Quelles propositions? Réponse au mémoire de Denis Robichaud

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Quelles propositions? Réponse au mémoire de Denis Robichaud
2009-08-31
Quelles propositions? Réponse...
Quelles propositions? Réponse au mémoire
de Denis Robichaud sur la séparation de la
TÉLUQ
31 août 2009
Daniel Lemire
Le 28 août 2009, le professeur Denis Robichaud soumettait un mémoire préconisant la
séparation de la TÉLUQ d'avec l'UQAM intitulé Proposition pour un avenir de la TÉLUQ. Que
de projets! On a essayé des faire des « deals » avec les HEC en 2003 et avec l'UQAM en
2004... ça n'a pas fonctionné, dans les deux cas, par le manque d'entrain des professeurs.
Maintenant, selon mon collègue, on va essayer avec l'Université Sherbrooke pour « leur
permettre de mettre en ligne leur diplôme sans un investissement majeur de leur part ». Il
n'est pas question d'un simple retour à 2004, bref d'une défusion. Le mémoire de mon
collègue Robic haud demande plutôt l'éc latement de l'Université du Québec. C'est bien
logique puisque demander le retour à la situation préc édent le rattac hement avec l'UQAM,
en revient à dire que le rattachement n'était pas néc essaire. Or, les problèmes que
cherc haient à régler le rattac hement demeurent dont la moindre rec onnaissance de la
TÉLUQ c omme institution universitaire. Pour régler c e problème, mon collègue propose de
quitter l'Université du Québec et de négoc ier des ententes avec d'autres universités.
L'hypothèse est que la TÉLUQ libre de toute attac he pourra enfin obtenir la notoriété
voulue. On présume donc que c 'est d'abord l'Université du Québec puis l'UQAM qui ont
empêc hé la TÉLUQ d'obtenir une rec onnaissance comparable aux autres université du
Québec.
Quant aux étudiants à qui on promet une reconnaissance de l'UQAM depuis 5 ans, on ne
dit rien... tout au plus est-ce qu'on envisage de mettre en place les mécanismes et les
ressources pour aider le « processus de deuil du projet TÉLUQ-UQÀM ». Bref, une
psyc hothérapie pour ceux qui ont cru qu'on faisait partie de l'UQAM légalement depuis
2005... D'ailleurs, le document de monsieur Robic haud est semé de références à «
l'ac adémique» ... mais on n'y parle pas de rec herche. Pas un traître mot. À moi qui obtient
des subventions à titre de professeur de l'UQAM, on offrira sans doute quelques mois de
réadaptation.
Ce point vaut la peine d'être souligné: le prestige d'une université se mesure par la
reconnaissance des professeurs-cherc heurs qui y enseignent. Il n'y a pas de passe- droit.
On peut offrir une formation de premier plan sans faire de rec herche, mais il ne s'agira pas
d'une formation universitaire. L'Université Laval offre déjà un MBA à distance. Il y a fort à
parier que c e MBA à distance est tout aussi reconnu par les employeurs que le MBA sur
campus. Car ultimement, c 'est le dossier ac adémique des professeurs qui porte la
crédibilité d'un programme universitaire. L'avenir de la formation à distance rec onnue
passe donc par des professeurs reconnus, faisant de la rec herc he de premier plan. On ne
peut pas emprunter la marque de commerce de l'UQAM ou de l'Université de Sherbrooke. Il
faut que le programme, s'il porte le sceau de l'UQAM, soit porté par les professeurs de
l'UQAM. La TÉLUQ ne pourra jamais ac heter la renommée.
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On y apprend que mon collègue Robic haud savait depuis 2004 que le rattac hement serait
un éc hec . Toute son analyse porte sur le programme de MBA. Selon Denis Robichaud, la
TÉLUQ disposait d'un protoc ole signé par l’UQAM autorisant le développement du MBA. Il
ac cuse l'UQAM d'avoir violé sa signature. Or, il n'y a eu qu'un seul protoc ole adopté par la
commission des études de l'UQAM avec la TÉLUQ entre 2002 et 2005 et il c oncernait le
bac calauréat en sciences du langage (2004-CE-10187). Par c ontre, il y a eu une
résolution du comité académique de l'ESG donnant un accord au principe de l'offre à
distance du programme de MBA en 2002: le Conseil ac adémique de l’École des sciences
de la gestion ac cepte la proposition d’extension à distance du programme MBA pour
Cadres sous réserve d’un ac c ord quant aux modalités de mise en plac e. À la lecture du
rapport du c omité ac adémique TÉLUQ-UQAM, on constate que les discussions étaient
toujours en c ours en 2004. Il faut donc conclure qu'il n'y a pas eu d'ac cord quant aux
modalités de mise en place d'un MBA à distance avec la TÉLUQ.
Or, on peut lire monsieur Robichaud nous annonc er dans son mémoire que la TÉLUQ avait
« commencé à développer le premier c ours du programme » en 2004. On doit comprendre
que c ela se faisait sans l'ac cord des professeurs de l'ESG ou de l'UQAM. L'intervention du
doyen de l'ESG, demandant à la TÉLUQ de ne pas c ontinuer à développer le programme, se
justifie parfaitement sur la base des faits: la TÉLUQ n'a jamais été autorisée à développer
un MBA à distance par l'UQAM. Son développement d'un MBA était donc illégitime et il
n'aurait jamais pu être offert.
Comment comprendre une telle volte-fac e de la part de l'UQAM? Mais est-ce bien une
volte- fac e? Rien dans le résolution de 2002 portant sur l'offre à distance du MBA ne
prévoit que la TÉLUQ pourra dorénavant offrir de manière autonome le MBA. Il n'y ait
même pas question d'en faire un programme conjoint. Tout au plus est-ce qu'on veut offrir
à distance le programme ac tuel. Naturellement, toute offre à distance devra se faire par
l'entremise de la direc tion du programme. Bref, il n'y est pas question que la TÉLUQ
ac quiert le droit d'offrir le MBA de l'UQAM en échange de dividendes éventuels.
Mais qu'arrive- t-il aux professeurs et étudiants de la TÉLUQ dans un tel c ontexte? Et bien,
il n'y a qu'une solution. Ils doivent être des professeurs et des étudiants de l'UQAM à part
entière. En refusant l'intégration, Denis Robichaud se condamnait lui-même à
l'impertinence au sein du programme de MBA de l'UQAM.
Maintenant, est-ce que l'Université de Sherbrooke donnera une telle autorisation à la
TÉLUQ? Il faut savoir que l'Université de Sherbrooke a un servic e de soutien à la formation
pour appuyer les professeurs qui veulent offrir leurs cours à distance via Internet.
L'hypothèse qu'on fait ic i est que ce servic e, à l'Université de
Sherbrooke, ne suffit pas à la tâc he et que l'Université de Sherbrooke « aura besoin de la
TÉLUQ ». La réalité est que ni l'UQAM, ni l'Université Laval, ni l'Université Sherbrooke
n'accordera de franchise à la TÉLUQ pour qu'elle offre un programme de MBA. On ne vend
pas du fast-food!
En 2009, si on veut faire de la TÉLUQ une université indépendante, il faudrait expliquer
d'où vient la masse critique de professeurs-chercheurs. La TÉLUQ a longtemps été un
projet qui se justifiait par l'absenc e de formation à distance au Québec. Or, ce n'est plus
suffisant. Les étudiants qui font des programmes à distance doivent obtenir la même
reconnaissance que les autres, et il faut donc que leurs programmes soient portés par de
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véritables départements universitaires constitués de professeurs-c hercheurs. Pour
l'instant, notre meilleure option demeure donc l'engagement résolu vers une intégration à
l'UQAM et le déplac ement des programmes à distance au sein de ses éc oles et
départements.
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