GAB EnQuete

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GAB EnQuete
CMJN
ISSN • 2230-133X
MARDI 13 AOÛT 2013
NUMÉRO 651
100 F
www.enqueteplus.com
DOSSIER DES 3,8 MILLIARDS DE L’ARTP
AG DE L’UMS LE WEEK-END PROCHAIN
Qui nargue
la Justice ?
Suspense autour de
Abdou Aziz Seck
P.7
GRÈVE DES TRANSPORTEURS
Après la paralysie,
la suspension P.8
Les mystérieux protecteurs de Moustapha Yacine Guèye
Ndongo Diaw, agneau du sacrifice
SERIGNE FALLOU DIENG (CIS)
“Les enrichis illicites
sont plus de sept” P.3
Ndongo Diaw
MALI, LE NOUVEAU DÉPART
IBK Président ! P.4
P.2
EN COULISSES
2
AFFAIRE ARTP
Qui donc protège
Moustapha Yacine Guèye ?
L'
affaire de l'Agence de
régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
ne cesse de rebondir. Et aujourd'hui, l'on
se demande bien pourquoi la Chambre
d'accusation a prononcé un non-lieu
pour Moustapha Yacine Guèye, patron
de Magal Holding Limited (MTL), après
celui accordé à Cheikh Amar, patron de
Tracto Services Equipement (TSE), et
maintient en prison l'ancien Directeur
général de l'ARTP, Ndongo Diaw
(photo) ? La question mérite bien d'être
posée, si, comme le soutiennent nos
sources, les juges de la chambre d'accusation affirment n'avoir aucune
preuve que le reliquat de 860 millions
dans la médiation pénale entreprise par
Moustapha Yacine Guèye ait été versé et
bien encaissé par la Caisse de dépôt et
consignation. Et pourtant, le patron de
MTL a bien bénéficié d'un non-lieu, alors
que l'ancien Directeur général de l'ARTP
continue de croupir en prison, ne
pouvant même pas bénéficier d'une
liberté provisoire derrière laquelle ses
avocats courent depuis des mois.
Or, lorsqu'il est arrivé des mois auparavant à l'aéroport de Dakar en proved'arnance de Dubaï, alors qu'un mandat
Le coordonnateur des jeunes de
l'APR à Thiès disjoncte
Meïssa Diouf a démissionné. Le
coordonnateur départemental des
jeunes de l’Alliance pour la
République (APR) à Thiès a rendu
le tablier pour «insuffisance de
moyens». Joint au téléphone, l’intéressé dénonce ce qu'il appelle un
manque de considération. ‘’Je travaille dans des conditions difficiles
pour ne pas dire pénibles parce
qu’il n’y a pas de moyens. Je ne suis
plus dans la dynamique de poursuivre un quelconque combat en vue
des élections locales’’. A cela
s’ajoute le fait que ses supérieurs
n'arrêtent pas d'exiger des résultats
de lui sur le terrain. «Je ne veux pas
être le responsable d’un quelconque échec», lâche-t-il, indiquant au passage que le président
Macky Sall a déjà donné les moyens
qu’il faut aux responsables du
département. «Je vais retourner
dans ma communauté rurale,
Ndiéyène Sirakh, pour travailler làbas», se console-t-il. Meïssa Diouf
était à la tête des 15 collectivités
rêt international lui pendait au nez,
Moustapha Yacine Guèye n'a échappé à
l'arrestation que parce qu'il a présenté
aux limiers un document prouvant que
sa banque, la Société générale de Paris,
avait enclenché la procédure de
virement du reliquat de 860 millions.
EnQuête avait à l'époque écrit que le
patron de MTL, lavé comme Cheikh
Amar de TSE dans ce dossier de détournements de deniers publics survenu à
l'ARTP, c'est l'ancien DG Ndongo Diaw,
qui reprenait ainsi espoir.
Une affaire ARTP qui avait fait grand
bruit en son temps, comme un exemple
achevé de prédation de deniers publics.
Le vendredi 29 juin 2012, en
compagnie de Ndongo Diaw, Mamadou
Yaké Bâ et Léon Patrice Sagna, respectivement ancien DG, comptable et responsable financier de l’ARTP,
Moustapha Yacine Guèye, patron de
Magal Holding Limited (MTL), était
déféré au parquet. Tous risquaient une
inculpation pour détournement de
deniers publics, recel et faux. Le
présumé détournement est lié d’une
part à l’achat d’un immeuble à 3,5 milliards auprès de Cheikh Amar. Une
transaction jugée irrégulière. D’autre
locales du département de Thiès.
C'est un proche du responsable
local de l'Apr, Augustin Tine, par ailleurs ministre des Forces armées.
Mais ce départ pourrait être,
d'après nos informations, un moyen
de mettre la pression sur le parti
présidentiel, surtout dans une zone
où règne le principal adversaire de
Macky Sall, en l'occurrence Idrissa
Seck, maire de la ville. Meïssa
Diouf pourrait donc bientôt revenir
dans le jeu...
part, il est reproché aux ex-responsables
de l’ARTP d’avoir frauduleusement
soustrait des caisses de la structure la
somme de 3,07 milliards de francs Cfa
dans le cadre du contrôle des appels
entrants.
Moustapha Yacine Guèye avait
surtout intéressé les enquêteurs pour la
somme de 1,8 milliard qui lui a été
payée directement par la structure
dirigée à l’époque par son compagnon
en business, Ndongo Diaw. Les justificatifs de ce paiement sont restés nébuleux. MYG, fervent talibé mouride,
ancien cadre de la multinationale IBM,
rentré au pays, était, disait-on, un important support financier de Touba, ce qui
en fait une patate bien chaude pour les
autorités.
En tout cas, ayant transigé pour 1 milliard afin de ne pas aller en prison, Moustapha Yacine Guèye s’était ensuite fondu
dans la nature, jusqu'à ce retour tumultueux qui lui avait permis de prouver
avoir totalement soldé la somme qui lui
était réclamée par la justice. Ndongo
Diaw, lui, avait vu la demande de liberté
provisoire formulée par ses avocats rejetée au mois de mai dernier par la Chambre d’accusation, suivant en cela le
Doyen des juges Mahawa Sémou Diouf,
au moment où ses co-accusés Léon
Patrice Sagna et Mamadou Yaké Bâ
bénéficieront eux de la LP.
Poursuivi pour détournements de
deniers publics, corruption passive,
concussion et faux et usage de faux,
Ndongo Diaw reste aujourd'hui seul en
prison. Cette situation pour le moins
incongrue pousse à croire que c'est seulement parce qu'il n'a pas de parapluie
protecteur, pour ne pas dire la protection
de lobby religieux qu'il continue de croupir en prison, alors que ses coaccusés
sont libres comme le vent.
AVIS DE DÉCÈS
Récriminations contre l'administrateur provisoire de AHS
Tout n'a pas été dit dans l'administration provisoire de AHS présentement assurée par la société
Add-Value Finance. Selon les
conseils de Pierre Agbogba,
Mamadou Pouye et Ibrahim
Abdoukhalil, l'administrateur provisoire Abdoulaye Sylla a des ''relations personnelles et étroites avec
un membre du Parquet spécial, qui
est une partie au procès''. Les
conseils ne s'en arrêtent pas là,
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puisqu'ils affirment que Abdoulaye
Sylla est un usurpateur de fonction
et de titre qui ''s'est autoproclamé
administrateur provisoire de la
société AHS'', avec la bénédiction
de Fatoumata Zohra Dème, directrice générale et administratrice
générale de la société Add-Value
Finance. Cette société ne figure sur
le tableau d'aucun ordre professionnel légalement constitué au
Sénégal. Par ailleurs, son expertise
dans le domaine juridique et aéronautique reste à démontrer, étant
entendu qu'elle n'a été créée qu'en
novembre 2012. En somme, elle
n'avait que 6 mois d'existence
lorsqu'elle a été désignée par la
Cour de répression de l'enrichissement Illicite (Crei) pour assurer l'administration provisoire de AHS.
Ces révélations rapportées au
bazar actuel au sein de DP World
interpellent sur le mode de désignation des administrateurs provisoires.
Mamadou Diop élevé au rang de
maire honoraire de Dakar
tre de la Santé publique dans le
premier Gouvernement Habib
Thiam de 1981. La décision a été
adoptée hier lors d'une session
extraordinaire tenue à l’hôtel de
ville. Mamadou Diop a régné pendant 17 ans à la tête de la mairie de
Dakar, de 1984 à 2002, avant de
céder le fauteuil au libéral Pape
Diop, prédécesseur de l'actuel édile
de la capitale, le socialiste Khalifa
Ababacar Sall. Mamadou Diop a
aussi présidé aux destinées de la
commune d’arrondissement de
Yoff.
Drame à Ngolfagnick : Il tue à coups
de coupe-coupe ses 2 cousins
Un drame fratricide d’une rare
violence a eu lieu ce dimanche 11
août 2013 aux environs de 20h
dans le village de Ngolfagnick situé
dans la communauté rurale de
Notto Diobass, dans le département
de Thiès. Saliou Ciss qui, d’après
les éléments de l’enquête, ne jouit
pas de ses facultés mentales, s’en
est pris à coups de coupe-coupe à
ses deux cousins Ablaye Ciss et
Omar Ciss. Le premier a rendu
l’âme sur le coup. Le deuxième
admis aux urgences de l’hôpital
Amadou Sakhir Djéguène a finalement succombé à ses blessures.
Selon des sources proches de l’enquête, Omar Ciss souffrait de blessures graves. Saliou Ciss a été
ensuite appréhendé par les enquêteurs de la brigade de gendarmerie
de Nguinth et placé en garde-à-vue.
Un camion heurte une charrette et
fait un mort et quatre blessés
La mairie de Dakar rend hommage à Mamadou Diop. En effet, le
Conseil municipal de la capitale
sénégalaise vient d'élever au rang
de ''maire honoraire'' l'ancien responsable socialiste et ancien minis-
Famille de Feu Samson
Badji, sa veuve Madame
Angélique Sadio, les Familles Badji, Sadio, Coly,
Diatta, à Kartiack, Thiès et
Dakar ; leurs amis et alliés,
ont la tristesse d'annoncer le
décès de leur fils, frère,
neveu, cousin
GASTON BADJI
survenu le vendredi 9 août
2013 à l'hôpital Aristide le
Dantec, à Dakar. La cérémonie religieuse suivie de
l'inhumation auront lieu ce
mardi 13 Août 2013 à
Thiès. Paix à son âme.
Amen
Un camion transportant du sable
a heurté violemment, lundi à
Diourbel, une charrette qui avait à
son bord des passagers, faisant un
mort et quatre blessés, a appris le
correspondant de l'APS. L’accident
est survenu dans la périphérie sud
de la commune, à hauteur du rondpoint de la nouvelle route menant
vers Fatick. Les victimes ont toutes
été acheminées au centre hospitalier Heinrich Lübke de Diourbel.
Ayant constaté le drame, le chauffeur du camion et l’apprenti ont
aussitôt pris la fuite. Les populations réclament la mise en place de
dos d’âne sur cet axe tout neuf où
des chauffeurs inconscients roulent
à tombeau ouvert en pleine agglomération.
Publications - Société éditrice
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numéro 651 • mardi 13 août 2013
POLITIQUE
3
SERIGNE FALLOU DIENG (CERCLE DES INTELLECTUELS SOUFIS)
“Ceux qui se sont enrichis
illicitement ne sauraient se
limiter à sept personnes”
Le traitement qui est fait de la traque des biens mal acquis n’agrée pas Serigne Fallou Dieng. Le président du Cercle des intellectuels soufis (CIS), dans l'entretien qui suit, dénonce ce qu’il considère
comme une politique de deux poids deux mesures.
PAR DAOUDA GBAYA
Les Sénégalais ont encore une
fois célébré la fête de Korité dans
la division. Quel commentaire vous
en faites ?
Je déplore l’existence de la célébration
de deux Korité chez nous. C’est un problème facile à dénoncer, mais difficile à
régler. Ce n’est pas une question entre
Touba et Tivaouane, mais un problème de
principe et d’interprétation. Il faut s’attaquer à la racine du mal. Il faudra créer un
cadre de concertation qui regroupera
toutes les sensibilités religieuses, bien que
je salue le travail de la commission dirigée
par Iyane Thiam.
Est-ce que ce n’est pas à l’Etat de
prendre ses responsabilités pour
régler ce problème ?
Non, l’Etat ne peut le faire. Nous
sommes dans un Etat de droit. L’État ne
peut rien imposer à Touba, il n’en a pas le
pouvoir.
Mais l’État peut, d’autorité, décréter un seul jour de fête.
Dans ce cas, il devra se concerter avec
tout le monde, car il ne maîtrise pas la
communauté religieuse. Si Touba et
Tivaouane s’opposent à une décision, il se
met à dos 70% de la communauté
musulmane. On devrait pouvoir scruter le
croissant lunaire au niveau des
préfectures du pays. Lorsque quelqu’un
aperçoit la lune par exemple à Saraya, il
appelle le préfet de la localité, ce dernier
communique la nouvelle. A partir de là,
l’Etat peut décréter le jour de la fête. Ça,
aucun chef religieux ne s’y opposera, y
compris Touba.
Vous êtes membre du M23. Quel
regard portez-vous sur la gouvernance actuelle du pays ?
C’est un bilan mitigé parce que la rupture n’est pas encore amorcée. Il y a,
certes, des actes positifs qui sont posés,
notamment la restauration d’un Etat de
droit, mais il reste beaucoup de choses.
Par exemple?
En matière de passation des marchés
publics, Macky Sall ne respecte pas les
procédures. Les marchés de gré à gré
fusent de partout et le Président tente de
les justifier. Or, tout le monde sait que les
gré à gré sont un mécanisme pour rendre
possibles les rétro-commissions. Et là où
il y a rétro-commission, il ne peut pas y
avoir de bonne gouvernance.
Le Président juge les procédures
trop longues face aux urgences...
Dans ce cas, il doit en discuter avec ses
partenaires avant de faire du gré à gré. Il
ne doit pas mettre les gens devant le fait
accompli. Macky Sall fait exactement
comme Wade qui avait fini par croire que
sa personne est plus importante que les
Institutions. Il faut qu’il respecte la loi.
Mais la traque des biens mal
acquis est quand même une bonne
chose.
Bien sûr. Je salue l’initiative et la détermination dont font montre les autorités sur
cette affaire. Toutefois, je déplore la méthode
qui ressemble plutôt à une politique du deux
poids deux mesures. Il y a des gens qui ont
commis des actes de prévarication, mais qui
ne sont pas inquiétés jusqu'ici.
Qui sont-ils ?
Je n’ai pas besoin de citer de nom, car
les Sénégalais les connaissent. Ils (les
membres de la CREI) avaient publié une
liste de 7 personnes, mais à ce jour, seule
une d’entre elles est arrêtée (en l'occurrence Karim Wade). Et ce dernier n’est
pas encore entendu.
Vous pensez qu’il y a du lobbying
dans ce dossier ?
Je ne peux l’affirmer, mais on constate
une lenteur dans le traitement de ce
dossier. Ceux qui se sont enrichis
illicitement dans ce pays ne sauraient se
limiter à sept personnes. Je peux citer le
cas d’Aminata Niane (ancienne Dg de
l’Apix) qui a été épinglée par un rapport de
la Cour des comptes, mais le procureur
Alioune Ndao avait déclaré à ce sujet que
des millions détourés ne l’intéressaient pas,
mais plutôt les milliards. On a couvert cette
dame pendant plusieurs mois avant de la
caser dans les organisations africaines
(NDLR : à la Banque africaine de développement). Il faut vraiment que Macky Sall
soit plus équitable dans la traque des biens
mal acquis. Il s’y ajoute que le procureur,
suite à son long argumentaire sur Dubaï
Port World, s’est rendu compte qu’il s’est
planté. Il faut que l’on respecte davantage
les citoyens. Quiconque a commis des
détournements doit être traduit en justice,
qu’il soit proche de Macky Sall ou membre
de Benno Bokk Yaakaar. Ceux qu’on a
accusés doivent rembourser jusqu’au dernier centime s’ils sont reconnus coupables.
Le président a remis à chaque
député une enveloppe de 100
000 francs Cfa en guise de sukëru
koor (cadeau). Qu’en pensez-vous ?
Le sukëru koor est tout simplement de
la gabegie qui tranche d’avec la gouvernance sobre et vertueuse. La République
ne connaît pas le sukëru koor parce que les
chrétiens font également partie de l’Assemblée. Est-ce qu’ils en ont bénéficié
alors qu’ils n’ont pas jeûné ? Le président
de la République doit donner le bon exemple. D’ailleurs, Serigne Saliou (Mbacké),
de son vivant, n’a jamais été d’accord avec
cette largesse-là. En 2006, lorsque la radio
Lamp Fall Fm a voulu lancer un appel aux
talibés pour qu’on apporte à Serigne Saliou
le sukëru koor, ce dernier en avait aussitôt
supprimé le procédé. Je me demande ce
que les députés font avec le sukëru koor
alors qu’ils ont de gros salaires, un véhicule
4x4...
PUBLI-REPORTAGE
DRAGAGE DU CHENAL D’ACCÈS DU PORT DE DAKAR
Un projet pour moderniser et rendre
compétitive la plate-forme portuaire
Le Port autonome de Dakar a procédé hier à la signature, avec l'entreprise EIFFAGE Sénégal, du contrat du
marché de dragage du chenal d’accès de la plate-forme portuaire. Ce dragage vise un saut vers l’excellence à
l’horizon 2023.
e Port autonome de Dakar (PAD), en partenariat avec EIFFAGE Sénégal, et la société
belge Jan De Nul, ambitionne de moderniser
la plate-forme portuaire afin de la rendre plus compétitive. C'est dans ce sens que le directeur général, Dr
Cheikh Kanté et son équipe, ont engagé le processus
L
de dragage du chenal d'accès du port. Le contrat des
travaux a été signé hier entre le port et la société EIFFAGE Sénégal qui intervient notamment dans le
domaine maritime depuis des décennies.
Le marché a été attribué après un appel d’offres
international. Et en collaboration avec l’entreprise
belge Jan De Nul, EIFFAGE Sénégal devra mettre en
conformité le chenal d’accès (canal par lequel les
navires accèdent au port de Dakar) et le terminal à
conteneur du PAD. Il s'agit de moderniser le port autonome de Dakar pour être apte à participer à la mondialisation, sachant que la capacité d’accueil des navires
constitue un élément fondamental de compétitivité.
A l’occasion de cette signature de contrat, le directeur du Port autonome de Dakar, Dr Cheikh Kanté, a
informé que le délai d’exécution prévisionnel s’étend
sur quatre mois, à compter du mois d’octobre prochain.
“Il faut que nous soyons modernes en termes d’infrastructures. Il faut que nous puissions, dans une logique
visionnaire, moderniser nos ports pour être aptes à participer à la mondialisation”, a déclaré M. Kanté. Il a dit
avoir une confiance totale en ses différents partenaires
réputés dans leur domaine d'activité. Le président du
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Conseil d’administration du PAD, Amadou Kane,
indique que sans ce projet, le PAD sera incapable
d’être compétitif.
De l'avis du coordonnateur de la cellule
Communication et Relations publiques, Abdoul Hamid
Sy, un chenal d’accès de 13 mètres permettrait d’accueillir des navires de plus grande importance. Cela va
permettre d’augmenter le chiffre d’affaires du port. Il a
informé que le projet, d'un coût de 10 milliards F Cfa
pour le dragage des quatre zones du port, est connexe
à l’extension du terminal à conteneur. “Lorsque nous
avons décidé de procéder à l’extension du terminal à
conteneur, notre objectif était de gagner un troisième
poste à quai”, a-t-il dit. Il a expliqué que le terminal à
conteneur a jusqu’ici des profondeurs de 11 mètres
alors que l'objectif devait être de 13 mètres. Et à défaut
d’avoir les mêmes profondeurs tant au niveau du terminal à conteneur qu’à celui du chenal d’accès, il a été
nécessaire de procéder à des études. D’où l’initiative
d’amener au niveau requis les profondeurs du chenal
pour être en conformité avec le terminal à conteneur.
numéro 651 • mardi 13 août 2013
AFRIQUE / MONDE
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PRÉSIDENTIELLE MALIENNE
MAURITANIE - ÉLECTIONS
DU 12 OCTOBRE
Cissé reconnaît la
victoire de “IBK”
S
oumaïla Cissé n'a pas attendu
la proclamation officielle des
résultats de l'élection présidentielle au Mali pour reconnaître sa
défaite et féliciter son rival Ibrahim
Boubacar Keïta. Dès lundi soir, il lui a
souhaité "bonne chance pour le Mali".
Au lendemain d'un second tour qui
ne réservait que peu de surprises tant
l'avance d'Ibrahim Boubacar Keïta
avait été confortable après le premier
tour (+20 points), le nouveau président du Mali a déjà été "adoubé" par
son rival malheureux. Dès lundi soir et
sans attendre la proclamation officielle des résultats, Soumaïla Cissé a
reconnu sa défaite et est allé féliciter
"IBK". "Je suis allé le voir pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance
pour le Mali, a déclaré à l'AFP l'ancien
ministre des Finances du pays.
Les premières estimations portant
sur les deux tiers des bulletins
dépouillés donnent une confortable
avance à Ibrahim Boubacar Keïta.
"Oui, cela vient tout juste d'arriver (...)
Il est allé voir IBK pour le féliciter"", a
confirmé à Reuters Gougnon
L'opposition préconise
un “boycott actif”
L
Coulibaly, porte-parole de Cissé. Au
premier tour, IBK avait obtenu
39,79% des voix contre 19,70% pour
Cissé, le reste des 25 autres candidats obtenant moins de 1%. La
grande majorité s'était ralliée derrière
la candidature du favori.
A 68 ans, Ibrahim Boubacar Keïta,
ancien Premier ministre soutenu par
la France, s'apprête donc à prendre
les rênes d'un pays affaibli et traumatisé, 18 mois après un coup d'état
militaire qui avait offert le nord du
Mali aux groupes djihadistes, repoussant l'armée et les rebelles touareg. Le
Mali espère retrouver une unité après
une période de conflits et l'intervention militaire française qui a permis
un calme relatif.
LCI.TF1.FR
LIBÉRATION DE PRISONNIERS EN CÔTE D'IVOIRE
Me Ciré Clédor Ly applaudit mais alerte pour Simone Gbagbo
La santé de l’ex-Première dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, en prison depuis plusieurs mois, inquiète l’un de ses avocats.
Me Ciré Clédor Ly sonne l’alerte auprès de la communauté internationale... tout en se réjouissant de la libération de Michel Gbagbo,
fils de l’ancien président Laurent Gbagbo.
FATOU SY
ans un communiqué parvenu
à ‘’EnQuête’’, l’avocat sénégalais, Me Ciré Clédor Ly,
exprime toute sa préoccupation par
rapport à l’état de santé de Simone
Gbagbo détenue à Odienné. C’est
pourquoi, il attire l’attention des autorités ivoiriennes et de la communauté
internationale sur le cas de sa cliente.
Celle-ci, épouse de Laurent Gbagbo et
ex-Première Dame de Côte d'Ivoire,
“doit impérativement bénéficier de
soins de santé adéquats lui garantissant son droit à la vie et à la santé’’.
Au-delà des arguments médicaux,
D
Me Ly souhaite que Mme Gbagbo
bénéficie des mêmes faveurs que son
fils Michel Gbagbo. Ce dernier a en
effet été libéré le 5 août passé par la
Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Côte d'Ivoire sur l’initiative du
Parquet Général. Bien qu’il juge cette
libération ‘’tardive’’, Me Ly s’en réjouit
tout de même, car elle “marque un
tournant appréciable dans le traitement du dossier pénal des ex-dignitaires de la Côte d’Ivoire.” Et de
manière plus globale, “la libération
constatée de compagnons et collaborateurs du Président Laurent Gbagbo
donne des motifs d’espérer que la justice pourrait enfin opter de se tourner
résolument vers la recherche de la
vérité’’, soutient l’avocat sénégalais à
travers le document cité plus haut.
Cette nouvelle dynamique “aura
comme conséquence inéluctable, le
blanchiment de toutes les personnes
qui avaient été arbitrairement arrêtées
et emprisonnées”, a ajouté Me Ly.
Optimiste plus que jamais face aux
dernières libérations ordonnées par la
justice ivoirienne, l'avocat a ajouté :
“Nous espérons ainsi que dans cette
dynamique, la Cour Suprême de Côte
d’Ivoire, saisie d’un pourvoi en cassation régulier, annulera l’arrêt de la
Chambre d’accusation qui a prononcé
la mise en accusation de toutes les per-
sonnes victimes de poursuites sélectives et arbitraires’’.
Laurent Gbagbo, jugé en ce moment
même à la Cour pénale internationale de
la Haye (Pays Bas) et plusieurs autres
anciens hauts responsables de l'Etat ivoirien et du Front populaire ivoirien (FPI)
alors au pouvoir, sont pour la plupart
accusés d'avoir provoqué les violences
postélectorales qui auraient fait plus de 3
000 morts avant et après la victoire proclamée de son rival, Alassane Dramane
Ouattara. Le principal dirigeant du Fpi, et
proche de Gbagbo, Pascal Affi Nguessan,
ainsi que plusieurs autres responsables,
ont bénéficié d'une liberté provisoire il y
a quelques jours.
a Coordination de l’opposition démocratique (COD)
mauritanienne a annoncé hier
sa décision d'organiser un “boycott
actif ” des élections législatives et municipales prévues le 12 octobre prochain.
Les onze formations politiques membres de cette opposition radicale au
régime du Président Mohamed Ould
Abdel Aziz contestent les capacités du
pouvoir à organiser des scrutins crédibles, transparents et justes.
Cette décision n’a pas surpris les
observateurs de la scène politique mauritanienne car dès l'annonce de la date
des élections par le gouvernement, à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire tenu le 3 août dernier, certains
partis de la Cod étaient vite montés au
créneau pour dénoncer une “décision
unilatérale” qui, selon eux, n'est pas en
mesure de favoriser un processus électoral acceptable pour tous.
Clairement, la Cod estime que
toutes les conditions ne sont pas réunies pour l'organisation d’élections
“libres” et s'apprête à contrer une
“mascarade électorale” en déployant
“tous les moyens démocratiques, légitimes et pacifiques” à sa disposition.
Cela passera par une synergie avec les
autres forces démocratiques de l’opposition afin que, ajoute-t-elle, le
régime comprenne que “seules des
élections réellement consensuelles
sont de nature à sortir le pays de la
crise”.
Pour la Coordination de l'opposition démocratique, le plus dur reste
donc à venir. Car il s'agira de voir si le
recours au “boycott actif ” pourra
avoir les effets escomptés sur le processus électoral. D'autant que le régime
du Président Aziz a également hâte de
tourner une fois pour toutes une page
électorale dont le retard est dû en
bonne partie au processus de renouvellement de l’Etat-civil et la mise en
place d’un fichier électoral fiable.
IBOU BADIANE (CORRESPONDANT EN MAURITANIE)
BAGNE DE GUANTANAMO
Les grévistes de la faim attachés et nourris de force
ttachés et nourris de force. 38
grévistes de la faim étaient
encore nourris de force dans
la prison américaine de Guantanamo,
une procédure “juste inconfortable”
mais “nécessaire”, selon les autorités.
Un Yéménite enfermé et gréviste a lui
décrit “une douleur atroce”, une
“punition cruelle” qu'il ne souhaiterait à personne.
Lors d'une visite organisée cette
semaine sur la base américaine de
Guantanamo, les personnels médicaux de l'hôpital de la prison montrent
la chaise où les grévistes de la faim
sont sanglés et entravés pour être alimentés. “D'abord, nous leur proposons un repas normal, quand ils le
refusent, nous leur proposons d'avaler
eux-mêmes la substance nutritive
Ensure; quand ils refusent encore, les
gardiens les emmènent jusqu'à la
chaise et les attachent”, explique un
aide-soignant, qui se cache sous le
nom de “Leonato”, emprunté au
répertoire
shakespearien
pour
A
conduire cette procédure largement
condamnée par les organisations de
défense des droits de l'Homme.
Une sonde par le nez
Ensuite, “nous mesurons la longueur nécessaire du tube, leur proposons un gel (anesthésique) ou de
l'huile d'olive”, ajoute-t-il, en montrant la fine sonde en caoutchouc qu'il
faudra insérer dans le nez jusqu'à l'estomac. “Le flux alimentaire dure 30 à
35 minutes”. “C'est une procédure
rapide”, renchérit son collègue
“Froth”, “la plus grande irritation
vient du tube qui passe dans la gorge
mais ce n'est pas douloureux”.
“C'est juste inconfortable”, estime
un autre aide-soignant, Eric. Aucun
journaliste n'a jamais pu assister à
une de ces séances, conduites deux
fois par jour à l'intérieur des camps 5
et 6 sur les 38 des 53 détenus en
grève de la faim encore dénombrés
dimanche par la prison.
Depuis six mois, les hommes détenus sur des soupçons de liens ou d'ac-
tivités terroristes, protestent ainsi
contre leur incarcération sans charge
ni procès depuis plus d'une décennie.
“Évidemment, si ces hommes ne
mangeaient pas depuis six mois,
aucun d'entre eux ne serait encore en
vie”, a expliqué le capitaine Robert
Durand, en charge des relations extérieures à Guantanamo.
“Nous préservons la vie sur des
bases légales”, dit-il, préférant parler
d'”alimentation interne” comme le
veut l'armée, plutôt que d'”alimentation forcée”. “La plupart d'entre eux
se plient à la procédure, qui est
conçue pour être sans douleur”,
ajoute le responsable, en réfutant
catégoriquement la description qu'en
a fait récemment la juge fédérale
Gladys Kessler: “douloureuse, humiliante et dégradante”.
“Jamais ressenti une telle souffrance auparavant”
“Cela n'a rien à voir avec la présentation théâtrale faite par le musicien”,
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fustige encore le responsable militaire, interrogé sur la récente vidéo
choc du rappeur Mos Def qui, revêtu
d'une combinaison orange, tête,
jambes et bras sanglés, hurle et se
débat quand on lui insère un tube par
le nez.
“C'était une douleur atroce dans
ma poitrine, ma gorge et mon estomac”, a écrit récemment un gréviste
de la faim dans une tribune au New
York Times. Le Yéménite Samir Naji
al-Hasan Moqbel dit n'avoir “jamais
ressenti une telle souffrance auparavant”.
106 grévistes de la faim étaient
dénombrés en juin, au plus fort du
mouvement dans la prison qui compte
166 détenus. Pas moins de 137 personnels médicaux travaillent à la prison, dont 37 appelés en renfort pour
la grève de la faim.
Alors, quand un détenu rencontre
les critères de perte de plus de 15%
du poids corporel, de 21 jours consécutifs de jeûne et de symptômes cliniques établis, le médecin en chef
recommandera qu'il soit ainsi intubé,
de gré ou de force.
20MINUTES.FR
numéro 651 • mardi 13 août 2013
ÉCO / SOCIAL
5
DE THIÈS À BAMBEY
Quand le pôle agronomique se cherche
Vétusté des infrastructures, équipements obsolètes, laboratoires d’expérimentation qui battent de l’aile pour ce qui en tient lieu,
financements modeste… Autant de contraintes multiformes et structurelles qui plombent l’essor de la recherche au niveau
du pôle agronomique de l'université de Thiès. Une recherche qui ...cherche encore ses marques.
HUBERT SAGNA (ENVOYÉ SPÉCIAL)
endredi 12 juillet 2013. Il est
huit (08) heures à la Direction
nationale de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA).
Debout, dans l’enceinte, Macoumba
Diouf (photo), Directeur général de
l’institut et quelques membres de son
équipe attendent que le groupe de
journalistes, une vingtaine, pour la
plupart membres du Réseau des journalistes scientifiques et techniques
(REJOST), soit complète. Ces derniers sont invités à prendre part, deux
(02) jours durant, à une tournée au
niveau des établissements du pôle
agronomique de l’Université de Thiès
et de Bambey sur invitation du Cadre
de concertation des institutions de
recherches et d’enseignement supérieur ; une branche du Système national de recherches agro-sylvopastorales (SNRASP) et du Fonds national
de recherches agricoles et agroalimentaires (FNRAA).
Trente minutes après, le DG
Macoumba Diouf explique le rôle de
l'ISRA : “ Ici, l’on travaille pour générer des connaissances scientifiques.
L’ISRA a aussi pour mission de
contribuer largement à la sécurité alimentaire. Autrement dit, à la lutte
contre la pauvreté.” Il note que l’institut appuie et accompagne le secteur
privé pour transformer les acquis en
opportunités d’affaires. M Diouf
ajoute que l'établissement fait dans
la coopération scientifique et a valu
“beaucoup de satisfactions” au pays.
D'ailleurs, précise-t-il, le développement de la coopération est une question de survie pour l’institution, car
son budget n'est supporté par l’État
qu'à hauteur de 50%. C'était juste un
début du constat des obstacles auxquels se heurte le secteur de la
recherche agronomique...
V
Vétuste des bâtiments
et des équipements
Si des actions urgentes et durables
ne sont pas entreprises, il sera très
difficile, d’ici à
quelques années, de
faire de la formation
et de la recherche de
qualité au niveau du
pôle agronomique de
Thiès qui regroupe
l’essentiel des institutions de formation
et de recherche de la
zone centre du pays.
En effet, le constat a
été le même partout :
Vétusté des bâtiments, locaux abandonnés, équipement
obsolètes et laboratoires qui n'en tiennent lieu que de
nom. C'est le décor qui frappe le plus
à l’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA), à l’Institut supérieur
de formation agricole et rurale
(ISFAR, ex-École nationale des
cadres ruraux – ENCR), ainsi qu’au
Centre national de recherche agricole
(CNRA). Des établissements presque
à “l’agonie”.
Pourtant, c’est de ces instituts que
sont sortis et sortent encore la plupart
des ingénieurs, chercheurs sénégalais et étrangers. Et c’est là aussi que
la recherche a connu ses lettres de
noblesse au Sénégal. Le CNRA, par
exemple, a été le centre le plus prestigieux du pays. Les travaux de
recherche y ont commencé en 1936
avec la variété d’arachide appelée
“206”. Toutes les variétés d’arachide
et de certaines spéculations au
Sénégal ont été développées dans
cette institution. Le centre dispose
d’un laboratoire à partir duquel peuvent se faire toutes les analyses de
sol. C’est d’ailleurs à ce centre qu’a
été confiée la mission de reconstitution du capital semencier, renseigne
son directeur Dr Samba Thiaw.
L’ISFAR n'est pas mieux loti, il ne
dispose pas de laboratoire. Les bâtiments ont plus de 50 ans d’âge. “On
se débrouille tant bien que mal. Notre
labo n’est pas encore fonctionnel.
Nous commençons à recevoir des
équipements mais sans laboratoire, on
ne sait pas où les mettre”, déplore
Mamadou Camara, directeur de l’institut. L'établissement, qui accueille
196 étudiants de huit (08) nationalités différentes, est obligé de combler
le déficit de formation par des voyages
d’études. Ce qui engendre des
dépenses supplémentaires, de l’avis
de M. Camara. A l’ENSA, une timide
reprise du laboratoire est en cours
grâce au projet de recherche sur la
valeur nutritive du jatropha. Une bouffée d’oxygène pour l’institut qui vit une
“paupérisation (…) faute d’un engagement constant de l’État et d’une
politique cohérente fondée sur la
durée”.
“Trop informel”
Selon Moussa Fall, secrétaire permanent du Cadre de concertation des
institutions de recherches et d’enseignement supérieur, une branche du
Système national de recherches agropastorales (SNRASP), c’est quand
l’agriculture se meurt au Sénégal,
qu’il n’existe plus de variétés adéquats, que les techniques culturales
ne sont plus appropriées, que l’on se
rend compte que la recherche est
utile dans un pays. “Quand ils verront
que tout tombe à l’eau, ils en feront
une priorité et ils financeront la
recherche. C’est un drame dans nos
pays. On n'est jamais prévoyant, on
est trop informel. Il faut planifier les
moyens et savoir ce que nous voulons. Tous les pays qui se sont développés le sont grâce à la recherche.
C’est la recherche qui a fait le développement des pays. Il faut [investir]
dans la recherche. Au Sénégal, les
moyens mis à la disposition de la
recherche sont dérisoires”, se désole
M. Fall. Lequel se réjouit néanmoins
que le pays dispose “d’hommes qui
croient” et de “chercheurs qui travaillent”. “Vous ne les entendrez jamais
faire la grève ni crier. Ils travaillent
dans le silence, [font] des résultats.
Ils sont compétents. Il faut simplement leur donner plus de moyens.”,
plaide-t-il.
Le tableau n’est pas pour autant si
noir partout au niveau du pôle agronomique de Thiès. En témoigne
l’existence du Centre d’études régionales pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (CERAAS). Une
institution mise en place pour répondre aux défis et enjeux de la production agricole en zones sèches.
Bâtiments neufs, bureaux et laboratoires équipés. Tout comme
l’Université de Bambey et l’Unité de
formation et de recherche (UFR) de
santé de la capitale du Rail.
Deuxième Faculté de médecine au
Sénégal après celle de Cheikh Anta
Diop de Dakar (Ucad), l’UFR de santé
de Thiès a été créée en 2008. Elle
reçoit 335 étudiants de 17 nationalités différentes. Elle dispose d'un
laboratoire polyvalent pouvant
accueillir moins de 100 étudiants.
“Les Travaux pratiques (TP) se déroulent bien. Tout ce qui est prévu par le
curricula se fait ici”, soutient le vicerecteur et directeur de l’UFR, docteur
Mourtala Ka. D'après lui, l'établissement bénéficie de l'appui de partenaires dont la Lonase, la Fondation
Sonatel, l'Agence de l'informatisation
de l'État (ADIE), les Cimenteries du
Sahel et la CDE, et relativement à la
réhabilitation de certaines infrastructures. M. Ka informe de la construction prochaine d’un amphithéâtre de
trois cents (300) places, d’une bibliothèque numérique mais aussi d’un
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plateau multifonctionnel pour la pratique du sport.
Le financement en question
Plus reluisants, les résultats obtenus dans la production agricole, dans
les techniques culturales, la production d’aliments de qualité, etc.. A travers le Projet de production agricole en
Afrique de l’Ouest (WAAP), l’Isra opte
désormais, pour dix ans encore, pour
une diffusion à grande échelle des
résultats de la recherche. “Il s’agit de
valoriser les acquis. Pour cela, il faut
que l’État investisse dans les équipements, qui du reste, sont très coûteux,
s’il veut atteindre les objectifs de
développement agricole qu'il s’est
fixés dans le cadre du Yoonu Yokkute”,
indique le Directeur général de l’ISRA,
Macoumba Diouf. Pour sa part,
Moussa Fall du SNRASP estime que
la recherche est le parent pauvre de
l’arbitrage budgétaire. “Il est en faveur
d’autres priorités”, dénonce M. Fall.
De façon générale, le financement
de la formation et de la recherche
agricole et agroalimentaire constitue,
pour l’essentiel, le maillon faible du
secteur. “Elle n’est pas structurée”,
affirme Pape Ibrahima Ndiaye vicerecteur en charge, entre autres, de la
recherche à l’Université Alioune Diop
de Bambey. En dépit des faiblesses
structurelles, la baisse des ressources
allouées au secteur a été constante.
Hormis la période 1973-1983, la part
du budget national dévolue à la
recherche n’a cessé de décroître. Les
ressources publiques qui sont dégagées sous forme de budget d’investissement couvrant une période de trois
(03) ans concernent essentiellement
les contreparties aux projets et le
Fonds d’impulsion de la recherche
scientifique et technique (FIRST).
Ces ressources sont souvent consacrées aux salaires des chercheurs et
subissent une baisse régulière. Elles
plafonnent autour de trois (03) milliards de francs CFA soit environ 0,5%
du PIB. Les ressources publiques
extérieures sont issues de conventions
bilatérales ou multilatérales. Ces
fonds qui occupent près de 8,60% du
volume global du financement de la
recherche deviennent de plus en plus
prépondérantes. Cependant, leur
mobilisation est parfois accompagnée
de conditions contraignantes. En
outre, elles ne répondent pas, en
général, aux besoins librement exprimés par les chercheurs eux-mêmes
alors qu’elles sont issues de prêts
contractés par l’État. Les sources privées de financement sont, quant à
elles, rares et le FIRST, créée pour
mobiliser les financements privés peinerait à relever le défi.
(Autre sources : “Bilan de la
recherche agricole et agroalimentaire au
Sénégal 1964-2004”)
ORIENTATIONS ET INSCRIPTIONS
DES NOUVEAUX BACHELIERS
Les nouvelles
mesures n'agréent
pas le SAES de
Saint-Louis
L
es enseignants affiliés au
Syndicat autonome de l'enseignement
supérieur
(SAES), section de Saint-Louis, ont
donné de la voix pour dénoncer le
décret relatif à l'orientation des
bacheliers adopté par le dernier
Conseil des ministres. Par la voix du
secrétaire général de la section syndicale, El hadj Abdoul Aziz Ndiaye, ils
estiment que la sélection des futurs
étudiants doit demeurer une prérogative des universités.
“La section SAES/Saint-Louis a
appris avec amertume que le ministre, dans ses manœuvres habituelles, a
fait adopter par le dernier Conseil des
ministres un projet de décret relatif à
l'orientation et à l'inscription des
bacheliers dans les universités. Cela
prouve, encore une fois, que ce dernier est conscient du caractère illégal
de sa directive de centralisation des
orientations entre les mains du gouvernement”, a déclaré M. Ndiaye.
Ainsi, ses camarades et lui exigent du
ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche, Mary Teuw
Niane, qu'il laisse aux universités la
prérogative de la sélection de leurs
futurs étudiants. “Toute entorse portée à ce principe inaliénable et à l'autonomie des universités sera combattue jusqu'à la dernière énergie”, a
prévenu El hadj Aziz Ndiaye. Selon
lui, dans tout pays doté d'un système
d'enseignement supérieur sérieux, le
recrutement des étudiants est une
activité pédagogique et non politique, encore moins gouvernementale.
En outre, la section syndicale
pense que le casse-tête de l'orientation des bacheliers ne peut être
résolu en dépouillant les Unités de
formation et de recherche (UFR)
de leur autonomie en la matière.
Ces enseignants assimilent la décision en cause à “un forcing” du
ministre, et avec la bénédiction
présumée des recteurs d'universités. “L'examen des dossiers doit être
fait dans les universités par les
Commissions d'admission qui siègent au sein des UFR et qui statuent sur la base des critères d'admission fixés par les différents
établissements dans la limite des
places disponibles”, a insisté El hadj
Aziz Ndiaye. Il a rappelé que la loi
relative aux franchises universitaires confère une autonomie aux
structures pédagogiques en matière
de recrutement des bacheliers. M.
Ndiaye a signalé que la Direction
générale de l'Enseignement supérieur ne doit s'occuper que du
retrait et de la transmission des
demandes d'admission des nouveaux bacheliers.
FARA SYLLA
(CORRESPONDANT, SAINT-LOUIS)
numéro 651 • mardi 13 août 2013
CMJN
EN VUE
6
MUSIQUE - ALBUMS EN VUE
CINÉMA- DOCUMENTAIRE
Pour la postérité, le
PAI et les indépendances sur pellicule
Pour qui le tube de l'été ?
Le marché musical va s'agiter après le calme plat observé durant le mois de Ramadan.
Plusieurs sorties d'albums sont annoncés pour animer le reste de l'été.
ALMAMI CAMARA
a chaleur estivale se profile
au-dessus de 30 degrés à
Dakar avec les prochaines sorties d'albums musicaux. Car ils
étaient nombreux les artistes à avoir
mis la veilleuse dans leur projet pour
éviter que le mois de Ramadan leur
coupe l'élan dans un programme de
promotion.
Ainsi, le doyen Idrissa Diop (photo)
compte revenir en force avec “Démb
ak tey”, son nouvel album. Cette dernière production a été réalisée au stu-
L
dio Le Labo, avec la participation des
musiciens de renom tels que Cheikh
Tidiane Tall, Pape Dembel Diop, Iba
Ndiaye et Thio Mbaye. Selon Idrissa
Diop, joint au téléphone par EnQuête,
c'est un album de douze titres dont
des versions live de ses tubes à succès que sont “Nobel” et “Nima Yàllà
def”.
Si Fallou Dieng, le “chef d'étatmajor des ambianceurs”, est toujours
à l'affût avec un tube concocté des
mois durant, il faudra compter cet été
avec Alioune Mbaye Nder. Le leader
du Setsima Group promet de ne pas
PROFIL- SOKHNA KHADY BAYO, CHANTEUSE RELIGIEUSE
Une Yaay Fall au sommet
Avec neuf albums à son actif, Sokhna Khady Bayo s'est frayé
un chemin dans la musique religieuse au Sénégal.
quelques encablures du
domicile de feu le chanteur
Ndongo Lô dans le quartier
de Golf Sud, Sokhna Khady retrouve
le sommeil. Durant le ramadan, elle
passait ses nuits à animer des confé-
A
rences religieuses jusqu'au petit
matin. Pendant tout le mois béni,
c'était la routine quotidienne de cette
femme au foyer et mère de famille.
Partagée entre les soirées de chants
religieux et les plateaux de télévision
pour son talent de chanteuse, Sokhna
Khady semble être au sommet de son
art après avoir connu des fortunes
diverses à ses débuts.
Yaye Fall jusqu'au bout des ongles,
elle a commencé à lire et chanter les
Khassaïdes (poèmes) de Cheikh
Ahmadou Bamba dès l'âge de huit
ans. “Très tôt, mon père Ansoumana
Bayo avait engagé un marabout qui
venait nous dispenser des enseignements coraniques dans notre domicile de la Sicap Liberté 5. C'était un
prétexte pour nous empêcher de traî-
MUSIQUE - CONCERT DE MOULAYE
Le Dandy Lion veut rugir à Dakar
Jeune rappeur sénégalais vivant entre la France et le Sénégal, Moulaye, alias Dandy lion du label Wakh'Art Music (WAM), se produit à
Dakar pour un concert qui se veut exceptionnel, baptisé "Des racines et des Ailes". L'événement se tient le samedi 16 août au Big
Five, à partir de 21h.
SOPHIANE BENGELOUN
e retour au Sénégal, l'artiste
Moulaye se produit à la miaoût à Dakar, dans le cadre
d’un concert qui se veut unique en
son genre sous le sceau “Des racines
et des Ailes”. Surnommé le Dandy
lion du label Wakh'Art Music (WAM),
Moulaye se dit ravi de retrouver le
Sénégal, entouré de sa famille et de
quelques amis : “J’ai retrouvé beaucoup des valeurs. De l’ambition.”
D
Enfant, il voulait faire de la politique en intégrant l’École nationale
d'administration (ENA) ou, à défaut,
Sciences po. Mais il prendra une
autre voie, celle de la finance.
Aujourd'hui, il s'occupe lui-même du
management et du marketing de sa
carrière musicale, sa vocation, même
s’il devait travailler dans une banque.
Pourtant adolescent, le jeune MC
rencontre l’écriture, qui devient pour
lui un exutoire, un ami et son médium
favori. La musique, il dit s'y adonner
faillir à sa réputation de mbalaxman
pur et dur. C'est sous le label Prince
Art que la toute dernière production
de Nder sortira avec un mélange
homogène de vieux et de neuf.
Pour avoir osé lancer le single
Yaakaar dans le courant du mois de
ramadan, tout porte à croire que
Viviane Chidid fera le maximum de
buzz cet été avec son opus en vue. Il
faudra aussi compter avec des
artistes talentueux comme Moussa
Diouf et El Guèye dont les sigles
reviennent quotidiennement sur les
programmations musicales de diffé-
ner dehors”, confie la mère des
jumeaux Khadim et Mame Diarra
Bousso. Mais la petite Khady Bayo a
été inscrite à l'école française. Après
la classe de CM2, elle choisit de
continuer l'enseignement coranique
chez les Izbou Tarikhiya. “C'est dans
ce Dahira que j'ai appris à lire et
écrire le Coran”, dit-elle. Auparavant,
Cheikh Thiam, un voisin de la Sicap
Liberté 5, avait décelé chez elle des
qualités d'une future chanteuse. Il
décide de la présenter à Serigne
Abdoul Karim Mbacké, fils de
Serigne Fallou Mbacké. “C'était à
l'occasion d'une nuit de Maouloud en
présence de Serigne Abdoul Karim
Mbacké. J'avais tellement la trouille
que je m'étais entière couverte le
visage”, se souvient-t-elle. Depuis
cette première expérience réussie,
Khady est devenue une habituée soirées religieuses de Dakar. Tabala,
xiin, clavier rythment sa voix mélodieuse qui chante les Khassaïdes.
Le succès au bout de l'effort
Chaque prestation lui permettant
par goût de l'aventure.... Plus tard,
elle deviendra pour Moulaye un
moyen de se libérer : “Un moyen d’expression et non un moyen d’exister”,
précise-t-il au micro de Ken Aïcha Sy,
la Présidente du label WAM.
Moulaye dit se retrouver complètement dans la musique du
Youssoupha (NDLR : rappeur français) d’il y a 15 ans. Même s'il
confesse ne pas avoir le même vécu
que l’artiste… Moulaye estime écrire
depuis assez longtemps pour comprendre la maturité des textes en
question. Il se souvient de son premier texte, qu’il cite : “Artiste à la
rime farouche, Dangereux ce qui sort
de ma bouche. Je refuse de rester sur
la touche. Fierté dans mes gènes,
jusqu’à mes cellules souches… c’est
de l’or, c’est de la poudre, ce que je
touche”. Il avait 15 ans à l'époque...
Aujourd'hui, il est toujours le même,
même si son ego a diminué au prix
d'avoir sacrifié une certaine candeur
www.enqueteplus.com
P
rentes stations de la bande FM.
Et comme devenu courant, les
arrangeurs et dénicheurs de talents
Habib Faye et Papis Konaté feront
sans doute éclore de jeunes espoirs
de la musique sénégalaise.
C'est à qui remportera le tube de
l'été...
de gagner un peu d'argent, Sokhna
Khady enregistre son premier album.
“J'avais économisé la somme de 250
000 francs pour payer le studio d'enregistrement. Après, je suis allée voir
Talla Diagne pour la distribution. Il
m'avait remis 250 cassettes que j'ai
vendues moi-même”, raconte l'auteure de “Modou Bamba”. Sokhna
Khady dit avoir fait une recette de
plus d'un million reversé au producteur, mais elle n'aurait reçu en retour
aucun centime. Après cette première
déconvenue, Sokhna Khady soutient
avoir vécu la même chose avec un
autre producteur, Oumar Gadiaga,
qui aurait dupliqué le master et
vendu son second album.
Loin d'être découragée, Sokna
Khady se replie sur la Petite Côte
pour tirer les enseignements de ses
deux premières productions. Puis
vient ce jour où un Belge qui avait
écouté son premier album dédié à
Sam Fall, cherche à la rencontrer.
Son salut viendra de ce Belge qui produira son troisième opus. Sokhna
Khady peut enfin respirer et prendre
our la postérité, Alassane
Diagne a réalisé un film sur le
Parti africain de l'indépendance (PAI). Titré “PAI, le pari de
l'indépendance”, le film va être diffusé
mardi au Centre culturel régional de
Dakar Blaise Senghor, annonce un
communiqué en faisant état reçu
hier.
“Les +vieux+ militants du PAI ont
porté à incandescence leur engagement au service de l'émancipation des
jeunes nations africaines de la domination coloniale et de la tutelle néocoloniale”, note le synopsis de ce
documentaire. Et aujourd'hui, ces
“acteurs et actrices des luttes pour l'indépendance dans la période 19451960 disparaissent les uns, les unes
après les autres”, relève le texte. D'où,
ajoute-t-on, la nécessité de sauvegarder leurs mémoires à travers un film.
C'est aussi une manière d'archiver
cette histoire, “étant donné la longue
période de clandestinité vécue, les
écrits (journaux, tracts, graffitis, résolution de congrès, procès-verbaux de
réunions, chants, slogans, photos,
etc.) et la documentation militante
(...) éparpillés et disséminés en l’absence d’un archivage. Il s’agit donc ici
de compléter la documentation historique officielle très portée sur les
figures de l’élite intellectuelle, politique et philosophique par le témoignage d’acteurs moins connus, mais
dont la contribution a été non moins
importante”.
B. BOB
son destin en main. A l'aide d'un dictaphone, elle enregistre ses différentes prestations sous les bâches.
Son nouvel album en live devrait lui
permettre de gagner davantage d'argent afin d'organiser de grands
concerts religieux.
Aujourd'hui, Sokhna Khady Bayo a
à son actif neuf albums et ne compte
pas s'arrêter en si bon chemin.
A. CAMARA
dans son écriture : “Ma plume était plus
pure. Ça aurait pu être du Slam. Pour
que ce soit du rap, y a eu un autre travail
d’accessibilité à faire”, explique l'artiste.
Musicalement parlant
“La Gifle”, premier projet musical
monté par Moulaye en coproduction
avec l’artiste comorien JetCn Balacier,
est un maxi CD sorti il y a de cela 1 an.
Aujourd'hui, l'artiste qui se produit ce
mois-ci en concert dit avoir "envie de
faire énormément de choses" même
s'il n'a pas toujours les moyens de sa
politique. "Être artiste, ce n’est pas un
métier dans ce pays", peste-il.
A propos du maxi CD en question,
Moulaye estime rétrospectivement
que c’était un "beau projet" mais a
envie de revenir à ses valeurs musicales, à quelque chose qui lui ressemble plus. Un 1er projet solo, dans
le cas présent, est en préparation.
“J’ai toujours eu des problèmes avec
le fait de paraître trop jeune, textuellement parlant. Ça fait puéril, en fait.
Les gens qui vont me rencontrer
après La Gifle ne vont pas me reconnaître mais j’apprends, j’apprends.
Dans mon projet, j’essaierai de montrer plus ma couleur parce que j’ai
envie que les gens sachent que je
suis là”, dit-il.
numéro 651 • mardi 13 août 2013
CMJN
SOCIÉTÉ
7
AG DE L’UNION DES MAGISTRATS SÉNÉGALAIS
AVEU DE PÉDOPHILIE
SUR SA NIÈCE DE 10 ANS
Abdoul Aziz Seck va-t-il rempiler ?
FATOU SY
ui sera le prochain président
de l’Union des magistrats
sénégalais (UMS) ? Réponse
samedi prochain, avec la tenue de
l’Assemblée générale ordinaire de
l’UMS à Saly Portudal. Pour le
moment, le communiqué informe que
le Bureau exécutif national dont le
mandat de deux ans est arrivé à terme,
sera entièrement renouvelé. Mais
d’après nos sources, le bureau ne sera
Q
pas entièrement renouvelé. Nos informateurs nous renseignent que le président sortant, Abdoul Aziz Seck, a de
fortes chances d'être reconduit. Parce
qu’affirment nos sources, il a la
confiance des membres du bureau,
mais aussi des autres magistrats. ‘’Ce
n’est pas parce qu’il est à la
Commission de répression de l’enrichissement illicite (CREI), mais nous
pensons qu’il sera reconduit car la plupart des collègues sont satisfaits du
travail du bureau’’, nous ont confié cer-
CONSÉQUENCES DES PLUIES À DALIFORT
Les populations de Dalifort ne supportent plus leur voisinage avec
le parc des ruminants appelé ''SERAS''. À chaque fois qu'il pleut
l'eau du parc se déverse dans les quartiers environnants en charriant excréments et autres détritus.
EXTORSION DE FONDS ET DÉTENTION DE CHANVRE INDIEN
L’élève gendarme, la drogue et
les 300 000 francs de la victime
hierno Ndoye, arrêté par la
police des Parcelles Assainies
pour une affaire de tentative
d’extorsion de fonds et de chanvre
indien, sera jugé devant le tribunal
des flagrants délits demain mercredi.
L’élève-gendarme comparaîtra avec
son présumé complice, un carreleur
T
tains magistrats interrogés sur la question. Évoquant la probable reconduction de son collègue, un membre du
bureau sortant nous confie : ‘’Je pense
qu’il sera reconduit, car jusqu’à présent, il n’y a pas de bruits de nouvelles
candidatures, comme ce fut le cas, lors
de l’AG à l’issue de laquelle il a été élu
au détriment de l’ex-président Aliou
Niane’’. Interpellé sur son avenir à la
tête de l’UMS, l’actuel président nous
donne rendez-vous à la prochaine AG,
prévue les 17 et 18 août prochains.
CHEIKH THIAM
Les populations ne supportent
plus leur voisinage avec “Seras”
du nom de Oumar Sagne. Ils ont été
déférés au parquet hier, avant d’être
placés sous mandat de dépôt. En
attendant son face-à-face avec les
juges des flagrants délits, l’élève gendarme aurait reconnu les faits. A en
croire nos sources, il a confié aux éléments de la police des Parcelles
e n’est plus le parfait amour
entre les populations des quartiers de Dalifort et les occupants
de ''SERAS'', le parc de ruminants qui
se trouve dans leur localité. A l’origine
des tensions, les eaux de pluie qui, à
chaque hivernage, ruissellent depuis le
parc pour envahir leur espace de vie et
les prendre otage. Les premières pluies
diluviennes qui se sont abattues sur la
capitale, le mercredi 7 août, ont fait sortir les populations de leurs gonds. En
effet, la commune de Dalifort avait enregistré 57 mm de pluie.
Avant que l’irréparable ne se produise, elle ont décidé de saisir les autorités préfectorales. ''Toutes ces eaux
viennent de SERAS. C’est ainsi chaque
année. J’ai écris une lettre au maire de
la ville de Pikine Pape Sagna Mbaye. Je
le lui ai dit en face, lors d’une réunion.
J’ai tout fait pour avoir gain de cause,
mais en vain. Nous voulons que le préfet
intervienne, pour qu’ils arrêtent cela. On
C
Assainies avoir mis la drogue dans la
poche de la victime du nom de
Mamadou Dian Diallo, dans le dessein
de lui soutirer de l'argent.
Selon les éléments de l’enquête,
l’élève-gendarme, accompagné de
son ami carreleur, a décidé d'arrêter
le plaignant parce qu’il le trouvait
suspect. N’ayant rien trouvé sur lui,
Thierno Ndoye a eu l’idée de lui mettre dans ses poches du chanvre
indien, pour l’accabler. Après ce
coup fourré, l’élève-gendarme a
réclamé au ‘’dealer’’ la somme de
300 000 francs en échange de sa
libération. Pour l’intimider, il lui a
INCENDIE A L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE THIÈS
Le directeur perd tous ses documents administratifs
’ai perdu toute ma documentation pédagogique,
administrative,
mes
diplômes depuis le Bfem, même des
cahiers de mathématiques de terminale. Tout est parti en fuméeé”, a
lâché le directeur de l’école polytechnique de Thiès, El Hadji Bamba Diaw.
Ces dégâts sont la conséquence du
feu qui s’est déclaré au département
de Génie Civil, dans la nuit du
dimanche 11 au lundi 12 août 2013,
“J
aux environs de 21h. Le feu a ravagé
4 bureaux de professeurs dont celui
du directeur de l’école. Des documents administratifs, des livres, des
ordinateurs ont été consumés par le
feu.
Selon les propos du vigile qui était
sur les lieux, la fumée s’est dégagée à
l’intérieur du bureau du directeur, 15
mn après le retour de l’électricité. Il y
avait en effet coupure d’électricité.
Avec l’aide des étudiants, le person-
“Je jouais avec elle,
en lui faisant des
attouchements”
nel a tenté de maîtriser le feu avant
l’arrivée des sapeurs-pompiers. ‘’Les
étudiants nous ont aidés à évacuer les
bureaux qui n’étaient pas encore touchés par les flammes. Tout le monde
était mobilisé, mais l’incendie avait
pris de l’ampleur à tel point qu’ils
n’ont pas pu arrêter le feu. Tout est
parti en fumée et rien n’a pu être
sauvé’’, a expliqué El Hadji Bamba
Diaw.
Les soldats du feu venus tardive-
www.enqueteplus.com
Poursuivi pour pédophilie sur sa
nièce de 10 ans, Lamine Sène a
avoué qu’il jouait simplement. Il
encourt 10 ans de prison ferme.
“J
n’en peut plus’’, fulmine Modou Amar,
délégué de quartier de la cité Mor Maty
Sarr, et porte-parole. À travers, une
visite guidée des lieux, le vieil homme a
tenu, malgré son âge avancé, à nous
faire faire le tour du quartier encerclé
par des eaux noirâtres et nauséabondes.
Le vieux Amar explique que les eaux de
ruissellement sont mélangées à des
excréments d’animaux d'où la présence
des vers de terre. ‘’Ces eaux créent
beaucoup de désagréments qui ont pour
noms : maladies, inondation et beaucoup de moustiques'', poursuit le vieux
sous l’emprise de la colère. Il attend des
occupants de SERAS qu'ils arrêtent de
faire dévier les eaux qui se déversent sur
le site, vers leur quartier. ‘’Nous ne pouvons pas accepter que les gens de
SERAS veuillent protéger leur cheptel
des eaux, en mettant notre vie en péril.
Tout ce que nous leur demandons, c'est
qu’ils arrêtent ces eaux’’. À Dalifort, des
centaines de familles sont sur le quivive à chaque fois que le ciel ouvre ses
vannes.
fait comprendre qu'il voulait le
conduire à la gendarmerie de la
Foire. Manque de pot, il n’a pas
atteint son objectif, car la population
est intervenue. Oumar Sagne a été
conduit à la police des Parcelles
Assainies. Tandis que l'élève-gendarme en fuite a été cueilli à GrandYoff par des éléments de la brigade
de recherches des Parcelles
Assainies. Devant les enquêteurs, il
aurait tout assumé, en déchargeant
son ami. Il aurait déclaré que Sagne
ne s’était jamais comporté comme
un homme de tenue.
F. SY
ment sur les lieux ont pu limiter les
dégâts. Pour l’heure, l’administration de l’école a commis un huissier
pour lister les pertes. ‘’Nous avons
fait l’inventaire des dégâts matériels, maintenant nous allons nous
en référer aux autorités. Nous avons
échangé avec le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche qui va
informer le ministre. Nous attendons le retour ’information’’. D’ici
là, le directeur a pris des mesures
comme doter à nouveau l’école
d’extincteurs.
e l’ai entraînée dans ma
chambre à deux reprises. Je
l’ai déshabillée et lui ai fait
des attouchements. C’était pour
jouer”. En faisant ces aveux, Lamine
Sène a suscité hier l’émoi dans le
public venu assister à l’audience de la
première composition du tribunal
des flagrants délits de Dakar. La tante
de la victime, debout à côté de lui, a
fondu en larmes, tandis que son avocat, abasourdi après cette douche
froide, a accusé le coup avant de se ressaisir en reprenant les questions du
magistrat. Me Ibrahima Diagne trouvait que le substitut avait usé de la
contrainte pour pousser son client à
ces aveux. Mais Lamine Sène fournit
les mêmes réponses.
Pourtant au début de l’interrogatoire d’audience, le prévenu avait catégoriquement contesté les faits. Ces
dénégations n’ont pas résisté au piège
tendu par le substitut Baye Thiam.
Alors que Lamine Sène persistait à nier
les attouchements commis sur sa nièce
N. Diop, âgée de 10 ans, le parquetier
lui a demandé s’il regrettait son geste et
s’il s'amendait. Lamine Sène a répondu
par l’affirmative. Or au début, il soutenait que sa nièce, venue passer les
vacances dans leur concession, n’était
jamais entrée dans sa chambre. Il
disait : ‘’Je lui offrais des pièces d’argent
sur sa demande, mais elle ne mettait
jamais les pieds dans ma chambre.’’
‘’Plusieurs fois, il m’a fait entrer
dans sa chambre. Il enlevait mes
habits et les siens avant de se frotter
contre moi’’, persistait pourtant la
jeune fille. La première fois, ‘’lorsque
je suis entrée dans sa chambre, il m’a
offert à boire et j’ai perdu connaissance. Ensuite, il m’a réveillée, en me
remettant 300 francs’’. Cette version
de la victime a été corroborée par les
déclarations de sa tante. La dame A.
Diagne a révélé à la barre que sa nièce
a toujours gardé le silence sur les
attouchements dont elle était victime. Heureusement, a poursuivi la
dame : ‘’Un jour je l’ai surprise en train
de dire à une de ses camarades de jeu
de ne pas répondre aux sollicitations
du prévenu parce que celui-ci allait la
déshabiller.’’ C’est fort de cette confidence que la dame a interpellé sa
nièce qui a dénoncé le prévenu.
Suffisant pour que le parquet requiert 10 ans ferme contre lui. Pour la
défense, son client mérite plutôt d’être
relaxé, ne serait-ce qu’au bénéfice du
doute. A défaut de la relaxe, Me Ibrahima Diagne a plaidé l’application de
l’article 50, en évoquant les troubles
mentaux dont son client souffrirait
depuis 2002. D’ici la date du délibéré
fixée au 19 août prochain, Me Diagne
a promis de fournir au tribunal le dossier médical de son client.
F. SY
NDEYE FATOU NIANG (THIÈS)
numéro 651 • mardi 13 août 2013
GRÈVE DES TRANSPORTEURS
SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DES TRANSPORTS ROUTIERS DU SÉNÉGAL (SNTTRS)
Suspension après paralysie
du transport inter-urbain
8
DÉSAGRÉMENTS
Le martyre des usagers
La grève des transporteurs a eu un impact indéniable sur les usagers de la route. Devant l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar
et à Sahm, les usagers n'étaient pas à la fête.
Déclenchée hier pour 48 heures, la grève du Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (SNTTRS) a été suspendue dans la soirée. La décision a été prise au sortir d'une
rencontre avec le ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, Mansour Sy. D'après le
syndicat affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), la mesure de suspension du mouvement d'humeur est motivée par la promesse d'une réunion à tenir aujourd'hui, à
15h, avec les différentes autorités concernées par sa plateforme revendicative. Mais la grève d'hier a
connu des fortunes diverses. Si elle a été bien suivie ce premier jour sur le transport interurbain,
elle n'a pas fait recette dans la circulation intra-urbain. Des défaillants, des transporteurs non
concernés, des particuliers opportunistes et des moyens alternatifs (motos et clandos) sont passés
par là. Dirigé par le député Alassane Ndoye, le SNTTRS dit dénoncer la cherté du carburant, le projet de permis à points et la privatisation de la nouvelle gare routière des Baux Maraîchers sise à Pikine, en banlieue dakaroise.
BANLIEUE DE DAKAR
Des “cars rapides” et “Ndiaga
Ndiaye” se désolidarisent
CHEIKH THIAM
émarrée hier pour 48 heures,
la grève du Syndicat national
des travailleurs des transports
routiers du Sénégal (SNTTRS) n'a pas
connu le même succès que les précédentes dans la banlieue dakaroise.
A l'arrête de Bountou Pikine, l’un des
carrefours les plus fréquentés de la
banlieue, il n'y avait pas foule. Les
clients qui devraient se rendre à Castor,
Yarakh, Guédiawaye, et Thiaroye
n’avaient pas de soucis pour s’y rendre
car il y avait et à suffisance des “cars
rapides” et quelques véhicules
“Ndiaga Ndiaye”, à défaut de bus. Seul
hic, il fallait débourser 100 francs Cfa
et qu’importe la distance et la destination. “C’est 100 francs partout où vous
descendez”, n'a cessé de répéter un
D
apprenti au gabarit d’un lutteur. “Je ne
savais pas qu’il y avait grève
aujourd’hui. Qu’est-ce qu’ils revendiquent d’ailleurs ? Les transporteurs doivent être plus tolérants”, a pesté une
dame au teint clair, à Bountou Pikine.
Pour aller de Pikine au centre-ville
de Dakar par contre, le choix se fait
entre les bus Aftu et Dakar Dem Dikk.
Lesquels étaient tout le temps bondés
de passagers. Surtout pour ceux qui
allaient à Petersen ou aux alentours
du Palais de la République. Sinon, il
faut casquer pas moins de 4 000
francs Cfa pour le taxi qui se rend à
Dakar, ou la moitié et pour rallier
Yarakh. “Prenez les clients au lieu de
faire la grève”, a lancé un coxeur
(rabatteur) s'adressant à un conducteur de car “Ndiaga Ndiaye”.
Quant aux voyageurs désireux de sor-
tir de la région de Dakar, ils rebroussaient chemin à défaut de pouvoir payer
1500 francs Cfa (contre 1000 F Cfa)
pour Mbour. Ceux qui allaient à Touba
déboursaient plus chers, certains se
sont vu proposer de payer 7500 F Cfa
par des véhicules particuliers.
“Je conduis mon car,
j’ai vu les autres le faire”
Pour leur part, les chauffeurs
réfractaires au mot d’ordre de grève
n'ont pas voulu trop s'épancher sur les
raisons de leur choix. B. Der, un
chauffeur de car “Ndiaga Ndiaye”,
sur le point de se rendre à Castor, vers
11h, a juste laissé tomber : “Je travaille car j’ai vu d’autres transporteurs
le faire, mais je n’augmente pas le
prix. D’ailleurs j’en suis à mon premier voyage.”
THIÈS
Gare routière paralysée, “clandos” et
“motos Jakarta” assurent le trafic interne
NDEYE FATOU NIANG (CORRESPONDANT, THIÈS)
a grève déclenchée hier par le
Syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal
est bien suivie à Thiès. Les transporteurs protestent contre la cherté du
carburant, le projet de permis à
points, mais également la privatisation de la nouvelle gare des Baux
Maraîchers à Pikine.
Satisfait du mouvement d'humeur,
Abdou Diakhaté, président du regroupement des chauffeurs de la région de
Thiès, avance que “tous les véhicules
sont aux arrêts. Nous maintenons la
L
grève pour 48h comme l’a si bien
décrété le responsable du Syndicat du
transport Alassane Ndoye”.
Toutefois, il n’exclut pas un dialogue
avec le gouvernement. “Nous sommes
à l’écoute des autorités. Si elles nous
appellent, nous allons répondre”, a fait
savoir Abdou Diakhaté.
Pendant ce temps, des voyageurs
trouvés hier à la gare routière de Thiès
fustigent le moment choisi par les
transporteurs pour faire leur grève.
“La fête de l’Aïd El Fitr vient juste de
finir et il faut que je rentre coûte que
coûte à Dakar parce que le travail
m’attend. Je suis là depuis 6h du
matin mais je n’arrive toujours pas à
avoir un véhicule”, a lâché Pape
Souleymane Diop. Ce passager
dénonce un manque de respect à
l’endroit des populations et ce, quel
que soit l’intérêt que défendent les
chauffeurs.
Cette grève, qui a sensiblement
ralenti le trafic interurbain, est moins
sentie au niveau de la circulation intérieur de la ville. Les usagers se sont
rabattus sur les “taxis clandos” et
“motos Jakarta”. Leurs conducteurs
soutiennent qu’ils sont libres et indépendants puisque non affiliés aux
mouvements syndicaux.
LANSANA DIANDY (STAGIAIRE)
h hier devant la grande
porte de l'Université
Cheikh Anta Diop.
L'animation quotidienne a cédé la
place à un calme seulement perturbé
par les véhicules qui passent par cet
axe routier. D'habitude, l'endroit est
envahi par Cars rapides et “Ndiaga
Ndiaye”. Du fait de la grève des transporteurs, les rabatteurs, communément appelés “coxeurs”, et les inévitables apprentis-chauffeurs sont
invisibles. Sont présents des groupes
d'étudiants anxieux de trouver un
moyen de transport. Le seul car
Ndiaga Ndiaye visible a déjà fait le
plein de clients. Il s'apprête à partir.
Le chauffeur Ibra Fall a décidé de ne
pas observer le mouvement de grève
décrété par le Syndicat. Il s'en
explique : “Mon véhicule est tombé
en panne. Je viens de le réparer. Il me
faut circuler pour compenser ce que
j'ai dépensé pour la réparation. “Vu la
rareté des cars de transport, il a de
fortes chances d'avoir son compte,
avant la fin de la journée. En effet, les
clients se bousculent. Si les uns prennent leur mal en patience et attendent patiemment un car qui ne vient
pas, d'autres préfèrent marcher pour
se rendre à leur destination. C'est le
cas de Khalifa Ababacar Diouf, étudiant en première année à la faculté
de Droit de l’Université Cheikh Anta
Diop. La sueur dégoulinant de son
front, le jeune étudiant veut se rendre
à l’École Supérieure d’Économie
Appliquée (ESEA, ex-ENEA), située
en face de la direction générale de
Dakar Dem Dikk. “J'attends depuis
plus de 30 mn un car pour aller réviser à l’ENEA, en vain. Là, je vais y
aller à pied pour revenir à 15h à
l'Université”, souffle-t-il. S'il ignore la
raison pour laquelle les transporteurs
sont en grève, il confesse qu'il a souffert en se rendant à l'Université, un
peu plus tôt. “J'habite à
Diamagueune. Ce matin, il a fallu
10
que mon grand frère me dépose avec
son véhicule pour que j'arrive à temps
à la Fac”, souligne-t-il. Pareil pour
Aminata Barry. L'étudiante en
Management
et
Commerce
International à ITECOM, renseigne
que la majeure partie de ses camarades de classe ne sont pas venus en
cours, à cause de la grève des transporteurs. “Parmi les 162 étudiants,
seuls 20 ont assisté aux cours”, ditelle.
Ailleurs, à Sahm, c'est le même
spectacle. Ici, les gens se bousculent
à l'approche de chaque bus Tata, les
seuls à circuler en plus des bus Dakar
Dem Dikk dont les rotations sont très
lentes. Un car rapide bondé de passagers s'apprête à rallier Ouakam. Après
plusieurs tentatives, le chauffeur,
confortablement installé au volant,
accepte de se prononcer sur la grève
de ses collègues. “Ce n'est pas mon
problème si mes collègues ont décidé
de faire grève. Je fait ce que j'ai à
faire, un point c'est tout”, lâche-t-il.
Ici, les usagers auraient aimé qu'il y
ait beaucoup plus de défaillants.
Hellène Ndour, âgée de 64 ans, se
désole de cette situation. “J'ai quitté
Ouakam tout à l'heure, après plus de
30 mn d'attente d'un car, pour venir
faire des achats à Sahm. Je sors à
peine de la boutique, je crois que je
vais encore patienter.”
Devant le désarroi des usagers, les
apprentis en profitent pour porter
l'estocade en doublant le prix du
transport. À quelques mètres du portail du casino Sahm, le seul apprenti
en vue vocifère : “Université 100 F,
université 100 F”. Les clients ne tardent pas à réagir. “Depuis quand le
billet Sahm-Fann coûte-t-il 100
francs ?”, rouspètent les uns et les
autres. N'empêche que le car est
pris d'assaut par les usagers. À peine
une poignée de minutes se sont
écoulées. Le car s'en va vers sa destination, laissant sur place des
citoyens désemparés.
numéro 651 • mardi 13 août 2013
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N°742FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : vous serez plus observateur ou plus exigeant en ce qui concerne
vos relations avec les autres. 〶 Boulot /
Argent : pour certains, ce mardi vous verra
évoluer au ralenti. ☤ Bien-être : vous ne
ferez rien qui pourrait compromettre votre
équilibre personnel.
Balance
⌘ Relationnel : pour certains, vous
aurez besoin de vous sentir entourés
et soutenus par votre entourage. 〶
Boulot / Argent : vous parviendrez à
aller au bout de toutes vos entreprises. ☤ Bien-être : vous veillerez à
garder la tête froide.
Taureau
⌘ Relationnel : ce mardi vous permettra
de consolider les bases de votre couple.
Pour d’autres, votre vie affective ou familiale vous satisfera. 〶 Boulot / Argent :
vous n’hésiterez pas à déléguer certains
travaux ou dossiers. ☤ Bien-être : les autres auront une grande influence sur votre
humeur.
Scorpion
⌘ Relationnel : vous chercherez à
être à l’écoute de votre entourage et
vous serez très compréhensif. 〶
Boulot / Argent : aujourd’hui, rien ne
vous échappera et vous aurez l’œil à
tout. ☤ Bien-être : vous pourrez
compter sur une belle résistance psychologique.
Gémeaux
⌘ Relationnel : plus que jamais, vous
aurez besoin de vous sentir entouré et
compris. 〶 Boulot / Argent : organisé et
efficace, vous irez au bout de toutes vos
obligations. ☤ Bien-être : résistant, vous
saurez faire face à tout.
Sagittaire
⌘ Relationnel : vous aurez besoin
d’un temps de pause et vous aurez
tendance à vous isoler. 〶 Boulot /
Argent : tout vous incitera à réfléchir
à votre avenir professionnel. ☤ Bienêtre : vous serez en mode repos.
Cancer
⌘ Relationnel : belle journée en perspective pour améliorer vos relations avec vos
proches, votre partenaire ou vos enfants.
〶 Boulot / Argent : un projet vous accaparera tout au long de ce mardi. ☤ Bienêtre : vous serez épanoui.
Capricorne
⌘ Relationnel : vous vous efforcerez de mieux gérer vos émotions, ce
qui vous permettra de trouver une
certaine sérénité à l’égard de vos
proches ou de votre moitié. 〶 Boulot
/ Argent : vous aurez envie d’évoluer
dans un environnement différent. ☤
Bien-être : vous saurez faire plus attention à vous.
Lion
⌘ Relationnel : vous aurez tendance à
manquer de patience et vous sortirez
assez facilement de vos gonds ou vous
vous énerverez pour un rien. 〶 Boulot /
Argent : vous serez extrêmement difficile
à tenir et vos supérieurs auront du mal à
vous cadrer. ☤ Bien-être : irritable, il faudra vous caresser dans le sens du poil.
Vierge
⌘ Relationnel : vous fuirez les tensions,
les personnes superficielles ou les relations qui ne tiennent pas parole. Pour certains, vous prendrez de la distance
vis-à-vis d’une personne. Pour d’autres,
vous donnerez la priorité à votre couple.
〶 Boulot / Argent : vous vous efforcerez
de donner un peu de poids à vos actions.
☤ Bien-être : vous avancerez à votre
rythme.
Verseau
⌘ Relationnel : vous n’aurez que
peu de temps à accorder à vos
proches et vous serez toujours par
monts et par vaux. 〶 Boulot / Argent
: ce sera une journée particulièrement intense qui vous attend. ☤
Bien-être : vous devrez faire preuve
de ténacité.
Poissons
⌘ Relationnel : ce mardi se prêtera
aux sorties en tout genre et donc à
l’épanouissement amoureux, familial
ou amical. 〶 Boulot / Argent : belle
journée pour prendre des initiatives
et sortir des sentiers battus. ☤ Bienêtre : vous serez en pleine forme.
MOT MÉLÉ EXPRESS N°153
Solutions
MOT FLÉCHÉ N°739 / 740
SUDOKU N°476
MOTS MELÉS • 462
Bonbon de chocolat fourré
BOUCHÉE
numéro 651 • mardi 13 août 2013
LIBRE PAROLE
10
Patrimoine culturel mobilier
et développement national
armi les composantes du
patrimoine culturel matériel,
le patrimoine mobilier occupe
une place importante. Car il s’agit de
l’ensemble des objets déplaçables
que l’homme produit sur une durée
déterminée, pour améliorer les commodités offertes par son environnement. C’est ce que l’ethnologue et
muséologue suisse Jean GABUS
appelle “ l’objet – témoin “, parce que
celui – ci rend compte à la fois d’une
aspiration, d’un savoir et d’un savoir –
faire. L’aspiration vise le règlement
d’un problème de vie. Le savoir en
indique une hypothèse de solution. Le
savoir – faire en propose la concrétisation formelle et esthétique. Le niveau
de partage de son usage dans le
temps et dans l’espace lui confère ou
non un statut de valeur – refuge.
Cependant, si la formulation d’une
hypothèse de solution est généralement le fait d’une individualité créative, la légitimité du statut de valeur –
refuge relève nécessairement de la
communauté assortie de ses extensions et interactions. Donc, les populations se trouvent directement
concernées.
Ainsi, les exemples de patrimoine
culturel mobilier sont à la portée de
tout être humain : près du corps, c’est
le vêtement, le bijou, la coiffure, la
chaussure, l’armure, l’amulette; A
l’intérieur de l’habitation ou de tout
autre espace similaire, se trouvent le
mobilier, l’ustensile, l’instrument,
l’attribut de pouvoir, le bibelot. Il ne
faut oublier ni porte ni fenêtre encore
moins leurs clefs. Les portes sculptées des greniers des Dogon sont prisées par les collectionneurs d’art surtout pour leurs clefs. Au Sénégal, ce
que les wolof appellent “ thiaabi –
laobé “ (Clef de bûcheron Laobé) est
une forme si efficace pour la sécurité,
qu’elle est bien présente de nos jours
même en milieu urbain. A l’extérieur
de l’espace habitable, se déploie la
gamme des outils de travail de
l’homme et de certains animaux
domestiques; N’oublions pas les instruments cultuels et culturels, encore
moins les véhicules de transport.
P
Le renouvellement des formes
dans le renforcement de l’iden-
tité nationale.
Ce patrimoine mobilier, que nous
manipulons avec plus ou moins d’habileté, remplit notre quotidien, nous parle
sans cesse et sollicite de notre part,
pour leur survie, un regard et une sensibilité. Le patrimoine culturel mobilier
porte aussi les repères de notre propre
histoire. Mieux, de notre identité culturelle nationale du moment. En effet,
des liens étroits existent entre d’une
part, la nature et la fonction des objets
et d’autre part les savoirs – faire traditionnels et contemporains qui leur ont
donné naissance et qui leur insuffle
parfois une vie nouvelle. Leurs formes
doivent être sans cesse renouvelées
grâce aux designers, artistes des
métiers d’art et aux artisans. De même,
leurs métiers font d’eux des agents économiques de premier ordre.
Depuis 1993, l’Etat du Sénégal
s’est mis à la recherche justement
d’une meilleure implication dans le
développement économique et social
des acteurs des métiers d’art, face à
l’avalanche, au détriment de notre
balance commerciale, d’objets importés dont nous ne maîtrisons ni les
formes, ni la qualité, ni l’identité culturelle encore moins la force économique de pénétration de notre
société. C’est alors que des investigations persévérantes ont débouché sur
la création du Projet du Mobilier
national placé sous la tutelle technique du ministère de la culture et la
tutelle financière du ministère de
l’Economie et des Finances.
Avec le Projet du Mobilier national, l’Etat donne l’exemple.
En effet, devant donner l’exemple,
l’Etat a décidé de faire confectionner
par des Sénégalais et d’autres
Africains, les meubles destinés à
l’Administration sénégalaise, selon
des normes fixées en tenant compte
par exemple, autant de la fonctionnalité, de l’ergonomie, de la reproductibilité, des matière premières locales,
du choix des accessoires, que des
formes renvoyant à notre identité culturelle, à la symbolique nationale et à
notre environnement physique.
Aujourd’hui, des prototypes dessinés
par nos designers et fabriqués par nos
entreprises les plus réputées existent
et ne demandent qu’à être reproduits
et affectés aux services nationaux.
Mais cet exemple que l’Etat tenait à
donner, grâce à la commande
publique, visait surtout un effet d’entraînement incitant les Sénégalais à
se doter, selon leurs besoins, d’un
patrimoine mobilier domestique non
importé, porteur de leur identité propre et qui se renouvelle selon leur
créativité qui fait leur réputation. Nos
artistes et nos artisans leurs proposent
au quotidien des objets de qualité qui
interpellent leur sensibilité.
Voilà ce qui nécessite de porter un
regard particulier sur les enjeux et les
perspectives du patrimoine culturel
mobilier dans son ensemble, dès lors
qu’il s’agit de développement national. Et ce regard fonde les préoccupations portant sur les stratégies de sauvegarde à travers les étapes que sont
l’identification, la préservation, la
mise en valeur, l’animation, voir le
renouvellement.
L’enjeu culturel
Si l’on admet que la mémoire des
peuples est une marque indélébile de
leurs identités, les objets fabriqués au
sein d'une communauté donnée portent la dynamique des idées et des
sentiments des hommes et des
femmes qui les ont conçus et réalisés.
Il en est de même, pour ceux qui en
sont les usagers et parfois les commanditaires sinon les inspirateurs,
l’enjeu étant la cohérence conceptuelle induite par le mode de vie des
hommes et des femmes de la communauté. C’est un enjeu de civilisation,
en étroite relation avec les modes de
penser et de sentir donc d’agir même
sur un simple objet. L’enjeu de civilisation provient de l’enjeu de culture.
Par exemple, des éléments du Projet
du Mobilier national, une fois affectés
dans nos représentations diplomatiques, seront de véritables “ ambassadeurs “ de notre identité nationale.
se révéleraient en même temps que
des possibilités de réduction importante de la sortie des devises.
Les menaces contre le patrimoine mobilier
Nous savons que la fragilité des
matériaux de fabrication des objets est
déjà une menace de leur disparition.
Nous savons également, que face à
certains besoins immédiats des populations, les produits industriels peuvent se montrer plus efficaces du point
de vue des prix et des matériaux de
fabrication. Mais les objets, qui sont
des produits des savoirs – faire locaux,
doivent – ils pour autant continuer de
sombrer dans un silence qui les prive
de leurs fonctions sociales et environnementales? A l’instar des instruments
de musique de fabrication locale, ces
objets doivent – ils cesser de nous parler et de nous transmettre les formes
destinées à notre sensibilité ? Cette
double menace qui guette à la fois les
objets et les rapports que la communauté entretient avec les savoirs des
anciens, mériterait un sursaut organisé
des populations, conformément aux
programmes de sensibilisation au
patrimoine culturel mobilier mis en
place ou à mettre en place par le mouvement associatif, les collectivités
locales, le gouvernement et les institutions internationales comme l’Unesco.
Le rôle des musées
Les musées, là où ils existent,
jouent un rôle pionnier déjà ancien.
En général, les collections issues d’inventaires techniques et scientifiques
ont pris en compte des séries entières
d’objets pleins d’enseignements sur
l’histoire et le vécu des populations.
Cependant, une question se pose. La
préservation de leur patrimoine culturel dans ses divers aspects.
Là où le musée n’existe pas, l’expertise d’un musée existant ou d’une institution de recherche devrait pouvoir
accompagner des initiatives locales de
sensibilisation et de documentation
des patrimoines culturels mobiliers,
selon les options et les priorités des
porteurs de projets. Des partenariats
avec les milieux scolaires, associatifs
et professionnels devraient être
recherchés. Cependant, il ne serait
pas question d’enfermer la préservation des objets dans le seul critère de
l’ancienneté. Le génie créateur, surtout dans un contexte de survie, est
capable de résistance, d’adaptation et
d’innovation. Dans une ville comme
Dakar, le marché du jouet fabriqué à
partir de fil de fer, de canettes de boisson ou de boîte de conserve, en offre
une illustration éloquente. D’où l’importance de la promotion des métiers
d’art ou de l’artisanat d’art.
La promotion des métiers d’art
ou de l’artisanat d’art
La promotion des métiers d’art ou
de l’artisanat d’art est sans doute l’un
des principaux leviers dans la volonté
de sauvegarde et de renforcement des
savoir – faire, au bénéfice de la qualité
des produits. Avec une telle attention,
la créativité des artisans et des artistes
sera plus disposée au renouvellement,
au profit de la cohérence culturelle des
populations. Comme il est possible de
le constater, le champ d’action est
bien vaste, si l’on se réfère à tous les
métiers impliqués dans la conception
et la réalisation des objets, leur fabrication étant liées à la transformation
des matières d’œuvre comme le cuir,
l’argile, le bois, le métal, le textile, etc.
L’enjeu économique et environnemental
L’origine de l’objet, c’est aussi celle
de ses matières et de ses formes, l’accessibilité des premières pouvant
contribuer à l’originalité des dernières. Si bien que la production d’un
objet de fabrication locale, avec des
matières d’œuvre locales, est non seulement plus rentable économiquement, mais elle est davantage à la portée d’un savoir – faire transmis d’une
génération à une autre. En outre, la
consommation d’un objet fabriqué
localement, par ceux là même qui ont
suscité sa naissance relève d’une double cohérence culturelle et économique, donc de développement. Et si
l’Etat du Sénégal décidait la restriction partielle ou totale de l’importation
de mobiliers de bureau et d’appartement ? Sans doute des niches d’emplois et de formation professionnelle
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fonction muséale devrait – elle laisser
altérer la vie de l’objet resté dans sa
communauté d’origine ? De même, un
programme scientifique d’identification et de documentation, ne devrait –
il pas encadrer la volonté de préservation du patrimoine culturel mobilier
local? Un programme d’animation et
de mise en valeur, avec l’appui des
détenteurs locaux de savoir et de
savoir – faire, ne serait – il pas d’un
apport certain à une réappropriation
d’un patrimoine régulièrement bousculé par les produits industriels diffusés à grande échelle et culturellement
pauvres ? Des initiatives comme le
Projet du Mobilier national, de festival
d’arts et de traditions, de l’agenda
culturel national, seraient de nature à
favoriser la mobilisation des populations autour de la réactivation et de la
Dès lors se dessine l’échiquier sur
lequel peuvent jouer les institutions et
les collectivités locales comme les
acteurs partenaires en faveur du patrimoine mobilier national. En guise
d’exemple, quelle place les autorités
nationales et locales ainsi que leurs partenaires, dans leur environnement
domestique et professionnel, accordent
– elles aux objets de fabrication locale?
La réponse à la question, permettra sans
doute de mesurer le chemin à parcourir
en faveur de la préservation économique, par le renouvellement des
formes artistiques et artisanales du patrimoine culturel mobilier national. Le projet du Mobilier national initié par l’Etat,
en offre une illustration exemplaire.
ALIOUNE BADIANE
Ancien Coordonnateur du Projet du
Mobilier national
numéro 651 • mardi 13 août 2013
SPORTS
11
AFROBASKET 2013 (F) - PRÉPARATION
Le Sénégal massacre la sélection Basque
En match de préparation en vue de l'Afrobasket féminin 2013 en septembre à Maputo,
l'équipe nationale du Sénégal a dominé la sélection Basque (71-35).
KHADY FAYE
ontrairement aux hommes qui
récoltent des résultats en
dents de scie avec notamment
leur match perdu face à la Tunisie
dimanche, les dames, elles, enchaînent les bonnes performances. Hier,
les protégées du sélectionneur
Moussa Touré ont encore gagné
contre une sélection Basque. Avec
une Ndèye Sène des grands jours, les
coéquipières de la capitaine Aya
Traoré ont livré un match très tactique. Dans le premier quart temps, le
Sénégal passe (15-6) devant son
adversaire. Le deuxième quart temps
se termine sur un score (39-14). De
retour des vestiaires, les Basques se
sont quelque peu réveillées et ont
tenté de bousculer les Sénégalaises,
mais c'était sans compter avec Mame
Diodio Diouf, Fatou Dieng, Jeanne
Senghor entre autres, qui ne se sont
pas laissées faire. Elles se sont physiquement données, en défense de
C
zone comme en attaque, pour remporter le troisième quart temps par (5127). La dernière tranche horaire a
RÉACTIONS...
REVUE TOUT TERRAIN
MOUSSA TOURÉ, ENTRAÎNEUR DES LIONNES
TRANSFERTS
“Il reste beaucoup de choses à faire”
Eto’o ouvre la voie vers
Chelsea !
''Nous venons juste de commencer la préparation et nous allons continuer à travailler encore et encore parce qu'il reste beaucoup de choses à faire. Nous n'avions pas de
système de jeu, nous avons juste voulu défendre et courir. La prochaine étape consistera à encore plus travailler le physique des filles, faire plus de musculation pour qu'on
puisse encore mieux courir et mieux défendre. Avec un peu plus de présence au
rebond, parce que l'Afrobasket sera beaucoup plus fort à l'intérieur, il nous faudra travailler davantage. Après le tournoi, nous travaillerons avec un groupe de performance
restreint. Il nous reste un dernier match demain (aujourd'hui) avec la même équipe
Basque''.
INIGO SANE, SÉLECTIONNEUR BASQUE
“Le Sénégal plus fort physiquement”
''L'équipe du Sénégal a été supérieure à mon équipe dans tous les compartiments de
jeu. Cette grande supériorité physique du Sénégal était évidente durant tout le match,
mais surtout lors des deux premiers quarts. Nous allons faire tout pour améliorer
notre jeu au prochain match. Ce qui m'a le plus marqué dans l'équipe du Sénégal, c'est
son jeu ouvert, sa façon de se créer des espaces, la façon de courir entre autres. S'il y a
quelque chose à améliorer dans cette équipe, c'est le cinq contre cinq''.
INFRASTRUCTURES
La mairie de Dakar compte
gazonner 19 terrains de la ville
MAMADOU LAMINE DIÉDHIOU (STAGIAIRE)
e conseil municipal de Dakar a
adopté un ''buget-programme'' de
''fourniture et de pose de gazon
synthétique sur 19 terrains situés dans les
communes d'arrondissement de la capitale'', hier lors d'une session extraordinaire
tenue à l’hôtel de ville. ''Le budget-programme de fourniture et de pose de gazon
synthétique vient d’être adopté et la commission (jeunesse, vie associative, sports
et loisirs) va le finaliser avec les
L
confirmé la domination du Sénégal.
Au finish, les Lionnes gagnent sur le
score de (71-35).
prestataires qui on été choisis'', a affirmé
le maire de Dakar Khalifa Sall.
D’après Ndiaga Dieng, chargé des travaux à la mairie, ''pour la couverture du
gazon synthétique, différent points ont
été entamés''. D'après lui, cela traduit la
volonté du maire d’octroyer à la jeunesse
dakaroise des équipements sportifs adéquats à la pratique sportive. L'un des
objectifs de ce programme est de permettre d’organiser des matches de navétanes (championnat de football populaire) durant la période de vacances
scolaires.
Pour ce qui concerne le stade Iba
Mar Diop, l'acte d'affectation est encore
attendu au niveau de la ville de Dakar ,
a informé M. Dieng. Le Maire de Dakar
khalifa Sall a en outre promis qu'une
brigade de surveillance sera mise en
place pour assurer l'entretien du matériel au sein du stade. A ce propos, il sera
créé dans chaque commune d'arrondissement un comité de gestion, de surveillance, et d'entretien des équipements.
Le programme de pose de gazon aura
une durée de 3 ans pour un montant de 3
milliards F Cfa. Au cour de la plénière,
Babacar Mbengue, actuel maire de la
commune d'arrondissement de Hann BelAir, a été élu au poste de 12e adjoint au
maire de Dakar. Il remplace Abdel Kader
Sabara décédé.
ATHLÉTISME - MONDIAUX DE MOSCOU 2013
Courant sous les couleurs belges, Nafissatou
Thiam revendique la citoyenneté sénégalaise
a Belge Nafissatou Thiam, qui
occupe la 3e place de l’épreuve de l’heptathlon des Championnats du monde d’athlétisme (1018 août), a dit jeudi à des journalistes
que le Sénégal était aussi sa patrie.
"Même si je cours pour la Belgique, le
Sénégal est aussi mon pays", a
déclaré l’athlète belge à la fin de la
course du 200m de l’heptathlon, une
discipline combinée de huit épreuves.
Du Sénégal, cette athlète âgée d'un
peu moins de 19 ans ne garde que "de
vagues souvenirs, pour n’y avoir pas
été depuis l’âge de 2-3 ans". "Mes
souvenirs du Sénégal sont vagues,
mais j’ai encore les images de ce
grand bol où piochent une bonne
L
dizaine de personnes", a dit Nafissatou Thiam. Elle rappelle que sa
famille, dont une partie vit à Dakar,
est originaire de Diourbel (centre).
Elle dit envier ses frères et sœurs qui
ont l’occasion de se rendre au
Sénégal et promet de se donner le
temps d'aller à la rencontre des siens,
dans son "pays d'origine". "Le Sénégal, c’est mon pays d'origine. J’en suis
fière, je suis d’une mère belge et d’un
père sénégalais. Et mes oncles sénégalais sont très fiers de moi", a souligné la jeune athlète. "À Bruxelles,
c’est avec plaisir qu’on retrouve nos
compatriotes sénégalais et ils prennent du bon temps à discuter du pays
avec mon père", a ajouté Nafissatou
Thiam, championne d'Europe junior
de l'heptathlon.
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(APS)
À des journalistes russes, l’ancien
Barcelonais a révélé son désir de retrouver le technicien portugais. ''Il n’y a
qu’un José Mourinho. J’ai connu beaucoup de bons coachs, mais il n’y en a
aucun qui lui ressemble. (…) Il est l’un
des meilleurs entraîneurs au monde, et
nous avons connu beaucoup de succès
ensemble à l’Inter. J’aimerais avoir une
chance de jouer sous ses ordres à nouveau, parce qu’on ne s’ennuie jamais
quand José est dans le coin''. Eto’o n’a
pas oublié de glisser un mot sur
Chelsea, ''une bonne équipe. Quand
nous aurons toutes les offres sur la table
nous discuterons avec mes agents et
verrons quelle sera la prochaine étape''.
Voilà une déclaration que Chelsea et
son coach pourraient voir d’un bon
œil. D’une part, parce que les Blues
sont en recherche active d’un avantcentre de classe. D’une autre, parce que
le dossier Wayne Rooney, priorité du
club, traîne en longueur. L’alternative
Eto’o apparaît donc tentante, bien qu’il
faudra encore régler le souci de l’engagement, puisqu’il va sans dire que le
Camerounais ne pourra prétendre aux
émoluments qui étaient les siens en
Russie. Quoi qu’il en soit, entre toutes
les possibilités qui s’offrent à lui – Inter,
Naples… – Samuel Eto’o a déjà choisi.
LYON
Aulas arrondit les
angles avec Gomis
Depuis de longues semaines, le président de l'Olympique Lyonnais, JeanMichel Aulas, pousse son attaquant
Bafetimbi Gomis (27 ans, 37 matchs et
16 buts en L1 en 2012-13) vers la sortie, le but étant d'éviter que l'international français parte gratuitement en juin
prochain, date à laquelle son contrat
s'achève. Mais depuis le départ de
Lisandro Lopez, le dirigeant rhodanien semble avoir revu sa position et
affirme être prêt à renouer le dialogue
avec l'ancien Stéphanois. "Évidemment
le départ de Licha pose un nouveau
problème. J'aspire à essayer de mettre
tout le monde autour de la table pour
discuter. (...) Je me dis que ce serait une
erreur de rester campé sur nos positions. Il faut travailler avec son agent
pour trouver quelque chose qui lui corresponde afin de rester à l'OL dans de
bonnes conditions de relations", a indiqué Aulas sur le site officiel du club.
Gomis a assisté des tribunes à la victoire de l'OL face à l'OGC Nice (4-0),
samedi.
BAYERN
L. Gustavo, Naples
plutôt qu'Arsenal ?
Arsenal va-t-il encore passer à côté
d'un transfert cet été ? Alors qu'il
semblait proche de rejoindre les
Gunners, le milieu de terrain du
Bayern Munich, Luiz Gustavo (26
ans, 22 matchs et 4 buts en
Bundesliga en 2012-2013) pourrait
finalement atterrir à Naples, selon le
Corriere dello Sport. Le club bavarois pourrait hériter de 18 millions
d'euros.
REAL
Ancelotti n'a pas
besoin de Bale...
Pas une conférence ne se passe sans
que l'entraîneur du Real, Carlo
Ancelotti soit interrogé sur le dossier
Gareth Bale. Depuis plusieurs jours, le
fil s'est visiblement distendu entre
Madrid et Londres… "Je suis très
content de cette équipe. Pourquoi parler de Bale alors que Morata et Jesé ont
très bien joué ?", a répondu l'Italien.
Deux joueurs qui intéresseraient précisément Tottenham.
… Mais de Suarez ?
Le recrutement de Gareth Bale étant
visiblement loin d'être gagné, le Real
Madrid envisagerait de se rabattre sur
l'attaquant Luis Suarez (26 ans, 33
matchs et 23 buts en Premier League
en 2012-2013) en cas d'échec pour le
Gallois, selon le quotidien Sport. Mais
si Tottenham ne sera pas facile à
convaincre, Liverpool ne le sera pas
plus, Arsenal est bien placé pour le
savoir. Les Reds ont pour l'heure
repoussé toutes les offres qui se sont
présentées et refusent de laisser partir
l'Uruguayen.
ATHLÉTISME - MONDIAUX MOSCOU
Fraser-Pryce reine du
100 m, l'Ivoirienne
Ahouré 2e
Shelly-Ann Fraser-Pryce a
retrouvé son titre de championne du
monde du 100 mètres ce lundi 12
août à Moscou. Depuis les JO de
Pékin en 2008, la Jamaïcaine a pratiquement dominé la discipline.
Derrière, l’Ivoirienne Murielle
Ahouré obtient la médaille d’argent,
une première pour l'athlétisme africain. Le bronze est revenu à
l'Américaine Carmelita Jeter
(10.94), qui était tenante du titre.
Pour la première fois donc, une
sprinteuse africaine monte sur un
podium des championnats du
monde. En se classant deuxième,
Murielle Ahouré signe une très
grande performance. C’était son
ambition et son objectif et elle l'avait
annoncé. Elle bat la championne du
monde en titre, l'Américaine
Carmelita Jeter, en montrant une
belle résistance dans le final. ''Je suis
heureuse. Je remercie toute l’équipe
qui a été autour de moi. Ramener
une médaille, c’est fantastique.
Jusqu'au coup de sifflet, j'ai essayé de
rester calme'', a déclaré l'athlète au
micro de RFI.
numéro 651 • mardi 13 août 2013
CMJN
SPORTS
12
INFRASTRUCTURES - CONSTRUCTION D’UNE ARÈNE NATIONALE AU TECHNOPOLE
Les Pikinois rejettent le projet
et préparent la riposte
Les populations de Pikine ont affirmé leur opposition au projet de construction d'une arène
nationale au Technopôle et cela, pour de multiples raisons.
CHEIKH THIAM
une des vieilles doléances
des amateurs de la lutte, à
savoir la construction d’une
arène nationale, va bientôt voir le jour.
Les autorités étatiques, avec le soutien
des Chinois, ont décidé de réaliser l'infrastructure sur le site du Technopôle,
sis à l’entrée de Pikine (banlieue dakaroise). Le Ministère des Sports et ses
partenaires ont même effectué une
visite de terrain la semaine passée.
Mais une grande partie des Pikinois
ont montré leur désaccord face à un
tel projet. Ils craignent surtout une
recrudescence de la violence, l'augmentation du taux de chômage et la
passivité de la jeunesse. Pour
Mouhamed Ndiaye, le site du technopôle devrait accueillir d’autres structures sociales de base plutôt qu'une
arène nationale. “Personnellement,
j'ai des soucis sécuritaires. Vous êtes
censé savoir que la banlieue est
constituée d’une population jeune.
Donc, l’érection de cette arène nationale va pousser ces jeunes à s’adonner
davantage aux agressions, à ne plus
s’intéresser à leurs études. Cela risque
d'aggraver la pauvreté car les gens ne
L’
vont plus travailler ni étudier mais vont
se concentrer uniquement sur leurs
activités au sein de cette arène nationale”, a argué cet étudiant en master
à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de
l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad)
trouvé à Pikine Tally Boubess. Selon
lui, cette arène n’est pas bien pour la
banlieue et ne fera pas avancer sa
localité. “La banlieue a plus besoin
d’infrastructures culturelles, éducatives, des centres de formations sur les
métiers de l’avenir, etc. Avec cette
arène nationale, nous vivrons d’autres
difficultés, notamment avec la proximité de l'autoroute à péage, le blocage
de la circulation. Demander aux populations riveraines des stades Demba
Diop et Iba Mar Diop ce qu’elles endurent lors des combats. Elles vivent le
bordel à cause d’une foule surexcitée
qui vole, agresse. Pourquoi ne pas la
construire à Bargny ou à Rufisque ?”,
s’est-il interrogé.
“Actuellement, nous subissons de
plein fouet les dérives de l’insécurité à
Pikine, peste cet habitant du quartier
Crédit foncier. Donc construire une
arène serait une manière de jeter de
l’huile sur le feu. À Pikine, nous avons
toujours revendiqué des infrastructures
et les autorités ne se sont jamais souciées de nous ; et maintenant que cette
arène est rejetée par tous, on veut nous
l'imposer”. “Nous disons non, on ne
veut pas de cette arène, surtout dans
un endroit aussi sensible que l’entrée
de Pikine. Imaginez ce qui peut se passer sur l’autoroute à péage avec la violence qui sévit après les combats ; les
agresseurs peuvent l’envahir pour dicter leurs lois. Nous sommes bien placés
pour juger de l’opportunité de cette
arène ou non, parce que nous rencontrons des problèmes de sécurité et au
quotidien avec le stade Alassane
Djigo”, a-t-il ajouté, pensant que cet
espace pourrait servir à autres choses
comme une école, un poste de santé.
M. Diop menace de se faire entendre :
“Nous allons prendre toutes les dispositions et manifester notre mécontentement face à une pareille déconsidération car cet endroit (le Technopôle) est
également un lieu écologique ; nous
avons grandi en profitant de la verdure
de 'Dex meew' (NDLR : un site qui
attire les enfants de Pikine avec son
marigot). C’est un patrimoine à conserver et tous les projets qui devaient y être
construits devraient s’inscrire dans une
trajectoire de préservation de ce trésor
vert. Oui pour des jardins, pour permettre aux Pikinois exposés au gaz carbonique des voitures de profiter de l’air
pur. Non à une arène nationale”. Le
combat s'annonce dur pour la défense
d'un tel argument.
ette 28e journée de Ligue 1
a déjà livré deux principaux
verdicts de la saison. Après
la
relégation
définitive
de
Guédiawaye FC dimanche, c'est au
tour de l'Association sportive de la
sucrière de Richard-Toll (Assur)
C
d'être expulsée de l'élite hier. Pis, la
sortie a été humiliante. En clôture de
cette 28e journée, les hommes du
coach Cheikh Nguirane ont été étrillés (5-0) par le Casa Sport au stade
Aline Sitoë Diatta. À deux journées
de la fin, Assur occupe la dernière
place du classement avec 23 points,
et 8 longueurs de retard sur le pre-
mier non relégable, le Dakar
Université Club (DUC). Quatre clubs
devraient descendre en division inférieure à l'issue de cette saison. La
lutte pour le maintien va concerner
les Étudiants, l'Union sportive de
Ouakam (11e, 32 pts), l'As Douanes
(13e, 27 pts) et l'Us Gorée (14e, 27
pts).
Le président bordelais Jean-Louis
Triaud a confirmé l'intérêt du Genoa
pour son attaquant Henri Saivet (22
ans, 1 match en Ligue 1 cette saison)
mais affirme vouloir conserver le
joueur. "De toute façon, nous souhaitons le conserver et le Genoa, ce n'est
pas non plus très sexy au niveau sportif ", a-t-il confié à Eurosport. Triaud
et Saivet négocient actuellement une
prolongation de contrat, dont le
terme est pour l'heure fixé en juin
2014.
AG FSF
Les 6 candidats
à la présidence
maintenus
Me Augustin Senghor aura bel et
bien 5 adversaires pour le poste de
président de la Fédération sénégalaise
de football (FSF). La commission
électorale de l’assemblée générale
élective du 24 août 2013 de la FSF, en
sa séance du 9 août 2013, a publié la
liste définitive des candidats à l’élection du président et des membres du
Comité exécutif de la FSF. Ainsi
Omar Ndiaye, Abdoulaye Diallo,
Ousseynou Faye, Mady Touré et
Saliou Samb iront en compétition
avec le président sortant, Augustin
Emmanuel Senghor.
Le champion pour l'honneur
L'Association sportive de la sucrière de Richard-Toll (Assur) est officiellement reléguée en Ligue 2.
Derniers de Ligue 1, les “Sucriers” ont lourdement perdu (5-0) contre le Casa Sport, hier.
Triaud veut garder
Saivet
Désireux de recruter l'ancien attaquant de Manchester United, Mame
Biram Diouf, Stoke City a décidé
d'abandonner cette piste en raison
des exigences excessives de son club,
Hanovre, au niveau du montant du
transfert. D'ailleurs, c'est le club allemand lui-même qui a fait savoir que
Stoke City n'avait aucune chance de
recruter l'international sénégalais : "Si
Stoke City offre 20 millions d'euros,
nous aurions pensé. Mais je ne pense
pas que ce soit très réaliste ", a déclaré
le président du club dans Bild. Bien
plus que les cinq millions d'euros proposés par les Potters qui vont devoir
se tourner vers de nouvelles pistes.
Espérons que les autorités auront
noté les revendications des populations de Pikine avant la pose de la
Le Casa pulvérise et envoie Assur en Ligue 2
BORDEAUX
Diouf trop cher
“Oui mais...”
Ibrahima Diop, responsable dans
une ONG internationale de la place,
abonde dans le même sens.
BREVES…
STOKE CITY
“Manifester pour préserver
un patrimoine écologique”
LIGUE 1 - 28e JOURNÉE (FIN)
LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)
première pierre prévue d’ici à 6 mois,
selon le ministre des Sports,
Mbagnik Ndiaye. Cette arène nationale de 20 000 places va être
construite sur une superficie de 7 ha,
elle aura aussi en son sein un site
d'hébergement, d’autres salles de
sports,
des
bureaux,
etc.
L'infrastructure devrait être livrée en
2016.
Le club ziguinchorois a était sans
pitié avec les Richard-Tollois. Possédant
l'une des plus faibles attaques de l'élite
(15 buts inscrits avant cette 28e journée), le Casa Sport a pu écraser (5-0)
son adversaire. Les bourreaux se nomment Faustn Senghor, Karim Ben Badji,
Christian Pascal Diatta, Bonaventure
Mancabou et Modou Goudiaby. Mais
cette large victoire n'aura pas servi à
grand-chose en fin de compte. Classé
7e avec 40 pts, le champion du Sénégal
en titre est définitivement écarté de la
course pour sa propre succession. À
deux journées de la fin du championnat,
le leader Diambars compte 48 points.
Toutefois, le Casa Sport peut viser un
peu plus haut, à savoir les Coupes de la
Ligue et du Sénégal pour sauver sa saison.
RÉSULTATS
Samedi
Duc - As Pikine 1-1
Jaraaf - Linguère 2-2
Diambars - Yeggo 2-0
As Douanes - Port 0-1
Dimanche
Uso - Touré Kunda 0-0
Niary Tally - Us Gorée 1-1
Ol. de Ngor - Guédiawaye FC 2-1
Hier
Casa Sport - Assur 5-0
numéro 651 • mardi 13 août 2013

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