L`anorexie
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L`anorexie
L’anorexie Sur le plan physique, cette maladie se traduit par une perte de poids extrême atteignant jusqu’à 50% du poids normal. L’anorexie est comme nous l’avons vu, une maladie extrêmement grave, nécessitant une prise en charge rapide par le médecin avant qu’elle s’aggrave car cette maladies peut aboutir à la mort des malades. Même après un traitement, les rechutes sont fréquentes et les malades restent psychologiquement très fragiles. Certains malades gardent des séquelles qui rendent la vie sociale, conjugale et familiale difficile. Enfin, près d’un quart des cas se terminent de façon dramatique: soit par un décès, soit par un suicide. Plus tôt le traitement psychiatrique est entrepris, plus les chances de guérison sont grandes. L'anorexie: quels sont les risques? Il existe un risque vital lié à l'anorexie physiologiques qu'elle entraîne. Environ 10% des adolescentes décèdent et aux complications par suicide ou dénutrition. La principale difficulté au niveau des soins est dans le refus du traitement. En effet, ces adolescentes, qui ne se considèrent pas comme malades, rejettent les consultations spécialisées ou le suivi en institution. Ce refus pose un réel problème car, en raison du risque vital, l'anorexie doit être traitée le plus tôt possible. Les problèmes de socialisation: -pas de repas collectif -problème vestimentaire -problème d'insertion dans un groupe -regarde négatif d'autrui -problème pour faire de l'exercice physique Les carences alimentaires : -le vomissement, les laxatifs peuvent causer une azotémie avec des taux d'azote et d'urée aussi haut que 21 à 25 mmol/L -les fonctions rénales sont insuffisantes -le cholestérol est élevé mais les triglycérides (matières grasses circulant dans le sang) ne montrent aucune anomalie -la tolérance du glucose est anormale -le taux de fer du plasma est normal, les taux de cuivre et de zinc sont peu élevés. -les taux d'hormones LH et FSG sont bas si la perte de poids est sévère expliquant l'absence de règles. -le taux de testostérone est normal chez les femmes et bas pour des hommes atteints d'anorexie nerveuse -le taux de cortisone est élevé Définition de l'anorexie : C'est une volonté active de restreindre son alimentation et de perdre du poids, survenant généralement en réponse à un conflit d'ordre psychique. Cette pathologie concerne essentiellement les filles de 12 à 18 ans, mais peut apparaître dès l'âge de 9 ou 10 ans. Les garçons sont moins touchés : 9 anorexiques sur 10 sont des filles ou jeunes filles. L'anorexie modifie progressivement la vie et l'environnement des personnes qui en souffrent. La maigreur du corps est rapidement perçue par l'environnement, les souffrances psychiques et physiques en revanche ne sont perçues que progressivement. L'anorexie correspond notamment à un trouble important de la perception de l'image du corps. http://www.similarsites.com/goto/anorexieaid.centerblog.net?searchedsite=anorexieaid.centerblog. net&pos=0 Obésité Du point de vue médical, l’obésité est un excès de masse grasse ayant des conséquences sur la santé. L’excès de poids entraîne un risque accru de maladies métaboliques (diabète), cardiaques, respiratoires, articulaires et de cancer. L’indice de masse corporelle (IMC) permet une estimation de l’importance de la masse grasse. Calcul de l’IMC et du tour de taille IMC : poids (en kg) / taille au carré (en mètres) IMC en kg/m2 Classification de l'OMS Moins de 16,5 Dénutrition Entre 16,5 et 18,5 % de la population française (étude Obépi 2006) 4,9 % Entre 18,5 et 25 Valeurs de référence 53,3 % Entre 25 et 30 Surpoids 29,2 % Entre 30 et 35 Obésité modérée 9,4 % Entre 35 et 40 Obésité sévère 2,2 % Au-delà de 40 Obésité majeure 0,8 % Toutefois, il faut rester prudent quant à la lecture de ce tableau car il ne constitue qu'une indication approximative ne correspondant pas nécessairement à la même masse graisseuse selon les individus. Si cet indice est fiable pour les adultes de 20 à 65 ans, il ne l’est plus chez les femmes enceintes ou qui allaitent, les athlètes d'endurance ou les personnes très musclées. Chez l’enfant, il faut se référer aux courbes de croissance présentes dans les carnets de santé depuis 1995. Par ailleurs, pour évaluer les risques liés à l’excès de masse grasse, il faut tenir compte du tour de taille. Un tour de taille supérieur à 100 cm chez l’homme et à 88 cm chez la femme (en dehors de la grossesse !) est associé à un risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires. En effet indépendamment de l’IMC, l’excès de masse grasse au niveau du ventre, ce que traduit l’augmentation du tour de taille, est néfaste pour la santé. Obésité, une maladie "moderne" La fréquence de l’obésité progresse dans la très grande majorité des pays sur tous les continents, en particulier chez les jeunes. En France, la fréquence de l’obésité chez l’adulte est d’environ 13 %, et les formes graves de la maladie sont de plus en plus fréquentes. Chez les enfants, la fréquence de l’excès de poids est d’environ 15 % et celle de l’obésité de 4 %. La question majeure est celle de la persistance de l’obésité à l’âge adulte justifiant une prise en charge précoce. Les causes Les origines de l’obésité et du surpoids sont multiples. L’excès d’apport énergétique par l’alimentation et l’insuffisance des dépenses sous forme d’activité physique jouent un rôle central. On sait que l’augmentation de la taille des portions, la plus grande densité énergétique de l’alimentation, l’évolution des prix alimentaires favorisent l’excès de consommation calorique. La sédentarité (par exemple le temps passé devant la télévision) est associée à l’excès de poids. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’augmentation de la fréquence de l’obésité et surtout "l’inégalité" des individus vis-à-vis de la prise de poids : certaines personnes prennent plus de poids que d’autres alors qu’elles ont les mêmes modes de vie. Il existe en effet une prédisposition génétique à la prise de poids et d’autres facteurs biologiques (des anomalies du tissu adipeux ou des centres de contrôle de la prise alimentaires) peuvent rendre compte de ces différences de susceptibilité individuelle à l’obésité. Plusieurs équipes françaises de l’Inserm et du CNRS ont identifié des gènes impliqués dans la prise de poids, l’obésité sévère et les complications de l’obésité aussi bien dans des populations d’enfants que chez l’adulte : on a mis en évidence plus de 400 gènes, marqueurs ou régions chromosomiques associés. Au cœur de l’obésité Plus récemment l’intérêt des chercheurs s’est porté sur les anomalies des cellules graisseuses, leur différenciation, leur multiplication, leur développement pathologique. L’obésité est en effet une pathologie du tissu adipeux, ce tissu formé d’adipocytes (cellules chargées de stocker l’énergie dans les territoires sous-cutanés et la région intra-abdominale) et d’une multitude d’autres cellules. Les chercheurs s’intéressent actuellement aux facteurs biologiques qui conduisent à l’inflation de ce tissu graisseux, aux modifications des cellules et de leur environnement. Il s’est avéré que ce tissu avait une étonnante capacité à sécréter des substances expliquant la résistance à la perte de poids et l’apparition de certaines complications telles que les anomalies hépatiques, cardiaques, respiratoires, articulaires. Un autre champ considérable de la recherche sur l’obésité vise à identifier les mécanismes qui conduisent le système nerveux central, en particulier l’hypothalamus, à ne plus être en mesure de freiner la prise alimentaire et d’augmenter la dépense énergétique face à cet excès de masse grasse chez certaines personnes. Les neurosciences sont ici en première ligne. Par ailleurs, plusieurs équipes de recherche s’intéressent au rôle de l’intestin, en particulier des hormones sécrétées par le tube digestif, et à la flore intestinale qui pourraient avoir un rôle facilitateur dans la prise de poids. Ces différents axes de recherche sont développés chez l’adulte mais également chez l’enfant : on s’intéresse surtout aux événements très précoces, en particulier les déterminants intervenant in utero et au cours des premiers mois de la vie. Les conséquences L’obésité entraîne des troubles de la santé dont les principaux sont le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’excès de lipides dans le sang (dyslipidémie), les atteintes cardiovasculaires, le syndrome d’apnée du sommeil, l’arthrose et un risque accru de certains cancers. Il faut également souligner le retentissement psychologique et social de la maladie. http://www.inserm.fr/thematiques/circulation-metabolisme-nutrition/dossiers-dinformation/obesite Les régimes Le culte de la minceur est un phénomène connu depuis l’Antiquité, mais avec des variantes. Il est de plus en plus présent depuis le début du 20° siècle, et encore plus depuis les années 60 et la médiatisation Ce dernier chapitre de la section nutrition et minceur présente une rapide revue de détail des régimes et de la minceur depuis l'antiquité. Comme vous pourrez le voir, les régimes stupides que nous connaissons actuellement ont eu de glorieux ancêtres ! Histoire antique des régimes A l’époque antique, les rondeurs étaient un signe de richesse pour les hommes et de beauté pour les femmes, mais l’obésité était, quant à elle, une marque de paresse. C’est pour cette raison que des conseils, des plus logiques jusqu’aux plus farfelus, étaient déjà dispensés aux personnes fortes. Le régime était né … La minceur préoccupe les hommes depuis les prémices de la civilisation. Ainsi, dès l'antiquité, les médecins Grecs et Romains dispensaient des conseils aux obèses pour les aider à retrouver la minceur. Leurs conseils étaient déjà basés sur les deux axes que sont la nutrition et l'activité physique. On peut citer quelques conseils d'Hippocrate, au V° siècle avant JC : - Faire de l'exercice et des travaux de force avant de manger ; - Consommer des plats riches en graisses et très caloriques, pour être rassasié avec peu de nourriture ; - Ne manger qu'une seule fois par jour ; Certains de ses conseils étaient encore plus originaux : - Rester nu le plus souvent possible ; - Dormir sur un lit dur ; - Ne pas prendre de bain. Nous avons la trace des consignes d'un médecin Romain, Soranus d'Ephèse au II° siècle, qui reprend quelques conseils d'Hippocrate. Son but était principalement d'augmenter les dépenses caloriques, donc l'activité physique des sujets : - Dormir le moins possible ; - Voyager ; - Faire de l'exercice ; - Manger qu'une seule fois par jour, avec beaucoup de légumes et de la viande séchée ; - Utiliser des laxatifs ou des vomitifs si les conseils précédents ne sont pas suffisants. A noter qu'à cette époque, l'embonpoint était un signe de richesse. Mais les individus trop gros étaient tout de même considérés comme des paresseux. Régimes du moyen âge au XIXeme siècle Si de l’Antiquité jusqu’à la fin du Moyen-Age, les conseils minceurs restent pour ainsi dire inchangés, le 15ème siècle voit l’apparition d’une nouvelle notion : celle de l’équilibre alimentaire…, ce qui n’empêche pas pour autant la mise en place de curieux régimes De l'antiquité au Moyen Age, très peu d'évolutions se font au niveau des conseils minceurs. Les conseils sont toujours les mêmes : manger un seul repas par jour, faire de l'exercice ... Au début du Moyen Age, la science se confond avec la religion. Les obèses ne sont plus simplement vus comme des inactifs, mais aussi comme des pêcheurs. On accuse la paresse, mais aussi la gourmandise et la luxure d'être responsables de l'obésité. Vers la fin du moyen âge, la médecine progresse et s'écarte peu à peu de la doctrine religieuse. Les liens entre poids et alimentation commencent à être étudiés, la notion d'équilibre entre les apports et les dépenses apparaît. Mais ça ne reste encore que les prémices de la nutrition, et certains régimes restent fort peu recommandables. Au XVIII° siècle, on peut citer quelques conseils pour le moins originaux : - Le docteur anglais Thomas Short conseille d'éviter les pays pluvieux ou plats, les élans passionnels et recommande la consommation de laxatifs ; - En France, le docteur Antoine Petit préconise quant à lui de prendre des bains tous les 8 jours pendant au moins un quart d'heure et de se frotter avec de la flanelle. La consommation de vin blanc, champagne, vinaigre et café est conseillée ; - Un autre docteur Anglais, Malcom Flemyng conseille de manger du savon, censé être diurétique et dissoudre les graisses. Au XIX siècle, bien que la mode reste à l'embonpoint, toujours signe de richesse, les régimes farfelus sont encore là. Notamment le régime sec du docteur Dancel : - Boire le moins possible ; - Eviter les aliments riches en eau (donc quasiment tous les légumes) ; - Manger beaucoup de viande, de pain et de fruits secs. On peut noter que certains de ces conseils ne sont pas beaucoup plus stupides que ceux qu'on peut trouver de nos jours pour certains régimes ! Histoire moderne des régimes Depuis le début du 20ème siècle, la minceur est devenue véritablement un phénomène de mode. Les régimes foisonnent… certains peuvent se révéler intéressants, mais la plupart restent pour le moins étranges. Au début du XX° siècle, les critères de beauté changent pour les femmes, la mode est à la minceur. Le corps et plus particulièrement la taille doivent être très fin. Cette mode de la minceur apparue à cette époque n'est jamais retombée depuis. Mais qui sait, peut être que dans 20 ans la mode reviendra à l'embonpoint ? Au début des années 1900 jusqu'aux années 20, les régimes restent assez surprenants. On peut en citer quelque uns : - Horace Flechter considère que quand nous avons 32 ans, il est nécessaire de mastiquer chaque bouchée de nourriture 32 fois ... - Guelpa propose une cure basée sur le jeûne : rien manger, boire eau et infusion en quantité, et pendant 4 jours prendre au choix : 40gr de sulfate de soude dans 750 ml de tisane de mauve ou de réglisse, un purgatif à base d'huile de ricin ou encore une bouteille d'eau de Montmirail chaude ; - Le docteur Leven, propose une cure à base de lait : les deux premiers jours, ne rien manger et boire des tisanes de mauve ou tilleul ; jours 3-10 : se nourrir que de lait tiède parfumé de vanille, caramel ou café ; du 11° au 30° jour : reprise progressive des aliments. La minceur, à la mode depuis le début du XX° siècle est encore plus plébiscitée depuis les années 60. Le développement des médias popularise une minceur extrême. C'est le début du culte de la minceur. On ne sait pas ce que sera l'avenir de la minceur et des régimes, mais la science et la génétique en seront sûrement les clefs. Ce qui est certain, c'est que son futur est assuré quand on sait que plus de 50% des femmes adultes désirent maigrir ... http://www.maigrir-forme.com/nutrition-minceur/histoire-regimes/regimes-moyenxixieme-siecle.html