Institut de nutrition pour bébés Heinz Les boissons

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Institut de nutrition pour bébés Heinz Les boissons
Vol. 23,
numéro 2,
2006
Documentation
Institut de nutrition pour bébés Heinz
ENGAGÉ DEPUIS 23 ANS DANS L’INFORMATION EN MATIÈRE DE NUTRITION DES BÉBÉS
Les boissons sucrées,
un problème format géant…
Kathryn McGoldrick, candidate à la maîtrise en sciences,
Sarah Woodruff, candidate au doctorat,
Rhona Hanning, Ph. D. et diététiste,
University of Waterloo, Waterloo (Ont.)
Les habitudes alimentaires des enfants et des adolescents ont considérablement
changé au cours des dernières décennies. Les données de la dernière étude américaine
intitulée National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES IV) suggèrent que
l’on prend maintenant davantage de repas à l’extérieur, que les portions sont plus
généreuses, que la consommation d’aliments minute à forte densité énergétique est à la
hausse, que les habitudes concernant la consommation de boissons ont changé, que le
nombre de collations prises au cours d’une journée a augmenté et que le recours aux
suppléments alimentaires a augmenté1. L’augmentation de la consommation de boissons
sucrées, dont les boissons gazeuses gazéifiées et les boissons
L’augmentation de la aux fruits, est particulièrement importante. Compte tenu de
consommation de boissons l’augmentation des portions et de la fréquence de
sucrées, dont les boissons consommation, la consommation moyenne de boissons
gazeuses gazéifiées et gazeuses a plus que doublé chez les enfants américains de 6 à
les boissons aux fruits, 17 ans, passant de 150 à 360 ml par jour2 entre 1977 et 1998.
e s t p a r t i c u l i è r e m e n t Au milieu des années 1990, près de 85 % des jeunes de 2 à
18 ans consommaient des boissons sucrées, ce qui constitue
importante.
une hausse de 15 % comparativement à la fin des années
1970. Au cours de la même période, la portion moyenne consommée par un adolescent
est passée de 390 à 570 ml, et le pourcentage de sa contribution à l’apport énergétique
total a plus que doublé, passant de 4,8 % à 10,3 %3. L’utilisation de plus grands contenants
a contribué à faire augmenter la grosseur des portions. La portion courante est en effet
passée de la canette de 355 ml dans les années 1960 à la bouteille de 600 ml dans les
années 19904.
On ne dispose pas de données sur la consommation canadienne. Cependant, les
données de Statistique Canada sur la disparition des aliments signalent que
l’approvisionnement en boissons gazeuses par personne a doublé entre 1972 et 2004,
passant de 55 L à près de 110 L/année5. Une étude menée en 2002-2003 auprès de 2600
élèves de neuvième et de dixième année de l’Ontario et de l’Alberta démontre que 35 %
des garçons et 20 % des filles consomment quotidiennement du cola6. De plus, un
échantillon composé d’adolescents provenant d’un peu partout au Canada permet de
constater que les boissons gazéifiées constituent la quatrième source d’apport
énergétique (6,0 %), celles-ci n’étant devancées en cela que par le pain, les produits de
boulangerie et le lait7.
Qu’est-ce qui influence la consommation de boissons sucrées?
1
Bien des éléments peuvent agir sur la consommation de boissons sucrées par les
jeunes. L’étude d’un échantillon d’enfants américains révèle que le goût personnel
constitue le principal prédicteur de consommation; toutefois, la consommation par les
parents, l’accès aisé à l’école et à la maison, l’écoute de la télévision et l’influence des pairs
ont également un effet8. Cette consommation augmente aussi avec l’âge9, 10, 11 et elle est
généralement plus élevée chez les garçons que chez les filles2, 10, 12. Selon les données de
l’étude américaine intitulée Continuing Survey of Food Intake by Individuals (CSFII), les
adolescents consomment plus de 200 ml de boissons gazeuses par jour que les
adolescentes10. En fait, ils constituent le plus important des groupes de consommateurs
de boissons gazeuses, quels que soient l’âge et le groupe : leur consommation quotidienne
Dans le présent numéro :
Les boissons sucrées,
un problème format géant… . . 1
Nouveau rapport de la Kaiser
Family Foundation sur le rôle
de la médiatique dans le
milieu familial . . . . . . . . . . . . . . 4
À DISTRIBUER :
Conseils sur les boissons données
aux nourrissons
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dans d’anciens numéros de
Documentation et pour en savoir
davantage sur la nutrition des bébés,
visitez le site de l’INHB :
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Conseil consultatif de l’INBH
L. Clark Lowry, M.S. et E.F.I.
Conseillère en nutrition et
en économie domestique
Neepawa (Man.)
J. K. Friel, Ph. D.
Professeur et directeur
Département de sciences de nutrition humaine
Université du Manitoba, Winnipeg (Man.)
R. Hanning, Ph. D. et diététiste, FDC
Professeur agrégé
Département d’études sur la santé et
de gérontologie
University of Waterloo, Waterloo (Ont.)
I. Laquatra, Ph. D. et diététiste
Directrice, Nutrition globale
Compagnie H. J. Heinz
Pittsburgh (Penn.)
D. Secker, M.Sc. et diététiste
Diététiste
The Hospital for Sick Children, Toronto (Ont.)
David L. Yeung, Ph. D.
Nutritionniste consultant
Toronto (Ont.)
Rédactrice en chef : I. Laquatra, Ph. D. et
diététiste
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est d’environ 660 ml par personne2. Enfin, la race10, 12 et le statut
socio-économique12, 13 peuvent aussi agir sur la consommation de
boissons sucrées. Les données du CSFII révèlent que les jeunes
Afro-Américains consomment beaucoup moins de boissons
gazéifiées que les enfants caucasiens, mais davantage de boissons
aux fruits10. Plus précisément, un échantillon californien établit
que la consommation de boissons sucrées par les adolescents
afro-américains et latino-américains correspond à plus du double
de celle des Caucasiens et des Asiatiques12. De plus, ce même
échantillon permet de constater que la consommation de
boissons sucrées augmente proportionnellement à la diminution
du revenu familial12. Les études ne font cependant pas toutes état
d’un lien avec le revenu familial10.
Où les enfants obtiennent-ils ces boissons sucrées ?
C’est essentiellement à la maison que les enfants ont accès
aux boissons gazeuses. Depuis plusieurs décennies, le nombre
d’occasions où ils peuvent en obtenir ailleurs a cependant
augmenté de façon spectaculaire1, 2, 8, 14. Mentionnons par exemple
les distributeurs automatiques ainsi que les établissements de
restauration rapide et les autres types de restaurants2. Enfin, selon
la recherche effectuée au Canada14 comme aux États-Unis8, les
enfants qui fréquentent des écoles où l’on vend des boissons
sucrées en consomment davantage que ceux qui fréquentent des
écoles n’en vendant pas.
Problèmes de santé associés aux boissons sucrées
2
Surpoids et obésité
La prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants a
augmenté à un rythme alarmant en quelques décennies. Des
données récentes sur la taille et le poids des enfants canadiens
démontrent que 26 % d’entre eux souffrent de surpoids ou
d’obésité : c’est dire que le taux de prévalence a plus que doublé
depuis la fin des années 197015. Compte tenu des problèmes de
santé physique et psychologique liés à leur apparition, le surpoids
et l’obésité chez les enfants et les adolescents sont devenus
d’importants problèmes de santé publique16, 17.
Si l’étiologie du surpoids et de l’obésité est plurifactorielle,
l’augmentation de la consommation de boissons gazeuses y
contribue probablement.
Si l’étiologie du surpoids et Selon les données de l’étude
de l’obésité est plurifactorielle, NHANES III concernant
l’augmentation de la consommation l’ensemble des groupes
de boissons gazeuses y contribue d’âge des deux sexes, le
pourcentage de l’apport
probablement.
énergétique total à provenir
de boissons gazeuses est supérieur chez les enfants et les
adolescents qui souffrent de surpoids que chez ceux qui
présentent un poids normal18. Selon une analyse prospective,
chaque portion quotidienne de 355 ml de boisson gazeuse fait
augmenter l’IMC de 0,24 point et les risques d’obésité de 60 %19.
Par ailleurs, un essai sur le terrain établit des prévalences de
surpoids et d’obésité beaucoup moins élevées dans le groupe
expérimental qui a réduit sa consommation de boisson gazeuse
que chez le groupe témoin, qui l’a au contraire augmentée20.
On attribue le lien entre la consommation de boissons
gazeuses et le poids à l’augmentation de l’apport énergétique total
quotidien de ceux qui en consomment beaucoup21, 22. De plus, il se
pourrait que l’efficacité d’une restriction de l’apport alimentaire
diffère si l’apport énergétique provient sous forme liquide plutôt
que solide. Des essais sur échantillon aléatoire ont démontré que
les sujets à qui l’on donne des boissons calorifiques sucrées avant
de leur servir un repas à volonté se trouvent à consommer davantage
d’énergie que ceux à qui l’on a d’abord donné une ration solide
isoénergétique ou une boisson sucrée artificiellement23. Ce
constat peut s’expliquer par le fait que l’énergie procurée par une
source liquide entraîne moins la satiété.
Affaiblissement des apports nutritionnels
Une canette de 355 ml de boisson sucrée ordinaire (sans
édulcorant artificiel) contient environ 8 cuillères à thé (40 g) de
sucre et 150 kcal. Une consommation excessive de ce type de
boisson dense et non nutritive peut écarter d’importants oligoéléments – particulièrement le calcium – du régime alimentaire
d’un sujet. La tendance à la hausse affichée par la consommation
de boissons sucrées est d’ailleurs associée à une baisse de la
consommation de lait. Chez les enfants et les adolescents
américains, l’apport énergétique imputable aux boissons sucrées
a plus que doublé entre 1977 et 2001, mais le pourcentage de la
contribution du lait à l’apport énergétique total a baissé de 13,2 %
à 8,3 %, comme le démontre une diminution de la fréquence et du
nombre moyen de portions consommées3. Nous ne disposons pas
de suffisamment de données prospectives qui permettraient de
conclure que les boissons gazeuses se trouvent à prendre
carrément la place du lait; cependant, plusieurs études
canadiennes et américaines ont démontré un effet négatif entre
les boissons sucrées et la consommation de lait21, 24, 25.
Le lait est la principale source de calcium chez les enfants et
les adolescents. Une consommation excessive de boissons sucrées
peut donc réduire leur apport en calcium. La situation est
particulièrement problématique du fait que l’apport en calcium
des enfants et des adolescents ne correspond déjà pas, de façon
générale, à ce qui a été établi comme un Apport suffisant26, 27. Dans
la CSFII, seuls les enfants qui ne consommaient pas du tout de
boissons sucrées (avec sucre ajouté) affichaient un AS en
calcium30; dans un autre groupe d’enfants et d’adolescents
Documentation
américains, les risques d’obtenir cet AS diminuaient de 3 à 5 % par
once de boisson gazeuse consommée25.
En contribuant à la réduction de l’apport en calcium et en
réduisant l’équilibre alimentaire entre le calcium et le
phosphore21, les boissons sucrées peuvent avoir un effet négatif
sur la santé des os. Une étude signale d’ailleurs un lien entre la
consommation de boisson gazeuse et le risque de fracture chez les
adolescentes. On ne peut dire avec assurance, toutefois, si le tout
est attribuable à une réduction de l’apport en calcium, à une
augmentation de la charge acide libérée ou à une combinaison de
mécanismes28.
Une consommation excessive de boissons sucrées peut
également nuire à l’apport en divers autres éléments nutritifs
importants. C’est le cas notamment de vitamines comme la
21
21, 25
Une consommation excessive riboflavine , 22la vitamine A 29,
de boissons sucrées peut la vitamine B1 et l’acide folique ,
de certains minéraux comme le
également nuire à l’apport fer29 et le magnésium2, de même
en divers autres éléments que des fibres alimentaires29.
nutritifs importants.
L’affaiblissement de l’apport
alimentaire des enfants qui consomment davantage de boissons
sucrées peut être lié à leur consommation moindre de fruits,
légumes et boissons à forte densité nutritionnelle comme le lait et
les jus de fruit purs à 100 %21, 22, 29.
Santé dentaire
Une consommation excessive de boissons gazeuses peut
aussi nuire à la santé dentaire. Non seulement il s’agit de boissons
très acides, mais le sucre contenu dans les boissons gazeuses sans
édulcorant artificiel entre en réaction avec les bactéries présentes
dans la bouche et produit encore plus d’acide. Cette action
combinée érode l’émail dentaire et peut même causer des caries30.
Il convient de se préoccuper de la question, compte tenu de la
popularité grandissante des boissons gazeuses en bouteille au
détriment de leur version en canette, car la première permet aux
enfants de se « rincer » les dents à longueur de journée dans une
boisson sucrée. Certains facteurs comme l’hygiène buccale et le
traitement au fluorure ont certes davantage d’importance en
matière de santé dentaire. Il n’en demeure pas moins que la
consommation de boisson gazeuse peut avoir un effet négatif,
surtout si elle est fréquente ou excessive.
Comment en réduire la consommation?
Il est incontestable que la consommation de boissons sucrées
par les enfants et adolescents a augmenté de façon spectaculaire
au cours des dernières décennies. Une consommation excessive
peut augmenter le risque de surpoids ou d’obésité et amener les
sujets à afficher un apport sous-optimal en certains oligoéléments, en plus de nuire à la santé dentaire et osseuse. Les
parents, les écoles de même que les professionnels de la santé et
de la nutrition ont tous un important rôle à jouer afin de réduire la
consommation de boissons sucrées par les enfants. Les
professionnels de la nutrition et de la santé devraient montrer aux
parents et aux enfants comment une consommation excessive
peut nuire à la santé et les encourager à la diminuer. Pour ce faire,
on pourrait notamment limiter la consommation de boissons
sucrées à la maison et la restreindre aux sorties ou aux occasions
spéciales, tout en insistant alors sur la réduction des portions. De
plus, on devrait encourager la consommation de boissons
meilleures pour la santé, particulièrement des boissons sans
calories comme l’eau, mais aussi de boissons à forte densité
nutritionnelle comme les jus de fruit purs à 100 % et le lait.
Comme de nombreux enfants, en particulier les adolescents,
obtiennent ces boissons sucrées à l’école, il est capital que celle-ci
prenne des mesures permettant d’en limiter l’accès. On pourrait
pour ce faire réduire l’accès aux distributeurs automatiques de
boissons gazeuses, éviter de proposer ce genre de boissons dans
les activités tenues à l’école et refuser d’accorder des contrats
d’approvisionnement exclusif aux fabricants de boissons
gazeuses. La création de comités nutritionnels peut faciliter la
mise en place de telles mesures. On constate en effet que, en
Colombie-Britannique, la clientèle scolaire d’écoles qui se sont
officiellement dotées d’un comité nutritionnel était moins
exposée aux distributeurs de boissons gazeuses que celle des
écoles dépourvues d’un tel comité31. De plus, il peut être profitable
d’éduquer les gens en matière de nutrition. Un programme
émanant d’une école et qui visait à réduire la consommation de
boissons gazeuses tout en encourageant à boire de l’eau a permis
de réduire la consommation par les enfants20.
En veillant à éduquer les parents comme les enfants tout en
permettant aux milieux dans lesquels ils mangent d’encourager la
consommation de boissons bonnes pour la santé, on peut réduire
la consommation de boissons sucrées. Il est essentiel d’attaquer
le problème lorsque les enfants sont encore jeunes, question de
leur permettre d’acquérir de bonnes habitudes alimentaires et de
les garder.
Références :
1. Briefel R. R., Johnson C. L. « Secular trends in dietary intake in the United States », Annu
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children and adolescents age 6 to 17 years: Prevalence, amounts, and sources,
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Prev Med, 2004, 27:205-10.
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Washington (DC): Center for Science in the Public Interest.
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[recensé en oct. 2005]. Accessible du : http://www.statcan.ca/cgi-bin/downpub/
listpub.cgi?catno=21-020-XIE2004002.
6. Hanning R. M., Lambraki I., Minaker L., Calengor K., Driezen P., Jessup L., McCargar L.
Frequent intake of nutrient-poor snacks and purchased foods by Ontario and Alberta
youth, Affiche présentée à la International Society of Behavioural Nutrition and Physical
Activity, 2004, Washington (DC).
7. Phillips S., Jacobs Starkey L., Gray-Donald K. « Food Habits of Canadians: Food sources
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8. Grimm G. C., Harnack L., Story M. « Factors associated with soft drink consumption in
school-aged children », J Am Diet Assoc, 2004, 104:1244-9.
9. Rampersaud G. C., Bailey L. B., Kauwell G. P. « National survey beverage consumption
data for children and adolescents indicate the need to encourage a shift toward more
nutritive beverages », J Am Diet Assoc, 2003, 103:97-100.
10. Forshee, R. A., Storey, M. L. « Total beverage consumption and beverage choices among
children and adolescents », Int J Food Sci Nutr, 2003, 54:297-307.
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[recensé en août 2005]. Accessible du http://www.phac-aspc.gc.ca/dca-dea/
7-18yrs-ans/tendances_f.html.
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UCLA Center for Health Policy Research.
13. Vereecken C. A., Inchley J., Subramanian S. V., Hublet A., Maes L. « The relative influence
of individual and contextual socio-economic status on consumption of fruit and soft
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14. Veuglers P.J., Fitzgerald A. L. « Prevalence of and risk factors for childhood overweight
and obesity », CMAJ, 2005, 173:607-13.
15. Shields M. L’embonpoint et l’obésité chez les enfants et les adolescents au Canada [recensé
en oct. 2005]. Accessible du : http://www.statcan.ca/francais/research/82-620-MIF/
2005001/articles/child/cobesity_f.htm.
16. Ball G. D., McCargar L. J. « Childhood obesity in Canada: A review of prevalence
estimates and risk factors for cardiovascular disease and type 2 diabetes », Can J Appl
Physiol, 2003, 28(1):117-40.
17. Janssen I., Katzmarzyk P. T., Srinivasan S. R., Chen W., Malina R. M., Bouchard C. et coll.
« Combined influence of body mass index and waist circumference on coronary artery
disease risk factors among children and adolescents », Pediatrics, 2005, 115:1623-30.
18. Troiano R. P., Briefel R. R., Carroll M. D., Bialostosky K. « Energy and fat intakes of
children and adolescents in the United States: data from the National Health and
Nutrition Examination Surveys », Am J Clin Nutr, 2000, 72:1343S-53S.
19. Ludwig D. S., Peterson K. E., Gortmaker S. L. « Relation between consumption of sugarsweetened drinks and childhood obesity: a prospective observational analysis », Lancet,
2001, 357:505-8.
3
Documentation
20. James J., Thomas P., Cavan D., Kerr D. « Preventing childhood obesity by reducing
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328:1237-41.
21. Harnack L, Stang J., Story M. « Soft drink consumption among US children and
adolescents: Nutritional consequences », J Am Diet Assoc, 1999, 99:436-41.
22. Cullen K. W., Ash D. M., Warneke C., de Moor C. « Intake of soft drinks, fruit-flavored
beverages, and fruits and vegetables by children in grades 4 through 6 », Am J Public
Health, 2002, 92:1475-8.
23. Bray G. A., Nielsen S. J., Popkin B. M. « Consumption of high-fructose corn syrup in
beverages may play a role in the epidemic of obesity », Am J Clin Nutr, 2004, 79:537-543.
24. Whiting S. J., Healey A., Psiuk S., Mirwald R., Kowalski K., Bailey D. A. « Relationship
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25. Ballew C., Kuester S., Gillespie C. « Beverage choices affect adequacy of children’s
nutrient intakes », Arch Ped Adolesc Med, 2000, 154:1148-52.
26. Ervin R. B., Wang C. Y., Wright J. D., Kennedy-Stephenson J. Dietary intake of selected
minerals for the United States population: 1999-2000. Advance Data from vital and
health statistics, 2004, nO 341, Hyattsville (Maryland) : National Center for Health
Statistics.
27. Veugelers P. J., Fitzgerald A. L., Johnston E. « Dietary intake and risk factors for poor diet
quality among children in Nova Scotia », Can J Public Health, 2005, 96(3):212-16.
28. Wyshak G. « Teenaged girls, carbonated beverage consumption, and bone fractures »,
Arch Ped Adolesc Med, 2000, 154:610-3.
29. Frary C. D., Johnson R. K., Wang M. Q. « Children and adolescents’ choices of foods and
beverages high in added sugars are associated with intakes of key nutrients and food
groups », J Adolesc Health, 2004, 34:56-63.
30. American Dental Association. ADA weighs in on school vending machines [recensé en
août 2005]. À consulter du : http://www.ada.org/public/media/releases/
0202_release02.asp.
31. Ministère de l’Éducation et ministère de la Santé de la Colombie-Britannique. School
food sales and policies provincial report, 2005 [recensé en mars 2006]. À consulter du :
http://www.bced.gov.bc.ca/health/sales_report.pdf.
Nouveau rapport de la Kaiser Family
Foundation sur le rôle de
la médiatique dans le
milieu familial
Idamarie Laquatra, Ph. D. et diététiste
Directrice, Nutrition globale, Compagnie H. J. Heinz
Pittsburgh (Penn.)
Une nouvelle étude menée aux États-Unis par la Kaiser
Family Foundation et publiée en mai dernier fait état de
l’importance du rôle de la médiatique (télévision, vidéos ou DVD
et jeux vidéo ou informatiques) dans la vie des enfants1. L’étude,
issue d’un sondage téléphonique représentatif de la réalité à
l’échelle du pays et de huit séances en groupe de discussion, s’est
penchée sur les enfants de six mois à six ans et leur utilisation de
la télévision, des vidéos ou DVD, de même que des jeux vidéo ou
informatiques. Nous vous en présentons ci-après quelques
conclusions.
• Au cours d’une journée normale, 61 % des enfants de moins de
deux ans se retrouvent à un moment ou un autre devant un écran.
• Au cours d’une semaine normale, 43 % des enfants de
moins de deux ans regardent la télévision tous les jours.
• En tout, 41 % des enfants de 2 à 3 ans se retrouvent au
moins deux heures par jour devant un écran.
• En tout, 43 % des enfants de 4 à 6 ans se retrouvent au
moins deux heures par jour devant un écran.
Les opinions exprimées dans Documentation sont celles de leur auteur et ne
reflètent pas nécessairement celle de l’INBH ou de la Compagnie H. J. Heinz..
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permission écrite, à condition d’en mentionner la source.
Abonnements et commentaires :
N’hésitez pas à nous écrire.
• Dans le foyer du tiers des enfants de six ans ou moins, le
téléviseur est toujours ou presque toujours allumé à
l’heure des repas.
• Quel que soit le jour, 53 % des enfants prennent un repas
ou une collation devant la télé.
• Les enfants qui ont accès à un média électronique à partir
de leur chambre en font davantage usage.
• Les groupes de discussion ont fait ressortir diverses
raisons pour lesquelles les parents incitent leurs enfants à
s’installer devant un écran :
– les parents pensent qu’il s’agit d’un outil éducatif;
– les parents peuvent ainsi faire plus facilement ce qu’ils
ont à faire.
• Seulement 15 % des parents ont signalé que leur pédiatre leur
avait déjà parlé de la consommation de médias électroniques.
Le comportement des parents comme celui des enfants vont
dans le sens contraire des recommandations de la Société
canadienne de pédiatrie et de la American Academy of Pediatrics.
L’énoncé de principes Une vie active saine pour les enfants et les
adolescents, émis en 2002 par la Société canadienne de pédiatrie,
conseille en effet aux familles de réduire les activités sédentaires
en limitant l’exposition à la télévision et aux jeux vidéo ou
informatiques de façon à ne pas consacrer plus de 90 minutes par
jour à ces activités2. La American Academy of Pediatrics
recommande quant à elle de ne pas laisser les enfants de moins de
deux ans regarder la télévision et de limiter cette exposition à
moins de deux heures par jour dans le cas des enfants de 4 à 6 ans3.
Quand on donne des conseils aux parents de jeunes enfants, il est
important d’aborder avec eux le rôle joué par ces médias dans la
vie de leurs enfants. De plus, il serait utile de traiter avec eux de ce
qui correspond à une utilisation adéquate de ces médias, question
de les encourager à adopter des habitudes allant davantage dans
le sens des recommandations.
Références :
1. Rideout V., Hamel E., Kaiser Family Foundation. The Media Family: Electronic Media in
the Lives of Infants, Toddlers, Preschoolers and their Parents, Menlo Park (Californie),
Henry J. Kaiser Family Foundation, 2006 (http://www.kff.org).
2. Société canadienne de pédiatrie. Une vie active saine pour les enfants et les adolescents
(http://www.cps.ca/francais/publications/vieactive.htm, consulté le 30 mai 2006).
3. American Academy of Pediatrics, Council on Sports Medicine and Fitness and Council
on School Health. « Active Healthy Living: Prevention of Childhood Obesity through
Increased Physical Activity », Pediatrics, 2006, 117(5), 1834-1842.
Les intervenants du domaine de la santé peuvent recevoir gratuitement
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Conseils sur les
boissons données
1
aux nourrissons
De
Eau3
6
à
12
mois2
De
1
à
Eau
Lait entier pasteurisé
enrichi de vitamine D4
Jus pur à 100 %
• Attendez d’avoir
commencé à donner des
fruits écrasés ou en purée.
• Il n’est pas nécessaire de
diluer les jus pour adultes.
• Servez-le dans une tasse.
• Limitez la consommation à
125 à 175 ml (4 à 6 onces)
par jour.
Ne donnez pas de boissons
avec sucre ajouté comme des
• boissons gazeuses
• punchs aux fruits
• cocktails aux fruits
• boissons pour sportif.
Jus pur à 100 %
• Limitez la consommation à
125 à 175 ml (4 à 6 onces)
par jour.
N’offrez que rarement des
boissons avec sucre ajouté.
Les thés et les tisanes ne
conviennent pas aux
nourrissons.
Les thés et les tisanes ne
conviennent pas aux
nourrissons.
2
ans
1
2
3
4
Autres que le lait maternel et une préparation lactée pour nourrisson
L’enfant de 9 à 12 mois peut commencer à prendre du lait de vache entier pasteurisé enrichi de vitamine D. Consultez d’abord
un médecin.
N’offrez pas d’eau à la place du lait maternel ou de la préparation lactée.
Si le nourrisson ne peut pas consommer de dérivés du lait de vache, continuez de lui donner une préparation lactée au soya
jusqu’à ce qu’il ait 2 ans. Consultez aussi un médecin.
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