplômés, selon les compétences de ces derniers et les besoins de ces
entreprises.
Le refus des jeunes diplômés de travailler dans le secteur économique privé ou public
et opter particulièrement pour le secteur administratif, ce qui va créer un déficit en
matière de compétences dans les postes de travail spécifiques au secteur économique.
9
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DE L’ARTICLE :
I.
OUVRAGES:
1) BAVEREZ. N, DE FOUCAULD. J.B, MINC. A, Sous la direction de
HOUZIAUX.A, Le chômage à qui la faute ? Edition de l’Atelier, Paris, 2005.
2) GAZON. J, le Chômage, une fatalité ? Pourquoi et comment l’éradiquer, Edition
l’Harmattan, Paris, 2003.
3) STAMBOULI.M, L’économie du travail –Des théories aux politiques-, Edition
Nathan, Paris, 2005.
II.
DOCUMENTS INTERNES DE LA DIRECTION DE L’ACTION SOCIALE
(D.A.S) DE LA WILAYA DE SIDI-BEL-ABBES :
1) Présentation -power point- sur la gestion du programme des primes d’insertion des
diplômés.
2) Procédures générales de gestion du programme des primes d’insertion des diplômés
P.I.D –document word3) Rapport annuel de 2008 –document word4) Rapport annuel de 2009 –document word5) Rapport annuel de 2010 –document word6) Rapport annuel de 2011 –document word-
III.
SITES INTERNET :
www.emploitic.com
10

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