Institut de nutrition pour bébés Heinz Les boissons
Transcription
Institut de nutrition pour bébés Heinz Les boissons
Vol. 23, numéro 2, 2006 Documentation Institut de nutrition pour bébés Heinz ENGAGÉ DEPUIS 23 ANS DANS L’INFORMATION EN MATIÈRE DE NUTRITION DES BÉBÉS Les boissons sucrées, un problème format géant… Kathryn McGoldrick, candidate à la maîtrise en sciences, Sarah Woodruff, candidate au doctorat, Rhona Hanning, Ph. D. et diététiste, University of Waterloo, Waterloo (Ont.) Les habitudes alimentaires des enfants et des adolescents ont considérablement changé au cours des dernières décennies. Les données de la dernière étude américaine intitulée National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES IV) suggèrent que l’on prend maintenant davantage de repas à l’extérieur, que les portions sont plus généreuses, que la consommation d’aliments minute à forte densité énergétique est à la hausse, que les habitudes concernant la consommation de boissons ont changé, que le nombre de collations prises au cours d’une journée a augmenté et que le recours aux suppléments alimentaires a augmenté1. L’augmentation de la consommation de boissons sucrées, dont les boissons gazeuses gazéifiées et les boissons L’augmentation de la aux fruits, est particulièrement importante. Compte tenu de consommation de boissons l’augmentation des portions et de la fréquence de sucrées, dont les boissons consommation, la consommation moyenne de boissons gazeuses gazéifiées et gazeuses a plus que doublé chez les enfants américains de 6 à les boissons aux fruits, 17 ans, passant de 150 à 360 ml par jour2 entre 1977 et 1998. e s t p a r t i c u l i è r e m e n t Au milieu des années 1990, près de 85 % des jeunes de 2 à 18 ans consommaient des boissons sucrées, ce qui constitue importante. une hausse de 15 % comparativement à la fin des années 1970. Au cours de la même période, la portion moyenne consommée par un adolescent est passée de 390 à 570 ml, et le pourcentage de sa contribution à l’apport énergétique total a plus que doublé, passant de 4,8 % à 10,3 %3. L’utilisation de plus grands contenants a contribué à faire augmenter la grosseur des portions. La portion courante est en effet passée de la canette de 355 ml dans les années 1960 à la bouteille de 600 ml dans les années 19904. On ne dispose pas de données sur la consommation canadienne. Cependant, les données de Statistique Canada sur la disparition des aliments signalent que l’approvisionnement en boissons gazeuses par personne a doublé entre 1972 et 2004, passant de 55 L à près de 110 L/année5. Une étude menée en 2002-2003 auprès de 2600 élèves de neuvième et de dixième année de l’Ontario et de l’Alberta démontre que 35 % des garçons et 20 % des filles consomment quotidiennement du cola6. De plus, un échantillon composé d’adolescents provenant d’un peu partout au Canada permet de constater que les boissons gazéifiées constituent la quatrième source d’apport énergétique (6,0 %), celles-ci n’étant devancées en cela que par le pain, les produits de boulangerie et le lait7. Qu’est-ce qui influence la consommation de boissons sucrées? 1 Bien des éléments peuvent agir sur la consommation de boissons sucrées par les jeunes. L’étude d’un échantillon d’enfants américains révèle que le goût personnel constitue le principal prédicteur de consommation; toutefois, la consommation par les parents, l’accès aisé à l’école et à la maison, l’écoute de la télévision et l’influence des pairs ont également un effet8. Cette consommation augmente aussi avec l’âge9, 10, 11 et elle est généralement plus élevée chez les garçons que chez les filles2, 10, 12. Selon les données de l’étude américaine intitulée Continuing Survey of Food Intake by Individuals (CSFII), les adolescents consomment plus de 200 ml de boissons gazeuses par jour que les adolescentes10. En fait, ils constituent le plus important des groupes de consommateurs de boissons gazeuses, quels que soient l’âge et le groupe : leur consommation quotidienne Dans le présent numéro : Les boissons sucrées, un problème format géant… . . 1 Nouveau rapport de la Kaiser Family Foundation sur le rôle de la médiatique dans le milieu familial . . . . . . . . . . . . . . 4 À DISTRIBUER : Conseils sur les boissons données aux nourrissons Pour consulter des articles publiés dans d’anciens numéros de Documentation et pour en savoir davantage sur la nutrition des bébés, visitez le site de l’INHB : www.hini.org. Conseil consultatif de l’INBH L. Clark Lowry, M.S. et E.F.I. Conseillère en nutrition et en économie domestique Neepawa (Man.) J. K. Friel, Ph. D. Professeur et directeur Département de sciences de nutrition humaine Université du Manitoba, Winnipeg (Man.) R. Hanning, Ph. D. et diététiste, FDC Professeur agrégé Département d’études sur la santé et de gérontologie University of Waterloo, Waterloo (Ont.) I. Laquatra, Ph. D. et diététiste Directrice, Nutrition globale Compagnie H. J. Heinz Pittsburgh (Penn.) D. Secker, M.Sc. et diététiste Diététiste The Hospital for Sick Children, Toronto (Ont.) David L. Yeung, Ph. D. Nutritionniste consultant Toronto (Ont.) Rédactrice en chef : I. Laquatra, Ph. D. et diététiste Documentation est d’environ 660 ml par personne2. Enfin, la race10, 12 et le statut socio-économique12, 13 peuvent aussi agir sur la consommation de boissons sucrées. Les données du CSFII révèlent que les jeunes Afro-Américains consomment beaucoup moins de boissons gazéifiées que les enfants caucasiens, mais davantage de boissons aux fruits10. Plus précisément, un échantillon californien établit que la consommation de boissons sucrées par les adolescents afro-américains et latino-américains correspond à plus du double de celle des Caucasiens et des Asiatiques12. De plus, ce même échantillon permet de constater que la consommation de boissons sucrées augmente proportionnellement à la diminution du revenu familial12. Les études ne font cependant pas toutes état d’un lien avec le revenu familial10. Où les enfants obtiennent-ils ces boissons sucrées ? C’est essentiellement à la maison que les enfants ont accès aux boissons gazeuses. Depuis plusieurs décennies, le nombre d’occasions où ils peuvent en obtenir ailleurs a cependant augmenté de façon spectaculaire1, 2, 8, 14. Mentionnons par exemple les distributeurs automatiques ainsi que les établissements de restauration rapide et les autres types de restaurants2. Enfin, selon la recherche effectuée au Canada14 comme aux États-Unis8, les enfants qui fréquentent des écoles où l’on vend des boissons sucrées en consomment davantage que ceux qui fréquentent des écoles n’en vendant pas. Problèmes de santé associés aux boissons sucrées 2 Surpoids et obésité La prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants a augmenté à un rythme alarmant en quelques décennies. Des données récentes sur la taille et le poids des enfants canadiens démontrent que 26 % d’entre eux souffrent de surpoids ou d’obésité : c’est dire que le taux de prévalence a plus que doublé depuis la fin des années 197015. Compte tenu des problèmes de santé physique et psychologique liés à leur apparition, le surpoids et l’obésité chez les enfants et les adolescents sont devenus d’importants problèmes de santé publique16, 17. Si l’étiologie du surpoids et de l’obésité est plurifactorielle, l’augmentation de la consommation de boissons gazeuses y contribue probablement. Si l’étiologie du surpoids et Selon les données de l’étude de l’obésité est plurifactorielle, NHANES III concernant l’augmentation de la consommation l’ensemble des groupes de boissons gazeuses y contribue d’âge des deux sexes, le pourcentage de l’apport probablement. énergétique total à provenir de boissons gazeuses est supérieur chez les enfants et les adolescents qui souffrent de surpoids que chez ceux qui présentent un poids normal18. Selon une analyse prospective, chaque portion quotidienne de 355 ml de boisson gazeuse fait augmenter l’IMC de 0,24 point et les risques d’obésité de 60 %19. Par ailleurs, un essai sur le terrain établit des prévalences de surpoids et d’obésité beaucoup moins élevées dans le groupe expérimental qui a réduit sa consommation de boisson gazeuse que chez le groupe témoin, qui l’a au contraire augmentée20. On attribue le lien entre la consommation de boissons gazeuses et le poids à l’augmentation de l’apport énergétique total quotidien de ceux qui en consomment beaucoup21, 22. De plus, il se pourrait que l’efficacité d’une restriction de l’apport alimentaire diffère si l’apport énergétique provient sous forme liquide plutôt que solide. Des essais sur échantillon aléatoire ont démontré que les sujets à qui l’on donne des boissons calorifiques sucrées avant de leur servir un repas à volonté se trouvent à consommer davantage d’énergie que ceux à qui l’on a d’abord donné une ration solide isoénergétique ou une boisson sucrée artificiellement23. Ce constat peut s’expliquer par le fait que l’énergie procurée par une source liquide entraîne moins la satiété. Affaiblissement des apports nutritionnels Une canette de 355 ml de boisson sucrée ordinaire (sans édulcorant artificiel) contient environ 8 cuillères à thé (40 g) de sucre et 150 kcal. Une consommation excessive de ce type de boisson dense et non nutritive peut écarter d’importants oligoéléments – particulièrement le calcium – du régime alimentaire d’un sujet. La tendance à la hausse affichée par la consommation de boissons sucrées est d’ailleurs associée à une baisse de la consommation de lait. Chez les enfants et les adolescents américains, l’apport énergétique imputable aux boissons sucrées a plus que doublé entre 1977 et 2001, mais le pourcentage de la contribution du lait à l’apport énergétique total a baissé de 13,2 % à 8,3 %, comme le démontre une diminution de la fréquence et du nombre moyen de portions consommées3. Nous ne disposons pas de suffisamment de données prospectives qui permettraient de conclure que les boissons gazeuses se trouvent à prendre carrément la place du lait; cependant, plusieurs études canadiennes et américaines ont démontré un effet négatif entre les boissons sucrées et la consommation de lait21, 24, 25. Le lait est la principale source de calcium chez les enfants et les adolescents. Une consommation excessive de boissons sucrées peut donc réduire leur apport en calcium. La situation est particulièrement problématique du fait que l’apport en calcium des enfants et des adolescents ne correspond déjà pas, de façon générale, à ce qui a été établi comme un Apport suffisant26, 27. Dans la CSFII, seuls les enfants qui ne consommaient pas du tout de boissons sucrées (avec sucre ajouté) affichaient un AS en calcium30; dans un autre groupe d’enfants et d’adolescents Documentation américains, les risques d’obtenir cet AS diminuaient de 3 à 5 % par once de boisson gazeuse consommée25. En contribuant à la réduction de l’apport en calcium et en réduisant l’équilibre alimentaire entre le calcium et le phosphore21, les boissons sucrées peuvent avoir un effet négatif sur la santé des os. Une étude signale d’ailleurs un lien entre la consommation de boisson gazeuse et le risque de fracture chez les adolescentes. On ne peut dire avec assurance, toutefois, si le tout est attribuable à une réduction de l’apport en calcium, à une augmentation de la charge acide libérée ou à une combinaison de mécanismes28. Une consommation excessive de boissons sucrées peut également nuire à l’apport en divers autres éléments nutritifs importants. C’est le cas notamment de vitamines comme la 21 21, 25 Une consommation excessive riboflavine , 22la vitamine A 29, de boissons sucrées peut la vitamine B1 et l’acide folique , de certains minéraux comme le également nuire à l’apport fer29 et le magnésium2, de même en divers autres éléments que des fibres alimentaires29. nutritifs importants. L’affaiblissement de l’apport alimentaire des enfants qui consomment davantage de boissons sucrées peut être lié à leur consommation moindre de fruits, légumes et boissons à forte densité nutritionnelle comme le lait et les jus de fruit purs à 100 %21, 22, 29. Santé dentaire Une consommation excessive de boissons gazeuses peut aussi nuire à la santé dentaire. Non seulement il s’agit de boissons très acides, mais le sucre contenu dans les boissons gazeuses sans édulcorant artificiel entre en réaction avec les bactéries présentes dans la bouche et produit encore plus d’acide. Cette action combinée érode l’émail dentaire et peut même causer des caries30. Il convient de se préoccuper de la question, compte tenu de la popularité grandissante des boissons gazeuses en bouteille au détriment de leur version en canette, car la première permet aux enfants de se « rincer » les dents à longueur de journée dans une boisson sucrée. Certains facteurs comme l’hygiène buccale et le traitement au fluorure ont certes davantage d’importance en matière de santé dentaire. Il n’en demeure pas moins que la consommation de boisson gazeuse peut avoir un effet négatif, surtout si elle est fréquente ou excessive. Comment en réduire la consommation? Il est incontestable que la consommation de boissons sucrées par les enfants et adolescents a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières décennies. Une consommation excessive peut augmenter le risque de surpoids ou d’obésité et amener les sujets à afficher un apport sous-optimal en certains oligoéléments, en plus de nuire à la santé dentaire et osseuse. Les parents, les écoles de même que les professionnels de la santé et de la nutrition ont tous un important rôle à jouer afin de réduire la consommation de boissons sucrées par les enfants. Les professionnels de la nutrition et de la santé devraient montrer aux parents et aux enfants comment une consommation excessive peut nuire à la santé et les encourager à la diminuer. Pour ce faire, on pourrait notamment limiter la consommation de boissons sucrées à la maison et la restreindre aux sorties ou aux occasions spéciales, tout en insistant alors sur la réduction des portions. De plus, on devrait encourager la consommation de boissons meilleures pour la santé, particulièrement des boissons sans calories comme l’eau, mais aussi de boissons à forte densité nutritionnelle comme les jus de fruit purs à 100 % et le lait. Comme de nombreux enfants, en particulier les adolescents, obtiennent ces boissons sucrées à l’école, il est capital que celle-ci prenne des mesures permettant d’en limiter l’accès. On pourrait pour ce faire réduire l’accès aux distributeurs automatiques de boissons gazeuses, éviter de proposer ce genre de boissons dans les activités tenues à l’école et refuser d’accorder des contrats d’approvisionnement exclusif aux fabricants de boissons gazeuses. La création de comités nutritionnels peut faciliter la mise en place de telles mesures. On constate en effet que, en Colombie-Britannique, la clientèle scolaire d’écoles qui se sont officiellement dotées d’un comité nutritionnel était moins exposée aux distributeurs de boissons gazeuses que celle des écoles dépourvues d’un tel comité31. De plus, il peut être profitable d’éduquer les gens en matière de nutrition. Un programme émanant d’une école et qui visait à réduire la consommation de boissons gazeuses tout en encourageant à boire de l’eau a permis de réduire la consommation par les enfants20. En veillant à éduquer les parents comme les enfants tout en permettant aux milieux dans lesquels ils mangent d’encourager la consommation de boissons bonnes pour la santé, on peut réduire la consommation de boissons sucrées. Il est essentiel d’attaquer le problème lorsque les enfants sont encore jeunes, question de leur permettre d’acquérir de bonnes habitudes alimentaires et de les garder. Références : 1. Briefel R. R., Johnson C. L. « Secular trends in dietary intake in the United States », Annu Rev Nutr, 2004, 24:401-431. 2. French S. A., Lin B. H., Guthrie J. F. « National trends in soft drink consumption among children and adolescents age 6 to 17 years: Prevalence, amounts, and sources, 1977/1978 to 1994/1998 », J Am Diet Assoc, 2003, 103:1326-31. 3. Nielsen S. J., Popkin B. M. « Changes in beverage intake between 1977 and 2001 », Am J Prev Med, 2004, 27:205-10. 4. Jacobson M. F. Liquid candy: how soft drinks are harming Americans’ health, 2005, Washington (DC): Center for Science in the Public Interest. 5. Statistique Canada. Statistiques sur les aliments, 2004, Vol. 4, nO 1, catalogue 21-020-XIE [recensé en oct. 2005]. Accessible du : http://www.statcan.ca/cgi-bin/downpub/ listpub.cgi?catno=21-020-XIE2004002. 6. Hanning R. M., Lambraki I., Minaker L., Calengor K., Driezen P., Jessup L., McCargar L. Frequent intake of nutrient-poor snacks and purchased foods by Ontario and Alberta youth, Affiche présentée à la International Society of Behavioural Nutrition and Physical Activity, 2004, Washington (DC). 7. Phillips S., Jacobs Starkey L., Gray-Donald K. « Food Habits of Canadians: Food sources of nutrients for the adolescent sample », Can J Diet Pract Res, 2004, 65:81-4. 8. Grimm G. C., Harnack L., Story M. « Factors associated with soft drink consumption in school-aged children », J Am Diet Assoc, 2004, 104:1244-9. 9. Rampersaud G. C., Bailey L. B., Kauwell G. P. « National survey beverage consumption data for children and adolescents indicate the need to encourage a shift toward more nutritive beverages », J Am Diet Assoc, 2003, 103:97-100. 10. Forshee, R. A., Storey, M. L. « Total beverage consumption and beverage choices among children and adolescents », Int J Food Sci Nutr, 2003, 54:297-307. 11. Agence de santé publique du Canada. La santé des jeunes : tendances au Canada [recensé en août 2005]. Accessible du http://www.phac-aspc.gc.ca/dca-dea/ 7-18yrs-ans/tendances_f.html. 12. Hastert T. A., Babey S. H., Diamant A. L., Brown E. R. More California teens consume soda and fast food each day than five servings of fruit and vegetables, 2005, Los Angeles: UCLA Center for Health Policy Research. 13. Vereecken C. A., Inchley J., Subramanian S. V., Hublet A., Maes L. « The relative influence of individual and contextual socio-economic status on consumption of fruit and soft drinks among adolescents in Europe », Eur J Public Health, 2005, 15:224-32. 14. Veuglers P.J., Fitzgerald A. L. « Prevalence of and risk factors for childhood overweight and obesity », CMAJ, 2005, 173:607-13. 15. Shields M. L’embonpoint et l’obésité chez les enfants et les adolescents au Canada [recensé en oct. 2005]. Accessible du : http://www.statcan.ca/francais/research/82-620-MIF/ 2005001/articles/child/cobesity_f.htm. 16. Ball G. D., McCargar L. J. « Childhood obesity in Canada: A review of prevalence estimates and risk factors for cardiovascular disease and type 2 diabetes », Can J Appl Physiol, 2003, 28(1):117-40. 17. Janssen I., Katzmarzyk P. T., Srinivasan S. R., Chen W., Malina R. M., Bouchard C. et coll. « Combined influence of body mass index and waist circumference on coronary artery disease risk factors among children and adolescents », Pediatrics, 2005, 115:1623-30. 18. Troiano R. P., Briefel R. R., Carroll M. D., Bialostosky K. « Energy and fat intakes of children and adolescents in the United States: data from the National Health and Nutrition Examination Surveys », Am J Clin Nutr, 2000, 72:1343S-53S. 19. Ludwig D. S., Peterson K. E., Gortmaker S. L. « Relation between consumption of sugarsweetened drinks and childhood obesity: a prospective observational analysis », Lancet, 2001, 357:505-8. 3 Documentation 20. James J., Thomas P., Cavan D., Kerr D. « Preventing childhood obesity by reducing consumption of carbonated drinks: Cluster randomised controlled trial », BMJ, 2004, 328:1237-41. 21. Harnack L, Stang J., Story M. « Soft drink consumption among US children and adolescents: Nutritional consequences », J Am Diet Assoc, 1999, 99:436-41. 22. Cullen K. W., Ash D. M., Warneke C., de Moor C. « Intake of soft drinks, fruit-flavored beverages, and fruits and vegetables by children in grades 4 through 6 », Am J Public Health, 2002, 92:1475-8. 23. Bray G. A., Nielsen S. J., Popkin B. M. « Consumption of high-fructose corn syrup in beverages may play a role in the epidemic of obesity », Am J Clin Nutr, 2004, 79:537-543. 24. Whiting S. J., Healey A., Psiuk S., Mirwald R., Kowalski K., Bailey D. A. « Relationship between carbonated and other low nutrient dense beverages and bone mineral content of adolescents », Nutr Res, 2001, 21:1107-15. 25. Ballew C., Kuester S., Gillespie C. « Beverage choices affect adequacy of children’s nutrient intakes », Arch Ped Adolesc Med, 2000, 154:1148-52. 26. Ervin R. B., Wang C. Y., Wright J. D., Kennedy-Stephenson J. Dietary intake of selected minerals for the United States population: 1999-2000. Advance Data from vital and health statistics, 2004, nO 341, Hyattsville (Maryland) : National Center for Health Statistics. 27. Veugelers P. J., Fitzgerald A. L., Johnston E. « Dietary intake and risk factors for poor diet quality among children in Nova Scotia », Can J Public Health, 2005, 96(3):212-16. 28. Wyshak G. « Teenaged girls, carbonated beverage consumption, and bone fractures », Arch Ped Adolesc Med, 2000, 154:610-3. 29. Frary C. D., Johnson R. K., Wang M. Q. « Children and adolescents’ choices of foods and beverages high in added sugars are associated with intakes of key nutrients and food groups », J Adolesc Health, 2004, 34:56-63. 30. American Dental Association. ADA weighs in on school vending machines [recensé en août 2005]. À consulter du : http://www.ada.org/public/media/releases/ 0202_release02.asp. 31. Ministère de l’Éducation et ministère de la Santé de la Colombie-Britannique. School food sales and policies provincial report, 2005 [recensé en mars 2006]. À consulter du : http://www.bced.gov.bc.ca/health/sales_report.pdf. Nouveau rapport de la Kaiser Family Foundation sur le rôle de la médiatique dans le milieu familial Idamarie Laquatra, Ph. D. et diététiste Directrice, Nutrition globale, Compagnie H. J. Heinz Pittsburgh (Penn.) Une nouvelle étude menée aux États-Unis par la Kaiser Family Foundation et publiée en mai dernier fait état de l’importance du rôle de la médiatique (télévision, vidéos ou DVD et jeux vidéo ou informatiques) dans la vie des enfants1. L’étude, issue d’un sondage téléphonique représentatif de la réalité à l’échelle du pays et de huit séances en groupe de discussion, s’est penchée sur les enfants de six mois à six ans et leur utilisation de la télévision, des vidéos ou DVD, de même que des jeux vidéo ou informatiques. Nous vous en présentons ci-après quelques conclusions. • Au cours d’une journée normale, 61 % des enfants de moins de deux ans se retrouvent à un moment ou un autre devant un écran. • Au cours d’une semaine normale, 43 % des enfants de moins de deux ans regardent la télévision tous les jours. • En tout, 41 % des enfants de 2 à 3 ans se retrouvent au moins deux heures par jour devant un écran. • En tout, 43 % des enfants de 4 à 6 ans se retrouvent au moins deux heures par jour devant un écran. Les opinions exprimées dans Documentation sont celles de leur auteur et ne reflètent pas nécessairement celle de l’INBH ou de la Compagnie H. J. Heinz.. Les articles publiés dans Documentation peuvent être reproduits sans permission écrite, à condition d’en mentionner la source. Abonnements et commentaires : N’hésitez pas à nous écrire. • Dans le foyer du tiers des enfants de six ans ou moins, le téléviseur est toujours ou presque toujours allumé à l’heure des repas. • Quel que soit le jour, 53 % des enfants prennent un repas ou une collation devant la télé. • Les enfants qui ont accès à un média électronique à partir de leur chambre en font davantage usage. • Les groupes de discussion ont fait ressortir diverses raisons pour lesquelles les parents incitent leurs enfants à s’installer devant un écran : – les parents pensent qu’il s’agit d’un outil éducatif; – les parents peuvent ainsi faire plus facilement ce qu’ils ont à faire. • Seulement 15 % des parents ont signalé que leur pédiatre leur avait déjà parlé de la consommation de médias électroniques. Le comportement des parents comme celui des enfants vont dans le sens contraire des recommandations de la Société canadienne de pédiatrie et de la American Academy of Pediatrics. L’énoncé de principes Une vie active saine pour les enfants et les adolescents, émis en 2002 par la Société canadienne de pédiatrie, conseille en effet aux familles de réduire les activités sédentaires en limitant l’exposition à la télévision et aux jeux vidéo ou informatiques de façon à ne pas consacrer plus de 90 minutes par jour à ces activités2. La American Academy of Pediatrics recommande quant à elle de ne pas laisser les enfants de moins de deux ans regarder la télévision et de limiter cette exposition à moins de deux heures par jour dans le cas des enfants de 4 à 6 ans3. Quand on donne des conseils aux parents de jeunes enfants, il est important d’aborder avec eux le rôle joué par ces médias dans la vie de leurs enfants. De plus, il serait utile de traiter avec eux de ce qui correspond à une utilisation adéquate de ces médias, question de les encourager à adopter des habitudes allant davantage dans le sens des recommandations. Références : 1. Rideout V., Hamel E., Kaiser Family Foundation. The Media Family: Electronic Media in the Lives of Infants, Toddlers, Preschoolers and their Parents, Menlo Park (Californie), Henry J. Kaiser Family Foundation, 2006 (http://www.kff.org). 2. Société canadienne de pédiatrie. Une vie active saine pour les enfants et les adolescents (http://www.cps.ca/francais/publications/vieactive.htm, consulté le 30 mai 2006). 3. American Academy of Pediatrics, Council on Sports Medicine and Fitness and Council on School Health. « Active Healthy Living: Prevention of Childhood Obesity through Increased Physical Activity », Pediatrics, 2006, 117(5), 1834-1842. Les intervenants du domaine de la santé peuvent recevoir gratuitement Documentation en écrivant à : Aliments Heinz pour bébés, Compagnie H. J. Heinz ltée, 90, avenue Sheppard Est, Bureau 400, Toronto (Ontario) M2N 7K5 Veuillez signaler tout changement d’adresse en écrivant Imprimé sur du également à cet endroit. papier recyclé 4 Veuillez afficher ou photocopier le verso à l’intention de vos patients. Conseils sur les boissons données 1 aux nourrissons De Eau3 6 à 12 mois2 De 1 à Eau Lait entier pasteurisé enrichi de vitamine D4 Jus pur à 100 % • Attendez d’avoir commencé à donner des fruits écrasés ou en purée. • Il n’est pas nécessaire de diluer les jus pour adultes. • Servez-le dans une tasse. • Limitez la consommation à 125 à 175 ml (4 à 6 onces) par jour. Ne donnez pas de boissons avec sucre ajouté comme des • boissons gazeuses • punchs aux fruits • cocktails aux fruits • boissons pour sportif. Jus pur à 100 % • Limitez la consommation à 125 à 175 ml (4 à 6 onces) par jour. N’offrez que rarement des boissons avec sucre ajouté. Les thés et les tisanes ne conviennent pas aux nourrissons. Les thés et les tisanes ne conviennent pas aux nourrissons. 2 ans 1 2 3 4 Autres que le lait maternel et une préparation lactée pour nourrisson L’enfant de 9 à 12 mois peut commencer à prendre du lait de vache entier pasteurisé enrichi de vitamine D. Consultez d’abord un médecin. N’offrez pas d’eau à la place du lait maternel ou de la préparation lactée. Si le nourrisson ne peut pas consommer de dérivés du lait de vache, continuez de lui donner une préparation lactée au soya jusqu’à ce qu’il ait 2 ans. Consultez aussi un médecin. Institut de nutrition pour bébés Heinz www.hini.org.