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Saint-Jean 79 I DÉCEMBRE 2008 I N° de-Monts Le magazine municipal des Montois 2 3 I N°79 I décembre 2008 Événements Sommaire à Saint-Jean-de-Monts Profitant de sa présence lors de la préparation du départ du Vendée Globe, Isabelle Autissier a honoré de sa présence la projection du film consacré à Eric Tabarly. Un hommage rendu à l’homme, au navigateur, mais également au monde maritime auquel appartient Saint-Jean-de-Monts. REGARDS DE MARINS En invitant Isabelle Autissier, Ecran Total, la section Art et Essai du Ciné-Monts, entendait donner à la projection du film Tabarly une belle dimension humaine et solidaire. Le public ne s’y est pas trompé et est venu remplir la salle de cinéma. A quelques jours du départ du Vendée Globe, l’évocation de la vie du navigateur, réalisée par Pierre Marcel et produite par Jacques Perrin et Nicolas Dumont, prenait naissance autour de l’interprétation de la chanson Fanny de la Ninon, version Yann Tiersen. Une légende forgée entre l’homme et son bateau. Une traversée pleine de délicatesse, de sensibilité, d’humour et de tendresse pour saluer l’immense retenue dont Eric Tabarly faisait preuve. La bibliothèque avait préparé une notice parfaitement documentée concernant Eric Tabarly, Isabelle Autissier et le Vendée Globe. « Je sais que ma dernière chance, ce s’ra d’faire un trou dans l’eau » : telles étaient les dernières paroles de la chanson de Pierre Mac Orlan qu’Eric Tabarly chantait lorsqu’on le priait (« C’est la seule chanson de marin que je connaisse par cœur » s’excusait-il en privé…). Événements 4 En bref 6 DOSSIER Une ville citoyenne et solidaire 9 Séance de dédicace publique avec Isabelle Autissier culture - cinéma 2 Prolongeant l’esprit du film, Isabelle Autissier témoignait à son tour avec beaucoup d’humilité des risques que prenaient les navigateurs solitaires et des sentiments qu’ils pouvaient éprouver en compétition, « l’éloignement ajoutant à la solitude ». Entre images, témoignages, souvenirs, réflexions, débats, échanges, Ecran Total suscite des initiatives qui transforment la « dernière séance » en une soirée de convivialité, comme en atteste le pot de l’amitié offert aux spectateurs. En action 13 Perspectives 15 Hommage à Ernest Pajot 17 Portrait Pierre Averty, la mémoire locale 17 Pourquoi ? Questions-réponses sur la commune 18 À savoir... 19 Rendez-vous L’agenda des manifestations 20 Environnement Au cours de la soirée, Isabelle Autissier s’est livrée à un échange avec le public. Clin d’œil aux séniors Depuis septembre, les seniors sont choyés avec une séance hebdomadaire (le lundi à 15 h). Un tarif réduit leur est proposé (4,50 euros) et le covoiturage est préconisé, voire organisé. De plus, pour répondre à d’autres demandes liées à cet horaire d’après-midi, la séance « seniors » est ouverte à tout public (tarif normal pour les moins de 60 ans) : le partage intergénérationnel est toujours riche autour de la projection d’un film. A noter également, l’accès du tarif réduit aux plus de 60 ans pour l’ensemble de la programmation du cinéma. Renseignements auprès du Ciné-Monts - Place de l’Eglise. Tél. 02 51 58 11 64 Animations pour les scolaires Pour mieux découvrir le cinéma en salle et apprendre à en décrypter les images, le Ciné-Monts propose une approche pédagogique aux enseignants de Saint-Jeande-Monts. L’intérêt de cette proposition est de participer à un travail pédagogique et d’accompagnement autour du monde de l’image, à la manière d’une véritable éducation au cinéma. Le Ciné-Monts se fait partenaire de projets plus larges comme, par exemple, la collaboration à la semaine des droits de l’enfance. Enfin, parmi les idées nouvelles, la création d’une séance le mercredi matin, en été. L’expérience tentée l’été dernier pourrait être reconduite en 2009… De joyeuses fêtes et une bonne année 2009 Le quotidien de chacun d’entre nous se compose de satisfactions, de déceptions, d’espoir et parfois aussi de tristes nouvelles. Ce fut le cas le samedi 15 novembre dernier avec le décès d’Ernest PAJOT qui a consterné les nombreuses personnes qui le connaissaient. André Ricolleau Elu pendant 31 ans au Conseil municipal, dont Maire de Saint-Jean-de-Monts 18 ans en tant que Premier Adjoint, Ernest a œuvré Conseiller général de la Vendée. au développement de Saint-Jean-de-Monts. Sa disponibilité, sa connaissance de la commune, son sens de l’intérêt général, son attirance pour la vie publique lui ont permis de contribuer activement à l’évolution de notre ville. Nous lui adressons à nouveau tous nos remerciements et notre gratitude pour son action au service de la collectivité. Nous nous engageons à reconstruire l’estacade dans les délais initialement prévus et dans les conditions définies au cours des réunions auxquelles il a participé. Nos projets se concrétisent : • Le Multi-accueil avec ses 40 places va ouvrir en janvier 2009, • Le Centre nautique se termine, • Le Palais des congrès réouvrira en juin 2009, • La Bibliothèque pourra à nouveau accueillir ses nombreux abonnés à l’automne prochain, • L’extension du Complexe sportif va débuter en juin 2009. Ces investissements, nécessaires et indispensables, permettent à notre ville de se doter d’équipements de qualité dont pourront bénéficier les montois, les vacanciers et les touristes. Les nombreuses associations qui ont dû s’adapter à cette période de transition évolueront dans de meilleures conditions. Notre devoir est en permanence de prévoir l’avenir. Aussi la révision du P.O.S. et l’élaboration du P.L.U. sont-elles essentielles pour maintenir un cadre de vie agréable. Nous continuons d’y travailler pour garantir les bonnes conditions de développement de Saint-Jean-de-Monts. Cinémonts Les amis du cinéma, et plus particulièrement ceux de Ciné Monts, ont eu raison de militer en faveur de ce septième art qui émerge aujourd’hui parmi les activités proposées à la population montoise. Pour compléter les séances originales conçues autour de films d’une grande qualité, l’association a mis sur pied un programme de développement qui conforte la place du cinéma dans la vie quotidienne à Saint-Jeande-Monts. Édito Directeur de la publication : André Ricolleau Crédits photos : Pascal Grillot, Ville de Saint-Jean-de-Monts (Frédéric Lambert, André Pereira), Commune d’Antanetibe-Mahazaza (Madagascar), Dona Kely, Tant et Plus, AFM-Téléthon, Claude Moreau, Cabinet « Atelier du Lieu », Pierre Averty, Outremer, Région Pays de la Loire, SEM Saint-Jean Activités, Philippe Gaudin Rédacteur en chef : André Pereira Rédaction : Esperluette (Jean-Michel Luquet, Émilie Giraudet) Conception : Impression : Novéprint – 12, rue Paul Doumer BP 194 – 85005 La-Roche-sur-Yon Cedex. Contact : Ville de Saint-Jean-de-Monts Service communication et culture 18, rue de la Plage • BP 706 85167 Saint-Jean-de-Monts Cedex Tél. 02 51 59 97 00 • Fax 02 51 59 39 83 E-mail : [email protected] www.mairie-saintjeandemonts.fr Magazine imprimé sur papier certifié PEFC (bois issus de forêts gérés durablement) Au cours de sa visite l’été dernier, le Jury national a confirmé notre 4e fleur. L’entretien du grand espace naturel qu’est le marais se réalise régulièrement (voirie, signalétique…). La reconnaissance de nos efforts urbanistiques et environnementaux doit être pour tous une grande satisfaction. Le centre-ville, cœur de vie de la cité, vient de revêtir son habit de fête avec les illuminations de Noël pour lesquelles les grands principes du développement durable et les économies d’énergie sont appliqués. Ces temps de réjouissance ne nous font pas oublier pour autant que la crise économique est là. Ce doit être pour nous l’occasion d’affirmer la tolérance, le respect et la solidarité. Nos plus jeunes, nos aînés, les plus démunis et chacun d’entre vous doivent faire l’objet de toute notre attention. L’équipe municipale et le conseil d’enfants se joignent à moi pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année et vous présenter leurs meilleurs vœux. 4 5 I N°79 I décembre 2008 En bref Piscine Oceabul à Saint-Jean-de-Monts CAVAL’OCÉANE Ci T’as la trouille Les excellentes conditions météorologiques ont bénéficié à cette nouvelle édition de Caval’Océane, les 20 et 21 septembre derniers. La présence du cheval sur la plage devient une manifestation plébiscitée par un public de plus en plus nombreux. Les premières vacances scolaires de l’année , du 26 octobre au 2 novembre derniers, ont été consacrées à ces cucurbitacées malicieuses qui deviennent le prétexte à des spectacles, des expositions, des animations sans oublier le célèbre bal des « citrouillettes », pour les petits et les (presque) grands. C’est en présence de Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire, que le Centre aquatique intercommunal de Saint-Jean-de-Monts a été inauguré le 20 septembre dernier . Depuis, cet équipement s’associe largement aux animations de la station. Football féminin Commémoration 1918 C’est pour bénéficier d’un ultime entraînement au Stade de la Forêt que les 18 membres de l’équipe féminine nationale islandaise ont séjourné durant trois jours à Saint-Jean-de-Monts. L’équipe disputait ensuite un match de qualification sur la pelouse du stade de la Roche-sur-Yon. Malgré leur défaite contre l’équipe de France, elles conserveront un excellent souvenir de l’accueil montois. Repas des sages « Même pas fatigués ! » se sont-ils exclamés en revenant de leur merveilleux séjour au Casino de Paris. En fait, nos aînés ont apprécié ce spectacle, confortablement installés dans la Salle des Mouettes du Palais des Congrès. Un show Mistinguett, un charleston endiablé, une Dalida éblouissante, du chant lyrique et les somptueuses apparitions de Joséphine Baker auront ponctué ce repas annuel de fête offert par la ville à ses aînés, le 26 novembre dernier. C’est l’inauguration du carré militaire du cimetière de Saint-Jean-de-Monts qui constituait le temps fort de la commémoration de l’Armistice 1918. Le conseil d’enfants avait préparé la lecture de textes pour célébrer la mémoire de leurs aïeux morts pour la France. Légion d’honneur Salon Atlantique Zen A l’occasion de la cérémonie du souvenir, le 11 novembre dernier, le Maire de SaintJean-de-Monts a tenu à annoncer publiquement qu’un Montois venait d’être promu Officier de la Légion d’Honneur par le Ministère des anciens combattants. Il s’agit de Bernard Lemonnier, un ancien combattant d’Afrique du Nord, qui avait été laissé pour mort en Algérie et qui a souffert dans sa chair (il fut amputé de la jambe). Avant de s’établir à Saint-Jeande-Monts, Bernard Lemonnier avait animé la vie associative et patriotique dans sa région d’origine. C’est le seul Montois honoré par ce niveau de distinction ! De l’avis général, il régnait une belle harmonie durant ces deux jours dédiés au Viet Nam. La tempête s’en donnait à cœur joie à l’extérieur, mais tout devenait paisible en découvrant les propositions des exposants qui saluent ce salon comme l’un des plus professionnels qu’ils connaissent. Récompenses aux sportifs C’est par un hommage à Ernest Pajot que les associations sportives ont débuté la cérémonie de récompenses aux sportifs montois : une émotion à la hauteur des résultats obtenus au prix d’entraînements et d’opiniâtreté. 6 07 I N°79 I décembre 2008 DOSSIER De Madagascar à l’UNICEF Saint-Jean-de-Monts, ville amie des enfants 155 villes françaises sont réunies sous le label créé par l’UNICEF France et l’Association des Maires de France. L’objectif de ce réseau ? Servir la cause des enfants et promouvoir des actions pour améliorer leur vie quotidienne, développer la participation et l’écoute des enfants et des jeunes et développer un esprit de solidarité nationale. Si la Journée internationale des droits des enfants revêt une telle importance à Saint-Jean-de-Monts, c’est que notre ville fait partie des neuf villes pilotes du réseau. Elle décline les ambitions de son programme « Ville Amie des enfants » au travers du projet de coopération décentralisée avec la commune d’Antanetibe-Mahazaza. Plus que pour maintenir le label,c’est cet axe qui permet de décliner la volonté de la municipalité de se préoccuper de la place de l’enfant dans la cité, considérant que toutes les valeurs de solidarité et de citoyenneté doivent prendre place dans le processus éducatif. Au nombre des points soulignés par l’UNICEF, on relève la transversalité d’une animation qui, tout en rendant la commune de Saint-Jean-de-Monts toujours plus accueillante et accessible aux enfants, leur offre la possibilité de s’investir dans le domaine de la solidarité internationale. Des structures accompagnent ces projets au gré de leur évolution, associant le tissu associatif, les partenariats privés ou encore les ressources de la société civile. D’abord des arbres puis une cantine Parmi les valeurs qui doivent guider la gestion d’une collectivité territoriale, la solidarité et la citoyenneté sont les principaux garants d’un développement harmonieux de la cité. En s’engageant à les transmettre à la jeunesse, Saint-Jeande-Monts choisit de se construire un avenir serein et solidaire. Développement durable UNE VILLE CITOYENNE ET SOLIDAIRE UNE COOPÉRATION SOLIDAIRE L’accueil de M. Firmin Rakotonomenjanahary, maire, et M. Julien Ratzafindratsimba, professeur du collège de Mahazaza (ils acceptent que nous les appelions par leurs prénoms !) venait à point nommé, au cœur des actions inscrites au programme de la quinzaine de la citoyenneté et de la solidarité, du 12 novembre au 5 décembre derniers. Quel meilleur exemple pouvait, en effet, concrétiser l’état d’esprit d’un échange né d’une initiative de jeunes montois, récemment transformée, par la volonté des élus, en projet de coopération décentralisée ? D’un côté, une ville littorale qui se conjugue au rythme de la saisonnalité, avec des préoccupations de bien-être et de confort. De l’autre un petit village rural, dans les hauts plateaux de Madagascar, précisément en pays Imerina : la vie y est comme son sol, pauvre et aride mais les habitants y parlent de bonheur. La première a décidé de collaborer à un projet important : la construction d’une cantine scolaire. La seconde a intégré cette aide dans un véritable projet d’investissement et de gestion. Au fil du temps, chacun de ces projets fut passé par le crible des études de faisabilité : quels coûts, pour quels objectifs, quel intérêt pour la collectivité, au profit de qui et de quoi… ? Car de tels échanges n’ont de sens que s’ils servent des causes authentiques, inscrites dans de réelles options de développement durable. Et la nature des relations qui se sont instaurées entre les acteurs de cette coopération fonctionnent dans ce registre : il ne s’agit pas simplement d’aider, mais de faire la preuve d’une solidarité utile, tant pour celui qui aide que pour celui qui est aidé. C’est sans doute le plus beau message que les jeunes montois avaient ramené de leur premier séjour à Mahazaza, sous la forme d’une vidéo particulièrement éloquente ! Plus largement, cette prise de conscience et les actions qui s’y greffent laissent entrevoir des effets d’entraînement sur d’autres dimensions de la vie sociale, y compris dans le monde des adultes qui trouvent naturellement leur place pour assumer leurs rôles d’exemples et d’éducateurs. Le respect des principes de la Convention des droits de l’enfant, par exemple, inspire une réflexion sur le rythme de vie de l’enfant entre sa vie scolaire, ses loisirs, ses trajets quotidiens, et…sa famille. Du 12 novembre au 5 décembre derniers, la Ville organisait une quinzaine citoyenne et solidaire. Un anniversaire symbolique A l’occasion du vingtième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (promulguée par l’ONU en 1989) la municipalité délivrera ses vœux 2009 au travers de messages conçus par les enfants. Chacun de leurs rêves sera exprimé autour de différents thèmes qui se traduisent concrètement par des actions. Ainsi se construisent, à partir de la sensibilisation et de la pédagogie, les valeurs qui animent une vie sociale propice au développement et à l’épanouissement. Le point de départ de la coopération avec Madagascar fut bien la nécessité de reboisement exprimée par le pays. Le parallèle avec la richesse de la forêt domaniale de SaintJean-de-Monts fut presque une évidence pour les jeunes montois qui entreprirent de planter une haie autour du colLe 12 novembre dernier, la commune de Mahazaza célébrait lège de Mahazaza. Aujourd’hui cette haie symbolise l’esprit la première pierre de la cantine de son collège. dans lequel fut initié l’échange entre les deux cultures : elle a profité des soins et de l’entretien des élèves et atteint une dimension respectable. La suite du projet, sous la forme d’une coopération décentralisée (réalité institutionnelle et politique soutenue par l’Etat et reconnue par la loi depuis 1992), développe des enjeux plus importants mais dans le même état d’esprit. Les engagements pris par la collectivité le sont dans des cadres administratifs et juridiques déterminés, mais favorisent la richesse et la diversité d’une réciprocité culturelle autant qu’économique. Dans le cas présent, ils créent des contacts très constructifs entre tous les partenaires, jeunes et moins jeunes, qui partagent les mêmes préoccupations d’entraide, de solidarité et de citoyenneté. Rencontre avec le maire de Mahazaza M. Firmin, à quel moment avez-vous saisi l’importance que pourrait prendre cette coopération entre votre ville et Saint-Jean-de-Monts ? Avant d’être élu maire de ma commune, j’avais entendu parler de quelqu’un qui s’occupait d’un projet concernant une cantine scolaire. Peu de temps après mon élection, j’ai su que c’était M. Julien et son épouse. Ce qui m’a convaincu, c’est le partenariat qui commençait à se mettre en place autour de ce projet. Certes, il est né de contacts entre les jeunes, mais très vite, les parents d’élèves et les associations se sont mis à le faire fonctionner. Pour moi, le rôle d’un maire, c’est de favoriser l’implication de plusieurs acteurs pour que des idées se concrétisent. Avez-vous des attentes particulières liées à cette coopération ? Il est certain que l’objet de nos échanges est cette cantine qui résoudra d’énormes problèmes de transport et parfois de nutrition car beaucoup d’élèves ne pouvaient regagner leurs domiciles, parfois éloignés de 10 à 20 km ! Mais il n’y a pas que la cantine… Il y a également tous ces échanges, ce travail de concertation. Vous savez, autour de la cantine, qui rend service aux enfants et aux familles, il y a les parents et les amis. La cantine est un équipement utile, indispensable même, mais la vie sociale et humaine qui va s’installer à partir de cette réalisation nous permet de projeter d’autres aménagements. Vous nous entendez beaucoup parler de développement durable. Cette notion est-elle aussi présente dans votre ville ? Bien sûr. Elle est essentielle. Mais vous avez une grande longueur d’avance et, si nous parlons de coopération, c’est bien de développement dont nous parlons. Nous avons conscience qu’il s’agit de l’effort de tous. Récemment, nous avions une route qui était abimée et qui nécessitait des travaux. J’avais demandé à chaque quartier d’envoyer une dizaine de personnes capables de travailler pour la réparer : j’ai eu en moyenne une quarantaine de propositions par quartier, au lieu des dix escomptées. Aussi, j’ai bon espoir que, si nous savons tirer parti de votre expérience, nous parviendrons à mettre en place le développement auquel nous aspirons ! 8 9 I N°79 I décembre 2008 La ville de demain se construit aujourd’hui Enfance : une ouverture sur le monde Faut-il craindre d’aborder avec les enfants des sujets qui pourraient, de prime abord, concerner les adultes ? Non répond l’équipe d’encadrement de Bord à Bord qui sait donner une dimension ludique et pédagogique aux préoccupations qui concernent également leur avenir. Des animations autour de l’environnement abordent le vent, Emma et la forêt, le tri et le gaspillage. On évoque ce qui met la planète en danger : les déchets, le bruit… On connaît un peu mieux l’énergie solaire et le commerce équitable. Les 6/7 ans s’intéressent aux espèces en voie de disparition. L’art prend des formes douces et arrondies avec les sculptures Toutain. Les droits de l’enfant se déclinent selon les âges. Et les vacances deviennent l’occasion de regarder à la manière d’Arcimboldo, de lire des histoires de géants ou de s’amuser des histoires qui font peur. L’été, on se propose de swinguer à partir de musiques et jeux du monde. L’accueil de loisirs Bord à Bord s’inscrit dans le projet pédagogique du service enfance jeunesse qui mise sur l’éducation solidaire et citoyenne et prépare l’enfant à occuper sa place dans la cité. Des temps forts Le 12 novembre, la Maison de la sécurité routière itinérante, proposée par la Préfecture de la Vendée, faisait étape en centre-ville pour sensibiliser les habitants aux accidents de la route. Ce concept, unique en France, visait à faire se rencontrer la sécurité routière et la population grâce à un semi-remorque aménagé, équipé des dernières technologies et capable de répondre aux besoins d’information et de sensibilisation de tous les usagers de la route. De fructueux échanges eurent lieu pendant et après, par exemple, sur le thème : « Je voudrais un scooter… ». La journée sans voiture du 20 novembre (journée internationale des droits de l’enfant), organisée par le Conseil d’enfants, visait à sensibiliser la population à la sécurité routière et à la circulation douce : une action sur le terrain qui mit en évidence la diversité des comportements d’adultes face à ces préoccupations. Samedi 29 novembre, le service enfance jeunesse proposait sa troisième édition de la journée du jeu. Chacun a pu participer à cet instant de partage et d’échange intergénérationnel. Des hôtes de marque Du 24 novembre au 5 décembre, la Ville de SaintJean-de-Monts accueillait la délégation de la Ville d’Antanetibe/Mahazaza (voir page précédente), affirmant la volonté de renforcer les liens entre les deux communes. Un programme de visites et de rencontres avait été concocté par la commission extra-municipale qui travaille sur ce dossier. C’est le 28 novembre que fut signée la convention officielle de partenariat, tandis que Ciné Monts accueillait, le temps d’une soirée le 29 novembre, des films malgaches suscitant d’intéressants commentaires de la part des hôtes de Mahazaza. Solidarité et citoyenneté au quotidien Un réseau d’initiatives et d’actions C’est donc au quotidien et, très souvent en partenariat avec le tissu associatif et l’initiative privée, que se tissent les réseaux qui favorisent l’entraide, la solidarité et la citoyenneté.Ville d’accueil touristique, Saint-Jean-de-Monts développe des projets à propos desquels la communication est moins dense, ou qui nécessitent la discrétion la plus pudique. De l’aide sociale aux plus démunis au parcours résidentiel, en passant par les mesures d’accompagnement et les services offerts à la population, toutes les initiatives s’inscrivent dans une logique de partage qui ne doit pas faire émerger deux visages de Saint-Jean-de-Monts (dont l’un serait touristique et l’autre non). Cette préoccupation dicte la politique d’aménagement qui doit conjuguer l’attractivité de la station avec le confort de ses habitants. La solidarité au quotidien En 2007, l’épicerie sociale « Coup de Pouce » est venue en soutien de 60 familles vivant sur le canton. en action Avec l’ouverture du pôle multi-accueil, Saint-Jean-de-Monts poursuit la concrétisation de sa politique enfance jeunesse. Ce projet, initié depuis plusieurs années, se met en place tant dans sa dimension pédagogique que dans la réalisation et l’aménagement d’installations dédiées à l’enfance et à la jeunesse. Le pôle enfance-jeunesse Une quinzaine citoyenne et solidaire Un programme en direction des habitants Du 12 novembre au 5 décembre, la Ville de Saint-Jean-de-Monts avait organisé une série d’initiatives de sensibilisation citoyenne et solidaire en direction des habitants, mais surtout de l’enfance et de la jeunesse. Saint-Jean-de-Monts Elle s’exprime volontiers en partenariat avec des associations caritatives, preuve que l’initiative ne revient pas obligatoirement et systématiquement à la collectivité ! Le centre d’activités sociales « La Passerelle » illustre ce mode de fonctionnement autour de l’épicerie sociale « Coup de Pouce ». En 2007, celle-ci a permis de subvenir aux besoins d’une soixantaine de familles vivant sur le canton de Saint-Jean-de-Monts. Le partenariat s’instaure aussi à propos de l’emploi, en rapprochant les prestations de l’ANPE de la population montoise, tant pour les employeurs que pour les demandeurs. Les services à la personne, qu’ils concernent l’aide à domicile ou les soins infirmiers, sont professionnalisés grâce à la gestion associative soutenue par la collectivité. Le volontarisme en matière d’habitat social vient en réponse à la perturbation de la situation de l’immobilier qui fait obstacle à l’installation des jeunes sur la commune : le parcours résidentiel est un objectif prioritaire du développement de Saint-Jean-de-Monts. Un projet qui devient opérationnel A quelques semaines de l’ouverture du « multi accueil », il est utile de rappeler la volonté municipale de rapprocher sur un même site des structures liées à l’enfance. Si l’optimisation des moyens est un élément important de ce choix, leur développement prend appui sur la notion de continuité éducative qui participe à la qualité de vie à Saint-Jean-de-Monts Une initiative exemplaire En écrivant le projet du service enfance-jeunesse, la ville s’est impliquée dans une démarche innovante puisqu’elle fut l’une des premières à signer un Contrat Enfance avec la Caisse d’Allocations Familiales de la Vendée (CAF), dès 1990. Ce contrat concernait les enfants de 0 à moins de 6 ans. Le Contrat Temps Libre vint le compléter, dix ans après, pour la tranche 6-17 ans. Depuis 2007, ces deux contrats sont repris sur un contrat unique à deux volets, l’enfance et la jeunesse. C’est ainsi que le pôle créé par l’intégration du multi accueil s’adresse aux enfants de 10 semaines à 17 ans. Cette contractualisation avec la CAF de la Vendée et la Mutualité Sociale Agricole (MSA) accompagne la mise en place d’une unité de lieu, mais également celle d’un projet éducatif au service d’une continuité éducative. Un site unique favorise l’aspect pratique (accès, mutualisation des moyens) et facilite l’appropriation par les familles d’un dispositif qui ne se limite pas à un mode de garde. Avec plus d’une vingtaine d’années de recul, les responsables du service enfance-jeunesse constatent combien les relations nouées lors de l’enfance et de l’adolescence perdurent dans le temps. Le nouveau multi-accueil Frimousse ouvre ses portes le 7 janvier 2009. occasionnelles correspondent plus à la notion de halte-garderie et répondent à des besoins ponctuels, par demi-journées. L’équipe est constituée d’une infirmière puéricultrice, de deux éducatrices spécialisées, de 7 auxiliaires de puériculture et de 5 agents titulaires du CAP petite enfance ou d’un BEP sanitaire et social. L’amplitude d’ouverture est de 7h30 à 18h30, du lundi au vendredi. Les tarifs sont établis selon les revenus des familles et le nombre d’enfants à charge. Un taux d’effort est déterminé par la CAF et définit le coût horaire supporté par la famille. Pour toute information supplémentaire, l’accueil est permanent, rue Neuve ou par téléphone au 02 51 58 25 00. Le pôle multi accueil devient opérationnel Le 7 janvier 2009, la nouvelle structure de quarante places prend la suite de la crèche et de la halte-garderie. 28 contrats répondent aux besoins des familles qui cherchent des solutions pour leurs enfants de trois mois à leur entrée à l’école. 2 places sont affectées aux situations d’urgence (travail, santé...). 10 places • Il s’agit d’une réservation régulière de places à des jours et des heures donnés • Ces places sont valables durant un mois et peuvent être reconduites une fois • Les demi-journées prennent fin à 12h et débutent à 14h . Les prévisions démographiques Les choix opérés par la collectivité sont dictés par l’évolution de la démographie de la commune et les prévisions qui en découlent. Ils associent également les observations faites à l’échelle du canton. A Saint-Jean-de-Monts, la croissance de la population est constante depuis 1936. Au dernier recensement de 2004, celle-ci s’élève à 7600 habitants. La population montoise représente 45 % de la population cantonale. Une étude récente de circulation a mesuré l’attractivité de la commune en évaluant un écart sensible des « entrées » par rapport aux « sorties ». Depuis 2000, chaque année connaît en moyenne 70 naissances sur la commune de Saint-Jeande-Monts (75 en 2007). On comptait récemment 123 enfants nés entre janvier 2006 et juin 2007 inclus (sur les 273 recensés dans l’ensemble du canton). C’est l’ensemble de ces indicateurs qui permet de situer les besoins liés à l’évolution de la population, sachant que les solutions à mettre en place doivent également anticiper des évolutions à plus long terme. 10 11 I N°79 I décembre 2008 Saint-Jean-de-Monts Saint-Jean-de-Monts La mobilisation de 21 associations montoises fut exemplaire lors de cette dernière édition du Téléthon 2008 : la solidarité envers une grande cause sert également la solidarité locale et respecte l’environnement. Après l’heure des bilans vient celle de l’analyse et des projets. La saison 2008 a fait l’objet de nombreux commentaires qui éclairent des profondes mutations de la demande touristique et guident des perspectives en faveur d’une économie indispensable à la commune. en action en action anticiper les nouveaux comportements Téléthon tourisme Un nouvel élan de solidarité Les associations de Saint-Jean-de-Monts avaient exprimé le souhait de mieux contribuer à l’élan national en faveur de la lutte contre les myopathies orchestrée par l’AFM (l’Association Française contre les Myopathies). Soutenues et encouragées par les services de la Ville, elles avaient constitué dès le début de l’été dernier un comité de pilotage dont la mission était d’orchestrer les différentes manifestations, mais, surtout, de profiter de la circonstance pour créer un temps fort avec la population. Plusieurs réunions se sont succédées pour parvenir à un projet collectif faisant le lien entre les initiatives individuelles de chaque association, en différents lieux de la commune (Palais des Congrès, Ferme du Vasais, Salle omnisports, Centre aquatique Océabul, Boulodrome, Stade de la Forêt…) La randonnée pédestre ou VTT autour du Palais des Congrès connut un réel succès car cette boucle de 5 km était accessible à tous grâce à la mise en place, sur tout le parcours, de points de sécurité animés par les bénévoles de toutes les associations impliquées. noël des lumières comme s’il en pleuvait ! Au cœur de l’automne, on prépare les arbres pour les orner des traditionnelles illuminations de Nöel. Mais la tradition se modernise, et, surtout, économise… Il est au moins un rite qui se joue de la morosité, c’est la préparation des fêtes de fin d’année. Et, pour que tout ceci soit opérationnel à partir de la deuxième semaine de décembre, les préparatifs se prévoient plusieurs mois avant. Fort heureusement, la technologie conjugue intelligemment esthétique et économie. Les sempiternelles guirlandes à ampoules disparaissent au profit des leds. De quoi s’agit-il ? De diodes électroluminescentes qui commencent à faire leur apparition dans notre vie quotidienne. Ce sont, en fait, des composants électriques qui émettent de la lumière dès qu’ils sont parcourus par un courant électrique. Leur efficacité lumineuse est supérieure à celle des ampoules traditionnelles et leur consommation est extrêmement faible. Un exemple ? Le chapiteau lumineux installé sur la Place Jean Yole est composé de 8 000 leds répartis sur 800 mètres de câble : sa consommation est de 670 watts, à peine l’équivalent de 10 ampoules ordinaires ! Autre avantage, le led a une durée de vie de plusieurs dizaines de milliers d’heures ! Il fallait changer une ampoule sur deux chaque année en utilisant les guirlandes « ancienne génération ». Enfin, dernier détail qui a son importance : il fallait tailler les branches des arbres chaque année pour installer les guirlandes. Les mètres linéaires de leds s’accrochent beaucoup plus facilement et ne nécessitent plus cette intervention annuelle. Les arbres en profitent et renouent avec ce qui leur va le mieux : un ébranchage tous les trois ans. Le fil rouge était constitué par une fresque de 2,70 m sur 1,70 m réalisée sur un papier à peindre fabriqué à partir de fibres naturelles, sur laquelle chaque participant a laissé son empreinte de couleur. A noter que papier et peinture étaient des produits biologiques fournis gracieusement par l’entreprise Renaudin : environnement et solidarité se conjuguent avec talent. « L’œuvre solidaire du Téléthon 2008 » suscitera bien des souvenirs ! Au delà des outils de mesure traditionnels, comme la pesée des ordures ménagères ou la consommation d’eau, les bilans de la fréquentation touristique doivent prendre en compte les impressions des acteurs économiques qui œuvrent méthodologiquement en faveur d’un secteur d’activité dont l’importance n’est plus à démontrer. Une tendance générale Il faudra bien admettre que la saison 2008 avait été différemment appréhendée selon la nature des activités qui y étaient directement liées. Certaines entreprises avaient tiré leur épingle du jeu à la faveur des longs weekends de mai. D’autres ont dû se contenter d’attendre (en les comptabilisant) les belles journées de juillet. Ces différences d’appréciation ont décliné des propos variables sur l’appréciation générale d’une saison 2008. Cependant, si des paramètres comme, par exemple, la fréquentation de l’office de tourisme, affichent une légère baisse, il faut rester attentif à l’évolution marquée de la demande touristique. « Une demande plus qualitative, quantitativement intéressante et mieux étalée dans le temps, avec un écrêtement des pointes entre mi-juillet et mi-août » soulignait ce boulangerpâtissier de Saint-Jean-de-Monts. Globalement, les chiffres sont sensiblement identiques à 2007. Ils confirment une bonne attractivité de la région et de la station, suffisante pour résister à l’argument de la météorologie. « Bien sûr, le soleil et le beau temps demeurent des critères de choix, mais Saint-Jean-deMonts offre bien des avantages qui entrent également en ligne de compte » soulignait récemment un commerçant local. Ce dernier exemple illustre l’impact de l’amélioration des structures, grâce aux nouveaux courts couverts. Les propositions de modes de transports alternatifs à l’usage de la voiture ont satisfait un plus grand nombre d’utilisateurs puisque la navette avec l’aéroport a connu une progression de 64 %. La navette Emma a transporté 14 % de passagers de plus que l’an passé et les pistes cyclables sont souvent citées parmi les critères de satisfaction de la fréquentation touristique de Saint-Jean-de-Monts. Une structure opérationnelle La station de Saint-Jean-de-Monts s’est impliquée dans une démarche d’anticipation des comportements par l’amélioration, la diversification et la qualité de son offre. La tradition des réservations tend à disparaître au profit de la décision spontanée. Dans cette optique, toutes les initiatives liées à l’animation et aux activités proposées, dans un cadre et avec des aménagements de qualité, s’affichent comme des points d’ancrage visibles dans le paysage des offres proposées. En attestent une stabilité pour l’activité du centre nautique et une progression des équipements tennistiques. Le sourire des vacances Le 14 octobre dernier, la Ville et la Chambre de Commerce et d’Industrie s’engageaient dans un partenariat pour la mise en œuvre de la Charte Qualité « Commerce et Services ». De récentes études réalisées par les structures chargées d’observer les tendances économiques et touristiques mettent en évidence l’importance de l’accueil. Pour faire face à l’accroissement de la demande liée à l’aménagement du temps de travail, le marché de l’offre s’est multiplié et la concurrence le segmente de plus en plus : restauration rapide, traditionnelle et gastronomique, vêtements de marque et prêt-à-porter bon marché, commerce alimentaire traditionnel et point chaud… Un accueil souriant et efficace est devenu ainsi une exigence des clients lors de leur séjour touristique. C’est pourquoi le 14 octobre dernier, la Ville, en partenariat avec la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Vendée, signait une convention pour la promotion de la charte qualité. Il s’agit de soutenir financièrement l’engagement des commerçants et artisans de la commune afin d’améliorer la qualité de leur accueil. La Ville entend ainsi souligner l’importance d’un critère qui peut « faire la différence », si chacun y contribue. 12 13 I N°79 I décembre 2008 Saint-Jean-de-Monts en action Perspectives Installé depuis janvier 1999 à Saint-Jean-de-Monts, Gildas Turmel vient de prendre possession de son espace d’accueil, jouxtant ses ateliers, dans la zone du Clousis. Spécialisée dans le carrelage, cette entreprise montoise entend confirmer sa spécificité : la décoration. Le presbytère souffrait des affres du temps : le salpêtre s’y était irrémédiablement installé ! Reconstruit au même endroit, il s’intégrera dans une liaison piétonne avec l’église. Il participera ainsi à une amélioration de l’aménagement du centre-ville. Du sol au plafond Décoration carrelage et faÏence Pour ce jeune chef d’entreprise de 39 ans, « le carrelage » signifie aussi bien le conseil à la clientèle, le parti pris décoratif, le travail de découpe et de pose ou la coordination des corps de métier lorsqu’il s’agit de réhabiliter une pièce d’habitation (salle d’eau, séjour, salon). En effet, c’est sur ce marché de la décoration et de la réhabilitation que se positionne l’entreprise. Elle a déjà formé deux ouvriers (dont un Meilleur Apprenti de France) qui forment euxmêmes deux apprentis. La décoration Le plus de cette nouvelle implantation ? Un espace fonctionnel pour améliorer les conditions de travail et un lieu facilement accessible par les clients. Gildas Turmel, qui fut salarié dans une entreprise de carrelage pendant 13 ans avant de créer sa propre entreprise à Saint-Jean-de-Monts, demeure attaché à deux grandes valeurs. La première est liée à sa spécificité, la décoration. Il se met à l’écoute et à la disposition de ses clients pour choisir, comparer, suggérer : « On peut facilement réaliser de jolis décors à partir de faïences et de carrelages se situant dans des gammes modiques. Tout est une question de goût et de bon sens. » confie Gildas Turmel. Place à la formation L’autre valeur à laquelle il tient beaucoup, « c’est la formation et l’amélioration des conditions de travail du personnel ». Pour lui, la formation va de pair avec la qualité du travail fourni. C’est également le message qu’il s’efforce de faire passer lors des journées portes ouvertes qui sont proposées, depuis cette année, aux jeunes de Saint-Jean-de-Monts. « Nos métiers sont créatifs et présentent l’énorme avantage d’être concrets : lorsque nous livrons un chantier, il porte la marque de notre savoir-faire, à la manière d’une signature ». Arrivée du Circuit des Plages Vendéennes Pour sa 23e édition, le Circuit des Plages Vendéennes, édition 2009, connaîtra sa septième et dernière épreuve à Saint-Jean-de-Monts, avec une organisation en partenariat avec la Communauté de Communes. Presbytère Reconstruction et modernisation Le presbytère, en centre-ville, présentait les symptômes d’un vieillissement certain, rendant très inconfortables ses fonctions de lieu de vie et de travail. La Ville de Saint-Jean-de-Monts, propriétaire des bâtiments, a décidé d’édifier un nouvel équipement dans les traces de l’ancien, avec les exigences et l’esprit d’aujourd’hui. Déconstructionreconstruction Le procédé de déconstruction est identique à celui qui est désormais utilisé pour les bâtiments communaux qui, jusqu’alors, étaient simplement « démolis ». Le bâtiment sera ainsi soigneusement démonté (dans l’ordre inverse de sa construction), ce qui permettra de sélectionner les matériaux en vue de leur recyclage. Cette technique s’inscrit dans les engagements pris par la ville en matière de développement durable. Dans le même ordre d’idées, les nouveaux bâtiments présenteront des spécificités liées à la protection de l’environnement. Les matériaux de construction seront essentiellement des briques creuses de type « monomurs » et du bois. Les eaux pluviales seront récupérées pour être réutilisées : alimentation d’un carré d’eau d’agrément et d’une cuve enterrée destinée à l’arrosage des espaces verts et à des sanitaires accessibles au public. Robinets et chasses d’eau seront équipés de systèmes d’éco-consommation. Deux fonctions Le presbytère est à la fois un lieu de vie et d’habitation et un lieu de travail et de réception. Le lieu de vie se développe sur la partie ouest de la construction. On y accédera par l’accueil et le déambulatoire ouest. Les quatre chambres des résidents disposeront toutes d’une salle de bains équipée et d’un bureau, éclairés par la lumière naturelle. Elles donneront accès sur le déambulatoire extérieur. Les espaces salon/ cuisine seront différenciés par une séparation à mi-hauteur de type « bar », surplombant les équipements de la cuisine. Les espaces cellier/lingerie/local technique se situeront dans l’angle nord-ouest du bâtiment. La pompe à chaleur sera installée dans un espace non chauffé, à l’extérieur, afin d’optimiser son Une architecture d’intégration Un retour au pays Bien sûr, Claude Moreau, ancien coureur professionnel et président de cette organisation cycliste qui se déroule en prélude à la saison cycliste, n’est pas fâché de ce retour aux sources. Il a gardé d’excellents souvenirs du club de Saint-Jean-de-Monts. Cette épreuve phare du cyclisme français a déjà connu la fréquentation de nombreux cyclistes qui devinrent célèbres lors de leurs exploits professionnels. Citons, par exemple, Laurent Brochard (champion du monde en 1997), Frédéric Guesdon ou encore Nicolas Jalabert… Le « Circuit des Plages » (c’est son appellation usuelle dans le monde du cyclisme) est classé par la Fédération Française de Cyclisme comme épreuve en catégorie Elite Nationale. Les directeurs sportifs ont souhaité un final le dimanche : tel sera le cas du 22 février et la Communauté de Communes mettra la main à la pâte pour organiser l’épreuve à la manière d’un critérium, avec trois grands tours suivis de dix petites boucles de 6,5 km pour assurer le spectacle. Participeront à ce circuit par équipes les clubs classés en Continentale française, en Nationale étrangères (trois équipes au plus), en Nationale française DN1 espoir et DN2, ainsi que les meilleures équipes régionales. L’enjeu est de taille, souligne Claude Moreau qui se souvient avoir gagné la première épreuve, il y a 22 ans, alors qu’il n’était encore qu’amateur ! Avec presque 200 sportifs sur chaque étape, le circuit des plages est très prisé par la qualité de son parcours ainsi que par l’investissement des clubs et des municipalités qui collaborent à l’organisation et à la sécurité. Côté spectacle, le public ne manque jamais une occasion de venir encourager les cyclistes qui feront la une des épreuves nationales et internationales de la saison. Tout en restant au même endroit, le presbytère affichera un ton résolument contemporain grâce au projet architectural confié au cabinet « Atelier du Lieu ». Son aspect sera conservé, mais certains remaniements lui conféreront une vocation d’accueil et de réception. C’est le développement des dépendances du bâtiment, sur les côtés, qui dessinera une intériorité aménagée : la cour carrée sera mise en scène par un déambulatoire protégé par les débords de toiture. Des surélévations favoriseront l’accès de la lumière naturelle à l’intérieur des bâtiments. Ce dispositif en U fera face à l’église, suggérant une liaison « naturelle » guidée par la transparence de l’espace de réception, entre cour et jardin. Le jardin nord sera réservé aux résidents et simplement végétalisé en prairie fleurie : il sera accessible par les baies coulissantes des logements et visible des bureaux. Ces préconisations architecturales participent également à la gestion de l’énergie car l’orientation du bâtiment guide l’utilisation d’un éclairage naturel. Des capteurs solaires intégrés en toiture contribueront à alimenter le ballon d’eau chaude sanitaire collectif. rendement et d’écarter les nuisances sonores au niveau des chambres. Les fonctions de travail et de réception seront matérialisées par cinq bureaux ouverts sur le jardin nord qui bénéficieront du calme et de la lumière indirecte, propice au travail. Le secrétariat pourra s’ouvrir sur l’espace d’accueil par une baie coulissante. Une salle de réunion/tisanerie pourra accueillir certains événements. On pourra même la diviser en deux grâce à une cloison amovible. La hauteur sous plafond autorisera l’accueil de la lumière naturelle par des vitrages en partie haute. Il sera également possible d’occulter ces ouvertures pour y lire des projections. Une tisanerie complète cet équipement d’accueil et de travail. 14 15 I N°79 I décembre 2008 Perspectives Hommage Les bâtiments communaux subissent le vieillissement du à l’âge, mais également le décalage qui se fait jour à la faveur d’évolution de normes d’usage. Tel est le cas de l’école de la plage qui fait l’objet d’un projet innovant et complet. Ernest Pajot n’est plus. Il aimait Saint-Jeande-Monts et la mer. Il a consacré sa vie militante au service de l’intérêt général. C’est par une marée d’un coefficient de 100 qu’il a tiré sa révérence, en homme courtois et discret qu’il était. reconstruction ernest pajot l’école de la plage en devenir C’est vers 1970 que fut construit le groupe scolaire primaire public de la Plage. Partiellement réhabilité (restaurant scolaire en 1984 et toiture de l’école élémentaire en 1992), il fit l’objet d’une extension en 1997 : une nouvelle classe, une salle de repos et l’aménagement de toilettes à l’école maternelle. Dans le même temps, les exigences actuelles de conforts thermique et acoustique se sont faites plus précises, plaçant même des exigences qu’aucune réhabilitation n’est capable d’atteindre. Du coup, l’hypothèse la plus judicieuse est Dans ce contexte, le projet, qui verra son aboutissement en 2012, concerne : • la reconstruction de l’école élémentaire ; • la reconstruction d’un restaurant scolaire avec confection des repas; • la réhabilitation de l’école maternelle. d’envisager la reconstruction. S’agissant d’un bâtiment destiné à l’enfance et pour rester en phase avec une volonté d’engager une démarche de Haute Qualité Environnementale (HQE), la Commune de Saint-Jean-de-Monts a décidé de reconstruire dans le même projet le restaurant scolaire et l’école élémentaire. Conformément à cette procédure spécifique, des objectifs liés aux performances environnementales ont été hiérarchisés en fonction de l’analyse initiale du site et des enjeux liés à l’opération. Saint-Jean-de-Monts et la mer Reconstruction de l’estacade le calendrier se précise Le paradoxe de l’estacade, c’est qu’elle avait été construite en 1965 pour constituer un ouvrage maritime d’importance, brisant les courants et protégeant l’actuelle configuration de la plage. Très rapidement, elle est devenue, et c’est logique, un lieu de promenade, de pêche, d’accostage. Puis un lieu de rendezvous (combien de montois et de vacanciers se seront donnés rendez-vous à l’entrée de l’estacade ?). Très vite, elle est entrée dans le paysage de Saint-Jean-de-Monts pour en devenir une illustration tacite et performante. Une preuve ? Les visuels promotionnels du tourisme ne manquent jamais d’y faire allusion ! C’est ce qui explique les prises de position parfois hâtives et injustes concernant son manque d’entretien et sa détérioration. Ouvrage de défense contre la mer, cette structure a subi les assauts des vagues et des courants et s’est progressivement détériorée. Pour autant, son rôle et son fonctionnement n’ont jamais été oubliés par les collectivités qui assument la responsabilité de son entretien. Des études techniques extrêmement poussées ont pris en compte des éléments budgétaires, mais surtout des considérations scientifiques pour que l’estacade continue à jouer ce rôle de rempart protégeant la baie. Pendant que des planches participaient à la sécurité des prome- Le capitaine a largué les amarres neurs face à l’érosion, un calendrier s’élaborait pour reconstruire en totalité l’édifice montois. Un concours de maîtrise d’œuvre pour la reconstruction de l’ouvrage sera lancé début 2009 afin de permettre à la Ville de choisir un projet répondant à la fois aux contraintes techniques et financières ainsi qu’aux exigences environnementales et esthétiques. Les études de maîtrise d’œuvre devraient ensuite se poursuivre, de septembre 2009 à l’été 2010, afin de permettre un lancement des travaux à l’horizon 2011. Marin, fils et petit-fils de marin, Ernest Pajot était habité par l’attrait et la rudesse du milieu maritime. Il faisait d’ailleurs souvent allusion à la mer. Ses propos étaient celui d’un homme cultivé et soucieux du respect de la langue française. Ses discours étaient toujours de grands moments de lyrisme et de précision : il les préparait et les interprétait comme s’exprime un marin. Chaque mot a son sens et la manœuvre n’en sera que mieux réussie. « C’est en 1977 qu’il devient conseiller municipal » rappelait André Ricolleau lors de l’hommage qui lui était rendu. Devenu premier adjoint en 1990, il supervisait des dossiers qui lui tenaient à cœur, comme la sécurité, la vie sportive et l’estacade (voir notre article en page 14). Il ne manquait jamais une occasion de souligner combien le passé maritime de Saint-Jean-deMonts était avant tout littoral : la pêche côtière (une de ses activités professionnelles) et la naissance de la plaisance étaient ses thèmes de prédilection lorsqu’il racontait comment les plages se sont progressivement et rapidement livrées au tourisme. Premier adjoint, il avait présenté, en janvier dernier, comme chaque année, les vœux de la municipalité au Maire de Saint-Jean-de-Monts. Cette tradition était alors marquée par une émotion particulière. Il avait déjà pris la décision de ne pas poursuivre sa collaboration municipale. Il expliquait, dans son discours, que « des vieilles coques ne doivent pas tenter des traversées qui pourraient mettre l’équipage en danger. » Une vie militante Ernest Pajot avait consacré 28 ans de sa vie au service de la vie publique, dont « 18 ans à mes côtés » soulignait André Ricolleau, insistant sur son « sens du devoir, sa disponibilité et sa passion pour la vie publique ». Ernest Pajot avait ses convictions mais il savait se mettre à l’écoute pour mieux analyser les situations. Il était l’interlocuteur privilégié car il connaissait sa commune sur le bout des doigts et en appréhendait l’âme. Plusieurs distinctions lui furent remises au cours de sa vie publique dont la médaille régionale, départementale et communale, celle de la Jeunesse et des Sports et celle à laquelle il tenait beaucoup, pour le symbole : le Mérite maritime. En partant, il savait que le projet de l’estacade était dorénavant en bonne voie : il en avait supervisé les différentes études. « Nous te promettons que ce dossier, suivra son cours normalement et que sa réalisation aura lieu dans les délais prévus » : c’est par cet engagement qu’André Ricolleau, au nom de la population montoise, rendait un dernier hommage au « capitaine disparu ». Passion ? Le football Il était rare qu’une semaine s’engage sans commentaires sur les rencontres du week-end écoulé ! Joueur aux Ecureuils à l’époque ou le club montois était en division d’honneur (4e division nationale), Ernest Pajot en avait assumé les responsabilités de dirigeant. C’est sans doute pour cette raison qu’il soulignait à chaque fois qu’il le pouvait les vertus de la pratique associative et sportive. Lorsqu’il animait la cérémonie des récompenses aux sportifs, il prenait la peine de saluer les récompenses, mais également les efforts souvent anonymes des participants, des encadrants et des familles. Il avait été impressionné de pouvoir rencontrer l’idole de son époque, Raymond Kopa qui était venu dédicacer son livre à l’invitation du Lions club de Challans. Ensemble, ils purent évoquer de grands moments sportifs ! Ce grand serviteur de l’intérêt général manquera à toute la collectivité. 16 17 I N°79 I décembre 2008 Portrait Pourquoi ? Il y a des gens qui ne peuvent se décrire sans penser à un adjectif, unique et définitif. Pierrot Averty ? Intarissable ! S’il vous montre une photo, suivez son doigt désignant chaque détail et vous aurez simultanément le commentaire… Un vrai bonheur. Cette rubrique vous propose une sélection de questions les plus régulièrement posées à la Commune… Des témoignages à partager Pierre Averty, la mémoire locale intarissable Il dit qu’il a eu la chance de pouvoir apprécier les photographies parce que sa mère possédait un appareil photo, matériel plutôt rare à l’époque. Pierrot a toujours été passionné par les meubles, les bibelots, les documents écrits, les photographies. On le connaît comme collectionneur de cartes postales. Mais ce qui le passionne par dessus tout, c’est l’objet privé de son usage, celui que l’on ne voit plus. Comme l’écrémeuse qui trône sur son bureau, au bras de laquelle on pose sa veste pour s’installer et l’écouter commenter les images. De la nostalgie ? Non. « C’est l’évolution des situations, les changements d’ambiance qui sont intéressants » explique-t-il. Il vient de reproduire une photo de famille : son père est un enfant et son arrière grand-père porte l’habit du dimanche recouvert de sa blouse. Les costumes attestent d’un début de changement d’époque. Des collections qui s’exposent Le premier étage de la Droguerie Montoise est devenu un espace d’exposition unique en son genre. S’y succèdent différents thèmes. SaintJean-de-Monts d’autrefois jusqu’aux années 1940, de 1940 à nos jours, les métiers, les attelages. Parfois deux expositions sur le même thème car 400 photos n’y suffisent pas encore tellement la quantité de documents est importante. Brocanteur ? Pierrot n’aurait jamais pu l’être, incapable qu’il est d’imaginer se séparer d’un objet ou d’un document. A portée de main, près de son bureau, en grand format, « son » histoire de Saint-Jean-de-Monts. Des documents surprenants, parfois très anciens, agrandis. Car la technique sait se mettre à la disposition du collectionneur : après le photocopieur, c’est le scanner qui scrute les images et les restituent avec une actualité étonnante, plastifiées de surcroît. « Des familles me confient souvent des plaques dont j’extrais des photos : je leur restitue les originaux et une copie et j’en conserve une autre, avec leur accord ». La collection s’enrichit régulièrement. Pourquoi toute la plage n’est pas nettoyée par des engins ? La mémoire en partage Du coup, ce travail de mémoire s’ouvre sur une autre dimension : le partage. Car il s’agit souvent, pour les familles qui ont la chance de retrouver ces documents anciens, de se réapproprier leur histoire, mais également celle des autres. Au centre, Pierrot qui se nourrit des détails qu’il capte au gré des photos des cartes postales. Il se refuse à se considérer comme un érudit : « Ce que je sais, je l’apprends progressivement au contact des documents auxquels j’ai accès ». Qu’il vous invite à considérer le cadastre de 1836 et plus précisément le quartier du Devalon. Vous apprendrez que ce quartier porte également le nom de la Parée Mille Tripes. Cet espace, cultivé en terres maraîchères échappait à la plantation de pins. Voilà pourquoi on parlait de parée. Et, comme son propriétaire était plutôt corpulent, il s’était fait surnommer le père Mille Tripes. Vinrent ensuite les tractations pour l’édification des maisons, l’arrivée de la première Guerre mondiale… Mais tout ceci fait partie de la suite de l’histoire qui vous sera volontiers contée à l’étage de la Droguerie, avec un petit café à l’appui. Photo de classe D. Burgaud, M. Berthomé, R. Martineau, . S. Chaigneau, M. Besseau, O . Guittonneau, A. Rousseau, L. Courant, J. Moreau, L. Caiveau…et d’autres avaient signé cet hommage. Parmi les milliers de documents que Pierre Averty récupère, classe et reproduit pour créer des thèmes de présentation, il nous autorise à reproduire celui-ci. Une photo de la classe de Mademoiselle Simonneau, institutrice à l’école publique des filles « Grande Rue » (école de la rue De Gaulle aujourd’hui). Cette institutrice habitait une maison, « la Verduronnette », avenue de la Mer. Cette maison basse, typique de la région, avait été dessinée par Jan Martel et il en avait lui-même supervisé la construction. Au verso de la photo-carte postale (les photographes présentaient souvent ainsi ce type de photo), une classe d’une quarantaine d’élèves. Sans doute était-elle composée de plusieurs sections car les âges semblent bien différenciés ? Au verso, témoignage simple de l’institutrice à Jan Martel daté du 15 janvier 1932 : « Souvenir d’affectueuse reconnaissance », suivi de la quarantaine de signatures des élèves. Des montois qui sont aujourd’hui des arrières grands-parents, des grands-parents et des parents ? On y retrouve des noms encore bien répandus… Pourquoi a-t-on coupé les arbres de l’avenue Valentin ? La Commune a du procéder à la coupe de la totalité des arbres se trouvant le long de l’avenue Valentin pour plusieurs raisons. Cette décision a d’abord été motivée par les plaintes régulières des riverains concernant l’envahissement de l’avenue par les feuilles très denses et l’ombre assez imposante de ces arbres. Certains particuliers subissaient également des pousses intempestives de drageons dans leurs jardins (des pousses de l’arbre issues directement des racines). En outre, ces arbres étaient aussi à l’origine de la dégradation de plusieurs réseaux souterrains, eau potable et assainissement en particulier, due à l’extension de leurs racines. Enfin, plus d’un pied sur trois se trouvait atteint par la maladie. Un champignon lignivore (qui s’attaque à la lignine du bois) s’était développé au cœur même de ces arbres. Ils devenaient de ce fait un danger pour la sécurité en raison des risques de chutes naturelles sur la voie publique. En substitution aux arbres coupés, la Communeadécidédeprocéderàl’implantation de nouvelles espèces, comme les Troènes du Japon, à plus faible développement et à racines dites non traçantes (qui s’étendent peu). L’avenue Valentin devrait donc retrouver très rapidement des couleurs lorsque fleuriront au printemps ces jeunes plants. Une utilisation moins fréquente de la cribleuse contribue à la défense naturelle de notre côte. D’abord, parce qu’une plage moins ratissée est moins sensible à l’érosion par le vent et les marées. D’autant plus que les cribleuses prélèvent parfois des quantités importantes de sables, ce qui modifie l’équilibre sédimentaire de la dune. Ensuite, parce que le nettoyage mécanique n’est pas sélectif : tout est prélevé, y compris les débris organiques, comme ceux des laisses de mer, extrêmement importants pour le maintien et le développement de l’écosystème. Les débris naturels jouent en effet un rôle essentiel dans l’implantation de la flore dunaire. Leur décomposition par les détritivores et les bactéries libère de la matière organique et des sels minéraux qui favorisent le développement des végétaux. Or la flore dunaire piège le sable et favorise la formation des dunes embryonnaires, premières défenses naturelles de la côte. Ce sont ces même débris naturels qui sont à la base de la chaîne alimentaire, au sommet de laquelle se trouvent les oiseaux et les poissons. C’est pourquoi la Ville a opté pour un mode de nettoyage manuel, plus doux et respectueux des équilibres naturels. Dans le cadre de sa démarche environnementale, elle demeure vigilante par rapport aux pratiques qui induiraient un impact sur l’écosystème. Pourquoi paie-t-on une taxe de séjour ? Le tourisme est une activité économique qui génère des recettes mais aussi des dépenses. Ainsi, chaque année la Commune consacre une part importante de son budget à la qualité et au confort d’accueil des populations touristiques. Il s’agit, par exemple, des dépenses de fonctionnement comme les actions d’animation culturelles, sportives ou de loisirs mais aussi des dépenses d’équipement comme l’effort d’embellissement de la commune, les travaux d’assainissement, l’entretien ou l’aménagement de la voirie, l’entretien ou la réhabilitation de bâtiments collectifs comme le centre nautique ou le Palais des Congrès, ou bien encore l’implantation de signalisation ainsi que la protection des espaces naturels. C’est pourquoi, une taxe de séjour a été fixée. Cet impôt sert à faire participer financièrement les touristes de passage sur Saint-Jean-de-Monts aux dépenses qui leur sont consacrées. La taxe de séjour ne s’applique exclusivement qu’aux personnes, non domiciliées dans la commune et n’y possédant pas une résidence les rendant passibles de la taxe d’habitation. Elle est due dès lors que ces personnes résident une nuit, ou plus, dans un hôtel, une location saisonnière ou un terrain de camping ou caravaning,… Cette taxe est perçue, du 1er avril au 30 septembre de l’année en cours, par l’intermédiaire de l’hébergeur ou du logeur (hôtelier, propriétaire de l’hébergement…). La Commune a décidé d’appliquer la taxe de séjour dite au réel, autrement dit les tarifs sont fixés par personne et par nuitée en fonction de la catégorie de l’hébergement : campings et caravanings (une, deux, trois, quatre étoiles), hôtels de tourisme (deux, trois et quatre étoiles), locations meublées, villages de vacances, parahôtellerie… Les tarifs évoluent chaque année et sont fixés par une délibération du Conseil municipal. 18 19 I N°78 I décembre 2008 A savoir Droits de l’enfance Permanence de l’UNICEF à Saint-Jean-de-Monts Rendez-vous à Saint-Jean-de-Monts L’Unicef informe le public français sur les problèmes des enfants dans les pays en développement, et plus particulièrement dans les situations de détresse. Elle mène ainsi des actions d’éducation, d’information, de plaidoyer dans tous les domaines liés à l’enfance. Elle contribue également, par la collecte de fonds, à l’accroissement des ressources de l’UNICEF international. Enfin, l’UNICEF France est garant de l’application de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE) dans notre pays. Elle porte à ce titre l’animation et la coordination du réseau « Ville amie des enfants » dont la commune de SaintJean-de-Monts est un membre actif depuis 2006. Ligne ferroviaire Nantes - Challans Saint-Gilles-Croix-de-Vie : attention travaux ! La modernisation de la ligne ferroviaire Nantes Challans - Saint-Gilles-Croix-de-Vie va bientôt commencer. Elle permettra, dans un premier temps, de réduire la durée du parcours de 5 à 10 mn et d’augmenter le nombre de fréquences de circulation de 7 allers-retours aujourd’hui à 10 allers-retours courant 2010. Cependant, les travaux nécessaires à cette modernisation vont occasionner des désagréments aux usagers et perturber le trafic ferroviaire pendant les quatre premiers mois de l’année 2009. Ainsi, les deux branches de la ligne Nantes - SaintePazanne - Pornic/Saint-Gilles-Croix-de-Vie seront fermées au trafic ferroviaire : > Du 12 janvier au 27 mars 2009, du lundi au vendredi, à14h30 : Toutes les circulations ferroviaires seront remplacées par des circulations autocar, dont le temps de trajet sera augmenté de 35 minutes environ. Trois navettes ferroviaires le matin et trois le soir circuleront entre Rezé et Nantes, en correspondance avec des autocars à Rezé, afin de faciliter les entrées et sorties de Nantes. > Du 30 mars au 10 avril 2009 : aucune circulation ferroviaire, y compris le week-end des 4 et 5 avril, en raison de travaux sur le Pont de l’Acheneau. Un service de substitution par autocar sera également mis en place. Des réunions d’information seront tenues au mois de décembre auprès des communes concernées, afin de présenter le service de substitution et les conséquences des travaux, notamment la fermeture de certains passages à niveau quelques jours, voire quelques semaines. Habitat Aides exceptionnelles sur le Pays de Monts Dans le cadre du Programme Local de l’Habitat, des aides à l’habitat sont proposées par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), la Région Pays-de-la-Loire et la Communauté de Communes. Ces aides concernent notamment une prime de 2 300 € pour toute personne construisant une résidence principale pour la location ou l’accession à la propriété, sans conditions de ressources et dans le respect d’un cahier des charges. Elles portent également sur la création ou l’adaptation d’hébergement pour la location aux travailleurs saisonniers (personne physique, SCI, SARL,…) avec le versement d’une prime pouvant aller jusqu’à 4000 €. Les propriétaires doivent, dans ce cas, s’engager à louer au moins 10 semaines par an le logement à des travailleurs saisonniers pendant une durée minimale de 5 ans. Des subventions pour l’amélioration ou l’adaptation de sa résidence principale ou pour la rénovation d’un logement locatif à l’année existent également. Quelque soit le projet envisagé, les propriétaires concernés sont invités à contacter Thomas Jaudeau ou Rafaële Le Bourhis d’Habitat et Développement au 02 51 36 82 63. Des permanences mensuelles ont également lieu tous les 2e et 4e mardis du mois, de 14h à 16h, à la Communauté de Commune Océan-Marais de Monts – 46, Place de la Paix à Saint-Jean-de-Monts. Transport Co-voiturage : une idée futée Afin d’encourager aux économies d’énergie, le Conseil Général de la Vendée propose un nouveau site internet permettant de mettre en relation des conducteurs et des passagers. Le site de covoiturage www.covoiturage.vendee.fr permet ainsi de rentrer facilement en contact afin d’organiser des trajets à plusieurs, d’une façon régulière ou ponctuelle. Une façon astucieuse de s’engager à réaliser des économies d’énergie et de réduire l’émission de gaz à effet de serre mais également d’économiser des frais de transport en partageant ses frais d’essence, de péage, d’entretien ou d’assurance. Et de plus, c’est aussi une façon de se sentir moins seul et moins stressé en s’aidant mutuellement ! Plus d’informations sur covoiturage.vendee.fr. des prochains mois. Tous les détails et informations à suivre en ligne sur les sites de la ville (www.mairie-saintjeandemonts.fr) et de l’office de tourisme (www.saint-jean-de-monts.com). Le Comité français pour l’UNICEF, ou UNICEF France, est une association à but non lucratif, régie par la loi de 1901 et reconnue d’utilité publique. Transport Voici quelques temps forts extraits du calendrier Jaulin en scène Yannick Jaulin 21 février au Palais des Congrès, 20h30 Yannick Jaulin, accompagné par Angélique Clairand en 1re partie, propose une soirée « Thérapie par la parole ». Au menu : les vertus magiques du parler patois, les fabuleuses histoires de Jaulin où vivent Jacky et sa R12, les Josinettes, les fées sidérales, les loups-garous… Ces tranches de vies revisitées suscitent le rire, mais aussi l’émotion et la sensibilité. A ne pas manquer : la dégustation, dès la fin du spectacle, de la galette auto-gérée... Le Comité Départemental de l’Unicef tient une permanence d’information sur ses missions et les droits des enfants chaque mercredi et samedi matin, de 10h à 12h, à Saint-Jean-de-Monts, dans les locaux de l’école de musique intercommunale Vibrato (ancienne Poste). Plus d’informations au bureau de La-Roche-sur-Yon au 02 51 44 91 86 ou sur le site internet www.unicef.fr. La dunaire 2 mai Peut-on parler d’un classique de la randonnée pédestre ? C’est avant tout un temps de convivialité partagé entre tous, sans esprit de compétition. A inscrire sur l’agenda du printemps… Point info Habitat L’ADIL (Agence Départementale d’Information sur le Logement) est une association d’information sur le logement à destination des particuliers. Elle vous propose un conseil complet, objectif et gratuit sur tous les aspects juridiques, financiers et fiscaux, touchant au logement et à l’urbanisme. Point info : Communauté de Communes Océan – Marais de Monts – 4e mercredi du mois, de 10h à 12h. Kid’s Folies Du 3 au 27 avril Pendant les vacances de Pâques, ce festival ludique, culturel et sportif est un temps fort d’échange entre les enfants et leurs parents (et grands-parents !). Cette année, c’est le thème de l’eau qui guidera les expositions, les spectacles, les ateliers et les activités. Le programme complet est sur le site : www.saint-jean-de-monts.com Destineo.fr 9 et 10 mars au Palais des Congrès, 20h30 Une scène complètement originale habitée par des marionnettes automatiques dans le pur registre du théâtre forain. La compagnie OPUS (comprendre Office des Phabricants d’Univers Singuliers) s’intègre dans cet univers et mêlent leur jeu d’acteur aux manipulations. Un imaginaire bricolé au service d’une mémoire collective, un tableau très personnel de la nativité, un humour très décalé pour lutter contre la morosité ambiante. X-Trail Comment bien calculer son itinéraire ? 1er mars Il s’agit de la cinquième édition de cette épreuve pédestre naturelle individuelle organisée par le Saint Jean Vendée Triathlon Athlétisme. Ouverte à tous, elle couvre un parcours entre plage et forêt : 13 km, 26 km et plusieurs épreuves « kids ». La Région Pays de la Loire propose un outil pratique sur Internet pour bien calculer son itinéraire en transports en commun : www.destineo.fr. Ce site facilite la recherche d’horaires de porte à porte des transports en commun sur toute la Région : correspondances entre trains, bus, autocars. Tous les itinéraires sont proposés via un calculateur simple et précis. Où, quand, comment ? A vous de choisir en quelques clics sur www.destineo.fr ! La crèche à moteur Soirée à la bougie Compagnie Garin Troussebœuf 16 et 17 janvier au Palais des Congrès, 20h30 Du théâtre minimaliste à partir de spectacles sur table, interprété par les improbables « marionnettes-sacs » de la Compagnie Garin Troussebœuf, une mise en scène et des marionnettes signées Patrick Conan. Deux rendez-vous, donc, pour assister aux deux parties, l’une inspirée du Petit Poucet et traitée avec des feuilles de papier, l’autre jouée par des marionnettes qui construisent leur propre théâtre, éclairée par des bougies. Et, pour rester dans ce ton original et sensible, le public sera invité à partager une dégustation de produits du terroir dès la fin du spectacle. Instants déco 4 et 5 avril, Palais des Congrès C’est le rendez-vous des bonnes idées, des conseils et des propositions. Cette année, c’est le thème de la couleur qui sera le fil conducteur de la visite : de quoi voir la vie du bon côté... déco. Le salon des antiquaires Du 8 au 10 mai, Palais des Congrès Mobilier, objets décoratifs, bibelots, livres ou tableaux rivaliseront de charme pour séduire les visiteurs, curieux ou connaisseurs. La présence d’un expert sera un précieux allié pour dénicher les bonnes affaires. Mais aussi La déferlante de printemps Du 23 au 24 mai D’accord, une hirondelle n’annonce pas le printemps, mais la Déferlante, oui ! L’art est dans la rue et vient à la rencontre des passants. De nombreux rendez-vous pour faire le lien entre les communes concernées. 20 I N°79 I décembre 2008 Environnement à Saint-Jean-de-Monts La transition entre deux années est traditionnellement marquée par des lumières un peu plus brillantes, une générosité largement stimulée par l’offre commerciale et quelques entorses aux régimes alimentaires… Mais qu’en est-il du soin que nous apportons à l’avenir de notre planète ? NOËL... Achats de fin d’année possible d’imaginer des housses réalisées à partir de pièces de tissu assemblées, fermées par un lien végétal : un emballage qui devient un vrai cadeau ! Des fêtes réussies Plaisir d’offrir Hors de question, bien sûr, de jouer les rabat-joie : ne boudons pas les plaisirs des fêtes, fussentils les plus simples. Mais prenons garde, en souscrivant aux innombrables propositions commerciales, à ne pas remettre en cause les efforts prônés en faveur des économies d’énergie et du traitement des déchets ! Portons, par exemple, notre attention sur le plaisir d’offrir. Cherchons le cadeau qui sera conservé longtemps parce qu’il sera utile, robuste, évolutif et respectueux de l’environnement. Le choix est vaste et tiendra compte des goûts et des attentes du bénéficiaire. Et, puisque c’est le geste qui compte, inutile de se précipiter sur le premier gadget venu. Un gentil petit mot, accompagné d’une promesse ou d’une aide financière peut s’emballer sobrement et prolonger de quelques semaines le plaisir d’offrir ! On peut penser à des invitations à un spectacle ou à un abonnement numérique, un chèque-cadeau… A propos d’emballage, fuyons les packagings volumineux et colorés qui sont plus conçus pour vendre que pour faire plaisir. Préféronsleur les objets sélectionnés pour leur qualité de fabrication, leur origine et leur fonctionnement. Rappelons que l’éco-conception est un principe adopté par nombre d’entreprises soucieuses de leur contribution environnementale : leurs produits intègrent la totalité de leur cycle de vie, de la fabrication à la destruction. Préférons les papiers recyclés aux emballages métallisés ou dorés. Avec un peu d’ingéniosité, il est même Les « Quatre Fleurs » confirmées ! Le jury national des Villes et des Villages Fleuris a décidé de confirmer, le 22 octobre dernier, le label « Quatre Fleurs » attribué à la commune de Saint-Jean-de-Monts. La ville est ainsi récompensée pour son attractivité au travers de ses nouveaux aménagements urbains et ses équipements réhabilités tels que l’extension du Palais des Congrès ou bien encore l’ouverture du centre aquatique intercommunal. Dans ses appréciations, le jury national souligne également l’effort de protection et d’entretien de son patrimoine forestier et dunaire mais aussi la nouvelle palette végétale de la commune, en adéquation avec sa politique environnementale. Le travail réalisé par les services municipaux sur les techniques dites « alternatives » est considéré comme remarquable : lutte biologique, gestion de l’eau, préservation de la bio-diversité,… De même, le jury apprécie la forte communication et sensibilisation du public, et notamment des scolaires, sur le respect de la nature. En préparant les réveillons, pensons à la poubelle de déchets que nous sortirons une fois la fête finie. La vaisselle jetable est pratique. Est-elle toujours justifiée ? N’est-il pas préférable de déguster un mets dans une véritable assiette et de savourer la traditionnelle coupe de champagne dans du verre ? Les guirlandes électriques se mettent en scène à l’extérieur. Gageons qu’elles deviennent un véritable appel à l’ambiance de fête, mais sont-elles choisies pour leurs ampoules à basse consommation ? Si tel n’est pas le cas, est-il utile d’illuminer le jardin et la rue ? Pour l’intérieur, des efforts d’imagination peuvent conduire à une décoration festive, chaleureuse, élégante et très personnelle. Et, pour les achats alimentaires, privilégions les produits de saison, la proximité et les conditionnements économiques.