Lire l`article - Fasken Martineau

Transcription

Lire l`article - Fasken Martineau
22 novembre 2010
N° 998
« L’ignorance coûte plus cher
que l’information »
John F. Kennedy
Chaque lundi
Depuis 1990
ISSN 1143-2594
La Lettre des Juristes d’Affaires
Cette semaine
>
Norton Rose fusionne avec
Ogilvy Renault et Deneys
Reitz (page 2)
>
Casino rachète Carrefour en
Thaïlande : Clifford et Darrois
sur le dossier (page 3)
>
Cinq cabinets sur le tour
de table de Talend
et l’acquisition de Sopera
(page 4)
>
Internet : un marché qui
ne connaît plus la crise
(page 5)
>
Femmes avocats : « Engagezvous ! » (page 6)
Ce numéro est accompagné
d’un encart publicitaire.
LE CHIFFRE
15
ans
C’est l’anniversaire
qu’a célébré,
le 15 novembre dernier,
l’association Droits
d’urgence, créée en 1995
par Jean-Luc Bédos,
aujourd’hui associé
chez Salans, et présidée
par Denis Chemla, associé
chez Herbert Smith.
Avocats : vers une déontologie
globale
Par Catherine Paley-Vincent, associée, Ginestié Magellan Paley-Vincent
a déontologie n’a jamais autant fait parler d’elle. Elle est parfois vécue par les
avocats comme cette empêcheuse de tourner en rond qui bloque l’accès à de
nouveaux marchés.
Dans un même temps, elle envahit le monde de l’entreprise qui revendique légitimement l’éthique dans de bonnes pratiques et une meilleure gouvernance.
Les politiques semblent la découvrir. Le conflit d’intérêts est un sujet à la mode au
point que trois hauts magistrats reçoivent mission d’y réfléchir.
On souligne son ambivalence : revendiquer le secret professionnel protecteur du cabinet d’avocat « sanctuaire » ou l’exploiter pour porter le coup décisif en publiant les
enregistrements d’un majordome avisé.
Il en est de même de l’indépendance, magnifique et confortable pour porter l’avocat au
dessus de la mêlée, difficile à vivre quand la concurrence est rude.
Pourtant, sans angélisme ni idéalisme débridé, la profession d’avocat doit s’accrocher
à sa déontologie et la vivre comme une force irremplaçable. Une force de vente, une
spécificité qui fait la différence face à un monopole en perdition. La placer « en tête de
gondole ».
Epine dorsale ou simple art de se comporter, elle est cette valeur ajoutée qui nous distingue de simples prestataires de service aussi compétents soient-ils. C’est elle qui
garantit l’exigeante confiance du client. Il y a droit.
Nous lui ferons valoir qu’elle fixe la règle du jeu qui doit permettre d’écarter les coups
bas et de disqualifier les tricheurs. Dans une profession où l’on ne cesse de chercher la
faille sinon l’argument qui l’emporte, elle est cet instrument de régulation qui aussi
nous protège.
Mais, pour mieux la servir, il faut aussi la surveiller de près, constamment l’adapter
aux nouvelles donnes économiques, à la concurrence et à la mondialisation.
Comment penser de façon étriquée quand un conflit d’intérêts s’inscrit entre Paris,
New York et Tokyo ? Faut-il réduire à néant les efforts d’une firme répondant à un
appel d’offre d’une rare exigence qui valorise Paris, place du droit ? Faut-il considérer
ce « chinese wall » suggéré par les firmes anglo-saxonnes au bénéfice de clients sophistiqués avec le même œil qu’un conflit familial qui doit être apaisé ? Oui et non.
Dans tous les cas, se vendre sans se perdre.
Une voie ambitieuse et novatrice pour y parvenir : au récent congrès de l’UIA à Istanbul, nous étions 700 avocats du monde entier à écouter Michel Bénichou, président sortant de la Fédération des barreaux d’Europe, recenser le noyau dur de nos principes et
dégager une « liste commune », anticipant un véritable Code mondial de déontologie.
Les avocats européens ont réussi, sous l’égide du CCBE, à élaborer leur Code de déontologie aujourd’hui intégré à notre Règlement intérieur national. Il faut poursuivre
dans cette voie en unifiant l’incontournable qui fonde notre activité où qu’elle se situe
dans le monde.
On peut se prendre à rêver pour imaginer au-delà des frontières et de concepts différents sinon contradictoires, sans véritable solution de contrainte ni sanction, des principes aussi essentiels qu’universels.
C’est sur un socle qu’on érige une statue.
L
2
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
22 novembre 2010 • N° 998
Ils font l’actualité
Télex
> Le 10 novembre dernier, Herbert
Smith comparaissait sur citation
directe devant la 31e chambre du
tribunal correctionnel de Paris.
Le cabinet, défendu par JeanRené Farthouat, était poursuivi
par une collaboratrice, représentée par Avi Bitton, pour
travail dissimulé. La plaignante
souhaitait faire requalifier son
contrat de collaboratrice libérale en celui de salariée,
arguant que, compte tenu
du volume de dossiers à traiter
et de l’organisation du travail
au sein du cabinet, elle était
dans l’impossibilité de développer une clientèle personnelle.
Le Syndicat des avocats de
France s’était constitué partie
civile. Le tribunal doit rendre
sa décision le 30 décembre.
Norton Rose fusionne avec Ogilvy Renault
et Deneys Reitz...
lors que la mode est
aux fusions transatlantiques entre cabinets
anglais et américains, Norton
Rose innove et parie sur le
Commonwealth. Après l’intégration de Norton Rose Australia en janvier dernier, le cabinet sera rejoint par le cabinet
canadien Ogilvy Renault et le
sud-africain Deneys Reitz le
1er juin 2011. Ensemble, ils formeront un groupe de plus de
2 500 avocats répartis au sein
de 38 bureaux dans le monde.
« Les économies canadiennes et
sud-africaines ont une influence
croissante pour nos clients des
secteurs de l’énergie, de l’exploitation des ressources naturelles,
A
des infrastructures,
des technologies et
des institutions financières. Les cabinets
Ogilvy Renault et Deneys Reitz
viendront renforcer les atouts de
notre groupe dans ces secteurs,
en compétences et en effectifs.
Nous observons une augmentation considérable du volume
d’activité entre le Canada,
l’Afrique, l’Europe, l’Asie et
l’Australie. Le nouveau groupe
Norton Rose sera idéalement
positionné pour tirer parti de
cette croissance et fournir à nos
clients un service juridique de
qualité, établissant les liens
nécessaires entre ces régions »,
s’est félicité Peter Martyr,
directeur général du groupe
Norton Rose (photo). Ogilvy
Renault deviendra même le
premier cabinet canadien à être
présent sur tous les continents.
Par ailleurs, des développements importants concerneront prochainement le bureau
de Paris de Norton Rose.
Ce dernier, qui inaugurait ses
nouveaux locaux au 40 rue
de Courcelles dans le 8e arrondissement ce mardi 16 novembre devrait être amené à
augmenter ses effectifs de 50 %,
selon Peter Martyr. Des recrutements en Finance, IP/IT,
Social et Contentieux pourraient être annoncés d’ici la fin
de l’année.
> DS Avocats renforce son Indian
Desk en accueillant Mehrookh
Dastur Cole, 35 ans, en tant que
collaboratrice. Cette dernière
conseille des entreprises
indiennes dans leurs projets
d’implantation en France et
accompagne des clients européens dans leurs opérations en
Inde (création de filiales, joint
ventures, acquisitions, contrats
commerciaux).
> Grégoire Etrillard, avocat chez
Cleary Gottlieb depuis 2006,
a été élu au poste de Premier
Secrétaire de la Conférence des
avocats du barreau de Paris.
Il prendra ses fonctions le
1er janvier 2011.
... et promeut Tara Pichardo-Angadi
au statut d’of counsel
Après 12 ans chez Norton Rose, Tara
Pichardo-Angadi devient la 9e of
counsel du bureau de Paris de Norton Rose. Agée de 35 ans, spécialisée
en banque-finance, elle prend notamment en
charge, dans le cadre de ses fonctions, la gestion des connaissances du bureau de Paris et la
formation des avocats. Elle s’occupe également
des activités caritatives et Pro Bono. Dernièrement, elle s’est investie dans le lancement de
Women in Red, le réseau de Norton Rose LLP
à Paris dédié aux femmes.
tion de son site internet (mentions légales, copyright...)
Une fiche pratique proposée
par Sabrina Tantin
pour Juricommunication.
En ligne dans la rubrique
Cahier Pratique de notre site
http://actualitesdudroit.lamy.fr
Fasken Martineau renforce son équipe Droit
des affaires en recrutant Christophe Fichet en
tant qu’associé. Avocat depuis 2000, ce dernier
exerçait précédemment chez Gide. Il est spécialisé en droit des télécommunications, particulièrement sur les trois marchés suivants :
France, Afrique et Moyen-Orient. Grâce à son
arrivée, « le cabinet pourra élargir son offre de
services à Paris et consolider sa pratique en
Afrique », a affirmé Serge Gravel, associé
directeur régional de Fasken Martineau à
Paris.
Ailleurs
Moyen-Orient
Pense-bête lors de la créa-
Un associé Télécom chez Fasken
Martineau
White & Case renforce sa présence au MoyenOrient. Tout d’abord, le cabinet accueille au
sein de son bureau d’Abou Dhabi deux associés en Energy, Infrastructure et Financement
de projets, Margaret B. Cole and Shibeer
Ahmed, ainsi que quatre collaborateurs.
Associée de White & Case de 1995 à 2005,
Margaret B. Cole était jusqu’alors directrice
juridique de l’entreprise australienne Babcock
& Brown. Spécialiste de la finance islamique,
Shibeer Ahmed exerçait, de son côté, dans un
autre cabinet du Moyen Orient.
Parallèlement, White & Case renforce sa présence en Arabie Saoudite, à Riyad, en s’associant au cabinet d’avocats Dr. Waleed N. AlNuwaiser qui compte sept avocats saoudiens
et internationaux.
Asie
Nixon Peabody s’installe à Honk Kong via un
partenariat stratégique avec le cabinet Cheng
Wong Lam & Partners. Celui-ci donnera naissance à une entité baptisée Nixon Peabody in
association with Cheng Wong Lam & Partners.
3
N° 998 • 22 novembre 2010
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
Affaires
Casino rachète Carrefour en Thaïlande :
Clifford et Darrois sur le dossier
L
’accord officieux est
désormais officiel : le
groupe français de grande distribution Carrefour a
confirmé le 15 novembre dernier la vente de ses magasins
en Thaïlande à son concurrent
Big C, filiale thaïlandaise du
groupe Casino, à l’issue d’un
processus international de
vente aux enchères (open bid).
Le montant de l’opération
s’élève à 868 millions d’euros,
soit 120 % du chiffre d’affaires
des activités cédées. Objectif :
permettre au distributeur fran-
çais de renforcer ses positions
face au leader britannique
Tesco sur les marchés asiatiques, avec lequel il deviendra
l’un des deux leaders de la
grande distribution dans le
pays. Au total, Casino acquiert
42 magasins, et prévoit de réaliser en Thaïlande un chiffre
d’affaires consolidé de plus de
2,4 milliards d’euros. La transaction, qui sera financée par
la trésorerie de la société et par
endettement, devrait être finalisée au premier trimestre
2011.
Plusieurs cabinets sur l’attribution
de la 4G à Free
Par un arrêt rendu le 12 octobre dernier, le
Conseil d’Etat a donné son feu vert définitif à
l’attribution de la 4e licence de téléphonie
mobile de troisième génération (4G) à l’opérateur Free, rejetant ainsi plusieurs requêtes présentées par Bouygues Télécom, Orange,
Vivendi et SFR tendant à l’annulation de cette
procédure. Rappelons que cela faisait presque
un an que, seul candidat en lice, l’opérateur
internet avait postulé puis remporté l’appel
d’offre pour devenir le quatrième opérateur
téléphonique français. Conséquence : une
plainte pour concurrence déloyale déposée par
ses trois rivaux Orange, SFR et Bouygues, qui
reprochaient à l’Etat de vendre la licence à prix
bradé, à savoir près de 240 millions d’euros,
soit trois fois moins que ce qu’ils avaient payé
en 2000 pour la 3G. Le Conseil d’Etat a rappelé l’intérêt de l’ouverture du marché à un
quatrième opérateur afin de permettre une
amélioration de la situation concurrentielle sur
le marché français.
Latournerie Wolfrom & Associés représentait
Free avec Terence Cabot, associé, Nacéra
Berthelot et Marcos Portela Barreto.
Vivendi et SFR étaient assistés par Baker &
McKenzie avec Emmanuel Guillaume, associé,
et Ludovic Coudray, et par Piwnica Molinié
avec Emmanuel Piwnica, associé.
Weil Gotshal & Manges conseillait Orange
avec Frédéric Salat-Baroux, associé, et Sabine
Naugès.
Peignot Garreau accompagnait Bouygues.
Clifford Chance conseillait
Carrefour avec, à Paris, Yves
Wehrli, associé, assisté de
Christophe Bachelet et Dessislava Savova, counsels, et
d’Alexander Kennedy.
Darrois Villey Maillot Brochier assistait, pour sa part,
Casino avec Emmanuel Brochier, Bertrand Cardi, Ben
Burman et Matthieu de Boisseson, associés, Didier Théophile,
associé, pour les aspects
concurrence, et avec Yann
Grolleaud, associé, pour les
aspects fiscaux.
De Pardieu et Linklaters sur l’émission d’ORNANE de SILIC
La Société immobilière de location pour l’industrie et le commerce (SILIC) annonce le lancement d’une émission d’Obligations à option
de Remboursement en Numéraire et/ou en Actions Nouvelles et/ou Existantes (ORNANE)
à échéance 2017, pour un montant de 175 millions d’euros. Le but ? Permettre à SILIC
d’améliorer la structure de sa dette et financer
des projets de développement, tout en diversifiant les sources de financement de la société.
Dans le cadre de cette opération, les obligations, cotées sur le marché réglementé de
NYSE Euronext à Paris, ont fait l’objet d’un
placement privé auprès d’investisseurs qualifiés. Après les émissions réalisées par UnibailRodamco en avril 2009 et Gecina en avril 2010,
il s’agit de la troisième émission d’ORNANE
réalisée par une société foncière en France.
De Pardieu Brocas Maffei conseillait SILIC
avec Thomas Bréart de Boisanger, associé,
Alexandre Brugière et Thomas Gonther pour
les aspects corporate et boursiers, et avec
Alexandre Blestel, associé, pour les aspects
fiscaux.
Linklaters assistait les banques, à savoir Morgan Stanley & Co. International plc., BNP
Paribas, Crédit Agricole Corporate and
Investment Bank et Lazard-NATIXIS, avec
Philippe Herbelin, associé, Kim Lam et Vanessa
Corunfeld, assistés par Thomas Perrot, counsel, pour les aspects fiscaux, et par Luis Roth,
associé, Max Turner et Catherine Fisher pour
les aspects de droit américain.
Télex
> Disticket, holding commune à
Auchan France et Virgin Stores,
cède au promoteur américain
de spectacles Live Nation Entertainment la société Ticketnet,
premier site internet de billetterie et troisième site de divertissement en France. Hammonds
Hausmann assistait Live Nation
Entertainment avec Christopher
Wilde, associé, Alex Gross et
Géraldine Massé pour les
aspects corporate, et avec
Guillaume Taillandier pour
les aspects concurrence, aux
côtés d’Ernst & Young qui réalisait la due diligence financière
avec Emmanuel Picard et
Dimitri Borchtch. De Pardieu
Brocas Maffei conseillait
Disticket avec Adrien Cadieux,
associé, et Joséphine LelongChaussier. Reinhart Marville
Torre représentait Shapt,
cédant majoritaire de Ticketnet,
avec Laurent Marville et Dominique Dermerguerian, associés, et Domitille FontaineCastets.
> Sia, cabinet de conseil en
management indépendant,
vient de racheter à la société
Valtech son activité de conseil
en management Axelboss. Cette
acquisition permet au groupe
Sia d’ajouter 7 millions d’euros
de recette à son chiffre d’affaires, actuellement estimé à
38 millions d’euros. August &
Debouzy conseillait Sia avec
Philippe Lorentz, associé,
Julien Grandry et Benoît
Robert pour les aspects corporate, et avec Hélène Margotin,
of counsel, et Maricaroline
Sinet pour les aspects sociaux.
La société Valtech était, pour
sa part, assistée par Olivier
Poupat.
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
4
22 novembre 2010 • N° 998
Affaires
Télex
> Elior, opérateur européen de la
restauration sous contrat, a
conclu un partenariat avec
Pierre & Vacances Center Parcs,
leader européen du tourisme de
proximité, portant sur la gestion
et l’exploitation de l’ensemble
des activités de restauration et
de commerce alimentaire des
villages Center Parcs en France
et en Allemagne. SJ Berwin
conseillait Elior avec Etienne
Boursican, associé, Guillaume
Rémy et Jessica Derocque.
Baker & McKenzie assistait
Pierre & Vacances Center
Parcs avec Stéphane Taïeb,
associé, et Audrey Comte pour
les aspects tax, Laurence
d’Orso pour l’immobilier et le
tourisme, Pierre Ray, counsel,
et Guillaume Nataf pour le corporate, Marie-Line Paban pour
la concurrence, et avec Gilles
Jolivet, associé, et Charles
Dauthier pour le droit social.
> Par un jugement en date du
16 septembre dernier, publié
le 8 novembre, le tribunal mixte
de Pointe à Pitre a homologué
les plans de continuation des
sociétés Villa SB2 et Villa
SB2006, propriétaires d’un
ensemble résidentiel hôtelier
de luxe à Saint-Barthélemy. En
octobre 2009, des procédures
de redressement judiciaire
avaient été ouvertes au bénéfice de ces sociétés, en raison
de l’impossibilité de rembourser les prêts octroyés par le
fonds américain Fortress, leur
principal créancier tiers à hauteur de plus de 16 millions d’euros. De Gaulle Fleurance &
Associés conseillait Villa SB2
et Villa SB2006 avec Didier
Bruère-Dawson et Vincent
Schmitt, associés, Charles
Moulette et Xavier Lindet.
Fortress était assisté par
Santoni Paccioni & Associés
avec Marc Santoni et Johanna
Fredj.
Cinq cabinets sur le tour de table de Talend
et l’acquisition de Sopera
D
’une pierre deux coups
pour Talend : l’éditeur
français de solutions
libres orientées gestion des données réalise un 5e tour de table
de 34 M$, piloté par Silver Lake
Sumeru, signant ainsi la plus
grosse levée de fonds dans le
domaine du logiciel. Balderton
Capital et IdInvest Partners
(anciennement AGF Private
Equity), les autres investisseurs
de Talend, ont également parti-
cipé à ce tour de table. Simultanément, Talend achète l’allemand Sopera, spécialisé dans
les plates-formes SOA et middleware open source. Il devient
ainsi l’une des plus grosses références de société open source
française.
Jones Day assistait Talend avec
Renaud Bonnet, associé, Geoffroy Pineau-Valencienne et JeanGabriel Griboul en corporate,
Nathalie Marchand et Aurélie
Salans et Darrois sur la cession
du CFCAL-Banque
Après plusieurs semaines de discussions, le
Crédit Mutuel Arkéa, basé à Brest, a racheté la
participation de 68,29 % détenue par le Crédit
Foncier de France dans le Crédit Foncier et
Communal d’Alsace et de Lorraine-Banque
(CFCAL-Banque). Le montant de l’opération
s’élève à 60,10 € par action CFCAL-Banque,
soit environ 150 M€ pour la totalité de la participation du Crédit Foncier de France. Cet
accord est suspendu aux autorisations de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de l’Autorité de
la concurrence. A l’issue de cette cession, Crédit
Mutuel Arkéa initiera une offre publique.
Salans conseillait Crédit Mutuel Arkéa avec
Muriel Goldberg-Darmon, associée, et Emmanuel El Medioni en droit boursier et corporate, et
avec Emmanuelle Van den Broucke, associée, en
concurrence.
Darrois Villey accompagnait le Crédit Foncier
de France avec Pierre Casanova, associé, et
Bruno Nogueiro en corporate, et avec Igor Simic
et Didier Théophile, associés, et Virginie Viallard
en concurrence.
Plusieurs cabinets sur le LBO
d’Ergon Capital Partners III
La société de capital investissement Ergon Capital Partners III vient de signer son premier LBO
en France en entrant au capital d’ELITech, spécialiste du diagnostic en biologie médicale, dont
il devient actionnaire majoritaire. Suite à cet
accord, ELITech sera acquis par une nouvelle
société spécialement créée et contrôlée par
Ergon, aux côté des fondateurs, des investisseurs
financiers historiques et du management.
WSA Avocats conseillait les actionnaires et le
management d’ELITech avec Henri Pieyre de
Mandiargues, associé, aux côtés de Wil Consul-
Verdier en propriété intellectuelle, et avec Emmanuelle
Rivez-Domont en social.
Gide conseillait Balderton et
IdInvest Partners avec Pierre
Karpik, associé, et Charlotte
Préaux.
Pinot de Villechenon accompagnait Galileo avec Géraldine
Vignat.
Enfin, les cabinets Kirkland &
Ellis et Franklin représentaient
Silver Lake.
ting avec Jacques Ittah en corporate, et d’Arsene
Taxand avec Franck Chaminade, associé, et
Brice Picard en fiscal.
Weil Gotshal & Manges représentait Ergon
Capital avec Jean Beauchataud, associé, Yannick
Olivier et Séverine Gallet en corporate, Stéphane
Chaouat, associé, et Edouard de Lamy en fiscal,
et avec Emmanuel Ringeval, associé, et Aude
Rousseau en bancaire. Taj se chargeait de la due
diligence fiscale avec Sophie Blégent-Delapille,
associée, et Olivier Venzal, et de la due diligence
sociale avec Malik Douaoui, associé, et Corinne
Guyot Chavanon.
Cleary et Linklaters sur l’émission
d’OCEANES de Technip
Technip, leader mondial de l’ingénierie, des
technologies et de la réalisation de projets pour
l’industrie du pétrole et du gaz, a effectué une
émission d’obligations à option de conversion
et/ou d’échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANES) à échéance 1er janvier 2016,
pour un montant total de 550 M€. Objectif :
refinancer partiellement un emprunt obligataire
de 650 M€ échéance mai 2011, et mettre en
place des financements à long terme pour faire
face aux investissements récents de Technip.
Cleary Gottlieb représentait Technip avec Valérie Lemaitre et John Brinitzer, associés, Laurent
Gautier et Kimberly Murphy.
Linklaters conseillait les banques (BNP Paribas,
Deutsche Bank, HSBC, Banco Santander, Crédit Agricole CIB, Société Générale, ABG Sundall Collier, Banca IMI, BBVA, Citi, CM-CIC
Securities et RBS) avec Philippe Herbelin,
associé, et Kevin Paviet-Salomon pour les marchés de capitaux, Thomas Perrot, counsel, et
Charles Baudouin en fiscal, et avec Luis Roth,
associé, Max Turner et Catherine Fisher pour
les aspects américains.
5
N° 998 • 22 novembre 2010
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
L’œil sur…
Internet : un marché qui ne connaît plus
la crise
Alors que la crise a touché la plupart des secteurs de l’économie, Internet reste
un domaine où innovation et investissement font bon ménage. Explications
de Denys Angeloglou et Arnaud Bied, associés chez Fidufrance.
Vous avez récemment conseillé les dirigeants
du site Commentçamarche dans le cadre du
rachat de Benchmark Group (LJA 994).
Alors que les signes de reprise économique
peinent à se faire sentir, est-il difficile de
convaincre les investisseurs de miser sur
Internet, qui est un secteur qui a récemment
connu l’éclatement de sa propre bulle ?
Denys Angeloglou : Non, nous avons reçu
beaucoup de marques d’intérêt. Le secteur
de l’Internet reste particulièrement attractif : il nous a fallu lever 50 millions d’euros
en deux mois, dont 23 millions de dettes ;
nous y sommes parvenus !
Quelles sont les particularités du marché
de l’Internet ?
Arnaud Bied : Il faut identifier quelle est la
valeur ajoutée des acteurs du marché en
termes de contenu ou de technologie, afin
d’émerger de la masse. Ensuite, il faut
communiquer et trouver les fonds.
En capital-risque, le secteur des nouvelles
technologies est celui qui offre le plus de
perspectives de développement. Les investisseurs rentrent à un stade plus risqué
que dans d’autres domaines. Par exemple,
en juillet dernier, nous avons travaillé sur le
rachat du comparateur de voyages Liligo.
qui n’avait pas un niveau de chiffre d’af-
faires significatif mais disposait d’une
technologie innovante offrant de réelles
perspectives de croissance. Il n’y a pas
beaucoup de secteurs où l’on voit encore
cette prise de risques.
Par ailleurs, s’il reste de nombreuses
opportunités et d’argent à placer, ce sont
surtout dans les petites entreprises qui
ont la réactivité nécessaire pour sortir du
lot, les grands groupes ayant souvent un
process de prise de décision trop long
pour répondre au rythme imposé par
Internet.
Quelles sont les tendances marquantes
du secteur ?
AB : Une des grandes tendances actuelles
d’Internet est le développement des sites
marchands.
Les problématiques de logistiques et de
paiements sécurisés génèrent de nouveaux métiers et, donc, des créations
d’entreprise.
On voit également apparaître de nouveaux conseils en stratégie à destination des PME/PMI. Ils proposent à ces
dernières des solutions pour être présentes sur la Toile, sans avoir à perdre de
temps avec cette problématique qui ne
constitue pas leur cœur de métier.
Internet est un secteur qui repose beaucoup
sur le buzz. En quoi cette caractéristique
joue-t-elle sur les investissements ?
DA : La rentabilité du secteur Internet a
pour contrepartie son extrême sensibilité.
Internet a une capacité phénoménale à
créer ou à détruire de la valeur rapidement. A la moindre erreur stratégique, le
site peut souffrir, voire disparaître.
En outre, Internet a une mémoire éternelle.
Tout cela peut faire peur aux investisseurs.
Par conséquent, la stratégie de communication d’un site est un élément clé pour sa
pérennité et son développement.
Tous ces éléments seront pris en compte
par les financiers lors de leur investissement.
La prééminence de Google sur Internet est
fréquemment dénoncée. Comment est-elle
prise en compte lors des deals ?
DA : Une des craintes des investisseurs sur
ce marché est que Google change ses algorithmes de référencement.
AB : Un mauvais référencement Google
peut empêcher le développement d’un site.
Certains essaient de s’en passer et de se
faire connaître par leur propre moyen
mais cela reste un véritable challenge.
Propos recueillis par Laurence Garnerie
A la loupe
Comme annoncé dans les LJA 994 et 995, l’European Pro
Bono Forum, organisé par PILI, s’est déroulé les 18 et
19 novembre dans la Capitale.
L’évènement, qui a rassemblé 280 participants
issus de 38 pays, a notamment permis au bâtonnier Jean Castelain (photo) de mettre en lumière
les engagements du barreau de Paris en faveur des
plus démunis (Barreau de Paris Solidarité, fondation Pro Bono...). Il a également été l’occasion pour les
juristes d’entreprise et les avocats de présenter leurs actions de
« mécénat de compétences », à titre personnel ou dans le cadre
Miren Lartigue
Paris met le Pro Bono à l’honneur
de leur structure professionnelle, au sein d’associations
(Droits d’urgence, Horizon, Alliance des avocats pour les
droits de l’Homme, Avocats sans frontières...) ou de programmes de soutien (cours de droits en Tanzanie, enseignement de la citoyenneté dans les écoles...).
Alors que la culture du Pro Bono est fortement ancrée au
Etats-Unis, les intervenants ont appelé à sa généralisation en
France et en Europe, et ce, dès les années universitaires.
Le Forum s’est clôturé ce vendredi par la remise de l’European Pro Bono Award à l’avocat londonien Lord Phillips of
Sudbury du cabinet Bates Wells & Braithwaite.
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
6
22 novembre 2010 • N° 998
L’œil sur…
Femmes avocats : « Engagez-vous ! »
L’expression, prononcée par Dominique de la Garanderie, ressemble à l’une de ces
anciennes propagandes en faveur de l’armée... et c’est un peu de ça qu’il s’agit.
Dans le cadre de sa campagne pour le bâtonnat de Paris, le tandem formé par Brigitte
Longuet et Hervé Chemouli a en effet réuni le 17 novembre dernier de nombreuses femmes
avocats pour motiver les troupes en jupe à se faire entendre et à affirmer leur place dans
les cabinets. Compte-rendu.
«
Il n’y a point de sexe sous la robe »,
dit l’adage. Vrai et faux. Si l’époque
des caricatures misogynes représentant des avocates plaidant avec leur
enfant dans les bras semble bien être
révolue, force est de constater qu’en
France, le fameux plafond de verre existe
toujours... Certes, il est tout de même fissuré, contrairement à des pays comme
l’Allemagne où il faut impérativement
faire un choix entre vie de famille et vie
professionnelle. Mais pas assez au goût
des quelque 200 femmes présentes à la
conférence organisée par le ticket Brigitte
Longuet / Hervé Chemouli autour du
thème : « Etre femme avocat et réussir sa
vie ». Et ce, qu’elles applaudissent à tout
rompre dans l’auditoire ou qu’elles soient
venues apporter leur témoignage.
Se faire entendre
Même si, d’une seule voix, les intervenantes ont observé que « les choses progressent » et qu’un « changement est en
train d’émerger » dans le milieu, un
constat s’impose : les femmes continuent
à être sous-représentées en tant qu’associées ou à la tête des cabinets d’avocats, et
même plus généralement dans les hautes
sphères décisionnelles.
Autre handicap dans les cabinets : le
départ massif des femmes au bout de dix
ans à peine qui partent fonder une
famille. En témoigne Frédérique DupuisToubol, managing partner de Bird & Bird
depuis sa création en 2000, et l’une des
rares femmes aux commandes d’un cabinet. Collaboratrice chez Jeantet au début
de sa carrière, elle raconte avec amusement le moment où, enceinte, elle avait
annoncé du tac au tac ne pas avoir l’intention de quitter la structure, sous les
yeux écarquillés de Fernand-Charles
Jeantet. « Avec le système de garderie, les
avantages fiscaux et la culture française
qui permet aux femmes qui travaillent
d’avoir des enfants, nous bénéficions d’aide
par rapport à d’autres pays, assure-t-elle.
Cependant, il y a encore des cabinets qui
hésitent à recruter des femmes en raison
des risques de grossesse. Cela peut s’expliquer par le fait que dans l’environnement
familial des hommes à la tête de certaines
structures, les femmes ne travaillaient
pas... ». « Lorsque vous êtes une femme,
dans certains cabinets, on espère que vous
n’aurez pas l’indécence de venir exposer
votre point de vue », constate de son côté
amèrement Marie Burguburu, ancienne
collaboratrice chez Veil Jourde qui a
depuis un an fondé sa propre structure.
Pour remédier à ces lacunes en terme
d’évolution des mœurs, les intervenantes
donnent quelques conseils, comme une
sorte de "guide de survie" destiné à toutes
ces jeunes avocates désireuses de faire
entendre leur voix fluette dans un environnement saturé de testostérones...
« Vous n’arriverez à rien si vous n’êtes pas
pro actives. Il faut arrêter d’être naïves, et
savoir se promouvoir », affirme notamment Clarisse Reille, présidente de l’association Grandes Ecoles au Féminin.
Maîtres mots : solidarité et réseaux
« J’appelle de tous mes vœux à la solidarité, qui est indispensable pour que la
femme prenne la place qu’elle mérite dans
le milieu du droit », lance quant à elle
Dominique de La Garanderie, à ce jour
seule femme à avoir été élue bâtonnier du
barreau de Paris, en 1986. « Personne ne
s’attendait à ce que je sois élue, et j’étais
prise pour une bête curieuse, se souvientelle. Je dois ma nomination à ces hordes de
femmes que l’on a vu pour la première fois
débouler dans le palais pour voter. » Et
l’ancien bâtonnier d’ajouter : « Les
femmes associées ou qui ont fondé un cabinet ne doivent pas leur succès à des quotas,
mais à elles-mêmes et au soutien des autres
femmes. »
La solidarité, une nécessité qui s’exprime
entre autres au travers des réseaux qui
fleurissent pour tendre la main aux
femmes entrepreneures. Leur but ? Informer, avant tout. Anne-Laure Vincent,
créatrice du site de cuisine Marmiton.org
et actuellement directrice générale du
groupe AuFeminin.com, a ainsi fondé
l’association Mom Preneures, destinée
aux jeunes mamans entrepreneures. Son
credo : « Oser voir grand ».
Autre réseau: le Women Interest Group
(WIG) dont la responsable est Aline Poncelet, associée chez Paul Hastings, qui
propose aux femmes des ateliers et des
conseils au travers par exemple des
"dîners WIG".
Propositions
Elle-même mère de quatre enfants,
Brigitte Longuet, en collaboration avec
Frédérique Dupuis-Toubol, vient, pour
sa part, de créer une association qui vise à
promouvoir les femmes avocats comme
administrateurs indépendants dans les
conseils d’administration de sociétés
cotées ou non cotées, et qui agira entre
autres par l’organisation de colloques et
la dispense de modules et de séances de
formations spécifiques en finances, gestion ou encore ressources humaines.
Un projet qui s’ajoute aux différentes
mesures destinées aux femmes que la candidate au bâtonnat annonce vouloir
mettre en œuvre dans le cadre de sa campagne, à savoir notamment faire passer le
congé maternité à 16 semaines, favoriser
la mobilité professionnelle, ou encore
publier chaque année les chiffres sur
la parité des revenus hommes / femmes,
par exemple à partir des données de
l’ANAAFA.
Dans un milieu du droit certes en évolution, mais où la misogynie règne toujours
et où la parité a encore du chemin à faire,
les femmes s’organisent... et ça va faire
mâle !
Chloé Enkaoua
7
N° 998 • 22 novembre 2010
Annonces
Tél. : 01 76 73 30 94
Formats
L x H en mm
Prix
1/8 page
85 x 55
1655 €
1/4 page
85 x 115
1895 €
1/2 page
175 x 115
1 515 €
Module
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
Tarif valable au 01/01/2010 en Euros HT (TVA 19,60 %).
• Frais techniques
Conception et réalisation : nous consulter
• Éléments techniques
Film noir, trame 133 / Fichier PdF qualité « impression »
• Remise des éléments techniques ou textes
Tous les mercredi avant 12h00 pour parution le lundi suivant
Contact
Gaspar BELEZA
Tél. : 01 76 73 30 94
[email protected]
La Lettre des Juristes d’Affaires
1 rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil-Malmaison Cedex
Fax : 01 76 73 48 99
8
L A L E T T R E D E S J U R I S T E S D ’A F F A I R E S
22 novembre 2010 • N° 998
Evénements
Les Matinées-débats de La Lettre des Juristes d’Affaires
ENQUÊTES DE CONCURRENCE
Le régime des enquêtes au regard des droits et libertés garantis par la Constitution
LE SUJET
LES INTERVENANTS
Quels sont les nouveaux pouvoirs de
l’Autorité de la concurrence en matière
d’enquêtes ?
Comment ces pouvoirs s’articulent-ils
avec la DGCCRF ? De quels moyens d’action les enquêteurs disposent-ils ?
Quelles en sont les limites ? Comment
l’entreprise peut-elle réagir face à une
enquête de concurrence ?
Quel est le rôle du juge des libertés et de
la détention saisi d’une demande de
visite domiciliaire ?
Les nouveaux recours : quel premier
bilan peut-on dresser ?
Thierry FOSSIER
Président de la Chambre Régulation
économique,
Cour d’appel de Paris
Jean RAVOIRE
Chef du Service Investigations,
Autorité de la concurrence
Véronique SÉLINSKY
Avocat à la Cour
Modalités d’inscription
• Date : Mercredi 26 janvier 2011
• Heures : de 9h00-11h30
• Lieu :
Hôtel de Crillon, Salon Gabriel
10, place de la Concorde, 75008 Paris
Métro & Parking : Concorde
• Tarifs :
- abonné à la LJA, Revue Lamy de la Concurrence ou Lamy Droit Économique : 470 € HT,
- non abonné LJA : 540 € HT (TVA : 19,6 %)
• Contact :
Cette Matinée-débats organisée par
La Lettre des Juristes d’Affaires, en partenariat avec la Revue Lamy de la
Concurrence et le Lamy Droit Économique sera l'occasion d’analyser la pratique des enquêtes de concurrence au
regard des droits et libertés garantis par
la Constitution.
0 825 08 08 00, [email protected]
• Le dossier de documentation
remis aux participants de la matinée
est disponible au tarif de 310 € HT
(TVA : 19,6%)
BILLET
DEUX DE CHUTE
Par Jacques Lehré,
Directeur Général de Orrion Services Corpdev (OSC)
Et deux de chute pour la zone euro. Après la Grèce, c’est l’Irlande qui succombe à l’épidémie
qui grippe les finances publiques des Etats européens. Comme dans le cas précédent, le malade
attend le dernier moment pour solliciter une aide médicale. Il va ainsi se rendre aux urgences
à la dernière extrémité et en piteuse condition. Le traitement de choc à lui apporter pour éviter
l’asphyxie financière sera lourd. Le poumon artificiel de la réanimation de crise est incomparablement plus onéreux que la bouteille d’oxygène préventive… Quid maintenant des autres Etats
potentiellement victimes de la contagion ? Les grands pontes de la finance européenne vont-ils
prendre à bras le corps ce gigantesque problème sanitaire de l’euro ou vont-ils attendre qu’un
nouveau grand malade se déclare ? Le système immunitaire global a ses limites et, au bout de
cet interminable jeu de l’autruche, l’euro lui-même pourrait disparaître.
UN RECORD,
MAIS PAS DE LAURIERS
395 000 chefs d’accusation. C’est ce
dont a été reconnue coupable une
famille sud-africaine, condamnée à
purger 29 000 années de prison pour
une affaire d’escroquerie pyramidale
ayant fait plus de 30 000 victimes,
impliquant racket, fraude et vol dans
la fraude. Au total, 1,5 milliard de rands,
soit 157 millions d’euros auraient été
détournés. Mais les peines ne pouvant
pas être exécutées du fait de leur durée,
elles ont finalement été réduite à
25 années. Un quart de siècle vaut
bien une éternité...
LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES • Service client : 0 825 08 08 00 • Publiée par Wolters Kluwer France SAS au capital de 300 000 000 euros • Siège
social : 1, rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil-Malmaison cedex • RCS Nanterre : 480 081 306 • Associé unique : Holding Wolters Kluwer France • Directeur de la publication,
Président directeur général de Wolters Kluwer France : Xavier Gandillot • Rédactrice en chef : Laurence Garnerie ([email protected] ; 01 76 73 31 82) • Journaliste : Chloé
Enkoua• Responsable graphique : Raphaël Perrot • Maquette : Carole Rebillat • Chef de publicité : Jean-Pierre Lemaire (01 76 73 37 98) • Commission paritaire : 0910 | 87011 • Dépôt
légal : à parution • Imprimé par DUPLI-PRINT : 2, rue Descartes - 95330 DOMONT • Toute reproduction, même partielle, est interdite. •
Abonnement
annuel :
1685,00 € HT
(TVA 19,6 %)

Documents pareils