GAB EnQuete
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CMJN ISSN • 2230-133X MARDI 13 AOÛT 2013 NUMÉRO 651 100 F www.enqueteplus.com DOSSIER DES 3,8 MILLIARDS DE L’ARTP AG DE L’UMS LE WEEK-END PROCHAIN Qui nargue la Justice ? Suspense autour de Abdou Aziz Seck P.7 GRÈVE DES TRANSPORTEURS Après la paralysie, la suspension P.8 Les mystérieux protecteurs de Moustapha Yacine Guèye Ndongo Diaw, agneau du sacrifice SERIGNE FALLOU DIENG (CIS) “Les enrichis illicites sont plus de sept” P.3 Ndongo Diaw MALI, LE NOUVEAU DÉPART IBK Président ! P.4 P.2 EN COULISSES 2 AFFAIRE ARTP Qui donc protège Moustapha Yacine Guèye ? L' affaire de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ne cesse de rebondir. Et aujourd'hui, l'on se demande bien pourquoi la Chambre d'accusation a prononcé un non-lieu pour Moustapha Yacine Guèye, patron de Magal Holding Limited (MTL), après celui accordé à Cheikh Amar, patron de Tracto Services Equipement (TSE), et maintient en prison l'ancien Directeur général de l'ARTP, Ndongo Diaw (photo) ? La question mérite bien d'être posée, si, comme le soutiennent nos sources, les juges de la chambre d'accusation affirment n'avoir aucune preuve que le reliquat de 860 millions dans la médiation pénale entreprise par Moustapha Yacine Guèye ait été versé et bien encaissé par la Caisse de dépôt et consignation. Et pourtant, le patron de MTL a bien bénéficié d'un non-lieu, alors que l'ancien Directeur général de l'ARTP continue de croupir en prison, ne pouvant même pas bénéficier d'une liberté provisoire derrière laquelle ses avocats courent depuis des mois. Or, lorsqu'il est arrivé des mois auparavant à l'aéroport de Dakar en proved'arnance de Dubaï, alors qu'un mandat Le coordonnateur des jeunes de l'APR à Thiès disjoncte Meïssa Diouf a démissionné. Le coordonnateur départemental des jeunes de l’Alliance pour la République (APR) à Thiès a rendu le tablier pour «insuffisance de moyens». Joint au téléphone, l’intéressé dénonce ce qu'il appelle un manque de considération. ‘’Je travaille dans des conditions difficiles pour ne pas dire pénibles parce qu’il n’y a pas de moyens. Je ne suis plus dans la dynamique de poursuivre un quelconque combat en vue des élections locales’’. A cela s’ajoute le fait que ses supérieurs n'arrêtent pas d'exiger des résultats de lui sur le terrain. «Je ne veux pas être le responsable d’un quelconque échec», lâche-t-il, indiquant au passage que le président Macky Sall a déjà donné les moyens qu’il faut aux responsables du département. «Je vais retourner dans ma communauté rurale, Ndiéyène Sirakh, pour travailler làbas», se console-t-il. Meïssa Diouf était à la tête des 15 collectivités rêt international lui pendait au nez, Moustapha Yacine Guèye n'a échappé à l'arrestation que parce qu'il a présenté aux limiers un document prouvant que sa banque, la Société générale de Paris, avait enclenché la procédure de virement du reliquat de 860 millions. EnQuête avait à l'époque écrit que le patron de MTL, lavé comme Cheikh Amar de TSE dans ce dossier de détournements de deniers publics survenu à l'ARTP, c'est l'ancien DG Ndongo Diaw, qui reprenait ainsi espoir. Une affaire ARTP qui avait fait grand bruit en son temps, comme un exemple achevé de prédation de deniers publics. Le vendredi 29 juin 2012, en compagnie de Ndongo Diaw, Mamadou Yaké Bâ et Léon Patrice Sagna, respectivement ancien DG, comptable et responsable financier de l’ARTP, Moustapha Yacine Guèye, patron de Magal Holding Limited (MTL), était déféré au parquet. Tous risquaient une inculpation pour détournement de deniers publics, recel et faux. Le présumé détournement est lié d’une part à l’achat d’un immeuble à 3,5 milliards auprès de Cheikh Amar. Une transaction jugée irrégulière. D’autre locales du département de Thiès. C'est un proche du responsable local de l'Apr, Augustin Tine, par ailleurs ministre des Forces armées. Mais ce départ pourrait être, d'après nos informations, un moyen de mettre la pression sur le parti présidentiel, surtout dans une zone où règne le principal adversaire de Macky Sall, en l'occurrence Idrissa Seck, maire de la ville. Meïssa Diouf pourrait donc bientôt revenir dans le jeu... part, il est reproché aux ex-responsables de l’ARTP d’avoir frauduleusement soustrait des caisses de la structure la somme de 3,07 milliards de francs Cfa dans le cadre du contrôle des appels entrants. Moustapha Yacine Guèye avait surtout intéressé les enquêteurs pour la somme de 1,8 milliard qui lui a été payée directement par la structure dirigée à l’époque par son compagnon en business, Ndongo Diaw. Les justificatifs de ce paiement sont restés nébuleux. MYG, fervent talibé mouride, ancien cadre de la multinationale IBM, rentré au pays, était, disait-on, un important support financier de Touba, ce qui en fait une patate bien chaude pour les autorités. En tout cas, ayant transigé pour 1 milliard afin de ne pas aller en prison, Moustapha Yacine Guèye s’était ensuite fondu dans la nature, jusqu'à ce retour tumultueux qui lui avait permis de prouver avoir totalement soldé la somme qui lui était réclamée par la justice. Ndongo Diaw, lui, avait vu la demande de liberté provisoire formulée par ses avocats rejetée au mois de mai dernier par la Chambre d’accusation, suivant en cela le Doyen des juges Mahawa Sémou Diouf, au moment où ses co-accusés Léon Patrice Sagna et Mamadou Yaké Bâ bénéficieront eux de la LP. Poursuivi pour détournements de deniers publics, corruption passive, concussion et faux et usage de faux, Ndongo Diaw reste aujourd'hui seul en prison. Cette situation pour le moins incongrue pousse à croire que c'est seulement parce qu'il n'a pas de parapluie protecteur, pour ne pas dire la protection de lobby religieux qu'il continue de croupir en prison, alors que ses coaccusés sont libres comme le vent. AVIS DE DÉCÈS Récriminations contre l'administrateur provisoire de AHS Tout n'a pas été dit dans l'administration provisoire de AHS présentement assurée par la société Add-Value Finance. Selon les conseils de Pierre Agbogba, Mamadou Pouye et Ibrahim Abdoukhalil, l'administrateur provisoire Abdoulaye Sylla a des ''relations personnelles et étroites avec un membre du Parquet spécial, qui est une partie au procès''. Les conseils ne s'en arrêtent pas là, www.enqueteplus.com puisqu'ils affirment que Abdoulaye Sylla est un usurpateur de fonction et de titre qui ''s'est autoproclamé administrateur provisoire de la société AHS'', avec la bénédiction de Fatoumata Zohra Dème, directrice générale et administratrice générale de la société Add-Value Finance. Cette société ne figure sur le tableau d'aucun ordre professionnel légalement constitué au Sénégal. Par ailleurs, son expertise dans le domaine juridique et aéronautique reste à démontrer, étant entendu qu'elle n'a été créée qu'en novembre 2012. En somme, elle n'avait que 6 mois d'existence lorsqu'elle a été désignée par la Cour de répression de l'enrichissement Illicite (Crei) pour assurer l'administration provisoire de AHS. Ces révélations rapportées au bazar actuel au sein de DP World interpellent sur le mode de désignation des administrateurs provisoires. Mamadou Diop élevé au rang de maire honoraire de Dakar tre de la Santé publique dans le premier Gouvernement Habib Thiam de 1981. La décision a été adoptée hier lors d'une session extraordinaire tenue à l’hôtel de ville. Mamadou Diop a régné pendant 17 ans à la tête de la mairie de Dakar, de 1984 à 2002, avant de céder le fauteuil au libéral Pape Diop, prédécesseur de l'actuel édile de la capitale, le socialiste Khalifa Ababacar Sall. Mamadou Diop a aussi présidé aux destinées de la commune d’arrondissement de Yoff. Drame à Ngolfagnick : Il tue à coups de coupe-coupe ses 2 cousins Un drame fratricide d’une rare violence a eu lieu ce dimanche 11 août 2013 aux environs de 20h dans le village de Ngolfagnick situé dans la communauté rurale de Notto Diobass, dans le département de Thiès. Saliou Ciss qui, d’après les éléments de l’enquête, ne jouit pas de ses facultés mentales, s’en est pris à coups de coupe-coupe à ses deux cousins Ablaye Ciss et Omar Ciss. Le premier a rendu l’âme sur le coup. Le deuxième admis aux urgences de l’hôpital Amadou Sakhir Djéguène a finalement succombé à ses blessures. Selon des sources proches de l’enquête, Omar Ciss souffrait de blessures graves. Saliou Ciss a été ensuite appréhendé par les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Nguinth et placé en garde-à-vue. Un camion heurte une charrette et fait un mort et quatre blessés La mairie de Dakar rend hommage à Mamadou Diop. En effet, le Conseil municipal de la capitale sénégalaise vient d'élever au rang de ''maire honoraire'' l'ancien responsable socialiste et ancien minis- Famille de Feu Samson Badji, sa veuve Madame Angélique Sadio, les Familles Badji, Sadio, Coly, Diatta, à Kartiack, Thiès et Dakar ; leurs amis et alliés, ont la tristesse d'annoncer le décès de leur fils, frère, neveu, cousin GASTON BADJI survenu le vendredi 9 août 2013 à l'hôpital Aristide le Dantec, à Dakar. La cérémonie religieuse suivie de l'inhumation auront lieu ce mardi 13 Août 2013 à Thiès. Paix à son âme. Amen Un camion transportant du sable a heurté violemment, lundi à Diourbel, une charrette qui avait à son bord des passagers, faisant un mort et quatre blessés, a appris le correspondant de l'APS. L’accident est survenu dans la périphérie sud de la commune, à hauteur du rondpoint de la nouvelle route menant vers Fatick. Les victimes ont toutes été acheminées au centre hospitalier Heinrich Lübke de Diourbel. Ayant constaté le drame, le chauffeur du camion et l’apprenti ont aussitôt pris la fuite. Les populations réclament la mise en place de dos d’âne sur cet axe tout neuf où des chauffeurs inconscients roulent à tombeau ouvert en pleine agglomération. Publications - Société éditrice Boulevard de l’Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Chefs de desk : Momar Dieng - Politique Maquette : Penda Aly Ngom, Ahmet Ka Photographe : Amadoune Gomis Impression : Graphik Solutions Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 77 834 11 90 numéro 651 • mardi 13 août 2013 POLITIQUE 3 SERIGNE FALLOU DIENG (CERCLE DES INTELLECTUELS SOUFIS) “Ceux qui se sont enrichis illicitement ne sauraient se limiter à sept personnes” Le traitement qui est fait de la traque des biens mal acquis n’agrée pas Serigne Fallou Dieng. Le président du Cercle des intellectuels soufis (CIS), dans l'entretien qui suit, dénonce ce qu’il considère comme une politique de deux poids deux mesures. PAR DAOUDA GBAYA Les Sénégalais ont encore une fois célébré la fête de Korité dans la division. Quel commentaire vous en faites ? Je déplore l’existence de la célébration de deux Korité chez nous. C’est un problème facile à dénoncer, mais difficile à régler. Ce n’est pas une question entre Touba et Tivaouane, mais un problème de principe et d’interprétation. Il faut s’attaquer à la racine du mal. Il faudra créer un cadre de concertation qui regroupera toutes les sensibilités religieuses, bien que je salue le travail de la commission dirigée par Iyane Thiam. Est-ce que ce n’est pas à l’Etat de prendre ses responsabilités pour régler ce problème ? Non, l’Etat ne peut le faire. Nous sommes dans un Etat de droit. L’État ne peut rien imposer à Touba, il n’en a pas le pouvoir. Mais l’État peut, d’autorité, décréter un seul jour de fête. Dans ce cas, il devra se concerter avec tout le monde, car il ne maîtrise pas la communauté religieuse. Si Touba et Tivaouane s’opposent à une décision, il se met à dos 70% de la communauté musulmane. On devrait pouvoir scruter le croissant lunaire au niveau des préfectures du pays. Lorsque quelqu’un aperçoit la lune par exemple à Saraya, il appelle le préfet de la localité, ce dernier communique la nouvelle. A partir de là, l’Etat peut décréter le jour de la fête. Ça, aucun chef religieux ne s’y opposera, y compris Touba. Vous êtes membre du M23. Quel regard portez-vous sur la gouvernance actuelle du pays ? C’est un bilan mitigé parce que la rupture n’est pas encore amorcée. Il y a, certes, des actes positifs qui sont posés, notamment la restauration d’un Etat de droit, mais il reste beaucoup de choses. Par exemple? En matière de passation des marchés publics, Macky Sall ne respecte pas les procédures. Les marchés de gré à gré fusent de partout et le Président tente de les justifier. Or, tout le monde sait que les gré à gré sont un mécanisme pour rendre possibles les rétro-commissions. Et là où il y a rétro-commission, il ne peut pas y avoir de bonne gouvernance. Le Président juge les procédures trop longues face aux urgences... Dans ce cas, il doit en discuter avec ses partenaires avant de faire du gré à gré. Il ne doit pas mettre les gens devant le fait accompli. Macky Sall fait exactement comme Wade qui avait fini par croire que sa personne est plus importante que les Institutions. Il faut qu’il respecte la loi. Mais la traque des biens mal acquis est quand même une bonne chose. Bien sûr. Je salue l’initiative et la détermination dont font montre les autorités sur cette affaire. Toutefois, je déplore la méthode qui ressemble plutôt à une politique du deux poids deux mesures. Il y a des gens qui ont commis des actes de prévarication, mais qui ne sont pas inquiétés jusqu'ici. Qui sont-ils ? Je n’ai pas besoin de citer de nom, car les Sénégalais les connaissent. Ils (les membres de la CREI) avaient publié une liste de 7 personnes, mais à ce jour, seule une d’entre elles est arrêtée (en l'occurrence Karim Wade). Et ce dernier n’est pas encore entendu. Vous pensez qu’il y a du lobbying dans ce dossier ? Je ne peux l’affirmer, mais on constate une lenteur dans le traitement de ce dossier. Ceux qui se sont enrichis illicitement dans ce pays ne sauraient se limiter à sept personnes. Je peux citer le cas d’Aminata Niane (ancienne Dg de l’Apix) qui a été épinglée par un rapport de la Cour des comptes, mais le procureur Alioune Ndao avait déclaré à ce sujet que des millions détourés ne l’intéressaient pas, mais plutôt les milliards. On a couvert cette dame pendant plusieurs mois avant de la caser dans les organisations africaines (NDLR : à la Banque africaine de développement). Il faut vraiment que Macky Sall soit plus équitable dans la traque des biens mal acquis. Il s’y ajoute que le procureur, suite à son long argumentaire sur Dubaï Port World, s’est rendu compte qu’il s’est planté. Il faut que l’on respecte davantage les citoyens. Quiconque a commis des détournements doit être traduit en justice, qu’il soit proche de Macky Sall ou membre de Benno Bokk Yaakaar. Ceux qu’on a accusés doivent rembourser jusqu’au dernier centime s’ils sont reconnus coupables. Le président a remis à chaque député une enveloppe de 100 000 francs Cfa en guise de sukëru koor (cadeau). Qu’en pensez-vous ? Le sukëru koor est tout simplement de la gabegie qui tranche d’avec la gouvernance sobre et vertueuse. La République ne connaît pas le sukëru koor parce que les chrétiens font également partie de l’Assemblée. Est-ce qu’ils en ont bénéficié alors qu’ils n’ont pas jeûné ? Le président de la République doit donner le bon exemple. D’ailleurs, Serigne Saliou (Mbacké), de son vivant, n’a jamais été d’accord avec cette largesse-là. En 2006, lorsque la radio Lamp Fall Fm a voulu lancer un appel aux talibés pour qu’on apporte à Serigne Saliou le sukëru koor, ce dernier en avait aussitôt supprimé le procédé. Je me demande ce que les députés font avec le sukëru koor alors qu’ils ont de gros salaires, un véhicule 4x4... PUBLI-REPORTAGE DRAGAGE DU CHENAL D’ACCÈS DU PORT DE DAKAR Un projet pour moderniser et rendre compétitive la plate-forme portuaire Le Port autonome de Dakar a procédé hier à la signature, avec l'entreprise EIFFAGE Sénégal, du contrat du marché de dragage du chenal d’accès de la plate-forme portuaire. Ce dragage vise un saut vers l’excellence à l’horizon 2023. e Port autonome de Dakar (PAD), en partenariat avec EIFFAGE Sénégal, et la société belge Jan De Nul, ambitionne de moderniser la plate-forme portuaire afin de la rendre plus compétitive. C'est dans ce sens que le directeur général, Dr Cheikh Kanté et son équipe, ont engagé le processus L de dragage du chenal d'accès du port. Le contrat des travaux a été signé hier entre le port et la société EIFFAGE Sénégal qui intervient notamment dans le domaine maritime depuis des décennies. Le marché a été attribué après un appel d’offres international. Et en collaboration avec l’entreprise belge Jan De Nul, EIFFAGE Sénégal devra mettre en conformité le chenal d’accès (canal par lequel les navires accèdent au port de Dakar) et le terminal à conteneur du PAD. Il s'agit de moderniser le port autonome de Dakar pour être apte à participer à la mondialisation, sachant que la capacité d’accueil des navires constitue un élément fondamental de compétitivité. A l’occasion de cette signature de contrat, le directeur du Port autonome de Dakar, Dr Cheikh Kanté, a informé que le délai d’exécution prévisionnel s’étend sur quatre mois, à compter du mois d’octobre prochain. “Il faut que nous soyons modernes en termes d’infrastructures. Il faut que nous puissions, dans une logique visionnaire, moderniser nos ports pour être aptes à participer à la mondialisation”, a déclaré M. Kanté. Il a dit avoir une confiance totale en ses différents partenaires réputés dans leur domaine d'activité. Le président du www.enqueteplus.com Conseil d’administration du PAD, Amadou Kane, indique que sans ce projet, le PAD sera incapable d’être compétitif. De l'avis du coordonnateur de la cellule Communication et Relations publiques, Abdoul Hamid Sy, un chenal d’accès de 13 mètres permettrait d’accueillir des navires de plus grande importance. Cela va permettre d’augmenter le chiffre d’affaires du port. Il a informé que le projet, d'un coût de 10 milliards F Cfa pour le dragage des quatre zones du port, est connexe à l’extension du terminal à conteneur. “Lorsque nous avons décidé de procéder à l’extension du terminal à conteneur, notre objectif était de gagner un troisième poste à quai”, a-t-il dit. Il a expliqué que le terminal à conteneur a jusqu’ici des profondeurs de 11 mètres alors que l'objectif devait être de 13 mètres. Et à défaut d’avoir les mêmes profondeurs tant au niveau du terminal à conteneur qu’à celui du chenal d’accès, il a été nécessaire de procéder à des études. D’où l’initiative d’amener au niveau requis les profondeurs du chenal pour être en conformité avec le terminal à conteneur. numéro 651 • mardi 13 août 2013 AFRIQUE / MONDE 4 PRÉSIDENTIELLE MALIENNE MAURITANIE - ÉLECTIONS DU 12 OCTOBRE Cissé reconnaît la victoire de “IBK” S oumaïla Cissé n'a pas attendu la proclamation officielle des résultats de l'élection présidentielle au Mali pour reconnaître sa défaite et féliciter son rival Ibrahim Boubacar Keïta. Dès lundi soir, il lui a souhaité "bonne chance pour le Mali". Au lendemain d'un second tour qui ne réservait que peu de surprises tant l'avance d'Ibrahim Boubacar Keïta avait été confortable après le premier tour (+20 points), le nouveau président du Mali a déjà été "adoubé" par son rival malheureux. Dès lundi soir et sans attendre la proclamation officielle des résultats, Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite et est allé féliciter "IBK". "Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali, a déclaré à l'AFP l'ancien ministre des Finances du pays. Les premières estimations portant sur les deux tiers des bulletins dépouillés donnent une confortable avance à Ibrahim Boubacar Keïta. "Oui, cela vient tout juste d'arriver (...) Il est allé voir IBK pour le féliciter"", a confirmé à Reuters Gougnon L'opposition préconise un “boycott actif” L Coulibaly, porte-parole de Cissé. Au premier tour, IBK avait obtenu 39,79% des voix contre 19,70% pour Cissé, le reste des 25 autres candidats obtenant moins de 1%. La grande majorité s'était ralliée derrière la candidature du favori. A 68 ans, Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre soutenu par la France, s'apprête donc à prendre les rênes d'un pays affaibli et traumatisé, 18 mois après un coup d'état militaire qui avait offert le nord du Mali aux groupes djihadistes, repoussant l'armée et les rebelles touareg. Le Mali espère retrouver une unité après une période de conflits et l'intervention militaire française qui a permis un calme relatif. LCI.TF1.FR LIBÉRATION DE PRISONNIERS EN CÔTE D'IVOIRE Me Ciré Clédor Ly applaudit mais alerte pour Simone Gbagbo La santé de l’ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, en prison depuis plusieurs mois, inquiète l’un de ses avocats. Me Ciré Clédor Ly sonne l’alerte auprès de la communauté internationale... tout en se réjouissant de la libération de Michel Gbagbo, fils de l’ancien président Laurent Gbagbo. FATOU SY ans un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’, l’avocat sénégalais, Me Ciré Clédor Ly, exprime toute sa préoccupation par rapport à l’état de santé de Simone Gbagbo détenue à Odienné. C’est pourquoi, il attire l’attention des autorités ivoiriennes et de la communauté internationale sur le cas de sa cliente. Celle-ci, épouse de Laurent Gbagbo et ex-Première Dame de Côte d'Ivoire, “doit impérativement bénéficier de soins de santé adéquats lui garantissant son droit à la vie et à la santé’’. Au-delà des arguments médicaux, D Me Ly souhaite que Mme Gbagbo bénéficie des mêmes faveurs que son fils Michel Gbagbo. Ce dernier a en effet été libéré le 5 août passé par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Côte d'Ivoire sur l’initiative du Parquet Général. Bien qu’il juge cette libération ‘’tardive’’, Me Ly s’en réjouit tout de même, car elle “marque un tournant appréciable dans le traitement du dossier pénal des ex-dignitaires de la Côte d’Ivoire.” Et de manière plus globale, “la libération constatée de compagnons et collaborateurs du Président Laurent Gbagbo donne des motifs d’espérer que la justice pourrait enfin opter de se tourner résolument vers la recherche de la vérité’’, soutient l’avocat sénégalais à travers le document cité plus haut. Cette nouvelle dynamique “aura comme conséquence inéluctable, le blanchiment de toutes les personnes qui avaient été arbitrairement arrêtées et emprisonnées”, a ajouté Me Ly. Optimiste plus que jamais face aux dernières libérations ordonnées par la justice ivoirienne, l'avocat a ajouté : “Nous espérons ainsi que dans cette dynamique, la Cour Suprême de Côte d’Ivoire, saisie d’un pourvoi en cassation régulier, annulera l’arrêt de la Chambre d’accusation qui a prononcé la mise en accusation de toutes les per- sonnes victimes de poursuites sélectives et arbitraires’’. Laurent Gbagbo, jugé en ce moment même à la Cour pénale internationale de la Haye (Pays Bas) et plusieurs autres anciens hauts responsables de l'Etat ivoirien et du Front populaire ivoirien (FPI) alors au pouvoir, sont pour la plupart accusés d'avoir provoqué les violences postélectorales qui auraient fait plus de 3 000 morts avant et après la victoire proclamée de son rival, Alassane Dramane Ouattara. Le principal dirigeant du Fpi, et proche de Gbagbo, Pascal Affi Nguessan, ainsi que plusieurs autres responsables, ont bénéficié d'une liberté provisoire il y a quelques jours. a Coordination de l’opposition démocratique (COD) mauritanienne a annoncé hier sa décision d'organiser un “boycott actif ” des élections législatives et municipales prévues le 12 octobre prochain. Les onze formations politiques membres de cette opposition radicale au régime du Président Mohamed Ould Abdel Aziz contestent les capacités du pouvoir à organiser des scrutins crédibles, transparents et justes. Cette décision n’a pas surpris les observateurs de la scène politique mauritanienne car dès l'annonce de la date des élections par le gouvernement, à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire tenu le 3 août dernier, certains partis de la Cod étaient vite montés au créneau pour dénoncer une “décision unilatérale” qui, selon eux, n'est pas en mesure de favoriser un processus électoral acceptable pour tous. Clairement, la Cod estime que toutes les conditions ne sont pas réunies pour l'organisation d’élections “libres” et s'apprête à contrer une “mascarade électorale” en déployant “tous les moyens démocratiques, légitimes et pacifiques” à sa disposition. Cela passera par une synergie avec les autres forces démocratiques de l’opposition afin que, ajoute-t-elle, le régime comprenne que “seules des élections réellement consensuelles sont de nature à sortir le pays de la crise”. Pour la Coordination de l'opposition démocratique, le plus dur reste donc à venir. Car il s'agira de voir si le recours au “boycott actif ” pourra avoir les effets escomptés sur le processus électoral. D'autant que le régime du Président Aziz a également hâte de tourner une fois pour toutes une page électorale dont le retard est dû en bonne partie au processus de renouvellement de l’Etat-civil et la mise en place d’un fichier électoral fiable. IBOU BADIANE (CORRESPONDANT EN MAURITANIE) BAGNE DE GUANTANAMO Les grévistes de la faim attachés et nourris de force ttachés et nourris de force. 38 grévistes de la faim étaient encore nourris de force dans la prison américaine de Guantanamo, une procédure “juste inconfortable” mais “nécessaire”, selon les autorités. Un Yéménite enfermé et gréviste a lui décrit “une douleur atroce”, une “punition cruelle” qu'il ne souhaiterait à personne. Lors d'une visite organisée cette semaine sur la base américaine de Guantanamo, les personnels médicaux de l'hôpital de la prison montrent la chaise où les grévistes de la faim sont sanglés et entravés pour être alimentés. “D'abord, nous leur proposons un repas normal, quand ils le refusent, nous leur proposons d'avaler eux-mêmes la substance nutritive Ensure; quand ils refusent encore, les gardiens les emmènent jusqu'à la chaise et les attachent”, explique un aide-soignant, qui se cache sous le nom de “Leonato”, emprunté au répertoire shakespearien pour A conduire cette procédure largement condamnée par les organisations de défense des droits de l'Homme. Une sonde par le nez Ensuite, “nous mesurons la longueur nécessaire du tube, leur proposons un gel (anesthésique) ou de l'huile d'olive”, ajoute-t-il, en montrant la fine sonde en caoutchouc qu'il faudra insérer dans le nez jusqu'à l'estomac. “Le flux alimentaire dure 30 à 35 minutes”. “C'est une procédure rapide”, renchérit son collègue “Froth”, “la plus grande irritation vient du tube qui passe dans la gorge mais ce n'est pas douloureux”. “C'est juste inconfortable”, estime un autre aide-soignant, Eric. Aucun journaliste n'a jamais pu assister à une de ces séances, conduites deux fois par jour à l'intérieur des camps 5 et 6 sur les 38 des 53 détenus en grève de la faim encore dénombrés dimanche par la prison. Depuis six mois, les hommes détenus sur des soupçons de liens ou d'ac- tivités terroristes, protestent ainsi contre leur incarcération sans charge ni procès depuis plus d'une décennie. “Évidemment, si ces hommes ne mangeaient pas depuis six mois, aucun d'entre eux ne serait encore en vie”, a expliqué le capitaine Robert Durand, en charge des relations extérieures à Guantanamo. “Nous préservons la vie sur des bases légales”, dit-il, préférant parler d'”alimentation interne” comme le veut l'armée, plutôt que d'”alimentation forcée”. “La plupart d'entre eux se plient à la procédure, qui est conçue pour être sans douleur”, ajoute le responsable, en réfutant catégoriquement la description qu'en a fait récemment la juge fédérale Gladys Kessler: “douloureuse, humiliante et dégradante”. “Jamais ressenti une telle souffrance auparavant” “Cela n'a rien à voir avec la présentation théâtrale faite par le musicien”, www.enqueteplus.com fustige encore le responsable militaire, interrogé sur la récente vidéo choc du rappeur Mos Def qui, revêtu d'une combinaison orange, tête, jambes et bras sanglés, hurle et se débat quand on lui insère un tube par le nez. “C'était une douleur atroce dans ma poitrine, ma gorge et mon estomac”, a écrit récemment un gréviste de la faim dans une tribune au New York Times. Le Yéménite Samir Naji al-Hasan Moqbel dit n'avoir “jamais ressenti une telle souffrance auparavant”. 106 grévistes de la faim étaient dénombrés en juin, au plus fort du mouvement dans la prison qui compte 166 détenus. Pas moins de 137 personnels médicaux travaillent à la prison, dont 37 appelés en renfort pour la grève de la faim. Alors, quand un détenu rencontre les critères de perte de plus de 15% du poids corporel, de 21 jours consécutifs de jeûne et de symptômes cliniques établis, le médecin en chef recommandera qu'il soit ainsi intubé, de gré ou de force. 20MINUTES.FR numéro 651 • mardi 13 août 2013 ÉCO / SOCIAL 5 DE THIÈS À BAMBEY Quand le pôle agronomique se cherche Vétusté des infrastructures, équipements obsolètes, laboratoires d’expérimentation qui battent de l’aile pour ce qui en tient lieu, financements modeste… Autant de contraintes multiformes et structurelles qui plombent l’essor de la recherche au niveau du pôle agronomique de l'université de Thiès. Une recherche qui ...cherche encore ses marques. HUBERT SAGNA (ENVOYÉ SPÉCIAL) endredi 12 juillet 2013. Il est huit (08) heures à la Direction nationale de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA). Debout, dans l’enceinte, Macoumba Diouf (photo), Directeur général de l’institut et quelques membres de son équipe attendent que le groupe de journalistes, une vingtaine, pour la plupart membres du Réseau des journalistes scientifiques et techniques (REJOST), soit complète. Ces derniers sont invités à prendre part, deux (02) jours durant, à une tournée au niveau des établissements du pôle agronomique de l’Université de Thiès et de Bambey sur invitation du Cadre de concertation des institutions de recherches et d’enseignement supérieur ; une branche du Système national de recherches agro-sylvopastorales (SNRASP) et du Fonds national de recherches agricoles et agroalimentaires (FNRAA). Trente minutes après, le DG Macoumba Diouf explique le rôle de l'ISRA : “ Ici, l’on travaille pour générer des connaissances scientifiques. L’ISRA a aussi pour mission de contribuer largement à la sécurité alimentaire. Autrement dit, à la lutte contre la pauvreté.” Il note que l’institut appuie et accompagne le secteur privé pour transformer les acquis en opportunités d’affaires. M Diouf ajoute que l'établissement fait dans la coopération scientifique et a valu “beaucoup de satisfactions” au pays. D'ailleurs, précise-t-il, le développement de la coopération est une question de survie pour l’institution, car son budget n'est supporté par l’État qu'à hauteur de 50%. C'était juste un début du constat des obstacles auxquels se heurte le secteur de la recherche agronomique... V Vétuste des bâtiments et des équipements Si des actions urgentes et durables ne sont pas entreprises, il sera très difficile, d’ici à quelques années, de faire de la formation et de la recherche de qualité au niveau du pôle agronomique de Thiès qui regroupe l’essentiel des institutions de formation et de recherche de la zone centre du pays. En effet, le constat a été le même partout : Vétusté des bâtiments, locaux abandonnés, équipement obsolètes et laboratoires qui n'en tiennent lieu que de nom. C'est le décor qui frappe le plus à l’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA), à l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR, ex-École nationale des cadres ruraux – ENCR), ainsi qu’au Centre national de recherche agricole (CNRA). Des établissements presque à “l’agonie”. Pourtant, c’est de ces instituts que sont sortis et sortent encore la plupart des ingénieurs, chercheurs sénégalais et étrangers. Et c’est là aussi que la recherche a connu ses lettres de noblesse au Sénégal. Le CNRA, par exemple, a été le centre le plus prestigieux du pays. Les travaux de recherche y ont commencé en 1936 avec la variété d’arachide appelée “206”. Toutes les variétés d’arachide et de certaines spéculations au Sénégal ont été développées dans cette institution. Le centre dispose d’un laboratoire à partir duquel peuvent se faire toutes les analyses de sol. C’est d’ailleurs à ce centre qu’a été confiée la mission de reconstitution du capital semencier, renseigne son directeur Dr Samba Thiaw. L’ISFAR n'est pas mieux loti, il ne dispose pas de laboratoire. Les bâtiments ont plus de 50 ans d’âge. “On se débrouille tant bien que mal. Notre labo n’est pas encore fonctionnel. Nous commençons à recevoir des équipements mais sans laboratoire, on ne sait pas où les mettre”, déplore Mamadou Camara, directeur de l’institut. L'établissement, qui accueille 196 étudiants de huit (08) nationalités différentes, est obligé de combler le déficit de formation par des voyages d’études. Ce qui engendre des dépenses supplémentaires, de l’avis de M. Camara. A l’ENSA, une timide reprise du laboratoire est en cours grâce au projet de recherche sur la valeur nutritive du jatropha. Une bouffée d’oxygène pour l’institut qui vit une “paupérisation (…) faute d’un engagement constant de l’État et d’une politique cohérente fondée sur la durée”. “Trop informel” Selon Moussa Fall, secrétaire permanent du Cadre de concertation des institutions de recherches et d’enseignement supérieur, une branche du Système national de recherches agropastorales (SNRASP), c’est quand l’agriculture se meurt au Sénégal, qu’il n’existe plus de variétés adéquats, que les techniques culturales ne sont plus appropriées, que l’on se rend compte que la recherche est utile dans un pays. “Quand ils verront que tout tombe à l’eau, ils en feront une priorité et ils financeront la recherche. C’est un drame dans nos pays. On n'est jamais prévoyant, on est trop informel. Il faut planifier les moyens et savoir ce que nous voulons. Tous les pays qui se sont développés le sont grâce à la recherche. C’est la recherche qui a fait le développement des pays. Il faut [investir] dans la recherche. Au Sénégal, les moyens mis à la disposition de la recherche sont dérisoires”, se désole M. Fall. Lequel se réjouit néanmoins que le pays dispose “d’hommes qui croient” et de “chercheurs qui travaillent”. “Vous ne les entendrez jamais faire la grève ni crier. Ils travaillent dans le silence, [font] des résultats. Ils sont compétents. Il faut simplement leur donner plus de moyens.”, plaide-t-il. Le tableau n’est pas pour autant si noir partout au niveau du pôle agronomique de Thiès. En témoigne l’existence du Centre d’études régionales pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (CERAAS). Une institution mise en place pour répondre aux défis et enjeux de la production agricole en zones sèches. Bâtiments neufs, bureaux et laboratoires équipés. Tout comme l’Université de Bambey et l’Unité de formation et de recherche (UFR) de santé de la capitale du Rail. Deuxième Faculté de médecine au Sénégal après celle de Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’UFR de santé de Thiès a été créée en 2008. Elle reçoit 335 étudiants de 17 nationalités différentes. Elle dispose d'un laboratoire polyvalent pouvant accueillir moins de 100 étudiants. “Les Travaux pratiques (TP) se déroulent bien. Tout ce qui est prévu par le curricula se fait ici”, soutient le vicerecteur et directeur de l’UFR, docteur Mourtala Ka. D'après lui, l'établissement bénéficie de l'appui de partenaires dont la Lonase, la Fondation Sonatel, l'Agence de l'informatisation de l'État (ADIE), les Cimenteries du Sahel et la CDE, et relativement à la réhabilitation de certaines infrastructures. M. Ka informe de la construction prochaine d’un amphithéâtre de trois cents (300) places, d’une bibliothèque numérique mais aussi d’un www.enqueteplus.com plateau multifonctionnel pour la pratique du sport. Le financement en question Plus reluisants, les résultats obtenus dans la production agricole, dans les techniques culturales, la production d’aliments de qualité, etc.. A travers le Projet de production agricole en Afrique de l’Ouest (WAAP), l’Isra opte désormais, pour dix ans encore, pour une diffusion à grande échelle des résultats de la recherche. “Il s’agit de valoriser les acquis. Pour cela, il faut que l’État investisse dans les équipements, qui du reste, sont très coûteux, s’il veut atteindre les objectifs de développement agricole qu'il s’est fixés dans le cadre du Yoonu Yokkute”, indique le Directeur général de l’ISRA, Macoumba Diouf. Pour sa part, Moussa Fall du SNRASP estime que la recherche est le parent pauvre de l’arbitrage budgétaire. “Il est en faveur d’autres priorités”, dénonce M. Fall. De façon générale, le financement de la formation et de la recherche agricole et agroalimentaire constitue, pour l’essentiel, le maillon faible du secteur. “Elle n’est pas structurée”, affirme Pape Ibrahima Ndiaye vicerecteur en charge, entre autres, de la recherche à l’Université Alioune Diop de Bambey. En dépit des faiblesses structurelles, la baisse des ressources allouées au secteur a été constante. Hormis la période 1973-1983, la part du budget national dévolue à la recherche n’a cessé de décroître. Les ressources publiques qui sont dégagées sous forme de budget d’investissement couvrant une période de trois (03) ans concernent essentiellement les contreparties aux projets et le Fonds d’impulsion de la recherche scientifique et technique (FIRST). Ces ressources sont souvent consacrées aux salaires des chercheurs et subissent une baisse régulière. Elles plafonnent autour de trois (03) milliards de francs CFA soit environ 0,5% du PIB. Les ressources publiques extérieures sont issues de conventions bilatérales ou multilatérales. Ces fonds qui occupent près de 8,60% du volume global du financement de la recherche deviennent de plus en plus prépondérantes. Cependant, leur mobilisation est parfois accompagnée de conditions contraignantes. En outre, elles ne répondent pas, en général, aux besoins librement exprimés par les chercheurs eux-mêmes alors qu’elles sont issues de prêts contractés par l’État. Les sources privées de financement sont, quant à elles, rares et le FIRST, créée pour mobiliser les financements privés peinerait à relever le défi. (Autre sources : “Bilan de la recherche agricole et agroalimentaire au Sénégal 1964-2004”) ORIENTATIONS ET INSCRIPTIONS DES NOUVEAUX BACHELIERS Les nouvelles mesures n'agréent pas le SAES de Saint-Louis L es enseignants affiliés au Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES), section de Saint-Louis, ont donné de la voix pour dénoncer le décret relatif à l'orientation des bacheliers adopté par le dernier Conseil des ministres. Par la voix du secrétaire général de la section syndicale, El hadj Abdoul Aziz Ndiaye, ils estiment que la sélection des futurs étudiants doit demeurer une prérogative des universités. “La section SAES/Saint-Louis a appris avec amertume que le ministre, dans ses manœuvres habituelles, a fait adopter par le dernier Conseil des ministres un projet de décret relatif à l'orientation et à l'inscription des bacheliers dans les universités. Cela prouve, encore une fois, que ce dernier est conscient du caractère illégal de sa directive de centralisation des orientations entre les mains du gouvernement”, a déclaré M. Ndiaye. Ainsi, ses camarades et lui exigent du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, qu'il laisse aux universités la prérogative de la sélection de leurs futurs étudiants. “Toute entorse portée à ce principe inaliénable et à l'autonomie des universités sera combattue jusqu'à la dernière énergie”, a prévenu El hadj Aziz Ndiaye. Selon lui, dans tout pays doté d'un système d'enseignement supérieur sérieux, le recrutement des étudiants est une activité pédagogique et non politique, encore moins gouvernementale. En outre, la section syndicale pense que le casse-tête de l'orientation des bacheliers ne peut être résolu en dépouillant les Unités de formation et de recherche (UFR) de leur autonomie en la matière. Ces enseignants assimilent la décision en cause à “un forcing” du ministre, et avec la bénédiction présumée des recteurs d'universités. “L'examen des dossiers doit être fait dans les universités par les Commissions d'admission qui siègent au sein des UFR et qui statuent sur la base des critères d'admission fixés par les différents établissements dans la limite des places disponibles”, a insisté El hadj Aziz Ndiaye. Il a rappelé que la loi relative aux franchises universitaires confère une autonomie aux structures pédagogiques en matière de recrutement des bacheliers. M. Ndiaye a signalé que la Direction générale de l'Enseignement supérieur ne doit s'occuper que du retrait et de la transmission des demandes d'admission des nouveaux bacheliers. FARA SYLLA (CORRESPONDANT, SAINT-LOUIS) numéro 651 • mardi 13 août 2013 CMJN EN VUE 6 MUSIQUE - ALBUMS EN VUE CINÉMA- DOCUMENTAIRE Pour la postérité, le PAI et les indépendances sur pellicule Pour qui le tube de l'été ? Le marché musical va s'agiter après le calme plat observé durant le mois de Ramadan. Plusieurs sorties d'albums sont annoncés pour animer le reste de l'été. ALMAMI CAMARA a chaleur estivale se profile au-dessus de 30 degrés à Dakar avec les prochaines sorties d'albums musicaux. Car ils étaient nombreux les artistes à avoir mis la veilleuse dans leur projet pour éviter que le mois de Ramadan leur coupe l'élan dans un programme de promotion. Ainsi, le doyen Idrissa Diop (photo) compte revenir en force avec “Démb ak tey”, son nouvel album. Cette dernière production a été réalisée au stu- L dio Le Labo, avec la participation des musiciens de renom tels que Cheikh Tidiane Tall, Pape Dembel Diop, Iba Ndiaye et Thio Mbaye. Selon Idrissa Diop, joint au téléphone par EnQuête, c'est un album de douze titres dont des versions live de ses tubes à succès que sont “Nobel” et “Nima Yàllà def”. Si Fallou Dieng, le “chef d'étatmajor des ambianceurs”, est toujours à l'affût avec un tube concocté des mois durant, il faudra compter cet été avec Alioune Mbaye Nder. Le leader du Setsima Group promet de ne pas PROFIL- SOKHNA KHADY BAYO, CHANTEUSE RELIGIEUSE Une Yaay Fall au sommet Avec neuf albums à son actif, Sokhna Khady Bayo s'est frayé un chemin dans la musique religieuse au Sénégal. quelques encablures du domicile de feu le chanteur Ndongo Lô dans le quartier de Golf Sud, Sokhna Khady retrouve le sommeil. Durant le ramadan, elle passait ses nuits à animer des confé- A rences religieuses jusqu'au petit matin. Pendant tout le mois béni, c'était la routine quotidienne de cette femme au foyer et mère de famille. Partagée entre les soirées de chants religieux et les plateaux de télévision pour son talent de chanteuse, Sokhna Khady semble être au sommet de son art après avoir connu des fortunes diverses à ses débuts. Yaye Fall jusqu'au bout des ongles, elle a commencé à lire et chanter les Khassaïdes (poèmes) de Cheikh Ahmadou Bamba dès l'âge de huit ans. “Très tôt, mon père Ansoumana Bayo avait engagé un marabout qui venait nous dispenser des enseignements coraniques dans notre domicile de la Sicap Liberté 5. C'était un prétexte pour nous empêcher de traî- MUSIQUE - CONCERT DE MOULAYE Le Dandy Lion veut rugir à Dakar Jeune rappeur sénégalais vivant entre la France et le Sénégal, Moulaye, alias Dandy lion du label Wakh'Art Music (WAM), se produit à Dakar pour un concert qui se veut exceptionnel, baptisé "Des racines et des Ailes". L'événement se tient le samedi 16 août au Big Five, à partir de 21h. SOPHIANE BENGELOUN e retour au Sénégal, l'artiste Moulaye se produit à la miaoût à Dakar, dans le cadre d’un concert qui se veut unique en son genre sous le sceau “Des racines et des Ailes”. Surnommé le Dandy lion du label Wakh'Art Music (WAM), Moulaye se dit ravi de retrouver le Sénégal, entouré de sa famille et de quelques amis : “J’ai retrouvé beaucoup des valeurs. De l’ambition.” D Enfant, il voulait faire de la politique en intégrant l’École nationale d'administration (ENA) ou, à défaut, Sciences po. Mais il prendra une autre voie, celle de la finance. Aujourd'hui, il s'occupe lui-même du management et du marketing de sa carrière musicale, sa vocation, même s’il devait travailler dans une banque. Pourtant adolescent, le jeune MC rencontre l’écriture, qui devient pour lui un exutoire, un ami et son médium favori. La musique, il dit s'y adonner faillir à sa réputation de mbalaxman pur et dur. C'est sous le label Prince Art que la toute dernière production de Nder sortira avec un mélange homogène de vieux et de neuf. Pour avoir osé lancer le single Yaakaar dans le courant du mois de ramadan, tout porte à croire que Viviane Chidid fera le maximum de buzz cet été avec son opus en vue. Il faudra aussi compter avec des artistes talentueux comme Moussa Diouf et El Guèye dont les sigles reviennent quotidiennement sur les programmations musicales de diffé- ner dehors”, confie la mère des jumeaux Khadim et Mame Diarra Bousso. Mais la petite Khady Bayo a été inscrite à l'école française. Après la classe de CM2, elle choisit de continuer l'enseignement coranique chez les Izbou Tarikhiya. “C'est dans ce Dahira que j'ai appris à lire et écrire le Coran”, dit-elle. Auparavant, Cheikh Thiam, un voisin de la Sicap Liberté 5, avait décelé chez elle des qualités d'une future chanteuse. Il décide de la présenter à Serigne Abdoul Karim Mbacké, fils de Serigne Fallou Mbacké. “C'était à l'occasion d'une nuit de Maouloud en présence de Serigne Abdoul Karim Mbacké. J'avais tellement la trouille que je m'étais entière couverte le visage”, se souvient-t-elle. Depuis cette première expérience réussie, Khady est devenue une habituée soirées religieuses de Dakar. Tabala, xiin, clavier rythment sa voix mélodieuse qui chante les Khassaïdes. Le succès au bout de l'effort Chaque prestation lui permettant par goût de l'aventure.... Plus tard, elle deviendra pour Moulaye un moyen de se libérer : “Un moyen d’expression et non un moyen d’exister”, précise-t-il au micro de Ken Aïcha Sy, la Présidente du label WAM. Moulaye dit se retrouver complètement dans la musique du Youssoupha (NDLR : rappeur français) d’il y a 15 ans. Même s'il confesse ne pas avoir le même vécu que l’artiste… Moulaye estime écrire depuis assez longtemps pour comprendre la maturité des textes en question. Il se souvient de son premier texte, qu’il cite : “Artiste à la rime farouche, Dangereux ce qui sort de ma bouche. Je refuse de rester sur la touche. Fierté dans mes gènes, jusqu’à mes cellules souches… c’est de l’or, c’est de la poudre, ce que je touche”. Il avait 15 ans à l'époque... Aujourd'hui, il est toujours le même, même si son ego a diminué au prix d'avoir sacrifié une certaine candeur www.enqueteplus.com P rentes stations de la bande FM. Et comme devenu courant, les arrangeurs et dénicheurs de talents Habib Faye et Papis Konaté feront sans doute éclore de jeunes espoirs de la musique sénégalaise. C'est à qui remportera le tube de l'été... de gagner un peu d'argent, Sokhna Khady enregistre son premier album. “J'avais économisé la somme de 250 000 francs pour payer le studio d'enregistrement. Après, je suis allée voir Talla Diagne pour la distribution. Il m'avait remis 250 cassettes que j'ai vendues moi-même”, raconte l'auteure de “Modou Bamba”. Sokhna Khady dit avoir fait une recette de plus d'un million reversé au producteur, mais elle n'aurait reçu en retour aucun centime. Après cette première déconvenue, Sokhna Khady soutient avoir vécu la même chose avec un autre producteur, Oumar Gadiaga, qui aurait dupliqué le master et vendu son second album. Loin d'être découragée, Sokna Khady se replie sur la Petite Côte pour tirer les enseignements de ses deux premières productions. Puis vient ce jour où un Belge qui avait écouté son premier album dédié à Sam Fall, cherche à la rencontrer. Son salut viendra de ce Belge qui produira son troisième opus. Sokhna Khady peut enfin respirer et prendre our la postérité, Alassane Diagne a réalisé un film sur le Parti africain de l'indépendance (PAI). Titré “PAI, le pari de l'indépendance”, le film va être diffusé mardi au Centre culturel régional de Dakar Blaise Senghor, annonce un communiqué en faisant état reçu hier. “Les +vieux+ militants du PAI ont porté à incandescence leur engagement au service de l'émancipation des jeunes nations africaines de la domination coloniale et de la tutelle néocoloniale”, note le synopsis de ce documentaire. Et aujourd'hui, ces “acteurs et actrices des luttes pour l'indépendance dans la période 19451960 disparaissent les uns, les unes après les autres”, relève le texte. D'où, ajoute-t-on, la nécessité de sauvegarder leurs mémoires à travers un film. C'est aussi une manière d'archiver cette histoire, “étant donné la longue période de clandestinité vécue, les écrits (journaux, tracts, graffitis, résolution de congrès, procès-verbaux de réunions, chants, slogans, photos, etc.) et la documentation militante (...) éparpillés et disséminés en l’absence d’un archivage. Il s’agit donc ici de compléter la documentation historique officielle très portée sur les figures de l’élite intellectuelle, politique et philosophique par le témoignage d’acteurs moins connus, mais dont la contribution a été non moins importante”. B. BOB son destin en main. A l'aide d'un dictaphone, elle enregistre ses différentes prestations sous les bâches. Son nouvel album en live devrait lui permettre de gagner davantage d'argent afin d'organiser de grands concerts religieux. Aujourd'hui, Sokhna Khady Bayo a à son actif neuf albums et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. A. CAMARA dans son écriture : “Ma plume était plus pure. Ça aurait pu être du Slam. Pour que ce soit du rap, y a eu un autre travail d’accessibilité à faire”, explique l'artiste. Musicalement parlant “La Gifle”, premier projet musical monté par Moulaye en coproduction avec l’artiste comorien JetCn Balacier, est un maxi CD sorti il y a de cela 1 an. Aujourd'hui, l'artiste qui se produit ce mois-ci en concert dit avoir "envie de faire énormément de choses" même s'il n'a pas toujours les moyens de sa politique. "Être artiste, ce n’est pas un métier dans ce pays", peste-il. A propos du maxi CD en question, Moulaye estime rétrospectivement que c’était un "beau projet" mais a envie de revenir à ses valeurs musicales, à quelque chose qui lui ressemble plus. Un 1er projet solo, dans le cas présent, est en préparation. “J’ai toujours eu des problèmes avec le fait de paraître trop jeune, textuellement parlant. Ça fait puéril, en fait. Les gens qui vont me rencontrer après La Gifle ne vont pas me reconnaître mais j’apprends, j’apprends. Dans mon projet, j’essaierai de montrer plus ma couleur parce que j’ai envie que les gens sachent que je suis là”, dit-il. numéro 651 • mardi 13 août 2013 CMJN SOCIÉTÉ 7 AG DE L’UNION DES MAGISTRATS SÉNÉGALAIS AVEU DE PÉDOPHILIE SUR SA NIÈCE DE 10 ANS Abdoul Aziz Seck va-t-il rempiler ? FATOU SY ui sera le prochain président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) ? Réponse samedi prochain, avec la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de l’UMS à Saly Portudal. Pour le moment, le communiqué informe que le Bureau exécutif national dont le mandat de deux ans est arrivé à terme, sera entièrement renouvelé. Mais d’après nos sources, le bureau ne sera Q pas entièrement renouvelé. Nos informateurs nous renseignent que le président sortant, Abdoul Aziz Seck, a de fortes chances d'être reconduit. Parce qu’affirment nos sources, il a la confiance des membres du bureau, mais aussi des autres magistrats. ‘’Ce n’est pas parce qu’il est à la Commission de répression de l’enrichissement illicite (CREI), mais nous pensons qu’il sera reconduit car la plupart des collègues sont satisfaits du travail du bureau’’, nous ont confié cer- CONSÉQUENCES DES PLUIES À DALIFORT Les populations de Dalifort ne supportent plus leur voisinage avec le parc des ruminants appelé ''SERAS''. À chaque fois qu'il pleut l'eau du parc se déverse dans les quartiers environnants en charriant excréments et autres détritus. EXTORSION DE FONDS ET DÉTENTION DE CHANVRE INDIEN L’élève gendarme, la drogue et les 300 000 francs de la victime hierno Ndoye, arrêté par la police des Parcelles Assainies pour une affaire de tentative d’extorsion de fonds et de chanvre indien, sera jugé devant le tribunal des flagrants délits demain mercredi. L’élève-gendarme comparaîtra avec son présumé complice, un carreleur T tains magistrats interrogés sur la question. Évoquant la probable reconduction de son collègue, un membre du bureau sortant nous confie : ‘’Je pense qu’il sera reconduit, car jusqu’à présent, il n’y a pas de bruits de nouvelles candidatures, comme ce fut le cas, lors de l’AG à l’issue de laquelle il a été élu au détriment de l’ex-président Aliou Niane’’. Interpellé sur son avenir à la tête de l’UMS, l’actuel président nous donne rendez-vous à la prochaine AG, prévue les 17 et 18 août prochains. CHEIKH THIAM Les populations ne supportent plus leur voisinage avec “Seras” du nom de Oumar Sagne. Ils ont été déférés au parquet hier, avant d’être placés sous mandat de dépôt. En attendant son face-à-face avec les juges des flagrants délits, l’élève gendarme aurait reconnu les faits. A en croire nos sources, il a confié aux éléments de la police des Parcelles e n’est plus le parfait amour entre les populations des quartiers de Dalifort et les occupants de ''SERAS'', le parc de ruminants qui se trouve dans leur localité. A l’origine des tensions, les eaux de pluie qui, à chaque hivernage, ruissellent depuis le parc pour envahir leur espace de vie et les prendre otage. Les premières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale, le mercredi 7 août, ont fait sortir les populations de leurs gonds. En effet, la commune de Dalifort avait enregistré 57 mm de pluie. Avant que l’irréparable ne se produise, elle ont décidé de saisir les autorités préfectorales. ''Toutes ces eaux viennent de SERAS. C’est ainsi chaque année. J’ai écris une lettre au maire de la ville de Pikine Pape Sagna Mbaye. Je le lui ai dit en face, lors d’une réunion. J’ai tout fait pour avoir gain de cause, mais en vain. Nous voulons que le préfet intervienne, pour qu’ils arrêtent cela. On C Assainies avoir mis la drogue dans la poche de la victime du nom de Mamadou Dian Diallo, dans le dessein de lui soutirer de l'argent. Selon les éléments de l’enquête, l’élève-gendarme, accompagné de son ami carreleur, a décidé d'arrêter le plaignant parce qu’il le trouvait suspect. N’ayant rien trouvé sur lui, Thierno Ndoye a eu l’idée de lui mettre dans ses poches du chanvre indien, pour l’accabler. Après ce coup fourré, l’élève-gendarme a réclamé au ‘’dealer’’ la somme de 300 000 francs en échange de sa libération. Pour l’intimider, il lui a INCENDIE A L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE THIÈS Le directeur perd tous ses documents administratifs ’ai perdu toute ma documentation pédagogique, administrative, mes diplômes depuis le Bfem, même des cahiers de mathématiques de terminale. Tout est parti en fuméeé”, a lâché le directeur de l’école polytechnique de Thiès, El Hadji Bamba Diaw. Ces dégâts sont la conséquence du feu qui s’est déclaré au département de Génie Civil, dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 août 2013, “J aux environs de 21h. Le feu a ravagé 4 bureaux de professeurs dont celui du directeur de l’école. Des documents administratifs, des livres, des ordinateurs ont été consumés par le feu. Selon les propos du vigile qui était sur les lieux, la fumée s’est dégagée à l’intérieur du bureau du directeur, 15 mn après le retour de l’électricité. Il y avait en effet coupure d’électricité. Avec l’aide des étudiants, le person- “Je jouais avec elle, en lui faisant des attouchements” nel a tenté de maîtriser le feu avant l’arrivée des sapeurs-pompiers. ‘’Les étudiants nous ont aidés à évacuer les bureaux qui n’étaient pas encore touchés par les flammes. Tout le monde était mobilisé, mais l’incendie avait pris de l’ampleur à tel point qu’ils n’ont pas pu arrêter le feu. Tout est parti en fumée et rien n’a pu être sauvé’’, a expliqué El Hadji Bamba Diaw. Les soldats du feu venus tardive- www.enqueteplus.com Poursuivi pour pédophilie sur sa nièce de 10 ans, Lamine Sène a avoué qu’il jouait simplement. Il encourt 10 ans de prison ferme. “J n’en peut plus’’, fulmine Modou Amar, délégué de quartier de la cité Mor Maty Sarr, et porte-parole. À travers, une visite guidée des lieux, le vieil homme a tenu, malgré son âge avancé, à nous faire faire le tour du quartier encerclé par des eaux noirâtres et nauséabondes. Le vieux Amar explique que les eaux de ruissellement sont mélangées à des excréments d’animaux d'où la présence des vers de terre. ‘’Ces eaux créent beaucoup de désagréments qui ont pour noms : maladies, inondation et beaucoup de moustiques'', poursuit le vieux sous l’emprise de la colère. Il attend des occupants de SERAS qu'ils arrêtent de faire dévier les eaux qui se déversent sur le site, vers leur quartier. ‘’Nous ne pouvons pas accepter que les gens de SERAS veuillent protéger leur cheptel des eaux, en mettant notre vie en péril. Tout ce que nous leur demandons, c'est qu’ils arrêtent ces eaux’’. À Dalifort, des centaines de familles sont sur le quivive à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes. fait comprendre qu'il voulait le conduire à la gendarmerie de la Foire. Manque de pot, il n’a pas atteint son objectif, car la population est intervenue. Oumar Sagne a été conduit à la police des Parcelles Assainies. Tandis que l'élève-gendarme en fuite a été cueilli à GrandYoff par des éléments de la brigade de recherches des Parcelles Assainies. Devant les enquêteurs, il aurait tout assumé, en déchargeant son ami. Il aurait déclaré que Sagne ne s’était jamais comporté comme un homme de tenue. F. SY ment sur les lieux ont pu limiter les dégâts. Pour l’heure, l’administration de l’école a commis un huissier pour lister les pertes. ‘’Nous avons fait l’inventaire des dégâts matériels, maintenant nous allons nous en référer aux autorités. Nous avons échangé avec le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui va informer le ministre. Nous attendons le retour ’information’’. D’ici là, le directeur a pris des mesures comme doter à nouveau l’école d’extincteurs. e l’ai entraînée dans ma chambre à deux reprises. Je l’ai déshabillée et lui ai fait des attouchements. C’était pour jouer”. En faisant ces aveux, Lamine Sène a suscité hier l’émoi dans le public venu assister à l’audience de la première composition du tribunal des flagrants délits de Dakar. La tante de la victime, debout à côté de lui, a fondu en larmes, tandis que son avocat, abasourdi après cette douche froide, a accusé le coup avant de se ressaisir en reprenant les questions du magistrat. Me Ibrahima Diagne trouvait que le substitut avait usé de la contrainte pour pousser son client à ces aveux. Mais Lamine Sène fournit les mêmes réponses. Pourtant au début de l’interrogatoire d’audience, le prévenu avait catégoriquement contesté les faits. Ces dénégations n’ont pas résisté au piège tendu par le substitut Baye Thiam. Alors que Lamine Sène persistait à nier les attouchements commis sur sa nièce N. Diop, âgée de 10 ans, le parquetier lui a demandé s’il regrettait son geste et s’il s'amendait. Lamine Sène a répondu par l’affirmative. Or au début, il soutenait que sa nièce, venue passer les vacances dans leur concession, n’était jamais entrée dans sa chambre. Il disait : ‘’Je lui offrais des pièces d’argent sur sa demande, mais elle ne mettait jamais les pieds dans ma chambre.’’ ‘’Plusieurs fois, il m’a fait entrer dans sa chambre. Il enlevait mes habits et les siens avant de se frotter contre moi’’, persistait pourtant la jeune fille. La première fois, ‘’lorsque je suis entrée dans sa chambre, il m’a offert à boire et j’ai perdu connaissance. Ensuite, il m’a réveillée, en me remettant 300 francs’’. Cette version de la victime a été corroborée par les déclarations de sa tante. La dame A. Diagne a révélé à la barre que sa nièce a toujours gardé le silence sur les attouchements dont elle était victime. Heureusement, a poursuivi la dame : ‘’Un jour je l’ai surprise en train de dire à une de ses camarades de jeu de ne pas répondre aux sollicitations du prévenu parce que celui-ci allait la déshabiller.’’ C’est fort de cette confidence que la dame a interpellé sa nièce qui a dénoncé le prévenu. Suffisant pour que le parquet requiert 10 ans ferme contre lui. Pour la défense, son client mérite plutôt d’être relaxé, ne serait-ce qu’au bénéfice du doute. A défaut de la relaxe, Me Ibrahima Diagne a plaidé l’application de l’article 50, en évoquant les troubles mentaux dont son client souffrirait depuis 2002. D’ici la date du délibéré fixée au 19 août prochain, Me Diagne a promis de fournir au tribunal le dossier médical de son client. F. SY NDEYE FATOU NIANG (THIÈS) numéro 651 • mardi 13 août 2013 GRÈVE DES TRANSPORTEURS SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DES TRANSPORTS ROUTIERS DU SÉNÉGAL (SNTTRS) Suspension après paralysie du transport inter-urbain 8 DÉSAGRÉMENTS Le martyre des usagers La grève des transporteurs a eu un impact indéniable sur les usagers de la route. Devant l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar et à Sahm, les usagers n'étaient pas à la fête. Déclenchée hier pour 48 heures, la grève du Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS) a été suspendue dans la soirée. La décision a été prise au sortir d'une rencontre avec le ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, Mansour Sy. D'après le syndicat affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), la mesure de suspension du mouvement d'humeur est motivée par la promesse d'une réunion à tenir aujourd'hui, à 15h, avec les différentes autorités concernées par sa plateforme revendicative. Mais la grève d'hier a connu des fortunes diverses. Si elle a été bien suivie ce premier jour sur le transport interurbain, elle n'a pas fait recette dans la circulation intra-urbain. Des défaillants, des transporteurs non concernés, des particuliers opportunistes et des moyens alternatifs (motos et clandos) sont passés par là. Dirigé par le député Alassane Ndoye, le SNTTRS dit dénoncer la cherté du carburant, le projet de permis à points et la privatisation de la nouvelle gare routière des Baux Maraîchers sise à Pikine, en banlieue dakaroise. BANLIEUE DE DAKAR Des “cars rapides” et “Ndiaga Ndiaye” se désolidarisent CHEIKH THIAM émarrée hier pour 48 heures, la grève du Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS) n'a pas connu le même succès que les précédentes dans la banlieue dakaroise. A l'arrête de Bountou Pikine, l’un des carrefours les plus fréquentés de la banlieue, il n'y avait pas foule. Les clients qui devraient se rendre à Castor, Yarakh, Guédiawaye, et Thiaroye n’avaient pas de soucis pour s’y rendre car il y avait et à suffisance des “cars rapides” et quelques véhicules “Ndiaga Ndiaye”, à défaut de bus. Seul hic, il fallait débourser 100 francs Cfa et qu’importe la distance et la destination. “C’est 100 francs partout où vous descendez”, n'a cessé de répéter un D apprenti au gabarit d’un lutteur. “Je ne savais pas qu’il y avait grève aujourd’hui. Qu’est-ce qu’ils revendiquent d’ailleurs ? Les transporteurs doivent être plus tolérants”, a pesté une dame au teint clair, à Bountou Pikine. Pour aller de Pikine au centre-ville de Dakar par contre, le choix se fait entre les bus Aftu et Dakar Dem Dikk. Lesquels étaient tout le temps bondés de passagers. Surtout pour ceux qui allaient à Petersen ou aux alentours du Palais de la République. Sinon, il faut casquer pas moins de 4 000 francs Cfa pour le taxi qui se rend à Dakar, ou la moitié et pour rallier Yarakh. “Prenez les clients au lieu de faire la grève”, a lancé un coxeur (rabatteur) s'adressant à un conducteur de car “Ndiaga Ndiaye”. Quant aux voyageurs désireux de sor- tir de la région de Dakar, ils rebroussaient chemin à défaut de pouvoir payer 1500 francs Cfa (contre 1000 F Cfa) pour Mbour. Ceux qui allaient à Touba déboursaient plus chers, certains se sont vu proposer de payer 7500 F Cfa par des véhicules particuliers. “Je conduis mon car, j’ai vu les autres le faire” Pour leur part, les chauffeurs réfractaires au mot d’ordre de grève n'ont pas voulu trop s'épancher sur les raisons de leur choix. B. Der, un chauffeur de car “Ndiaga Ndiaye”, sur le point de se rendre à Castor, vers 11h, a juste laissé tomber : “Je travaille car j’ai vu d’autres transporteurs le faire, mais je n’augmente pas le prix. D’ailleurs j’en suis à mon premier voyage.” THIÈS Gare routière paralysée, “clandos” et “motos Jakarta” assurent le trafic interne NDEYE FATOU NIANG (CORRESPONDANT, THIÈS) a grève déclenchée hier par le Syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal est bien suivie à Thiès. Les transporteurs protestent contre la cherté du carburant, le projet de permis à points, mais également la privatisation de la nouvelle gare des Baux Maraîchers à Pikine. Satisfait du mouvement d'humeur, Abdou Diakhaté, président du regroupement des chauffeurs de la région de Thiès, avance que “tous les véhicules sont aux arrêts. Nous maintenons la L grève pour 48h comme l’a si bien décrété le responsable du Syndicat du transport Alassane Ndoye”. Toutefois, il n’exclut pas un dialogue avec le gouvernement. “Nous sommes à l’écoute des autorités. Si elles nous appellent, nous allons répondre”, a fait savoir Abdou Diakhaté. Pendant ce temps, des voyageurs trouvés hier à la gare routière de Thiès fustigent le moment choisi par les transporteurs pour faire leur grève. “La fête de l’Aïd El Fitr vient juste de finir et il faut que je rentre coûte que coûte à Dakar parce que le travail m’attend. Je suis là depuis 6h du matin mais je n’arrive toujours pas à avoir un véhicule”, a lâché Pape Souleymane Diop. Ce passager dénonce un manque de respect à l’endroit des populations et ce, quel que soit l’intérêt que défendent les chauffeurs. Cette grève, qui a sensiblement ralenti le trafic interurbain, est moins sentie au niveau de la circulation intérieur de la ville. Les usagers se sont rabattus sur les “taxis clandos” et “motos Jakarta”. Leurs conducteurs soutiennent qu’ils sont libres et indépendants puisque non affiliés aux mouvements syndicaux. LANSANA DIANDY (STAGIAIRE) h hier devant la grande porte de l'Université Cheikh Anta Diop. L'animation quotidienne a cédé la place à un calme seulement perturbé par les véhicules qui passent par cet axe routier. D'habitude, l'endroit est envahi par Cars rapides et “Ndiaga Ndiaye”. Du fait de la grève des transporteurs, les rabatteurs, communément appelés “coxeurs”, et les inévitables apprentis-chauffeurs sont invisibles. Sont présents des groupes d'étudiants anxieux de trouver un moyen de transport. Le seul car Ndiaga Ndiaye visible a déjà fait le plein de clients. Il s'apprête à partir. Le chauffeur Ibra Fall a décidé de ne pas observer le mouvement de grève décrété par le Syndicat. Il s'en explique : “Mon véhicule est tombé en panne. Je viens de le réparer. Il me faut circuler pour compenser ce que j'ai dépensé pour la réparation. “Vu la rareté des cars de transport, il a de fortes chances d'avoir son compte, avant la fin de la journée. En effet, les clients se bousculent. Si les uns prennent leur mal en patience et attendent patiemment un car qui ne vient pas, d'autres préfèrent marcher pour se rendre à leur destination. C'est le cas de Khalifa Ababacar Diouf, étudiant en première année à la faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop. La sueur dégoulinant de son front, le jeune étudiant veut se rendre à l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA, ex-ENEA), située en face de la direction générale de Dakar Dem Dikk. “J'attends depuis plus de 30 mn un car pour aller réviser à l’ENEA, en vain. Là, je vais y aller à pied pour revenir à 15h à l'Université”, souffle-t-il. S'il ignore la raison pour laquelle les transporteurs sont en grève, il confesse qu'il a souffert en se rendant à l'Université, un peu plus tôt. “J'habite à Diamagueune. Ce matin, il a fallu 10 que mon grand frère me dépose avec son véhicule pour que j'arrive à temps à la Fac”, souligne-t-il. Pareil pour Aminata Barry. L'étudiante en Management et Commerce International à ITECOM, renseigne que la majeure partie de ses camarades de classe ne sont pas venus en cours, à cause de la grève des transporteurs. “Parmi les 162 étudiants, seuls 20 ont assisté aux cours”, ditelle. Ailleurs, à Sahm, c'est le même spectacle. Ici, les gens se bousculent à l'approche de chaque bus Tata, les seuls à circuler en plus des bus Dakar Dem Dikk dont les rotations sont très lentes. Un car rapide bondé de passagers s'apprête à rallier Ouakam. Après plusieurs tentatives, le chauffeur, confortablement installé au volant, accepte de se prononcer sur la grève de ses collègues. “Ce n'est pas mon problème si mes collègues ont décidé de faire grève. Je fait ce que j'ai à faire, un point c'est tout”, lâche-t-il. Ici, les usagers auraient aimé qu'il y ait beaucoup plus de défaillants. Hellène Ndour, âgée de 64 ans, se désole de cette situation. “J'ai quitté Ouakam tout à l'heure, après plus de 30 mn d'attente d'un car, pour venir faire des achats à Sahm. Je sors à peine de la boutique, je crois que je vais encore patienter.” Devant le désarroi des usagers, les apprentis en profitent pour porter l'estocade en doublant le prix du transport. À quelques mètres du portail du casino Sahm, le seul apprenti en vue vocifère : “Université 100 F, université 100 F”. Les clients ne tardent pas à réagir. “Depuis quand le billet Sahm-Fann coûte-t-il 100 francs ?”, rouspètent les uns et les autres. N'empêche que le car est pris d'assaut par les usagers. À peine une poignée de minutes se sont écoulées. Le car s'en va vers sa destination, laissant sur place des citoyens désemparés. numéro 651 • mardi 13 août 2013 SERVICES & LOISIRS 9 horoscope MOTS FLÉCHÉS • N°742FORCE 3) Bélier ⌘ Relationnel : vous serez plus observateur ou plus exigeant en ce qui concerne vos relations avec les autres. 〶 Boulot / Argent : pour certains, ce mardi vous verra évoluer au ralenti. ☤ Bien-être : vous ne ferez rien qui pourrait compromettre votre équilibre personnel. Balance ⌘ Relationnel : pour certains, vous aurez besoin de vous sentir entourés et soutenus par votre entourage. 〶 Boulot / Argent : vous parviendrez à aller au bout de toutes vos entreprises. ☤ Bien-être : vous veillerez à garder la tête froide. Taureau ⌘ Relationnel : ce mardi vous permettra de consolider les bases de votre couple. Pour d’autres, votre vie affective ou familiale vous satisfera. 〶 Boulot / Argent : vous n’hésiterez pas à déléguer certains travaux ou dossiers. ☤ Bien-être : les autres auront une grande influence sur votre humeur. Scorpion ⌘ Relationnel : vous chercherez à être à l’écoute de votre entourage et vous serez très compréhensif. 〶 Boulot / Argent : aujourd’hui, rien ne vous échappera et vous aurez l’œil à tout. ☤ Bien-être : vous pourrez compter sur une belle résistance psychologique. Gémeaux ⌘ Relationnel : plus que jamais, vous aurez besoin de vous sentir entouré et compris. 〶 Boulot / Argent : organisé et efficace, vous irez au bout de toutes vos obligations. ☤ Bien-être : résistant, vous saurez faire face à tout. Sagittaire ⌘ Relationnel : vous aurez besoin d’un temps de pause et vous aurez tendance à vous isoler. 〶 Boulot / Argent : tout vous incitera à réfléchir à votre avenir professionnel. ☤ Bienêtre : vous serez en mode repos. Cancer ⌘ Relationnel : belle journée en perspective pour améliorer vos relations avec vos proches, votre partenaire ou vos enfants. 〶 Boulot / Argent : un projet vous accaparera tout au long de ce mardi. ☤ Bienêtre : vous serez épanoui. Capricorne ⌘ Relationnel : vous vous efforcerez de mieux gérer vos émotions, ce qui vous permettra de trouver une certaine sérénité à l’égard de vos proches ou de votre moitié. 〶 Boulot / Argent : vous aurez envie d’évoluer dans un environnement différent. ☤ Bien-être : vous saurez faire plus attention à vous. Lion ⌘ Relationnel : vous aurez tendance à manquer de patience et vous sortirez assez facilement de vos gonds ou vous vous énerverez pour un rien. 〶 Boulot / Argent : vous serez extrêmement difficile à tenir et vos supérieurs auront du mal à vous cadrer. ☤ Bien-être : irritable, il faudra vous caresser dans le sens du poil. Vierge ⌘ Relationnel : vous fuirez les tensions, les personnes superficielles ou les relations qui ne tiennent pas parole. Pour certains, vous prendrez de la distance vis-à-vis d’une personne. Pour d’autres, vous donnerez la priorité à votre couple. 〶 Boulot / Argent : vous vous efforcerez de donner un peu de poids à vos actions. ☤ Bien-être : vous avancerez à votre rythme. Verseau ⌘ Relationnel : vous n’aurez que peu de temps à accorder à vos proches et vous serez toujours par monts et par vaux. 〶 Boulot / Argent : ce sera une journée particulièrement intense qui vous attend. ☤ Bien-être : vous devrez faire preuve de ténacité. Poissons ⌘ Relationnel : ce mardi se prêtera aux sorties en tout genre et donc à l’épanouissement amoureux, familial ou amical. 〶 Boulot / Argent : belle journée pour prendre des initiatives et sortir des sentiers battus. ☤ Bienêtre : vous serez en pleine forme. MOT MÉLÉ EXPRESS N°153 Solutions MOT FLÉCHÉ N°739 / 740 SUDOKU N°476 MOTS MELÉS • 462 Bonbon de chocolat fourré BOUCHÉE numéro 651 • mardi 13 août 2013 LIBRE PAROLE 10 Patrimoine culturel mobilier et développement national armi les composantes du patrimoine culturel matériel, le patrimoine mobilier occupe une place importante. Car il s’agit de l’ensemble des objets déplaçables que l’homme produit sur une durée déterminée, pour améliorer les commodités offertes par son environnement. C’est ce que l’ethnologue et muséologue suisse Jean GABUS appelle “ l’objet – témoin “, parce que celui – ci rend compte à la fois d’une aspiration, d’un savoir et d’un savoir – faire. L’aspiration vise le règlement d’un problème de vie. Le savoir en indique une hypothèse de solution. Le savoir – faire en propose la concrétisation formelle et esthétique. Le niveau de partage de son usage dans le temps et dans l’espace lui confère ou non un statut de valeur – refuge. Cependant, si la formulation d’une hypothèse de solution est généralement le fait d’une individualité créative, la légitimité du statut de valeur – refuge relève nécessairement de la communauté assortie de ses extensions et interactions. Donc, les populations se trouvent directement concernées. Ainsi, les exemples de patrimoine culturel mobilier sont à la portée de tout être humain : près du corps, c’est le vêtement, le bijou, la coiffure, la chaussure, l’armure, l’amulette; A l’intérieur de l’habitation ou de tout autre espace similaire, se trouvent le mobilier, l’ustensile, l’instrument, l’attribut de pouvoir, le bibelot. Il ne faut oublier ni porte ni fenêtre encore moins leurs clefs. Les portes sculptées des greniers des Dogon sont prisées par les collectionneurs d’art surtout pour leurs clefs. Au Sénégal, ce que les wolof appellent “ thiaabi – laobé “ (Clef de bûcheron Laobé) est une forme si efficace pour la sécurité, qu’elle est bien présente de nos jours même en milieu urbain. A l’extérieur de l’espace habitable, se déploie la gamme des outils de travail de l’homme et de certains animaux domestiques; N’oublions pas les instruments cultuels et culturels, encore moins les véhicules de transport. P Le renouvellement des formes dans le renforcement de l’iden- tité nationale. Ce patrimoine mobilier, que nous manipulons avec plus ou moins d’habileté, remplit notre quotidien, nous parle sans cesse et sollicite de notre part, pour leur survie, un regard et une sensibilité. Le patrimoine culturel mobilier porte aussi les repères de notre propre histoire. Mieux, de notre identité culturelle nationale du moment. En effet, des liens étroits existent entre d’une part, la nature et la fonction des objets et d’autre part les savoirs – faire traditionnels et contemporains qui leur ont donné naissance et qui leur insuffle parfois une vie nouvelle. Leurs formes doivent être sans cesse renouvelées grâce aux designers, artistes des métiers d’art et aux artisans. De même, leurs métiers font d’eux des agents économiques de premier ordre. Depuis 1993, l’Etat du Sénégal s’est mis à la recherche justement d’une meilleure implication dans le développement économique et social des acteurs des métiers d’art, face à l’avalanche, au détriment de notre balance commerciale, d’objets importés dont nous ne maîtrisons ni les formes, ni la qualité, ni l’identité culturelle encore moins la force économique de pénétration de notre société. C’est alors que des investigations persévérantes ont débouché sur la création du Projet du Mobilier national placé sous la tutelle technique du ministère de la culture et la tutelle financière du ministère de l’Economie et des Finances. Avec le Projet du Mobilier national, l’Etat donne l’exemple. En effet, devant donner l’exemple, l’Etat a décidé de faire confectionner par des Sénégalais et d’autres Africains, les meubles destinés à l’Administration sénégalaise, selon des normes fixées en tenant compte par exemple, autant de la fonctionnalité, de l’ergonomie, de la reproductibilité, des matière premières locales, du choix des accessoires, que des formes renvoyant à notre identité culturelle, à la symbolique nationale et à notre environnement physique. Aujourd’hui, des prototypes dessinés par nos designers et fabriqués par nos entreprises les plus réputées existent et ne demandent qu’à être reproduits et affectés aux services nationaux. Mais cet exemple que l’Etat tenait à donner, grâce à la commande publique, visait surtout un effet d’entraînement incitant les Sénégalais à se doter, selon leurs besoins, d’un patrimoine mobilier domestique non importé, porteur de leur identité propre et qui se renouvelle selon leur créativité qui fait leur réputation. Nos artistes et nos artisans leurs proposent au quotidien des objets de qualité qui interpellent leur sensibilité. Voilà ce qui nécessite de porter un regard particulier sur les enjeux et les perspectives du patrimoine culturel mobilier dans son ensemble, dès lors qu’il s’agit de développement national. Et ce regard fonde les préoccupations portant sur les stratégies de sauvegarde à travers les étapes que sont l’identification, la préservation, la mise en valeur, l’animation, voir le renouvellement. L’enjeu culturel Si l’on admet que la mémoire des peuples est une marque indélébile de leurs identités, les objets fabriqués au sein d'une communauté donnée portent la dynamique des idées et des sentiments des hommes et des femmes qui les ont conçus et réalisés. Il en est de même, pour ceux qui en sont les usagers et parfois les commanditaires sinon les inspirateurs, l’enjeu étant la cohérence conceptuelle induite par le mode de vie des hommes et des femmes de la communauté. C’est un enjeu de civilisation, en étroite relation avec les modes de penser et de sentir donc d’agir même sur un simple objet. L’enjeu de civilisation provient de l’enjeu de culture. Par exemple, des éléments du Projet du Mobilier national, une fois affectés dans nos représentations diplomatiques, seront de véritables “ ambassadeurs “ de notre identité nationale. se révéleraient en même temps que des possibilités de réduction importante de la sortie des devises. Les menaces contre le patrimoine mobilier Nous savons que la fragilité des matériaux de fabrication des objets est déjà une menace de leur disparition. Nous savons également, que face à certains besoins immédiats des populations, les produits industriels peuvent se montrer plus efficaces du point de vue des prix et des matériaux de fabrication. Mais les objets, qui sont des produits des savoirs – faire locaux, doivent – ils pour autant continuer de sombrer dans un silence qui les prive de leurs fonctions sociales et environnementales? A l’instar des instruments de musique de fabrication locale, ces objets doivent – ils cesser de nous parler et de nous transmettre les formes destinées à notre sensibilité ? Cette double menace qui guette à la fois les objets et les rapports que la communauté entretient avec les savoirs des anciens, mériterait un sursaut organisé des populations, conformément aux programmes de sensibilisation au patrimoine culturel mobilier mis en place ou à mettre en place par le mouvement associatif, les collectivités locales, le gouvernement et les institutions internationales comme l’Unesco. Le rôle des musées Les musées, là où ils existent, jouent un rôle pionnier déjà ancien. En général, les collections issues d’inventaires techniques et scientifiques ont pris en compte des séries entières d’objets pleins d’enseignements sur l’histoire et le vécu des populations. Cependant, une question se pose. La préservation de leur patrimoine culturel dans ses divers aspects. Là où le musée n’existe pas, l’expertise d’un musée existant ou d’une institution de recherche devrait pouvoir accompagner des initiatives locales de sensibilisation et de documentation des patrimoines culturels mobiliers, selon les options et les priorités des porteurs de projets. Des partenariats avec les milieux scolaires, associatifs et professionnels devraient être recherchés. Cependant, il ne serait pas question d’enfermer la préservation des objets dans le seul critère de l’ancienneté. Le génie créateur, surtout dans un contexte de survie, est capable de résistance, d’adaptation et d’innovation. Dans une ville comme Dakar, le marché du jouet fabriqué à partir de fil de fer, de canettes de boisson ou de boîte de conserve, en offre une illustration éloquente. D’où l’importance de la promotion des métiers d’art ou de l’artisanat d’art. La promotion des métiers d’art ou de l’artisanat d’art La promotion des métiers d’art ou de l’artisanat d’art est sans doute l’un des principaux leviers dans la volonté de sauvegarde et de renforcement des savoir – faire, au bénéfice de la qualité des produits. Avec une telle attention, la créativité des artisans et des artistes sera plus disposée au renouvellement, au profit de la cohérence culturelle des populations. Comme il est possible de le constater, le champ d’action est bien vaste, si l’on se réfère à tous les métiers impliqués dans la conception et la réalisation des objets, leur fabrication étant liées à la transformation des matières d’œuvre comme le cuir, l’argile, le bois, le métal, le textile, etc. L’enjeu économique et environnemental L’origine de l’objet, c’est aussi celle de ses matières et de ses formes, l’accessibilité des premières pouvant contribuer à l’originalité des dernières. Si bien que la production d’un objet de fabrication locale, avec des matières d’œuvre locales, est non seulement plus rentable économiquement, mais elle est davantage à la portée d’un savoir – faire transmis d’une génération à une autre. En outre, la consommation d’un objet fabriqué localement, par ceux là même qui ont suscité sa naissance relève d’une double cohérence culturelle et économique, donc de développement. Et si l’Etat du Sénégal décidait la restriction partielle ou totale de l’importation de mobiliers de bureau et d’appartement ? Sans doute des niches d’emplois et de formation professionnelle www.enqueteplus.com fonction muséale devrait – elle laisser altérer la vie de l’objet resté dans sa communauté d’origine ? De même, un programme scientifique d’identification et de documentation, ne devrait – il pas encadrer la volonté de préservation du patrimoine culturel mobilier local? Un programme d’animation et de mise en valeur, avec l’appui des détenteurs locaux de savoir et de savoir – faire, ne serait – il pas d’un apport certain à une réappropriation d’un patrimoine régulièrement bousculé par les produits industriels diffusés à grande échelle et culturellement pauvres ? Des initiatives comme le Projet du Mobilier national, de festival d’arts et de traditions, de l’agenda culturel national, seraient de nature à favoriser la mobilisation des populations autour de la réactivation et de la Dès lors se dessine l’échiquier sur lequel peuvent jouer les institutions et les collectivités locales comme les acteurs partenaires en faveur du patrimoine mobilier national. En guise d’exemple, quelle place les autorités nationales et locales ainsi que leurs partenaires, dans leur environnement domestique et professionnel, accordent – elles aux objets de fabrication locale? La réponse à la question, permettra sans doute de mesurer le chemin à parcourir en faveur de la préservation économique, par le renouvellement des formes artistiques et artisanales du patrimoine culturel mobilier national. Le projet du Mobilier national initié par l’Etat, en offre une illustration exemplaire. ALIOUNE BADIANE Ancien Coordonnateur du Projet du Mobilier national numéro 651 • mardi 13 août 2013 SPORTS 11 AFROBASKET 2013 (F) - PRÉPARATION Le Sénégal massacre la sélection Basque En match de préparation en vue de l'Afrobasket féminin 2013 en septembre à Maputo, l'équipe nationale du Sénégal a dominé la sélection Basque (71-35). KHADY FAYE ontrairement aux hommes qui récoltent des résultats en dents de scie avec notamment leur match perdu face à la Tunisie dimanche, les dames, elles, enchaînent les bonnes performances. Hier, les protégées du sélectionneur Moussa Touré ont encore gagné contre une sélection Basque. Avec une Ndèye Sène des grands jours, les coéquipières de la capitaine Aya Traoré ont livré un match très tactique. Dans le premier quart temps, le Sénégal passe (15-6) devant son adversaire. Le deuxième quart temps se termine sur un score (39-14). De retour des vestiaires, les Basques se sont quelque peu réveillées et ont tenté de bousculer les Sénégalaises, mais c'était sans compter avec Mame Diodio Diouf, Fatou Dieng, Jeanne Senghor entre autres, qui ne se sont pas laissées faire. Elles se sont physiquement données, en défense de C zone comme en attaque, pour remporter le troisième quart temps par (5127). La dernière tranche horaire a RÉACTIONS... REVUE TOUT TERRAIN MOUSSA TOURÉ, ENTRAÎNEUR DES LIONNES TRANSFERTS “Il reste beaucoup de choses à faire” Eto’o ouvre la voie vers Chelsea ! ''Nous venons juste de commencer la préparation et nous allons continuer à travailler encore et encore parce qu'il reste beaucoup de choses à faire. Nous n'avions pas de système de jeu, nous avons juste voulu défendre et courir. La prochaine étape consistera à encore plus travailler le physique des filles, faire plus de musculation pour qu'on puisse encore mieux courir et mieux défendre. Avec un peu plus de présence au rebond, parce que l'Afrobasket sera beaucoup plus fort à l'intérieur, il nous faudra travailler davantage. Après le tournoi, nous travaillerons avec un groupe de performance restreint. Il nous reste un dernier match demain (aujourd'hui) avec la même équipe Basque''. INIGO SANE, SÉLECTIONNEUR BASQUE “Le Sénégal plus fort physiquement” ''L'équipe du Sénégal a été supérieure à mon équipe dans tous les compartiments de jeu. Cette grande supériorité physique du Sénégal était évidente durant tout le match, mais surtout lors des deux premiers quarts. Nous allons faire tout pour améliorer notre jeu au prochain match. Ce qui m'a le plus marqué dans l'équipe du Sénégal, c'est son jeu ouvert, sa façon de se créer des espaces, la façon de courir entre autres. S'il y a quelque chose à améliorer dans cette équipe, c'est le cinq contre cinq''. INFRASTRUCTURES La mairie de Dakar compte gazonner 19 terrains de la ville MAMADOU LAMINE DIÉDHIOU (STAGIAIRE) e conseil municipal de Dakar a adopté un ''buget-programme'' de ''fourniture et de pose de gazon synthétique sur 19 terrains situés dans les communes d'arrondissement de la capitale'', hier lors d'une session extraordinaire tenue à l’hôtel de ville. ''Le budget-programme de fourniture et de pose de gazon synthétique vient d’être adopté et la commission (jeunesse, vie associative, sports et loisirs) va le finaliser avec les L confirmé la domination du Sénégal. Au finish, les Lionnes gagnent sur le score de (71-35). prestataires qui on été choisis'', a affirmé le maire de Dakar Khalifa Sall. D’après Ndiaga Dieng, chargé des travaux à la mairie, ''pour la couverture du gazon synthétique, différent points ont été entamés''. D'après lui, cela traduit la volonté du maire d’octroyer à la jeunesse dakaroise des équipements sportifs adéquats à la pratique sportive. L'un des objectifs de ce programme est de permettre d’organiser des matches de navétanes (championnat de football populaire) durant la période de vacances scolaires. Pour ce qui concerne le stade Iba Mar Diop, l'acte d'affectation est encore attendu au niveau de la ville de Dakar , a informé M. Dieng. Le Maire de Dakar khalifa Sall a en outre promis qu'une brigade de surveillance sera mise en place pour assurer l'entretien du matériel au sein du stade. A ce propos, il sera créé dans chaque commune d'arrondissement un comité de gestion, de surveillance, et d'entretien des équipements. Le programme de pose de gazon aura une durée de 3 ans pour un montant de 3 milliards F Cfa. Au cour de la plénière, Babacar Mbengue, actuel maire de la commune d'arrondissement de Hann BelAir, a été élu au poste de 12e adjoint au maire de Dakar. Il remplace Abdel Kader Sabara décédé. ATHLÉTISME - MONDIAUX DE MOSCOU 2013 Courant sous les couleurs belges, Nafissatou Thiam revendique la citoyenneté sénégalaise a Belge Nafissatou Thiam, qui occupe la 3e place de l’épreuve de l’heptathlon des Championnats du monde d’athlétisme (1018 août), a dit jeudi à des journalistes que le Sénégal était aussi sa patrie. "Même si je cours pour la Belgique, le Sénégal est aussi mon pays", a déclaré l’athlète belge à la fin de la course du 200m de l’heptathlon, une discipline combinée de huit épreuves. Du Sénégal, cette athlète âgée d'un peu moins de 19 ans ne garde que "de vagues souvenirs, pour n’y avoir pas été depuis l’âge de 2-3 ans". "Mes souvenirs du Sénégal sont vagues, mais j’ai encore les images de ce grand bol où piochent une bonne L dizaine de personnes", a dit Nafissatou Thiam. Elle rappelle que sa famille, dont une partie vit à Dakar, est originaire de Diourbel (centre). Elle dit envier ses frères et sœurs qui ont l’occasion de se rendre au Sénégal et promet de se donner le temps d'aller à la rencontre des siens, dans son "pays d'origine". "Le Sénégal, c’est mon pays d'origine. J’en suis fière, je suis d’une mère belge et d’un père sénégalais. Et mes oncles sénégalais sont très fiers de moi", a souligné la jeune athlète. "À Bruxelles, c’est avec plaisir qu’on retrouve nos compatriotes sénégalais et ils prennent du bon temps à discuter du pays avec mon père", a ajouté Nafissatou Thiam, championne d'Europe junior de l'heptathlon. www.enqueteplus.com (APS) À des journalistes russes, l’ancien Barcelonais a révélé son désir de retrouver le technicien portugais. ''Il n’y a qu’un José Mourinho. J’ai connu beaucoup de bons coachs, mais il n’y en a aucun qui lui ressemble. (…) Il est l’un des meilleurs entraîneurs au monde, et nous avons connu beaucoup de succès ensemble à l’Inter. J’aimerais avoir une chance de jouer sous ses ordres à nouveau, parce qu’on ne s’ennuie jamais quand José est dans le coin''. Eto’o n’a pas oublié de glisser un mot sur Chelsea, ''une bonne équipe. Quand nous aurons toutes les offres sur la table nous discuterons avec mes agents et verrons quelle sera la prochaine étape''. Voilà une déclaration que Chelsea et son coach pourraient voir d’un bon œil. D’une part, parce que les Blues sont en recherche active d’un avantcentre de classe. D’une autre, parce que le dossier Wayne Rooney, priorité du club, traîne en longueur. L’alternative Eto’o apparaît donc tentante, bien qu’il faudra encore régler le souci de l’engagement, puisqu’il va sans dire que le Camerounais ne pourra prétendre aux émoluments qui étaient les siens en Russie. Quoi qu’il en soit, entre toutes les possibilités qui s’offrent à lui – Inter, Naples… – Samuel Eto’o a déjà choisi. LYON Aulas arrondit les angles avec Gomis Depuis de longues semaines, le président de l'Olympique Lyonnais, JeanMichel Aulas, pousse son attaquant Bafetimbi Gomis (27 ans, 37 matchs et 16 buts en L1 en 2012-13) vers la sortie, le but étant d'éviter que l'international français parte gratuitement en juin prochain, date à laquelle son contrat s'achève. Mais depuis le départ de Lisandro Lopez, le dirigeant rhodanien semble avoir revu sa position et affirme être prêt à renouer le dialogue avec l'ancien Stéphanois. "Évidemment le départ de Licha pose un nouveau problème. J'aspire à essayer de mettre tout le monde autour de la table pour discuter. (...) Je me dis que ce serait une erreur de rester campé sur nos positions. Il faut travailler avec son agent pour trouver quelque chose qui lui corresponde afin de rester à l'OL dans de bonnes conditions de relations", a indiqué Aulas sur le site officiel du club. Gomis a assisté des tribunes à la victoire de l'OL face à l'OGC Nice (4-0), samedi. BAYERN L. Gustavo, Naples plutôt qu'Arsenal ? Arsenal va-t-il encore passer à côté d'un transfert cet été ? Alors qu'il semblait proche de rejoindre les Gunners, le milieu de terrain du Bayern Munich, Luiz Gustavo (26 ans, 22 matchs et 4 buts en Bundesliga en 2012-2013) pourrait finalement atterrir à Naples, selon le Corriere dello Sport. Le club bavarois pourrait hériter de 18 millions d'euros. REAL Ancelotti n'a pas besoin de Bale... Pas une conférence ne se passe sans que l'entraîneur du Real, Carlo Ancelotti soit interrogé sur le dossier Gareth Bale. Depuis plusieurs jours, le fil s'est visiblement distendu entre Madrid et Londres… "Je suis très content de cette équipe. Pourquoi parler de Bale alors que Morata et Jesé ont très bien joué ?", a répondu l'Italien. Deux joueurs qui intéresseraient précisément Tottenham. … Mais de Suarez ? Le recrutement de Gareth Bale étant visiblement loin d'être gagné, le Real Madrid envisagerait de se rabattre sur l'attaquant Luis Suarez (26 ans, 33 matchs et 23 buts en Premier League en 2012-2013) en cas d'échec pour le Gallois, selon le quotidien Sport. Mais si Tottenham ne sera pas facile à convaincre, Liverpool ne le sera pas plus, Arsenal est bien placé pour le savoir. Les Reds ont pour l'heure repoussé toutes les offres qui se sont présentées et refusent de laisser partir l'Uruguayen. ATHLÉTISME - MONDIAUX MOSCOU Fraser-Pryce reine du 100 m, l'Ivoirienne Ahouré 2e Shelly-Ann Fraser-Pryce a retrouvé son titre de championne du monde du 100 mètres ce lundi 12 août à Moscou. Depuis les JO de Pékin en 2008, la Jamaïcaine a pratiquement dominé la discipline. Derrière, l’Ivoirienne Murielle Ahouré obtient la médaille d’argent, une première pour l'athlétisme africain. Le bronze est revenu à l'Américaine Carmelita Jeter (10.94), qui était tenante du titre. Pour la première fois donc, une sprinteuse africaine monte sur un podium des championnats du monde. En se classant deuxième, Murielle Ahouré signe une très grande performance. C’était son ambition et son objectif et elle l'avait annoncé. Elle bat la championne du monde en titre, l'Américaine Carmelita Jeter, en montrant une belle résistance dans le final. ''Je suis heureuse. Je remercie toute l’équipe qui a été autour de moi. Ramener une médaille, c’est fantastique. Jusqu'au coup de sifflet, j'ai essayé de rester calme'', a déclaré l'athlète au micro de RFI. numéro 651 • mardi 13 août 2013 CMJN SPORTS 12 INFRASTRUCTURES - CONSTRUCTION D’UNE ARÈNE NATIONALE AU TECHNOPOLE Les Pikinois rejettent le projet et préparent la riposte Les populations de Pikine ont affirmé leur opposition au projet de construction d'une arène nationale au Technopôle et cela, pour de multiples raisons. CHEIKH THIAM une des vieilles doléances des amateurs de la lutte, à savoir la construction d’une arène nationale, va bientôt voir le jour. Les autorités étatiques, avec le soutien des Chinois, ont décidé de réaliser l'infrastructure sur le site du Technopôle, sis à l’entrée de Pikine (banlieue dakaroise). Le Ministère des Sports et ses partenaires ont même effectué une visite de terrain la semaine passée. Mais une grande partie des Pikinois ont montré leur désaccord face à un tel projet. Ils craignent surtout une recrudescence de la violence, l'augmentation du taux de chômage et la passivité de la jeunesse. Pour Mouhamed Ndiaye, le site du technopôle devrait accueillir d’autres structures sociales de base plutôt qu'une arène nationale. “Personnellement, j'ai des soucis sécuritaires. Vous êtes censé savoir que la banlieue est constituée d’une population jeune. Donc, l’érection de cette arène nationale va pousser ces jeunes à s’adonner davantage aux agressions, à ne plus s’intéresser à leurs études. Cela risque d'aggraver la pauvreté car les gens ne L’ vont plus travailler ni étudier mais vont se concentrer uniquement sur leurs activités au sein de cette arène nationale”, a argué cet étudiant en master à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) trouvé à Pikine Tally Boubess. Selon lui, cette arène n’est pas bien pour la banlieue et ne fera pas avancer sa localité. “La banlieue a plus besoin d’infrastructures culturelles, éducatives, des centres de formations sur les métiers de l’avenir, etc. Avec cette arène nationale, nous vivrons d’autres difficultés, notamment avec la proximité de l'autoroute à péage, le blocage de la circulation. Demander aux populations riveraines des stades Demba Diop et Iba Mar Diop ce qu’elles endurent lors des combats. Elles vivent le bordel à cause d’une foule surexcitée qui vole, agresse. Pourquoi ne pas la construire à Bargny ou à Rufisque ?”, s’est-il interrogé. “Actuellement, nous subissons de plein fouet les dérives de l’insécurité à Pikine, peste cet habitant du quartier Crédit foncier. Donc construire une arène serait une manière de jeter de l’huile sur le feu. À Pikine, nous avons toujours revendiqué des infrastructures et les autorités ne se sont jamais souciées de nous ; et maintenant que cette arène est rejetée par tous, on veut nous l'imposer”. “Nous disons non, on ne veut pas de cette arène, surtout dans un endroit aussi sensible que l’entrée de Pikine. Imaginez ce qui peut se passer sur l’autoroute à péage avec la violence qui sévit après les combats ; les agresseurs peuvent l’envahir pour dicter leurs lois. Nous sommes bien placés pour juger de l’opportunité de cette arène ou non, parce que nous rencontrons des problèmes de sécurité et au quotidien avec le stade Alassane Djigo”, a-t-il ajouté, pensant que cet espace pourrait servir à autres choses comme une école, un poste de santé. M. Diop menace de se faire entendre : “Nous allons prendre toutes les dispositions et manifester notre mécontentement face à une pareille déconsidération car cet endroit (le Technopôle) est également un lieu écologique ; nous avons grandi en profitant de la verdure de 'Dex meew' (NDLR : un site qui attire les enfants de Pikine avec son marigot). C’est un patrimoine à conserver et tous les projets qui devaient y être construits devraient s’inscrire dans une trajectoire de préservation de ce trésor vert. Oui pour des jardins, pour permettre aux Pikinois exposés au gaz carbonique des voitures de profiter de l’air pur. Non à une arène nationale”. Le combat s'annonce dur pour la défense d'un tel argument. ette 28e journée de Ligue 1 a déjà livré deux principaux verdicts de la saison. Après la relégation définitive de Guédiawaye FC dimanche, c'est au tour de l'Association sportive de la sucrière de Richard-Toll (Assur) C d'être expulsée de l'élite hier. Pis, la sortie a été humiliante. En clôture de cette 28e journée, les hommes du coach Cheikh Nguirane ont été étrillés (5-0) par le Casa Sport au stade Aline Sitoë Diatta. À deux journées de la fin, Assur occupe la dernière place du classement avec 23 points, et 8 longueurs de retard sur le pre- mier non relégable, le Dakar Université Club (DUC). Quatre clubs devraient descendre en division inférieure à l'issue de cette saison. La lutte pour le maintien va concerner les Étudiants, l'Union sportive de Ouakam (11e, 32 pts), l'As Douanes (13e, 27 pts) et l'Us Gorée (14e, 27 pts). Le président bordelais Jean-Louis Triaud a confirmé l'intérêt du Genoa pour son attaquant Henri Saivet (22 ans, 1 match en Ligue 1 cette saison) mais affirme vouloir conserver le joueur. "De toute façon, nous souhaitons le conserver et le Genoa, ce n'est pas non plus très sexy au niveau sportif ", a-t-il confié à Eurosport. Triaud et Saivet négocient actuellement une prolongation de contrat, dont le terme est pour l'heure fixé en juin 2014. AG FSF Les 6 candidats à la présidence maintenus Me Augustin Senghor aura bel et bien 5 adversaires pour le poste de président de la Fédération sénégalaise de football (FSF). La commission électorale de l’assemblée générale élective du 24 août 2013 de la FSF, en sa séance du 9 août 2013, a publié la liste définitive des candidats à l’élection du président et des membres du Comité exécutif de la FSF. Ainsi Omar Ndiaye, Abdoulaye Diallo, Ousseynou Faye, Mady Touré et Saliou Samb iront en compétition avec le président sortant, Augustin Emmanuel Senghor. Le champion pour l'honneur L'Association sportive de la sucrière de Richard-Toll (Assur) est officiellement reléguée en Ligue 2. Derniers de Ligue 1, les “Sucriers” ont lourdement perdu (5-0) contre le Casa Sport, hier. Triaud veut garder Saivet Désireux de recruter l'ancien attaquant de Manchester United, Mame Biram Diouf, Stoke City a décidé d'abandonner cette piste en raison des exigences excessives de son club, Hanovre, au niveau du montant du transfert. D'ailleurs, c'est le club allemand lui-même qui a fait savoir que Stoke City n'avait aucune chance de recruter l'international sénégalais : "Si Stoke City offre 20 millions d'euros, nous aurions pensé. Mais je ne pense pas que ce soit très réaliste ", a déclaré le président du club dans Bild. Bien plus que les cinq millions d'euros proposés par les Potters qui vont devoir se tourner vers de nouvelles pistes. Espérons que les autorités auront noté les revendications des populations de Pikine avant la pose de la Le Casa pulvérise et envoie Assur en Ligue 2 BORDEAUX Diouf trop cher “Oui mais...” Ibrahima Diop, responsable dans une ONG internationale de la place, abonde dans le même sens. BREVES… STOKE CITY “Manifester pour préserver un patrimoine écologique” LIGUE 1 - 28e JOURNÉE (FIN) LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE) première pierre prévue d’ici à 6 mois, selon le ministre des Sports, Mbagnik Ndiaye. Cette arène nationale de 20 000 places va être construite sur une superficie de 7 ha, elle aura aussi en son sein un site d'hébergement, d’autres salles de sports, des bureaux, etc. L'infrastructure devrait être livrée en 2016. Le club ziguinchorois a était sans pitié avec les Richard-Tollois. Possédant l'une des plus faibles attaques de l'élite (15 buts inscrits avant cette 28e journée), le Casa Sport a pu écraser (5-0) son adversaire. Les bourreaux se nomment Faustn Senghor, Karim Ben Badji, Christian Pascal Diatta, Bonaventure Mancabou et Modou Goudiaby. Mais cette large victoire n'aura pas servi à grand-chose en fin de compte. Classé 7e avec 40 pts, le champion du Sénégal en titre est définitivement écarté de la course pour sa propre succession. À deux journées de la fin du championnat, le leader Diambars compte 48 points. Toutefois, le Casa Sport peut viser un peu plus haut, à savoir les Coupes de la Ligue et du Sénégal pour sauver sa saison. RÉSULTATS Samedi Duc - As Pikine 1-1 Jaraaf - Linguère 2-2 Diambars - Yeggo 2-0 As Douanes - Port 0-1 Dimanche Uso - Touré Kunda 0-0 Niary Tally - Us Gorée 1-1 Ol. de Ngor - Guédiawaye FC 2-1 Hier Casa Sport - Assur 5-0 numéro 651 • mardi 13 août 2013