Rapport économique

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Rapport économique
Eidgenössisches Departement für auswärtige Angelegenheiten
Formulaire APIS: A754
Département fédéral des affaires étrangères
Dipartimento federale degli affari esteri
Représentation suisse à: Lima
Pays: Pérou
Date de la dernière mise à jour: 07.07.2006
Rapport économique
1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques
Jusqu’au bout de son mandat (juillet 2006), l’administration du Président Alejandro Toledo a
maintenu une politique économique prudente, poursuivant la stabilisation macroéconomique du
pays ainsi qu’un accès accru au marché mondial pour les produits d’exportation péruviens.
L’accord de libre-échange avec les Etats-Unis d’Amérique constitue un développement important dans ce sens. Signé à Washington le 12 avril dernier, il a été ratifié par le Président Toledo
le 28 juin 2006 après avoir été approuvé par le Congrès péruvien à la majorité absolue le même
jour.
Le président sortant laisse une situation économique saine. Le taux de croissance a atteint
6.7% en 2005, le taux le plus élevé depuis 10 ans, et l’inflation s’est réduite à 1.6%. 2006 pourrait être marqué par un équilibre fiscal, voire même par un excédent après 8 années consécutives de déficit (de +0.2 à +0.3% du PIB selon les prévisions les plus optimistes pour 2006).
L’augmentation constante des exportations (en 2005 elles ont atteint 17 milliards de dollars US
contre les 6.8 milliards en 2001), notamment en raison des cours élevés des matières premières (minerais) sur les marchés internationaux, assurent davantage de recettes à l’Etat.
Les progrès remarquables enregistrés sur le plan macro-économique durant la présidence
d’Alejandro Toledo tardent cependant à se traduire en bénéfice pour la population. De 2001 à
2004 le taux de pauvreté s’est réduit de 2.7 points de pourcentage seulement, en passant de
54.3% en 2001 à 51.6% en 2004. En 2004, le 19.2% de la population continuait de vivre dans
des conditions de pauvreté extrême selon l’Institut statistique national péruvien (INEI). En 2005,
le taux de pauvreté se serait réduit à 49.5% selon les estimations du Ministère de l’économie et
des finances ; 18.0% de la population vivrait encore dans la pauvreté extrême. D’autre part, le
taux de chômage enregistré pour la région métropolitaine de Lima en 2005 (7.9%) ne rend pas
compte de manière adéquate de la situation de l’emploi dans un pays comme le Pérou où jusqu’à 77% des emplois relèvent du secteur informel (données de l’INEI). La croissance appréciable du PIB ne s’avère pas suffisante pour absorber l’augmentation de la population en âge
de travailler. En réalité, le secteur informel tend encore à générer davantage d’emploi que le
secteur formel.
En remportant le deuxième tour des élections présidentielles le 4 juin dernier, le président nouvellement élu Alan Gabriel Ludwig García Pérez a aussitôt eu soin de rassurer les investisseurs
domestiques et étrangers en déclarant vouloir maintenir la politique d’intégration aux marchés
internationaux tout en recherchant une meilleure redistribution des revenus à l’intérieur du pays
afin de lutter plus efficacement contre la pauvreté, qui affecte encore le 50% environ de la population. Les nombreux laissés pour compte de l’essor économique de ces dernières années ont
en effet voté massivement (47.4% à l’échelle nationale et jusqu’à 80% dans certaines régions)
pour le candidat nationaliste Ollanta Humala, qui préconisait l’instauration d’une politique économique protectionniste comportant la nationalisation de pans entiers de l’économie nationale
(notamment le secteur de l’extraction). Le nouveau gouvernement devra donc poursuivre et ap1
profondir les réformes structurelles (e.g. : bureaucratie, réglementation, justice, douanes) entamées par le gouvernement du président Toledo, afin non seulement d’élever ultérieurement le
taux de croissance, mais également dans le but d’en faire bénéficier de plus amples secteurs
de la population. Une simplification de la réglementation en vigueur devrait notamment contribuer à la formalisation d’une économie encore largement informelle.
2. Accords internationaux et régionaux économiques
2.1. Politique, priorités du pays
Le gouvernement sortant a clairement poursuivi une politique d’intégration économique au
moyen d’accords de libre-échange bilatéraux (ALE). Plusieurs chantiers ont été ouverts sur tous
les continents et quelques-uns commencent à produire leurs fruits.
En Amérique du Sud, le Pérou a signé le 25 août 2003 un accord de complémentarité économique (ACE) établissant une zone de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay,
Paraguay et Venezuela, ce dernier venant d’y adhérer ; 463.7 millions de dollars US
d’exportation péruviennes en 2005). L’ACE n’est pas encore entré en vigueur : après son enregistrement formel auprès du Secrétariat général de l’Association Latino-Américaine d’Intégration
(ALADI), il doit être incorporé au droit interne des Etats parties. Il représentera alors un pas significatif dans l’élargissement de la zone de libre-échange entre le Mercosur et les pays de la
Communauté andine (CAN, Bolivie, Colombie, Equateur et Pérou ; 986 millions de dollars US
d’exportations péruviennes en 2005), et constituera ainsi la base de la future Communauté SudAméricaine des Nations (CSN) lancée au Cuzco le 8 décembre 2004.
Le 12 avril 2006, le Pérou a conclu un ALE avec les Etats-Unis d’Amérique (Accord de promotion commerciale Pérou – Etats-Unis, APC). L’accord a été approuvé par le Congrès péruvien le
28 juin 2006 et ratifié le même jour par le Président Toledo. Une fois approuvé par le Congrès
américain également, il prendra la relève de l’Andean Trade Promotion and Drug Eradication
Act (ATPDEA) qui arrive à échéance à la fin de 2006. Le succès de sa mise en œuvre dépendra de l’habilité du gouvernement péruvien à réaliser les réformes nécessaires afin d’améliorer
la compétitivité de son industrie d’exportation (quelques mots-clé : secteurs agricole et de
l’élevage, santé, droit du travail, propriété intellectuelle) ainsi qu’à minimiser son impact sur les
secteurs les plus fragiles de son économie.
Le Pérou cherche également à s’ouvrir l’accès au marché asiatique. C’est lors du sommet de
l’Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) au mois de novembre 2005, que le premier ALE
avec un pays asiatique a pu être signé, en l’occurrence la Thaïlande. Les négociations pour un
ALE avec Singapour entablées en novembre 2004 se poursuivent et devraient aboutir selon le
gouvernement péruvien au mois de novembre 2006. La possibilité d’un ALE avec la Corée du
Sud est actuellement à l’examen. A terme, le Pérou poursuit un accord avec le Japon et la
Chine.
L’objectif d’un accord d’association de la CAN avec l’Union Européenne (UE) comprenant le
volet d’un ALE à l’horizon 2015 ne sera pas facile à réaliser. La CAN est d’abord affaiblie par le
retrait du Venezuela (retrait annoncé au mois d’avril 2006 et ratifié au mois de juin 2006 au
sommet de Quito). Elle paraît ensuite divisée selon une ligne de partage Colombie-EquateurPérou vs Bolivie, qui ne rendra pas aisée la définition d’une position commune ainsi que l’exige
l’UE en vue du début des négociations.
En déclarant sa volonté de conclure des ALEs avec l’UE dans le cadre d’un accord
d’association avec la Communauté andine (CAN), avec le Chili, voire avec le Brésil, le président
élu Alan García s’inscrit résolument dans la voie tracée par son prédécesseur. De cette manière, il poursuit d’une part l’élargissement du marché d’exportation pour les produits et les services péruviens dans le but de créer de nouveaux emplois, et ouvre d’autre part le marché domestique aux investissements étrangers.
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2.2. Perspectives pour la Suisse
S’il n’y a pas à craindre que la mise en œuvre de l’accord de libre-échange entre le Pérou et les
Etats-Unis d’Amérique affectera le volume d’échanges entre le Pérou et la Suisse, il conviendra
en revanche d’examiner l’implication qu’il a sur l’accord commercial de 1953, en vertu duquel le
Pérou octroie à notre pays un régime préférentiel en matière de circulation des marchandises
(cfr. p. 8 ci-dessous).
Dans une étude publiée au mois de juin 2006 par la société de conseil Proexpansión sur mandat du gouvernement, la Suisse compte parmi les 17 marchés stratégiques vers lesquels le Pérou exporte actuellement le 85.4% de ses exportations et dans lesquels il pourrait tripler ses
exportations durant les 10 prochaines années ( http://www.proexpansion.com ).
D’autre part, l’Association européenne de libre-échange (AELE) et le Pérou ont signé le 24 avril
2006 une Déclaration de coopération, qui ouvre la voie au lancement de négociations d’un accord de libre-échange entre les 4 membres de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et
Suisse) et le Pérou. Outre le volet marchandises, un tel accord pourrait comporter les volets de
la propriété intellectuelle et des marchés publics.
3. Commerce extérieur
3.1. Evolution et perspectives générales
2005 a été une année très favorable pour le commerce extérieur péruvien. L’accélération de
l’économie mondiale s’est traduite par une augmentation de la demande extérieure pour les exportations péruviennes. C’est principalement le cours élevé des principaux produits miniers ainsi qu’une demande accrue d’économies en expansion (en particulier la Chine) qui ont contribué
à une augmentation significative du revenu découlant des exportations. Mais nous assistons
également à une diversification graduelle de la corbeille de produits exportés, dans le sens
d’une inclusion progressive de produits agricoles. C’est ainsi qu’à côté des produits traditionnels
comme l’or, l’argent, le cuivre et l’étain, nous observons l’augmentation de produits
d’exportation non traditionnels, tels que les asperges, les mangues, le raisin, l’avocat, les poivrons, les artichauts, etc. Si bien que depuis l’entrée en fonction du gouvernement d’Alejandro
Toledo en 2001, les exportations ont presque triplé en passant de 6'800 millions de dollars US
en 2001 à plus de 17'000 millions de dollars US en 2005. Elles ont enregistré une augmentation
de 38% en 2005, en marquant un léger fléchissement par rapport à la croissance enregistrée
l’année précédente (en 2004 les exportations s’étaient accrues d’environ 40%).
Grâce au « boom » des exportations, les échanges commerciaux ont atteint le montant record
de 29’610 millions de dollars US en 2005. Le 59.2% des échanges s’est effectué avec
l’Amérique. Ce résultat est attribué au régime de préférence douanière instauré par l’Andean
Trade Promotion and Drug Eradication Act (ATPDEA) d’une part, au progrès des processus
d’intégration au sein de la CAN et de l’ALADI d’autre part, ainsi qu’à la proximité géographique.
La balance commerciale a été positive pour la quatrième année consécutive, en s’élevant en
2005 à 5’601 millions de dollars US, c’est-à-dire 42.2% de plus qu’en 2004. Le prix élevé des
matières premières sur les marchés internationaux explique en grande partie cette évolution. Ici
aussi, le meilleur résultat positif est enregistré avec l’Amérique et particulièrement avec les
Etats-Unis en raison de la forte augmentation des exportations grâce à l’ATPDEA. Le déséquilibre structurel avec le Mercosur et la CAN a partiellement ralenti ce développement.
De grands espoirs sont suspendus à la mise en œuvre de l’accord de libre-échange avec les
Etats-Unis. Celle-ci pourrait intervenir dès le début de 2007, à condition que le Congrès américain aussi approuve l’accord. Une fois mis en œuvre, dans le domaine des exportations cet accord devrait d’une part consolider les bienfaits de l’ATPDEA pour les produits qui bénéficient
déjà du régime préférentiel et d’autre part élargir la palette de produits exportables sans
l’application de droits de douane. Le gouvernement a prévu un paquet de mesures
d’accompagnement d’un montant total de 675 millions de dollars US pour la période 2006-2010
– dont une partie a été approuvée par le parlement péruvien en même temps que l’accord de
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libre-échange lui-même – poursuivant l’amélioration de la compétitivité de l’industrie
d’exportation, notamment agricole. Par ces mesures il s’agira d’une part de contribuer à la reconversion vers des cultures plus rentables, et d’autre part d’indemniser les petits producteurs
les plus durement affectés par l’ouverture du marché péruvien aux produits nord-américains.
La balance commerciale avec l’Europe a traditionnellement été favorable au Pérou, puisque le
pays andin n’est pas considéré comme un marché pour les produits européens sinon comme
fournisseur de matières premières. L’Asie a cependant dépassé l’Europe en devenant le
deuxième partenaire commercial du Pérou avec 19.7% des échanges. La Chine et le Japon ont
été dans l’ordre les principaux partenaires commerciaux asiatiques. Le commerce avec l’Europe
s’est réduit en raison d’une moindre activité d’exportation avec les pays de l’Union Européenne
(-4%).
3.1.1. Commerce de marchandises
En 2005, les exportations ont atteint le montant de 17'114 millions de dollars US, l’équivalent
du 21.8% du PIB. C’est le niveau le plus élevé jamais enregistré au Pérou. Elles se sont accrues de 38% para rapport à l’année 2004 et ont augmenté de 2 fois et demi leur valeur depuis
2001. Le contexte international favorable a largement contribué à cette croissance, notamment
en ce qui concerne le cours des métaux industriels et précieux. Un volume accru des exportations non traditionnels (agriculture, élevage, textiles, chimiques et sidérurgiques) a également
eu une influence positive sur cette accélération.
La part des exportations traditionnelles reste prépondérante : les produits du secteur primaire
constituent toujours le 74.6% du total. Les produits miniers s’élèvent à plus du 56% du total: or
(17.98%), cuivre (19.59%), zinc (4.68%), plomb (3.8%).
En dépit de l’importante croissance des exportations non traditionnelles, celles-ci ne représentent toujours que le 25.0% du total. Les biens d’exportation non traditionnels les plus importants
sont les textiles (7.41%) et agro-industriels, qui profitent d’avantages comparatifs (qualité du
coton, rythmes saisonniers alternés) et d’un accès préférentiel aux marchés, nord-américain
notamment.
En 2005, les produits péruviens ont pris le chemin de 171 pays. Parmi ceux-ci, les Etats-Unis
sont les destinataires de 30.5% des exportations, suivis de la Chine (10,9%), du Chili (6,6%) et
du Canada (6,0%). C’est aux Etats-Unis d’Amérique principalement que le Pérou exporte ses
produits non traditionnels (41.4% du total), ce qui s’explique par les bénéfices accordés dans le
cadre de l’ATPDEA. Les suivent l’UE et les pays andins, grâce aux régimes préférentiels octroyés à travers le Système généralisé de préférences (SGP) et le processus de dégrèvement
respectivement.
En 2005, les importations ont augmenté de 23% par rapport à l’année précédente. Après avoir
longtemps stagné à la suite de la crise de 1998, les importations ont repris à un rythme plus
soutenu à partir de 2003. Elles sont à mettre en relation avec une reprise de l’activité économique interne et des investissements privés. Elles ont atteint 11'513 millions de dollars US, c’està-dire un peu moins du 15% du PIB.
Ce sont les biens d’équipement et le matériel de construction qui se trouvent en tête avec
31.2% de croissance. Les matières premières et les produits intermédiaires suivent avec 23.1%
de croissance, tandis que l’importation des biens de consommation a augmenté de 18.1%. La
croissance élevée de l’importation de biens d’équipement et de matériel de construction se reflète dans le comportement de l’investissement privé, qui a augmenté de 14% durant l’année
2005 et qui constitue l’un des principaux moteurs de la reprise économique. Le taux de
l’investissement privé (16% du PIB) n’a cependant pas encore atteint les niveaux des années
’1990 avant la crise, où il s’élevait à quelque 20% du PIB. Ceci pourrait intervenir en 2006 : au
premier trimestre le taux d’investissement privé a augmenté du 20% par rapport à la même période de l’année passée. L’accélération de l’importation de matières premières et de produits
intermédiaires reflète également une plus grande activité économique. Le prix élevé du pétrole
sur les marchés internationaux et le volume accru importé ont en réalité additionné leur effet.
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La consommation privée a également augmenté durant 2005 de 4.4% par rapport à 3.4% en
2004. Ceci reflète l’amélioration graduelle du pouvoir d’achat de la population ainsi qu’une expansion du crédit à la consommation. Ce qui se traduit par une augmentation modérée des importations des biens de consommation.
Ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui sont les principaux fournisseurs des biens importés
(combustibles, produits alimentaires, matières premières et produits intermédiaires pour
l’industrie), avec une participation de 61.6% du total. L’Asie devient le deuxième marché dont
proviennent les importations péruviennes. La Chine y occupe la première place avec des produits fort divers : appareils électroniques de différents types, tissus en coton. Les importations
chinoises dans le domaine textile ne vont pas sans susciter une inquiétude croissante dans
l’industrie textile péruvienne. Celles-ci croissent de manière significative en volume, mais décroissent en valeur moyenne, ce qui signifie que le Pérou en importe davantage à moindre prix.
Des mesures de sauvegarde de la production nationale avaient déjà été introduites en 2003
pour essayer de contrer cette tendance. Mais au cours des 3 mois premiers de 2006 le volume
des confections importées d’Asie aurait pratiquement triplé par rapport à la même période en
2005, en provoquant la chute des prix sur le marché local de 49% en moyenne.
3.1.2. Commerce de services
Les exportations péruviennes de services ont dépassé les 2'000 millions de dollars US en 2005,
en représentant ainsi quelque 3% du PIB et comptant pour 13% des exportations totales. Entre
2001 et 2005, ces exportations ont augmenté à un taux moyen annuel de 6%. Elles ont pratiquement doublé depuis les années 1990. Elles continuent néanmoins à se situer en dessous de
la moyenne mondiale qui progresse à un taux moyen de 10% par an. Avec une participation de
3%, le Pérou occupe la 10ème position en matière d’exportation de services en Amérique du Sud
et Amérique centrale. C’est le Brésil qui occupe la position de leader avec 22% des parts du
marché et un taux de croissance de 8%.
Prompex, la commission nationale pour la promotion des exportations, ne se contente pas de
ces résultats et cherche depuis 2 ans environ à promouvoir l’exportation de services. Elle a ainsi désigné 4 secteurs stratégiques, qui seraient les mieux à même de s’intégrer avec succès au
marché international des services : le conseil d’entreprise, la santé, le conseil en ingénierie civile et la production de software.
En ce qui concerne les résultats pour 2005, ce sont les transports qui ont enregistré le taux de
croissance le plus élevé avec une augmentation de 16.6% de 344 millions à 401 millions de dollars US. Au chapitre « transports », c’est la rubrique « fret » qui se taille la part du lion, avec une
augmentation de 32.2% en raison du dynamisme des exportations : le montant est passé de
quelque 35 millions à 46 millions de dollars US. La rubrique « passagers » a enregistré quant à
elle une augmentation de 14.4%. Au chapitre « voyages », qui inclut les services prêtés aux
touristes étrangers au Pérou, on a enregistré un montant de 1'147 millions de dollars US, c’està-dire une augmentation de 13.9% par rapport à 2004. Dans le domaine des télécommunications, on serait passé d’un peu plus de 79 millions en 2004 à 80 millions 350 mille dollars US en
2005. Un autre chapitre incluant l’exportation de software se serait élevé à 303 millions de dollars US, en enregistrant ainsi une augmentation de 9% par rapport à 2004.
Le chapitre des assurances et réassurances a en revanche accusé une chute de 13.3%, en
passant de 92 millions 600 mille à 80 millions 350 mille dollars US en 2005.
Il est un secteur qui semble présenter un potentiel de développement intéressant, celui de la
santé, où l’on cherche à exporter des services de santé optionnelle et esthétique. On observe
en effet un dynamisme important au niveau des cliniques spécialisées dans les domaines de la
fertilité, de l’odontologie, de la chirurgie plastique et de l’ophtalmologie. Ce marché aurait connu
une croissance locale de 12% en passant d’environ 15 millions en 2004 à 17 millions de dollars
US en 2005 et nourrirait à son tour toute une série de services conjoints (laboratoires, centres
radiologiques et endoscopiques, etc.).
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3.2. Commerce bilatéral
3.2.1. Commerce de marchandises
D’après les statistiques des douanes péruviennes, les exportations péruviennes en Suisse ont
fait un énorme bond en avant en 2005 (+179%). C’est l’or qui est largement responsable de ce
résultat, en constituant le 98.7% des produits exportés en Suisse,1 suivi, très loin derrière, du
café (0.25%). Avec 4.6% des exportations totales, la Suisse arrive à la cinquième place, après
les USA (30.5%), la Chine (10.9%), le Chili (6.6%) et le Canada (6.0%).
Selon les statistiques de l’Administration fédérale des douanes, qui ne considère pas les importations d’or, ce sont les produits agricoles qui continuent à constituer la plus grande partie des
importations péruviennes dans notre pays, i.e. 69.4%, avec une augmentation de 15.7% par
rapport à 2004. Suivent les machines non électriques avec 12.3%, qui ont enregistré une augmentation de 32.2% par rapport à l’année dernière. En revanche, l’importation de machines
électriques a fortement chuté (-85.3%) pour ne représenter plus que le 0.1% des importations.
Les exportations suisses au Pérou ont également augmenté de manière significative (+48.6%).
Ce sont les machines non électriques qui ont occupé la première place parmi les produits exportés en 2005 (38.4%, +50%), suivis des machines électriques (16.4%, +383%), tandis que les
produits chimiques de base et les produits pharmaceutiques représentaient le 4.4% (+17.3%),
le 17.3% (+50%) des exportations respectivement. Ainsi qu’indiqué dans le rapport de l’année
dernière, ces exportations offrent un potentiel de croissance important (agrochimie, chimie pour
l’industrie textile, machines textiles), que l’approbation de l’Accord de libre-échange avec les
Etats-Unis pourrait ultérieurement renforcer : ce sont en effet les secteurs agroalimentaire et du
textile qui bénéficieront le plus de l’ouverture du marché nord-américain aux produits péruviens.
Sans compter les importations d’or, la balance commerciale était largement en faveur de la
Suisse avec un solde de CHF 74.80 millions, contre les 45.45 millions de l’année précédente.
Les fluctuations importantes enregistrées dans chaque secteur commercial illustrent la nature
quelque peu erratique des échanges bilatéraux. La stabilisation économique et politique en
cours au Pérou devrait néanmoins contribuer à une régularisation des échanges ainsi qu’à leur
augmentation graduelle. A ce titre, les résultats au terme de 2006 et de 2007 seront particulièrement révélateurs.
3.2.2. Commerce de services
Depuis mai 2004, les sociétés d’inspection SGS et Cotecna n’assurent plus la vérification des
importations au Pérou. Le parlement péruvien a en effet attribué cette tâche à l’autorité fiscale
péruvienne (SUNAT).
4. Investissements directs (et de portefeuille)
4.1. Evolution et tendances générales
En 2005, le Pérou a enregistré 1.43 milliards de dollars US en investissements directs étrangers
(IED). L’IED a ainsi augmenté d’environ 11% par rapport à l’année 2004. L’Espagne et les
Etats-Unis continuent d’en être la principale source, avec 35.54%, respectivement 19.21% de
l’IED, ce qui ensemble représente le 54.75% de l’IED total. Si la part des sociétés espagnoles a
augmenté de 32.6% durant l’année écoulée, celle des sociétés nord-américaines a en revanche
reculé de 17.2%.
Ce sont les sociétés dans le secteur des télécommunications qui ont à elles seules assuré le
34.69% des investissements durant l’année 2005 (Telefónica, Telefónica Móvil et América Móvil). Le secteur de l’industrie concentre le 15.34% des investissements, tandis que les secteurs
1
http://www.prompex.gob.pe/stat/pr_pais_part.asp
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financier et minier constituent le 12.52% et le 14.82% respectivement. A noter que certaines
sociétés établies au Pérou ont opté pour céder leur investissement à d’autres groupes : Santander a ainsi vendu à Credigroup (Pérou), Ahold au groupe Interbank (Pérou), Bellsouth à Telefónica (Espagne), Tim à América Móvil (Mexique), Shell à Romero-ENAP (Pérou-Chili) et Generali à Latina Holding (Venezuela).
Le 19 juin 2006, le consortium P&O Dover/Dubai Ports International a remporté la concession
pour la construction d’un nouveau terminal pour containers dans le port du Callao pour un montant de quelque 617 millions de dollars US. Une fois modernisé, ce port pourrait devenir le principal terminal pour marchandises de la côte occidentale d’Amérique du Sud et contribuer à une
augmentation substantielle des échanges non seulement avec le Pérou, mais également, à travers le Pérou, avec le Brésil par le biais de la voie interocéanique en voie de construction. Ce
grand projet d’un méga port pourrait marquer le début d’une série de grands projets
d’infrastructure, dont le Pérou a le plus grand besoin. Le gouvernement du Président désigné
Alan García devra néanmoins tenir compte de la forte opposition nationaliste au parlement, qui
craint que des installations d’importance stratégique pour le pays tombent aux mains des étrangers (notamment chiliens).
4.2. Flux d’investissements bilatéraux
Avec 276.1 millions de dollars US, la Suisse occupe le huitième rang parmi les investisseurs au
Pérou. L’investissement suisse constitue le 1.93% du total de l’IED et a enregistré une augmentation de 2.3% en 2005. Quelques 5'500 personnes seraient employées par des entreprises de
notre pays au Pérou.
En 2004 (les données de 2005 ne sont pas encore disponibles), 180 millions de dollars US
étaient investis dans le secteur industriel, 48 millions dans le secteur commercial, 12 millions
dans le secteur minier, 7.3 dans le secteur financier et 7.6 dans le secteur des autres services
(total 2004 : 262 millions de dollars US).
Dans le domaine commercial, il convient de mentionner parmi les principaux investisseurs les
sociétés Crefinex S.A. à Gorgier (par le biais de l’entreprise Quimica Suiza S.A.) et FTR Holding
S.A. à Neuchâtel (Philip Morris Perú S.A.). Dans le domaine de la construction, ASA Investment
AG à Zug (par le biais d’Abengoa Perú S.A.). Dans le domaine industriel, Nestlé S.A. à Vevey
(D’Onofrio S.A.), Amindus Holding AG de Glarus (Amanco del Perú S.A.) et Procter & Gamble
International Operations S.A. à Lancy (P & G Industrial Perú S.R.L.). Dans le domaine des services, SGS S.A. à Genève (SGS del Perú S.A.). Dans le domaine des transports, Panalpina
World Transport Ltda. à Bâle (Panalpina Transportes Mundiales S.A.) et Danzas Holding AG à
Bâle (Danzas Perú S.A.). Dans le domaine du logement, Nestlé S.A. à Vevey (Sociedad de Negocios Inmobiliarios S.A. « Neinsa »), Ivraina AG à Coire (Compañía Urbana de Rentas S.A.) et
Baumann & Cie. à Bâle (Compañía Urbana de Rentas S.A.).
Même si cela ne relève pas de la période en examen, il convient de signaler l’important investissement réalisé par la société Xstrata AG à Zug qui a annoncé le 16 mai 2006 l’acquisition de
la mine de cuivre de Tintaya (département de Cusco) à la société anglo-australienne BHP Billiton pour un montant de USD 750 millions (paiement échelonné d’ici 2020). La société avec
siège à Zoug représente ainsi l’un des principaux investisseurs dans le domaine minier avec les
deux autres sociétés suisses Trafigura Beheer B.V. à Lucerne (Consorcio Minero S.A. - CORMIN) et Glencore Holding AG à Baar (Glencore Perú).
5. Promotion commerciale, économique et touristique
5.1. Instruments de la promotion économique extérieure
La Chambre de commerce suisse au Pérou (www.swisschamperu.org) représente les intérêts
de sociétés actives au Pérou ayant un lien avec la Suisse. Elle fournit les prestations suivantes,
également à l’attention des non-membres : renseignements commerciaux, établissement de
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contacts, conseil individuel, assistance à l’occasion de participation à des foires ou autres événements au Pérou.
Le Pérou est au bénéfice d’un programme du Swiss Import Promotion Programme
(www.sippo.ch). Celui-ci vise à ouvrir l’accès au marché suisse et européen à des entreprises
péruviennes à travers des contacts et des informations de marché. Des projets de promotion
des exportations accompagnent ce programme, qui au Pérou se concentre sur les secteurs suivants : produits agricoles (fruits, légumes, haricots), produits bio, poissons et fruits de mer, bois,
industrie de sous-traitance, bijoux, mode et habillement, écotourisme. La Chambre de commerce suisse au Pérou est l’agent de contact pour le programme SIPPO.
Le Pérou est également au bénéfice d’un accord-cadre avec la Swiss Organisation for Facilitating Investments (www.sofi.ch), dans le but d’y faciliter les investissements par des entreprises
suisses. Les petites et moyennes entreprises suisses qui souhaitent investir au Pérou peuvent
ainsi avoir recours au conseil et à d’autres prestations de SOFI (p.ex. recherche de partenaires).
Depuis 1991, il existe entre la Suisse et le Pérou un Accord de promotion et de protection réciproque des investissements. Entré en vigueur au mois de novembre 1993, il protège les investisseurs de mesures arbitraires ou discriminatoires et leur assure le libre transfert des intérêts,
dividendes, bénéfices et autres revenus courants.
A travers l’Accord commercial du 20 juillet 1953 (entré en vigueur au mois d’octobre 1953), la
Suisse et le Pérou se sont accordés réciproquement le traitement inconditionnel et illimité de la
nation la plus favorisée en tout ce qui se réfère aux droits de douane, droits de douane additionnels, taxes, impôts, charges fiscales, démarches et procédures administratives auxquels
sont soumis en leurs territoires respectifs l’importation, l’exportation, la circulation, le transport,
et la distribution des marchandises et des produits.
5.2. Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services, potentiel de développement
La classe supérieure péruvienne, qui pourrait avoir recours à ce genre de prestations, est relativement restreinte et s’oriente davantage vers les Etats-Unis.
5.3. Intérêt pour la Suisse comme lieu d’investissement, potentiel de développement
Peu de sociétés péruviennes ont jusqu’ici effectué des investissements directs à l’étranger.
Lorsque cela se passe, les investissements ont lieu en Amérique latine en premier lieu.
L’Ambassade n’a pas connaissance d’investissements directs d’entreprises péruviennes en
Suisse.
Les caisses de pension privées ont administré quelques 10 milliards de dollars US en 2005,
dont seulement le 10.1% inverti à l’étranger.2 La loi a désormais élevé le montant des investissements à l’étranger à 20% du fonds au maximum (Décret suprême N° 054-97-EF, actualisé au
mois de mars 2005).3
5.4. Intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement
Les efforts de la Suisse en matière d’assistance judiciaire dans le cadre de la lutte contre la corruption que mènent les autorités judiciaires péruviennes ont contribué à l’amélioration de la réputation de la place financière suisse. Une promotion accrue contribuerait certainement à encourager l’afflux de capitaux d’origine légale.
2
http://www.sbs.gob.pe/PortalSBS/boletin/BoletinSPP/defaultbk.htm
3
http://www.sbs.gob.pe/PortalSbs/Normatividad/Leyes/tuo.pdf
8
6. Liens Internet utiles
Statistiques :
-
Institut national de statistique : http://www.inei.gob.pe/
Commerce : http://www.aduanet.gob.pe/aduanas/informag/impoexpo.htm
Investissements : http://www.proinversion.gob.pe/
Législation : http://www.congreso.gob.pe/ntley/default.asp
Ministères :
-
État péruvien : http://www.peru.gob.pe/
Économie et finances : http://www.mef.gob.pe/
Commerce extérieur / tourisme : http://www.mincetur.gob.pe/
Affaires étrangères : http://www.rree.gob.pe/
Energie et mines: http://www.minem.gob.pe/
Industrie et pêche : http://www.produce.gob.pe/
Agriculture : http://www.minag.gob.pe/
Transports et communication : http://www.mtc.gob.pe/
Institutions publiques :
-
Banque centrale : http://www.bcrp.gob.pe/
Autorité fiscale et douanière : http://www.sunat.gob.pe/
Agence de promotion des investissements : http://www.proinversion.gob.pe/
Protection du consommateur et propriété intellectuelle : http://www.indecopi.gob.pe/
Marchés publics : http://www.consucode.gob.pe/ et http://www.seace.gob.pe/
Média :
-
El Comercio : http://www.elcomercioperu.com.pe/
El Péruano (journal officiel) : http://www.editoraperu.com.pe/elperuano/
Gestión : http://www.gestion.com.pe/
Perú.21 : http://www.peru21.com/
Agence de presse Andina : http://www.andina.com.pe/
-
9
Annexe 1
Structure de l’économie péruvienne
Répartition du PIB (%)
1995
2003
Variation
Secteur primaire
12.4%
12.9%
+0.4
Secteur manufacturier
21.6%
19.7%
-1.9
Services
65.9%
67.3%
+1.4
- dont services publics*
9.9%
8.8%
-1.1
Répartition de l‘emploi
2004
Secteur primaire
..%
39%
Secteur manufacturier
..%
12.4%
Services
..%
48.6%
- dont services publics
..%
..%
Source(s): INEI ( www.inei.gob.pe )
* correspond aux impôts et taxes
Annexe 2
Principales donnés économiques
2004
2005
2006 E
PIB (USD mia)
68.6
78.6
85.0
PIB/habitant (USD)
2492
2812
3000
Taux de croissance (% du PIB)
4.8
6.7
5.6
Taux d’inflation (%)
3.7
1.6
2.7
Taux de chômage (%) à Lima
9.2%
7.9%
-
Solde budgétaire (% du PIB)
-1.0%
-0.3%
-0.2%
-0.0
1.4
1.2
Dette extérieure totale (% du PIB)4
35.6%
28.4%
25.8%
Service de la dette (% des exportations)
25.6%
28.7%
12.2%
18.0
14.7
12.2
Solde des transactions courantes (% du PIB)
Réserves (mois d’importations)
*
4
Sources : FMI, World Economic Outlook (avril 2006)
(http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2006/01/data/dbcselm.cfm?G=205&None.x=1)
EIU, June 2006
INEI ( http://www.ipe.org.pe/)
Banco central de Reserva del Perú (http://www.bcrp.gob.pe/)
En 2004, la dette publique interne représentait le 9.4% et la dette publique totale le 45.0% du PIB ; en
2005, la dette publique interne représentait le 9.8% et la dette publique totale le 38.2% du PIB. Enfin, les
projections de la dette publique interne et totale pour 2006 sont de 8.9%, respectivement 34.7%. De décembre 2001 a juin 2006, le Pérou est parvenu a augmenter la part de sa dette interne de 5.2 points de
pourcentage, i.e. de 16.9% à 22.1% de la dette publique totale. Parallèlement, le Pérou a poursuivi une
politique de réduction d’exposition de la dette publique aux risques du marché en augmentant la part à
taux fixe (60.1% en juin 2006 contre 37.7% à fin 2001), ainsi que celle en Nuevos Soles (17.6% en juin
2006 contre 8.3% à fin 2001, aux dépens essentiellement des parts en Euros et en Yens).
Annexe 3
Module APIS : A352
Partenaires économiques
Perspective selon le pays de résidence
Pays
Exportations
(USD millions)
par le pays de
résidence
Part
1
USA
5’227
30.5%
2
Chine
1’861
3
Chili
4
Var.5
Var.1
Pays
Importations
(USD millions)
par le pays de
résidence
Part
+47% 1
USA
2’053
17.8%
+12%
10.9%
+51% 2
Chine
957
8.3%
+37%
1’129
6.6%
+78% 3
Brésil
940
8.2%
+48%
Canada
1’021
6.0%
+226% 4
Equateur
884
7.7%
+38%
5
Suisse
786
4.6%
+179% 5
Colombie
720
6.2%
-1%
6
Japon
604
3.5%
+9% 6
Argentine
609
5.3%
+26%
7
Espagne
558
3.3%
+34% 7
Chili
573
5.0%
+31%
8
Pays-Bas
535
3.1%
+44% 8
Venezuela
494
4.3%
-23%
…
…………
…………
…
UE
2’859
16.7%
-4% …
UE
1’379
12.0%
+23%
5
Suisse
786
4.6%
+179% 27
Suisse
75
0.7%
+32%
17’114
100%
+38%
11’513
100%
+23%
Total
…
Total
Source(s) : SUNAT (administration des douanes)
http://www.aduanet.gob.pe/aduanas/informae/rpais_01122005.htm
http://www.aduanet.gob.pe/aduanas/informae/rpais_acu_01122005.htm
5
Variation par rapport à l’année précédente (données de la SUNAT)
Annexe 4
PROVISORISCHE ERGEBNISSE
Eidg. Zollverwaltung, Abt. Aussenhandelstatistik, 3003 Bern
TN103: Schweizerischer Aussenhandel nach Ländern und Kapiteln
23.01.2006
Periode: Januar bis Dezember 2005
Land: 483 Peru
* = Veraenderungsrate / Anteile nicht berechenbar
** = Veraenderungsrate > 999,9 %
Total 2: Ergebnisse inklusive Edelmetalle, Edel- und Schmucksteine sowie Kunstgegenstände und Antiquitäten, ohne Goldhandel
Total 2
Import in Mio. CHF
Total
Saldo in Mio.
CHF
Export in Mio. CHF
2004
2005
+/- %
Anteil
2004
2005
+/- %
Anteil
2004
2005
20.08
22.58
12.4
100.0
65.53
97.38
48.6
100.0
45.45
74.80
01
24
Landwirtschaftliche
Produkte
13.54
15.67
15.7
69.4
3.05
2.61
-14.6
2.7
10.49
13.06
25
26
Mineralische Stoffe
0.14
0.10
-26.7
0.4
0.00
0.00
-95.4
0.0
-0.14
-0.10
27
Energieträger
*
*
0.01
0.01
42.6
0.0
0.01
0.01
28
29
Chemische
produkte
30
Grund-
0.07
0.00
-99.5
0.0
3.64
4.27
17.3
4.4
3.57
4.27
Pharmazeutische
Erzeugnisse
0.00
0.00
-26.3
0.0
11.02
16.88
53.1
17.3
11.02
16.87
31
32
Düngemittel,
Farbstoffe, Pigmente
0.10
0.26
152.5
1.1
3.64
3.40
-6.5
3.5
3.54
3.14
33
-
Schönheitsmittel,
Waschmittel
0.00
0.00
-39.3
0.0
3.06
2.58
-15.7
2.7
3.06
2.58
34
35
38
Stärke, versch. chemische Erzeugnisse
0.00
0.00
-57.0
0.0
2.73
1.92
-29.6
2.0
2.73
1.92
39
40
Kunststoffe,
chuk
0.01
0.01
-36.8
0.0
1.95
2.22
14.3
2.3
1.93
2.22
41
43
Felle, Leder, Lederwaren
0.02
0.01
-64.4
0.0
0.03
0.08
238.8
0.1
0.01
0.08
44
46
Holz, Kork, Flechtwaren
0.01
0.00
-74.4
0.0
0.03
0.01
-55.2
0.0
0.02
0.01
47
49
Papier und Papierwaren
0.01
0.02
112.0
0.1
0.32
0.34
5.5
0.3
0.31
0.32
50
63
Textilien und Bekleidung
1.59
1.76
10.7
7.8
0.84
0.54
-35.9
0.6
-0.75
-1.22
64
67
Schuhe,
usw.
0.03
0.03
-0.2
0.1
0.01
0.02
39.8
0.0
-0.02
-0.02
68
70
Waren aus Steinen,
Keramik, Glas
0.05
0.03
-40.8
0.1
0.25
0.07
-71.8
0.1
0.20
0.04
71
Edelsteine, Edelmetalle, Bijouterie
1.94
1.49
-23.3
6.6
0.04
0.26
612.8
0.3
-1.91
-1.23
72
83
Unedle Metalle und
Waren daraus
0.20
0.10
-48.7
0.5
1.11
0.87
-21.2
0.9
0.91
0.77
84
Maschinen
elektrisch)
2.10
2.78
32.2
12.3
24.89
37.37
50.2
38.4
22.79
34.59
85
Maschinen
trisch)
(elek-
0.10
0.02
-85.3
0.1
3.30
15.93
383.0
16.4
3.20
15.91
86
89
Fahrzeuge,
zeuge usw.
Flug-
0.00
*
0.0
0.14
0.20
47.4
0.2
0.14
0.20
90
Opt. / medizin. Instrumente
0.06
7.4
0.3
2.63
3.31
25.9
3.4
2.57
3.25
Kauts-
Schirme
(
nicht
0.06
14
91
Uhrmacherwaren
0.00
0.08
**
0.3
2.37
92
Musikinstrumente
0.01
0.01
-10.3
0.0
93
Waffen und Munitionen
*
94
Möbel, Bettzeug usw.
0.00
0.00
95
96
Spielzeuge, Sportgeräte usw.
0.03
97
Kunstgegenstände,
Antiquitäten
0.05
3.87
63.5
4.0
2.37
3.80
0.00
100.0
*
-0.01
-0.01
*
0.00
100.0
*
0.00
9.3
0.0
0.09
0.21
139.5
0.2
0.08
0.21
0.03
21.2
0.1
0.39
0.39
-1.6
0.4
0.37
0.36
0.12
117.9
0.5
0.01
*
0.0
-0.05
-0.11
15
Annexe 5
Module APIS : A356
Principaux pays investisseurs
Rang
Pays6
Investissements directs (millions de USD)
Part
Variation
(stock)
Flux année
écoulée (USD)
(stock)
1
Espagne
5’074.3
35.54%
+32.6%
….
2
USA
2’742.9
19.21%
-17.2%
….
3
Chile
998.0
6.99%
-7.4%
….
4
Mexique
844.5
5.91%
-
….
5
Afrique du
Sud
721.8
5.05%
-
….
6
Canada
637.2
4.46%
0%
….
7
UK
490.3
3.43%
-22.4%
….
8
Suisse
276.1
1.93%
2.3%
….
9
Italie
263.6
1.85%
-65.5%
….
…
UE
6’129.5
42.93%
-
….
8
Suisse
276.1
1.93%
2.3%
….
14’278.1
100%
10.7%
Investissements de portefeuille
(USD) (stock)
Part
Variation
Total
Rang
Pays
(stock)
si statistiques disponibles
Non disponible
Source(s) : Proinversión, Agencia de promoción de la inversión
http://www.proinversion.gob.pe/orientacion/estadisticas/cont_1.htm
6
Pays d’origine de la maison mère.
Flux année écoulée (USD)
Eidgenössisches Departement für auswärtige Angelegenheiten
Département fédéral des affaires étrangères
Dipartimento federale degli affari esteri
Formulaire APIS: A357
(Annexe 6 du Rapport
économique A754)
Représentation suisse à: Lima
Pays: Pérou
Date de la dernière mise à jour: 07.07.2006
Entreprises suisses dans le pays (investissements)
Société
Adresse
Banques / Affaires financières
BSI ASESORIA FINANCIERA
S.A.C.
CSG ASESORIA S.A.
UBS AG
Av. Camino Real 390, Torre Central, Of. 1601
San Isidro – Lima 27
440 66 63 - 422 98 40*
Víctor Andrés Belaunde 147, Centro Empresarial
Camino Real, Torre I, Of. 1001
San Isidro – Lima 27
422 0500 - 422 0525*
Av. Víctor Andrés Belaúnde 147, Vía Principal 155,
Edificio Real 3, Of. 702
San Isidro - Lima 27
215 01 50 – 440 60 86*
Services:
ADECCO PERU
COTECNA INSPECTION (PERU)
S.A.
DHL DANZAS AIR & OCEAN
PERU S.A.
GATE GOURMET PERU S.A.
MEDITERRANEAN SHIPPING
COMPANY DEL PERU S.A.C.
PANALPINA TRANSPORTES
MUNDIALES S.A.
SGS DEL PERU S.A.C.
SWISSPORT GBH PERU S.A.
Begonias 471
San Isidro – Lima 27
611 66 66
Camino Real 390, Torre Central Piso 10
San Isidro - Lima 27
422 90 40 (Central) – 441 41 91*
Víctor Maurtua 153
San Isidro – Lima 27
440 1936 - 421 75 25 - 440 9893* - 421 7526*
Aeropuerto Intern. J. Chávez, Zona Norte s/n Callao 1
575 16 21 - 575 16 77 - 575 37 51*
Av. Nestor Gambetta 358
Callao
613 72 00
Av. Rocca de Vergallo 145
Magdalena del Mar – Lima 17
460 60 00 – 460 61 00 - 460 45 55*
Av. República de Panamá 3050
San Isidro – Lima 27
221 21 40 - 422 18 35 - 211 11 59 - 442 58 65*
Av. Elmer Faucett 4800
Callao
484 01 11 - 574 23 00 *
17
Société
Adresse
Chimie / industrie pharmaceut.
CLARIANT (PERU) S.A.
GIVAUDAN PERU S.A.C.
NOVARTIS BIOSCIENCES PERU
S.A.
OM PERU S.A.
PRODUCTOS ROCHE S.A.
SIKA PERU S.A.
SYNGENTA CROP PROTECTION
S.A.
Carretera Central, Km. 3.7
Ate Vitarte – Lima 3
317 15 00 - 437 24 44*
Av. Víctor Andrés Belaúnde 147
Torre Real 6, of. 203
C. C. Empresarial
San Isidro - Lima 27
221 56 12 - 422 94 22 *
Carretera Central 1315- Km 3.0
Santa Anita – Lima 43
494 27 88 – 494 26 73*
Jirón Rey Basadre 385
Magdalena del Mar – Lima 17
461 56 90 – 461 80 99*
Prlg. Javier Prado Este 1921
San Borja – Lima 41
618 8888 - 618 8800*
Av. Los Frutales 665
Ate Vitarte – Lima 3
437 58 88 - 437 70 55 - 435 95 41*
Calle Francisco Masías 544
San Isidro - Lima 27
4227171 – 4223388 – 222 1497*
Industrie (général)
ASCENSORES SCHINDLER DEL
PERU S.A.
ASEA BROWN BOVERI S.A.
BÜHLER AG UZWIL SUCURSAL
PERU
CONSORCIO MINERO S.A.
CORMIN (Trafigura)
ELECTROWATT EKONO PERU
S.A.
NESTLE PERU S.A.
PERUBAR S.A. (Glencore
International AG, Baar)
TETRA PAK S.A.
XSTRATA PERU S.A.
Los Rosales 460 – Of. 1001
San Isidro – Lima 27
442 47 00 - 442 15 88*
Av. Argentina 3120
Lima 1
561 04 04 - 561 30 40* - 561 29 02
Calle Mártir Olaya 129, Ofic. 1201
Miraflores – Lima 18
445 60 20 - 447 93 56*
Manuel Roaud y Paz Soldán 364,
San Isidro - Lima 27
Phone: 215-9900 Fax 442-0112
Av. Juan de Aliaga 452
Magdalena del Mar – Lima 17
261 80 00 – 261 80 01 - 261 75 29 - 261 71 04*
Av. Los Castillos, cuadra 3
Ate-Vitarte – Lima 3
436 40 40-436 14 14*
Pje. Los Delfines Nº 159 - Piso 9
Las Gardenias, Surco
Lima 33
Phone: 275 37 60 Fax: 275 3762
Victor A. Belaúnde
San Isidro – Lima 27
212 10 60
Calle Monte Rosa 271
Urb. Chacarilla del Estanque
Surco – Lima 33
18

Documents pareils